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Les souffrances

+ Les souffrances (quelques réflexions du Baal Chem Tov) :

-> Le Baal Chem Tov enseigne : On peut tenter de fuir la souffrance, mais elle nous poursuivra quand même. On peut comparer cela à une femme enceinte qui se rend dans un autre endroit afin d'échapper aux douleurs de l'accouchement, mais celles-ci l'accompagnent.
Le meilleur conseil est de prier D. et Il soulagera la souffrance.
[Kéter Chem Tov 109]

-> Le Baal Chem Tov enseigne : Dans chaque souffrance, qu'elle soit physique ou spirituelle, une étincelle de sainteté est présente.
C'est ainsi que nos Sages déclarent : "Lorsqu'une personne souffre, que dit la Chékhina? Malheur à ma tête! Malheur à mon bras!" (guémara 'Haguigua 15b) = en d'autres termes, la Chékhina partage les souffrances d'une personne, car l'être humain est une étincelle et une partie de la Chékhina, bien qu'à l'état caché.
Lorsque l'on se rend [vraiment] compte que D. est avec nous, cette dissimulation disparaît et la douleur s'arrête.
["dans toutes leurs souffrances, Il souffre avec lui (chaque juif)" (Yéchayahou 63,9)]
[Ohr haGanouz laTsadikim - Vayétsé]

-> J'ai entendu mon grand-père (le Baal Chem Tov) dire : Toutes les souffrances d'une personne, que le Miséricordieux nous épargne, reflètent les besoins de la Chékhina ...
Hachem envoie des souffrances à une personne afin qu'elle prie pour les besoins de la Chékhina. Comme le dit le verset, "je suis malade d'amour [pour D.]" (Chir haChirim 2,5) = il faut éveiller un amour sans limite pour D. et ainsi unir Hachem et la Chékhina (ici dans le sens de la collectivité des âmes juives, la partie de D. présente en chaque juif) en parfaite harmonie.
Alors, toute souffrance et toute adversité disparaîtront automatiquement
[Déguel Ma'hané Efraïm - Béchala'h]

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+ Accueillir la souffrance avec joie :

-> Le Toldot Yaakov Yosef (cité dans le Keter Shem Tov 412) écrit :
Mon maître, le Baal Chem Tov, nous a posé la question suivante : Dans sa Torah, D. nous ordonne de L'aimer. Quel bénéfice tire-t-Il de notre amour pour Lui, nous, petites créatures? Si vous aimiez un roi grand et puissant, quelle différence cela ferait-il pour Lui?

C'est alors que j'ai entendu de sa bouche cette merveilleuse explication :
La raison pour laquelle il y a des souffrances et des tribulations dans ce monde est que le monde a été créé par un jugement strict, c'est-à-dire par une restriction de la lumière appelée tsimtsoum.
Ces troubles/difficultés sont donc comme un corps pour l'âme et pour la vie spirituelle qui les habite, restreignant l'expression de cette lumière comme le corps restreint l'âme.

Lorsque vous acceptez cette souffrance avec l'énergie spirituelle de l'amour et de la joie, vous rapprochez, attachez et liez le corps à l'âme, c'est-à-dire l'affliction physique à cette spiritualité intérieure, et de cette manière, l'épreuve disparaît.

En revanche, si, à D. ne plaise, vous faites le contraire, vous éloignez le corps de cette énergie spirituelle, ce qui entraîne une restriction encore plus grande.

C'est pourquoi la Torah nous donne un bon conseil : "Aimez le Seigneur, votre D. (Hachem Eloké'ha)"
Le nom de D. [יהוה - Hachem] est un nom de compassion, tandis que le nom de D. [Elokim -> Eloké'ha] est un nom de jugement strict.
Cette déclaration signifie donc que par votre acte d'amour, en acceptant la souffrance avec joie, vous rapprochez le nom de jugement de D. de Son nom de compassion, comme le corps se rapproche de l'âme, permettant à sa lumière de briller.

