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Ne pas attendre passivement la bonté d’Hachem

Pour recevoir la bonté d'Hachem, une personne doit contracter la bienveillance Divine en réalisant certaines actions, telles que la prière, l'étude de la Torah, l'accomplissement des commandements ou les bonnes actions en général.
... Hachem (qui est infini/illimité) se revêt d'un "vêtement", pour ainsi dire, afin de contracter Sa bienveillance sous une forme limitée que le monde peut recevoir.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tétsé 24,13]

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+ L'importance de ne pas attendre passivement la bonté d'Hachem, mais d'agir pour la provoquer :

-> Il y a 2 sortes d'éveils spirituels : un éveil d'en-Haut et un éveil d'en bas" (voir Zohar 1,235a ; 1,86b).
Une personne ne peut cependant pas compter sur le fait d'être réveillée d'en-Haut, mais elle doit essayer de se réveiller par elle-même. En conséquence à cela, l'esprit d'Hachem l'éveillera davantage, car Hachem "donne la sagesse à ceux qui sont sages" (Daniel 2,21).
Lorsqu'une personne agit avec sagesse en s'éveillant elle-même, Hachem lui donne une sagesse supplémentaire, en l'éveillant davantage d'en-Haut. En effet, pour allaiter son petit enfant, une mère se positionne de manière à pouvoir le faire. Cela "inspire" le nourrisson à éveiller la mère pour qu'elle l'allaite.
Il en va de même pour Hachem : si une personne n'est pas assez intelligente pour s'éveiller par elle-même, elle reçoit un éveil d'en-Haut.
[...]

Nos Sages (Zohar 3,7b) disent : "Le peuple juif soutient leur Père qui est au Ciel" (Israël méfarnessin laavihèm chébachamayim).
Le plaisir que nous procurons à Hachem s'appelle sa "subsistance". Par conséquent, lorsque nous prenons l'initiative (en s'éveillant par nous même, en faisant spontanément Sa volonté), Hachem se réjouit davantage, et plus Il se réjouit, plus nous en sommes récompensés.

Autre avantage : Lorsque par nos actions nous provoquons un éveil d'en-Haut, alors cet éveil d'en-Haut sera prolongé (son impact durera davantage), continuant à vous inspirer pendant longtemps.
En revanche, si l'éveil d'en-Haut se produit sans initiative préalable de votre part, nous ne "donnons" rien à Hachem (pas de réjouissance issues de nos actions) ; il n'y a aucune chance que cet éveil nous inspire pendant un certain temps.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tétsé 22,6]

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=> Même si l'on n'est qu'un débutant en termes de service spirituel et que l'on a besoin de l'excitation/éveil Divin, on ne doit pas s'en remettre seulement à cela, car Hachem a plus de plaisir à ce que l'homme agisse de sa propre initiative. En outre, cela garantit que l'éveil fourni sera durable (et donc plus impactant).

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-> C'est la façon d'agir d'Hachem que de faire du bien, en particulier au peuple juif ; Il veut conférer bonté et bénédiction au peuple juif.
Mais, à D. ne plaise, si le peuple juif n'est pas digne de recevoir la bonté, cela va à l'encontre du désir d'Hachem.
Hachem veut accorder Sa bienveillance/bonté au peuple juif et Il en tire du plaisir. Il veut que nous soyons dignes de recevoir toutes les bénédictions et les bienfaits.
Si, à Dieu ne plaise, c'est le contraire qui se produit, ce n'est pas la volonté de D.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Nitsavim 29,9]

Lorsqu'une personne se rend compte qu'elle a fauté et qu'elle demande à Hachem de lui pardonner, elle est consciente de sa propre infériorité.
Cette prise de conscience lui sert d'avocat défenseur devant Hachem.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Roch Hachana ]

Prier pour le plaisir d’Hachem

+ Prier pour le plaisir d'Hachem, pour Le rendre joyeux :

-> [Actuellement sans le Temple] , la Chékhina est en exil (Zohar 2,116b).
Qu'est-ce que cela signifie que la Chékhina est en exil?
Le principe sous-jacent est le suivant : Hachem confère continuellement sa bonté à tous les mondes.
Hachem désire qu'il y ait un destinataire pour la bonté qu'Il désire accorder en permanence. Pourquoi?
Parce que Hachem, pour ainsi dire, éprouve du plaisir à recevoir Ses bienfaits, et si nous ne les recevions pas, ce qu'à D. ne plaise, Il en serait affligé et les donnerait à la place aux forces extérieures ('hitsonim).

