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L’importance d’espérer à davantage de spiritualité (1ere partie)

+ L'importance d'espérer à davantage de spiritualité (1ere partie) :

-> La guémara (Taanit 24b-25a) rapporte un incident qui s'est produit avec le tsadik Rabbi 'Hanina ben Dossa, pour qui le monde entier recevait sa subsistance par son mérite, alors que son alimentation personnelle hebdomadaire consistait en une quantité d'un seul "kav" de caroubes.
Le fait de vivre dans une telle pauvreté extrême est très difficile, au point que sa femme a demandé : "Pendant combien de temps allons-nous souffrir dans ce monde?"
Il a demandé : "Que pouvons-nous faire?"
Elle lui a répondu : "Prie le Ciel de nous donner quelque chose!"

Rabbi 'Hanina ben Dossa a prié et [alors] une main est apparue et lui a donné un pied en or d'une table en or.
Suite à cela il s'endormit, et il rêva que tous les tsadikim présents mangeaient à des tables dorées, chaque table étant soutenue par 3 pieds. Cependant, Rabbi 'Hanina mangeait à une table instable qui était en équilibre précaire sur seulement 2 pieds. Il comprit que le pied de table reçu avait été déduit de sa part dans le monde à Venir.
Lorsqu'il raconta son rêve à sa femme, elle lui a demandé : "Est-ce que tu souhaite que tout le monde aura un table complète, tandis que nous mangerons à une table manquante [d'un pied]?"
Il a répondu : "Que pouvons-nous faire?"
Elle lui a dit : "Prie Hachem pour qu'il reprenne le pied".
Il pria, et le Ciel reprit le pied en or.

La guémara déclare que le 2e miracle, où la main est revenue pour récupérer le pied de table en or était un miracle encore plus grand que celui où il a été donné, lors du premier miracle Car nous avons un principe que ce que le Ciel donne, il ne nous l'enlève pas.

Le rav Yonathan Eibschutz (Yaarot Dvach - 'helek 1, drouch 3) questionne ce principe :
Il est écrit : " Hachem avait donné, Hachem a repris, que le nom d'Hachem soit béni" (Iyov 1,21).
Il est clair donc que Hachem reprend ce qui a été donné dans ce monde. Pourquoi la guémara déclare-t-elle qu'Hachem ne reprend pas?
Plus que cela : pourquoi est-ce que au Gan Eden ils mangent tous à des tables ayant 3 pieds, et quel pied a été donné à Rabbi 'Hanina?

Le rav Yonathan Eibschutz explique :
Chimon haTsadik enseigne : "Le monde repose sur 3 piliers : [L’étude de] la Torah, le service [de D.] et les actes de bonté" (Pirké Avot 1,2).

Rabbi 'Hanina ben Dossa et sa femme vivaient de façon extrêmement simple et modeste. Ils étaient très pauvres, ne se subsistant de très peu. Pourquoi alors en sont-ils venus soudainement à demander à Hachem un cadeau matériel?

Le rav Yonathan Eibschutz explique : Rabbi 'Hanina ben Dossa était le "tsadik hador". Tout le monde venait à lui pour obtenir des conseils et de l'aide. Il fournissait toute l'aide qu'il pouvait, mais il n'était pas en mesure d'offrir tellement de soutien financier à ceux qui en avaient besoin.
Il était lui-même un pauvre, et autant lui que sa femme voulaient donner de la tsédaka et accomplir des actes de 'hessed, mais ils étaient très limités par leur pauvreté.

Ils craignaient que lorsqu’ils finiraient par se tenir devant la Cour céleste, il y aurait un vide dans leur accomplissement des mitsvot. Ils auraient beaucoup de mérites de l'étude de la Torah, de leur prière exemplaire, ...
Mais le 3e pilier, celui des actes de bonté (guémilout 'hassadim), ferait défaut. Ils n'étaient pas en mesure d'accomplir un large éventail d'actes de bonté ('hessed), car ils n'avaient aucune ressource pour le faire.

Lorsque sa femme a demandé davantage de moyens matériels, ce n'était pas dans l'intention de les utiliser pour eux-mêmes. C'était afin d'avoir suffisamment de ressources pour fournir de l'aide et du soutien aux personnes qui frappaient à leur porte. Leur demande était un appel à Hachem pour obtenir les fonds dont ils avaient tant besoin, leur permettant de s'engager dans le 3e pilier : accomplir des actes de bonté.
De cette façon, ils auraient les 3 piliers qui les soutiendraient dans le monde de Vérité.
Cependant, le rav Yonathan Eibschutz explique que Rabbi 'Hanina et sa femme se sont trompés en considérant les mitsvot de ce point de vue.

