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Joie & servir Hachem avec crainte

+ Joie & servir Hachem avec crainte :

"L'âme d'une personne qui sert Hachem comprend qu'elle est reliée à sa véritable source, et son cœur est rempli de joie."
[Sfat Emet - Nasso 5641]

-> "Il faut comprendre que c'est pour cela qu'on a été créé, pour servir notre Créateur.
Lorsqu'on accomplit une action pour laquelle on a été créé, on se réjouit et exulte, car les autres types de joie dépendent de choses qui sont éphémères, mais la joie sur l'accomplissement des mitsvot et l'étude de la Torah et de la sagesse est le véritable joie".
[Maguid Michné - Hilkhot Soucca véLoulav 8,15 ]

-> "Tu aimeras Hachem, ton D." (Vaét'hanan 6,5)
Le Sforno commente : "Réjouis-toi de faire quelque chose qui sera privilégié à tes yeux lorsque tu réaliseras qu'il n'y a pas de fin plus honorable."
[une mitsva produit un impact qui restera éternellement avec nous. Peut-on dire cela de beaucoup d'autres actions ? Cette réalisation (que les autres nations investissent dans du vide, éphémère) nous pousse à aimer avec joie Hachem. ]

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-> "Lorsqu'une personne sert le Créateur, béni soit-Il, et se soumet au Créateur, elle se lie à la source de la joie. Naturellement, la joie et la célébration reposent sur lui".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hayé Sarah ]

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-> Le rav Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsadik - Béhaaloté'ha 1) écrit :
"Joyeux sont les cœurs de ceux qui cherchent Hachem" (yisma'h lev mévakéché Hachem - Téhilim 105,3).
Cela signifie que même si leur cœur n'est pas encore illuminé par la lumière d'Hachem, et qu'ils ne font que chercher, cela les rendra joyeux, car 'la force et l'allégresse sont chez Lui'.
C'est la joie qui précède la crainte du Ciel, la joie de chercher à atteindre le niveau de yirat chamayim ... de cette aspiration, de ce désir, de cette recherche d'Hachem, qui va remplir notre cœur de joie, même si notre cœur n'est pas encore illuminé".

-> Ailleurs, le rav Tsadok haCohen (Résissé Laïla 53) écrit :
"La joie est le résultat de l'attachement à Hachem.
Même si l'on n'est pas encore lié à Hachem, et même si l'on est incroyablement éloigné d'Hachem, mais que l'on continue néanmoins à chercher et à désirer se connecter à Hachem, c'est à ce sujet que le verset déclare : "Joyeux sont les cœurs de ceux qui cherchent Hachem".

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-> Lorsqu'une personne fait naître une étincelle de crainte du Ciel (yirat chamayim) dans son cœur, et qu'elle éveille en elle le désir de commencer à servir Hachem, cela donne naissance à une joie véritable et à un bonheur intérieur.
Car chaque personne sait au fond d'elle-même qu'en vérité, c'est le but unique pour lequel elle est née, et que c'est le seul moyen pour elle d'atteindre l'accomplissement et la véritable satisfaction.

Combien une personne se réjouira et éprouvera de la joie lorsqu'elle saura qu'elle a mérité d'atteindre ce qui est plus précieux que tout le reste.
[notre âme connaît la Vérité, et lorsque nos actions sont en phase avec cela, alors elle est épanouie heureuse. ]
C'est ce qui est dit le Ram'hal (Mesillat Yécharim - chap.19) : "C'est la joie la plus vraie, le cœur d'une personne doit exulter [du fait] qu'elle a mérité de servir le Maître sans égal (Hachem) et de s'engager dans la Torah et les mitsvot qui sont le véritable achèvement et le trésor éternel".

Cela peut être comparé à une personne qui travaille avec des bijoux, les préparant pour la vente. Son travail est empreint de joie car il sait que grâce à cet effort, il atteindra le but auquel il aspire, les nombreuses possessions qu'il sera en mesure d'acquérir après avoir vendu les bijoux.
Cependant, lorsqu'une personne travaille avec des bijoux de fantaisie, même s'ils sont beaux, il sait que leur vente ne l'aidera pas à atteindre son véritable but et qu'après tout son travail, il ne sera pas en mesure d'atteindre son objectif.
Il en va de même, avec un niveau infiniment plus élevé, à l'objet le plus précieux de tous : le service d'une personne envers son Créateur, que chacun comprend comme étant le bien ultime, car chaque accomplissement de avodat Hachem est une acquisition éternelle et inestimable.