Par conséquent, il convient que chaque juif dise dans son cœur qu'il est prêt à prier pour sa vie et ses moyens de subsistance dans le but de donner à Hachem du plaisir.
... Une personne doit avoir l'intention de faire plaisir à Hachem par ses demandes.
Il s'ensuit que celui qui reçoit est aussi celui qui donne, car il fait plaisir à Hachem.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Roch Hachana]

Nos Sages (guémara Kidouchin 39b) déclarent : "Il n'y a pas de récompense pour une mitsva dans ce monde".
Néanmoins, il existe un type de récompense qu'une personne reçoit dans ce monde, à savoir : "La récompense pour une mitsva est une mitsva" (Pirké Avot 4,2), c'est-à-dire que la récompense pour l'accomplissement d'une mitsva est la mitsva elle-même qui a été réalisée, puisqu'une personne n'a besoin d'aucune autre récompense.
Il n'y a pas de plus grande récompense que d'avoir le privilège d'accomplir une mitsva et de faire plaisir à Hachem.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Réé 11,26]

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[Il n'est même pas nécessaire d'obtenir une récompense plus importante, car rien ne peut être plus important que de faire plaisir à Hachem en réalisant ses mitsvot. ]

La présence Divine dans un minyan (au moins 10 juifs, même les plus 'simples' au monde) est si forte que si un ange essayait d'entrer, il serait brûlé par la sainteté.
[Baal haTanya - Iguéret haKodech - p.136b]

La bénédiction sur chaque mitsva : "acher kidéchanou bé'mitsvotav", évoque l'idée de kidouchin, du mariage.
"Il nous a consacrés (kidéchanou) par Ses mitsvot" signifie, pour ainsi dire, qu'Hachem nous a fiancés par Ses commandements, comme le dit le prophète (Ochéa 2,21) : "Je vous fiancerai à Moi pour toujours".
[ le Aboudraham - sur Bir'hot haCha'har ]

-> Nos Sages (voir également l'introduction au Séfer HaMikné sur Kidouchin) font souvent référence au peuple juif comme étant la kalla (fiancée) d'Hachem, qui est le 'hatan.
Cette relation est forgée par les mitsvot, qui nous lient toujours plus étroitement à Hachem avec chaque commandement que nous accomplissons.
Chaque fois que nous réalisons Sa volonté par l'accomplissement d'une mitsva, nous changeons nous-mêmes pour le meilleur (en étant toujours davantage liés, et proches d'Hachem).

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-> La guémara (Roch Hachana 16b) enseigne : "Nous soufflons dans le Shofar assis et debout pour confondre Satan". Rachi explique : "Lorsqu'il voit à quel point nous aimons les mitsvot d'Hachem, ses poursuites sont réduites au silence."

[d'une certaine façon les mitsvot doivent être faites avec joie, car elles sont des opportunités de témoigner notre amour à Hachem, d'être encore plus attachés à Lui. ]

Hachem Lui-même compatit à la douleur de Ses enfants (chaque juif) encore plus qu'ils ne la ressentent eux-mêmes.
[Messé'h 'Hokhma - Ekev 10,20 ]

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-> "C'est à cette époque que Moché grandit, se rendit auprès de ses frères (soumit à un terrible esclavage des égyptiens) et observa leurs fardeaux" (Chémot 2,11).
Rachi poursuit : "Il mit ses yeux et son cœur à s'occuper d'eux".
Selon le midrach (Chémot rabba 1,27), il pleurait pour eux, ressentait leur douleur, puis "mettait son épaule contre la leur et les aidait à porter leurs fardeaux".
[c'est la notion de : nossé béol im 'havéro, ainsi Moché essayait concrètement de ressentir un peu de la douleur des milliers de juifs esclaves en se mettant à leur place, cela n'est qu'une fraction de la douleur que peut ressentir Hachem pour chacune de nos souffrance, et également lorsque l'on peut fauter (car seul Lui à conscience des dégâts énormes et éternels).]

