Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ "Moché Rabbénou avait des difficultés à faire la Ménora. Hachem lui dit alors : "Jette l’or dans le feu et il se formera de lui-même" (Rachi - Térouma 25,31)"
[midrach Tan'houma Chémini 8]

-> Le rav Elimélé'h Biderman rapporte l'enseignement suivant :
Chacun est confronté dans son existence à toutes sortes de difficultés, [ex: "la subsistance de l’homme est difficile comme la traversée de la mer Rouge", "trouver l’âme-sœur est difficile comme la traversée de la mer Rouge", ... - guémara Pessa’him 118a], ce qui peut mener l’homme à se poser toutes sortes de questions (telles que : "Pourquoi mon sort est-il plus difficile que celui des autres?").

C’est pourquoi il est dit : "Jette l’or (ainsi que les autres questions) dans le feu" (אש - ech - le feu), est l’acrostiche de אמונה שלמה (émouna chéléma - une foi parfaite), autrement dit : "Renforce-toi dans ta émouna et toutes tes questions disparaîtront!"

Avoir confiance dans le pouvoir de la prière

Après la faute du Veau d’or, Moché dit à Hachem : "Si tu veux bien supporter leur péché, mais si ce n’est pas le cas, efface-moi de ton Livre" (Ki Tissa 32,32).
Rachi commente : "Efface-moi de toute la Torah, afin qu’ils ne disent pas de moi que je n’étais pas assez digne de prier pour eux."

=> Bien qu’Hachem nous ait pardonné, le nom de Moché n’est pas mentionné dans paracha Tétsavé. Qu’a fait Moché pour mériter cela?

-> Le Nétivot Shalom explique que Moché s’est trompé quand il a dit : "si Tu ne leur pardonneras pas", car pourquoi Moché a-t-il même envisagé une telle possibilité? Il aurait dû croire que puisqu’il priait pour leur pardon, ses prières seraient certainement exaucées car nous croyons au pouvoir de la prière.

La guémara (Roch Hachana 18a) relate un cas où 2 personnes atteintes de la même maladie. L’une s’est rétablie, l’autre non. Pourquoi? Parce que l’un avait prié et fut exaucée tandis que l’autre n’avait pas prié une prière complète, c’est-à-dire sans croire à la force de sa prière, contrairement au 1er malade.
Ne croyant pas vraiment au pouvoir de la prière, il pense que, selon la nature, il n’y a pas de salut naturel, et les médecins désespèrent aussi. Donc, les 2 malades ont prié avec kavana mais un seul crut vraiment en sa prière.
[on doit dire qu’Hachem peut tout faire. Il a fait la maladie et Il peut aussi guérir une personne.
En ce sens ‘Hizkiyahou affirme : "même si une épée tranchante repose sur le cou, on ne devrait pas s’abstenir de prier pour la miséricorde" (Béra'hot 10a).]

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-> Le ‘Hazon Ich a dit un jour à rav Chmouel Greinman qu’il semble qu’au Ciel, on nous a comme empêchés de "prévoir" la Shoa parce que si nous avions su à l’avance, nous aurions prié et peut-être qu’il n’y aurait pas eu de destruction.

"À l'époque de la guéoula, il y aura un formidable éveil à la téchouva"
['Hafets 'Haïm - Intro au 'Homat HaDat]

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-> Je pense qu'aujourd'hui, c'est notre mission, de faire du kirouv.
Pourquoi le machia'h n'est-il pas encore venu?
Je pense que le machia'h attend que tous les juifs fassent téchouva.
Telle est notre mission. Les Bné Torah en particulier doivent être actifs dans le kirouv (rapprocher autrui d'Hachem)".
[rav Shlomo Wolbe]

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En ce sens :
-> Le Rav Moshe Shapiro a déclaré : "La porte est ouverte. Quiconque se lance dans le kirouv voit la bénédiction, ce que nous n'avions pas la chance de voir dans les générations précédentes."

-> Le rav Aharon Leib Steinman (Yémalei Pi Téhilaté’ha, Inyanei Tsibbour) souligne que dans les générations précédentes, il n'était pas facile pour les personnes qui n'étaient pas des "hommes formidables" d'amener les autres à la droiture.
Aujourd'hui, la capacité de le faire est accessible à tous ceux qui le désirent.

