Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Quiconque ferme ses yeux (pour ne pas distribuer la "tsédaka") est considéré comme un idolâtre ...

Quiconque reçoit de la "tsédaka" alors qu'il n'est pas nécessiteux ne quittera pas ce monde sans devenir indigent."

[guémara Kétouvot 67b-68a]

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=> Pourquoi ceux qui refusent de donner la tsédaka sont-ils considérés comme des idolâtres?

-> Pour ancrer dans nos esprits et dans nos cœurs que toute notre richesse matérielle provient exclusivement d'Hachem, donc ne nous appartient pas et doit être considérée comme un dépôt entre nos mains, Hachem nous demande de distribuer une partie de ce dépôt en tsédaka.

Ceux qui ferment leurs mains aux nécessiteux, c'est comme s'ils renient l'intervention d'Hachem et Sa Providence et attribuent leur succès sur le plan matériel à leurs efforts et à leur compétence uniquement, ce qui est une forme d'hérésie et d'idolâtrie.
[Torat 'Haïm]

-> Celui qui distribue généreusement sa tsédaka est assuré qu'Hachem l'aidera et que cette tsédaka donnée ne l'appauvrira pas.
Par contre, celui qui ferme sa main aux indigents, et croit ainsi accumuler plus de richesses, se place ainsi lui-même en état d'idolâtrie.
[Ein Eliyahou]

-> En général, c'est l'orgueil qui anime celui qui refuse d'aider les nécessiteux : il se dira par exemple que ce n'est pas son honneur de prêter attention aux pauvres et défavorisés.
Or, le guémara affirme que quiconque s'enorgueillit est considéré comme s'il sert des dieux étrangers, donc est idolâtre.
[Yichma'h Moché]

-> "Sois intelligent pour savoir que Je suis Hachem qui pratique la bonté, le droit et la "tsédaka" sur la Terre" (Yirmiyahou 9,23).
Selon le Radak, de ce verset nous apprenons que "connaître" Hachem consiste à distribuer la tsédaka en "imitant" le comportement d'Hachem qui distribue en permanence Sa bonté et Sa tsédaka sur Terre.

Ainsi, la tsédaka, qu'un homme distribue aux nécessiteux, l'aide à mieux connaître Hachem.
Inversement, ne pas aider les nécessiteux équivaut à nier la tsédaka qu'Hachem exerce dans ce monde, et c'est donc une forme d'idolâtrie.
[Yalkout haGuirchoni]

"Toute influence positive sur autrui et tout mérite donné à autrui a plus de valeur aux yeux d'Hachem que toute action personnelle, si difficile à réaliser et si noble soit-elle."

[rabbi 'Haïm Chmoulévitch - Si'hot Moussar (si’ha 94)]

Il est recommandé de fuir les honneurs (kavod), autant que possible, qu'il soit réel ou apparent.
Par contre, chacun doit s'efforcer de porter de l'honneur à autrui en toutes circonstances et sous toutes les formes possibles, fut-ce un honneur apparent.
Si Hachem a doté l'être humain de ce désir d'honneur, même imaginaire, c'est en réalité pour faciliter le devoir de tout homme d'honorer autrui comme on désirerait être honoré soi-même, et non pas pour rechercher un honneur personnel, ce qui est interdit.

[rabbi 'Haïm Chmoulévitch - Si'hot Moussar (si'ha 82)]

Les 2 termes : 'hasser (le manque - חסר) et 'hessed (bonté - חסד) ne se différencient dans leur écriture hébraïque que par les lettres finales : réch (ר) et dalét (ד) qui ont pratiquement la même forme dans l'écriture hébraïque, le réch étant "arrondi" et le dalet non "arrondi".

Il y a ici une allusion au fait que la véritable bonté ('hessed) commence par évaluer et ressentir le manque ('hasser) d'autrui (en essayant de se mettre à sa place autant que possible), afin de combler au mieux ce manque.

[rav Lumbroso]

"Plus un homme est donneur, plus il est à l'image de son Créateur, et plus il est important ('hachouv)."

[Ben Ich 'Haï - guémara Kétouvot 5a]

"Quiconque fait pâlir le visage de son prochain, par une insulte ou un affront en public, n'aura pas droit au monde à venir."

[Tossefot - guémara Sota 10b]

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-> "Il est préférable de se jeter dans une fournaise plutôt que d'humilier son prochain en public"
[guémara Kétouvot 67b]

-> "Faire blêmir de honte son prochain publiquement équivaut à verser son sang"
[guémara Baba Métsia 58b]

Un homme doit multiplier les paroles de paix avec ses frères, ses proches, et toutes personnes, même un non juif au marché, afin d'être aimé dans le Ciel [aux yeux d'Hachem].

[Abbayé - guémara Béra'hot 17a]

Les élèves de rav Adda lui ont demandé : "Par quoi as-tu le mérite de vivre si longtemps?

Il répondit : "... je ne me suis jamais réjoui de l'échec (ou du malheur) de mon prochain".

[guémara Taanit 20b]

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-> "Lorsque ton ennemi tombe, ne te réjouis pas ; s'il est en échec, que ton cœur ne jubile pas" (Michlé 24,17)

La Torah a été donnée non seulement pour les besoins du peuple d'Israël, mais également pour améliorer toutes les créatures de ce monde.
Le but essentiel des activités de Torah est d'illuminer autrui et de le perfectionner, et non pas d'amoindrir autrui.
[...]
Toute la sagesse que nous avons étudiée est inutile si c'est pour souligner les défauts et les manques des créatures, car par la Torah étudiée avec humilité, chaque créature devrait trouver grâce à nos yeux.

[Keren Ora]

"Celui qui donne une pièce d'argent à un pauvre recevra 6 bénédictions, et celui qui le réconforte par des paroles recevra 11 bénédictions"

[guémara Baba Batra 9b]

[on apprend de là que bien plus important que le soutien financier, il y a le soutien psychologique.
Nous devons permettre à autrui de se sentir important en l'encourageant, en l'écoutant, en l'aidant, ...
Malheureusement dans notre société actuelle, de très nombreuses personnes sont en grand manque d'entendre des mots positifs à leur égard, ou même de recevoir un sourire!
C'est gratuit pour nous, et ça vaut plus que tout pour autrui!! ]

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-> Celui qui soutient les pauvres recevra au total 17 bénédictions du Ciel, correspondant à la valeur numérique 17 du mot : "tov" (טוב).
Les 6 bénédictions pour l'aide financière (1er niveau de soutien) correspondant aux 2 premières lettre du Nom Divin (יהוה - Tétragramme) : יה de valeur numérique : 10+5=15, soit en guématria (mispar katan) : 1+5=6.
Les 11 autres bénédictions (niveau supérieur de soutien) correspondant aux 2 dernières lettres : וה de valeur numérique : 6+5 = 11.
[rav Lumbroso]

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-> "Ouvrir la main pour faire la charité" (Réé 15,11)

Rambam commente :
"Celui qui détourne les yeux du pauvre est comme l'idolâtre, le racha, ... Celui qui donne l'aumône de mauvaise grâce, le visage baissé vers le sol, même s'il fait au pauvre un don de 1 000 pièces d'or, perd tout le mérite de son action. Il doit lui donner avec bonhomie et ave joie et partager sa détresse".

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-> b'h, également : https://todahm.com/2021/01/21/30304