"Notre histoire est longue et par conséquent, notre chemin également.
Nous sommes grands et donc nos erreurs sont grandes, nos malheurs sont terribles et nos consolations immenses.
La remise en cause de notre singularité juive est une erreur fondamentale traduisant une crise de la compréhension de la phrase "Tu (Hachem) nous as choisis parmi toutes les nations" ...
Lorsque nous aurons conscience de notre envergure, nous saurons qui nous sommes; alors que si nous oublions notre grandeur, nous nous oublions nous-mêmes, et une nation qui s'oublie est, de toute évidence, petite et avilie"
[rav Avraham Kook - Orot haTékhiya 5 ]

Après la difficulté/souffrance, vient la douceur Divine

+ Après la difficulté/souffrance, vient la douceur Divine :

-> A chacune des Shalosh Regalim (les 3 fêtes de pèlerinage : Pessa'h, Shavouot et Souccot), des dizaines de milliers de juifs affluaient à Jérusalem pour rendre visite au Temple.
Le verset décrit la scène : "Nos pieds sont restés fermes dans tes portes, ô Jérusalem" (omdot ayou raglénou bich'arayi'h Yérouchalaim - Téhilim 122,2).
Le Ibn Ezra explique que la grande multitude de personnes essayant d'entrer dans la ville créait un engorgement, de sorte que les gens étaient bloqués aux portes de la ville, attendant d'entrer.
[imaginons la foule énorme arrivant au même moment, et devant passer par les portes de la ville, l'embouteillage important qu'il pouvait y avoir! ]

Pourtant, la Michna (Pirké Avot 5,5) rapporte que l'un des 10 miracles qui se produisaient régulièrement à Jérusalem, est que personne ne se plaignait de l'inconfort dû à la surpopulation.
Miraculeusement, il y avait suffisamment de place pour tout le monde. La ville s'agrandit et tous les visiteurs profitèrent de conditions spacieuses et aérées.

=> Ainsi, bien que les gens aient dû rester debout pendant des heures aux portes, sous le soleil brûlant, pour entrer dans la ville, une fois entrés, ils avaient beaucoup de place et se sentaient très à l'aise.
Une fois qu'Hachem a fait un miracle et agrandi Jérusalem pour que personne ne se sente à l'étroit, pourquoi n'a-t-il pas élargi le miracle un tout petit peu plus pour soulager la congestion aux portes menant à la ville?

Le rav Pessach Eliyahou Falk propose deux réponses.
1°/ Premièrement, Hachem voulait nous montrer à quel point Il nous aime. Si les gens jouissaient du confort dès leur arrivée aux portes de la ville, ils ne reconnaîtraient pas le miracle. Ils auraient simplement supposé que Jérusalem peut naturellement contenir de grandes foules de gens.
Mais une fois qu'ils ont fait l'expérience de l'encombrement et de la foule aux portes, puis qu'ils sont entrés dans la ville et ont bénéficié de conditions spacieuses et confortables, ils ont vu l'amour d'Hachem et le miracle qu'Il a accompli. Et il n'y a rien de tel que de ressentir l'amour d'Hachem.

=> Les gens traversent souvent une situation difficile dont ils finissent par sortir, et une fois la crise passée, ils chantent avec exubérance les louanges d'Hachem. Hachem veut que nous soyons proches de Lui ; c'est pourquoi, parfois, Il crée un problème pour que nous priions davantage.
Puis, une fois le problème résolu, nous ressentons Son amour et nous nous rapprochons de Lui.