Comment acquérir l’humilité (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Comment acquérir l'humilité (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> La lune n'a pas de lumière propre, elle reçoit continuellement la lumière du soleil.
Nous aussi, nous devrions nous considérer comme n'ayant rien en propre ; nous recevons continuellement la force de D.
Ainsi, nos Sages ont enseigné : "Que les membres de ta maison" = les membres de ton corps, "soient pauvres" (Pirké Avot 1,5). = considérez-les comme n'ayant rien en propre ; à chaque instant, ils reçoivent la force de D.
[le corps d'une personne est appelé sa "maison" (Kohélet 12,3) ]
[...]

L'humilité permet à la sagesse de perdurer. C'est pourquoi un érudit en Torah est appelé talmid 'hakham (disciple d'un sage). Il se sent toujours comme un disciple/élève plutôt que comme un érudit accompli, et c'est précisément ce qui protège son érudition.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada Sanhédrin 14a , 92a]

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-> "Les yeux du sage sont dans sa tête [bérocho - qui signifie aussi : dans son commencement], mais l'insensé marche dans les ténèbres" (Kohélét 2,14)

-> L'insensé marche dans les ténèbres, sans tenir compte de l'humble origine des choses. Il est donc rempli d'orgueil pour lui-même et pour ses biens.

Les sages regardent les origines des choses physiques.
Une belle plante n'était à l'origine qu'une graine pourrie. Un diamant était un caillou dans la terre. La personne la plus illustre a commencé sa vie incontinente et incapable de parler, de marcher ou de s'occuper d'elle-même. Les sages regardent cela et sont humbles.

C'est ainsi qu'il est écrit : "La vie de Sarah fut de 100 ans, 20 ans et 7 ans [littéralement : 100 an, 20 an et 7 ans - méa chana, vé'ésrim chana, chéva chanim]" ('Hayé Sarah 23,1).
Pourquoi cet étrange usage du singulier (pour 100 et 20) et du pluriel (pour 7)?

Le verset nous enseigne l'humilité de la Matriarche [Sarah] : "100 (méa) 1 an (chana) = dans sa vieillesse, elle pensait à l'impuissance dans laquelle elle s'était trouvée lorsqu'elle n'avait qu'un an.
"Et 20 (vé'ésrim) 1 an (chana)" = même dans la fleur de l'âge, elle pensait à ses humbles débuts.
[Ben Ich 'Haï - Divré 'Haïm ; Od Yossef Haï, drouchim 'Hayé Sarah]

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-> [Ra'hav demanda : ] "Donne-moi un signe de vérité (émet - אמת)" (Yéhochoua 2,12).
Certains disent qu'elle a demandé un signe de Moché. [Zohar - Vayéhi 241,2]

Que signifie le Zohar?
Le mot אמת (vérité) est composé de la première (א) et de la dernière (ת) lettre de l'alphabet hébraïque, et d'une des lettres du milieu (מ). אמת fait allusion à l'humilité, qui doit vraiment nous imprégner de part en part.

Un seul être humain a acquis une telle humilité. "Dans toute ma maison, il [Moché] est fidèle" (Béaaloté'ha 12,7). L'expression "ma maison" fait allusion à l'humilité : "J'habite... avec celui qui a l'esprit bas et humble" (Yéchayahou 57,15).
Pourtant, Moché est monté au ciel pour recevoir la Torah et l'a ensuite enseignée à tout Israël. Comment a-t-il pu se considérer comme inférieur aux autres?
"L'homme Moché était très humble, il ne ressemblait à aucun homme sur la face de la terre" (Béaaloté'ha 12,3). Un homme vivant s'assoit sur une chaise, se couche sur un lit et marche avec des chaussures ; seul un cadavre est placé directement "sur la face de la terre".
Un homme vivant a une certaine importance, ce qui peut lui donner un sentiment de supériorité ; seul un cadavre n'a aucune valeur.
L'humilité de Moché vient du fait qu'il s'est représenté comme un cadavre.
[ on peut par exemple illustrer :
- "sache d’où tu proviens, où tu aboutiras ... où tu aboutiras : dans un lieu de poussière" (Pirké Avot 3,1) ;
- si Hachem ne me donne pas la vie une seule seconde, alors je suis mort ; de même pour tout ce que je peux avoir, cela ne provient que d'un décret d'Hachem le permettant. Comment alors se considérer davantage qu'un cadavre, surtout lorsque nous maintenons une conscience d'Hachem face à nous (chiviti Hachem lénegdi tamid)! ]

