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Nous récitons le Hallel à Roch 'Hodech pour remercier Hachem de nous avoir maintenu en vie pendant encore un mois.
[rabbi Avigdor Miller]

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-> Le rav David Sutton suggère que lorsque nous disons "Nichmat kol 'haï" le Shabbath matin, nous remercions Hachem de nous avoir accordés une semaine de vie supplémentaire.

[Alors que la quasi totalité des êtres humains prend pour acquis le fait de vivre, un juif doit prendre un moment pour apprécier la chance, la confiance, la bonté, ... que Hachem lui accorde de vivre.]
Shabbath nous avons le temps de contempler la grandeur d'Hachem. Nous réalisons que le seul fait d'avoir une âme, d'être vivant, est une raison d'exprimer de la gratitude et des louanges à Hachem.

-> "Nichmat kol 'haï tévarékh ét chim'ha" = Que l’âme de tout vivant bénisse Ton Nom.
D'une façon identique, dans le Hallel nous récitons le Téhilim (115,17) : "Les morts ne louent pas Hachem" (lo amétim yéalélou ka).
Le rav Avigdor Miller explique que c'est la raison d'être des vivants : de louer Hachem.
Notre être, remarquable miracle de vie, atteste de la grandeur d'Hachem.

[Shabbath, Roch 'Hodech, ... avant de repartir pour un nouveau cycle de notre vie, nous nous renforçons dans cette réalité : quelle chance j'ai d'être en vie! Merci Hachem!! (c'est tellement énorme que d'une certaine façon le reste c'est du bonus)]

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-> Dans le Nichmat kol 'haï, nous rapportons le Téhilim (35,10) : "Que tous mes os clament, ô Hachem, qui, comme toi".
Le rav de Brisk explique que nous témoignons que nos mots sont insuffisants pour louer Hachem comme il le faudrait. Seuls les organes de notre corps, qui ont une complexité et une perfection totale, sont eux capables d'exprimer la grandeur d'Hachem.

Le monde futur ne ressemble pas au monde présent.
Dans ce monde, lorsqu'on nous annonce une bonne nouvelle, on dit "hatov vé'amétiv" (qui est bon et envoie le Bien), et s'il s'agit d'une mauvaise nouvelle, on dit : "barou'h dayane aémet" (qui est juge de Vérité).
Mais dans le monde futur, on dira pour les deux cas de figure : "hatov vé'amétiv".
[guémara Pessa'him 50a]

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=> Il est communément admis que dans le monde à Venir (olam aba), il n'y aura que du bien, alors quelles sont ces mauvaises nouvelles pour lesquelles on remerciera Hachem de la même façon que pour les bonnes nouvelles?

-> Le rav Acher Weiss (dans la préface de son Min'hat Acher) explique qu'il est évident que dans le monde à Venir, il n'y aura plus d'épreuves. Mais à ce moment-là, Hachem montrera, à chacun, les événements qu'il a vécus dans le passé, et lui ordonnera d'observer les moments difficiles de sa vie, les moments de peur, de crise, et Il lui prouvera que tout était pour le bien.
L'homme demandera alors à changer la bénédiction qu'il avait prononcé dans ce monde quand la difficulté l'avait frappé.
Il sentira que "barou'h dayane aémet" ne correspond plus, puisque de cet événement est ressorti du bien et il souhaitera réciter : "hatov vé'amétiv".

C'est ce qu'ont voulu dire nos Sages, que "dans le monde à Venir, on ne récitera que "hatov vé'amétiv" (qui est bon et envoie le Bien).

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-> L'un des 13 principes du Rambam est : "Je crois d'une émouna sincère que le Créateur crée et dirige toutes les créatures, et que Lui seul était et sera à la source de tous les événements".

[que ce soit une période bonne ou difficile, nous savons que l'origine est la même : Hachem.]

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-> "Vous êtes les enfants de Hachem votre D. (Réé 14,1)

-> Le Ibn Ezra commente que de la même façon qu'aucun mal n'est envoyé au fils par son père, car il n'y a pas plus clément qu'un père envers son fils, Hachem n'apporte jamais un malheur à l'homme.
Même l'événement qui semble mauvais nous parvient pour notre bien, puisqu'il nous vient d'Hachem, qui a pitié de nous comme un père a pitié de ses enfants.

[Le Ibn Ezra écrit même : "Son amour à notre égard est plus intense que celui d'un père pour son fils ... tout ce qu'Il fait est pour le bien".]

-> Le Ramban sur ce verset ajoute :
Et si vous ne parvenez pas à le comprendre, soyez tout au moins comme des jeunes enfants qui ignorent le sens des décisions de leur père, mais qui s'en remettent néanmoins à lui.

-> Pourquoi le mois de Av, où ont eu lieu tellement de tragédies, est-il appelé précisément (comme le rapportent nos Sages et le midrach) le mois de "Av" qui signifie : "père"?

