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Guéoula : Tichri ou Nissan

+ Guéoula : Tichri ou Nissan :

-> Le guémara (Roch Hachana 10b) rapporte un désaccord entre Rabbi Eliezer et Rabbi Yéhochoua concernant le mois au cours duquel le peuple juif sera délivré à l'avenir.
Un sage (Rabbi Yéhochoua) soutient que la guéoula aura lieu en Nissan, tandis que l'autre (Rabbi Eliezer) est d'avis qu'elle se produira en Tichri.

Tichri (תשרי) est un mois de jugement, comme l'indique le fait qu'il est épelé en commençant par la dernière lettre du alef-beit (ת), puis l'avant-dernière lettre (ש), et ainsi de suite, dans l'ordre inverse (décroissant) du alef-beit.
En revanche, la séquence normale (croissance) du alef-beit fait allusion à la bonté et à la miséricorde. Nissan est également appelé "le mois du printemps", et le mot pour "printemps" (אביב) commence par les lettres de l'alef-beit dans son ordre normal.
Nissan est donc un mois de miséricorde, comme le montre le fait que D. a utilisé Son attribut susmentionné de bonté abondante pour délivré le peuple juif [en Egypte] au cours de ce mois.

C'est là le cœur de l'argument susmentionné dans le Talmud. Le sage qui affirme que le peuple juif sera délivré à Tichri soutient que même à Tichri, mois de jugement, le peuple juif sera jugé digne d'être délivré, puisque tous le servent. Cela implique toutefois que si, à D. ne plaise, ils sont jugés insuffisants, ils ne seront pas délivrés.

En revanche, le sage qui affirme que le peuple juif sera délivré en Nissan, mois de la miséricorde, soutient que même si le peuple juif se trouve au niveau le plus bas et n'est pas digne d'être délivré, Hachem le délivrera grâce à Son abondante miséricorde et à Sa bonté.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bo 13,4]

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+ Il y a des jours propices où D. accorde Sa bonté à la nation juive et révèle Son amour pour elle.
Le jour le plus propice est celui de Pessa'h (au mois de Nissan).
C'est pourquoi la Torah dit spécifiquement : "Ce jour-là" (bayom aou - Béchala'h 14,30), c'est-à-dire "en ce jour propice, précisément, Il a sauvé le peuple juif [en Egypte] et lui a révélé Son amour".

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 14,30]

=> Pessa'h (au mois de Nissan) est une période propice à la manifestation de l'amour de D. à notre égard (peu importe que nous soyons méritants ou pas).

Le monde a été créé pour le peuple juif, Sa nation sainte [qui accomplit la Torah - voir Rachi Béréchit 1,1].
Toutes les autres nations, qui sont occupées à d'autres choses, sont secondaires par rapport à cet objectif principal.

... le but principal de la Création est la sainte nation d'Israël, et par ce qui sort de notre bouche on est capable d'éveiller/susciter la miséricorde envers le peuple juif, d'influencer Hachem pour qu'Il accorde la générosité de Ses bénédictions de réussite et de tout bienfait sur le peuple juif.
[...]

Puisque seul le peuple juif a été choisi par D., il n'est pas permis de parler de lui de manière désobligeante. Au contraire, il faut en parler favorablement.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bo 13,1-2&4]

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=> Le peuple juif est le centre de la création ; nous devons donc veiller à utiliser notre pouvoir de parole essentiellement pour susciter la miséricorde de D. à notre égard.

Mitsvot positives et négatives

+++ Mitsvot positives et négatives :

"C'est une nuit de garde pour Hachem" (Bo 12,42)

-> En règle générale, Hachem accorde continuellement Sa bonté au peuple juif.
Pour empêcher les forces extérieures, c'est-à-dire les forces du mal, de bénéficier également de la bonté que D. accorde au monde, le peuple juif accomplit des mitsvot.
En réalisant les commandements positifs, il s'assure que D. accorde continuellement Sa bonté au peuple juif, et en observant les commandements négatifs (c'est-à-dire les interdictions), il empêche les forces extérieures de recevoir une partie de cette bonté.

Lorsque le peuple juif était en Égypte et n'avait pas encore reçu la Torah, il n'avait aucun commandement positif ou négatif à observer.
Néanmoins, D. a agi avec générosité envers le peuple juif, empêchant les forces extérieures de bénéficier de Sa générosité et de Sa bonté.
C'est à cela que le verset fait allusion lorsqu'il dit : "C'est une nuit de garde" (lél chimourim). Hachem a protégé Sa bonté, empêchant les forces extérieures impures d'en bénéficier, même si le peuple juif n'avait pas encore observé de mitsvot.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

La émouna comporte deux parties.
La première est qu'une personne doit croire avec une émouna absolue que D. précède tout le reste et que tous les mondes sont vitalisés et ont été créés par Lui.
Deuxièmement, une personne doit également croire que la nation juive est proche de D. et que chaque juif est capable de L'influencer par ses prières.
Les deux jambes de l'homme [lui permettant d'être débout, d'évoluer] correspondent à ces 2 types de émouna.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bo 12,9]

