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Lorsque les hommes accomplissent les commandements et les bonnes actions, leur mérite élève et nourrit la Présence divine (Hachem en ce monde).
Cela s'apparente à une femme qui se pare pour son mari. De même, la Présence divine se pare grâce aux bonnes actions des hommes afin de s'unir avec l'attribut de 'hessed (bonté). [Zohar - Noa'h 61a]
[Arizal - Ets 'Haïm - chaar 34, chap.2]

L'air de la terre d'Israël rend sage et purifie l'âme.
[Ohr Ha'haïm hakadoch - sur Kédochim 19,23]

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-> Hachem pleure pour les Bné Israël qui ont été exilés de leur terre, ce qui a entraîné une diminution de l'influence de l'étude de la Torah dans le monde.
['Haguiga 5b ; Zohar Mikets 203a]

En effet, le Ketem Paz (sur Zohar Vaychev 190a) explique que l'étude de la Torah en terre d'Israël déploie une lumière bien plus grande que celle réalisée en dehors d'Israël.
Cela est attesté par Rabbi 'Hiya qui, monté de Babel vers la terre d'Israël, vit son visage rayonner à partir de ce moment.

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-> "L'air de la terre d'Israël rend sage". [guémara Baba Batra 158b ; Zohar Pin'has 248b]

-> De même, selon nos Sages (Kétoubot 75a) : un érudit en Israël équivaut a deux érudits en dehors d'Israël.

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 17,7), la Torah étudiée en terre d'Israël est incomparable, car il
n'est pas de sagesse semblable celle de la terre d'Israël.

-> "Un pays sur lequel veille Hachem ton D., et qui est constamment sous le regard d'Hachem, depuis le commencement de l'année jusqu'à sa fin" (Ekev 11,12).
Rabbi Na'hman de Breslev commente : "le regard divin continuel porté sur la terre sainte est lié à la sagesse comme il est écrit : "Vos yeux s'ouvriront et vous serez comme D." (Béréchit 3,5).
C'est à dire que la terre d'Israël développe l'intelligence."

-> Le fils de Rav Safra avait pris la décision de quitter Babel pour monter en Israël, afin d'y étudier la Torah. Conscient de la supériorité de la sagesse d'Israël, il choisit de s'abstenir de parler pendant deux mois entiers, par crainte des "lions de la Torah" qu'il y rencontrerait. [Zohar - Térouma 168a]

-> Le Zohar ('hadach 36a) dit que l'air de la terre d'Israël est propice à la prophétie.

La terre d'Israël est comparée à la lune, car elle puise sa lumière directement du Maître de l'univers (à la différence des autres terres, qui ont un intermédiaire), tout comme la lune reçoit sa lumière du soleil. [Zohar Michpatim 110a]

Ainsi se comprend l'enseignement de nos Sages : lorsqu'un juif marche quatre coudées en terre d'Israël, il est assuré d'avoir une part au monde futur. [guémara Kétoubot 111a]
En effet, chaque juif étant le réceptacle du 'hessed (bonté) de Hachem, sa simple présence sur la terre d'Israël attire le 'hessed divin et atténue la rigueur de la Présence divine, ce qui lui garantit une part dans le monde à venir. [selon le Zohar Noa'h 73a]

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-> Le Zohar (Vaét'hanan 268a) enseigne que la Présence divine ne peut résider parmi les enfants d'Israël sur terre que par la force de l'étude de la Torah.
[ainsi lorsqu'un juif étudie la Torah sur la terre d'Israël, il multiplie l'abondance de bonté d'Hachem, laquelle irradie ensuite sur le monde entier. ]

Celui qui vit en terre d'Israël durant sa vie méritera de faire descendre la rosée céleste des mondes supérieurs sur la terre.
[rosée céleste = l'abondance divine. selon le Zohar (Béréchit 58b), la présence d'un juif sur la terre d'Israël unit automatiquement le ciel, symbole de l'attribut de bonté ('hessed) d'Hachem, à la Présence divin, qui incarne l'attribut de rigueur matérialisé par la terre. ]
Quiconque prolonge son séjour en terre sainte attire continuellement sur lui un souffle de sainteté.
Celui qui a le mérite d'y rendre son âme verra ses fautes expiées, et son âme s'élèvera, s'attachant aux ailes de la Présence divine.
[Zohar - A'haré Mot 72b]

