Si tu es traité d'âne, c'est-à-dire que tu es "insulté", et que tu acceptes ce reproche ou cette critique sans te disputer avec celui qui t'a offensé et si tu ne te prends pas pour un homme important, alors Hachem t'aidera à combler et réparer tes manques, tes défauts ('hissronot).
[Maharal - 'Hidouché Agadot - Baba Kama 92a]
Catégorie : Moussar/Pensée juive
Le Satan (ou yétser ara) se rend vers les endroits où règnent la querelle et la division et s'y installe, afin de maintenir ou d'amplifier les disputes.
[Ben Ich 'Haï - Baba Kama 92b]
"Après la destruction du Temple, les portes de la prière se sont fermées ; tandis que les portes des pleurs n'ont jamais été closes"
[guémara Béra'hot 32b]
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-> Même si parfois nous ne versons pas de larmes, notre prière doit être prononcée d’une voix sourde et brisée, sur un ton de pleurs.
C’est à cela que le Roi David fait allusion : "Car Hachem entend le bruit de mes sanglots" (Téhilim 6,9).
Il n’est pas dit qu’Il entend "mes sanglots" mais "le bruit de mes sanglots" = prier avec un ton de pleurs, avec une voix implorante, à l’image d’un pauvre ou d’un nécessiteux qui supplie [à la seule adresse qu'il a pour le sauver de son manque de tout = papa Hachem].
[Chla haKadoch - Massékhet Tamid]
Quiconque se retient de prononcer des propos interdits répare et sanctifie les outils de travail spécifiques d’un juif, et toutes les paroles de Torah et de prière qu’il dira ensuite monteront à l’origine de leurs racines.
Les anges de service le défendront auprès de D., l’esprit de sainteté l’enveloppera, il se rend apte à recevoir la bénédiction dans ce monde-ci et méritera une noble place au Gan Eden (et selon le Gaon de Vilna pour chaque instant où il se garde de prononcer des mauvaises paroles, il mérite la lumière cachée qu’aucune créature terrestre ou céleste ne peut mesurer), il sera sauvé du Guéhinam, il se débarrassera de toute jalousie, il sera aimé de tous, chacun lui confiera ses secrets et personne ne le calomniera.
['Hafets 'Haïm - Chmirat Halachon - chaar hazekhira]
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-> On a un jour demandé à Rabbi Sim’ha Bounim de Peschis’ha : Pourquoi demandons-nous à Hachem à la fin de la prière de la Amida : "Mon D., arrête ma langue du mal"?
Est-ce que l’homme n’est pas capable de fermer sa bouche et de ne pas dire du lachon ara, a-t-il besoin de le demander à Hachem?
Rabbi Sim’ha Bounim a répondu : Il y a des cas où le mauvais penchant nous trompe en nous disant que sur Untel, c’est une mitsva de dire du lachon ara, c’est une mitsva de dévoiler qui il est, et il ajoute même "il n’y a pas de plus grande mitsva que cela".
Rabbi Sim’ha Bounim de Peschis’ha dit que sur des mitsvot comme cela, nous devons demander l’aide de Hachem pour qu’Il arrête notre langue, sinon nous risquons de penser que ce sont effectivement des mitsvot.
"Qu’il est bien d’accueillir tout homme d’un “Shalom” clair et chaleureux. Et il faudra saluer tout homme, et en particulier le nécessiteux …
Réjouir le malheureux est considéré comme une grande mitsva!
Et combien est grande la punition de celui qui ne prend pas garde de faire plaisir aux autres, et en particulier aux pauvres infortunés."
[Pélé Yoèts]
"On raconte que je guéris les malades par mes bénédictions. Mais, sache que ce pouvoir provient du fait que mon cœur ne contient pas une pointe de ressentiment à l’égard de qui que ce soit."
[rav Ben Tsion Aba Chaoul ]
[on voit de là que plus on aime sincèrement nos frères juifs, plus nous avons un pouvoir de prière qui est puissant.]
Vous garderez les paroles de cette alliance et vous les ferez pour que vous réussissiez tout ce que vous ferez (Ki Tavo 29,8)
-> Ce verset fait allusion au fait que celui qui garde son alliance, c'est-à-dire la sainteté de sa Mila (circoncision), en veillant à ne pas la profaner par tout ce qui se rapproche de l'impudicité, alors toutes les mitsvot qu'il réalisera auront une valeur encore plus grande et leur impact aura toute sa force.
Si "vous garderez les parole de cette alliance", allusion à l'alliance de la Mila, alors "vous réussirez tout ce que vous ferez", toutes les mitsvot que vous ferez sera alors une vraie réussite. Car l'un des piliers de toute la Torah, c'est de préserver son alliance, en gardant la sainteté de ses pensées, de ses yeux, de son corps ..., pour ne pas profaner son alliance (de la Mila) par tout type d'impudicité.
En veillant à cela, on élève et on renforce la valeur de toutes ses Mitsvot.