Méditez sur ce point. Comme les paroles des sages sont agréables!

La Torah

+ La Torah (quelques réflexions du Baal Chem Tov) :

-> Le Baal Shem Tov enseigne : Les lettres de la Torah sont les chambres du [Palais] Divin et Ses vaisseaux. En fixant sa conscience [sur ces lettres], on peut y attirer une émanation de la Lumière Surnaturelle, comme le dit le Zohar (I 24a) : "Hachem, et la Torah ne font qu'un".
Une personne doit porter toute son attention sur [les lettres de la Torah], car [l'esprit] est l'âme elle-même. Et c'est là l'attachement avec D. (dvékout) [auquel le Zohar (III,73a) fait allusion lorsqu'il déclare que] "le Hachem, la Torah et le peuple juif ne font qu'un".
[Ohr haGanouz laTsadikim - Miketz]

-> Étudier la Torah lichmah (pour elle-même) signifie avec amour [de D.].
Il faut s'attacher aux lettres de la Torah afin de devenir un merkava (véhicule) pour Hachem, qui est la source de toute vie et de tout plaisir sublime.
La Lumière Infinie brille à l'intérieur des lettres, et "dans la lumière du visage du Roi se trouve la vie" (Michlé 16,15).
C'est ce que j'ai entendu de mon maître, le Baal Shem Tov : [La mitsva d'étudier la Torah] lichma signifie pour l'amour de la lettre elle-même, c'est-à-dire pour la lumière infinie et la force vitale cachées en elle.
[Kéter Chem Tov 426]

-> L'intention appropriée (kavana) pour l'étude de la Torah est de s'attacher dans la sainteté et la pureté aux lettres de la pensée et de la parole. En d'autres termes, il faut lier son néfech, son roua'h, sa néchama, son 'haya et son yé'hida (qui sont les 5 niveaux de l'âme) à la sainteté de "la bougie des mitsvot et de la lumière de la Torah" (Michlé 6,23), les lettres qui éclairent, brillent et transmettent la véritable vie Divine.
Lorsque l'on parvient enfin à comprendre et à s'attacher aux lettres sacrées, on est capable de percevoir, par l'intermédiaire des lettres elles-mêmes, même de connaître les événements futurs.
C'est ainsi qu'il est écrit que [les paroles de la Torah] "éclairent les yeux" (Téhilim 19,8-9). En effet, elles éclairent les yeux de ceux qui s'y attachent dans la sainteté et la pureté, comme les lumières des Ourim et des Toumim [sur le pectoral du Cohen Gadol].
[d'après le Baal Chem Tov - Sod Yachin ouBoaz - chap.2]

-> Chaque fois qu'une question était posée au Baal Chem Tov, il ouvrait un volume du Zohar ou de la guémara et l'étudiait pendant un court moment. Il répondait ensuite à la question.
Il a dit un jour : "La lumière avec laquelle Hachem a créé le monde a permis à l'homme de regarder d'un bout à l'autre du monde. [Par la suite,] Il l'a cachée dans la Torah pour les tsadikim.
Ainsi, lorsqu'un tsadik étudie la Torah lichma, il peut regarder d'un bout à l'autre du monde".
[Notser 'Hessed 5,25]

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-> Lorsqu'une personne étudie la Torah, elle doit se reposer un peu de temps en temps afin de s'attacher à D.
[le rabbi de Vitebsk écrit dans la suite : "il faut s'arrêter de temps en temps pendant son étude [de Torah] et contempler la grandeur du Créateur, afin de l'aimer et de le craindre, d'être timide devant lui, de désirer ardemment accomplir ses mitsvot, et ne pas être occupé par de nombreuses pensées ..." ]