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-> Il n'y a pas de roua'h ra'a (esprit impur) en Israël ; seul Hachem y règne, même durant les périodes de rigueur.
[Zohar - Noa'h 61a ]

Terre d’Israël & 2 jours de Yom Tov en dehors

+ Terre d'Israël & 2 jours de Yom Tov en dehors :

-> Nos Sages ont enseigné que la durée des fêtes est de deux jours en dehors d'Israël et d'un seul jour en Israël. (guémara Taanit 28 ; Erouvin 10b)

-> "En dehors d'Israël, il faut 2 jours pour ressentir la sainteté et la lumière qui émane de la fête (d'un Yom Tov)."
[Zohar Pin'has 231a ]

-> Le Ben Ich 'Haï (dans son rav Péalim - sod yécharim - siman 6) explique que la sainteté [très élevée] de la terre d'Israël nous permet de faire descendre la lumière reliée à la fête beaucoup plus facilement qu'ailleurs.
Ainsi d'un point de vue purement kabbalistique, nous opérons à une réparation de la pnimiout (intériorité) et de la 'hitsoniout (extériorité) en un seul jour par nos prières, en dehors de Roch Hachana car c'est un jour de jugement. Ceci n'est pas le cas en dehors d'Israël car nous n'avons pas la force durant les jours de fête d'apporter cette double réparation en un seul jour comme en Israël, mais seulement une seule des deux réparations. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de faire un jour de fête supplémentaire.

=> Ainsi, le Ben Ich 'Haï explique qu'en dehors d'Israël, nous n'avons pas la capacité de faire descendre toute l'abondance de la fête en un seul jour.
La terre et l'atmosphère (en dehors d'Israël) sont bien plus opaques, les âmes qui y résident manquent également de pureté.
Même pour ceux qui viennent passer les fêtes en Israël, ils ne restent pas assez longtemps pour pouvoir s'épurer et faire descendre l'abondance des mondes supérieurs de façon optimale.

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-> [Le sage babylonien] Abbayé a dit : L'un d'eux [les juifs de Terre Sainte] est comme deux d'entre nous [les juifs de Babylone].
Rava dit : Et l'un d'entre nous [babylonien], lorsqu'il se rend [en Terre d'Israël], est comme deux d'entre eux.
La guémara cite une preuve de l'affirmation de Rava : Rabbi Yirméya, lorsqu'il était ici, en Babylonie, ne savait même pas ce que les Sages disaient. Il n'était pas considéré comme un érudit important. Mais lorsqu'il est monté en Babylonie, c'est lui, et non les autres Sages de la terre d'Israel, qui nous a traités de Babyloniens sots. De toute évidence, il est devenu encore plus grand qu'eux.
[guémara Kétoubot 75a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - Kétoubot 75a) commente :
La sainteté de la Terre sainte nous permet d'y accomplir deux fois plus de choses qu'ailleurs.
Par exemple, la Torah précise que Shavouot, le début et la fin de Souccot et de Pessa'h sont des yamim tovim d'un seul jour. Les Sages ont toutefois compris que l'atmosphère à l'étranger est moins spirituelle. Ils ont donc ordonné que ces yamim tovim soient prolongés d'un jour à l'étranger pour permettre les rectifications qui, dans la Terre [d'Israël], ne prennent qu'un jour.
Puisque les habitants d'Israël peuvent terminer les rectifications en un jour, le sage babylonien Abbayé a conclu qu'"un seul d'entre eux est comme deux d'entre nous".
[selon le Zohar (Pin'has 231a): "En dehors d'Israël, il faut 2 jours pour ressentir la kédoucha et la lumière qui émane de la fête (d'un Yom Tov)." ]

Rabbi Yirmiya, qui était moins compétent qu'Abbayé et Rava, disons qu'il était la moitié d'eux, quitta Babylone pour la Terre [d'Israël]. Là, il devint deux fois plus intelligent qu'eux, c'est pourquoi il les appelait : "Babyloniens sots" (בַּבְלָאֵי טַפְשָׁאֵי).
Il s'ensuit qu'un érudit en Torah qui se rend en Terre sainte deviendra quatre fois plus sage qu'il ne l'était auparavant.