Cela vient nous rappeler que tous les malheurs, qui frappent le peuple juif, viennent de notre Père ; or aucun mal ne peut venir d'un père.
[rabbi Mendel de Kotzk]

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+ Illustrations extrêmes du fait qu'un juif doit voir en toute chose Hachem :

-> La guémara (Béra'hot 61b) rapporte qu'au moment de la mise à mort de rabbi Akiva, alors qu'on lui peignait sa chair avec des peignes de fer, lui acceptait le joug divin en priant.

Selon la guémara : "Lorsque Rabbi Akiva récita le Shéma, il allongea le mot "é'had" jusqu'à ce que son âme le quitte sur ce mot.
Une voix céleste sortit alors et dit : "Heureux soit Rabbi Akiva, car son âme est sortie au mot é'had"."

-> On raconte que le rav "Baal haMa'hréchet" a été attrapé par les nazis qui l'ont frappé sauvagement.
Entre chaque coup, ils l'entendaient crier : "Ce n'est pas vous, c'est Hachem!"
Ces mots les rendirent furieux, et ils tapaient encore plus fort, mais ils ne parvinrent pas à le démoraliser. Jusqu'à son dernier souffle, il continua à crier "Même ces coups, ce n'est pas vous qui me les infligez, c'est Hachem".

=> Lorsque nos Sages disent au sujet de Rabbi Akiva : "son âme est sortie au mot é'had", l'idée est que Rabbi Akiva savait : "Ce n'est pas eux. C'est l'Unique. C'est Hachem qui arrache ma peau avec des peignes en fer et me fait souffrir jusqu'à la mort".

-> "L'homme a l'obligation de bénir pour le mal qui survient, comme il bénit pour le bien" = puisqu'on ajoute Hachem, l'Unique, alors même la situation la plus amère devient très douce, au point où l'on est censé avoir la même joie lorsqu'on bénit pour le bien ou le mal.
Le rabbi de Klausenbourg, qui a perdu sa femme et ses 11 enfants pendant la Shoa, qui a survécu à Auschwitz et à la marche de la mort, a prononcé par la suite cette phrase :
"Pourvu que je me sente aussi bien dans le monde futur que je l'ai été dans ce monde!"

==> Evidemment que cela est un niveau très élevé, mais cela doit nous pousser à emballer nos souffrances par Hachem pour leur donner un meilleur goût, pour les transformer en bien, plutôt que de les garder à leur état naturel si désagréables.

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-> "Ne vous attristez donc pas, car la joie en Hachem est votre force." (Né'hémia 8,10)

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-> Rabbi Shalom de Kaminka dit un jour à une personne abattues moralement :
"Le goût du vin de cette bouteille est-il amer ou agréable?
Ceux qui s'y connaissent affirment qu'il n'y a pas plus doux et plus agréable que ce vin.
Il en est de même pour les épreuves. Aux yeux de l'homme simple, elles semblent amères, mais les connaisseurs savent que tout est pour le bien".

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-> Il faut se rappeler que "Mes pensées ne sont pas les vôtres", dit Hachem (Yéchayahou 55,8).
Nous ne connaissons pas les pensées d'Hachem.

Le rav Yaakov Israël Pozen (Hinéni béYadékha) enseigne :
Vous avez reçu un coup? Remerciez sur le passé, implorez pour le futur, réparez ce qui doit l'être, levez-vous, ouvrez une nouvelle page, et priez pour votre réussite. Le reste, laissez-le à Hachem.

Grâce aux danses célébrées lors d'un mariage, on adoucit les jugements.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 32]

Faut prier, pour être livré de nos bénédictions

+ Faut prier, pour être livré de nos bénédictions :

-> Rachi (Vayichla'h 32,9) commente : Yaakov s’est préparé de 3 manières à sa rencontre avec Essav : par des cadeaux, par la prière et par la préparation au combat.

=> Comment comprendre que Rachi a changé son ordre par rapport à celui d'apparition dans la Torah?
En effet, la Torah aborde :
v.8-9 = d'abord le fait qu'il se soit préparé au combat en séparant le camp en deux ;
v.12 = puis ensuite apparaît la prière ("Sauve-moi, de grâce, de la main de mon frère") ;
v14-17 = et pour finir Yaakov va donner des cadeaux ("un cadeau pour Esasv son frère : 200 chèvres ... 200 brebis ...").

=> Pourquoi un tel changement?

En réalité, Rachi nous fait passer un message fondamental.
Le fait d'envoyer des cadeaux pour trouver faveur aux yeux de quelqu'un est une hichtadlout. [effort naturel nécessaire]
De même, se préparer à la guerre est également une approche naturelle.
Rachi a positionné entre ces 2 préparations naturelles (les cadeaux, le combat) la prière, afin de nous enseigner que la prière est également une hichtadlout.
En effet, Hachem a mis dans les règles naturelles de fonctionnement de ce monde que si quelqu'un prie alors Hachem va répondre à sa prière.

