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Le but de l'existence de la nation juive est de refléter au monde la gloire d'Hachem qui brille sur elle, tout comme la lune reflète la lumière du soleil.
Répandre le kvod Chamayim (l'honneur d'Hachem) devant les autres est la raison pour laquelle ce monde a été créé et définit la mission de peuple juif.
[rav Shimshon Pinkous - Shabbath Malkéta - p.179]

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-> La raison pour laquelle Hachem a créé ce monde et tout ce qu'il contient est de Lui donner de l'honneur. Comme il est dit : "Tout ce qu'Hachem, béni soit-Il, a créé, Il l'a créé uniquement pour Son honneur" (Pirké Avos 6,11).

-> Rabbénou Yona (Shaarei Teshuvah 303, 343) écrit que l'honneur du Ciel est la raison pour laquelle nous avons été créés. Comme il est dit : "Tout ce qui est créé en Mon nom, c'est pour Mon honneur que je l'ai créé" (Yéchayahou 43,7).

-> Le Ram'hal (Daat Tevounot 51) considère que le fait de témoigner de l'honneur au Ciel dans ce monde est le cœur ou l'essence de notre service à notre Créateur (notre nékoudat aavoda).

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-> Le 'Hafets 'Haïm ('Hizouk HaDat 1) explique qu'une personne qui amène les autres à apprécier la signification de la Torah et des mitsvot d'Hachem, et qui veille à ce qu'ils adhèrent à Ses paroles, est une personne qui augmente les kvod Chamavim dans le monde.

-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliayhou - vol.4) écrit que chaque personne a une part unique dans la sanctification du nom d'Hachem dans ce monde. En relation avec cela, il a sa propre portion dans le monde à venir.
Cette part unique fait partie de la plus grande sanctification qui est destinée à rayonner de la création.
Ensemble, nous travaillons sur l'image complète et merveilleuse du kiddouch Hachem dans ce monde. Par conséquent, si quelqu'un sauve une personne, c'est comme s'il sauvait le monde entier, car chaque individu est nécessaire à la sanctification ultime d'Hachem.
La totalité du kvod Hachem n'est complète que lorsque chaque juif ajoute à Son honneur.

[chaque individu qui ne sanctifie pas le nom d'Hachem dans sa vie crée un trou béant dans le kidouch Hachem global qui rayonne de notre existence. Nous devons ramener les autres au judaïsme et refléter la vérité à ceux qui nous entourent afin qu'ils puissent, à leur tour, refléter Son honneur à travers leurs actions. Cela permettra à Hachem d'être pleinement honoré dans ce monde.]

"L'un avec l'autre s'approcheront" (é'had béé'had yigachou - Iyov 41,8)

-> Israël s'approchera de D. avec une seule chose, à savoir la foi. Avec cette foi, Israël devient fiancé à Hachem, comme il est écrit : "Je te fiancerai à Moi par la foi" (véérachti'h li béémouna - Ochéa 2,22).
La foi protège Israël(les juifs) et hâte la venue du machia'h.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich Hayil 4, Kalla 3]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim Petihah Richona) enseigne :
Une fois que nous croyons que la raison et le but de chaque mitsva sont connus [seulement] de D, et que nous acceptons la mitsva comme Son décret, nous pouvons utiliser notre intellect pour essayer de trouver des "raisons" à chaque mitsva. Toute "raison" que nous découvrons n'est pas la vraie raison ; il s'agit d'une "saveur" (ta'am) qui améliore notre compréhension et notre exécution de la mitsva.
Nos Sages ont énuméré les saveurs des mitsvot, mais ils n'ont jamais affirmé que ces saveurs étaient les raisons décisives des mitsvot.
Pour construire un édifice solide, nous construisons d'abord des murs solides. Ensuite, nous pouvons plâtrer et peindre les murs. Pour construire un édifice solide du service divin, nous construisons d'abord des murs solides de foi. Ensuite, nous pouvons plâtrer et peindre avec des recherches intellectuelles. Cette 2e étape est purement esthétique ; si la peinture s'écaille, la structure reste intacte. Après tout, le toit repose sur les murs, pas sur la peinture.