La mitsva de réjouir Hachem

+ La mitsva de réjouir Hachem :

-> Hachem prend plaisir à donner au peuple juif.
Par conséquent, en recevant les bontés de D. , le peuple juif accomplit la volonté et le commandement de D., puisqu'il Lui fait plaisir, pour ainsi dire.
C'est le sens sous-jacent du verset : "Vous saurez que Je suis Hachem, qui vous ai fait sortir des souffrances de l'Égypte" (Vaéra 6,7) = "en vous faisant sortir de l'oppression égyptienne et en recevant Mes bontés, vous accomplissez une mitsva, puisque vous Me faites plaisir."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaéra 6,13]

[ par notre réalisation des mitsvot, de l'étude de la Torah, de nos prières, ... nous permettons à Hachem de nous combler de belles bénédictions, et nous réalisons alors la mitsva de faire plaisir à Hachem. ]

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-> Hachem se réjouit d'accorder Ses bontés et Ses bénédictions au peuple juif, comme le disent nos Sages (guémara Pessa'him 112a) : "Plus que le veau ne désire téter, la vache désire l'allaiter."

De plus, j'ai entendu ce qui suit au nom de mon maître, rabbi Dov Ber de Mézéritch, concernant les versets : "Un fils sage réjouit son père" (Michlé 10,1).
Lorsqu'une personne sert Hachem, Hachem en tire satisfaction.
Par conséquent, lorsqu'une personne défend les intérêts de ses concitoyens juifs, D. s'en réjouit. Lorsqu'une personne sert D., elle ne doit pas le faire pour son propre intérêt, mais pour faire plaisir à Hachem.
Pourtant, lorsque nous faisons la prière de la Amida, nous demandons à D. de répondre à nos propres besoins : "Accorde-nous la connaissance", "Rends-nous", "Guéris-nous", ... Mais puisque Hachem se réjouit de nous accorder Ses bontés et bénédictions, nos prières pour notre propre bien-être sont toujours acceptables, car cela Lui fait plaisir de nous accorder bontés et bénédictions.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaéra 6,26-27]

Le peuple juif est appelé "premier" (réchit) parce qu'il a été le premier dans les pensées d'Hachem lorsqu'Il a créé le monde (midrach Béréchit rabba 4,4) ; tous les mondes ont été créés pour le peuple juif, comme l'enseignent nos Sages : "Le terme "Au commencement" (béréchit) implique que D. a créé le monde pour le peuple juif, qui est appelé "le premier" (réchit) de Ses produits" (voir Rachi Béréchit 1,1).
[ la lettre beit de "au commencement" (בראשית) se comprend comme "au moyen de" ou "pour l'amour de", et le mot pour "commencement" (ראשית) signifie également "le premier". ]

Les juifs sont appelés la première pensée primordiale de D., c'est-à-dire la raison pour laquelle Il a créé le monde, et Hachem est fier d'eux, comme le dit le verset : "Israël en qui je me glorifie" (Yéchayahou 49,3).

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaéra 8,5-6]

Selon le Arizal (voir chaar Roua'h haKadoch 1), une personne doit croire que sa parole fait plaisir à Hachem et apporte des résultats positifs pour le peuple juif.
S'il croit cela, il veillera à ne pas dire de mots interdits ou inutiles, il parlera favorablement de ses concitoyens juifs et il ne s'engagera que dans des discussions sur la Torah.

Lorsqu'une personne agit de la sorte, il est évident que sa parole fait plaisir à Hachem, et à son tour, D. lui obéit. Ainsi, la parole d'une personne (ex: quand elle priera) engendre de bonnes choses.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaéra 7,9]

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=> lorsque nous affinons notre pouvoir de parole, Hachem exauce nos souhaits

"Je vous prendrai pour Moi comme peuple ... vous saurez que Je suis Hachem, votre D." (Vaéra 6,7)

-> Aucune pensée ne peut saisir Hachem (Tikouné Zohar - intro 17a), c'est-à-dire que Son essence est insondable, mais nous, le peuple juif, pouvons comprendre la lumière de la Chékhina (présence Divine) en étudiant la Torah et en accomplissant les mitsvot que D. nous a données.

C'est ce que signifient les mots "Je vous prendrai pour Moi comme peuple" et vous donnerai la Torah.
Grâce à la Torah, "vous saurez que Je suis Hachem, votre D.", car vous aurez alors connaissance de la lumière de la Chékhina.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

Le principal plaisir d'Hachem est lorsqu'un juif se tourne vers Lui en prière.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chémot 3,14
- ikar taanoug Hachem kéché'Israël mitpallel léfanav]

Quelqu'un qui est conscient qu'Hachem l'observe constamment, même en privé, "et que cette pensée tourne continuellement dans son esprit et qu'il y réfléchit constamment avec son âme, le Créateur sera avec le croyant dans son être intérieur et il le contemplera toujours dans son intellect".
[ 'Hovot haLévavot - 'Hechbon haNéfech - 'hechbon 10]