Un miracle est lorsque se produit une chose qui défie et dépasse les lois de la nature.
Par exemple, les miracles de 'Hanoucca : une petite fiole qui doit se consommer en un jour va durer 8 jours, ou bien une poignée d'hommes qui battent une énorme armée.
Cependant, au sujet de la prière, c'est quelque chose d'entièrement naturelle.
Hachem a mis dans les lois de la nature que si l'on prie, alors forcément Il nous écoute.
[c'est cela que nous enseigne Rachi en modifiant l'ordre des 3 manières dont Yaakov s'est préparé.]

-> La guémara (Kidouchin 29b) rapporte que la vie de rav A'ha était en danger, et il a été sauvé par ses prières.
Il existe une règle : lorsqu'un miracle se produit pour quelqu'un, il va perdre une partie de ses mérites [éternels du monde à venir]. Ses bonnes actions venant en échange du miracle qui vient d'avoir lieu.
Le Maharcha écrit : ce n'est pas ce qui s'est passé avec rav A'ha. En effet, il n'a perdu aucun mérite, car rav A'ha a été sauvé par le mérite de ses prières, ce qui n'est pas considéré comme un miracle.

[avec les prières on peut obtenir des cadeaux gratuits de D. sans avoir besoin de mérite.
C'est avoir un résultat identique aux miracles mais sans perdre de mérites futurs.]

-> Hachem désire nous combler de belles choses, mais tant que nous ne prions pas, alors il ne peut pas nous les octroyer, car c'est ainsi que fonctionne notre monde.
Le rav Elimélé'h Biderman rapporte que cela ressemble à quelqu'un qui va dans un super hôtel 5 étoiles. Il y arrive et apprécie le luxe, mais il a été surpris de constater que le personnel ne lui a pas servi de repas.
De retour chez lui, il dit à l'ami qui lui a conseillé cet hôtel : "C'était horrible : Personne ne m'a servi de quoi manger!"
Son ami l'a questionné : "Est-ce que tu as demandé un repas? Est-ce que tu as appelé le room service?
Il a répondu : "non"
"Est-ce que tu es allé à la salle à manger?"
Il a répondu : "non".
"Alors, si tu n'as pas demandé de repas, comment peux-tu t'attendre à en avoir un?"

Il en est de même dans ce monde.
Hachem nous fournit absolument tous nos besoins, mais cependant tout n'est pas livré à notre porte (bien que par bonté de D. beaucoup de choses le soient quand même).
[on a le droit à plein de bénédictions, mais puisqu'on prie pas alors elles ne nous sont pas livrées!]
La procédure qu'Hachem a créée dans le monde, est qu'on peut obtenir tous nos besoins, mais pour cela il faut le demander.
Quoiqu'il puisse manquer dans notre vie, peut être obtenu si nous le demandons de tout notre cœur à notre papa Hachem.

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-> Le Maguid de Mézéritich enseigne que le bita'hon est également une hichtadlout dans la naturalité.
A l'image de la prière, Hachem a également placé dans les lois de la nature que lorsque l'on a confiance en Lui, alors Hachem va nous aider.
C'est totalement naturel!

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-> "Yaakov eut très peur et fut angoissé. Il divisa les gens qui étaient avec lui, ainsi que le menu bétail, le gros bétail et les chameaux, en 2 camps. Il dit : Si Essav marche sur un camp et le défait, le camp restant survivra" (Vayichla'h 32,8-9)

-> Le 'Hozé de Lublin dit qu'il y a 2 camps dans un homme : ses pensées et ses paroles.

Le verset nous enseigne :
- "Si Essav marche sur un camp et le défait" = si le yétser ara frappe un camp : le camp de tes pensées, ce qui implique que tu ne peux plus prier avec kavana.
- "le camp restant survivra" = néanmoins l'autre camp : celui de la parole, reste.

=> Ainsi, même si l'on arrive pas à avoir de la kavana, nous devons quand même prier uniquement avec nos mots, car cela également amène notre délivrance.

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-> "Yaakov s'irrita sur Ra'hél et il dit : Suis-je à la place de D. qui t'a refusé le fruit des entrailles?" (Vayétsé 30,2)

Le Ramban écrit que suite à ces paroles : "Ra'hél a pris conscience qu'elle ne pouvait pas compter sur Yaakov, et elle a prié [du plus profond d'elle-même, en ne s'en remettant qu'à Hachem] ... et Hachem a écouté ses prières."

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-> Ra'hél dit à Yaakov : "donne-moi des enfants, sinon je suis morte" (Vayétsé 30,1)
-> "Yaakov s'irrita sur Ra'hél et il dit : Suis-je à la place de D. qui t'a refusé le fruit des entrailles?" (Vayétsé 30,2)

Le rabbi Yéhochoua de Belz donne l'explication suivante :
Il existe une différence fondamentale lorsqu'une personne prie pour elle-même et lorsqu'elle demande à un tsadik de prier pour elle.
Lorsque nous prions Hachem pour un besoin personnel, même si notre croyance en Hachem n'est pas parfaite, notre prière est suffisante et Hachem va quand même y répondre et réaliser des miracles pour nous.
Cependant lorsque nous demandons à un tsadik de prier pour nous, la délivrance va dépendre d'à quel point nous avons de la confiance dans le tsadik.
Si nous ne croyons pas dans le tsadik à 100%, alors le tsadik ne peut pas pleinement prier pour nous.