C'est ce que laisse entendre la supplication de Moché : "Laisse-moi passer, je te prie, et voir le bon pays" (Vaét'hanan 3,25).
Le mot "éébra" (אֶעְבְּרָה - laisse-moi passer) a les mêmes lettres que "arbaa" (ארבעה - quatre).
Moché disait : "Je serai quatre [fois ce que je suis maintenant] si j'entre dans la bonne Terre [d'Israël]".

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=> Ainsi, lorsqu'on fait 2 jours de Yom Tov en dehors d'Israël, cela doit nous pousser à réaliser que cela s'applique pour toutes les autres mitsvot, pour l'étude de la Torah. Même si nous avons tout ce qu'il faut pour être heureux là où l'on est (ex: de la sécurité, des commerces cashers, des synagogues dynamiques, ...), en réalité il manque le mérite de se trouver en terre d'Israël qui nous apporte de la sainteté et de la proximité avec Hachem.
Est-ce que nous sommes satisfaits d'une telle situation où la lumière d'Hachem peut moins se faire ressentir? Est-ce que nous préférons notre confort en galout, notre train-train quotidien, à pouvoir être infiniment plus proches de papa Hachem?
Ainsi, à défaut de pouvoir aller vivre en Israël, cela doit nous pousser à au moins désirer sincèrement pouvoir résider dans le meilleur endroit pour l'épanouissement spirituel d'un juif : la terre d'Israël.
Nous devons aimer et aspirer à Israël, dont rien ne peut être mis en comparaison tellement elle est élevée et aimée d'Hachem.

Le Birkat haMazon

+ Le Birkat haMazon :

"Et tu mangeras, tu te rassasieras et tu béniras Hachem, ton D." (Ekev 8,10)

+ Manger pour bénir :

-> Le Sfat Emet comprend le verset comme signifiant qu'après avoir mangé et être rassasié, on en vient naturellement à bénir Hashem.
La guémara (Béra'hot 35a) dit que c'est une "svara" (conclusion logique) que l'on ne peut pas tirer de plaisir de ce monde sans faire une bénédiction. Il est donc naturel de bénir automatiquement Hachem après avoir mangé.

Le Sfat Emet ajoute que manger procure à une personne une excitation spirituelle qui la pousse à bénir Hachem.
Ainsi, le verset dit qu'après avoir mangé, on est poussé à bénir Hachem.

-> Le rav Shlomo de Karlin (cité dans le séfer Shama Shlomo) explique que ce verset (Ekev 8,10) signifie que même si une personne est rassasiée après un repas, elle devrait être plus satisfaite du Birkat Hamazon qu'elle fait après que du repas lui-même. En conséquence, il traduit le verset comme suit : "Et tu mangeras, et tu seras satisfait de la bénédiction".
[si je suis content d'avoir eu du matériel éphémère, à combien plus je dois être joyeux d'obtenir aussi du spirituel, qui va éternellement m'être agréable dans le monde à Venir. ]

-> On raconte que l'assistant du 'Hatam Sofer lui apportait chaque jour son petit-déjeuner et une tasse de café après la prière Cha'harit. Un jour, l'assistant se dit : "Le Rav ne sait pas s'il a mangé ou non, alors pourquoi devrais-je me donner la peine de le servir? Je vais manger son repas et s'il me pose des questions, je lui dirai qu'il a déjà mangé."
Et c'est exactement ce qu'il fit. Il mangea le repas, ne laissant que quelques miettes dans l'assiette, et la posa devant le 'Hatam Sofer avec la tasse de café.
Un peu plus tard, lorsqu'il revint voir le Rav, le 'Hatam Sofer lui demanda : "Qu'est-il arrivé au petit-déjeuner d'aujourd'hui? "
Le chamach répondit : "Le Rav l'a mangé. Vous ne vous en souvenez peut-être pas, mais vous avez mangé."
Le 'Hatam Sofer répondit : "Il est vrai que je ne me souviens pas si j'ai mangé ou non, mais je me souviens si j'ai fait une bénédiction ou non, et je me souviens très bien que ce matin, je n'ai pas fait de bénédiction avant ou après avoir mangé."

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+ Grâce à la gratitude, nos mérites ne nous sont pas déduits :

-> Le séfer Avodat Panim (écrit par le rav Aharon Yossef Louria) demande comment pouvons-nous tirer du plaisir de ce monde. Cela ne réduit-il pas notre récompense dans le monde à Venir?