Il est impossible pour la plupart des gens de faire l'expérience d'un attachement avec Hachem (dvékout) lorsqu'ils sont engagés dans l'étude de la Torah, car tous les esprits ne sont pas capables d'étudier continuellement dans un état d'amour et de crainte de D. Seuls des individus exceptionnels tels que Rabbi Chimon bar Yo'haï et ses disciples [peuvent le faire], comme l'affirme le Zohar.
Néanmoins, on doit toujours étudier, car la Torah fait briller l'âme, c'est "un Arbre de Vie pour tous ceux qui la saisissent" (Michlé 3,18)
[Likouté Amarim de Rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk - 14b]

-> Lorsque l'on étudie la Torah, il faut se rappeler les mots de la guémara (Béra'hot 8a) : "Depuis la destruction du Temple, il ne reste plus à Hachem, d'autre place dans Son monde que les 4 amot (coudées) de la halakha".
Et on devra réfléchir : "Le Créateur ne se restreint-il pas et n'habite-t-il pas ici même?" On étudiera alors avec joie, respect et amour de D.
[Tsavaat haRivach 119]

-> "Celui qui étudie un sujet 100 fois ne peut être comparé à celui qui le fait cent et un fois" (guémara 'Haguiga 9b).
[ "cent et un"] signifie que les études d'une personne doivent être imprégnées de l'Unique, le Maître de l'Univers.
[Déguel Ma'hané Efraïm - Tsav]

-> Lorsqu'on étudie la Torah, il faut garder à l'esprit devant qui on étudie.
Il arrive que l'on s'éloigne du Créateur en étudiant la Torah de manière inappropriée. Il faut donc en être conscient à tout moment.
[Tsavaat haRivach 54]

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-> "La Torah de D. est parfaite (témima), elle renouvelle l'âme" (Téhilim 19,8).
Le Baal Chem Tov enseigne : La Torah de D. est toujours parfaite et complète, car personne au monde ne l'a encore touchée. [quelque soit la quantité de Torah étudiée, c'est toujours comme si on avait à peine commencé à l'aborder]
C'est parce qu'elle "renouvelle l'âme" de la personne qui l'aborde continuellement avec un enthousiasme nouveau. Lorsque l'on étudie la Torah de D. avec simplicité (témimout), comme si on ne l'avait jamais fait auparavant, elle renouvelle l'âme.
[Vayé'hal Moché - Téhilim 19]

La prière

+ La prière (quelques réflexions du Baal Chem Tov) :

-> La prière est un acte d'unification avec la Ché'hina.
Tout comme les relations conjugales nécessitent des mouvements physiques, il faut bouger son corps pendant la prière en raison de son ardeur spirituelle. Puis, après la prière, on est capable de rester immobile sans aucun mouvement physique et de s'attacher à la Ché'hina avec un intense attachement avec D. (dvékout).
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 68]

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-> Il est impossible de prier avec une concentration intense si ce n'est en faisant un effort. [Avant de commencer à prier,] il faut implorer l'aide et l'assistance de D.
[Tsavaat haRivach 60]

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-> "Il y a des choses qui se trouvent dans les hauteurs de l'univers et que les gens prennent pourtant à la légère" (guémara Béra'hot 6b). [une de ces choses est la prière]
Le Baal Chem Tov explique que les résultats de la prière se manifestent souvent "dans les hauteurs de l'univers" et non dans le monde d'en bas. C'est pourquoi les gens "prennent la prière à la légère". Ils pensent qu'elle est inefficace, mais ils se trompent.
[Kéter Chem Tov 138]

-> J'ai entendu mon maître (le Baal Chem Tov) dire que parfois une personne prie pour une chose et qu'elle reçoit quelque chose d'autre. Parfois, sa prière n'a d'effet que dans les mondes Supérieurs. [Mais la prière est toujours bénéfique]
[Déguel Ma'hané Efraim - Ekev]

-> Il est dit au nom du Baal Chem Tov que si une personne mérite de prier correctement [ne serait-ce qu'] une seule fois, elle peut élever toutes les prières indignes qui sont restées en bas pendant tant d'années. Ensemble, ces prières atteindront également la perfection et seront accueillies favorablement en-Haut.
[Tiféret Shlomo - Shabbath Téchouva]

