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Hillel disait : "Si je ne suis pas pour moi, qui est pour moi, et quand je suis pour moi , que suis-je?" (Pirké Avot 1,11)

-> Le Gaon de Vilna enseigne :
Lorsqu'on pose une question à propos d'un homme, on demande : "Qui?", alors que lorsqu'on parle d'un animal, on dit : "Quoi? Qu'est-ce?"

En ce basant sur cela, il explique ainsi les parles de Hillel :
- "Si je ne suis pas pour moi" = Si le "Je" n'est pas à moi, si un homme sait qu'il n'est rien et que tout ce qui arrive vient d'Hachem ;
- alors "qui est pour moi" = on le considère comme un être humain sur lequel on dit "qui?".
Une telle personne répond à la définition d'un homme.

- par contre : "et quand je suis pour moi , que suis-je?" = lorsque "Je suis que pour moi", lorsque l'homme pense que tout ce qui arrive vient de son "moi", alors "que suis-je?", il devient comme un animal duquel on dit : "que?".

+ "Remerciez Hachem car Il est bon, car Sa bonté est éternelle" (Téhilim 136,1)
La guémara (Pessa'him 118a) commente : "Remerciez Hachem qui se fait payer le dû de l'homme par le bien".

-> Le rav Chlomo Levinstein explique :
Parfois il y a un décret sur l'homme dans le Ciel, que D. nous en préserve.
Un décret de mort ou d'hospitalisation en urgence. Hachem a pitié de lui et au lieu de le punir physiquement, il le punit dans ses biens matériels. Sa voiture est volée, la tuyauterie de son appartement fuit ...

Lorsque cela arrive, l'homme se met naturellement en colère et maudit le monde entier ... Il ne sait pas qu'en fait, Hachem agit ainsi par miséricorde.
Remerciez Hachem : qui accepte que la dette de l'homme soit remboursée par son bien.

=> Qu'appelle-t-on le "bien" de l'homme?
Chacun selon ce qu'il possède : "Pour le riche, c'est un taureau, pour le pauvre un agneau, pour l'orphelin un œuf, et pour la veuve un poule".

Combien vaut un œuf? Un Shékel.
Hachem le prend de l'homme au lieu de le tuer, car c'est son "bien", c'est le bien qu'il possède, et par ce bien Hachem se fait payer Son "dû", au lieu de lui prendre son âme.

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-> Le Ben Ich 'Haï ajoute à cela : en hébreu : "חוֹב" ('hov = une dette) a une guématria de 16.
Et le terme טוֹב (tov = le bien) vaut 17.
Ainsi, si l'on ajoute 1 à la dette, on obtient le bien.
=> Cela nous montre que si l'homme a une dette quelconque, qu'il y ajoute Hachem, l'Unique, alors il pourra être sûr que cette dette est, en réalité, pour le bien.

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-> "Nos Sages nous enseignent : 3 hommes vivent une vie qui n'en est pas une : celui dont la parnassa dépend des autres, celui qui est dominé par sa femme, celui qui souffre physiquement" (guémara Bétsa 32b)

-> Le Sfat Emet explique qu'il existe des gens dont la survie dépend du fait qu'ils n'ont pas de vie. Seules ces épreuves leur donnent le mérite de rester en vie.
Par exemple, il a dit au sujet d'une personne qui avait des difficultés financières persistantes, que cela le sauvait de la mort.

L'homme pleure, se plaint des obstacles et des malheurs et ne comprend pas qu'il se plaint d'un mérite qui lui rajoute de la vie et l'éloigne de la mort.

c’est par notre foi que l’on amènera le machia’h!

+ La guémara (Béra'hot 60b) nous rapporte le récit suivant de Rabbi Akiva, qui était l'un des élèves de Na'houm Ich Gamzou :

Rabbi Akiva, lors d'un voyage, s'arrêta un soir dans une ville pour se reposer. Mais dans cette ville, personne ne voulu le recevoir. Alors il s'éloigna en se disant "Gam zou létova"(ceci aussi est pour le bien) et il alla dormir dans les bois, avec son âne qui lui servait à voyager, son coq qui le réveillait, et sa bougie pour s'éclairer.

La nuit venue, le vent souffla et éteignit la bougie, le laissant dans le noir...
Rabbi Akiva se dit encore "Gam zou létova".

Puis un chat surgit et tua le coq...
Rabbi Akiva se dit encore "Gam zou létova".