Il répond par une machal : un homme qui travaillait dans une épicerie a un jour conclu un accord avec le propriétaire. Il était convenu qu'il pouvait prendre tout ce qu'il voulait dans le magasin quand il le désirait. Il devait noter ce qu'il prenait et cela serait déduit de son salaire à la fin du mois. Bien sûr, seules les choses qu'il prenait à crédit étaient déduites de son salaire. S'il prenait quelque chose et le payait immédiatement, le montant ne serait pas déduit plus tard.

De même, si une personne tire du plaisir de ce monde, cela est déduit du "paiement" qu'elle aurait reçu dans le monde à Venir. Cependant, cela n'est vrai que si elle ne "paie" pas immédiatement. Si elle paie immédiatement, elle peut recevoir sa récompense intégrale dans le monde à venir.

Et comment paie-t-on dans ce monde?
En faisant des bénédictions et en remerciant Hachem de pourvoir à nos besoins.
C'est pourquoi nos Sages appellent la bénédiction une "matbéa" (pièce de monnaie - voir Béra'hot 40b), car c'est la monnaie utilisée pour "payer" Hachem.

Nous apprenons de cela que plus nous remercions Hachem dans ce monde, plus nous pourrons profiter de notre récompense dans Olam Haba.
Cette idée peut être utilisée pour expliquer le verset : "Comment puis-je rendre à Hachem tout le bien qu'il m'a fait? Je lèverai la coupe du salut et j'invoquerai le nom de Hachem" (Tehillim 116,12-13).
La manière dont nous payons Hachem est de le louer et de le remercier.

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+ Trouver des étincelles sacrées grâce aux bénédictions :

-> Le rabbi de Trisk (séfer Magen Avraham - parachat Chéla'h) écrit :
"Lorsqu'une personne mange avec sainteté et récite des bénédictions avant et après avoir mangé avec kavana, elle a la capacité d'élever les nitsotsot (étincelles) de sainteté et de les ramener à leurs racines célestes."

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+ Entendre le Birkat Hamazon du roi David :

-> "Quiconque récite le Birkat Hamazon avec kavana méritera d'entendre le Birkat Hamazon de la bouche du roi David lorsque Hachem organisera une séouda pour les tsadikim dans le futur."
[séfer Kav Hayashar - fin du chap.87 ]

<--- + La richesse grâce au mérite des bénédictions : -> Rabbénou Bé'hayé (Kad Hakema'h - Eré'h Béra'ha) écrit que lorsqu'on fait une bénédiction sur la nourriture, on apporte la richesse et la bénédiction au monde entier.
Mais si quelqu'un mange sans réciter le birkat hamazon, il est coupable d' "oublier le nom d'Hachem".
Cela ressort du fait que le verset qui suit immédiatement celui qui parle de manger et de réciter le Birkat Hamazon dit : "Prends garde de ne pas oublier Hachem, ton D."
Par conséquent, on est tenu de se souvenir de réciter une bénédiction après avoir mangé et de réciter toutes les bénédictions avant de manger.

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+ Kavana & les bénédictions qui atteignent les cieux :

-> Le séfer Séder Hayom écrit que lorsqu'une personne prend soin de réciter les bénédictions avec concentration, les mots de ses bénédictions s'élèvent et traversent les cieux jusqu'à atteindre le Trône de gloire d'Hachem, et Hachem, pour ainsi dire, se réjouit d'elles.
En récompense, Il ouvre Sa main et accorde beaucoup de bienfaits au monde.
Nous voyons donc que réciter correctement les bénédictions est une ségoula pour que la richesse descende sur le monde.

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+ Les bénédictions nous accompagnent dans le monde à Venir :

-> Le Zohar affirme que si l'on récite le Birkat Hamazon avec kavana, nos bénédictions nous accompagnent après notre mort et annoncent devant nous que nous avons béni Hachem avec kavana (de notre vivant).

Le séfer Beit Vaad lé'Hakhamim (parachat Vayéra) utilise ce concept pour expliquer le verset (Vayéra 21,33) qui dit qu'Avraham a planté un "échel". Le mot "échel" est l'acronyme de "a'hila chétiya lévaya" (nourriture, boisson et accompagnement), ce qui indique qu'en leur donnant à manger et à boire et en leur apprenant à faire des bénédictions, Avraham fournissait à ses invités un accompagnement pour le monde à Venir.

