"Ne culpabilise pas un enfant agité, il s'agite car il possède une trop grande âme pour un si petit corps! Ce n'est pas de sa faute!"
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - (le rav Ovadia Yossef rapportait souvent ces paroles) ]
Catégorie : Moussar/Pensée juive
Mariage & providence Divine
+ Mariage & providence Divine :
-> La guémara (Moed Katan 18b) cite Shmouel qui déclare que bien qu'il ne soit pas permis de conclure un mariage à 'hol haMoed, il est permis de faire les kidouchin, les fiançailles (la première étape du mariage) à 'hol haMoed parce que "shéma yékadménou acher", si l'on attend, peut-être que quelqu'un d'autre la demandera en mariage dans l'intervalle et qu'elle ne sera plus disponible pour se marier.
Or, il est écrit : "40 jours avant la formation de l'embryon, une voix Divine émerge et proclame : la fille d'un telle et destiné pour un tel" (guémara Sota 2a).
[de même : "Rav dit ... [il y a des preuves] dans la Torah, dans les Névi'im et dans les Kétouvim, qu'Hachem [détermine] qui sera la femme d'un homme" (guémara Moed Katan 18b)]
Si tel est le cas, comment cette préoccupation est-elle possible puisque c'est déjà prévu avant la naissance?
La guémara suggère la réponse suivante : shéma yékadménou acher béra'hamim = peut-être qu'un autre sera capable d'interférer par la "miséricorde" (béra'hamim), c'est-à-dire en priant pour qu'il se marie avec cette fille.
Ainsi, il en ressort la force de la prière, qui a le pouvoir d'annuler un décret antérieur concernant le shiddou'h approprié, et pour cette raison, il est permis d'effectuer des kidouchin à 'hol haMoed pour éviter un tel scénario.
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-> Cette même guémara (Moed Katan 18) poursuit avec le récit d'un homme qui a prié pour épouser une femme en particulier et dont les prières ont effectivement été exaucées.
Il a ensuite épousé cette femme, mais le mariage a eu des conséquences désastreuses, ce qui l'a amené à prier pour sa propre mort ou la mort de sa femme afin que leur mariage douloureux prenne fin.
Le Nimouké Yossef explique le sens de cela comme étant que même si l'on prie (parfois par erreur) pour épouser une certaine personne (même si elle n'a pas été désignée pour nous), et que cette prière est acceptée, le décret original concernant la personne que l'on est destiné à épouser ne peut jamais être annulé. Par conséquent, le premier mariage ne durera pas, et la femme [tendra] à épouser finalement la personne initialement désignée par Hachem.
Cette guémara nous apprend qu'il faut prier pour un chidoukh approprié, mais qu'il ne faut pas prier pour épouser une personne en particulier. Bien que la prière soit suffisamment puissante pour permettre temporairement à un mariage d'avoir lieu alors qu'il n'a pas été initialement décrété par Hachem, en fin de compte, le mariage sera douloureux pour les deux personnes impliquées et se terminera par un divorce.
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-> "Et selon vous, pourquoi le passage abordant le divorce a-t-il été écrit dans la Torah, si nous devons toujours essayer de faire des compromis et de préserver (le mariage) au maximum?
Il faut croire que, parfois, la séparation est la meilleure méthode de paix entre les deux parties.
['Hafets 'Haïm - ha'hadach al ha Torah - Lé'h Lé'ha 13,9]
Ne pense pas aux souffrances que tu as déjà endurées, et ne pense pas au pire qui pourrait t'arriver.
Prends une étape à la fois. Concentres-toi à vive [pleinement] l'instant présent.[rabbi Mendel Futerfas]
[le rav Galinsky dit que nous devons agir de notre mieux pour le futur, mais une fois que cela est du passé nous ne devons pas avoir de remords à ce sujet.
Hachem nous donne le sens de prendre des décisions et nous guide dans la direction que nous devons prendre. De notre côté, nous devons prendre nos précautions et y mettre tous les efforts que nous pouvons.
Mais, une fois que ça eu lieu, la hichtaldout n'existe plus, et nous devons accepter la volonté de Hachem avec confiance. ]
La prière est une des 9 mitsvot qu'une personne peut constamment accomplir.
Il est important de se rappeler que la prière est une mitsva comme n'importe quelle autre.
Chaque fois que nous demandons de l'aide à Hachem, nous sommes crédités d'une mitsva qui va nous fournir un bonheur éternel, indépendamment si nous recevons ou pas ce que nous avons demandé.
[Avoir sa prière répondue est comme un bonus latéral (tout ce que nous demandons n'est pas forcément bon de l'avoir à ce moment)]Par la prière, nous reconnaissons que nous avons besoin de l'aide de Hachem, que nous sommes incapables de faire quoi que ce soit par nous-même, indépendamment de Lui.
[d'après le Maharam Shick]
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[le plus nous nous tournons vers Hachem en prières, le plus nous témoignons de notre dépendance en Lui, de notre confiance en Lui, et le plus nous accomplissons de mitsvot et nous rendons possible les éventuelles bénédictions qui doivent venir sur nous (prier rend réel ce que D. veut nous donner potentiellement, et qui attend d'être débloquer par notre prière!).