Puis un lion vint tuer l'âne...
Rabbi Akiva se dit encore "Gam zou létova".

Le lendemain, il apprit que des bandits avaient pénétré en ville et avaient capturé des otages. Il en fut donc épargné. Les bandits passèrent près de lui dans les bois mais ne le virent pas puisque sa bougie était éteinte, et ne l'entendirent pas puisqu'il n'avait plus de coq ni d'âne.
C'est ainsi que Rabbi Akiva fut sauvé !

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-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) enseigne à ce sujet :
Rabbi Akiva avait un coq, un âne et une bougie. Comment a-t-il pu allumer la bougie?

Il avait sûrement un briquet. Un briquet de l'ancien temps : deux silex et une touffe de lin pour s'enflammer au contact des étincelles.
=> Mais alors, s'il avait un moyen d'allumer la bougie, pourquoi ne l'a-t-il pas rallumé lorsqu'elle s'est éteinte?

Le Ben Ich 'Haï répond : lorsqu'un enfant va dormir, il veut parfois lire encore un peu et laisse la lumière allumée. Le père vient et éteint la lumière pour que son fils dorme. Si l'enfant sait que son père veut son bien, il ne rallume pas.

Rabbi Akiva était doté d'une émouna si vive et d'une conviction si forte qu' "Hachem est mon berger, je ne manquerai de rien ... Il me conduit au bord d'eaux paisibles", tant et si bien que "Dussè-je suivre la sombre vallée de la mort, je ne craindrais aucun mal, car Tu serais avec moi".

La bougie ne s'est pas éteinte par hasard. Il y a une intention, et si Hachem l'a éteinte, je sais qu'elle doit être éteinte pour mon bien, alors qui suis-je pour essayer de la rallumer?

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-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil 4, Kala 4) enseigne :
Suite aux événements, Rabbi Akiva dot "tout ce que le ciel fait est pour le bien". Car si les maraudeurs avaient vu la lumière ou entendu l'âne ou le coq, ils auraient trouvé Rabbi Akiva et l'auraient pris en captivité.

=> Mais si D. voulait sauver Rabbi Akiva, il aurait pu le faire d'une autre manière. Pourquoi lui a-t-il fait subir la perte de son âne et de son coq?

La réponse est que D. voulait montrer qu'une personne ne doit jamais conclure que toute souffrance qui lui arrive est une malchance. Au contraire, il devrait penser que tout est pour le mieux/bien et que cette souffrance l'a sauvé de problèmes plus graves.
Le problème est que les gens ne sont pas toujours conscients des miracles que D. fait pour eux. Le miracle de Rabbi Akiva, qui est bien connu, nous enseigne que toutes nos souffrances sont pour notre bien, même si nous n'en voyons pas le miracle.

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-> Une personne doit toujours avoir l'habitude de dire : "Tout ce que le ciel fait est pour le bien." [guémara Béra'hot 60b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
La guémara dit "toujours" pour inclure non seulement les événements qui sortent de l'ordinaire, mais aussi les événements ordinaires et naturels. Nous ne devons pas attribuer ces événements à la nature, car tout est le résultat de la Providence divine.

La guémara dit également "avoir l'habitude de" (raguil), qui est utilisé pour faire référence à des événements qui se produisent au moins 3 fois. Même si une personne subit des pertes répétées, comme dans le cas de Rabbi Akiva (sa bougie s'est éteinte, son coq et son âne ont été tués), elle devra toujours dire : "Tout ce que le ciel fait est pour le bien".

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-> Rabbi Yo'hanan se levait devant des personnes âgées, même non-juives, et disait : "Ils ont certainement été témoins de miracles et de prodiges, il est donc évident qu'ils sont convaincus de l'existence de la Providence". [guémara Kiddouchin 33a]

En effet, ils ont mérité de voir l'enchaînement des événements jusqu'au bout, et de comprendre que toutes les étapes avaient mené au bien.

[selon la guémara (Kidouchin 32b) : "On désigne "zaken" (זקן) celui qui a acquis de la sagesse" (zé kana 'hokhma).
Ainsi, en se levant devant une personne âgée, on honore le fait qu'elles internalisent davantage que nous une sagesse inestimable : être persuadé qu'avec le temps passant, derrière toute chose il y a Hachem pour notre bien ultime!]