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+ Les bénédictions protègent le corps après la mort :

-> Le séfer Sifté Cohen (al HaTorah) écrit : "J'ai entendu dire que si l'on fait une bénédiction sur tout ce que l'on mange et que l'on ne met rien dans son corps sans bénédiction avant et après, notre corps ne sera pas affecté par les vers après notre mort.
En effet, les vers sont le résultat d'une malédiction, comme il est dit : "Car les vers les dévoreront" (Ki Tavo 28,39), et une bénédiction est le contraire d'une malédiction ... "Béra'ha" est également la guématria de "krouz" (une annonce), ce qui indique qu'il est annoncé qu'aucun dommage ne touchera le corps de celui qui prononce des bénédictions."

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+ Augmenter la force de l'armée céleste :

-> "Rav Youdai dit que les bénédictions sont si puissantes qu'elles augmentent la force de la Pamalya Shel Maala (armée céleste).
Rav 'Hania dit que le Birkat Hamazon est si puissant qu'il augmente la bénédiction dans le travail manuel d'une personne."
[Zohar 'hadach - midrach Ruth ]

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+ Kavana avec Hatmada (assiduité) :

-> Un homme s'est un jour approché du rav de Jérusalem, le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld, et lui a dit qu'il avait des problèmes avec sa parnassa. Le rav Yossef 'Haïm lui a dit qu'il devait se concentrer (kavana) lorsqu'il récitait le Bikat Hamazon, comme l'écrit le séfer Ha'Hinoukh (mitsva 430) : "J'ai reçu une tradition de mes maîtres selon laquelle quiconque fait attention à Birkat Hamazon sera soutenu honorablement tout au long de sa vie."

L'homme répondit qu'il avait essayé cela et que cela n'avait pas aidé, et le Rav lui dit : "Faites cela avec hatmada (assiduité). Continuez et n'arrêtez pas, et à la fin, vous verrez votre salut."

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+ Le soin apporté aux bénédictions est la preuve d'un cœur pur :

-> Rabbénou Bé'hayé (Kad Hakéma'h - Eré'h Béra'ha) écrit que puisque la Torah nous dit de réciter le Birkat Hamazon, nous avons l'obligation importante de le faire, et celui qui le fait montre qu'il a une forte émouna et un cœur pur, et qu'il est également un 'hassid et quelqu'un qui craint Hachem.

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+ La protection offerte par les bénédictions :

-> La guémara (Nazir 66b) dit que fournir de la nourriture à une personne est aussi difficile que d'ouvrir la mer Rouge.
Le Maharcha écrit que c'est pour cette raison que Hachem nous commande de réciter des bénédictions sur la nourriture. Il explique qu'il existe des forces destructrices qui tentent d'empêcher notre nourriture de nous parvenir, et que les bénédictions que nous récitons agissent en notre faveur, contre ces forces destructrices, et nous permettent de recevoir notre subsistance.

C'est pourquoi la guémara compare les bénédictions et le fait de répondre Amen à des soldats qui mènent une guerre. Les bénédictions mènent une guerre en notre nom contre les forces destructrices qui tentent de nous empêcher de recevoir notre parnassa.

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+ Roua'h Hakodech à travers les bénédictions :

-> Le séfer Shaar Hayi'houdim indique que le Arizal dit à son élève, le rav 'Haïm Vital, que le principal moyen de mériter de recevoir le roua'h hakodech (esprit saint) est à travers les bénédictions.
Lorsqu'on récite comme il faut les bénédictions, on annule le pouvoir des "klipot" impures (forces du mal) qui s'attachent à la nourriture que l'on mange, ce qui permet de tirer un bénéfice spirituel de cette nourriture.

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+ La plus grande de toutes les mitsvot :

-> Le séfer Mitsvot Zémaniyot (écrit par le Richon, le rav Israël ben Yossef Hayisroeli) écrit :
"Sache, mon fils, que la plus grande de toutes les mitsvot, et la plus forte de toutes les avodat (service d'Hachem), est la bénédiction.
Quiconque croit est tenu de bénir Hachem pour tout ce qu'Il crée dans ce monde, avec la bénédiction individuelle de chaque chose, au moment opportun."