Si, à un moment donné, l'enquête intellectuelle donne des résultats qui semblent être en contradiction avec la foi et la tradition, nous rejetons l'enquête, pas la foi. La mitsva doit être respectée comme elle l'a toujours été.
Hachem dit à Israël : "Je te fiancerai à Moi dans la foi, et tu connaîtras le Seigneur" (Ochéa 2,22). La foi est le fondement de la relation de D. avec Israël (les juifs).
Une fois que nous avons la foi, il nous est également permis de Le connaître par la recherche intellectuelle.

"Depuis que la Torah orale a été mise par écrit, il nous incombe d'apprendre, d'enseigner, de sauvegarder et d'exécuter les paroles de la Torah.
Enseigner la Torah est plus important qu'apprendre la Torah. Par conséquent, celui qui influence le peuple à observer les mitsvot reçoit une récompense incommensurable."
[Avné Nezer de Sochatchov - dans son intro au Eglé Tal]

La circoncision = offrir un korban

+ La circoncision = offrir un korban :

-> "La circoncision est si grande qu'elle est équivalente à toutes les mitsvot et à toute la Torah" [guémara Nédarim 32a]

-> Le rav David de Magentza (Mainz) écrit dans l'introduction du Sharvit haZahav (5460/1660) :
On peut voir clairement que cette mitsva [de la circoncision] a le pouvoir d'annuler tous les décrets célestes sévères, comme il est dit dans le Zohar (Vayikra 14a) : "Rav Shimon dit : 'Le sang qui coule de ce petit bébé est sauvegardé par Hachem, et au moment où un jugement sévère est prononcé, Il jette un regard sur ce sang et sauve le monde".
Tout cela dépend de la kavana (intention) du mohel, car il prend la place du Cohen qui offre le sacrifice.

-> Le père d'un nouveau-né doit rechercher le mohel le plus pieux afin que l'âme de son fils reste pure.
C'est pourquoi le midrach dit : "Qu'un mohel pur prenne soin d'un fils pur". ['Hazit - paracha 4]

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-> Quelle est la signification de "la semence lui vouera un culte" (zéra yaavdénou - Tehillim 22,31)?
Lorsqu'un homme verse une seule goutte de sang, celle-ci est chérie par Hachem, tout comme les sacrifices.
Par conséquent, Hachem s'est révélé à Avraham lorsqu'il s'est circoncis, tout comme Il se révèle à travers les sacrifices. Comme il est dit : "Et un taureau et un bélier pour le sacrifice de paix, à égorger... car aujourd'hui Hachem se montre à vous" (Vayikra 9:4).
[midrach Tan'houma - Vaéra - chap.6]

-> Le service sacrificiel dans le Temple impliquait différentes méthodes. Certaines parties du service étaient exécutées avec les mains, d'autres avec un récipient. Après l'offrande d'un sacrifice, celui-ci était mangé par les Cohanim. Cette partie du service était accomplie avec la bouche. Une autre partie du service, le chant des Lévi'im, se faisait également avec la bouche.
Il en est de même pour le bris mila. L'organe mâle est coupé avec un ustensile, la pria est faite avec la main et la métzitza est faite avec la bouche.
[Divré Shmouël]

-> Le bébé est assimilé à une offrande et le mohel au Cohen qui accomplit la avoda.
La Avoda doit être faite debout, comme il est dit : "Se tenir debout et faire le service au nom d'Hachem" (Dévarim 18,5). Le père de l'enfant doit se tenir debout car il est considéré comme celui qui apporte l'offrande.
[Torat 'Haïm - Sanhedrin 89a]

-> Celui qui amène son fils pour qu'il ait une bris mila est comme un Cohen gadol qui offre son offrande de min'ha (korban min'ha) et sa libation sur l'autel.
[midrach Yalkout Chimoni - Béréchit 17,81]

-> Lorsque le bébé est placé sur la chaise d'Eliyahou, la tête du bébé doit être orientée vers l'est et ses pieds vers l'ouest, car le circoncision (brit) tient lieu de korban Min'ha (une offrande de repas), et c'est de cette façon qu'un korban Min'ha était offert sur l'autel.
Dans le verset "Tu saleras chaque offrande avec du sel" (Vayikra 2,13), il y a une allusion à la bris mila, car le mot bamela'h (avec du sel - בַּמֶּלַח) est composé de 4 lettres qui sont un acronyme pour les mots : brit mila leyom 'hét (la brit a lieu le 8e jour).
Celui qui observe la mila est compté comme s'il avait apporté une offrande de repas (korban Min'ha).
['Hida - 'Homat Anach]