En ce sens, Yaakov a dit à Ra'hél : "Suis-je à la place de D." = une personne peut prier Hachem, même en n'ayant pas une émouna parfaite.
Or, je constate que tu as dit : "donne-moi des enfants, sinon je suis morte" = tu n'es pas certaine que je peux t'aider, et si tu ne crois pas pleinement en moi, alors je ne suis capable de t'aider.

[elle s'est alors tournée vers Hachem, et Hachem a écouté ses prières.]

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-> "Hachem se souvint de Ra'hél ; D. l'exauça et ouvrit sa matrice" (Vayétsé 30,22)

Le Ohr ha'Haïm commente : "Le verset dit que malgré le fait que Hachem se souvint des bonnes actions de Ra'hél, elle avait quand même besoin de prières.
Comme il est écrit : D. l'exauça."

[c'est une loi naturelle de ce monde : on a beau mériter plein de super bénédictions, mais si nous ne prions pas de tout notre cœur à Hachem, elles n'ont pas la possibilité de venir sur nous. Même Ra'hél n'a pas échappé à la règle, alors prions!

D'ailleurs, Léa a tellement prié en larmes pour annuler le décret de devoir se marier à Essav, qu'au final elle a réussi à annuler le décret et elle s'est même mariée avant sa sœur avec Yaakov.
Avec autant de belles prières à son actif, elle a eu rapidement des enfants, tandis que Ra'hél d'une certaine façon a dû "rattraper" son retard de prières, en devant alors prier pour mériter d'avoir des enfants.]

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-> C'est seulement une fois que Ra'hél a compris qu'elle seule pouvait implorer D. pour son propre compte avec l'intensité nécessaire, que D. l'a entendue.

Nous trouvons un autre exemple de cette démarche dans la méguilat Esther.
Selon rabbi Né'hémia (guémara Méguila 15b), Esther voulait pousser ses frères juifs à prier D. avec plus de ferveur.
Sachant qu'Esther était reine, les juifs se disaient : "Nous avons une sœur dans la maison du roi", et ils pensaient qu'Esther, saurait sans aucun doute manœuvrer et faire habilement pression sur le roi pour annuler les décret de Haman.

Pour dissiper de telles pensées, Esther a invité Haman. Elle se montrait ainsi à eux comme une renégate qui avait lâchement abandonné son peuple à son triste sort, mais peu lui importait : ce qui comptait c'est que les juifs de Chouchan, lorsqu'ils apprendraient la nouvelle, réalisent qu'ils n'avaient absolument aucun soutien au palais royal.

=> Le seul espoir qui leur restait était d'implorer D. de toutes leurs forces. A ce moment leurs prières montreraient droit au Ciel.

-> Le Darké Moussar enseigne que de son côté, Esther a jeûné 3 jours d'affilé avant de se présenter devant Assuérus, pour également se pénétrer de l'idée, sans que cela ne fasse l'ombre d'un doute à ses yeux, que le salut de l'homme vient uniquement de D. et qu'elle-même n'y aurait aucune part.
Le jeûne qu'elle s'imposait déparerait sa beauté naturelle, en sorte qu'elle ne pourrait pas la mettre à profit pour séduire Assuérus.

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-> "Lorsque mon frère Essav te rencontrera ... tu diras : ... c'est un cadeau, envoyé à mon seigneur, à Essav" (Vayichla'h 32,18-19)

Le Kédouchat Lévi enseigne qu'une stratégie pour lutter contre notre yétser ara est de lui dire que c'est également un cadeau pour lui, que c'est également à son profit, et alors il nous laissera tranquille.
[ex: plutôt que de lui dire je me lève prier/étudier, on peut lui dire : laisse-moi me lever pour prendre un café]

Nous devons savoir que la solidarité et la fraternité dans le peuple juif sont des valeurs qui nous sauvent des mains du mauvais penchant, et toute division, désaccord ou dispute qu'il y a entre nous, que D. nous en préserve, donne la force au mauvais penchant de nous atteindre et de nous nuire.
[rav Eliézer Lippa - fils de rabbi Elimélé'h de Lizensk]

Je crois d'une émouna sincère que le Créateur [Hachem] crée et dirige toutes les créatures, et que Lui seul était et sera à la source de tous les événements.
[un des 13 principes de foi du Rambam]

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+ La leçon du ventilateur :

-> La chaleur et l'humidité était insoutenable à Shangaï, et pour atténuer un peu la sensation d'étouffement, des ventilateurs furent installés.
Le machguia'h de la yéchiva, rabbi Yé'hezkel Lévinstein, s'étonna : "Qu'est-ce qui nous envoie ce vent si fort?"
Les gens, qui étaient présents, ne comprirent pas la question. La réponse était si claire : les ventilateurs marchaient à pleine puissance!
Mais le rav continua : "Comment ces ventilateurs nous envoient-ils cette brise si agréable?"
A nouveau surpris, les gens lui répondirent en souriant : "Les hélices du ventilateurs tournent ... Mais il est vrai qu'à cause de la vitesse, on ne les voit pas ..."