Lorsqu'une personne accepte de vivre une vie de Torah et de mitsvot, en même temps que cette pensée, son cœur sera naturellement rempli de joie et d'enchantement pour le trésor qui y est caché.
Sa part est heureuse, car "son cœur a acquis une fortune".

[face aux faiblesses de notre nature humaine, nous devons par moment utiliser une crainte d'Hachem pour nous 'forcer', pousser, à faire la volonté Divine, cela réveille alors une joie interne, un sentiment de faire ce qu'il y a de mieux, d'investir dans de l'éternité, dans du divin. ]

[...]

Ainsi, la joie peut nous pousser à servir Hachem, mais servir Hachem réveille aussi de la joie en nous.
C'est pourquoi il est dit : "Servez Hachem avec joie" (Téhilim 100,2) et "Servez Hachem avec crainte" (Téhilim 2,11), car c'est avec ces deux émotions que l'on peut mériter de servir Hachem.

C'est ce qui ressort clairement du Tana déBé Eliyahou (chap.3) : "le roi David dit : 'Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte'. L'un entraîne l'autre : la joie mène à la crainte d'Hachem, et la crainte d'Hachem mène à la joie.
Ainsi, joie et crainte sont intimement liées.
[rav David Tsvi Shlomo Naftali Biderman - Admour de Lelov]

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-> "Réjouissez-vous [en Hachem] avec tremblement" (ivdou ét Hachem béyir'a, véguilou bir'ada - Téhilim 2,11).
La raison est que la crainte (yir'a) [en Hachem], entraînera la réjouissance et la joie.
[rav Tsadok haCohen - Pri Tsadik - Bamidbar 17]

-> Le fondement de cette relation entre la crainte et la joie se trouve dans le Zobar (A'haré Mot 56a) :
"Servez Hachem avec joie, venez devant Lui avec des louanges" (Téhilim 100,2) et "Réjouissez-vous [en Hachem] avec tremblement" (Téhilim 2,11).
Rabbi Its'hak explique : ces versets semblent contradictoires. Le sujet est le suivant : 'Servez Hachem avec crainte' = dans toutes les prières qu'une personne fait devant son Maître, elle a d'abord besoin de crainte, de trembler devant Lui, et en raison de sa crainte du Maître (Hachem), elle s'impliquera plus tard dans la joie de l'étude de la Torah."

[ex: plus je crains, j'ai conscience de la grandeur du Roi des rois, plus j'en viens à être fier et heureux de faire Sa volonté. ]

-> Selon Rabbénou Yona (Béra'hot 21a) :
"Pour les gens, la crainte et la joie sont opposées, car lorsqu'une personne a peur d'une chose, elle tremble et s'inquiète.
Mais avec Hachem, il n'en est pas ainsi. Au contraire, lorsqu'une personne contemple la grandeur d'Hachem et ressent de la crainte devant Lui, elle se réjouit et est heureuse au milieu de cette crainte.
En effet, la crainte d'Hachem permet de réaliser les mitsvot, et on se réjouit de leur accomplissement car on sait qu'on recevra une récompense de la part d'Hachem.
C'est à propos d'une telle joie que le verset déclare : "Servez Hachem avec crainte" et à un autre endroit : "Servez Hachem avec joie", cela signifie qu'il faut servir Hachem avec crainte, et au sein de la crainte, éprouver de la joie et de l'allégresse, comme nous l'avons expliqué".

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-> Le Sfat Emes (Souccot 5651) cite les mots du Baal Ha'Ikkarim (3:33) pour expliquer comment la crainte et la joie peuvent coexister.
Il écrit : "Dans le [séfer Baal] Ha'Ikkarim, la question est posée : Pourquoi, si la principale avodat Hachem est due à la crainte, le verset déclare-t-il : "C'est pourquoi vous n'avez pas servi Hachem avec joie", alors que la crainte est l'opposé de la joie?
Il répond que chez une personne complète, c'est l'accomplissement de l'achèvement qui lui apporte la joie. Parce que l'achèvement principal est la réalisation de la crainte du Ciel, et la réalisation de cette peur apporte plus de joie.
[le Sfat Emet ajoute: ] il a bien parlé, car il n'y a pas de joie comme celle de quelqu'un qui mérite de trembler devant la Véritable Unicité. Parce qu'il a mérité de servir Hachem, la nation juive doit toujours être joyeuse.
C'est pourquoi Its'hak, qui était plein de terreur devant Hachem, a été appelé "Its'hak", ce qui évoque le rire, car il était plein de joie. Car c'est la vraie crainte qui amène à la joie".