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-> [Nos Sages affirment qu'il faut se lever pour prier avec "la tête lourde" (Béra'hot 30b). Cela signifie que vous ne devez pas prier pour ce qui vous manque, car votre prière ne sera pas acceptée. Au contraire,

Lorsque vous souhaitez prier, faites-le pour le pour la Chékhina, car ce qui vous manque, la Chékhina en manque également. Puisque [l'âme de] l'homme est "une portion de D. d'en-Haut" ('helek Eloké mima'al), tout ce qui manque à une partie [Divine = âme juive] manque au tout (Hachem).
[Et il est certain] que le tout ressent ce qui manque à la partie [Divine].
C'est pourquoi il faut prier pour les besoins de l'ensemble.
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 73]

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-> -> Même si une personne prie avec tous les kavanot qu'elle connaît, sa conscience est limitée par ses connaissances. Mais lorsqu'une personne prononce chaque mot avec un profond attachement, tous les kavanot sont automatiquement inclus dans ses mots.

Chaque lettre est un univers complet. Lorsque l'on prononce un mot avec un profond attachement, on éveille sûrement les mondes Supérieurs et l'on accomplit de grandes choses.
Il faut donc veiller à prier avec attachement et une ferveur intense. Cela aura certainement de grandes conséquences dans les mondes Supérieurs, car chaque lettre provoque un éveil en-Haut.
[Tsavaat haRivach 118]

-> C'est une grande faveur de D. que [le tsadik] reste encore en vie après avoir prié. Selon les lois de la nature, il aurait dû expirer après avoir dépensé ses forces dans la prière, tant il s'est investi dans les grandes kavanot (intentions, parfois mystiques) sur lesquelles il s'est concentré.
[Tsavaat haRivach 35]

-> Parfois, on peut prier avec amour et crainte de D., avec un grand ferveur, mais sans manifester d'émotion extérieure.
Une autre personne peut penser qu'elle récite les mots de la prière sans aucun attachement avec Hachem (dvékout). C'est ainsi que l'on peut servir D. avec son âme seule, avec un grand et profond amour. Ce type de service divin s'effectue plus rapidement et avec un plus grand degré de dvékout que celui qui se manifeste par des gestes corporels. Les forces de l'impureté (klipa) ne peuvent toucher une telle prière, car elle est entièrement intérieure.
[Tsavaat haRivach 104]

[Ailleurs, le Baal Chem Tov (Tsavaat haRivach 37) rapporte l'idée qu'on peut réveiller notre corps de sa léthargie/lourdeur, et cela afin que la lumière de notre âme s'illumine, s'enflamme dans ce tête-à-tête avec papa Hachem, qu'est la prière. (c'est la notion de faire un geste/action extérieur pour réveiller l'intériorité.) ]

-> Pendant la Amida, on s'attache avec Hachem, on peut s'élever à un niveau spirituel encore plus élevé [que durant le restant de la prière] ...
On peut alors atteindre un niveau spirituel si élevé que même lorsque l'on ne prie pas, on reste dans un état d'attachement avec D. (dvékout).
[Tsavaat haRivach 37]

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-> L'âme [du Baal Chem Tov] lui a dit qu'elle lui révélait des choses élevées non pas parce qu'il avait étudié la Guemara et les Poskim à un niveau si élevé, mais parce qu'il priait.
Le Baal Chem Tov priait constamment avec une concentration intense, et c'est pour cette raison qu'il a atteint son plus haut niveau spirituel.
[Tsavaat haRivach 41]

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-> Une prière pleine de joie est certainement mieux accueillie par D. qu'une prière pleine de tristesse et de larmes.
[Tsavaat haRivach 107]

-> Lorsque vous priez, visualisez que D. est investi dans les lettres des prières.
Vous voyez, les mots sont des vêtements pour les pensées. Tout comme les beaux vêtements font ressortir la beauté intérieure d'une personne, les mots bien prononcés font ressortir vos pensées intérieures. Elles sortent de votre monde personnel pour entrer dans le monde révélé.
De même, vos mots de prière fournissent le même type de vêtement pour la présence de D.

