Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Sachez que les discordes au sein de la communauté [juive] sont une chose extrêmement grave.
Celui qui y prend part, même s'il accomplit de nombreuses mitsvot, place ses mérites dans une bourse percée."

[le 'Hafets 'Haïm - rapporté par le rav Zeitchik dans le Méorot haGuédolim (p.170)]

"Lorsque des non-juifs viennent en aide à ceux dans le besoin et que les juifs n'agissent pas de même, les forces [du mal] deviennent très puissantes et en profitent pour provoquer des ravages dans le monde avec une intensité redoublée.

Elles disent aux juifs : "Pourquoi devez-vous être pires que les autres nations? Puisque vous n'éprouvez aucune pitié et laissez les pauvres mourir de faim, nous n'aurons aucune pitié de vous".

Tous les biens et les bontés accordés par les cieux sont pris par ces anges [du mal] qui les distribuent aux non-juifs."

[Méam Loez - Béréchit 1,31]

"Voici la bénédiction que Moché, l'homme de D., a donnée aux bnei Israël avant sa mort" (Vézot haBéra'ha 33,1)

-> Moché n'a mérité d'être appelé "homme de D." que lorsqu'il a béni les bnei Israël. (Yalkout)

-> Le rabbi Avraham de Slonim explique : Comment Moché a-t-il mérité le niveau "d'homme de D."?

Parce qu'il était "avec les bnei Israël".
Certes, il était un "homme de D.", constamment attaché à la Présence Divine et se promenant dans les mondes supérieurs, et pourtant il a su descendre des hautes Célestes, et se promener "avec les bnei Israël", c'est-à-dire s'intéresser à la situation et aux besoins matériels de chacun.

C'est là-dessus qu'il est dit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même, Je suis Hachem" = si un juif aime l'autre, alors Hachem dit : "Je suis le 3e!".

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-> b'h, également à ce sujet : https://todahm.com/2015/10/25/3964-2

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+ "Voici la bénédiction que Moché, l'homme de D., a donnée aux bnei Israël avant sa mort"
=> Pourquoi Moché a-t-il attendu le dernier moment, juste avant sa mort, pour bénir le peuple? Pourquoi ne les a-t-il pas bénis avant?

En réalité, la force d'une bénédiction dépend de la grandeur et du niveau spirituel de celui qui la donne. Or, Moché ne cessait de s'élever de niveau à chaque instant. Ainsi, Moché ne voulait pas bénir le peuple plus tôt, car il savait qu'il allait encore s'élever et donc que sa bénédiction aura donc encore plus de force dans le futur.
Mais le jour de sa mort, quand il va se séparer du peuple et qu'il ne pourra donc plus les bénir plus tard, c'était donc le jour où il a atteint le plus haut niveau ici-bas. C'était ce moment que Moché a choisi pour bénir le peuple, car alors sa bénédiction pourra avoir le maximum de sa force, puisque c'était à ce moment que Moché a atteint le sommet de sa grandeur.
[Létit'ha El'yione]

-> Rabbi Ouri de Stralisk explique qu'une personne qui parle faussement d'une autre peut être jugée au Ciel comme si elle avait témoigné en tant que faux témoin.
Il ajoute également que lorsque le peuple juif évite de se calomnier les uns les autres et fait attention à la manière dont il parle, il sanctifie le nom d'Hachem parmi les nations.

-> Le Baal Chem Tov dit que lorsqu'une personne n'a pas d'autre choix que de parler d'une autre personne (c'est-à-dire pour éviter à quelqu'un d'autre d'être blessé par cette personne), elle doit être explicite sur le fait qu'elle ne parle pas de l'essence de la personne, mais seulement d'un trait négatif qu'elle possède.

-> Le rabbi d'Apt conseille de ne pas parler négativement même des personnes qui sont complètement réchaïm car, après tout, ce sont des juifs et lorsque l'on parle d'eux de manière négative, cela cause de la douleur à la Chékhina, la source de toutes les âmes.