-> Le rav Yonathan Eibschutz développe un principe fondamental : si quelqu'un désire sincèrement accomplir une mitsva mais ne peut pas le faire en raison de ses ressources limitées, il est dans une meilleure position que s'il avait réellement fait la mitsva.

Nous pensons instinctivement qu'il est préférable de réaliser une mitsva que de ne pas pouvoir la réaliser du tout, en raison de circonstances indépendantes de notre volonté.
Le rav Eibschutz écrit que c'est un sentiment erroné. Ne pas être capable du tout d'accomplir une mitsva, mais vouloir le faire est supérieur à l'accomplissement réel de la mitsva.

Selon la guémara (Béra'hot 6a) : Si quelqu'un désire effectuer une mitsva, mais est incapable de le faire à cause de circonstances indépendantes de son contrôle, Hachem le considère comme s'il avait réellement effectué la mitsva.

C'est un enseignement très curieux. Pourquoi est-ce le cas? Pourquoi est-il préférable de vouloir faire une mitsva, bien qu'incapable de la faire, que de réellement faire la mitsva?
Certainement une personne qui désire faire une mitsva mais ne peut la faire doit en être récompensée, mais comment cela peut-il être plus important que le fait de réellement réaliser la mitsva?

La réponse réside dans les limites que nous avons tous, et qui affectent notre capacité à accomplir les mitsvot d'une manière totalement parfaite. La réalité est que toutes les mitsvot sont limitées par des lacunes humaines.
Par exemple, même l'individu le plus aisé est limité par les ressources dont il dispose, et à ce titre, il ne peut subvenir pleinement aux besoins de tous ceux qui pourraient rechercher son aide.

Quelqu'un qui a lui-même des difficultés, peut n'avoir aucun moyen d'aider quelqu'un d'autre dans le besoin. Cependant, il peut avoir un désir ardant de fournir une aide et de donner de la tsédaka, et son désir de donner lui est compté par Hachem comme s'il avait accompli la mitsva complétement : en tant que tel, il est plus élevé que l'individu riche qui a donné une somme substantielle (mais pas tout).

Mais cela a également une autre dimension. Lorsqu'il s'agit de faire une mitsva, peut-on honnêtement dire qu'on l'accomplit avec une intention (kavana) parfaite, avec un amour authentique d'Hachem, avec une crainte du Ciel fervente?
Est-ce que la réalisation de la mitsva est 100% léchem chamayim, sans absolument aucune arrière pensée personnelle (même inconsciemment).

La fragilité humaine entraîne inévitablement une certaine déficience dans la mitsva, car presque toutes les mitsvot que nous effectuons sont dévalorisées par nos défauts humains. Dans une certaine mesure, nos mitsvot sont invariablement diminuées par rapport à ce qu'elles pourraient idéalement être.
Cependant, lorsque quelqu'un désire faire une certaine misva mais est incapable de la faire parce qu'il en est limité par des circonstances, s'il désire sincèrement accomplir la mitsva, alors il peut bénéficier d'un mécanisme merverilleux.
Dans cette situation, nous utilisons le principe indiqué ci-dessus (guémara Béra'hot 6a). Dans ce cas, une personne ne fait pas réellement la mitsva, mais Hachem créé une réalité dans laquelle Il considère que cette personne a véritablement accompli la mitsva.

Lorsque Hachem attribue la réalisation d'une mitsva de cette manière, Il le fait de sa manière la plus parfaite. Cette mitsva n'est en aucun cas entachée ou diminuée par le facteur humain.
Ainsi, Hachem offre une mitsva parfaitement accomplie, à celui qui veut vraiment la faire mais ne peut pas, en raison de circonstances indépendantes de sa volonté.

Lorsque nous aspirons à accomplir une mitsva que nous ne pouvons probablement pas faire, alors on considérera que nous avons réalisé cette mitsva à la perfection, et par conséquent la mitsva forcément sera supérieure à une mitsva qu'un autre aura réellement accomplie.
Il est évidement qu'en toute honnêteté (avec nous-même), on met tous nos efforts pour accomplir les mitsvot qui sont à portée de main, et Hachem sait si on a fait de notre mieux. Mais si malgré cela, en raison de circonstances indépendantes de notre volonté, de nos capacités, de nos ressources, ... alors nous serons comptabilisés de la mitsva dans sa perfection.

