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"Vous observerez Mes statuts et Mes lois que l’homme accomplit et par lesquels il vit" (Kédochim 18,5)

-> Rabbi ‘Haïm de Volozhin enseigne :
"par lesquels (bahem) il vit" est à lire textuellement : "dans lesquels", à l’intérieur desquels.
En effet, dès qu’il vient à l’esprit de quelqu’un de faire une mitsva, cela fait tout de suite une impression au Ciel, d’où descend pour lui une émanation de lumière et de sainteté, qui l’entoure et l’aide à accomplir effectivement la mitsva.
C’est ce qu’ont voulu dire les Sages par l’enseignement selon lequel "Celui qui veut se purifier, on l’aide".

De même, une fois qu’il a fini la mitsva, la même lumière de sainteté augmente et se renforce de nouveau, le poussant à accomplir d’autres mitsvot.
Comme le disent nos Sages : "une mitsva en entraîne une autre".
En effet, comme il est entouré de sainteté d’en haut, il s’abrite à l’ombre de la Présence Divine qui le protège du mauvais penchant, lequel n’a plus aucun pouvoir sur lui.
Et celui qui prend à cœur d’y réfléchir au moment où il accomplit la mitsva sentira dans son âme comment il est entouré et revêtu de cette sainteté, et le désir d’accomplir la volonté de son Créateur se renouvellera en lui.

"Que l’homme fait et dans lesquels il vit" = car étant donné qu’à ce moment-là il est entouré de la sainteté de la mitsva elle-même, il vit vraiment à l’intérieur de la mitsva, et c’est une atmosphère de gan Eden dans laquelle il mérite de se trouver dès ce monde-ci.

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-> "Vous observerez Mes statuts et Mes lois ... et vous devez vivre par eux (vé'haï bahém)"

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan II,44) écrit :
"Une personne trop stricte n'est pas vraiment vivante, elle est toujours déprimée/triste et anxieuse à l'idée de ne pas remplir ses obligations correctement (c'est jamais assez bien!), ce qui enlève toute la vitalité et la joie de l'observance des mitsvot. On a alors des ruminations malsaines sur la question de savoir si l'on a ou non rempli correctement nos obligations. Il est impossible pour un être humain mortel de s'acquitter parfaitement de ses obligations (dans son service Divin)."

[notre yétser ara nous pousse à nous attrister, à ne pas être content, en pointant ce qu'on aurait pu faire de mieux. Nous devons en toute honnêteté avec nous même voir comment s'améliorer, mais sinon on doit aussi se satisfaire de ce qu'on a fait.
C'est l'application de : "vé'haï bahém" = on ne doit pas sortir d'une mitsva en étant mourant (c'est nul ce que j'ai fait, j'aurai dû faire ça, j'ai pas eu assez de kavana, ...), tout triste et obscur, mais plutôt on doit être fier et heureux de pouvoir faire la volonté d'Hachem, et d'ainsi Lui amener du plaisir.
On doit être "saméa'h bé'helko" = même au niveau spirituel on doit savoir être content de notre sort, des capacités spirituelles que D. nous octroie. (on doit aspirer/prier à davantage, mais on doit aussi avoir l'humilité de reconnaître nos limitations dans notre avodat Hachem, et ainsi être content de faire de notre mieux avec ce que l'on a (même si c'est loin de la perfection, des tsadikim, d'autrui). En effet, les mitsvot doivent être "vé'haï bahém"!! )

"Chacun craindra son père et sa mère, et vous observerez Mes Shabbat" (Kédochim 19,3)

-> Le ‘Hida enseigne que nom du Arizal :
Il y a 2 sujets juxtaposés dans le verset : "Chacun craindra son père et sa mère – et vous observerez Mes Shabbat", la mitsva de respecter ses parents et l’observance du Shabbat.
Cela vient nous enseigner que celui qui mérite d’observer le Shabbat comme il convient et de donner des explications de la Torah le jour du Shabbat, fait un grand honneur à son père dans le monde à venir.

C’est le sens direct de la juxtaposition des 2 mitsvot du respect des parents et de l’observance du Shabbat : dire en allusion que celui qui étudie et donne des explications le jour du Shabbat, c’est un respect envers son père dans le monde à Venir [éternel] qui est entièrement bon.

"Sache que la confiance en D. ne dépend pas des mérites.
Même l’homme qui n’est pas vertueux mais qui a une forte confiance en Hachem est protégé par la force de cette confiance et Hachem lui manifeste Sa bonté."
[Gaon de Vilna]

Lachon ara : s’élever en rabaissant autrui

+ Le Lachon ara : s'élever en rabaissant autrui (par le Sifté 'Haïm) [Métsora]

-> Le Maguid qui s’est révélé à notre maître rabbi Yossef Caro lui a dit : "Celui qui dit du lachon ara sur autrui, on lui enlève ses mérites et on les donne à la personne dont il a parlé, et c’est absolument vrai. Si les hommes savaient cela, ils se réjouiraient en entendant qu’on dit du lachon ara sur eux, comme si on leur faisait un cadeau d’argent et d’or."