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-> Lorsque viendra la guéoula finale, il nous sera facile de discerner que tous les chemins d'Hachem étaient dirigés pour le bien, et effectivement : "Quand Hachem ramènera les captifs de Sion ... Notre bouche s'emplira de chants joyeux et notre langue d'accents d'allégresse" (Téhilim 126,1-2).

Le rav Pozen dit que notre devoir ne peut attendre la Délivrance. Jusqu'à ce qu'elle arrive, nous devons croire, même sans le voir, [que derrière toute chose en apparence bonne et mauvaise] : "c'est Moi Hachem", et que tous Ses actes et chemins sont dirigés vers un but bon.

-> "Souvenez-vous … ce sur quoi vous pleurez aujourd’hui, vous en rirez demain."
[le Gaon de Vilna - lettre adressée à sa famille]

-> Le Yalkout Chimoni (Ekha 997) affirme que la délivrance future se produira en récompense de notre émouna.

=> c'est par notre foi que l'on amènera le Machia'h.
Mais, de quel genre de émouna, s'agit-il?

1°/ la certitude que Hachem dirige tout, que rien ne se produit au hasard [selon le rav El'hanan Wasserman (Kovets Maamarim véAggadata)].
=> D. contrôle pleinement notre existence, et personne d'autre n'a de pouvoir sur nous.

2°/ le fait d'accepter la façon dont nous traite Hachem avec amour et sans se plaindre [selon le rav Yonathan Eibschutz (Yaarot Dvach)]
=> D. ne veut que le meilleur pour nous, Il nous aide toujours et agit uniquement dans notre intérêt.

[lorsqu'on a une telle émouna, on amène une Délivrance collective pour le peuple juif, mais également une Délivrance personnelle où Hachem nous délivre de nos difficultés.
Notre émouna est la clé de notre Délivrance! ]

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b'h, également : https://todahm.com/2018/08/08/6799-2

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-> Le rav Sternbuch écrit : "A la fin de l'exil, l'obscurité s'épaissira, les malheurs se multiplieront, et nous nous rendrons compte que nous ne pouvons compter sur l'aide de personne, si ce n'est sur Hachem.
Cette prise de conscience sera la garantie de notre Délivrance."

Le rav Sternbuch rapporte ensuite la michna (fin de Sotah 9,15), qui énumère les événements qui se dérouleront avant la venue de machia'h. Parmi ceux-ci, la question se pose : "Sur qui devons-nous compter? Sur notre Père qui est dans le Ciel".
Cette prise de conscience fait donc partie du processus de la Délivrance.
En cas de détresse, nous trouvons refuge en Hachem et c'est de cet espoir, placé uniquement en Lui, que viendra la guéoula.

[cela est valable pour la Délivrance collective, et également pour nos Délivrances personnelles des difficultés de notre vie. ]

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-> [Hachem dit à Yaakov: ] "Ta descendance sera comme la poussière de la terre ; et tu déborderas, à l’ouest et à l’est, au nord et au sud ; et toutes les familles de la terre seront bénies par toi et par ta prospérité." (Vayétsé, 28,13-14)

-> Lorsque Yaakov se met en route et quitte la terre d’Israël pour l’exil, long et démoralisant, Hachem lui apparaît et le rassure quant à l’avenir de ses descendants. Cette promesse, prise au sens simple, signifie que le peuple juif sera aussi nombreux que la poussière de la terre, et s’étendra donc sur tout le pays d’Israël.
Le "problème" de cette interprétation est la comparaison du peuple juif à la poussière que l’on piétine et qui n’est donc pas la substance la plus respectable et respectée.
=> Si la Torah veut faire allusion à la grandeur future que connaîtra le peuple juif, pourquoi ne pas employer une métaphore plus positive (les étoiles par exemple, comme ce fut le cas lors de la promesse d’Hachem à Avraham)?

Le Sforno explique que la Torah utilisa délibérément le terme "poussière", pour évoquer l’époque où le peuple juif atteindra le niveau le plus bas aux yeux des autres nations ; alors, seulement, le peuple juif "débordera" sur la terre d’Israël.

Il ajoute que la Délivrance Finale n’aura lieu que lorsque les Juifs seront perçus comme des "moins que rien" par les non-juifs.
Cette idée est exprimée dans la guemara (Sanhédrin 98a) qui affirme : "Si tu vois une génération où les souffrances débordent comme une rivière, alors garde espoir, comme dit le prophète Isaïe : "Quand cela deviendra comme un fleuve étroit… Le Rédempteur viendra à Tsion" (Yéchayahou chap.59)".
La guémara nous apprend que le Machia’h ne viendra qu’à la suite de terribles épreuves, quand les choses ne pourront plus empirer.