[Guinzé haMélé'h]
"Hachem ton D. Lui passera devant toi" (Vayélé'h 31,3)
=> Moché encourage ici Yéhochoua. Il lui dit qu'Hachem sera avec lui. Mais pourquoi Moché ne lui dit-il pas : Hachem notre D."?
En fait, nos Sages (guémara Kétoubot 110b) disent : "Quiconque vit en terre d’Israël est semblable à quelqu'un qui a un D., et quiconque vit ailleurs est semblable à quelqu'un qui n’a pas de D."
Et puisque Yéhochoua va mériter d'entrer en terre d'Israël, contrairement à Moché, ce dernier lui dit donc : "Hachem ton D.", car il va mériter encore plus qu'Hachem soit son D.
[Tiféret Yonathan]
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-> Selon nos Sages, chaque pays est sous la dépendance d'un ange, à l'exception de la terre d'Israël qui est directement sous la responsabilité de Hachem. Cela explique qu'en dehors d'Israël, on est semblable à quelqu'un qui n'a pas de D., puisqu'on doit passer par un intermédiaire.
-> Lorsque [une personne en dehors d'Israël] prie à la suite d'un malheur, de nombreux anges accusateurs retiennent sa prière et examinent ses actes pour décider si cette prière mérite de monter en Haut. S'ils l'en jugent indigne, la personne a beau appeler, D. ne lui répond pas.
[Méam Loez - Vaét'hanan 3,27]
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-> Les juifs qui habitent au pays d’Israël sont nommés les "Enfants d'Hachem" ; ceux qui habitent à l’extérieur d’Israël sont nommés les "Esclaves d'Hachem".
[Yalkout Réouvéni]
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-> Le Maharal de Prague (dans son Séfer Ohr H’adach) écrit :
"Toutes les terres appartiennent à une nation et de ce fait ne sont pas considérées comme l’héritage d’Hachem mais la terre d’Erets Israël s’appelle : h’élek Hachem (l’héritage d’Hachem). C’est ainsi que la guemara (Kétouvot 110b) dit : Celui qui habite en dehors de la terre d'Israël c’est comme s’il n’avait pas de Elokim car la terre d'Israël appartient à Hachem tandis que les autres terres, Hachem lui-même les a placées sous la providence d’un ange gardien. C’est ainsi que ceux qui y habitent sont considérés comme des gens sans Elokim (puisqu’ils sont sous l’emprise de ces anges et moins sous l'intervention directe d’Hachem) ...
L’homme qui réside en terre d'Israël est sous une providence divine très particulière et précise ; son lien avec Hachem est très puissant".
[paracha Ekev : "Car Hachem porte Ses yeux sur elle depuis le début de l’année jusqu’à la fin de l’année" = Hachem s'occupe avec une attention particulière de la terre d'Israël]
-> Le Ramban (A'haré Mot 18,25) explique cela ainsi :
"Voici qu’Hachem est évidemment Tout puissant, il dirige tout l’univers et également tous les dirigeants qui s’y trouve mais en terre d'Israël, il n’y a pas d’intermédiaire. C’est directement la part d’Hachem consacrée pour Son Nom ; aucun ange n’a le droit d’intervenir. Car cette terre Il l’a réservée pour son peuple Israël".
-> Dans le Sifri (Ekev 11,17) écrit : "vous serez perdus bien vite du bon pays qu’Hachem vous donne" = Sachez que même si Je vous exile (dit Hachem) de la terre d’Israël et vous place dans d’autres pays, soyez quand même excellents dans les mitsvot, mes enfants afin que lorsque vous reveniez sur la terre d’Erets Israël les mitsvot ne soient pas pour vous des choses nouvelles. A quoi cela ressemble?
A un mari qui s’est mis en colère contre son épouse et l’a renvoyée chez son père. Avant de partir, il lui a dit : pour l’instant je suis énervée mais continue à te maquiller et à porter des bijoux afin que lorsque tu reviennes tu n’aies pas adopté de mauvaises habitudes et que la chose te soit agréable et habituelle" (rapporté également dans Rachi).
-> Le Néfech Yéhoudi (Rée) conclut :
Les juifs, qui vivent en dehors de la terre d'Israël, sont à un certain niveau plus loin d’Hachem que ceux qui habitent sur Sa terre et sont donc comme dans Son palais. Ils ont aussi reçu l’ordre de s’embellir des mitsvot et de toute la Torah mais ceci dans le but que leur retrouvaille avec Hachem n’en soit que plus splendide. C’est seulement lorsque nous sommes sur Sa terre et que l’exil prendra fin que nous pourrons tous être considérés comme une épouse qui retrouve véritablement son mari.
La raison de cette métaphore est que la providence d’Hachem, Son intervention et l’attention qu’Il porte à tout ce qui se passe sur Sa terre est plus grande et intense ; le lien existant entre les Bné Israël qui y habitent et Hachem est donc aussi plus fort (dans la mesure où ces juifs sont conscients de ce phénomène et profitent de cette occasion).