"Si quelqu'un suspecte une personne d'avoir fait quelque chose qu'elle n'a pas fait, il a l'obligation de lui faire une bénédiction"

[guémara Béra'hot 31b]

-> On apprend cela de Eli haCohen, qui soupçonna à tord 'Hanna de s'être enivrée.

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
On doit accomplir scrupuleusement cet enseignement de nos Sages, et on doit également savoir que dans un tel cas (suspicion à tord), la bénédiction a une grande influence, car l’affront subi par celui qui a été soupçonné à tort réveille dans le Ciel un flot de miséricorde Divine.

"La dégradation des générations provient essentiellement du manque de vigilance des gens pour le vol et la spoliation sous toutes ses formes.

C'est la plus grande accusation pesant sur l'homme, conformément au commentaire de nos Sages (midrach Vayikra rabba 33,3) sur le verset : "Or la terre s'était corrompue" (Noa'h 6,11) : "Ils ont rempli une mesure de fautes, celle du vol étant le principal chef-d'accusation".

[rav Shmouël Wosner - rapporté dans le Omatok haOr
- à propos de la guémara (Erouvin 100b) : "Si la Torah n'avait pas été donnée, nous aurions appris [l'interdiction du] vol de la fourmi".]

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+ "D. dit à Noa’h : "la fin de toute chair est venue devant Moi, car la terre est remplie de brigandage à cause d’eux"." (Noa’h 6,13)

-> Rachi = D. a décidé la condamnation des habitants de la terre à cause du vol.

-> "Viens et vois comment est grande la force du vol.
La génération du déluge a transgressé toutes les prescriptions qui lui avaient été faites (meurtres, incestes, ...), mais finalement, elle n’a été détruite qu’à cause du vol."
[rabbi Yo'hanan - guémara Sanhédrin 108a]

-> Ceci peut être compris à la lumière de l'explication du rav Shimhon Hirsch concernant la raison pour laquelle un éved Ivri (esclave hébreu) fut la première mitsva que Moché Rabbénou enseigna au peuple juif au mont Sinai : "Le vol montre le mépris le plus direct de l'idée du droit de propriété, et une personne qui vole perd son droit à la liberté et est vidée de sa sainteté intrinsèque qui l'élevait au-dessus de la mondanité physique".

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-> "Combien la faute du vol est grave, car du Ciel on se hâte d’écouter le cri de celui qui a été volé, et les portes ne sont pas fermées devant ceux qui crient de cette façon."
['Hafets 'Haïm - Sefat Tamim ch. 3]

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-> "La terre s’était remplie d’iniquité" (Noa'h 6,11)

-> L’auteur du Yalkout haGuirchoni souligne que Hachem, miséricordieux, ne punit pas l’homme directement, mais tout d’abord ses biens : comme par les affections lépreuses qui touchaient en premier lieu les murs de sa maison, puis ses vêtements.
=> S’il en est ainsi, pourquoi n’appliqua-t-Il pas ce principe pour les contemporains de Noa’h, dont Il décréta directement la mort?

Leur argent ne leur appartenait pas, puisqu’ils l’avaient volé ; il était donc impossible de les punir par ce biais.
C’est la raison pour laquelle D. dut les sanctionner en les anéantissant. D’où le sens de cet enseignement de nos Sages : "Leur décret ne fut scellé qu’à cause du vol" : le Créateur dut les détruire par le déluge, car, en tant que voleurs, ils ne pouvaient pas être châtiés autrement.

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-> "La terre s’était remplie d’iniquité" (Noa'h 6,11)

=> Pourquoi les hommes de la génération du déluge, qui transgressaient de graves péchés comme l’idolâtrie et l’immoralité, furent-ils anéantis précisément à cause du vol ?

L’auteur du Pir'hé Chochana, l’un des élèves du ‘Hafets ‘Haïm, rapporte cette réflexion de son Maître :
il répond en s’appuyant sur cet enseignement de nos Sages : "Quand la mesure est pleine de fautes, quel est le principal chef d’accusation? Le vol".
Pourquoi? Dans le traité Avot, il est dit : "Celui qui accomplit une mitsva acquiert un défenseur et celui qui commet un péché acquiert un accusateur". Or, ces anges créés par la mitsva ou la avéra sont le reflet de l’acte étant à leur origine. Par exemple, si une mitsva a été exécutée avec zèle, l’ange qui en découle sera lui aussi zélé, alors qu’une autre faite avec paresse donnera naissance à un ange paresseux.