=> Cela a été l'erreur de Rabbi 'Hanina ben Dossa. Lui et sa femme se lamentaient du fait qu'ils ne pouvaient pas donner de tsédaka, et se demandaient comment ils pourraient éventuellement compléter le 3e pilier du monde (les actes de bonté).
Ressentant une grande perte de ne pouvoir aider ceux dans le besoin, ils se sont alors tournés vers Hachem, et lui ont demandé de leur donner des moyens pour subvenir aux besoins des nécessiteux qui frappaient à leur porte.

Cependant, ce qu'ils n'ont pas réalisé, c'est que leur désir de donner la tsédaka leur octroyé un niveau encore plus élevé que la mitsva de l'avoir réellement fait.
Ils voulaient aider les autres mais étaient gênés par leur manque de ressources. En tant que tel, Hachem les a crédités de la mitsva de tsédaka, de bonté, à la perfection.
Hachem considéré comme s'ils avaient donné à tous les pauvres qui leur avaient demandés, et ce de la manière la plus parfaite.

Mais ils n'ont pas reconnus cette réalité, et ils ont alors supplié Hachem de leur permettre d'avoir l'opportunité de réellement accomplir le 'hessed.
Hachem leur a répondu favorablement, par le biais du pied de table en or.
Ensuite dans son rêve, Hachem a informé Rabbi 'Hanina, que l'utilisation de cet or pour le 'hessed entraînerait en réalité la perte de l'un des pieds de soutien de sa table dans le monde à Venir.
En effet, le 'hessed qu'ils pourraient et feraient certainement avec les ressources nouvellement acquises (par cet or) ne seraient jamais au même niveau que les mitsvot parfaites de 'hessed dont ils étaient crédités simplement par le fait de désirer sincèrement vouloir faire la mitsva.
Puisqu'ils étaient trop pauvres (n'ayant pas les ressources matérielles), alors Hachem considérait qu'ils faisaient parfaitement la mitsva, et les récompensaient en conséquent.
Maintenant suite à leur demande du pied en or, puisqu'ils pouvaient réellement faire du 'hessed, alors ils s'ouvraient aux imperfections et limitations humaines, ce qui diminue forcément leur capacité à exécuter parfaitement les mitsvot.
[cela explique pourquoi il a ensuite demandé à Hachem de reprendre le pied en or, car il voulait revenir à son état original qui est finalement plus avantageux.
Rabbi Yonathan Eibschutz dit que le miracle de reprendre l'or a été plus dur que celui de donner, car le fait de reprendre signifie que les pauvres n'en bénéficieront pas (même si Hachem ne manque pas de moyen, pour donner à chacun ce qui lui est destiné).]

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-> Le rav Yonathan Eibschutz nous donne des exemples de ce principe :
1°/ si quelqu'un porte ses tsitsit tous les jours et aspire au fait d'avoir des fils peints en té'hélét, alors Hachem leur accorde la récompense pour accomplir les tsitsit à la perfection, té'hélét inclus.
Il recevra même davantage de récompense que celui qui pourrait porter des tsitsit avec du té'hélét.

2°/ Lors de la récitation des korbanot chaque matin. Celui qui aspire sincèrement à pouvoir apporter des sacrifices à Hachem, malgré le fait de ne plus avoir le Temple, alors il sera crédité comme s'il avait apporté les korbanot (sacrifices) de la façon la plus parfaite possible.
Sa récompense sera supérieure à ceux au temps du Temple qui apportaient réellement des sacrifices.

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-> Le rav Yonathan Eibschutz enseigne qu'il y a 2 manières par lesquelles une personne inactive, qui ne fait rien, peut recevoir une récompense comme si elle avait accompli des mitsvot.

1°/ la guémara (Kidouchin 39b) enseigne : "[au moment où il est tenté] si quelqu'un s'assoit et [surmonte son yétser ara et] ne transgresse aucune faute, il sera récompensé comme s'il avait accompli une mitsva" (yachav vélo avar avéra, noten lo cha'har kéossé mitsva).
Ainsi, de cette façon quelqu'un qui surmonte son envie de pécher, peut recevoir une récompense pour avoir fait une mitsva en restant passif.