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+ La terre d'Israël = le lieu avec le plus de potentiel spirituel :
-> Dans la paracha Réé, la Torah nous demande également lorsque nous entrerons en terre de Kénaane de détruire tous les endroits dans lesquels nos prédécesseurs qui l’ont occupée ont fait de l’idolâtrie. Il est écrit exactement : "Détruire, vous détruirez tous les endroits là où ont servi les nations (celles) que vous déposséderez ; leurs dieux sur les hautes montagnes et sur les collines et sous tout arbre feuillu. Vous démolirez leur autel, vous briserez leurs monuments et leur achérot (arbre consacré) vous les brûlerez dans le feu et les sculptures de leurs dieux vous les abattrez, vous ferez disparaître leurs noms depuis cet endroit là" (Réé 12.2-3).
Rabbi Akiva dans le Sifri dit : pourquoi la Torah parle-t-elle de montagnes, d’arbres... Saches que tout endroit (sans exception) où il y avait de hautes montagnes, tout endroit où il y avait des vallées ou un bel arbre, les habitants de Kénaane (avant les Bné Israël) ont fait là-bas des idoles.
En d’autres termes, nous voyons que l’idolâtrie en terre d'Israël n’était pas juste une religion pour les kénaanéens mais une véritable passion à tel point qu’aucun endroit important n’avait été épargné de leur service idolâtre. Le travail de destruction des Bné Israël a donc été très important.
Cet excès de zèle dans l’idolâtrie par les anciens peuples en Israël peut s’expliquer d’après le principe : "Ceci en face de cela Hachem a créé" (zé éloumat zé bara Elokim), ce qui veut dire que puisque la puissance spirituelle d’un endroit est parallèle au potentiel d’impuretés que ce même endroit peut contenir, toutes les nations qui habitaient en Israël ont développé une idolâtrie intense car la terre dispose d’une force particulière.
Les Bné Israël qui savent canaliser cette force, peuvent inversement servir Hachem avec encore plus de force et de perfection.
La mitsva d’être joyeux à Yom Tov = un excellent remède!
+ La mitsva d'être joyeux à Yom Tov = un excellent remède!
-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 488) écrit :
"La Torah déclare : "Vous vous réjouirez de vos fêtes" (véssamarta bé'hagué'ha - Réé 16,14).
Nos Sages (guémara 'Haguiga 8a) disent : "Réjouissez-vous de diverses manières", en mangeant de la viande, en buvant du vin, en revêtant de nouveaux vêtements, en donnant des fruits et des friandises aux enfants ..."
Nos Sages (guémara Pessa'him 109a) disent : "Il faut être heureux le jour de Yom tov, avec sa femme, ses enfants et les membres de sa famille ... Comment les rendre heureux?
Les hommes avec ce qui leur convient : du vin. Les femmes avec ce qui leur convient : de beaux vêtements."
La Torah nous oblige [également] à accueillir dans nos foyers les pauvres, les convertis et les personnes [socialement] faibles [afin qu'ils puissent également se réjouir avec nous le jour de Yom tov].
[C'est un besoin naturel pour] les gens d'être heureux de temps en temps. Ce n'est pas moins important que notre besoin de nourriture, de repos et de sommeil.
Hachem a voulu nous accorder à nous, Ses brebis [la capacité de transformer ce besoin naturel en mitsva], et il nous a donc ordonné d'être heureux pour Son nom ...
Hachem a établi plusieurs moments dans l'année comme yamim tovim pour se souvenir des miracles et de la bonté qu'Hachem a accompli pour nous, et à ces moments-là, Hachem nous a ordonné d'être heureux/joyeux.
Il s'agit là d'un excellent remède : être heureux au nom d'Hachem. Cela nous empêche de nous éloigner du bon chemin.
[plus nous faisons l'effort de développer des moments de joie totale avec papa Hachem, moins nous sommes tentés d'aller voir ailleurs car nous sommes comblés! ]
Quelqu'un qui réfléchit à ces questions, sans chercher à les réfuter, verra la logique de mes propos."
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-> Lorsqu'une personne est incapable d'être vraiment joyeuse, elle doit faire semblant de l'être extérieurement, et cela se transmettra à son intériorité.
Le Yisma'h Israël dit qu'un indice à ce sujet se trouve dans les mots : "Et tu seras seulement joyeux" (וְהָיִיתָ אַךְ שָׂמֵחַ - Réé 16,15). Les premières lettres de ces trois mots forment שוא (chav - pour de faux), ce qui signifie qu'une personne doit faire semblant d'être heureuse et éprouver une fausse joie, parce que la fausse joie finira par conduire à la vraie joie.
"Tout démarre de la nécessité de rectifier nos mauvais traits de caractère qui sont encore plus graves que nos fautes elles-mêmes."
[Rachach - Nahar Shalom]
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Le Rachach y explique également que les 4 sources de dommages de l'homme sont : l'orgueil, les paroles vaines, les plaisirs du corps et la tristesse. On s'efforcera donc de développer l'humilité, le silence, le retrait des plaisirs corporels et la joie constante.