Chaque prière nous rend plus humbles, nous rend plus proches de Hachem, et nous accorde une récompense éternelle!]
"Tel est prodigue de son bien et le voit s'augmenter" (Michlé 11,24)
-> On pourrait penser qu'en aidant autrui financièrement on s'appauvrit, mais selon nos Sages, ce verset nous assure que c'est le contraire : finalement, cela nous apporte davantage que ce que l'on avait avant.
-> Rabbi Yossef Mougrabi, citant le Baal Chem Tov, affirme que ce verset fait également référence à la spiritualité.
Une personne qui consacre beaucoup de temps à enseigner la Torah, à renforcer autrui, à résoudre leurs problèmes, n'aura pas à s'inquiéter de s'appauvrir spirituellement.
En effet, Hachem va lui fournir une aide Divine supplémentaire [qu'il n'aurait pas eu sinon], durant le temps qu'il a pour étudier personnellement.
Au final, cela lui permettra d'avancer et d'avoir plus de Torah à disposition pour donner aux autre.
Le rav Ovadia Yossef (Séfer Ya'hid béDora - chap.5) dit que c'est uniquement par les sacrifices qu'il a fait pour aider autrui qu'il a reçu une aide du Ciel dans son étude de Torah.
[de même que nous aidons autrui au-delà de nos obligations strictes, de même Hachem nous aide en nous donnant au-delà de ce que nous devrions avoir.
De plus, cela ressemble d'une certaine façon à un père qui voit un de ses enfants prendre soin, aider, un autre des ses enfants, et qui va alors le remercier bien au-delà de ce qu'il a pu donner. ]
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-> [Hachem nous dit : ] "Personne n’a fait ma volonté et en a été perdant."
[midrach Dévarim rabba 4,5 – en adam shoméa li oumafssid]
-> "Une personne ne sera jamais perdante d’avoir réalisée une mitsva"
[Kohélét 8,5 – shomer mitsva lo yéda davar ra]
"Il n'existe pas une seule seconde pendant laquelle Hachem n'agit pas pour l'homme dans son corps ou pour pourvoir à ses besoins"
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Michpatim 22,6]
=> Nous devons avoir confiance qu'Hachem ne nous abandonne jamais, pas même 1 seconde, qu'Il espère et a toujours confiance en nous, et cela procure à notre âme une joie immense.
"Et toute la grande peur que Moché accomplit aux yeux de tout Israël" (Vézot haBéra'ha 34,12)
-> Lorsque nous terminons la lecture annuelle de la Torah à Sim'ha Torah, nous commençons dans la foulée la lecture de la 1ere paracha : Béréchit, pour indiquer qu'il n'y a pas de fin à la Torah.
Ainsi, le dernier verset de la Torah a dans sa continuité immédiate le 1er verset de la Torah.
Le Beit Israël (rabbi Israël Alter) donne l'enseignement suivant.
Lorsque nous sommes vigilant à ce que l'on regarde, et que l'on fait une bonne utilisation de ce cadeau de la vision, alors nous pouvons commencer à reconnaître la grandeur du Créateur, et les multitudes de merveilles du monde.
Grace à cela nous pouvons atteindre un niveau supérieur dans notre service Divin.
En réalité, cela est en allusion dans le dernier et le 1er verset de la Torah.
- "Et toute la grande peur [du Ciel] que Moché accomplit/instilla"
=> Comment a-t-il fait cela?
- "aux yeux de tout Israël" = par les yeux des Bnei Israël, par le fait qu'ils ont gardé ce qu'ils observaient en s'assurant de ne jamais regarder quelque chose de nuisible à leur spiritualité.
- Cela a permis qu'il puisse pleinement prendre conscience que : "Au commencement de la Création Hachem a créé les cieux et la terre [avec toutes ses merveilles]" (béréchit bara élokim ét achamayim véet aarets).
=> Il en résulte de cela que : protéger ses yeux des impuretés nous permet de pleinement reconnaître les merveilles de ce monde, et d'ainsi acquérir un niveau supérieur dans notre service d'Hachem.
Lorsque nous ne sommes pas stricts sur la façon dont Hachem se comporte avec nous, alors de la même façon Hachem ne sera pas strict en agissant à notre égard, et ce ni dans ce monde, ni dans le monde à venir.
[rabbi Moché de Kobrin]
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[plus on a confiance en D., en étant constamment persuadé qu'Il nous comble de ce qu'il y a de mieux pour nous, alors plus Hachem se comportera de façon cool, avec une grande largesse avec nous! ]
A Yom Kippour, le Cohen Gadol dit 10 fois le nom Divin (יהוה - écrit הויה - havaya).
La guématria de ce Nom Divin est de 26. [10*26 = 260].Puisque nous avons 2 yeux, la guématria de 2 fois : "ayin" (un œil - עין) est de 260.
Cela implique que lorsqu'on est vigilant avec nos yeux, alors on est comparable au Cohen Gadol le jour de Kippour.[rav Elimélé'h Biderman]
Tout celui qui doute que même un seul grain de sable doit être ailleurs que précisément là où il est, est un hérétique qui doute de la providence personnelle de Hachem.[rabbi Sim'ha Bunim de Pshis'cha]