Le rav Levinstein dit : "C'est exactement ce qui se passe dans les événements de la vie! La Providence Divine fait tourner la vie de telle ou telle façon, mais à cause de la vitesse, on ne le remarque pas.
Mais nous devons savoir : tout ce qui arrive vient de la force d'Hachem!"

"4 personnes se doivent de remercier Hachem (ils doivent réciter la bénédiction du Gomel) : celui qui descend en mer et en revient, celui qui traverse le désert et arrive en ville, celui qui était malade et en revient, et celui qui était en prison et en est sorti." [guémara Béra'hot 54b]

-> Le Alchikh haKadoch explique qu'en réalité, chacun d'entre nous doit toujours remercier Hachem, pas seulement en situation de danger : ceux qui sont revenus paisiblement de leur voyage en mer, et ceux qui sont restés chez eux.
Simplement, l'homme ne le reconnaît pas toujours et ne comprend pas qu'il doit remercier Hachem pour Ses bienfaits.
De ce fait, Hachem l'amène sciemment à une situation de danger pour qu'il puisse remercier d'en avoir été sauvé.
Mais l'homme intelligent remercie pour chaque respiration, et n'aura donc pas besoin d'en venir à une difficulté dont le but est de remercier Hachem, puisqu'il l'accomplit déjà.

En ce sens s'explique le verset : "Quiconque est sage doit observer ces faits et se pénétrer des grâces de Hachem" (Téhilim 107,43).
Par le fait qu'il "observe et reconnaît les bienfaits" à temps, lorsque tout va bien, cet homme évite les maladies et les malheurs.

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-> Le Ménorat haMaor enseigne :
"Dans les 4 cas mentionnés [dans la guémara] ci-dessus, il est obligatoire de remercier D. en public, comme le texte le demande.
Mais nous devons constamment Lui être reconnaissants en privé pour les bontés qu’Il nous accorde à chaque instant, et prendre conscience qu’Il nous protège de tous les malheurs susceptibles de survenir dans le monde.

Il faut également implorer Sa miséricorde pour l’avenir, car ce n’est ni par notre force ni par l’épée que nous serons sauvés. Or toute la protection vient de Lui, et s’Il ne protège pas une ville, le gardien aura monté la garde en vain.
Nous devons donc placer notre confiance uniquement dans le Maître du monde Qui a tous les pouvoirs et L’implorer, car tout dépend de Lui et de Ses ordres."

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-> Le 'Hatam Sofer enseigne qu'il n'est pas suffisant de remercier Hachem pour avoir été sauvé d'un moment difficile. Même en plein milieu de la douleur, nous devons avoir la confiance (bita'hon) que Hachem va nous sauver, et réaliser que tout ce que fait D. est pour le bien.

Il conclut : C'est uniquement celui qui est capable de remercier Hachem pendant la difficulté qui peut renforcer sa émouna, et qui croit réellement en Hachem.

[nos épreuves sont des occasions de témoigner concrètement de notre émouna, elles sont le thermomètre mesurant notre niveau de confiance en D., notre bita'hon. Est-ce de belles paroles ou bien une réalité?]

Grâce au Hallel et au remerciement à Hachem, ainsi qu'à l'étude des lois [juives], tous ceux qui ont besoin de trouver leur vrai partenaire y parviennent effectivement.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - 2e tome - Torah 2,1-2-4]

Si l'on a conscience que tout vient d'Hachem, on peut voir des prodiges.
[Beit Aharon]

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-> Plus l'homme place son bita'hon en Hachem et sollicite Son aide, plus il peut être sûr d'être délivré.
[rav Yaakov Israël Pozen - Hinéni béYadékha]

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-> "Heureux qui a pour appui le D. de Yaakov, et met son espoir (sivro - שִׂבְרוֹ) en Hachem" (Téhilim 146,5)
Le Zohar haKadoch (Chémot 198,1) rapporte à ce propos : "Ne lis pas "sivro" (lettre shin, avec le point à gauche), mais "chivro" (lettre shin, avec le point à droite), qui signifie : brisure.
Si l'homme a le cœur brisé, qu'il lui semble que c'est la fin, qu'il n'y a plus d'espoir, et qu'il parvient tout de même, avec ses dernières forces, à s'en remettre à Hachem, Hachem le sauve.

-> Le roi David continue ce Téhilim et dit : "Il a fait le Ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent ; Il garde la vérité à jamais".
=> Que signifie : "Il garde la vérité à jamais"? Et quel rapport y a-t-il entre ce passage et le début du verset?