[ainsi plutôt que de désespérer de notre dure situation, on doit au contraire se réjouir que c'est le signe de notre Délivrance imminente! ]

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-> "Machia'h ne viendra que dans une génération où tout le monde sera fautif ou dans une génération où tout le monde sera méritant" (guémara Sanhédrin 98a)

=> Quelle force se trouve donc dans une génération où tout le monde est fautif jusqu'à pouvoir dire que cela rapproche le dévoilement du machia'h, plus qu'une génération où bons et mauvais cohabitent?

-> Le rav Eliyahou Dessler répond que tant qu'il y a un mélange de bien et de mal, l'homme se sert du bien pour cacher le mal, et il a l'impression d'être un tsadik.

Le Maharal surnomme une telle situation : "la ruse du serpent", l'homme est loin de la téchouva et loin d'une quelconque préparation à la délivrance.

Par contre, dans une génération qui mérite une punition, l'homme ressent qu'il est rattaché au matériel et qu'il ne possède pas l'ombre d'une spiritualité. De ce fait il en peut user d'aucun mérite pour se mentir lui-même et se voir comme un tsadik, avec ruse et illusions.
On considère alors qu'il est proche de la téchouva car il prend conscience que s'il n'est pas délivré par Hachem, il est totalement perdu. Il ne lui reste qu'à placer sa confiance en son Créateur. Cette prise de conscience est la préparation nécessaire à la venue du machia'h.
["Sur qui devons-nous compter? [Uniquement] Sur notre Père qui est dans le Ciel"]

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 32b) disent : "Si un homme prie et n'a pas été exaucé, il doit prier à nouveau, comme il est dit : "Espère en Hachem, renforce-toi et encourage ton cœur, puis espère en Hachem" (kavé el Hachem ...)."
Rachi explique : espère, renforce-toi et ne désespère pas, puis espère à nouveau.

Si un homme prie et n'est pas exaucé, c'est parce qu'il lui manque le "kavé el Hachem" = l'espoir complet et total en Hachem. Il ne s'en est pas remis entièrement et uniquement à Hachem.

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[cela illumine le récit de Rabbi Akiva. En effet, lorsqu'il y a de l'obscurité, des galères, dans notre vie, plutôt que de s'en remettre à un aide extérieure naturelle en essayant de rallumer la lumière, nous devons se rappeler de qui nous a éteint la lumière. [c'est notre papa Hachem!]
Plutôt que d'espérer qu'autre chose nous sauvera, on doit accepter de mettre nos espérances à 100% qu'en Hachem ("Gam zou létova"), et alors nous serons sûrement sauvés! ]

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-> Le 'Hazon Ich avait l'habitude de dire que la délivrance (personnelle et/ou collective) d'Hachem vient au moment où l'homme ne voit plus de possibilité de s'en sortir selon les lois de la nature.
[rabbi Avraham haLévi Horovitz - préface de son Dvar Halakha]

"Sache, ma fille, que le soupir en attire un autre, et le remerciement en attire un autre.
C'est pourquoi il convient de ne pas du tout soupirer, mais de tout accepter avec amour et joie, louanges et remerciements.
Ces remerciements attireront les bénédictions pour qu'ils ne s'arrêtent pas."
[le rabbi de Rouzhin - à sa fille qui soupira un jour sur un problème]

"C'est alors que tu solliciteras Hachem de là-bas, et tu Le retrouveras, si tu Le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme" (Vaét'hanan 4,29)

-> Le Baal Chem Tov explique :
Tu Le solliciteras de là-bas = de là où vous vous trouvez, dans toute situation vous pourrez Le solliciter, mais à une condition : "Que tu Le recherches de tout ton cœur et de toute ton âme".
Si l'on prie de tout son cœur, alors la prière est exaucée!

"Leur tristesse est faite d'argent et d'or, créés par l'homme" (Téhilim 115,4)

=> Pourquoi sont-ils constamment tristes?