Il faut comprendre la signification de ce châtiment. Quelle justice y a-t-il dans le fait que les mérites de celui qui parle passent à celui dont il parle? Nous ne trouvons pas à propos des autres fautes qu’à cause de la faute, d’autres mérites soient perdus.
Quelle est donc la raison de ce châtiment spécial de la faute du lachon ara?

Le rav Dessler a expliqué que l’attirance que l’on éprouve à dire du lachon ara vient d’un défaut qui existe en l’homme, à savoir sa tendance à se mesurer non pas selon sa valeur intrinsèque réelle, mais en se comparant aux autres.
Quand on se trouve en compagnie, on évalue les mouvements, les paroles et l’habillement en se demandant comment l’autre va y réagir. Comment est-ce que je vais lui apparaître, qu’est-ce qui ne va pas lui plaire?
C’est un sentiment qui appauvrit les mouvements de l’homme, consciemment ou inconsciemment.
Cette dépendance provient d’une attitude erronée. En effet, on estime qu’une qualité n’est à considérer comme telle que lorsque l’autre la reconnaît, si bien que celui qu’on méprise devient méprisable.
A cause de ce sentiment erroné, l’homme risque de prendre plaisir aux compliments dont on l’abreuve, alors qu’il sait au fond de lui même qu’il ne possède pas les qualités dont il est question. Ce critère est faux!

A partir de là se développe le goût de dire du lachon ara.
En racontant ce que l’autre a fait de mal, celui qui parle met en valeur sa propre supériorité par rapport à lui, puisqu’aucun homme ne parle d’un défaut qui existe également chez lui.
Quand il raconte, c’est comme s’il disait : "Voici le défaut qui s’attache à Untel, alors que moi j’en suis exempt".
Celui qui dit du lachon ara veut s’élever, se mettre en valeur, non au moyen de ses propres qualités, mais en rabaissant l’autre.
Même si ce n’est pas dit explicitement, cela existe dans l’inconscient. On tire de l’honneur de la honte de l’autre!

Comme le but du locuteur était de se construire en détruisant l’autre, de s’élever sur les ruines de l’autre, il est puni par un châtiment mesure pour mesure : C’est l’autre qui sera construit à ses frais!
Ses mérites passeront à celui dont il a dit du lachon ara, et le passif de l’autre passera à celui qui a parlé. Ainsi, il sera racheté de ses fautes en étant puni mesure pour mesure.
Ce qu’il voulait faire à autrui, c’est à lui qu’on l’a fait.

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+ "On le mènera au Cohen, et le Cohen sortira" (Métsora 14,2-3)

=> Si le Cohen sort vers le lépreux à l’extérieur du camp, que signifie donc "on le mènera au Cohen"?

Le Ktav Sofer répond :
On sait que celui qui dit du mal de son prochain lui donne toute sa Torah et ses mitsvot.
C’est ce qui se trouve ici en allusion dans le verset : "Ceci sera la loi (Torah) du lépreux", c’est la fin de la Torah du lépreux, qui a dit du lachon ara, "on le mènera au Cohen" = on amènera cette Torah au mérite du Cohen, à savoir du tsadik dont il a dit du mal.
En effet, de façon générale, on dit du lachon ara sur les tsadikim. Ceux qui dirigent la génération sont appelés du nom de "Cohen".

Que conseiller aux étudiants en Torah pour qu’ils réussissent dans leur étude?
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Rabbi Méir Abou'hatsira (Baba Méïr, fils de Baba Salé) répond à cette question du rav Yéhouda Adès : "Qu’ils gardent leurs yeux et leurs bouches ; c’est le secret de la réussite."

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-> Le Chla haKadoch a assuré à ses élèves que s’ils évitaient les spectacles et les propos interdits, ils mériteraient d’atteindre des niveaux de sainteté d’une grande élévation. En effet, c’est de là que dépend l’essentiel de la pureté et de la sainteté d’une personne.

-> Le rav Eliyahou Lopian a dit à une certaine occasion que les jeunes gens peuvent atteindre, en un court laps de temps, des niveaux très élevés, si seulement ils le souhaitent. "Ils doivent s’exercer à se protéger dans trois domaines : garder leurs yeux, leur bouche et leur pensée. Mais, a-t-il ajouté, tous les débuts sont difficiles, alors à eux de savoir que dans chaque chose, c’est par l’habitude qu’on acquiert la maîtrise de soi".