-> L'enfant circoncis est assimilé à un sacrifice, et les genoux du sandak, sur lequel l'enfant est allongé, est assimilé à l'autel, comme le dit le Maharil dans le Hilkhot Mila.
[Toras Chaim - Sanhedrin, chap.2 ; Migdal Oz, 10e Nachal,1]

-> Le sandak boit le vin de la bénédiction. Comme il tenait le bébé sur ses genoux, il est comparé à l'autel. Le bébé est comparé à une offrande, et à chaque offrande, une libation de vin était versée sur l'autel. Donner la coupe de vin au sandak pour qu'il la boive, c'est comme verser la libation sur l'autel.
[Torat 'Haïm - Sanhedrin 82b]

-> Lorsque le bébé est transporté après le brit, tout le monde se lève en l'honneur de ceux qui ont accompli cette mitsva. La mitsva de la mila est comparée à l'apport d'un korban, et le transport du bébé est comparé à la sortie des cendres après l'apport du korban.
[Zé'her David 1:68]

-> La Mila est similaire à un korban. Tout comme le sang d'une offrande sur l'autel permet l'expiation, il en est de même pour le sang de la mila.
En référence aux sacrifices, le verset dit : "Lorsqu'un taureau, un mouton ou une chèvre est né ... après le 8e jour, il sera accepté comme sacrifice" (Emor 22,27).
La Mila doit également être accomplie le huitième jour.

D'une certaine manière, la mila est plus importante qu'une offrande. Un sacrifice est apporté avec l'argent d'une personne, mais la mila est accomplie sur son propre corps, sur l'organe qui est relié à tous les autres membres et organes. En effet, l'organe masculin est appelé : roch hageviya", l'organe principal du corps. Par conséquent, celui qui a été circoncis est considéré comme s'il s'était offert sur l'autel, comme il est écrit : "qui a scellé mon alliance (bériti) par un sacrifice" (Téhilim 50,5).

Pour cette raison, une séouda est organisée après un brit mila, comme il est écrit à propos d'un sacrifice : "Ils mangeront les parties avec lesquelles l'expiation aura été atteinte pour eux" (Tétsavé 29,33).
Puisqu'un sacrifice est mangé pour l'expiation, de même, une séouda le jour d'un bris effectue l'expiation.
[Rabbénou Bé'hayé - Lé'h Lé'ha 17,13]

-> Dans la procédure de la mila, du sang humain est versé, ce qui montre qu'elle est encore plus appréciée qu'un sacrifice.
[Shé'eilot ouTéchouvot 'Hatam Sofer - Ora'h 'Haïm 159]

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-> De même qu'à Yom Kippour, un bouc est envoyé à Azazel afin de donner aux forces du mal leur part du sacrifice, de même, lors de la brit mila, un morceau de prépuce est donné au Satan, pour ainsi dire, afin qu'il ait une part de la mitsva.
Au lieu de porter des accusations contre les juifs, il devient maintenant leur défenseur.
[Zohar 2:255 ; Sharvit Hazahav 1]

-> Nous chantons lors d'une séudat brit pour exprimer notre joie d'avoir accompli une mitsva, même si le sang de l'enfant a été versé et que sa vie a été mise en danger au cours du processus.
Lors de la séouda, nous chantons des louanges à Hachem pour nous avoir accordé la mitsva de la mila et pour avoir chassé les forces du mal qui tentent de nous empêcher de l'accomplir.
Cette idée est similaire au chant des leviim dans le Temple pendant l'offrande d'un sacrifice. Ils chantaient des chants de louange pour que le sacrifice soit accepté, et pour que toutes les forces adverses et les mauvais adversaires soient éradiqués.
[Zé'her David 1:69 ]

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-> Rabbi Eliezer dit : "L'Autel supprime (mazia'h) les mauvais décrets ; il nourrit (mazin) (par le mérite des offrandes qui y sont apportées) ; il fait en sorte que Israël soit aimé (mé'habév) (par leur Père dans les Cieux) ; et il fait en sorte que les péchés soient pardonnés (mé'haper)". [guémara Kétoubot 10b]
Ainsi, nous constatons que 4 caractéristiques bénéfiques sont mentionnées à propos de l'autel, toutes commençant par la lettre "mem" (מ) ; en tout, la lettre mem apparaît 4 fois.