C'est pourquoi, après les 30 jours de deuil national pour Moché, Hachem dit à Yéhochoua : "Moché, mon serviteur, est mort. Et maintenant, lève-toi et traverse ce Jourdain, toi et tout ce peuple" (Yéhochoua 1,2).
Puisque tout le monde savait que Moché était mort, alors pourquoi D. l'a-t-il dit ?

Hachem disait à Yéhochoua : Moché est appelé "Mon serviteur" parce qu'il se considérait comme mort. Par le mérite de son humilité, lève-toi et conduis le peuple en Terre Sainte.

Si une personne se voit comme מת (mét - morte), alors א, le Nom de D., se pose sur lui. Le résultat est אמת (vérité).
[א = alouf chél olam ; aléf = 2 youd+ 1 vav = 26, valeur du Tétragramme]

Ainsi, Ra'hav a demandé "un signe de vérité" ; et le Zohar dit qu'elle a demandé "un signe de Moché", qui avait une véritable humilité.
[Ben Ich 'Haï - Birkat 'Haïm - Haftara Chela'h]

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-> "Ils feront l'éphod d'or ... et d'écarlate [tola'at chani - homilétiquement : "le second du ver"]" (Tétsavé 28,6)

-> Pour vous empêcher de rechercher le pouvoir et les honneurs, pensez à la tombe, où l'homme perd tout prestige. Le ver a le pouvoir sur lui, et il devient "le second du ver".
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim Tétsavé]

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-> Plus une femme possède de vêtements, de bijoux, de porcelaine, d'argent et de meubles, plus elle doit veiller à ne pas se sentir supérieure en raison de ses possessions.
[Ben Ich 'Haï - 'Houké haNachim]

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-> "Noa'h était un homme parfaitement juste dans sa génération" (Noa'h 6,9)

-> Comment un juste (tsadik) peut-il éviter de s'enorgueillir de ses bonnes actions?

Il peut garder à l'esprit que ses mérites peuvent ne pas couvrir sa dette de fautes dans des incarnations antérieures.
Le juste Iyov a été durement éprouvé parce que, dans une vie antérieure, il avait été l'idolâtre Téra'h, qui a égaré beaucoup de gens.

Si une personne souhaite être "un homme parfaitement juste", sans arrogance, elle doit constamment imaginer qu'elle était "bédorotav" (litt. dans ses générations)" = c'est-à-dire dans ses vies antérieures.
[Ben Ich 'Haï - drouchim Noa'h]

[dans le vidouï nous employons le pluriel : "acham'nou" (nous avons fauté) ... Une explication est car nous faisons référence à nos réincarnations passées où nous avons pu fauter.
Cela est un rappel d'humilité : qui que tu sois dans ce monde, ne sois pas orgueilleux à outrance car ton passé n'est pas forcément si très beau! ]

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-> "[Yaakov] rêva, et voici, une échelle était posée sur la terre, et son sommet atteignait le ciel" (Vayétsé 28,12)

-> "L'échelle" est une métaphore de "l'argent". En hébreu, les deux mots (סולם [soulam - échelle] et ממון [mamon - argent]) ont la même valeur numérique.

Ne laissez pas la richesse vous rendre orgueilleux. Rappelez-vous que l'échelle de la richesse peut être renversée en une minute.
L'échelle est "orientée vers la terre" = les gens ont l'impression que leurs efforts dans les affaires ou leur métier leur apportent la richesse. Mais en réalité, "son sommet s'élève vers le ciel" = c'est D. qui décide si une personne gagnera de l'argent ou en perdra (rabbi Eliyahou 'Haïm).
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim Vayétsé]

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-> [Hachem] fit sortir [Avram] et lui dit : "Regarde les cieux, et compte les étoiles, peux-tu les compter? ... Il en sera de même pour ta descendance" (Lé'h Lé'ha 15,5)

-> Un astronome observe une grande étoile. Juste derrière elle se trouve une étoile plus petite, que l'astronome ne peut pas voir, même avec son télescope ultramoderne.
Les années passent. Les deux étoiles se sont éloignées l'une de l'autre. L'astronome regarde à nouveau dans son télescope et voit deux étoiles au lieu d'une.