-> C'est parce qu'ils pensent que l'argent et l'or sont des créations de l'homme et que l'homme les gagne par ses efforts et ses actions. En conséquence, ils se reprochent toujours de n'avoir pas fait mieux.
[rav de Kobrin]

-> L'inquiétude des hommes sans bita'hon provient du fait qu'ils pensent que leurs problèmes d'argent sont "du domaine de l'homme".
[Ma'hazé Avraham]

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-> Le 'Hovot haLévavot (début du chaar habita'hon) écrit : "L'essentiel du bita'hon, c'est la sérénité. L'homme est tout à fait confiant et sûr que Celui en qui il a confiance n'agit que pour son bien."

-> Le Baal haTanya écrit que le désarroi de l'homme provient d'un manque de émouna.
Pour retrouver le calme et apaiser sa tristesse ou colère, on doit renforcer sa émouna et intérioriser que tout est voulu par Hachem, que absolument rien ne se produit sans Sa volonté.
Personne ne peut lui nuire, ni lui faire du bien, si Hachem n'en décide pas ainsi au préalable.

=> L'homme qui est convaincu que tout vient d'Hachem ne peut jamais être triste!

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-> Le Amoud haAvoda écrit qu'il existe un règle de base : "Depuis la création du monde, aucun homme n'a perdu une seule pièce de monnaie qui lui revenait ni n'en a gagné en plus de ce qui lui était prévu".

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-> Rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk dit que lorsque l'homme se concentre avec anxiété sur ses soucis financiers, ou sur d'autres difficultés matérielles, il s'emprisonne, de ses propres mains, dans son malheur, à un point tel qu'il lui devient très difficile d'en sortir.

Il dit : "Celui qui rumine ses malheurs se transforme en un homme anxieux et s'empêtre de plus en plus dans ses propres filets, de sorte qu'il a du mal à s'en libérer ...
A cause des cris de plainte [par exemple sur notre pauvreté], nous ne sommes pas aidés par Hachem ...
Penser à nos malheurs les renforce malheureusement"

-> b'h, à ce sujet : https://todahm.com/2020/03/31/13093-2

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-> Le rav Yé'hezkel Lévinstein dit qu'en général toutes les choses finissent par s'arranger.
Alors au final, quelle est la différence entre celui qui a eu du bita'hon et celui qui n'en a pas eu?

La différence tient en la présence ou non de l'inquiétude et la tristesse au moment de la difficulté.

-> Le rav de Kobrin enseigne :
Parfois l'homme est malade et doit prendre une poudre amère pour guérir. Comment va-t-il l'avaler?
On entoure cette poudre d'une capsule et l'homme l'avale alors facilement, sans sentir le goût amer. La poudre pénètre le corps et agit sans causer de désagrément.
Le verset dit : "Celui qui a confiance en Hachem, Sa grâce l'entoure" (Téhilim 32,10).
Le bita'hon est comme une capsule qui transforme les moments amers de la vie. C'est pourquoi l'homme confiant ne ressent ni amertume ni souffrance.

[on fait entièrement confiance en Hachem, on sait qu'Il agit au mieux et pour notre bien, et on est ainsi toujours serein. (pour cela il faut être à notre place d'humain, et accepter que nous n'avons aucune compréhension, aucune vue globale, de ce qui se passe dans l'Histoire du monde.)]

=> Ainsi, le bita'hon donne de la douceur à ce qui est amer dans notre vie, et transforme à nos yeux le mal en bien.

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-> "Nombreux sont les soucis pour les réchaïm, et celui qui croit en Hachem est entouré de 'hessed" (Téhilim 32,10)

Nos Sages (midrach Vayikra rabba 15,4) expliquent : "Même un racha, qui se repent et place sa confiance en Hachem, mérite que le 'hessed l'entoure".

En effet, la fin du verset "celui qui croit en Hachem est entouré de 'hessed" se rapporte aussi au racha du début de verset. Même lui, s'il a confiance en Hachem, sera entouré de bonté.
[ => si cela est vrai pour un racha, à combien plus forte raison pour nous!]