Si c'est le cas, vous devriez penser : "C'est un grand roi, et je suis en train de lui confectionner des vêtements! Dans ce cas, je devrais le faire avec joie!"

Mettez toute votre force dans ces mots, car c'est ainsi que vous atteindrez l'unité avec Lui.
Puisque votre énergie se trouve dans l'articulation de chaque lettre, et que D. réside dans chaque lettre, vous ne faites plus qu'un avec Lui.
[Tsavaat haRivach 108]

Le machia’h

+ Le machia'h (quelques réflexions du Baal Chem Tov) :

-> Chaque fois que l'on prie correctement, en liant ses pensées à ses mots, l'aspect du machia'h est perfectionné.
Lorsque notre juste machia'h viendra, l'unification de tout sera finale et complète, et toutes les pensées et lettres de la parole seront élevées. Cet aspect du machia'h est perfectionné par chaque personne pendant la prière ou l'étude de la Torah.
Ainsi, le Baal Chem Tov a enseigné que l'âme de chaque juif contient une partie du machia'h qu'il doit perfectionner et préparer.

Comme on le sait, le mot "adam" (homme) est un acrostiche de : Adam, David, Machia'h. La forme d'Adam HaRichon (le premier homme) englobait l'univers entier, car les âmes de tous les juifs étaient incluses en lui. Après la première faute, sa forme a été réduite.
De même, la forme du machia'h englobera les 600 000 âmes (primaires) juives, tout comme lorsqu'elles faisaient partie d'Adam HaRichon, avant le premier péché.
Par conséquent, chaque juif doit préparer la portion de machia'h que son âme contient, jusqu'à ce que la structure entière ait été complétée et préparée. L'unification ultime et éternelle sera alors accomplie.
[Méor Einayim - Pin'has]

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-> J'ai reçu cette tradition au nom du Baal Chem Tov : Lorsque machia'h viendra, il expliquera la Torah entière du début à la fin, en fonction de toutes les combinaisons de lettres à l'intérieur de chaque mot.
Ensuite, il combinera toute la Torah en un seul mot, qui contiendra des combinaisons de lettres inimaginables. [Le machia'h] les expliquera également toutes.
[Téchouot 'Hein - Tazria]

-> "La grâce est fausse et la beauté est vaine...". (Michlé 31:30).
Le Baal Chem Tov a fait remarquer un jour : "Avant la venue de machia'h, le mensonge possédera la grâce et la vanité semblera belle.
[Ohr haNer 16b - cité dans le Siddour Tsélota déIsraël (attribué à rabbi Shlomo de Karlin)]

Les mitsvot

+ Les mitsvot (selon le Baal Chem Tov) :

-> La Torah et les mitsvot émanent de l'essence même de D., qui est la véritable Unité.
Par conséquent, lorsqu'une personne accomplit une mitsva correctement et avec amour, qui est un attachement avec Hachem (dvékout), elle saisit l'Unité.
[En accomplissant cette mitzva], c'est comme si elle les avait toutes accomplies, car elles sont toutes liées dans une structure commune qui exprime l'unité de D.
[Ner Mitsva 13a]

-> "Une mitsva conduit à une autre mitsva" (Pirké Avos 4,2).
Le mot mitsva est lié au mot tsavta, qui désigne l'attachement et l'unification.
Ainsi, [la michna peut être rendue,] "Une mitsva" = une expérience d'attachement à D. (dvékout), conduit à une autre mitsva" = un état encore plus élevé de dvékout.
[Dégel Ma'hané Efraïm - Kora'h]