Après que Tsipora ait effectué la mila sur son fils et ainsi sauvé la vie de Moché, elle a appelé Moché "un mari de sang ('hatan damim - חֲתַן דָּמִים)" (Chémot 4,25 ; voir Sforno). On notre que le mot damim (דָּמִים) peut être lu comme dalet mém (4 fois la lettre mem).
Cela nous indique que grâce au mérite de la circoncision, qui prend la place de l'autel et qui possède 4 caractéristiques bénéfiques, la vie de Moché a été sauvée.
[Mala'h haBrit - Chémot]

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+ Le pouvoir de bénir du père :

-> Le moment de la bris mila est un moment propice pour donner et recevoir des bénédictions. Bien sûr, le pouvoir de donner une bénédiction a été conféré aux Cohanim qui apportaient les offrandes dans le Temple, comme il est dit : "Parle à Aharon et à ses fils, en disant : 'Vous bénirez ainsi les enfants d'Israël'" (Nasso 6,23).
Néanmoins, chaque père, le jour où il présente son fils pour la mitsva de la mila (circoncision), est comme un Cohen et a le pouvoir de dispenser des bénédictions.
['Hatam Sofer - Torat Moché]

+ Que doit faire une personne pour s'enrichir? Elle doit s'engager dans les affaires, et elle doit acheter et vendre avec foi.
[guémara Nida 70b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) écrit :
Qu'est-ce que la guémara entend par acheter et vendre avec foi? Cela ne signifie pas qu'il faut être honnête et s'abstenir de voler et de tricher, car la Torah nous l'a déjà dit.
Cela signifie plutôt que nous devons nous engager dans les affaires avec la conviction que tous nos profits ne proviennent pas de nos propres talents et efforts mais uniquement de D.

[ainsi : comment peut-on s'enrichir? grâce à notre foi que même si nous faisons une hichtadlout nécessaire, en réalité tout vient d'Hachem. ]

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-> "Un homme de foi abondera en bénédictions" (ich émounot, rav béra'hot - Michlé 28,20)

-> "La malédiction d'Hachem repose sur la maison du racha, mais la demeure du juste est bénie" (Michlé 3,33)

-> L'honnêteté et la foi [en D., qui sont exprimées] dans les actes et les paroles attirent la bénédiction d'Hachem dans les affaires (le travail) de chacun.
La malhonnêteté et le fait de ne pas avoir de foi [en D.] entraînent la ruine.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 4 - téchouva 3]

"Cette nation, Je l'ai créée pour moi-même ; ils doivent raconter Ma gloire." (Yéchayahou 43,21)
Rachi commente : "Hachem nous a créés pour que nous racontions Sa gloire."

-> Le 'Hafets 'Haïm ('Hizouk HaDat) écrit que puisque les juifs sont les enfants d'Hachem (banim l'Hachem Elokénou), nous avons une obligation spécifique d'amener de l'honneur à Hachem (kvod chamayim) dans ce monde à travers notre existence.

-> Dans la prière, comme à Shabbath nous disons : "barou'h (ou) Elokénou chébéraanou likhvodo [véivdilatnou min ato'im ...]" = Béni soit notre D. qui nous a créés pour Sa gloire.
Le Maguid de Doubno souligne que ces mots signifient qu'Hachem a créé chacun d'entre nous pour Lui rendre honneur.
Si nous accomplissons les mitsvot de la meilleure façon, mais que nous ne semblons pas nous soucier de nos frères qui ne suivent pas les mitsvot, nous agissons comme un fils riche qui s'est présenté avec beaucoup de style au mariage de sa famille tout en ignorant l'état de pauvreté de son frère.
Ces personnes apportent apparemment du kvod chamayim par leur avodat Hachem, mais leur manque d'intérêt pour les autres enfants d'Hachem montre qu'elles sont déficientes.

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-> Le rav Yaakov Neiman rendit un jour visite à son rabbi, le rav Moché Rozenstein (le machguia'h de la yéchiva de Lomza), et il le trouva en train de tester un jeune garçon de l'école élémentaire sur le
'houmach.
Il demanda à son rabbi : "De qui cet enfant est-il le fils?"
À son grand étonnement, le rav Moché lui murmura à l'oreille : "C'est un enfant de Hachem".

Le Rav Neiman écrit que les paroles du rav Rozenstein établissent un chemin pour tous ceux qui influencent et guident les autres. De même qu'une personne est tenue de placer Hachem devant elle à tout moment, de même, un éducateur doit toujours placer devant lui le fait qu'il enseigne la Torah à un enfant d'Hachem, le Roi de tous les rois.