Les Bné Israël sont comme des étoiles. Au début, l'une d'elles peut dépendre d'une autre, mais au fil du temps, elle s'éloigne et devient une "étoile" indépendante (Yaarot Dvach).
Ne méprisez pas quelqu'un qui dépend de vous. Hachem peut le bénir par sa richesse, sa position ou sa sagesse jusqu'à ce qu'il devienne une "étoile" au même titre que vous.
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Tétsavé]

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-> Une façon d'acquérir l'humilité est de commencer dans la pauvreté. Ainsi, après être devenu riche, vous aurez de la sympathie et du respect pour les pauvres.
De même, nous devons "aimer l'étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte" (Ekev 10,19).
Une autre façon d'acquérir l'humilité est d'étudier la Torah, qui "le revêt d'humilité" (Pirké Avot 6,1).
[Ben Ich 'Haï - Névé Tsadikim - sur Michlé 30,8]

Il faut savoir que tout mal qui existe dans le monde est, en réalité, concentré sur le bien ultime et rapproche le monde de ce bien, même s'il le fait par des voies [apparemment] sinueuses. Car la Cause Première [Hachem] sait que faire et comment diriger.
Ainsi, l'existence du mal fait partie de la façon dont D. gouverne le monde ; le mal aussi est nécessaire pour l'accomplissement du but final de la Création, pour profiter à toutes les créatures de D.
Et c'est pourquoi il est bon de louer et de remercier Hachem pour [ce que nous voyons comme] le mal, et pour [ce que nous voyons comme] le bien.
[Ram'hal - Déré'h Hachem 4,4]

La Torah (selon le Sfat Emet)

+ La Torah (selon le Sfat Emet) :

-> Le concept d'étudier la Torah lichma (pour elle-même - לשמה) peut être interprété littéralement - pour son nom (chem - שם).
Alors qu'Hachem a créé la Torah avant l'univers, Il a dissimulé la lumière de la Torah dans le monde naturel. Ainsi, l'univers lui-même est "le nom" (c'est-à-dire l'impression de surface) de la Torah.
Lorsqu'une personne apprend la Torah "lichma", elle se plonge dans l'étude avec l'objectif que la lumière de la Torah pénètre l'univers.
Celui qui étudie la Torah pour "son nom" = pour obtenir la lumière de la Torah cachée dans la création, méritera de voir qu'en effet, l'éclat de la Torah est inhérent à tout l'univers ...

En s'immergeant dans la Torah, on se rend compte que les composantes apparemment disparates de l'univers ne font en réalité qu'un, toutes créées par Hachem.
[Sfat Emet - Bamidbar 5632]

-> Grâce à la Torah, la lumière de l'âme pénètre même le corps.
[Sfat Emet - Bamidbar 5653]

-> La Torah est appelée parfaite (témima) en raison de sa capacité à élever les mortels, possédés par les valeurs du monde matériel, jusqu'aux normes élevées d'Hachem.
Il ne peut y avoir de plus grande perfection que de relier l'homme à son Créateur.
[Sfat Emet - Nasso 5636]

-> Chaque individu jouit d'une part unique dans la Torah.
En apprenant de la contribution de chacun à la Torah et en partageant leurs connaissances en Torah, le peuple juif est devenu un ensemble intégré.
[Sfat Emet -Teruma 5660]

-> De même qu'Hachem est omniprésent, de même (si l'on peut dire) le peuple juif est destiné à habiter en tout lieu pour propager la Torah dans l'univers.
[d'après Haazinou 5655]

-> La Torah enracinée dans le ciel, bien qu'accordée à l'homme résidant sur terre, a la capacité d'élever tout ce qui se trouve sur terre jusqu'au ciel.
[Sfat Emet - 'Haazinou 5637]