Or, le vol est généralement entrepris avec effronterie, si bien qu’il engendre un ange effronté.
Lorsque les péchés de l’homme outrepassent la mesure, il a de nombreux accusateurs, mais seul l’un d’entre eux, insolent, prend les devants pour s’empresser de l’accuser : celui créé par le vol.
Les autres cherchent également à l’accuser, mais n’ont pas la même audace. C’est pourquoi, parmi les nombreux péchés perpétrés par l’homme, le vol est son principal chef d’accusation, principe confirmé au sujet de la génération du déluge.

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-> "Car la terre était remplie de violence devant eux (Noa'h 6,13)

-> Rachi : Le décret contre eux n’a été scellé qu’à cause du vol

-> Le Tiféret Shlomo enseigne :
Le midrach rapporte qu’Avraham a demandé à Chem le fils de Noa’h comment ils avaient été sauvés du déluge, et que Chem lui a répondu que c’était par le mérite d’avoir eu pitié des animaux, des bêtes sauvages et des oiseaux qu’eux aussi avaient mérité la pitié du Ciel.

Par conséquent, si les gens de la génération du déluge avaient eu pitié les uns des autres, eux aussi auraient éveillé envers eux-mêmes la pitié du Ciel, et ils auraient été sauvés eux aussi du déluge.
Mais comme ils n’ont pas eu pitié les uns des autres et volaient et se montraient violents envers le prochain, il n’y a pas eu de pitié dans leur jugement, et le décret a été prononcé contre toutes leurs fautes mises ensemble.

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=> Pourquoi la punition de la génération du déluge, qui a été scellée parce qu’ils s’étaient livrés au vol, a-t-elle pris cette forme-là, de la descente d’un déluge, et non celle d’une autre forme de destruction?

Le Kli Yakar explique :
"Comme tout ce qui est volé rentre dans le domaine de quelqu’un d’autre, il est juste de leur infliger des cataractes d’eau, car alors chaque goutte touche l’autre et rentre dans son domaine.
Il est dit à propos des pluies de bénédiction : "Qui a creusé des rigoles à l’averse", d’où l’on peut déduire que chaque goutte a un canal particulier, et il y a de la place entre chaque goutte, pour que l’une ne pénètre pas dans le domaine de l’autre.
Or si quelqu’un a volé en entrant dans le domaine de l’autre, il est juste que les pluies de bénédiction se transforment pour lui en déluge, car alors toutes les gouttes se mélangent."

-> b'h, voir aussi : https://todahm.com/2019/10/02/10801-2

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-> b'h, également sur la notion du vol : https://todahm.com/2014/05/18/vous-ne-volerez-point

"Aime ton prochain comme toi-même : Je suis Hachem" (Kédochim 19,18)

-> Les lettres hébraïques qui suivent celles de : "réa'ha" (ton prochain - רֵעֲךָ), sont :
- le : ר suivi par :ש ;
- et ע par : פ ;
- et ך par : ל.
Ces lettres forment le mot : "chafal" (שפל) : modeste, humble.

=> Ainsi, nous pouvons traduire : "vé'aavta léréa'ha" = "aimer", c'est-à-dire "choisir", le mot qui est le "prochain" de "réa'ha" dans l'alphabet hébraïque.
Il s'agit de : "chafal" (humble) = "choisissez l'humilité", car ainsi vous aimerez votre prochain comme vous-même.

[rabbi Shalom de Belz - Dover Shalom]

[une personne humble n'est pas remplie par son égo, et a donc de la place pour autrui en elle-même!]

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-> Comment pouvons-nous aimer un prochain qui nous traite mal?

Rabbi Shmelke de Nikolsbourg (Imré Chmouël) répond :
Toutes les âmes individuelles d'Israël sont une partie de l'âme globale d'Adam, le 1er homme.
L'âme de chaque juif constitue une étincelle découlant de cette âme d'Adam.