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+ Le Birkat Hamazon est la bénédiction principale :

-> Le Maharal (Nétivot Olam - Nétiv Ha'avodah 18) écrit que la bénédiction principale est le Birkat Hamazon, car c'est par cette bénédiction que nous remercions Hachem pour toute la nourriture qu'Il nous fournit.
Il cite la guémara (Pessa'him 118a) qui dit qu'il est plus difficile de nourrir une personne que d'apporter la rédemption (guéoula) et ajoute qu'il est donc logique que, puisque le remercier pour cela est si important, cela doit certainement être fait avec dévotion et pureté.

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+ Un seul Birkat Hamazon avec Kavana peut changer une personne :

-> Le séfer Emet miKotzk (ot 68) rapporte que le rabbi de Kotzk disait que faire un seul Birkat Hamazon selon la halakha peut transformer une personne craignant Hacheme (yaré Shamayim).
La preuve en est que (comme le relate la guémara dans Sotah 10a), Avraham invitait des voyageurs chez lui, leur offrait à manger, puis leur demandait de réciter le Birkat Hamazon, et de cette manière, il les transformait en personnes nouvelles.

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+ Le Birkat Hamazon est plus puissant que la prière (téfila) :

-> Le séfer Taamé Haminhagim (page 174) rapporte que le Maguid de Mézéritch était encore plus attentif à chaque mot du Birkat Hamazon qu'il ne l'était dans la prière, car la prière est dérabanan (obligation issue de nos Sages), tandis que le Birkat Hamazon est dé'oraïta (de la Torah).

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+ Une ségoula pour une longue vie :

-> Le rav Haïm Palagi (séfer Kol Ha'Haïm - siman 80) écrit que réciter le Birkat Hamazon à voix haute est une ségoula pour une longue vie.
Cela ressort du verset : "Écoute ma voix selon ta bonté ; Hachem, selon ta règle, soutiens-moi" (Téhilim 119,149).
Cela peut se traduire par le fait que si l'on utilise sa voix pour réciter le Birkat Hamazon selon la règle de Hachem, c'est-à-dire à voix haute (avec kavana), on sera "soutenu", ce qui signifie que l'on vivra longtemps.

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+ Annuler la colère divine :

-> Le Béer Hétiv (Oré'h 'Haïm 185;1) écrit que la raison pour laquelle la lettre "pé finale" (ף) ne se trouve pas dans le Birkat Hamazon est que cette lettre symbolise " 'haron af", la colère divine, et que si l'on récite le Birkat Hamazon correctement, on ne subira pas la colère divine et on mènera une vie prospère et honorable.

[cette lettre (ף) suggère les mots שצף קצף חרון אף (l’irritation, la colère, la fureur). Et celui qui veille à dire le Birkat Hamazon avec concentration, est préservé de tout cela. ]

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+ S'accrocher davantage à Hachem par le Birkat Hamazon qu'avec la prière :

-> Le Likouté Yéhouda cite son grand-père, le Imré Emet, qui dit au nom du rabbi de Kotzk que les 'hassidim sont plus attachés au Birkat Hamazon qu'à la prière (téfila).

En effet, nos Sages (guémara Béra'hot 31a) disent qu'il est interdit à une personne ivre de prier, mais qu'elle peut réciter le Birchas Hamazon. [Yérouchalmi, cité par Tossafot ibid]
Cela nous enseigne que même une personne qui est comme un ivrogne, dans le sens où elle n'est pas à un niveau élevé d'avodat Hachem, peut tout de même se connecter à Hachem à travers le Birkat Hamazon.

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+ Avraham a rapproché les gens grâce aux bénédictions :

-> Nous constatons que les bénédictions ont un grand pouvoir pour rapprocher les gens de leur Père céleste (Hachem).
Le Beit Israël de Gour rapporte qu'un 'hassid a un jour dit au rabbi de Kotzk qu'il ressentait un grand éveil spirituel (hit'orérout) grâce au Birkat Hamazon.
Le rabbi répondit : "Avraham Avinou rapprochait les non juifs (goyim) authentiques grâce aux bénédictions (guémara Sotah 10a), car il n'y avait pas encore de Torah à cette époque. Il a donc rapproché les goyim d'Hachem en leur disant de faire des bénédictions."