2°/ La seconde réponse, expliquée par le rav Falk, est qu'Hachem nous traite souvent à la manière de : difficile au début et doux à la fin (té'hilato kassé vésofo matok).
Les choses sont souvent difficiles au début, et nous devons lutter et faire d'immenses efforts pour faire ce qui est juste. Cet effort active la siyata di'Shmaya (providence Divine) dont nous avons besoin pour réussir et connaître la "douceur".
L'une de nos tâches dans la vie consiste à persévérer et à surmonter les défis. Lorsque nous sommes confrontés à des obstacles, nous pouvons soit abandonner, soit continuer à lutter.
Lorsque nous donnons tout ce que nous avons, Hachem intervient et ouvre grand la porte pour nous.
Ainsi, les pèlerins ont dû surmonter le défi de la foule aux portes, mais après avoir lutté pour passer, ils ont pu découvrir la beauté et la majesté de la ville sainte.

=> Des défis se présentent constamment dans la vie, mais si nous sommes patients et que nous continuons à faire ce qui est juste même quand c'est difficile, nous ferons l'expérience de l'aide Divine (siyata di'Shmaya) et nous réussirons.

La nécessité d’être joyeux

+ La nécessité d'être joyeux :

-> Il est évident que la force première qui motive une personne à agir de manière productive, qu'il s'agisse de questions matérielles ou spirituelles, et qui lui permet de surmonter les obstacles et les difficultés qui se dressent sur son chemin n'est autre que le trait de joie ...

Lorsqu'une personne a de la joie dans son cœur, elle est en bonne santé spirituelle. Et lorsque ses capacités spirituelles se renforcent, ses talents potentiels s'actualisent et elle trouve naturellement le moyen de surmonter toutes ses difficultés.

Cela se ressent également sur le plan physique. Lorsqu'une personne est émotionnellement stable et joyeuse, ses capacités physiques sont renforcées, et lorsque son corps est fort et sain, elle a la capacité de fortifier ses capacités émotionnelles.

Le saint rav Yé'hiel d'Alexander dit : "J'ai le sentiment que la raison pour laquelle les personnes racha jouissent d'une vie agréable dans ce monde est qu'elles sont généralement plus joyeuses. Car c'est là la force de la joie, elle permet à une personne de mériter tout ce qui est bon".
Nous voyons que la joie, même dans son sens physique, vivifie et renforce une personne et lui apporte tout ce qui est bon.

Et tout cela est explicitement énoncé : "L'esprit de l'homme le soutient dans sa maladie" (Michlé 18,14).

Par conséquent, une personne sage comprendra d'elle-même que la voie singulière pour vivre, accomplir, influencer et atteindre ses objectifs, chacun à sa manière, est d'être joyeux par tous les moyens.
Notre succès dans les domaines spirituel et physique sera fonction de la quantité de joie qui nous envahit. La joie peut être comparée à l'essence, sans laquelle une voiture ne peut pas rouler. Lorsque l'on voit que la jauge d'essence descend, il faut aller faire le plein pour pouvoir continuer.
Il en est ainsi pour chaque personne, la joie est le "gaz" d'une personne. Lorsque l'on voit que sa joie diminue, il faut se renforcer avec ce trait de caractère afin de pouvoir continuer et mériter le succès dans toutes ses actions.

En conséquence, il est clair que si une personne traverse une période difficile, la seule façon dont elle peut s'aider et échapper à cela est d'augmenter sa joie.
Dans cette période difficile, il faut être encore plus joyeux, car sans cela, on éprouvera encore plus de souffrance/douleur, comme Rabbénou l'a écrit dans ses notes : "En réalité, un malheur doit servir de catalyseur à une personne pour courir vers la qualité de joie, et être dans un état de grande joie et réjouissance, afin qu'elle soit guérie et sauvée."