Considérons les implications de cette idée.
Il arrive parfois qu'une personne se donne un coup à la tête involontairement. Si de rage, elle prend un bâton et frappe sa main pour avoir blessé sa tête, vous allez penser qu'elle a perdu l'esprit.
Pourquoi devrait-elle s'infliger encore plus de douleur?

Il en est de même si un juif blesse volontairement son prochain juif.
Si la personne blessé se venge, elle s'inflige un dommage contre elle-même.

=> Considérons plutôt que tout est décrété par D., et que Hachem possède plusieurs moyens d'administrer la justice.

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-> "Comment pouvons-nous aimer un méchant (racha)?

Pensez de la façon suivante : l'âme de chaque personne est une part du D. Tout-Puissant.
Par conséquent, ayez pitié de l'étincelle Divine qui est emprisonnée à l'intérieur de l'homme méchant, et aimez cette étincelle."
[Rabbi Shmelke de Nikolsbourg - Chémen haTov]

-> "J'espère pouvoir aimer un bon juif autant que D. aime un racha"
[rabbi Aharon de Karlin - Birkat Aharon]

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-> Lorsque vous voyez votre ami commettre une faute, ne l'incriminez pas.
A la place, pensez : "Quelles excuses pourrais-je imaginer pour m'exonérer si j'avais été dans sa situation?"

Appliquez la même excuse à votre ami et faites de votre mieux pour l'exempter de toute faute.
C'est le sens du passage : "Aime ton prochain comme toi-même".
[rabbi Ména'hem Mendel Haguer de Kossov - Even Chtia'h]

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-> "Aime Hachem ton D." et "Aime ton prochain" sont effectivement 2 commandements distincts, mais par essence, aimer D. et aimer son prochain forment un seul et même commandement.
C'est la tâche du tsadik de transformer les 2 amours en un seul.
[le Ohev Israël - Esser Orot]

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-> Le Noam Elimélé'h enseigne :
Le Zohar nous enseigne que l'âme habille le corps comme un vêtement, imprégnant les membres et les organes.
L'âme désire aimer Hachem, mais notre matérialité est un obstacle.

Au sens figuré, la Torah nous instruit par le verset ci-dessus d'aimer notre voisin, c'est-à-dire D. (comme dans le verset de Michlé (27,10) : "N'abandonne ni ton ami, ni l'ami de ton père"), comme nous-mêmes.
De la même façon que votre âme aime Hachem d'un amour entier, ainsi vous, le double corporel, devez aimer D. d'un amour véritable, afin que le corps et l'âme se complètent harmonieusement.

Ceux qui parfaits dans leur midot s'effacent pour préserver l'honneur d'autrui, alors que l'homme ordinaire veut rester honorable, même au prix d'une humiliation du prochain.

[Péniné 'Hokhma 238]

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-> Moché a préféré retarder la Délivrance de tout le peuple juif (des millions de personnes!), qui subissait d'atroces souffrances liées à l'esclavage en Egypte, plutôt que de risquer causer le moindre sentiment de honte à son frère aîné : Aharon.

-> De même nos Sages affirment que si la venue du machia'h, ou bien du 3e Temple, devait entraîner de la honte à un seul juif, alors il ne peut pas venir.

=> Cela nous permet de se rendre compte d'à quel point l'honneur de notre prochain doit être important/vital à nos yeux!

La colère – Quelques citations de nos Sages (1ere partie)

+ La colère - Quelques citations de nos Sages (1ere partie) :

-> La colère est la pire de toutes les qualités.
[Gaon de Vilna - Biour haGra - Michlé 16,31]

-> Le Saba de Kelem mettait beaucoup en garde contre la colère, disant qu’il l’avait examinée sous tous les angles et n’y avait rien trouvé de bon. Il fallait l’éliminer totalement, comme le ‘hamets à Pessa’h.