[Its'hak est le Patriarche qui est lié à l'Attribut de Rigueur, de sévérité, donc à la crainte (peur de la Justice stricte). Ainsi, c'est justement celui qui est le symbole de la crainte du Ciel, qui a pu avoir un nom signifiant le fait de rigoler (Its'hak), d'être joyeux!
On voit donc le lien dans le fait que notre yirat chamayim peut générer de la joie. ]

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-> Selon le Baal Ha'Ikkarim (chap.34) :
"En même temps que la crainte et le tremblement que l'on atteint dans notre crainte d'Hachem (yirat chamayim), il convient de se réjouir à juste titre avec une joie immense lorsqu'on perçoit la grandeur impressionnante de l'apogée primaire, de devenir subjugué devant Hachem et du service [Divin] que nous faisons, ce qui est le zénith de la crainte".

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-> Le Toldot Yaakov Yosef (Michpatim 13) déclare :
"J'ai entendu mon maître (le Baal Chem Tov) au nom du Ramban qui, lorsqu'on lui demandait comment on devait servir Hachem, répondait : "De n'importe quelle manière qui inclurait le plaisir et la joie, en même tant que de la crainte [d'Hachem]."

-> Le Sfat Emet (Souccot 5645) écrit : Ceci est similaire à ce qui est écrit : "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte". La véritable crainte engendre la joie. Et c'est un indicateur de l'intégrité de la crainte d'une personne.

-> Le Sfat Emes (Souccot 5639) enseigne : "La joie qui est le produit de la crainte est pure et clarifiée."

-> Selon le rav Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsadik - Bamidbar 16) :
La seule clarification qui existe pour déterminer si la joie d'une personne est du côté de la sainteté (ou pas) est de voir si elle provoque de la crainte [d'Hachem], comme il est dit dans le Tana déBé Eliyahou : "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte".
De même, la clarification ultime pour savoir si la crainte d'une personne est du côté de la sainteté est lorsque celle-ci produit de la joie, comme il est dit : "Je suis joyeux au milieu de ma crainte".
C'est alors que l'âme est complète dans sa sainteté".

-> De plus, le rav Tsadok haCohen écrit (Pri Tzaddik - Bamidbar 9) :
"Une fois que l'on a réussi à utiliser la crainte pour supprimer et redresser le caractère tortueux de son cœur, c'est alors que l'on atteint la joie ... comme le dit le verset : 'et pour ceux dont le cœur est droit, la joie.
C'est le summum de la joie, car la joie qui résulte de la crainte est vraiment très grande".

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-> Selon le rav Tsadok haCohen écrit (Pri Tzaddik - Toldot) :
C'est à partir de là que la joie entre dans les cœurs de la nation juive, qui sont concentrés seulement sur Hachem, comme le dit le verset : "Le peuple juif se réjouit en son créateur, car sa joie est l'acceptation de la souveraineté d'Hachem". C'est la signification de "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte", car en dehors de cela, à quoi sert la joie?"

La terre d’Israël nous remplie de mitsvot

+ La terre d'Israël nous remplie de mitsvot :

-> Chaque mitsva accomplie par un juif mérite une récompense unique. Lorsque l'on souffle dans le shofar à Roch Hachana, par exemple, on reçoit une récompense pour la mitsva de souffler dans le shofar.
Cependant, certaines mitsvot sont équivalentes aux 613 mitsvot de la Torah et lorsqu'une personne accomplit l'une de ces mitsvot, c'est comme si elle avait accompli toutes les mitsvot de la Torah en une seule fois.
Le Sifri (Piska 28) affirme que la mitsva de vivre en terre d'Israël est l'une de ces mitsvot.

-> Le 'Hidouché HaRim développe ce point. Il écrit que (à un niveau spirituel) chacune des 613 mitsvot correspond à l'un des 613 membres et tendons du corps. Lorsque l'on observe une mitsva particulière, le membre ou le tendon correspondant est sanctifié.
Cependant, certaines mitsvot, comme par exemple : le Shabbath, les tsitsit et le fait de vivre en terre d'Israël, sont équivalentes à l'ensemble des 613 commandements (mitsvot).
Lorsqu'une personne accomplit l'une de ces mitsvot, les 613 membres et tendons (nerfs) de son corps sont élevés et sanctifiés.

-> Le Imré Emet (Likoutim p.116) offrent une explication différente de la raison pour laquelle la mitsva de résider en terre d'Israël est équivalente à toutes les autres mitsvot de la Torah.
La plupart des mitsvot ne peuvent être accomplies que pendant une période limitée. Par exemple, le Shabbath n'a lieu qu'une fois tous les 7 jours ; le shofar n'est sonné que le jour de Roch Hachana.
La mitsva de vivre en terre d'Israël, cependant, peut être accomplie de manière continue tout au long de l'année, tous les jours et toute la journée.
Ainsi, nous constatons que chaque fois qu'une personne se trouve en terre d'Israël, v24h/24, 7j/7, les 613 membres et tendons de son corps sont enveloppés de sainteté (kédoucha) et élevés à un niveau élevé.