Le Radak explique : puisqu'Hachem a "créé le ciel", Il peut, à tout moment, changer l'ordre du monde et faire des miracles.
Tout est entre Ses mains et c'est Lui qui était, est et sera à la source de tout.

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-> "Lorsque je dis : "Mon pied va chanceler", Ta grâce, Hachem, vient me soutenir" (Téhilim 94,18)

=> Pourquoi l'homme doit-il dire "Mon pied va chanceler" pour que Hachem intervienne?
N'aurait-on pas pu dire : "SI mon pied chancèle, Ta grâce, Hachem, vient le soutenir"?

Le Noam Eliézer explique :
Le "pied" dont parle le verset représente les stratagèmes que l'homme utilise pour venir à bout de son problème.
Si je dis : "Mon pied va chanceler", si j'arrive à un degré spirituel où je désespère des solutions habituelles, et je suis persuadé de ne pouvoir compter que sur Hachem, alors Sa grâce vient me soutenir.

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-> Le rabbi de Berditchev explique l'expression que nous disons : "yéchouat Hachem ké'éref ayin" (la délivrance d'Hachem vient en un clin d'œil).
Le clin d'œil, c'est en réalité la fermeture des yeux.
Lorsque l'homme ferme les yeux, c'est-à-dire qu'il ne voit plus de solution logique à sa détresse, c'est alors qu'Hachem l'aide!

Lorsque l'ange annonce à Sarah qu'elle aura un enfant, elle s'exclame : "Flétrie par l'âge, ce bonheur me serait réservé". C'est le signe pour le peuple d'Israël, que même lorsque tout espoir est perdu, Hachem est là pour le délivrer.

[quand nous fermons les yeux à toutes les autres solutions qui peuvent exister, que tout apparaît à nos yeux comme noir/obscur, comme ne pouvant aucunement nous aider, c'est alors que nous pouvons mettre 100% de nos espérances en notre papa Hachem.
A nos yeux, il y a vraiment 0% de chance qu'autre chose puisse nous aider. (que papa Hachem!)

D'une certaine façon, c'est le message du Shéma Israël où l'on proclame l'Unicité de D.
(on ferme les yeux à tout ce qui nous entoure (les couvrant d'obscurité par notre main dessus), pour mieux s'ouvrir uniquement à Hachem (notre seule lueur d'espoir!).
C'est vivre le fait lorsque : "Hachem est ma lumière et mon salut : [alors] de qui aurais-je peur?" - Hachem ori véyich'i mimi ira - Téhilim 27,1))]

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-> A Souccot, dans les Hochaanot, nous disons : "Sauve-nous, Hachem qui délivre, sauve-nous s'il Te plaît, personne d'autre ne peut nous délivrer!"
=> Quand méritons-nous la délivrance (à un niveau personnel et collective) d'Hachem?
Lorsque nous savons qu'hormis Lui, nous n'avons aucune autre issue, et que nous sommes donc prêts à placer notre confiance uniquement en Lui.

[sauve nous de par le fait que pour nous : "personne d'autre ne peut nous délivrer!"]

-> Le terme : "yéouch" (désespoir - יאוש) a une valeur numérique de : 317.
Le mot : Eliézer (אליעזר), qui est la combinaison de : "kEli" (mon D. - אלי) et "ézer" (mon aide - עזר), a une guématria de : 318, ce qui est un de plus que le désespoir.
=> Lorsque l’on est dans un état où l’on arrive à désespérer de la vie, il faut s’élever d’un = c'est-à-dire ajouter en face de nous Un, se rattacher de l’Unique (notre papa Hachem).
En effet, tant que l'on est persuadé que : "D. est mon aide!" (Eliézer), qu’à chaque instant Il nous chouchoute et qu’Il ne nous abandonnera jamais, alors il n’y a pas de raison de désespérer de notre vie.
[d'après rabbi Na'hman de Breslev ; rabbi Tsadok haCohen de Lublin]

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-> Pourquoi Datan et Aviram sont-ils restés en vie et ne sont-ils pas morts pendant la plaie de l'obscurité comme les autres réchaïm du peuple?

Le Roch répond que même s'ils étaient des réchaïm, ils ont mérité de vivre la sortie d'Egypte car ils n'ont jamais désespéré de la délivrance.
[même pour des réchaïm comme eux, leur confiance en Hachem a eu le pouvoir de les sauver. Alors à plus forte raison pour nous! ]

-> Les Bné Israël étaient tombés dans les 49 seuils d'impureté, même ceux qui sont sortis d'Egypte.
Les réchaïm d'Israël, morts durant la plaie de l'obscurité, ne sont pas descendus au 50e seuil.
Alors en quoi étaient-ils différents de leurs frères qui ont mérité de sortir d'Egypte?

La différence entre eux était la volonté d'être délivré et l'espoir en Hachem.
Ceux qui ont désespéré et n'attendaient plus la délivrance n'ont pas mérité de sortir d'Egypte et sont morts avant.
A contrario, les juifs, qui se sont renforcés en émouna et ont continué à espérer qu'Hachem allait les délivrer, ont mérité la sortie d'Egypte et le don de la Torah.
[d'après le Chem miChmouël]

=> Lorsqu'un juif sait que tout vient d'Hachem, et qu'Hachem se trouve avec lui dans toute situation, il ne baisse jamais les bras. Il espère toujours qu'Hachem l'aidera.