Selon le rav Schonblum : Nous apprenons de cette histoire le respect que nous devons avoir pour chaque juif. Nous devons traiter chaque juif comme un prince, méritant un traitement royal.
Nous devons également apprendre la façon dont nous devons penser à la douleur et au déshonneur qu'Hachem, le Père de chaque juif, doit ressentir, pour ainsi dire, à l'égard de ceux qui ont quitté Son chemin. Il n'y a pas grand-chose qui puisse peiner et déshonorer un père plus que lorsqu'un enfant fait cela. Quelle est donc la gratitude d'un père envers celui qui ramène son enfant à la maison.
Chaque juif que nous ramenons revient comme un fils vers son Père, un Père qui aime ses enfants plus qu'une personne n'aime son propre enfant.

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-> Un jour, un homme rendit visite au rav Elya Roth, et demanda une bénédiction pour que ses enfants grandissent en Torah et en cainte du Ciel.
Le rav Roth lui dit : " Si vous demandez déjà une bénédiction pour vos enfants, demandez une bénédiction pour tous les enfants du peuple juif ... nous avons tous un seul Père! Nous avons tous un but commun : servir Hachem! Une bénédiction pour tous inclut une bénédiction pour chaque individu".

"A combien plus forte raison celui qui peine à amener les autres à la droiture et attire leur cœur au service d'Hachem, ceci est un kidouch Hachem complet.
De même que le péché de profaner Son nom est plus grand que tous les autres péchés, de même l'inverse : la mitsva de sanctifier Son nom est la plus grande de toutes les mitsvot."
[Kochvé Ohr - p.201]

Défendre les juifs (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Défendre les juifs (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Reviens, Israël, à Hachem ton D., car tu as trébuché dans ton péché. Prends avec toi des paroles et retourne à Hachem" (Ochéa 14,2)

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil 3, téchouva 3) commente :
Hachem veut que nous lui disions du bien de ses enfants. Nous ne devons pas mentionner leurs actes répréhensibles, sauf si c'est pour les justifier.

Il faut toujours veiller à dire du bien du peuple juif.
Même s'il y a des choses à critiquer, il ne faut pas les critiquer, mais utiliser son intelligence pour trouver ce qu'il y a de bon et de parler que de ça.

Hachem dirige le monde sur une base de mesure pour mesure ; comme l'homme traite son prochain, le ciel le traite aussi. Si quelqu'un parle contre les autres, au ciel, les accusateurs parleront contre lui.
Si quelqu'un parle régulièrement en mal d'Israël, les accusateurs en Haut pourraient même scruter son repentir et l'invalider.
Et le contraire est également vrai. Si vous parlez en bien d'Israël (des juifs), de nombreux défenseurs en Haut parleront en bien de vous.
Un homme pieux a dit à ses disciples : "De même que vous m'avez donné le bénéfice du doute au ciel on vous accordera aussi le bénéfice du doute" (guémara Shabbat 127b).

À l'appel du prophète Hochéa : "Reviens, ô Israël, à Hachem ton Dieu, car tu as trébuché dans tes péchés", le peuple pourrait répondre : Comment pouvons-nous revenir? Nos fautes ont créé des accusateurs en haut lieu qui empêcheront notre repentir d'être accepté.
À cela, le prophète répond : Trouvez des mérites en Israël et parlez-en.
"Emportez avec vous les paroles" prononcées en faveur d'Israël, et vous pourrez alors "revenir à Hachem". Car les anges défenseurs que tu auras créés par ces bonnes paroles l'emporteront sur les accusateurs créés par tes fautes.

[le Ben Ich 'Haï écrit : Avez-vous peur que des accusateurs rejetteront votre repentance?
"Prends avec toi des mots" de défense du peuple juif, et alors tu pourras "retourner à Hachem."
Quiconque parle au nom d'Israël sera pardonné pour tous ses péchés. ]

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-> "Là où des baalé téchouva se tiennent, des tsadikim parfaits ne peuvent pas se tenir" (guémara Béra'hot 34b).

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil - téchouva 3) explique :
Les tsadikim parfaits apportent un grand bénéfice au peuple juif.
"Le tsadik est le fondement du monde" (Michlé 10,25) ; même si le peuple commet des péchés, son mérite le protège de la punition.