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=> lorsque nous voyons un juif qui habite en terre d'Israël, nous devons avoir beaucoup d'admiration, car il est rempli de mitsvot, de sainteté, car à chaque seconde il réalise les 613 mitsvot!
Imaginons l'apport éternel que cela peut amener d'avoir autant de mitsvot 'facilement', autant de sainteté naturelle!

La grandeur d’aspirer à la terre d’Israël

+ La grandeur d'aspirer à la terre d'Israël :

-> La guémara (Kétoubot 75a) cite le verset : "Et on dira à Tsion : 'Cet homme et cet homme sont nés en elle', et Il l'établira sur les hauteurs" (Téhilim 87,5).
La guémara explique le verset comme suit : "Une personne qui est née à Tsion et qui a été forcée de partir est égale à une personne qui aspire à voir Tsion."

Rachi explique que lorsque le machia'h viendra, les nations non juives ramèneront le peuple juif en terre d'Israël. C'est ce à quoi fait allusion le verset : "Ils amèneront tous vos frères de toutes les nations comme une offrande à Hachem" (Yéchayahou 66,20).
Rachi explique que ce verset nous enseigne la manière dont Hachem ramènera le peuple juif en terre d'Israël à l'arrivée du machia'h. Chaque fois qu'un non juif rencontrera un juif, il proclamera : "Ce juif est issu des enfants de Tsion. Il est né là-bas. Ramenons-le!"
[c'est ironique de voir qu'actuellement on nous traite facilement de 'sale sioniste', alors que dès que la Vérité sera présente dans le monde (suite à l'arrivée du machia'h), les non juifs nous ramenons avec honneur à la terre de notre cœur! ]

Rachi poursuit en expliquant : "Un juif qui est né et vit dans la Diaspora (dehors d'Israël) mais qui aspire véritablement à Tsion, c'est comme s'il y était né, et il est considéré comme l'un des enfants de Tsion. Lui aussi méritera que les nations non juives le ramènent en terre d'Israël".

Le Maharcha (sur la guémara ci-dessus) explique qu'une personne est connue par son pays de naissance. Par exemple, on peut l'appeler "Untel, le Babylonien" ou "Untel, le Persan".
Toutefois, lorsqu'il s'agit d'un juif qui aspire véritablement à la terre d'Israël, les règles changent. La remarque de la guémara selon laquelle celui qui est né à Tsion est égal à celui qui aspire à la voir signifie que même celui qui n'est pas né à Tsion peut être appelé "Untel de la terre d'Israël" en raison de son aspiration sincère à terre d'Israël.

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-> Un jour, un homme s'est adressé au rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld pour lui demander s'il lui était permis de mentir au tribunal et de déclarer qu'il était né en terre d'Israël. (À l'époque, un quota limitait le nombre de personnes n'étant pas nées en terre d'Israël à s'y installer).

Le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld était connu pour être très scrupuleux à se distancier de tout ce qui pouvait ressembler à une goutte de malhonnêteté, de mensonge, ce qui rendit sa réponse d'autant plus surprenante.
Il a dit à l'homme que non seulement une telle déclaration n'était pas considérée comme un mensonge et qu'il était donc permis de la revendiquer, mais qu'elle était en fait obligatoire.
La guémara (Kétoubot 75a) cite le verset : "Et on dira à Tzion : "Cet homme et cet homme sont nés en elle" (Téhilim 87,5). La guémara explique que "cet homme et cet homme" fait référence à celui qui est né à Tzion et à celui qui aspire à voir Tzion.
Si tel est le cas, on peut déduire de la guémara que tout juif qui souhaite réellement vivre en terre d'Israël est considéré comme s'il y était né.
Le rav Sonnenfeld conclut sa décision en disant à l'homme : "Vous pouvez témoigner en toute confiance devant le tribunal que vous êtes né en terre d'Israël".
[Ha Ich Al Ha'homa - rav Shlomo Zalman Zonnenfeld - vol.2, p.154 ]

Se tourner en prière vers Israël

+ Se tourner en prière vers Israël :

-> La guémara (Béra'hot 30a) stipule que celui qui prie en dehors d'Israël doit diriger son cœur vers la terre d'Israël. Celui qui prie en Israël doit diriger son cœur vers Jérusalem. Celui qui prie à Jérusalem doit diriger son cœur vers le Temple. Celui qui prie dans le Temple doit diriger son cœur vers le Kodech HaKodachim.