-> "Les personnes au cœur sage acquièrent des mitsvot" (Michlé 10,8).
Le Baal Shem Tov pose la question suivante : "Pourquoi ce verset ne mentionne-t-il pas le mot mitsva au singulier?
Parce que [chaque mitsva comporte 2 aspects] que nous devons trouver ensemble. L'accomplissement physique de la mitsva est appelé "mitsva inférieure", et la pensée et l'intention de la mitsva sont appelées "mitsva supérieure".
Ainsi, lorsque [nous récitons une bénédiction avant d'accomplir une mitsva], nous disons : "Béni sois-Tu ... qui nous a sanctifiés par ses mitsvot (bémitsvotav)" en utilisant le pluriel.
[Ohr haGanouz laTsadikim - Vayéra]

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-> Chaque fois qu'une personne étudie la Torah ou accomplit une mitsva, elle doit se rendre compte que l'agent de ses actions n'est pas vraiment elle-même, mais la Ché'hina (la Présence Divine).
[Tsafnat Panéa'h 21b]

-> "La récompense d'une mitsva n'est pas donnée dans ce monde" (guémara Kidouchin 39b).
Selon le Baal Chem Tov, la raison en est que ce monde est incapable de recevoir la lumière d'une seule mitsva ou d'une seule bonne action.
[Cette lumière émane] de l'Infini (Hachem), béni soit-il, et même une étincelle de cette lumière contient [qualitativement] le tout. (une 'miette' de l'infini est infinie)
[Ainsi, la récompense pour chaque mitsva est infinie, alors que ce monde est limité.
[Méor Einayim - Béchala'h]

-> En référence au mystère de l'Unité de D., le Baal Chem Tov déclare que chaque fois qu'une personne saisit une "partie" de l'Unité, elle saisit le tout.
La Torah et les mitsvos émanent de Son essence, qui est la véritable Unité. Par conséquent, lorsqu'une personne accomplit une mitsva correctement et avec amour, elle se lie à Lui (Hachem) ; avec cette mitsva, elle saisit une partie de l'Unité, et ce faisant, elle saisit le tout. C'est comme s'il avait accompli toutes les mitsvot, qui ensemble, constituent l'Unité de D.
[En particulier, lorsqu'une personne éprouve de la joie, elle doit se lier à la joie suprême, qui est la racine de tout.
[Kéter Chem Tov 111]

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-> "J'étais insensé et ignorant, j'étais comme une bête devant Toi. Mais je suis avec Toi continuellement" (Téhilim 73,22-23).
Le Baal Chem Tov enseigne : Un juif doit être extrêmement humble, se considérant comme un idiot total dans son appréhension de la divinité.
Il doit accomplir les mitsvot dans un esprit de "kabbalat ol" (l'acceptation du joug du Ciel), et non pas parce qu'il les comprend. Puisque D. les a ordonnées, elles sont des décrets du Roi Omnipotent. Ce n'est qu'ainsi que l'on peut atteindre le niveau de "Je suis avec Toi continuellement".
Il sera alors lié à D. et à ses mitsvot par toutes les fibres de son âme.
En vertu de ce lien puissant, une personne finira par commencer à comprendre ce qui était auparavant caché à son intellect. Ainsi, lorsque la Torah a été donnée, le peuple juif a déclaré : "Nous ferons et nous comprendrons" (Michpatim 24,7) = il fallait d'abord qu'il y ait un acte réel ; ensuite, il était également possible de comprendre.
[Sipouré 'hassidisme, cité dans Meir Einé Israël, Emouna]

Une prière récitée dans la joie est certainement plus acceptable pour D. qu'une prière récitée dans la tristesse et les larmes.

