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Pourquoi la Torah est-elle désignée "touchiya"?
C'est parce que son étude affaiblit physiquement l'étudiant, car le mot "touchiya" dérive du mot "matéchet" (qui affaiblit).
[rav 'Hanina - guémara Baba Métsia 84a]

-> Rachi commente que : même si Reich Lakich n'a pas encore commencé l'étude de la Torah, mais n'a fait à cet instant que promettre de l'étudier et de prendre sur lui le joug de la Torah, cette décision a déjà affaibli ses forces physiques.

-> On peut citer la guémara (Baba Métsia 84a) :
"Un jour, rabbi Yo'hanan se baignait dans le Jourdain. Reich Lakich (un brigand, à cette époque) le vit et sauta depuis l'autre rive pour le rejoindre [le prenant pour une femme, son attirance provoqua un saut d'une rive à l'autre avec beaucoup de facilité].
Rabbi Yo'hanan lui dit : "Tu devrais consacrer tes grandes forces à l'étude de la Torah!"
Rech Lakich répondit : "Ta beauté conviendrait mieux à une femme!"
Rabbi Yo'hanan lui proposa alors : "Si tu regrettes ton activité de brigand, je te donnerai en mariage ma sœur, plus belle que moi".
Rech Lakich accepta ; quand il voulut rejoindre la rive opposée pour récupérer ses vêtements, il eut du mal à y retourner.
Rabbi Yo'hanan lui enseigna la Torah et la michna, et Rech Lakich devint un grand Sage."

[on voit qu'en accepta la Torah, Rech Lakich s'est affaibli et n'a pas pu traverser facilement la rive, comme auparavant.]

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-> Le Gaon de Vilna enseigne :
Lorsqu'une personne décide d'une attitude donnée, elle a un moyen simple d'analyser si cette attitude est inspirée par le yétser ara (mauvais penchant) ou par le yétser atov (bon penchant).
Ainsi :
- si ses membres sont agiles à ce moment et le pressent à agir, c'est le mauvais penchant qui inspire cette action, car comment est-ce possible que ses membres, créés à partir de la poussière de la terre, symbole de l'inertie, soient aussi dynamique si ce n'est qu'ils "courent" derrière les plaisirs matériels en s'habillant d'une "volonté" d'agir pour le bien apparemment.
- mais si son âme intérieure aspire, à travers cette action, à se rapprocher de son Créateur, alors qu'il ressent ses membres "lourds" et une certaine paresse à effectuer cette action, c'est que le yétser ara s'habille dans ses membres, car il désire empêcher cette bonne action inspirée par le bon penchant.

+ Hachem envoie Sa lumière dans ce monde de façon uniforme, sans limitation, la même pour toutes Ses Créatures. Cependant, le flux de lumières spirituelles reçu par chacun ne dépend que de l'état de "propreté" (pureté) des fenêtres du cœur du récepteur.
Lorsque ces fenêtre sont "sales" ou troubles, il y a obstruction du cœur, ce qui provoque un écran entre Hachem et le récepteur, et ce dernier perd sa sensibilité spirituelle, et subit un "exil" par rapport à la Présence Divine.
Lorsqu'on prie avec sincérité : "vétaher libénou" (purifie notre cœur!), Hachem nous aide à diminuer la couche d'impureté afin de faire pénétrer Sa lumière dans nos cœurs : ce "nettoyage des fenêtres du cœur" est accéléré par l'aide Divine.
[Ram'hal]

-> Se basant sur rav 'Hiya et son fils, le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome 3) ajoute l'idée que plus nous avons les fenêtres de notre cœur qui sont propres, plus nous pouvons recevoir de la lumière spirituelle émise par Hachem, mais aussi le plus nous pouvons avoir nos prières exaucées, car Hachem se rapproche beaucoup de nous.

+ Rabbi dit dans la guémara (Sota 21a) que l'étude de la Torah protège et sauve une personne de la mort pendant qu'on l'étudie.
En effet, depuis le jour où la Torah a été donnée au peuple juif, il a été retiré à l'Ange de la mort le pouvoir de faire mourir une personne pendant son étude de la Torah, d'après le verset : "Ces Tables étaient l'ouvrage de D. et l'écriture gravée sur les Tables" (Ki Tissa 32,16).
En effet, rabbi Yéhochoua ben Lévi disait : Ne lis pas 'harout (gravé - חרות), mais lis 'hérout (libéré - חרות), ce qui suggère que seul est libre celui qui se consacre aux paroles gravées sur les Tables de la Loi.
Rabbi Yéhouda en déduit : pendant qu'un homme étude la Torah, qui représente la vie, il est libéré de l'Ange de la mort.
[Torat 'Haïm - dans la guémara Baba Métsia 86a]

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-> Nos Sages (guémara Arakhin 54a) rapportent que si les premières Tables n'avaient pas été brisées, la Torah n'aurait jamais été oubliée en Israël.
Rav A'ha bar Yaakov enseigne que si les premières Tables n'avaient pas été brisées, aucun peuple et aucune civilisation n'aurait jamais pu dominer Israël, comme il est écrit : ne lis pas 'harout (gravé - חרות), mais lis 'hérout (libéré - חרות).

-> Le midrach (Chémot rabba 41,7) enseigne :
Rabbi Yéhouda a enseigné : ne lis pas 'harout (gravé - חרות), mais lis : 'hérout (libéré - חרות), car les juifs auraient été affranchis de tous les exils
Rabbi Né'hamia a enseigné qu'ils auraient été libres et affranchis de l'ange de la mort.
Les Sages ont quant à eux enseigné qu'ils auraient été libres et affranchis de toute souffrance.