2°/ Une autre façon est quand quelqu'un a un désir ardent d'accomplir une mitsva qui est hors de sa portée. Lui aussi recevra une récompense pour les mitsvot, celles qu'il aurait tant voulu faire mais qu'il n'a pas pu faire.

[ex: tout est question d'être honnête, sincère, avec soi-même et Hachem. Est-ce que j'aspire à faire des mitsvot que je ne fais pas par paresse, facilité? Où bien à l'image de quelqu'un qui est malade, qui n'a vraiment plus les forces, les moyens, ... et qui aurait tellement aimé faire telle mitsva ... ]

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-> Le rav Yonathan Eibschutz développe cela avec l'exemple de Haman :
Qu'est-ce qui a donné à Haman les forces spirituelles pour combattre le peuple juif?
Selon le rav Eibschutz, c'est par le mérite de son ancêtre Essav.
Le midrach (Yalkout Chimoni - Toldot 115) cite Rabbi Chimon ben Gamliel [qui était le gadol hador] qui oppose son propre accomplissement de la mitsva d'honorer ses parents avec celui d’Essav, affirmant qu'il n'a pas atteint une fraction du niveau de celui d’Essav. [ex: chaque fois qu'Essav servait son père, il revêtait des vêtements spéciaux. ]
La guémara (Kidouchin 31b) dit que la mitsva d'honorer ses parents est si difficile que Rabbi Yo'hanan a pu dire : "achré mi chélo 'hama'an" (heureux celui qui n'a jamais vu son père et sa mère).

Ainsi, pour anéantir les juifs, Haman a pu s'appuyer sur le mérite d'Essav, qui a respecté son père d'une façon quasiment parfaite.
[on peut noter que la guématria de "Amalek" est de 240, soit la même valeur que le siman du Choul'han Arou'h qui traite des lois de kiboud av va'ém.]

Pour contrecarrer cela, Hachem a donné aux juifs un sauveur qui n'a jamais vu ses parents (Esther).
De son côté, durant toute sa vie, Esther désirait sincèrement pouvoir accomplir cette mitsva.
Elle déplorait le fait qu'elle ne pourrait jamais accomplir cette mitsva, puisque ses parents étaient morts.

Le désir irrésistible d'Esther d'accomplir une mitsva dont elle n'avait pas les capacités de faire, a été pour elle un mérite comme si elle avait fait cette mitsva de la façon la plus parfaite. Hachem lui a accordée cette mitsva à un niveau qu'aucun être humain ne peut accomplir.
Ainsi, même Essav qui est la référence dans le respect de son père, a quand même réalisé cette mitsva d'une façon inférieure, diminuée par les limitations humaines.
Puisque la mitsva de kiboud av va'ém à Esther était un don d'Hachem, elle l'était sans aucun défaut, et donc ce mérite d'Esther a permis de triompher sur le mérite d'Essav, et donc d'Haman.

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==> Le rav Yonathan Eibschutz nous enseigne que chaque fois que nous sommes limités par des circonstances (indépendantes de notre volonté), que nous ne pouvons pas avoir le mérite de réaliser une mitsva, alors il existe un autre moyen (peut-être meilleur!) de l'accomplir.
Nous pouvons générer en nous un véritable désir sincère de faire la mitsva, de vraiment regretter de ne pouvoir la faire, et alors Hachem considérera comme si nous l'avions fait à la perfection.

[ainsi d'une certaine façon plutôt que de déprimer en criant à l'injustice, on doit se plaindre à Hachem de ne pouvoir faire telle mitsva, tout en étant confiant au fond de notre coeur qu'au final on aura une récompense qui sera plus grande, parfaite, que si nous avions réellement les moyens de la faire.]

[le rav Yonathan Eibschutz note que grâce à cela nous pouvons faire toutes les mitsvot de la Torah (ex: celles plus en cours actuellement, celles des Cohanim, ...)]

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-> Le rav Avigdor Miller enseigne que :
"la prière est notre plus grandes opportunité d'exercer notre libre-arbitre.
Dans la réalité nous sommes limités par les circonstances (ex: nous ne sommes pas assez riches pour nourrir tous les nécessiteux, pour guérir tous les malades, pour ériger et maintenir toutes les institutions de Torah, ...).
Mais la réalité de la prière ne connaît aucune limite. Nous pouvons tout demander et supplier à Hachem. Nous activons alors notre libre-arbitre et démontrons notre désir d'aider les pauvres et de sauver les affligés. Tout ce que l'on ne peut pas accomplir par des actes, on peut l'accomplir par un désir sincère de le faire.