Il est clair que le facteur crucial, lorsque l'on prie, est la direction de son cœur. Toutes les prières doivent être canalisées à travers les lieux les plus saints du monde. Mais si tel est le cas, pourquoi le juif en dehors d'Israël ne devrait-il pas, lui aussi, se concentrer directement sur les Kodech HaKodachim?
Pourquoi lui est-il demandé de diriger son cœur dans la direction générale de la terre d'Israël?

-> Le Noam Elimélé'h (Chémot 3,7-9) explique que nos Sage nous enseignent la science de l'ascension de nos prières vers Hachem. Pour que les prières puissent monter, la personne qui les récite doit se sanctifier. Celui qui réside en dehors d'Israël représente quelqu'un qui ne s'est pas du tout sanctifié, quelqu'un qui est matérialiste et qui a des pensées étrangères. Ainsi, pour qu'il s'élève et que ses prières montent, il doit diriger son cœur vers la terre d'Israël, qui est plus sainte que le reste du monde.
De même, celui qui prie en terre d'Israël doit concentrer ses pensées sur Jérusalem, dont le niveau de sainteté est supérieur à celui de toutes les autres villes d'Israël.

Il n'est pas possible de sauter des étapes lorsqu'il s'agit d'atteindre des niveaux toujours plus élevés de avodat Hachem ; la croissance spirituelle doit être accomplie étape par étape. La guémara nous enseigne que, bien que la personne vivant en dehors d'Israël souhaite atteindre le niveau ultime de sainteté, le Kodech HaKodachim, elle doit procéder graduellement et ne peut sauter aucune étape. Elle doit d'abord se concentrer sur la terre d'Israël.

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=> lorsque nous prions en dehors d'Israël, nous nous tournons vers Israël, et nous devons alors avoir à l'esprit que nous sommes dans un endroit qui est beaucoup moins saint que la terre d'Israël, nous sommes remplis de beaucoup d'impuretés qui nous séparent d'Hachem.
Certes la vie peut être confortable, agréable, mais que vaut cela par rapport au fait que nous y avons alors plus de distance avec papa Hachem, que nous aimons tant et qui nous veut proche de Lui.
[accessoirement, plus on est proche d'Hachem, plus on a de joie, de bénédictions, car c'est la Source de la Vie. ]
Combien cela doit éveiller le désir de notre cœur à pouvoir au plus vite y résider.

Lorsque l'on se retient en serrant les lèvres, de parler négativement de son prochain ..., dans les Cieux également, l'Accusateur ne peut ouvrir sa bouche pour parler péjorativement à notre propos.
['Hafets 'Haïm - Chemirat Halachon - Chaar Hazé'hira - chap.2 ]

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-> Celui qui dit du lachon hara ici-bas donne de la force au Satan, dans les Cieux.
['Hafets - 'Haïm - Za'hor léMyriam - chap.3 ]

Celui qui évite le lachon ara et utilise son pouvoir de parole de manière positive confère un pouvoir spirituel à ses mots.
Ainsi, l'étude de la Torah et la prière qui sortiront de sa bouche seront dotées d'une lumière spirituelle sublime.
['Hafets 'Haïm - séfer Chemirat Halachon - Chaar HaZé'hira - chap.10 ]

 [Au Sinaï], chaque ange révéla son secret et son pouvoir [à Moché Rabbénou].
L'ange de la mort également. Il lui dévoila qu'il tirait sa force du lachon ara.
[rav Tsadok haCohen de Lublin - Pri Tsadik - parachat Kora'h ]

Je suis toujours étonné de voir combien les gens recherchent des ségoulot ...
Je conseille à ceux qui souhaitent améliorer leur situation économique, de faire extrêmement attention au lachon hara ...
Si l'on respecte les sentiments et les biens d'autrui, les nôtres seront bénis, plus encore qu'avec n'importe quelle ségoula.
['Hafets 'Haïm - séfer Chemirat Halachon - 2e partie, chap.9 ]

La paix anéantit les accusations du Satan.
[ séfer 'Harédim - mitsvot Assé Hatélouyim Bédibour - chap.4 ]

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[est-ce que nous préférons avoir le dernier mot, assouvir notre égo, ou bien prendre un peu sur soi, faire des efforts, pour préserver la paix, et grâce à cela détruire les mauvaises accusations qui sont sur nous. ]

Quand le peuple juif forme une entité, avec un cœur et sans dissension, leur unité ressemble à une immersion dans un mikvé, comme le dit le Zohar : "Leur unité est leur pureté".
[ Ahavat Chalom - parachat Ki Tissa ]