Cela va à l'encontre de ce que la majorité des gens pensent à tort, à savoir que lorsqu'une personne traverse une période difficile, elle est libre de diminuer sa joie.
Au contraire! En agissant ainsi, elle s'éloigne du chemin qui mène à son salut. Puisqu'il veut être sauvé, il devient davantage obligatoire de renforcer son degré de joie.
C'est ce que Rabbénou a écrit dans ses notes : "Une personne doit toujours faire un calcul et comprendre que l'on ne gagne jamais rien à la tristesse et à l'anxiété. Au contraire, on ne peut qu'y perdre".
Et, comme "une bonne mesure est toujours plus grande", par le biais de la joie, non seulement on ne perd pas, mais au contraire, on obtient de la réussite dans une mesure infinie.

Le Pélé Yoetz indique que l'enseignement de nos Sages selon lequel "la récompense est proportionnelle à l'effort" s'applique également à la joie, pas moins qu'à toute autre mitsva.
En conséquence, nous pouvons comprendre qu'une expérience de souffrance est une raison de renforcer notre joie.
Cela s'applique même à une petite quantité de joie, car une goutte de joie favorise une plus grande joie. En effet, une goutte de joie élargit un peu l'esprit et permet à une personne de se renforcer plus facilement dans sa joie.

De plus, le fait même de réussir à être un peu joyeux conduira à plus de joie, et ainsi de suite, jusqu'à ce que, avec l'aide d'Hachem, on passe de l'autre côté du fleuve et que l'on surmonte tout ce qui doit être surmonté jusqu'à ce que l'on émerge dans un espace expansif.

Tout cela s'applique dans un sens naturel. Cependant, à part cela, la joie a la capacité d'affecter les cieux et d'apporter ce qui est nécessaire, car dans les cieux, ils désirent toujours la joie, comme l'a écrit Rabbénou dans ses notes : "Par la joie, on attire tous les remèdes et les sauvetages, et lorsqu'une personne juive est joyeuse, elle adoucit tout, et les problèmes ne sont pas en mesure de l'atteindre, ils fuient loin d'elle".
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

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-> "Il est connu qu'avec l'augmentation de la joie, le pouvoir de l'intellect dans l'âme est renforcé."

[Rabbénou Bé'hayé - Béréchit 1,21 ]

Dans son Chiddusbei Aggados (Gittin 70a), le Maharal écrit :

-> "La puissance de l'âme est apparente lorsque l'âme est joyeuse, car il est connu que la joie est l'énergie de l'âme."

[Maharal - guémara Guitin 70a]

-> "Lorsqu'une personne est dans un état de joie, son âme est complète."

[Maharal - guémara Shabbath 30b]

-> Selon le Tiféret Shlomo (Likoutim, II Shmouel 1), l'épanouissement de l'âme se produit lorsqu'elle est joyeuse, et la tristesse nuit à l'âme.

-> Dans le séfer haTanya (chap.31), il est écrit que le cœur d'une personne attristée est fermé comme une pierre et dépourvu de toute vitalité.

-> "Ménou'ha vé'sim'ha ohr laYéhoudim" = la paix de l'esprit et la joie illuminent le juif.
[rav Avraham de Slonim - rapporté dans le Torat Avot - léShabbath Kodech]

-> Une personne doit travailler pour atteindre la joie, plus que tout autre trait positif.
[rav Aharaon de Karlin - Beit Aharon]

-> Parmi tous les traits positifs, le plus élevé d'entre eux est la joie.
[rabbi Ména'hem de Vitebsk - Pri ha'Aretz - Emor]

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-> "Les réchaïm font l'expérience de la bonté [Divine] dans ce monde parce qu'ils sont toujours joyeux.
Même si leur joie est faite de réjouissances et de folie, le trait de la joie est spirituellement enraciné dans le domaine de la bonté ('hessed), et c'est pourquoi leur joie attire la bonté [du Ciel] sur eux.
Cependant, parce que ceux qui craignent Hachem sont généralement anxieux et dans un état d'inquiétude, même si cette inquiétude s'inscrit dans le contexte de leur avodat Hachem, ils s'attirent des jugements et manquent de parnassa (subsistance).
Nous devons en tirer la leçon qu'il est important de nous renforcer énormément pour être toujours joyeux dans la joie des mitsvot, et c'est ainsi que l'on méritera également la parnassa".
[ rabbi Sim'ha Bounim de Pshischa - rapporté dans le Séfer Sia'h Sarfé Kodech - Sim'ha]

-> Cela fait écho avec les paroles précédentes du rav Yé'hiel d'Alexander dit : "J'ai le sentiment que la raison pour laquelle les personnes racha jouissent d'une vie agréable dans ce monde est qu'elles sont généralement plus joyeuses. Car c'est là la force de la joie, elle permet à une personne de mériter tout ce qui est bon".