Ainsi, on peut pratiquer notre libre-arbitre en priant pour le machia'h, pour la reconstruction de Jérusalem, pour le rassemblement des exilés, pour la restauration des anciens Juges, et pour le retour de la Présence Divine au peuple d'Israël.

Au moyen de la prière, nous ouvrons une porte vers une grandeur illimitée, dans laquelle il est considéré comme si nous accomplissions ces grandes réalisations avec nos efforts physiques.
"Si quelqu'un a pensé faire une mitsva mais en a été empêché (par des circonstances indépendante de sa volonté), et ne l'a pas fait, il est considéré comme s'il l'avait fait" (guémara Béra'hot 6a).
Ainsi, on peut s'enrichir [de mitsvot] en vocalisant de grandes aspirations."

=> Ainsi, on ne peut pas humainement participer au processus de guérison de tous les juifs du monde, mais cependant en prenant le temps de prier avec kavana, et en demandant sincèrement à Hachem de guérir tous les malades, alors on peut être crédité comme si personnellement on avait aidé chaque personne avec sa maladie.

Dans le monde physique, on ne peut pas vraiment reconstruire le Temple, mais cependant en priant pour la reconstruction du Temple, on peut en réalité être crédité avec la mitsva d'avoir reconstruit le Temple.

Ainsi, avec une Amida priée avec une vraie intention, on peut accomplir plus que ce qu'on pourrait faire durant toute une vie.
On peut prier pour une bonne parnassa chez tous les juifs, pour que celui qui attend son zivoug le trouve, celui qui attend des enfants puisse en avoir, ...
Hachem nous créditera comme si nous avions personnellement aidé chaque juif dans le besoin.

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-> Le rav Yonathan Eibschutz souligne que sur les 613 mitsvot de la Torah, il y en a beaucoup que nous sommes incapables d'accomplir aujourd'hui.

Le jour de Rosh Chodesh, nous prions : "Que tu établisses un nouvel autel à Tsion, et que nous y déposions les offrandes d'élévation de la nouvelle lune, et que nous y préparions des boucs avec faveur ... Là, nous ferons devant Toi nos offrandes obligatoires, les offrandes perpétuelles selon leur ordre et les offrandes supplémentaires selon leur loi." (mizbéa'h 'hadach bétsion ...).

=> Nous exprimons le désir de pouvoir apporter les sacrifices (korbanot). Pourquoi disons-nous à Hachem que nous aimerions pouvoir apporter des offrandes dans le Temple s'il ne nous est pas possible de le faire aujourd'hui?

Le rav Eibschutz explique : si nous exprimons le désir d'avoir le Temple et d'offrir les korbanot, alors Hachem nous créditera d'apporter des korbanot parfaitement accomplis.
C'est une chose que nous ne pourrons plus faire lorsque le Temple sera reconstruit, car les sacrifices réels seront alors soumis aux limites et à l'inadéquation humaines.

C'est l'une des idées principales qui sous-tendent les prières de Moussaf que nous récitons à Yom Tov et à Roch 'Hodech. En exprimant notre désir sincère d'apporter le korban tamid, le korban moussaf, le korban 'hagigah et d'être olé laRégel (de monter au Temple pour les fêtes), nous sommes en mesure d'exploiter l'un des meilleurs moyens d'activer notre libre arbitre et de recevoir une récompense.
En application du principe : "Si quelqu'un désire effectuer une mitsva, mais est incapable de le faire à cause de circonstances indépendantes de son contrôle, Hachem le considère comme s'il avait réellement effectué la mitsva (guémara Béra'hot 6a).

=> Nos prières sont récités de manière à évoquer et à susciter notre désir d'accomplir ces mitsvot nous-mêmes.
Selon rav Yonathan Eibschutz, le fait de souhaiter sincèrement pouvoir accomplir ces mitsvot est en fait meilleur pour nous que de les accomplir, car nous serons accrédités par des mitsvot d'un niveau que nous ne pourrions jamais réaliser. [comme si fait à la perfection de la perfection, alors la plus haute récompense possible]

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b'h, autres exemples à ce sujet :
- http://todahm.com/2022/01/17/35625
- http://todahm.com/2022/03/18/35348

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