-> Dans des circonstances idéales (par exemple avant le péché du Veau d'or), les lettres de la Torah inscrites sur les Tables de la Loi éclairaient elles-mêmes chaque cœur juif, sans qu'il soit nécessaire d'écrire la Torah elle-même.
Au fur et à mesure que chaque génération s'éloignait de cet idéal, il devint nécessaire de transcrire davantage d'éléments de la Torah, d'abord l'ensemble de la loi écrite, puis la loi orale.
[Sfat Emet - Vayélé'h 5648]

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-> également : la Torah (selon le Sfat Emet) : https://todahm.com/2019/07/08/la-torah

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+ Torah Ecrite & Orale :

-> La Torah écrite (Torah chébikhtav) ne se réfère pas seulement à la parole divine écrite dans le rouleau de la Torah, mais aussi à l'étincelle sacrée intérieure logée dans chaque âme juive.
Ce n'est qu'en discutant des pensées de la Torah (Orale - Torah chébéal pé) que cette étincelle peut être déclenchée.
[Sfat Emet - Nitsavim 5638]

-> Le terme : "Torah chébéal pé", traduit littéralement par "Torah sur (ou au-dessus de) la bouche", fait allusion au pouvoir de la Torah et de ses fidèles étudiants de surmonter les tendances naturelles de la bouche humaine à s'engager dans le commérage et la calomnie.
En effet, la loi orale est l'antidote parfait pour le lachon ara.
[Sfat Emet - Nitsavim 5639]

-> Le terme "Torah chébéal pé" (Torah Orale) fait référence au pouvoir des étudiants en Torah d'utiliser leurs 5 organes liés à la parole (langue, lèvres, palais, ...) afin d'interpréter la Torah.
[Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5657]

-> La Torah Ecrite se compose de lettres sacrées qui ne sont que des indices permettant d'ouvrir les yeux d'Israël sur le sens profond de la Torah.
Seule la Torah Orale permet d'exploiter le véritable potentiel de chaque lettre de la loi écrite.
[Sfat Emet - Ki Tissa 5649]

-> La Torah Orale ne peut être étudiée que dans une atmosphère d'harmonie.
Le 2e Temple, période dominée par les Sages de la Torah Orale, a été détruit à la suite de la haine gratuite (sin'at 'hinam).
[Sfat Emet - Pourim 5638]

Les Tables de la Loi (selon le Sfat Emet)

+ Les Tables de la Loi (selon le Sfat Emet) :

-> Les premières Tables de la Loi (avant la faute du Veau d'or) était surnaturelle. Elles ne nécessitaient pas d'Arche puisque la lumière de la Torah (et la présence Divine) était révélée partout (Pékoudé 5655).
Non seulement l'écriture, mais aussi la pierre elle-même provenaient du Ciel. Par extension, nous pourrions dire que le corps et l'âme des tablettes provenaient d'Hachem.
[Sfat Emet - Eikev 5651]

-> En fait, ces [premières] Tables de la Loi ont ramené les Bné Israël au niveau exalté de l'arbre de la Vie au gan Eden (paracha Para 5634). [l'état d'avant la faute d'Adam]
Leur corps ainsi que leurs âmes ont été changés en êtres totalement spirituels. (Para 5659)

-> Le destin de ces [premières] Tables de la Loi dépendait directement du comportement moral des Bné Israël. Les lettres des commandements n'adhéraient solidement aux tablettes que lorsque les enseignements éclairés de la Torah étaient gravés dans le cœur du peuple juif.
[Sfat Emet - Ki Tissa 5637]

- D'autre part, les secondes Tables de la Loi, dont l'écriture venait d'Hachem, alors que la pierre elle-même avait été creusée par Moché, ressemblent à nos vies contemporaines.
Comme les Lou'hot, nous sommes un mélange de ciel et de terre, nos âmes émanant d'Hachem tandis que nos corps luttent contre les défis de la vie dans ce monde.
Ces tablettes, dont la base est naturelle, nécessitaient une demeure sacrée, l'Arche, et sont comparables à l'Arbre de la connaissance du Gan Eden, dans lequel l'homme est confronté au défi de distinguer le bien du mal.
[Sfat Emet - Eikev 5651, Para 5634]

-> Les deuxièmes Lou'hot avaient également une mission redoutable : sanctifier le monde naturel.
[Sfat Emet - Vayakel 5646]