Mais la personne qui plaide la cause [des juifs] et retourne le verdict en leur faveur aide encore plus le peuple juif.
Sa récompense sera également plus grande.
Notre guémara parle des baalé téchouva, littéralement : "maîtres de la réponse" = ceux qui réfutent les accusations portées contre le peuple d'Israël.
"Le tsadik parfait ne peut atteindre le lieu où se tiennent les baalé téchouva" = le lieu exalté du ciel où les défenseurs d'Israël reçoivent leur récompense.

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-> Le Ben Ich 'Haï (Adéret Eliyahou - Ki Tissa) enseigne :
Chaque mot méritoire crée un ange.
Celui que l'on appelle un maggid venait étudier la Torah avec rabbi Yossef Karo, auteur du Choul'han Aroukh, et il annonçait : "Je suis la Michna que vous avez étudiée".

Une mitsva encore plus grande que l'étude de la Torah est de parler en bien d'Israël (les juifs).
L'ange créé à partir de chaque mot de défense crie le mérite d'Israël, continuellement et pour toujours, empêchant toute autre accusation concernant ce péché.

Cela explique pourquoi Hachem a demandé à Moché comment Israël pourrait payer pour le péché du Veau d'or. Il voulait que les paroles de défense sortent de la bouche de Moché, créant un ange pour proclamer à jamais le mérite d'Israël.

La colère

+ La colère :

-> Lorsque quelqu'un jette un objet par colère, un ange du nom de Safsorita (ספסיריט"א) attrape l'objet, l'emmène au ciel et dit que c'est le sacrifice de la personne au côté obscur.
[Zohar - Pékoudé 263]

-> Le Baal haTanya (Iguéret Hakodech 25) rapporte l'enseignement de nos Sages : "Celui qui se met en colère est comparé à un idolâtre" (guémara Shabbath 105b) et explique que c’est parce qu’au moment où il succombe à la colère, sa émouna l'abandonne. Car s'il avait la émouna que ce qui lui arrive provient d'Hachem, il ne se mettrait pas du tout en colère.
Et même si son prochain est doté du libre-arbitre pour décider de l'insulter ou de le frapper [d’où le fait qu’il se rende coupable envers les hommes et envers le Ciel, pour avoir utilisé ce libre-arbitre à mauvais escient], il n'en reste pas moins vrai que le préjudice qu'il subit avait déjà été décrété par le Ciel, Hachem possède de nombreux émissaires pour accomplir Sa volonté.

Plus encore : au moment même où son prochain l'insulte ou le frappe, c'est D. lui-même qui lui en donne la force [et l'esprit de le faire], comme s'écria le roi David au moment où Chimi Ben Guéra l'insulta : "C'est Hachem qui lui a dit : ''Insulte-le !''" (Chmouël II, 16,10), bien que l'on n'ait jamais entendu que Chimi Ben Guéra fasse partie des prophètes.
Donc, forcément, cette pensée lui a été suggérée par Hachem et le souffle Divin qui anime toutes les créatures a également animé l'esprit de Chimi Ben Guéra au moment où il proférait son injure à David. Car si le souffle Divin avait abandonné, ne fût-ce qu'un instant, Chimi Ben Guéra, il n'aurait pas pu prononcer un seul mot.
C'est dans ce sens qu'il faut comprendre le verset : "C'est Hachem qui lui a dit : ''Insulte-le !''"

Si un homme s'abstient de rechercher des "coupables", ce qui inclut également qu'il ne cherche même pas à faire dépendre le préjudice subi de sa propre incompétence, il peut être certain que Hachem l'aidera à sortir des difficultés.

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-> Selon le 'Hafets 'Haïm, même s'il semble à l'homme que c'est un tel qui l'a frappé, il doit savoir, qu'en vérité, le coup ne provient pas du tout d’une main humaine. Car l’homme ne possède aucun pouvoir de causer un quelconque dommage si cela n'a pas été décrété auparavant En-Haut.
C’est donc bien Hachem qui l'a frappé. C'est pour cela par exemple que la Torah donne l'autorisation au médecin de guérir (Michpatim 21,18-19).

-> "Hachem est bon pour tous/tout" (טוב יהוה לכל - Téhilim 145,9)
Le rav Eliézer haCohen Rozovski commente :
"Pour toute épreuve ou détresse (לכל), il est bon (טוב) de se tourner vers Hachem (יהוה) , car Il est Tout-Puissant et Il est en mesure d'aider l'homme et de le délivrer de toutes ses épreuves.
Car celui qui est convaincu que tout dépend du décret Divin n'a aucune raison de craindre les vicissitudes de l'existence. Son cœur se remplira alors de joie et d'allégresse."