Ceci peut être expliqué par une parabole.
Lorsqu'un pauvre homme supplie et implore le roi en pleurant, il ne reçoit généralement rien pour ses problèmes. Mais lorsqu'un noble se présente devant le roi avec des louanges et dans un esprit joyeux et qu'il fait ensuite sa demande, le roi lui accorde les plus beaux cadeaux en accord avec sa position princière.
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 107]

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-> Pleurer est un grand mal, car il faut servir D. avec joie. Mais si l'on pleure à cause de la joie et de l'attachement à D., alors c'est très bien.
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 48]

J'ai entendu au nom du Baal Chem Tov que lorsque les 7 Commandements universels (lois noa'hiques) ont été donnés, les [âmes du] peuple juif ont accepté de devenir les garants du reste du monde".
[rav Yeivi - Vayéchev]

"Cela sera la loi du Métsora (lépreux) le jour de sa purification, il sera amené au Cohen" (Métsora 14,1)

-> Le Métsora est l'homme qui a prononcé de la médisance (motsi ra - il a fait sortir du Mal de sa bouche).
Ce verset vient nous enseigner que la personne qui prononce des propos médisants (ex: lachon ara), éveille un souffle d'impureté.
Cette impureté vient empêcher ses prières d'être agréées par Hachem. Lorsque la personne se repent et se purifie, ses prières peuvent à nouveau être présentées devant Hachem.

"Le jour de sa purification, il sera amené au Cohen" = ses prières pourront de nouveau être amenées au Cohen Supérieur, qui est Hachem.
Mais tant que l'homme médisant ne s'est pas repenti, et qu'il continue à pratiquer la médisance, ses prières ne seront pas acceptées par Hachem. Le souffle d'impureté qu'il produit par sa faute fait barrage.
[Zohar]

Humilité & orgueil

+ Humilité & orgueil (quelques réflexions du Baal Chem Tov) :

-> Le Baal Chem Tov a enseigné : Sans son ego, une personne serait capable d'appréhender [la divinité] comme les Tannaïm et les Amoraïm.
[Rabbi Aharon de Karlin explique : ] La dépression est également une forme d'égoïsme. On se dit : "Je suis une personne supérieure. Par conséquent, je devrais me sentir inspiré par la crainte [en priant]." [ainsi notre orgueil fait que l'on s'attriste de ne pas prier, étudier, ... assez bien au regard de notre égo surdimensionné. Suite à cela on désespère, et l'on réduit énormément nos ambitions spirituelles. ]
Cependant, l'essentiel est de se concentrer sur le sens simple des mots, chaque personne faisant de son mieux, et de ne pas se préoccuper de soi-même (égo).
[Beit Aharon - Séder haYom]

[Nos Sages nous demandent d'être "saméa'h bé'helko" (heureux de notre sort [litt. de notre part, des capacités ('hélek)] dont Hachem nous a gratifiés).
Cela est à mettre en parallèle avec la notion d'humilité : avoir conscience de nos capacités pour les exploiter au mieux, et reconnaître qu'elles nous viennent d'Hachem. ]

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-> Nos Sages affirment que quiconque renonce à l'idolâtrie est appelé juif (guémara Megilla 13a).
L'orgueil est une forme d'idolâtrie. [Sotah 5a]
Ainsi, quiconque renonce à l'orgueil est appelé juif .
[le Baal Chem Tov - cité par son petit-fils le Deguel Ma'hané Efraïm, -Pourim]

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-> Le Baal Shem Tov a enseigné : Si une personne ne se préoccupe absolument pas de son égo, de sorte que tout est pareil pour elle, elle atteindra certainement les niveaux spirituels les plus élevés, car l'humilité est plus noble que toutes les autres réalisations spirituelles.
[Séfer Baal Chem Tov - Metzora 12]

-> Qu'est-ce qui fait qu'un être humain est meilleur qu'un ver? Le ver sert son Créateur avec toute son intelligence et ses capacités ; et l'homme aussi est comparable à un ver ou à un asticot, comme le dit le verset : "Je suis un ver et il est un homme" (Téhilim 22,7).
Si D. n'avait pas donné à l'homme une intelligence [plus grande], il ne serait capable de Le servir que comme un ver. En ce sens, on n'est pas plus utile aux yeux du Ciel qu'un ver.