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-> "La joie est la clé de la subsistance matérielle et spirituelle. C'est pourquoi, lorsque le yétser ara voit qu'une période positive se prépare à s'abattre sur une personne, il a jette dans la tristesse ou le conflit".
[rav Avraham de Stolin - rapporté dans le séfer Torat Avot 35]

-> Grâce à la joie, on adoucit les rigueurs/jugements Divin, et lorsque la sévérité est adoucie, la subsistance est apportée au monde.
[Divré Emet - Térouma]

En effet, le rabbi Barou'h de Mézibou'h (Boutsina d'Néhora - Réé) dit que les dernières lettres des mots "Vé'hayita a'h saméa'h" s'écrivent : 'hata'h.
Le Arizal enseigne qu'il s'agit d'un nom Divin associé à la parnassa (subsistance), car il émerge des dernières lettres des mots "potéa'h ét yadé'ha".
Cela s'explique par le fait que la joie est propice à la parnassa.

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-> "Une joie constante est propice au succès".
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - mamon 47]

-> "Et au sommet, sur ce semblant de trône, il y avait le semblant d'une forme humaine" (Yé'hezkel 1,26).
Le Baal haTanya commente : "Selon le trait de caractère que l'on montre en bas, ainsi il nous est montré d'en-Haut"

Le Tséma'h Tsédek (Igrot Kodech) écrit : "L'essentiel est d'être toujours joyeux, de sorte que du Ciel, on fasse également preuve de bonheur et de bonté.

=> Nos Sages enseignent que lorsqu'une personne s'efforce d'être joyeuse à un moment de difficulté, cela éveille une joie supplémentaire dans le Ciel, et apporte une grande douceur à la situation actuelle.

-> Selon le rav Tsadok haCohen de Lublin : "Lorsque le mois d'Av entre, "mémaatin" = nous affaiblissons sa klipa, 'bé'simcha' = avec notre joie."

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-> La joie permet de quitter l'exil (individuel et/ou collectif)
[Déguel Ma'hané Efraïm - Likoutim - Sfat Emet]

-> Tout comme la guéoula collective de l'exil se fera grâce à la joie, la guéoula individuelle de l'âme de l'exil se fera spécifiquement par la joie.
[rav Aharon Roth - Taharat haKodech - Taharat haMakhchava - chap.13 ]

-> La joie délivre une personne de tous les maux et de toutes les malédictions.
[Divré Moché - 'Hayé Sarah]

-> Grâce à une joie constante et à un coeur joyeux dans notre avodat Hachem, nous adoucissons la douleur de la Chékhina, ainsi que notre propre souffrance.
[Maor vaChémech - Vayéchev ]

-> Le rabbi Avraham de Lelov (Kountres Imré Shefer) explique le verset : "Ozi vé'zimrat Ka, vayéhi li lichoua". Lorsqu'une personne se renforce avec une grande force (ozi) et chante à Hachem dans sa joie (vézimrat), elle connaîtra alors le salut. La joie elle-même est son salut (lichoua).

Dans le séfer Nétivot Shalom (Nétiv Avodat Hachem 16), il est mentionné au nom du Baal Chem Tov que même si la joie d'une personne est simpliste et extérieure, dépourvue de toute qualité intérieure, l'expérience même de la joie peut néanmoins provoquer des miracles merveilleux dans les cieux.
En effet, il y a eu une fois une histoire où, avant la sonnerie du Shofar d'une année, un terrible décret a été émis. Les 'hassidimes étaient capables de percevoir ce décret et se tenaient debout, tremblants de crainte. À ce moment-là, une simple personne est entrée, vêtue d'un costume d'animal, ce qui a provoqué de grands rires et une grande joie. Le Baal Chem Tov a déclaré plus tard que cela était dû à l'esprit de joie qui s'était emparé du des 'hassidismes, que la sévérité du décret a été annulée.
Même lorsque la joie est dépourvu de toute valeur ou essence véritable, elle accomplit tout de même énormément de choses.