-> Savoir retenir son tempérament est le meilleur des bons traits de caractère.
[Séfer 'Hassidim 72]

-> Se dominer dans un moment de colère, voilà la plus noble attitude qui puisse être.
[Méiri - guémara Erouvin 65b]

-> La colère est un des 2 traits de caractères (avec l'orgueil), qui bloque totalement notre service de Hachem.
Elle fait partie de la liste des pires qualités pour lesquelles il faut adopter une attitude de tolérance zéro.
Une personne ne doit jamais se permettre d'être en colère, même sur des choses qui entraînent à juste titre de la colère (et même si cela semble parfaitement justifiable).
[Rambam - Hilkhot Déot 2]

-> La colère souille à l'intérieur de l'homme et à l'extérieur.
[rabbi Raphaël de Brachd]

-> Une personne chez qui règne la colère, elle se refuse de vivre une vie heureuse.
[Or'hot Tsadikim - Chaar haKaas]

-> Une personne qui va faire des efforts pour contrôler sa colère ne regrettera jamais les efforts investis.
[Séfer haYachar - Chaar 6]

-> Qui retient sa colère n'éprouvera jamais de regret.
[Rabbénou Tam - Séfer haYachar - Chaar 6]

-> "Qui résiste à la colère l'emporte sur le héros ; qui domine ses passions sur un preneur de villes." (Michlé 16,32)

[ => Pour un juif, un super héro n'est pas superman, mais plutôt quelqu'un qui ne se met pas en colère!]

La colère – Quelques citations de nos Sages (2e partie)

+ La colère - Quelques citations de nos Sages (2e partie) :

+++ Quelques inconvénients de se mettre en colère :

-> b’h, à ce sujet il est important de se rendre compte d'à quel point la colère, c’est : détruire notre "moi" le plus intime : https://todahm.com/2019/01/12/la-colere-cest-sauto-detruire/

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-> "Ne maudis jamais personne, car souvent, les malédictions se retournent contre leur auteur et contre sa descendance"
[Séfer 'Hassidim]

=> La colère est un moment propice à maudire autrui, et les malédictions émises contre son prochain ont beaucoup plus de probabilité de retomber sur nous que sur autrui. Alors pourquoi prendre un tel risque !
[c’est être l’arroseur arrosé de malédictions !]

-> "Ne hais point ton frère en ton cœur" (Vayikra 19,17)
Le 'Hafets 'Haïm (Ahavat Israël) fait remarquer que la haine gratuite est une faute que l'on peut avoir à chaque instant, et cela durant des mois, voir des années entières.
Les transgressions se multiplient alors à l'infini!!
[à chaque pensée, ressentiment envers mon prochain juif je génère une nouvelle faute de la Torah !]

-> Le coléreux serait prêt, s'il le pouvait, à détruire le monde entier.
Car la raison n'a plus d'emprise sur lui. C'est un forcené, une véritable bête sauvage ...
Il en vient aisément à commettre toutes les transgressions imaginables si son humeur l'y conduit ; n'agissant plus sous aucune autre impulsion que sa colère, il va là où celle-ci l'entraîne.
[Ram'hal - Messilat Yécharim 11]

=> On vient de voir qu’en se m’étant en colère, en réalité, on se maudit soi-même, et on se créé pleins de fautes, sur lesquelles il sera difficile de faire téchouva, car nous ne pensons pas avoir mal agit : ce n’est que de simples pensées !

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-> "Les coléreux n'ont pas de vie"
[guémara Pessa'him 103]

-> La colère est le mal par excellence.
[Gaon de Vilna - Even Chléma]

-> Quoiqu'une personne colérique puisse réaliser [dans sa vie], sa colère va [venir] le détruire.
[Rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha - Roua'h haKadech 3]

-> Que l'homme ne s'étonne pas si ... il ne décèle ni bénédiction ni réussite dans les actes de ses mains.
Sache-le bien : cela est dû à la colère qui l'habite, car la sainteté l'a abandonné, et il n'est plus soumis qu'à l'esprit d'impureté qui le domine.
Voilà pourquoi il ne voit pas de bénédiction dans ses accomplissements.
[Ma'ané Rakh - chap.14]

-> A partir du moment où la colère d'une personne démarre, la miséricorde [Divine] est bloquée, avec toutes les conséquences terribles que cela peut avoir.
[le Baal haTanya - Sidour Kol Hachana]

-> "Rabbi Yonathan dit : Quiconque se met en colère est dominé par toutes sortes de Guéhinam.
[guémara Nédarim 22a]

-> Toutes sortes de manifestations de l'enfer s'abattent sur celui qui se met en colère, comme il est dit : "Chasse ta colère de ton cœur et éloigne le malheur de ta chair" (Kohélet 11,10).