-> Pourquoi est-il écrit : "Croyez en Hachem à jamais, car le nom d'Hachem protège les mondes"?
Car celui qui place sa confiance en Hachem se trouve protégé dans ce monde-ci et dans le monde futur".
[guémara Ména'hot 29b]

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-> Nos Sages commentent le verset : "Nombreuses sont les souffrances du racha, et celui qui place sa confiance en Hachem, la bonté l'enveloppera" (Téhilim 32,10) = "même un racha, s'il place sa confiance en Hachem, la bonté l'enveloppera. Car puisqu'il place sa confiance en Lui, Hachem, par bonté, le sauvera".
[Messé'h 'Hokhma - Ekev 10,20]

-> Le midrach (Téhilim, Yalkout Chimoni) explique que même, si quelqu'un est englué dans les fautes, qu'il est un racha, mais dès qu'il se tourne avec confiance vers Hachem (supplier D. est une façon de dire qu'on a confiance en Lui!), il sera alors entouré de bonté.

En toute situation, plus nous sommes capables d'y voir Hachem, qui n'est que bontés, plus nous avons la capacité d'adoucir la Rigueur qui est sur nous : en allégeant nos souffrances, voir en les faisant disparaître.

Le Noam Elimélé'h (Vayichla'h) enseigne que le "Din" (le jugement, la punition, Rigueur) peut se transformer en compassion lorsque nous ajoutons devant toute chose le aleph.
En effet, le דין (Din) avec un א devant correspond au Nom Divin : אדני.

=> Mettre Hachem dans sa vie, c'est dissoudre la Rigueur qui nous est destinée et la transformer en Miséricorde.

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-> b'h, également à ce sujet : https://todahm.com/2020/12/27/29894

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-> b'h, issu du divré Torah : https://todahm.com/2021/12/12/33904

Le Mont Sinaï était plus petit et plus bas que toutes les autres montagnes. Il n'aurait jamais pu ''imaginer'' que la Torah soit donnée sur lui. Et pourtant, Hachem donna la Torah précisément sur lui.
Par cela, Hachem veut nous enseigner que la Présence Divine continue à résider même avec ceux qui sont à de très bas niveaux.
Que personne n'imagine qu'Hachem l'a abandonné.
[Beit Aharon]

Lorsque quelqu’un veut faire davantage de tsédaka, Hachem lui donne de l’argent pour le faire

La guémara (Baba Batra 9b) dit : " 'Celui qui poursuit la tsédaka et le 'hessed trouvera la vie, la tsédaka et l'honneur (Michlé 21,21)'. Qu'est-ce que cela signifie lorsque l'on dit que celui qui poursuit la tsédaka trouvera la tsédaka?
Cela nous enseigne que si une personne cherche à donner de la tsédaka, Hachem lui fournira de l'argent afin qu'elle puisse donner de la tsédaka".

[ainsi plus on désirera donner à la tsédaka, plus Hachem nous en donnera les moyens de le faire (il faudra être vigilant car selon le 'Hafets 'Haïm avec l'argent vient aussi un yétser ara plus fort faisant qu'il nous sera plus difficile alors de donner notre argent à de bonnes causes (libre arbitre oblige). ]

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-> Le 'Hida cite cette guémara, et l'applique au verset : "Prenez pour Moi un don (térouma), de tout homme qui a un cœur généreux (yidvénou libo)" (Térouma 25,2).
Il explique que cela peut être compris comme signifiant que si une personne a un cœur généreux et veut faire la tsédaka, sa récompense sera qu'on lui donne de l'argent pour qu'elle puisse faire la tsédaka.

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-> Le Maharcha explique que la guémara parle d'une personne qui n'a pas d'argent à donner, mais qui court après les autres et les convainc de faire la tsédaka. La récompense pour une telle personne est qu'Hachem lui donne de l'argent afin qu'elle puisse elle-même faire la tsédaka.

"Où est la prostituée qui se trouve entre les sources sur le chemin?" (Vayéchev 38,21)

-> Ce verset peut être expliquée d'un point de vue de moral. Les termes que l'on a traduit par "entre les sources" se disent dans la Torah : "ba'énayim" (בעינים), qui signifie littéralement : "dans les yeux".

Dès lors, ce verset peut se lire ainsi :
"Où est la prostituée?" = c'est-à-dire, où se situe la cause première et essentielle de la débauche?
A cela vient la réponse : "Elle est ''dans les yeux'' sur le chemin!" = c'est-à-dire que quand un homme laisse ses yeux regarder tout ce qui se présente devant lui sur son chemin, dans la rue, alors il renforcera par là son mauvais penchant.
C'est alors que grandira en lui le penchant de la débauche. Comme le disent nos Sages : "L’œil voit, et le cœur convoite et désire".
[le Pshvorsker Rebbe - rav Yaacov Leizer]