[par exemple, il demandait soit de payer un prix élevé pour le repas, soit de faire la bénédiction à D. à la fin du repas. Si même un non juif pouvait être affecté, alors à plus forte raison un juif est impacté par les bénédictions, le birkat hamazon. ]

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+ "Tu mangeras, tu seras rassasié, et tu béniras Hachem ton D." (Ekev 8,10)

-> Le Zohar (II, 218a) rapporte que "le Birkat Hamazon est très cher aux yeux d’Hachem, et que celui qui bénit Hachem alors qu’il est rassasié, doit y mettre tout son cœur et sa volonté, joyeusement et sans tristesse aucune. De la sorte, s’il récite cette bénédiction joyeusement et de bon coeur, on lui procure également (sa subsistance) dans la joie et de bon coeur. Il ne sera jamais triste, mais seulement joyeux et aura l’esprit toujours occupé par des paroles de Torah."

-> Le séfer 'Hinoukh écrit :
"J’ai reçu de mes Maîtres (que D. les protège) que celui qui prend garde au Birkat Hamazon voit sa subsistance assurée largement durant toute son existence."

-> Le Maharcha (guémara Nazir 66b) l’explique de la manière suivante :
"Comme "la subsistance de l’homme est difficile comme la traversée de la mer Rouge" (guémara Pessa'him 118a), Hachem ordonne à celui qui a mangé et s’est rassasié, de le bénir, car ainsi, Hachem déverse sur lui Ses bénédictions. En effet, l’homme a contre lui des anges Accusateurs qui veulent empêcher qu’on lui prodigue avec abondance cette subsistance si difficile. Or, les bénédictions du Birkat Hamazone se dressent comme des défenseurs et des avocats contre ces accusateurs."

-> On a coutume de réciter après le Birkat Hamazon une série de "Hara'haman" qui sont tous, de grandes requêtes.
Le 'Hafets 'Haïm explique que ces requêtes sont prononcées après le Birkat Hamazon parce qu’un homme, ayant accompli ce commandement positif de la Torah, suscite grâce à cela un temps propice dans le Ciel. C’est alors le moment pour lui de demander à Hachem ce dont il a besoin.

Rabbénou Bé’hayé (parachat Yitro 19,3, rapporté dans le Magen Avraham Ora’h ‘Haïm 263,1) exprime la même idée au sujet de l’allumage des bougies de Shabbat. Lorsqu’une femme procède à celui-ci, elle est en mesure de prier qu’Hachem lui donne des enfants qui illumineront la Torah, "parce que la prière est davantage écoutée au moment de l’accomplissement d’une mitsva".

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-> b'h, également sur le birkat hamazon : https://todahm.com/2022/05/16/le-birkat-hamazon

"Sachez qu'il faut être très prudent avec les bénédictions, car le corps d'une personne en tire profit et est sanctifié par ces bénédictions, comme il est dit : "Et Ta Torah est dans mes entrailles" (Téhilim 40,9), et elles apportent une abondance de bonté Divine à la personne (et plus largement au monde entier)."
[Arizal - chaar Hamitsvot ]

La bénédiction de Chéhakol nous sauve

+ La bénédiction de Chéhakol nous sauve :

-> Le rav Dan Segal enseigne :
"J'ai pour tradition que la bénédiction de Chéhakol a le pouvoir d'annuler les décrets sévères et que personne ne peut nuire à celui qui prononce cette bénédiction et témoigne que Hachem a créé tout ce qui existe dans ce monde."

-> "Lorsque des jugements prévalent contre une personne, elle doit réciter la bénédiction de Chéakol Niya Bidvaro (tout [ce qui se passe] est selon Sa parole [rien ne peut se produire sans un décret d'Hachem]) et renforcer sa émouna que tout se produit par la parole d'Hachem.
Alors elle adoucira ainsi tous les jugements et obtiendra sa délivrance."
[rav Mordé'haï Léchovitz]

-> "J’ai hérité d’une coutume ancestrale selon laquelle celui qui prononce la bénédiction ‘Chéakol Niya Bidvaro’ avec une émouna intègre dans le Créateur, bénéficie d’un adoucissement de la midat haDin (la mesure de rigueur d'Hachem)!"
[rabbi Moché Avraham Barzovski]

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-> Dans le même ordre d'idées, le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech Ha'Haïm - chaar 3, chap.12) écrit que lorsqu'une personne pense dans son cœur que Hachem est la seule puissance dans ce monde et qu'aucune autre force n'a de pouvoir, c'est une ségoula pour annuler tous les jugements et décrets et se sauver de tout mal.
Quand on pense clairement que "én od milvado", il n'y a aucune force en dehors de Hashem, rien ne peut lui causer de mal.