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-> La colère et l'orgueil vont de pair. En général, la colère est le résultat d'un cœur arrogant.
[rabbi Avraham ben HaRambam - Séfer haMaspik léOvdé Hachem]

-> Une personne ne se met en colère que lorsqu'elle sait au fond de son cœur qu'elle a tort, et utilise sa colère pour couvrir son erreur.
[rabbi Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou - vol.1]

-> Une personne qui travaille constamment sur elle-même et qui atteint un niveau approprié d'amour pour les autres ne se sentira pas blessée ou irritée par ce que les autres lui disent.
Elle veillera méticuleusement à faire preuve de respect envers tout le monde, tout en se rendant compte que la majorité des gens n'ont pas perfectionné leurs traits de caractère, de sorte qu'elle n'a pas d'attentes excessives envers les autres.
['Hazon Ich - Emouna ouBita'hon]

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-> Les élèves ont demandé à Rabbi Zéra : "Comment avez-vous eu le mérite de vivre une si longue vie?"
Il répondit : "Je ne me suis jamais mis en colère dans ma maison".
[guémara Méguila 28a]

-> Le Béer Mayim 'Haïm (Ki Tissa) explique :
Même lorsqu'il devait parfois se mettre en colère pour le bien du ciel, pour que les gens l'écoutent et changent de comportement, dans son for intérieur, "dans sa maison", il n'était pas du tout en colère contre eux.

-> Le rav Shlomo Wolbe (Alé Chour - vol.2) écrit :
C'est une tâche difficile de s'assurer que la colère est seulement "une colère à l'extérieur".
[Par exemple,] Il faut être capable de donner l'impression aux élèves que l'on est en colère, mais en réalité rester complètement calme et tranquille.
Les maîtres du mousar ont cherché des outils pour cela ... rabbi Sim'ha Zissel de Kelm avait l'habitude de revêtir un manteau spécial avant de se mettre en colère. [parfois cela peut nécessiter d'attendre un moment pour s'assurer qu'il ne reste pas de colère interne. ]

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-> Notre maître, le Arizal, a dit : Une personne qui est complètement dépourvue de tout sentiment de colère et de sévérité ne vit pas dans le cadre de la civilisation. Tout comme il n'est pas possible pour une personne de marcher sans ses jambes, il est impossible de respecter les mitsvot de D. sans sentiments de colère et de sévérité.
Voici ses mots : "Parce qu'il est impossible qu'une personne soit trouvée sans un mauvais penchant ; elle ne peut pas être sans un côté colérique afin d'accomplir les mitsvot."
[Likouté Torah - Vayé'hi]

-> Bien que la colère soit un trait de caractère extrêmement mauvais, il y a des moments où une personne doit s'en servir, comme lorsqu'il est nécessaire de fustiger les méchants, ou d'inspirer de la crainte à ses enfants, ou d'apporter du respect à ses étudiants.
[Orchot Tsadikim - la porte de la colère]

[on doit tout faire pour éviter de se mettre en colère, mais lorsque cela est vraiment nécessaire pour inspirer de la crainte à autrui, on doit faire attention à garder le contrôle de soi (pas de colère interne, mais idéalement de l'amour d'autrui), en n'agissant extérieurement que pour qu'ils puissent percevoir notre colère.
Par exemple, la guémara (Shabbath 105b) que Rav Yehouda déchirait ses vêtements pour montrer qu'il était en colère, et qu'on devait le craindre. Rav Acha bar Yaakov cassait des plats. Rav Chéchet versait un pot de petits poissons sur la tête de sa servante. Rabbi Abba cassait le couvercle d'une cruche.]