-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev a expliqué la juxtaposition des lettres dans l'alphabet : "samé'h, ‘ayin, pé, tsadik" en disant : "La lettre ‘‘samé'h’’ est bien fermée de tous les côtés, contrairement aux autres lettres de l’alphabet hébraïque. De plus, elle est la première lettre du mot ‘‘séguira’’ qui signifie ‘‘fermeture’’.
Voici donc l’allusion : ‘‘Ferme (ségor)’’ ‘‘tes yeux (éné'ha)’’ et ferme ‘‘ta bouche (pi'ha)’’ afin de ne pas voir ce qui n’est pas à voir et ne pas dire ce qui n’est pas à dire ... alors, tu mériteras d’être un ‘‘tsaddik’’."

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-> La guémara (Baba Batra 57b) dit au sujet du verset : "Il ferme ses yeux pour ne pas voir le mal" : s’il existe un autre chemin, plus propre, mais qu’il emprunte celui qui est moins pur, il s’appelle "racha" même s’il ferme les yeux. En effet, il n’aurait pas dû se rapprocher de la faute, mais plutôt s’en éloigner, comme il est dit : "Eloigne-toi du mal!"

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La sainteté d’un homme dépend essentiellement de son souci de préserver ses yeux des visions indécentes ; plus il veille à ceci, plus il est à même de se sanctifier et de s’élever dans les degrés de la Torah et de la crainte de D.
[Tiféret Chlomo - Balak]

"Nous sommes remplis de gratitude envers la Providence d'avoir le mérite de voir les premiers bourgeons de la délivrance, avec la création de l'état d'Israël."
[rav Shlomo Zalman Auerbach]

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-> "Nous entendons les coups du bien-aimé [le machia'h] à notre porte sur la scène de l'histoire politique.
Il est impossible de nier, que notre renaissance nationale et la création de l'état d'Israël relèvent d'un évènement quasi-surnaturel."
[rav Yossef Dov Soloveitchik - Kol Dodi Dofek]

->"Nous sortons de la servitude vers la liberté, d'un joug étranger vers l'indépendance politique, les portes d'Israël sont ouvertes à tous les juifs du monde, et notre pays est un centre spirituel immense.
Il s'agit de signes évidents de la délivrance."
[rav Mordé'haï Eliyahou]

-> "Le début de la délivrance apparaît devant nos yeux [avec le processus menant à la création de l'état d'Israël] ...
Il ne s'agit pas uniquement d'actions humaines, mais bien de la volonté de la Providence "qui sème les délivrances".
Il est certain "que le bien-aimé [le machia'h] frappe à la porte"."
[rav Avraham Its'hak haCohen Kook]

-> "Et maintenant [avec la création de l'état d'Israël], il n'y a plus aucun doute qu'il s'agit du début de la délivrance.
Chacun doit être capable de remercier mille fois la Providence pour notre libération, car D. nous fait revenir et nous sort d'exil."
[rav Moché Halfon haCohen]

-> "Mes frères, est-ce possible d'être indifférents en ce moment si important?
Comment exprimer par les mots la grandeur de ce qui nous arrive, face aux délivrances et aux victoire en Israël et à Jérusalem [après la guerre des 6 jours]?
Qui comme moi, ayant vécu les affres de l'exil, peut voir la force de cette délivrance et la grandeur de ces événements?
[rav Yossef Kahanman - roch yéchiva de Ponevitch]

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-> "Nous [le peuple juif], nous trouvons en exil et nous sommes soumis à D. au milieu de peuples qui nous persécutent et nous causent du tort.
Celui qui réalise cela prend conscience du grand miracle dont nous avons bénéficié en ayant survécu depuis la destruction du Saint Temple jusqu'à aujourd'hui.
Pour moi [rav Emden], ce miracle est le plus grand de tous.
Il dépasse toutes les merveilles que D. a accomplies en Egypte, lorsqu'Il nous a délivrés de l'esclavage et qu'Il a ouvert la Mer Rouge."
[rav Yaakov Emden - Yaavetz - dans son introduction à son Sidour]

=> Il a écrit cela au 18e siècle! Imaginons alors l'ampleur du miracle d'être en sécurité et dans le confort sur notre propre terre d'Israël de nos jours.
[tant de très fortes nations ont disparu de ce monde, alors que le peuple juif constamment persécuté, est toujours là. Il possède de nouveau sa sainte et sublime terre!]
Combien devons-nous en exprimer de la gratitude à notre papa Hachem?
Combien devons-nous être fiers et confiants d'avoir notre vie qui dépend en permanence du boss des boss, de l'Unique qui est au-dessus de tout et qui peut tout : Hachem.