-> La colère est aussi dure pour son corps que s'il était condamné à toutes sortes de châtiments de l'enfer.
[le Roch]

-> Qui se met en colère est dominé par toutes sortes de souffrances et d'afflictions, assimilées par nos Maîtres à l'enfer (guéhinam), dans son existence ici-bas.
Celles-ci sont : les rigueurs de la pauvreté, les maladies intestinales, les pressions des créanciers et une mauvaise femme.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara Nédarim 22]

-> L'homme coléreux est la cible des maux affectant la zone des intestins.
[guémara Nédarim 22a]

Le Chita Mékoubétset commente : Par la colère, la température s'élève et brûle les aliments ingérés. Ceux-ci se digèrent mal et ne peuvent pas être rapidement évacués par le corps, lequel va endurer ainsi des souffrances intestinales.

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-> Lorsque [les époux] s'affrontent dans leur emportement, ils deviennent tous les deux : feu et feu, et le feu dévore jusqu'à la perdition.
[Réchit 'Hokhma - Anava]

-> Les êtres coléreux meurent avant leur terme, comme en témoigne le verset : "C'est sa mauvaise humeur qui tue l'insensé" (Iyov 5,2).
[Séfer 'Hassidim 145]

-> La colère abrège les jours de l'homme.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot]

-> La vieillesse s'empare de l'homme pour 4 raisons : la peur, la colère inspirée par les enfants, une mauvaise femme et les guerres."
[midrach Tan'houma - 'Hayé Sarah 2]

-> Il existe 3 catégories [d'hommes] dont la vie n'en est pas une : les cléments, les emportés et les être sensibles."
[guémara Pessa'him 113b]

-> Qui tend à s'emporter et à tenir rigueur ne connaît de satisfaction ni dans ce monde, ni dans celui à venir.
Il n'éprouve nulle joie ici-bas, car il s'emporte et tient rigueur pour tout ce qu'il voit qui ne s'accorde pas avec son opinion, et il ressent constamment de l'amertume et de l'aigreur ...
Il ne connaîtra pas plus de satisfaction dans le monde futur, puisqu'il se sera dirigé [toute sa vie durant] dans l'obscurité.
[Ma'ané Rakh - chap.21]

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-> "La destinée de celui qui se met en colère est de perte sa grandeur, même si cela lui avait été décrété."
[guémara Pessa'him 66b]

[L'exemple donné est celui d'Eliav (cf. Chmouël I 17,28), le frère aîné du roi David, qui a perdu la royauté d'Israël, car Hachem a vu en lui une tendance à la colère. (selon le rav Eliyahou Lopian - Sité 'Haïm Emouna)]

-> Moché pour s'être exclamé, en réprimandant la tribu de Réouven : "Bande de pêcheur" (Bamidbar 32,14), son petit-fils est devenu un serviteur de l'idole Mikha (cf. Choftim 18,30).
Cela bien qu'il se soit emporté au nom de la Gloire Divine. Toute chose exige de la pondération.
[Séfer 'Hassidim 137]

-> La colère porte un préjudice considérable à la richesse.
L'homme doit savoir que, lorsque le mauvais penchant l'incite à s'irriter, c'est qu'une somme d'argent lui est justement envoyée du Ciel et que le yétser ara désire la lui enlever.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Etsot]

-> Lorsqu'une personne se met en colère, elle gâche les bénédictions de richesse qui devaient lui arriver ...
Mais lorsqu'une personne retient sa colère et agit avec patience même dans les situations les plus éprouvantes, elle atteint la richesse, un bon nom et une âme sans défaut.
Toutes les autres âmes désirent s'unir avec cette âme et il peut réussir à amener beaucoup d'âmes plus proches de Hachem.
Par cela, la Gloire de D. est révélée.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Etsot - Kaas 9]