-> Alors qu'au moment des premières Lou'hot, la mission des Bné Israël était de mener une vie sainte, totalement éloignée des vanités matérielles de ce monde, avec le don des 2e Lou'hot, nous avons endossé une nouvelle mission : mener une vie pure au milieu d'un monde impur.
[Sfat Emet - Para 5634]

-> Les 2e Tables de la Loi, données dans une atmosphère calme, ont persévéré alors que les premières, qui ont été présentées avec tant de faste, ne l'ont pas fait.
Cependant, les premières Lou'hot ont rempli une fonction essentielle. L'enthousiasme suscité par le don exubérant des premières Lou'hot a permis aux secondes Lou'hot d'inspirer Israël pour toujours.
[Sfat Emet - Ki Tissa 5639]

-> Les secondes Tables de la Loi, présentées à un peuple pénitent, n'ont jamais été brisées, mais plutôt enterrées par le roi Yochiyahou. Elles illustrent de façon imagée le grand principe selon lequel un juif repentant occupe une place supérieure dont ne jouissent même pas les plus justes.
Comme il est écrit (Pirké Avos 4,17) : mieux vaut une heure de repentir dans ce monde (le monde des secondes Lou'hot) que tout le monde à venir.
[Sfat Emet - Vayakel 5646]

-> L'aura et l'esprit des premières tablettes sont toujours présents.
Moché lui-même a toujours conservé le statut exalté des premières Lou'hot.
[Sfat Emet - Vayakel 5646]

-> Chaque Shabbat, jour imprégné d'une aura surnaturelle, la lumière spirituelle autrefois émise par les premières Tables de la Loi filtre vers la terre.
[Sfat Emet - Ki Tissa 5642]

-> L'écriture des premières Lou'hot est décrite par la Torah comme étant : 'hérout (libre).
Cela peut indiquer que les lettres elles-mêmes, bien que gravées sur la pierre, étaient libres de quitter leur logement physique et de retourner à Hachem, à volonté, pour finalement revenir aux tablettes (un statut similaire à celui d'Adam avant son péché). Lorsqu'Israël a fauté, l'écriture des Lou'hot, étant montée au ciel, n'a pas pu adhérer de nouveau à la pierre, obligeant Moché à les briser.
[Sfat Emet - Ki Tissa 5656]

-> Un don divin est permanent. Ainsi, les premières Tables de la Loi continuent sur terre à éclairer les cœurs du peuple juif et au ciel où Hachem les garde au nom des Bné Israël.
Si le peuple juif le mérite, les lettres des Tables de la Loi peuvent encore éclairer leur vie. Une fois que le péché du Veau d'or aura été entièrement corrigé, les Lou'hot reprendront leur impact antérieur sur les Bné Israël.
Le 17 tamouz, date de l'éclatement des Lou'hot, deviendra alors une fête.
[Sfat Emet - Balak 5660]

Réflexions sur l’exil (par le Sfat Emet)

+ Réflexions sur l'exil (par le Sfat Emet) :

-> L'objectif principal de l'exil (galout) est de libérer le potentiel inné de chaque âme juive.
Le mot : "galout" (exil - גלות) provient de : "itgualout" (révélation - התגלות) et peut même être lié à "galgual" (une roue - גלגל).
A la suite de l'exil et de ses multiples expériences, le juif subit tant de changements (semblables aux révolutions d'une roue) qu'il finit par révéler tout son potentiel interne.
[Sfat Emet - Chémot 5657]

-> L'exil, qui a entraîné la dispersion d'Israël, a eu pour effet bénéfique de faire connaître le nom d'Hachem et de faire reconnaître Sa souveraineté dans le monde entier.
[Selon cette approche, le terme גלות (gualout) est également lié à גלוי (gualouï), la révélation de la Gloire d'Hachem]
[Sfat Emet - Chémot 5657]

-> La voix de la Torah n'a jamais été réduite au silence.
Comme le chante le roi Shlomo : "kol dodi dofék" = "la voix de mon bien-aimé [la Ché'hina] frappe" dans chaque âme juive.
L'acceptation de la Torah par Israël et notre réponse retentissante (naassé vénichma) ont laissé une empreinte permanente et indélébile sur la psyché juive (l'aspiration intérieure à la Torah), même aujourd'hui dans l'exil. Si nous désirons seulement qu'Hachem se révèle, comme Il l'a fait pour nos ancêtres en Égypte, alors nous mériterons nous aussi la guéoula (rédemption).
[Sfat Emet - Chémot 5657]