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-> "Augmenter la sagesse augmente la colère" (Kohélet 1,18)

-> Lorsqu'une personne au grand cœur regarde le monde et voit que les gens agissent de manière insensée et qu'ils détruisent le monde, elle veut réparer le monde selon sa compréhension.
Lorsqu'il voit qu'il ne peut pas le faire, il devient furieux.
[rav Zev Wolf Einhorn sur Koheles Rabba - Pérouch haMaharziv]

-> Le rav Avraham Its'hak haCohen Kook (Midot haRayah - Colère] écrit :
La colère pour l'amour de la Torah survient lorsqu'une personne d'une grande sensibilité spirituelle, qui s'élève dans le domaine de la contemplation supérieure, doit soudainement se confronter à la réalité, qui reste dans son état le plus bas dans le monde pratique, parce que la plupart de la vie se trouve à un faible niveau de développement.
L'âme qui aspire au plaisir de D. et à la splendeur de la Lumière divine, dans sa grande clarté, est affligée et agitée, et développe l'apparence d'une colère refoulée.

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-> Rava dit : lorsqu'un jeune érudit est en ébullition, ce n'est pas lui qui est en colère, mais la Torah est comme un feu qui bout en lui.
[guémara Taanit 4a]

-> Rachi commente :
"La Torah bout en lui" = grâce à sa Torah, il a une ouverture de cœur, il prend les choses à cœur plus que les autres. Le but de savoir cela est de savoir que nous sommes obligés de lui donner le bénéfice du doute.
"Comme un feu" = Qui réchauffe tout son corps.

-> Le Maharcha explique :
La Torah est quelque chose de spirituel qui agit comme le feu et qui, par conséquent, change la nature de l'étudiant en un être ardent ...
Néanmoins, même un érudit doit apprendre à contrôler ce dangereux trait de caractère.

-> Selon les 'Hidouché haGuéonim (sur Taanit 4a) :
C'est une obligation pour un érudit de la Torah de se mettre en colère pour défendre son honneur, et à plus forte raison, l'honneur de la Torah.

-> Le Ets Yossef commente cette guémara :
Il y a des hommes qui sont sages et calmes, qui agissent avec une profondeur de jugement, toujours en accord avec les manières du monde. Ils deviennent critiques quand ils voient cet éclat de colère, qui transgresse les "bonnes manières"...
Rava leur disait de juger favorablement. Car la Torah est une force spirituelle, comparée au feu. Elle brûle à l'intérieur d'un érudit de la Torah et l'amène à la colère.
Parfois, la lumière de la vérité envoie des nuages de rage.

Servir Hachem dans la joie

+ Servir Hachem dans la joie :

-> Les cours de moussar de rabbi Shalom Shwadron étaient parsemés d'humour, et il se moquait de façon comique des comportements destructeurs/néfastes. Certains personnes pensaient que c'était de la moquerie, et lui ont dit qu'il n'était pas approprié de parler de cette manière.

Le rabbi Shwadron est allé demander conseil au géant de la génération le 'Hazon Ich.
Le 'Hazon Ich a demandé : " Donnez-moi un exemple de ce que vous dites lors de vos cours (drachot)."
Rabbi Shalom Shwardon a pris un shtender et a parlé exactement comme il le ferait devant de nombreuses personnes.

Le Chazon Ich a ri et a dit : "Tu dois toujours parler de cette de cette façon. Avec ton humour, tu sauveras les juifs! En Lituanie, il y avait de grands sages en Torah (talmidé 'hakhamim), et ils étaient des croyants d'Hachem exceptionnels, néanmoins, beaucoup de jeunes sont tombés dans la Haskala parce que les maskilim ont incorporé la joie, alors que nous ne l'avons pas fait.
Nous avons besoin de beaucoup de joie aujourd'hui. Nous devons servir Hachem avec joie"
['Hazon Ich - Maasé Ich - vol.5 p.130]

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[Certes à toutes les époques, nous avons une mitsva de servir Hachem dans la joie.
Mais dans le monde actuel, il y a tellement d'occupations qui viennent en concurrence avec la Torah, et sans une pratique dans une grande joie, nous risquons d'amoindrir notre relation avec Hachem (il y a mieux, plus intéressant ailleurs).
Servir Hachem dans la joie, c'est donner de la vie à nos actes (qui ne sont plus machinales/routiniers), et cela leur donne une valeur beaucoup plus élevée et appréciée d'Hachem.
N'oublions pas les paroles du 'Hazon Ich : Nous avons besoin de beaucoup de joie aujourd'hui. Nous devons servir Hachem avec joie"

(dans les générations passées, les cours/paroles pouvaient être très durs, pleins de réprimandes, de détails sur les punitions terribles pour nos fautes. Mais dans notre génération, nous avons besoin de beaucoup d'amour, de positivisme et de joie pour nous pousser à donner le meilleur de nous même.)]