[même pour un juif qui a fait les pires choses, simplement par le fait d'avoir un bita'hon solide, cela lui permettra d'être sauvé par Hachem.]

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-> Quand l'homme arrive à la conclusion qu'il n'a plus aucune solution et que seul Hachem peut l'aider, alors vient la délivrance (individuelle et/ou collective).
[Rabbi de Rouzhin]

-> Nous disons : "bit'hou b'Hachem adé ad" (Ayez confiance en Hachem à jamais - Yéchayahou 26,4), c'est-à-dire jusqu'au dernier moment véritablement, car même alors, la délivrance peut arriver.
[rabbi Yaakov Yossef d'Ostraa]

-> De même nos Sages nous affirment : "Même si une épée tranchante est posée en travers de sa gorge, il ne doit pas se retenir de prier" [car Hachem a toujours un moyen pour nous sauver!]
[guémara Béra’hot 10a]

-> Le monde t'appartient-il pour que tu puisses en désespérer? En es-tu propriétaire?
Le monde appartient à Hachem, et nous, êtres humains, ne pouvons pas être désespérés.
Tu dois prier et Hachem t'aidera!
['Hazon Ich - au rav Galinski]

Celui qui raconte du lachon ara, des plaies viennent à lui (guémara Arakhin 15b)
[Il devient lépreux]

-> Le rav Elimélé'h Biderman explique que la raison est qu'en général l'homme dit du lachon ara sur son ami parce qu'il pense que l'autre l'a blessé, a médit sur lui, ou lui a causé du tort.
En répandant sur lui du lachon ara, et en divulguant ses faiblesses, il se blanchit et en sort vainqueur.

On dit à cet homme : "Regarde donc les plaies ... Généralement, lorsqu'elles apparaissent sur la peau, l'homme a tendance à se gratter. Il pense qu'ainsi, elles cesseront de le démanger. Mais en vérité, c'est le contraire. Plus il gratte, plus son état empire.

De là, on tire une leçon : si l'on parle en mal de son ami, on n'en tire aucun bénéfice. Au contraire, ces mauvaises paroles ont des conséquences néfastes, car elles mènent à la discorde et la haine."

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-> A propos du lépreux, il est dit : "il rasera tous ses poils" (Métsora 14,8). Pourquoi cela?

Le Ben Ich 'Haï explique que lorsqu'on observe les cheveux, on a l'impression qu'une centaine d'entre eux poussent à partir du même endroit, l'un sur l'autre, mais lorsqu'on les rase, on voit clairement que chaque cheveu a sa racine bien distincte, comme le disent nos Sages (guémara Baba Batra 16a) : "J'ai créé une multitude de cheveux dans l'homme, et J'ai prévu une racine pour chacun, de sorte qu'il n'y a pas 2 cheveux qui se nourrissent du même emplacement, ce qui risquerait d'être néfaste pour les yeux (provoquant la cécité d'une personne)".

Ainsi, on dit au lépreux, puni pour avoir du lachon ara : "Tu penses que ton ami t'a fait du tort, qu'il a pris de tes biens, qu'il t'a dérangé? Regarde donc la racine des cheveux et tu comprendras que de la même façon que chaque cheveu a sa racine, aucun homme ne peut empiéter sur ce qui appartient à l'autre".

=> Chacun reçoit du Ciel ce qui lui revient, avec une précision extraordinaire, et personne ne peut prendre ce qui est prévu pour son prochain.

[si une personne s'armait de bon sens, il comprendrait que : "Personne ne peut toucher, ne fut-ce d’un millimètre, à ce qui est destiné [du Ciel] à son prochain" (guémara Yoma 38b), et que personne ne peut lui faire concurrence, et il cesserait sur le champ de médire de son prochain.
Les poils donnent l'impression en reposant les uns sur les autres, de se disputer leur place. Néanmoins, lorsqu'on les rase, il s'avère que chaque poil s'alimente d'une racine différente sur le crâne de l'homme.
De même, Hachem peut donner l'infini de bénédictions à chaque personne, faisant que ce que l'autre a ne l'est nullement à mon détriment.]

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"Celui qui prononce du lachon ara, c'est comme s'il reniait D."
[guémara Arakhin 15b - Rabbi Yo'hanan au nom de Rabbi Yossi Ben Zimra ]

-> Le rav Elimélé'h Biderman commente :
Cela signifie que la racine de cette faute est un manque de émouna. En effet, une personne profère du lachon ara (paroles médisantes) sur son prochain seulement parce qu'elle s'imagine que ce dernier lui a causé un dommage, lui a porté préjudice, l'a fait trébucher, lui a fait un affront ou a réussi dans ses entreprises à son détriment, ou à cause d'autres accusations à son égard.
Mais si elle était convaincue que personne au monde n'est en mesure de lui causer le moindre dommage ni la moindre perte, car son sort ne dépend que d'Hachem, elle ne parlerait en mal de personne et cesserait de ressasser jour et nuit des paroles telles que : 'que m'a fait un tel' ou 'qu'a-t-il dit à mon sujet’!
[...]