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-> La longueur infinie de l'exil (gualout) final nous assure que lorsque la Rédemption finale arrivera, nous serons comblés par la générosité infinie d'Hachem.
[Sfat Emet - Vaéra 5643]

-> De même que la souffrance en Egypte était un prélude au don de la Torah, et l'errance dans le désert une condition préalable à la terre d'Israël, de même l'exil actuel et sa misère sont le prélude au machia'h.
[Sfat Emet - Chémot 5641 ; 5658]

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-> L'exil (gualout) ne se limite pas à un asservissement matériel/physique. L'âme du juif est également piégée dans la galout.
En ce sens, les 4 expressions de la rédemption correspondent aux 4 composantes de la personnalité humaine : le néfech, le roua'h et la néchama [qui sont les 3 niveaux de l'âme], ainsi que le kouf (le corps lui-même).
[Sfat Emet - Vaéra 5641]

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-> La guéoula commencera lorsqu'Israël ne ressentira plus sa souffrance physique à cause de sa préoccupation pour sa détresse spirituelle. [nous avons davantage de souffrances en réalisant tout ce que l'exil nous fait perdre en spiritualité, qu'en pensant à ce qu'il nous fait perdre physiquement. ]
La séquence suivante se produira : l'exil physique cédera la place à l'exil de l'âme, suivi de la rédemption (guéoula).
[Sfat Emet - Chémot 5641]

-> La guéoula commencera lorsque le peuple juif saura pourquoi il est en exil ...
Dans notre exil actuel, notre objectif devrait être d'accepter et d'apprendre de notre présence en galout, plutôt que d'uniquement prier pour la guéoula.
Comme le disent nos Sages : "le machia'h arrivera lorsque nous ne l'attendons pas" = puisque nous serions concentrés sur les leçons à apprendre de la galout (ex: se travailler à développer l'amour gratuit entre nous [en compensation de la haine gratuite], arrêter le lachon ara, ...).
[il est facile de passivement passer commande du machia'h, mais ce que attend Hachem est que nous soyons dans une dynamique d'amélioration personnelle dans un but de provoquer sa venue. ]
[Sfat Emet - Chémot 5648]

L'amour de notre prochain juif dépend du degré d'engagement de chacun envers Hachem.
La jalousie et la haine n'existent tout simplement pas si le peuple juif est uni dans sa détermination à servir Hachem. Notre objectif commun devrait à lui seul empêcher les querelles intestines.
De même que dix personnes engagées dans une cause commune ne seraient pas jalouses les unes des autres, de même, une personne motivée uniquement par la Gloire d'Hachem devrait tirer du plaisir, et non de la jalousie, des efforts d'autres personnes engagées dans la même cause.

Le dicton : "véaavta léréa'ha kamokha zé klal gadol baTorah", peut être réinterprété dans cette optique. Si nous nous unissons en tant que nation de la Torah, il devrait être relativement simple d'aimer notre prochain juif.
[Sfat Emet - Vaéra 5643]

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-> b'h, réflexions du Sfat Emet sur l'unité et Pourim : https://todahm.com/2023/01/13/unite-miracle-de-pourim

Nous ne devrions pas nous considérer comme la génération de la Destruction, mais plutôt comme celle de la Reconstruction. Chaque mitsva que nous accomplissons est une brique dans la reconstruction du Temple.
Lorsque nos Sages ont dit (guémara Yérouchalmi Yoma 4b) que toute génération au cours de laquelle le Temple n'est pas reconstruit est considérée comme ayant contribué à sa destruction, ils faisaient référence aux générations qui n'ajoutent pas leurs mérites [spirituels] à la reconstruction.
Nous faisons allusion à cette accumulation progressive de mérites dans la bénédiction de la Amida disant : "Qui construit (au présent) Jérusalem" plutôt que "Qui construira (au futur) Jérusalem"
[Sfat Emet - Dévarim 5634]