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-> "Il est impossible qu'une quelconque chose négative ne s'abatte sur une personne à moins qu'elle ne soit dans un état de tristesse.
C'est pourquoi il est dit à propos de la génération du Déluge : "Et son cœur fut attristé" = cela signifie qu'Hachem a placé de la tristesse dans leurs cœurs afin que les midat haDin (l'Attribut de Rigueur) soient capables de leur nuire.
Même si leurs fautes était si graves qu'ils ne méritaient pas, à cause de leurs mauvaises actions, d'être reçus en téchouva, la vérité est que s'ils étaient restés constamment joyeux, aucune chose négative ni aucun mal n'aurait pu les affecter.
A partir de là, nous voyons que la tristesse peut causer des souffrances qui défient les lois de la nature et qui s'abattent sur une personne".
[rav de Shilovitz rapporté dans le séfer Divré Binah]

-> Le Toldot Yaakov Yossef (Michpatim n°13) enseigne que l'inquiétude et la tristesse sont la racine de tous les klipot (forces négatives/du mal), que l'on appelle "maladie".
C'est la signification du verset "Et j'ôterai toute maladie de votre milieu". Il s'agit de l'élimination de l'inquiétude et de la tristesse.
[ainsi, plus on est triste, plus on donne de la puissance aux forces du mal pour agir contre nous. Et inversement. (d'où l'importance de se forcer à se réjouir, même de façon externe.) ]

-> Le Sidour ha'Arizal explique que les mots : "Et éloigne de nous le chagrin et les soupirs " font allusion à Lillit et au Samé'h-Mem (la forme féminine et masculine du Satan).
Par conséquent, il faut se protéger très fortement dans ce domaine (d'être triste).

-> La tristesse est la plus puissante de toutes les klipa (force du mal).
[rabbi Ména'hem de Vitebsk - Pri ha'Aretz - Mattot-Massé ]

-> "C'est pourquoi, mon ami bien-aimé, renforce-toi pour te prémunir contre la tristesse, car celle-ci peut être comparée à quelqu'un qui cherche à éteindre un feu avec de la paille ou de la cendre.
Cela est particulièrement vrai à notre époque, où elle est très dangereuse pour le corps, et à plus forte raison pour l'âme ... Car la tristesse attire le contraire de la bonté et de la miséricorde, comme l'a enseigné le Baal Shem Tov à propos du pasouk "Hachem est ton ombre".".
[Yessod véChorech haAvoda - lettre 56]

-> "Celui qui croit et qui concentre son cœur pour comprendre que tout vient du Monde [Divin] de la Pensée ne sera jamais triste, et acceptera tout avec joie (sim'ha), éveillant en lui le Monde de Sim'ha, attirant naturellement la joie sur lui-même, et sur le monde entier.
Tous les réchaïm s'éloigneront de lui et il sera pardonné pour tous ses péchés".
[Déguel Ma'hané Efraïm - Likoutim Sfat Emet ]

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-> "On sait qu'en ce qui concerne chaque mitsva, "la récompense est à la mesure de la peine", et il en va de même pour la joie. Si une personne aigrie par les circonstances détourne son cœur et oublie sa tristesse et sa colère pendant qu'elle est engagée dans l'étude de la Torah, la prière, l'observance de la mitsva ou le Shabbath, sa récompense sera d'autant plus grande que celle d'une personne naturellement calme et posée".
[Pélé Yoets - Sim'ha]

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+ La joie & maladie :

-> "Un cœur joyeux est un bon remède" (Michlé 17,22).
Rabbénou Yona explique que la joie du cœur d'une personne est la raison de la guérison de sa maladie, car la joie est le premier remède pour les membres d'une personne.