Ainsi, à quoi lui sert-il de se plaindre de son prochain?
Ce n'est, en effet, pas lui qui lui a causé une perte ou un quelconque préjudice.
Grâce à cette réflexion, on parviendra à se purifier entièrement de la faute de la médisance.
Car tel est le fondement d'une émouna pure : à chaque créature est octroyée par le Ciel, sa subsistance et tout ce dont elle a besoin. Chacun possède une source particulière dont il tire sa vitalité.
Aussi, pourquoi devrait-il s’évertuer à courir jour et nuit pour acquérir sa subsistance puisque de toute façon, elle lui a déjà été préparée? Quoi qu'il fasse, ses efforts ne lui rajouteront rien. Alors, à quoi bon se fatiguer en vain?
Il ne lui incombe que de faire sa part d'efforts personnels pour se rendre quitte de son devoir (hichtadlout).
De plus, même après l’avoir accomplie, il devra rester convaincu que ce ne sont pas ses efforts qui vont lui apporter sa subsistance mais qu’elle est le fruit du décret Divin.

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-> "Vint 'Habakouk et établit toutes les mitsvot sur une seule, comme il est dit : "Et le juste vivra par sa foi" ('Habakouk 2,4) (guémara Makot 24a).

=> Le prophète 'Habakouk est-il venu pour nous exempter de toutes les mitsvot?

-> Le Toledote Yaakov Yossef (paracha Kora'h) répond que pour parfaire son âme, il serait nécessaire que chaque juif accomplisse la totalité des mitsvot de la Torah. Or, cela est impossible en pratique, car certaines mitsvot sont à accomplir par le Cohen, d'autres par le Lévi, d'autres encore par Israël, et on n’a encore jamais vu un Cohen qui est à la fois Lévi et Israël ...
Néanmoins, lorsque les juifs sont unis, chacun acquitte son prochain de son devoir et ils se complètent les uns les autres.
Malheureusement, cette union est impossible lorsque [par exemple] Réouven hait [par exemple] Chimon parce que ce dernier lui fait concurrence dans son activité commerciale, que Lévi garde rancune à Yéhouda, parce que celui-ci lui a fait rater son Chidoukh, lorsqu'un autre ne cesse de dénigrer jour et nuit celui qui a eu ‘l’impudence’ de ne pas lui accorder la montée à la Torah 'qui lui revenait' ...

C'est à ce propos que le prophète 'Habakouk est venu fonder toute la Torah entière sur la émouna : grâce à elle, l'homme n'a plus d'ennemi, les juifs s'aiment et se respectent mutuellement.
Ils savent que rien ne peut se produire dans ce monde, même entre un homme et son prochain, sans que cela n'ait été décrété au préalable dans le Ciel et que personne ne peut causer le moindre préjudice à quiconque sans que la main Divine ne l'y ait conduit.

[le 'Hozé de Lublin (Zot Zikaron) dit : "Il est bon de se rappeler qu'absolument tout provient du Créateur, comme la guémara (Taanit 7b) l'affirme : "Une personne ne se cogne pas son orteil si cela n'a pas été décrété du Ciel", et ce même si c'est causé par un être humain qui a le libre arbitre."]
Dès lors, à quoi bon se plaindre de son prochain si celui-ci n'est pas responsable du dommage?

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-> Le Pélé Yoets (Erékh Kina) enseigne :
"Le penchant du cœur de l'homme est mauvais et l'incite à penser qu’il est unique dans sa génération en sagesse, en honneurs et en richesse. C’est pourquoi il souffre lorsqu'une autre personne l'égale ou la dépasse ; il la jalouse, cherche à lui nuire, et profère du lachon ara à son égard.
La haine provoquée par la jalousie est colossale, et le dévore comme un feu indomptable. Celui qui est atteint de ce mauvais défaut est rongé par les tourments durant toute son existence
et n'a aucun ami ; il multiplie les querelles, se réjouit du malheur des autres et désire qu'ils échouent...
Son mal est tellement grand qu'il est inexprimable.
Celui qui désire la vie fuira ce défaut et soumettra son mauvais penchant en ayant des pensées pures. Il réfléchira au fait, par exemple, que personne ne peut toucher à ce qui est réservé à autrui et que même s'il était seul au monde, il ne pourrait gagner plus que ce que le Ciel a décrété pour lui.
Et à l'inverse, même si ses concurrents étaient des milliers de fois plus nombreux, il ne lui manquerait pas un centime de ce qui lui a été octroyé.
Il sera ainsi satisfait de ce qui est la volonté d'Hachem, le Rocher intègre, et il agira favorablement envers chacun."