-> Une querelle repousse 100 occasions de gagner son pain.
[Chla haKadoch]

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-> Rav Na'hman bar Its'hak affirme : "Il est évident que ses fautes [de celui qui se met en colère] sont plus nombreuses que ses mérites"
[guémara Nédarim 22b]
[ainsi, se mettre en colère est tellement grave, que d’une certaine façon à elle seule …]

-> Une personne qui se met [fréquemment] en colère, il est connu que ses fautes sont plus nombreuses que ses mérites, comme il est écrit : "un homme ... qui se laisse emporter par la colère a de nombreuses fautes" (Michlé 29,22).
[Rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot]

-> 24 choses entravent le repentir. L'une d'elles est la colère.
[Rambam - Hilkhot téchouva 4,5]

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-> "En se mettant en colère, il est tombé dans l’erreur" (Sifri - rapporté par Rachi Matot 31,21)
Le sens simple est qu'en se mettant en colère on en vient à oublier des choses, à faire des erreurs (que l'on n'aurait pas faites sinon).
Mais il y a un sens plus profond à cela : la présence de la colère révèle la présence d'erreur, de faute. En effet, une personne va en venir à perdre son tempérament car elle sait dans son cœur qu'elle s'est trompée, et dans un désir de cacher cela au monde, elle va agir avec colère.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou]

[notre âme est frustrée car suite à notre erreur il y a un décalage entre ce que l'on devrait être et ce que l'on a fait. Plutôt que de prendre cette frustration afin de s'améliorer soi-même, de faire téchouva, nous allons la déverser sur autrui.]

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-> "Tout homme qui s'énerve, s'il est sage, sa sagesse le quitte ...
S'il est prophète, son inspiration prophétique l'abandonne."
[guémara Pessa'him 66b]

-> Rabbi Yirmiya de Difti ajoute : "Il [celui qui se met en colère] en vient à oublier son étude et à faire preuve de sottise."
[guémara Nédarim 22b]

-> La Torah ne peut être comprise que par celui qui ne se met pas en colère, et ce n'est qu'à une telle personne que j'apparaîtrai.
[paroles de Eliyahou haNavi - Kalla rabbati - chap.5]

Par exemple, avant de transmettre sa sagesse en Kabbala à rav Yéhouda ha'Hassid, son maître l'a testé 6 fois pour voir s'il allait perdre son sang-froid.

-> Le midrach (Vayikra rabba 13,1) écrit : "En 3 circonstances Moché s'emporta, et chaque fois il oublia une loi : celles du Shabbath, des ustensiles métalliques et du deuil.
Après avoir prouvé que chacune de ces colères était parfaitement justifiée, le rav 'Haïm Chmoulévitch (Si'hot Moussar 5733), dit que Moché oublia quand même un certain nombre de lois.
=> Il arrive à la conclusion suivante : la perte de sagesse ne survient pas comme une punition, mais c'est plutôt un phénomène naturel, par lequel toute colère entraîne forcément une perte de connaissances acquises.
Peu importe que cela soit justifié/nécessaire ou non : l'homme se voit privé de sagesse suite à tout accès de colère.

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-> Le coléreux n'est pas aimé de ses semblables car ils le considèrent comme un sot.
De ce fait, ses paroles et ses actes ne sont pas appréciés par les hommes et personne ne prend exemple sur lui.
[Orékh Apayim]

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-> Le Zohar dit qu’une personne qui s’énerve est considérée comme si elle allumait les feux de l’enfer.
Une personne qui s’énerve pendant Shabbath fait partir l’âme supplémentaire qui réside en elle.
[Nichmat Yaakov]

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-> "Tout homme qui se met en colère, n'a plus de respect pour quiconque, pas même pour la Présence Divine ...
Il oublie même son étude de Torah et il devient plus stupide ...
Il est certain que les torts d'un coléreux sont plus nombreux que ses mérites."
[guémara Nédarim 22a-22b]

b'h, les commentaires à ce sujet : https://todahm.com/2020/07/22/14466