Le Ibn Ezra (Michlé 17,22) écrit : "Cela signifie que lorsque le cœur d'une personne est joyeux avec sa part, cela profite au corps comme un remède, car sa nature est d'être joyeux".

-> "Un cœur joyeux rend le visage gai, mais la tristesse du cœur brise l'esprit" (Michlé 16,13)
Rabbénou Yona écrit : "C'est la preuve que le cœur affecte le fonctionnement du corps".

-> De même, il est écrit dans le traité Béra'hot 21a que la dépression est une maladie physique.
Dans le sefer Orchos Tzaddikim (début de Shaar HaSimcha), il est écrit :

-> "La joie constante illumine le visage d'une personne, et les rayons de sa lumière brillent. Son corps reste en bonne santé et la vieillesse ne l'atteint pas de sitôt, comme le dit le pasouk : "Un cœur heureux est un bon remède".
[Or'hot Tsadikim - début du chaar haSim'ha]

-> "Outre la douleur émotionnelle causée par la tristesse, la douleur physique qu'elle entraîne est très importante, car elle endommage grandement le corps et provoque de nombreuses maladies chez une personne."
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Vayakel]

-> "L'expansion de l'âme par son implication joyeuse dans quelque chose qu'elle apprécie et désire provoque l'ouverture des parois du cœur et permet aux pouvoirs de l'énergie et de la vitalité de s'exprimer dans tous les aspects du corps.
[Séfer haBrit - vol.2 4,2]

-> "Celui qui souhaite préserver sa santé doit connaître les expressions émotionnelles telles que la joie, l'inquiétude, la colère et la peur, et en rester conscient. La personne sage doit veiller à être heureuse de son sort ... car cela augmente la chaleur naturelle du corps. Cela aide à la digestion des aliments, à l'évacuation des déchets, au renforcement de la vue et de tous les sens, et à l'aiguisage de l'esprit".
[Kitsour Choul'han Arou'h 32,22]

-> "Il est connu médicalement que lorsqu'une personne mange dans la joie, la nourriture est digérée correctement. Si l'on mange avec inquiétude, c'est le contraire qui se produit. J'ai consigné cela pour conseiller aux gens, aux riches comme aux pauvres, d'être satisfaits de leur part lorsqu'ils entrent dans un repas, qu'il s'agisse d'une grande ou d'une petite quantité, et de manger dans la joie".
[Chla haKadoch - chaar haOtiyot - Emek Béra'ha 64]

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-> "L'esprit de l'homme le soutient dans sa maladie" (Michlé 18,14).
Rachi explique : L'esprit de l'homme" = l'esprit d'un guerrier qui ne craint rien et accepte tout ce qui lui arrive avec joie et amour ; "le soutient dans sa maladie" = ses forces ne faiblissent pas.

Le Biour HaGra commente également ce verset : "La joie vient de l'esprit. C'est le sens de "l'esprit de l'homme" = lorsqu'une personne est constamment dans un état de joie, elle "le soutient dans sa maladie" = même si la maladie l'atteint, cette joie le soutiendra dans sa maladie et finira par l'annuler.
En revanche, une personne dont l'esprit est dans un état de tristesse sera incapable de faire face à cette situation.

Le Yisma'h Israël (Tazria 5) explique : "L'esprit de l'homme le soutient dans sa maladie' = lorsqu'une personne malade renforce et fortifie son âme, elle est capable de faire face à tout ce qui lui arrive, et son espoir de retrouver sa force d'antan dans quelques jours le soutiendra lui-même dans sa maladie, et son énergie ne faiblira pas.
Il en va de même pour les maladies spirituelles. Si une personne ne désespère pas, mais au contraire se renforce et se fortifie avec l'infime 'noyau de vie' qui lui reste encore, elle sera capable de guérir la maladie et l'affliction de son cœur, d'être soutenue dans sa maladie, et son encouragement attirera la guérison".