Il faut se considérer comme le ver et toutes les petites créatures comme des camarades dans l'univers.
Car nous sommes tous des êtres créés [pour servir D.], dont les capacités sont données par D.
Il faut toujours garder cela à l'esprit.
[Tsavaat haRivash 12]

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-> Lorsqu'une personne sert D. à chaque instant, elle n'a pas la possibilité de devenir suffisante ou d'être attirée par l'orgueil ou d'autres traits négatifs.
Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 52]

-> Le Baal Chem Tov se comportait chaleureusement même avec les fauteurs, tant qu'ils n'étaient pas effrontés.
Cependant, il s'éloignait [même] des érudits en Torah qui n'étaient pas des fauteurs s'ils étaient hautains/orgueilleux.
Il a expliqué un jour que si une personne est un fauteur et qu'elle le sait, elle aura une piètre opinion d'elle-même. C'est pourquoi D. est avec lui, car "Il habite avec eux au milieu de leur impureté".
L'autre personne n'est peut-être pas un fauteur, mais comme elle est pleine d'orgueil, et D. n'est pas avec elle, car [Hachem dit: ] "lui et Moi ne pouvons pas demeurer ensemble" (guémara Sotah 5a) .
[rapporté par le Pri 'Haïm - Pirké Avot 4,4]

-> Parfois, il faut paraître grand devant les autres, car cela rehausse la gloire de D.
Comme l'ont enseigné nos Sages, "un érudit de la Torah doit avoir un huitième d'un huitième d'orgueil" (guémara Sota 5a).
Cependant, à ce moment-là, il faut rester intensément conscient de sa propre infériorité. Dans son cœur, on doit dire : "En vérité, je suis tout à fait inférieur, et cette démonstration d'importance n'est en fait que pour la gloire du Créateur, qu'Il soit béni. Quant à moi, je ne mérite aucun honneur. "Je ne suis qu'un ver et non un homme" (Téhilim 22,7). Pourquoi mériterais-je un quelconque honneur?"
[Tsavaat haRivach 91]

+ Un jour, lors d'un Mélavé Malka, le Baal Chem Tov a longuement parlé de la nécessité de rester fort dans sa émouna (foi), sans la moindre trace de doute, à D. ne plaise.
Il a fait remarquer : "Le doute est dans le cœur. "Hassafék" (le doute - הספק) contient les mêmes lettres que éfsék (l'interruption - הפסק).
Ainsi, [le manque de foi] peut couper le canal de la subsistance Divine, à D. ne plaise"
[Béer Yaakov 'Haïm - Béchala'h - cité dans Meir Einé Israel - Emouna]

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-> Le grand principe du service Divin et son point principal est la émouna.
Mon grand-père (le Baal Chem Tov) insistait sur ce point, car la émouna (foi) est la racine de toute la Torah.
[Déguel Machaneh Efraim - Ekev]

-> Le Baal Chem Tov a prédit : "Avant que machia'h ne vienne, il n'y aura plus de signes, de prodiges et de miracles dévoilés, ni de leaders spirituels exceptionnels pour attirer et inspirer les autres à servir Hachem. Le seul moyen pour le peuple juif de persévérer sera de s'accrocher à la émouna (foi)"
[rapporté par Rabbi Zousha d'anipoli - Eretz ha'Haïm, 180 - cité dans Meir Einé Israel - Emouna]

-> La émouna en-soi est une union spirituelle avec Hachem (dvékout).
[selon Baal Chem Tov - Kéter Chem Tov 310 ; voir aussi Si'hot haRan 47]

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-> La foi (émouna) engendre l'abondance (shéfa), la bénédiction et le succès.
[d'après le Baal Chem Tov - Min'hat Yéhouda (Emet véEmouna) - cité dans Mérat Einayim, Emouna].