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-> "Si l'on pouvait accrocher une banderole sur le Kotel, elle proclamerait : "Cet endroit est l'argument qui s'oppose à ceux qui nient l'origine Divine de la Torah"."
[rav Eliya Lopian]

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-> "Lorsqu'un élève du rav Chlomo Zalman Auerbach lui demanda l'autorisation de voyager en Galilée afin de prier sur les tombes des tsadikim, il répondit : "Aller si loin pour prier auprès des Justes (tsadikim)?! Si je sens le besoin de prier auprès de tsadikim, je me rends au mont Hertzl, sur les tombes des soldats qui sont morts en sanctifiant le Nom de D."

->De même, on raconte qu'un juif d'Eilat a rendu visite au Rabbi de Loubavitch et lui a dit : "J'aimerais pouvoir prier sur les tombes de tsadikim mais nous n'en avons pas à Eilat".
Le Rabbi a répondu : "Allez à la section militaire du cimetière, vous trouverez là-bas des tsadikim purs".

"Quiconque s’efforce d’étudier la Torah, c’est comme s’il avait offert tous les sacrifices du monde devant Hachem".
[Zohar III 159a]

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-> Il répondit à Moché : “Ils [les juifs] étudieront la Torah et ceci leur apportera le pardon plus encore que tous les sacrifices du monde".
[Rabbi Yo’hanan - Zohar (Vayéra 100,1)]

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-> "Parle à Aharon et à ses fils, ainsi qu’à tous les enfants d’Israël, et dis-leur : Voici la parole que l’Eternel m’a ordonné de dire (…) » (A'haré Mot 17,2)

-> Hachem savait que le Temple viendrait à être détruit. Aussi posa-t-Il le principe suivant : tant que le Temple existe et que vous y apportez des offrandes, vos fautes sont expiées, mais en l’absence de Temple, comment les expierez-vous?
En vous consacrant aux paroles de Torah, comparées aux sacrifices et qui font expiation pour vous, ce à quoi fait allusion la tournure "Voici la parole (zé hadavar)".
Ce qui nous renvoie également aux indications du prophète : "Armez-vous de paroles (dévarim)" (Hochéa 14,3).
[Midrach Tan’houma]

"La Torah qui n’est pas étudiée avec crainte et amour ne s’envole pas vers le haut"
[Tikouné Zohar]

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-> Le Ben Ich ‘Haï rapporte l’histoire d’un grand sage qui est entré au beit hamidrach et y a vu beaucoup d’élèves en train d’étudier par le "pilpoul" de façon acérée, mais il a compris que tous étudiaient la Torah avec un but ultérieur.
Il leur a dit : Je vois le beit hamidrach rempli de Torah jusqu’à ras bord, et les élèves se réjouirent de ces paroles, car ils pensaient qu’il parlait pour leur faire un compliment.
Quand le sage vit qu’ils n’avaient pas compris ses paroles, il leur dit : Sachez que le souffle de l’étude monte devant Hachem, car la Torah s’appelle "feu" et la nature du feu est de monter. Mais si l’étude a des raisons intéressées, le souffle de la Torah n’a pas la force de monter, car d’en haut on le repousse, et il reste dans le beit hamidrach.
C’est pourquoi j’ai dit que je vois le beit hamidrach rempli de Torah ...

Le Ben Ich 'Haï dit que ceci se trouve en allusion dans le verset (Tsav 6,2) : "voici la loi (Torah) sur l’offrande de l'élévation" (Torat aOla - תּוֹרַת הָעֹלָה - litt. la Torah qui monte), c’est-à-dire que la Torah de la meilleure qualité "c'est l'offrande d'élévation" qui monte (olé) immédiatement en haut et n’est pas repoussée vers le bas. A une condition, qu’elle soit "sur le feu de l'Autel" = que l’étude se fasse avec enthousiasme et pour l’amour du Ciel uniquement.

Même si un homme vit aussi vieux que le sable et qu’il étudie jour et nuit, il n’arrivera pas à une goutte de la mer de la Torah, car sa mesure est plus longue que la terre.
[Chla haKadoch - Chaar haOtiyot, Ot Lamed Lev Tov]

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-> Le Baal Chem Tov dit : "la Torah de Hachem est pure" (torat Hachem témima - Téhilim 19,8) = Cela veut dire que la Torah reste toujours pure et intacte, et que même si tu t’es donné du mal pour l’étudier, tu ne lui a même pas pris plus qu’un chien qui laperait le vaste océan.

Quand un juif se réjouit de son Service d'Hachem et Le remercie pour toutes les bontés et les bienfaits qu'Il réalise constamment pour lui, cette joie-là a la force de le sauver de toutes sortes de fautes. Bien plus, par ce mérite, il sera même préservé de tout malheur et de toute épreuve difficile.
Grande est la force de la joie, quand un homme se réjouit d'avoir Hachem comme D.
[Rabbi de Kobrin - Torat Avot]