"Ne lance pas une pierre au fond du puits duquel tu as bu"
[guémara Baba Kama 92b]

-> Pourquoi ce proverbe illustre-t-il la notion importante de gratitude avec une source d'eau qui n'avait aucune intention d'apaiser la soif de la personne qui y a bu?
C'est pour enseigner que l'obligation de gratitude ne dépend pas de l'intention du donneur (ici la source d'eau), mais dépend de ce que la personne qui a profité a reçu.
Peu importe si l'intention du donneur était de rendre un service ou non, ou si le donneur a fait des efforts ou non pour assurer un bienfait à autrui.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou tome.3]

-> Par exemple, Rachi (Dévarim 23,8) dit : Bien que les égyptiens aient jeté vos fils dans le Nil pour les exterminer, cependant n'aie pas les égyptiens en abomination, car ils vous ont hébergés à l'heure du besoin, au temps de la famine, à l'époque de Yossef.

-> De son côté, le Ben Ich 'Haï commente ainsi :
Le proverbe (ci-dessus) fait allusion à la bouche (comparée à un puit) de qui dépend la "nourriture" spirituelle (paroles de Torah, prières, bénédictions, ...) et la nourriture matérielle, qui assurent notre vie.
Ce proverbe nous demande de ne pas jeter dans ce puit (bor) des mottes de terre, c'est-à-dire des paroles interdites (médisance, colportage, moquerie, grossièreté, flatterie, ...) ou des nourritures interdites par la Torah (non cacher).

Si tu es traité d'âne, c'est-à-dire que tu es "insulté", et que tu acceptes ce reproche ou cette critique sans te disputer avec celui qui t'a offensé et si tu ne te prends pas pour un homme important, alors Hachem t'aidera à combler et réparer tes manques, tes défauts ('hissronot).
[Maharal - 'Hidouché Agadot - Baba Kama 92a]

Le Satan (ou yétser ara) se rend vers les endroits où règnent la querelle et la division et s'y installe, afin de maintenir ou d'amplifier les disputes.
[Ben Ich 'Haï - Baba Kama 92b]

"Après la destruction du Temple, les portes de la prière se sont fermées ; tandis que les portes des pleurs n'ont jamais été closes"
[guémara Béra'hot 32b]

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-> Même si parfois nous ne versons pas de larmes, notre prière doit être prononcée d’une voix sourde et brisée, sur un ton de pleurs.
C’est à cela que le Roi David fait allusion : "Car Hachem entend le bruit de mes sanglots" (Téhilim 6,9).
Il n’est pas dit qu’Il entend "mes sanglots" mais "le bruit de mes sanglots" = prier avec un ton de pleurs, avec une voix implorante, à l’image d’un pauvre ou d’un nécessiteux qui supplie [à la seule adresse qu'il a pour le sauver de son manque de tout = papa Hachem].
[Chla haKadoch - Massékhet Tamid]

Quiconque se retient de prononcer des propos interdits répare et sanctifie les outils de travail spécifiques d’un juif, et toutes les paroles de Torah et de prière qu’il dira ensuite monteront à l’origine de leurs racines.
Les anges de service le défendront auprès de D., l’esprit de sainteté l’enveloppera, il se rend apte à recevoir la bénédiction dans ce monde-ci et méritera une noble place au Gan Eden (et selon le Gaon de Vilna pour chaque instant où il se garde de prononcer des mauvaises paroles, il mérite la lumière cachée qu’aucune créature terrestre ou céleste ne peut mesurer), il sera sauvé du Guéhinam, il se débarrassera de toute jalousie, il sera aimé de tous, chacun lui confiera ses secrets et personne ne le calomniera.
['Hafets 'Haïm - Chmirat Halachon - chaar hazekhira]

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-> On a un jour demandé à Rabbi Sim’ha Bounim de Peschis’ha : Pourquoi demandons-nous à Hachem à la fin de la prière de la Amida : "Mon D., arrête ma langue du mal"?
Est-ce que l’homme n’est pas capable de fermer sa bouche et de ne pas dire du lachon ara, a-t-il besoin de le demander à Hachem?

Rabbi Sim’ha Bounim a répondu : Il y a des cas où le mauvais penchant nous trompe en nous disant que sur Untel, c’est une mitsva de dire du lachon ara, c’est une mitsva de dévoiler qui il est, et il ajoute même "il n’y a pas de plus grande mitsva que cela".
Rabbi Sim’ha Bounim de Peschis’ha dit que sur des mitsvot comme cela, nous devons demander l’aide de Hachem pour qu’Il arrête notre langue, sinon nous risquons de penser que ce sont effectivement des mitsvot.

"Qu’il est bien d’accueillir tout homme d’un “Shalom” clair et chaleureux. Et il faudra saluer tout homme, et en particulier le nécessiteux …
Réjouir le malheureux est considéré comme une grande mitsva!
Et combien est grande la punition de celui qui ne prend pas garde de faire plaisir aux autres, et en particulier aux pauvres infortunés."
[Pélé Yoèts]

"On raconte que je guéris les malades par mes bénédictions. Mais, sache que ce pouvoir provient du fait que mon cœur ne contient pas une pointe de ressentiment à l’égard de qui que ce soit."
[rav Ben Tsion Aba Chaoul ]

[on voit de là que plus on aime sincèrement nos frères juifs, plus nous avons un pouvoir de prière qui est puissant.]