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-> En ce sens, selon le rav Léchovitz, une seule récitation de la bénédiction de Chéhakol fait avec kavana, peut adoucir tout décret sévère.
On rapporte également que le rav de Brisker Rov a dit que pendant l'Holocauste (Shoa), il a été sauvé à plusieurs reprises parce qu'il concentrait ses pensées sur les mots "én od milvado".

"C'est l'âme qui donne vie à tout chose, et l'âme de l'univers entier est la terre d'Israël".
[rav Israël de Rouzhin ]

Désirer la terre d’Israël

+ Désirer la terre d'Israël :

"L'aspiration sainte à l'amour de Sion, au souvenir du pays [d'Israël] auquel sont liées toutes les bonnes choses de la vie, lorsqu'elle s'intensifie dans une âme [juive], même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du klal (peuple juif), les âmes innombrables qui lui sont liées."
[rav Avraham Kook - Orot - Erets Israël - chap.6]

-> Le rav Kook dévoile ici un secret très profond de la Délivrance. Le réveil de la nostalgie pour Sion n'influence pas seulement la vie de la personne qui aspire à la terre qu'elle chérit, il influence également son environnement et le peuple juif dans son ensemble.
La nostalgie d'une personne pour Sion réveille la nostalgie d'autres juifs. Comme chaque âme juive est liée à chacune des autres âmes du peuple juif, l'aspiration d'une seule à la Délivrance exerce une influence positive sur toutes.

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie) explique que tout ce qui existe dans notre "monde d'en bas", sur terre, a son équivalent spirituel dans les "mondes supérieurs".
Un mouvement dans le monde d'en bas provoque un mouvement parallèle dans les mondes d'en Haut.
Les mondes supérieurs réagissent en envoyant leur influence céleste vers la création d'en bas.
Toute âme juive sur la terre a son équivalent sublime dans le monde céleste supérieur. Comme l'âme céleste supérieure d'une personne est unie à toutes les âmes du peuple juif, ses actions sur terre influencent l'ensemble du peuple (klal).
Lorsqu'un juif fait une mitsva, l'ensemble du peuple s'en trouve amélioré. De même, une faute sur terre dégrade l'ensemble de la nation.

C'est pourquoi, la nostalgie d'une âme juive pour la terre d'Israël déclenche une réaction en chaîne dans toute la nation. Un invisible bombardement de nostalgie est déclenché dans l'âme collective du peuple juif où se trouvent rassemblées toutes les âmes, sans séparation, en une unité spirituelle.
Du fait de l'unité intérieure du peuple juif, la nostalgie d'une seule personne pour la terre d'Israël affecte tous les juifs. Tous les juifs ne vont pas se précipiter en Israël, mais la réaction en chaîne suscitée par la nostalgie pour Israël pave la voie de la Délivrance.
[rav Tzvi Fishman]

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-> Jérusalem ne pourra être reconstruite que lorsque les Bné Israël y aspireront au point d'embrasser ses pierres et sa poussière, comme le dit le verset : "Tu te lèveras, Tu prendras Sion en pitié, car il est temps de lui faire grâce : l'heure est venue. Car Tes serviteurs affectionnent ses pierres et ils chérissent jusqu'à sa poussière" (Téhilim 102,14-15).
[Kouzari 5,27]

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-> Si un juif n'aspire pas activement à Israël, c'est que quelque chose ne va pas dans sa vie spirituelle. S'il a conscience d'être Juif et en est fier, le fait qu'il soit satisfait de la galout (l'exil) indique qu'il est toujours détaché de l'idéal juif. Car les expressions les plus authentiques du judaïsme et de l'identité juive sont une dévotion pour Hachem, la Torah, le peuple juif et la terre d'Israël. Aucune de ces dimensions ne peut être complète sans les autres. [ le Yaavetz - Sidour Beit Yaakov - Introduction]
[rav Tzvi Fishman]