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+ Une harpe était suspendue au-dessus du lit du roi David, et à minuit exactement le vent du nord venait souffler sur l’instrument et faisait vibrer ses cordes.
Aussitôt David se levait et étudiait la Torah jusqu'à l'aube.
[guémara Béra'hot 3b]

-> Le mot : harpe (kinor - כנור) est composé de : כו (de même valeur numérique : 26, que le nom Divin - יהוה) et נר (nér - lumière).
Ainsi, l'harpe fait allusion à l'inspiration Divine (roua'h akodech) avec laquelle Hachem éclairait le roi David, par le mérite de la Torah qu'il étudiait avec assiduité.
[Ben Ich 'Haï]

-> Plus on pince vigoureusement les cordes de la harpe, plus le son est intense, plus elle résonne.
De même, plus Hachem pinçait fort le cœur du roi David par ses épreuves et ses souffrances, plus son âme était stimulée et plus ses chants étaient forts et résonnaient.
Cela en accord avec le verset : "Réveille-toi ô mon âme, réveillez-vous, ô luth et harpe (Téhilim 57,9).
[rav Yonathan Eibschutz - Yaarot Dvach]

=> Cela donne un nouvel éclairage à nos souffrances, qui ne sont pas des moments où Hachem s'éloigne de nous, mais au contraire Il désire nous entendre, Il souhaite que nous nous rapprochons davantage de Lui!

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-> De façon intéressante, il est écrit dans la guémara (Pessa'him 117a) :
Lorsque dans un téhilim le mot mizmor (chant) précède le nom de David (mizmor léDavid), c'est que David a commencé à chanter et ensuite la Présence Divine s'est posée sur lui.
Mais lorsque le nom de David précède le mot mizmor (léDavid mizmor), c'est que la Présence Divine s'est d'abord posée sur lui, puis sous cette inspiration Divine, David s'est mis à chanter.

[ => Ainsi, parfois une souffrance est nécessaire pour nous pousser à "chanter" à Hachem ("Réveille-toi ô mon âme"), et grâce à cela ensuite nous méritons davantage de proximité avec la Présence Divine (elle vient se poser sur nous!). ]

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-> Il existe 2 catégories de souffrances ou d'épreuves envoyées par le Ciel à un homme :
1°/ les souffrances qui ont un but de faire une expiation sur les fautes d'un homme et qui ne font pas l'objet d'une récompense ;
2°/ les souffrances d'amour (yissourim chel aava) qui ne sont pas liées à des fautes, mais ont pour but d'augmenter la récompense de l'homme dans le monde futur.
[Sifté 'Hakhamim]

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-> Rava ou rav 'Hida enseigne : lorsqu'un homme voit que des souffrances viennent sur lui, qu'il examine ses actes. S'il a examiné et qu'il n'a pas trouvé de faute, qu'il fasse dépendre ses souffrances de son manque d'étude de Torah. S'il a cherché et il n'a pas trouvé : ce sont des souffrances d'amour (issourim chel aava) [phénomène qui n'arrive qu'aux très grands tsadikim].
[guémara Béra'hot 5a]

-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome 2) écrit :
"Hachem réserve les souffrances d'amour à ses tsadikim, afin de les purifier et d'augmenter leur récompense dans le monde à venir. Ces souffrances sont un signe de l'amour d'Hachem à son égard, afin de le rapprocher davantage de Lui.
Ces "issourim chel aava" ne seront efficaces qu'à la condition qu'elles soient acceptées avec sérénité, faute de quoi, il montrerait qu'il n'est pas rattaché à Hachem."

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-> Selon le Ram'hal (Derekh Hachem - tome.2 ot.8), les souffrances acceptées avec "amour" par un tsadik ont le pouvoir d'effacer les fautes de sa génération et de faire disparaître la stricte justice (midat hadin).
Ainsi, grâce aux épreuves acceptées des tsadikim, le monde bénéficie de la bienveillance ('hessed) du Ciel.
[on voit l'importance d'accepter les souffrances, puisque provenant avec précision et amour de notre papa Hachem]

"D'après nos Sages, c'est par le mérite des 3 prières quotidiennes que la guéoula se produira.
C'est donc notre manque de vigilance et de concentration dans ces 3 prières qui est la cause du retard de cette guéoula, de la reconstruction du Temple et du rassemblement de tous les exilés.

[Ben Ich 'Haï - guémara Béra'hot 3a]

La guéoula dépend de notre amour pour la terre d’Israël

"La guéoula dépend uniquement de l'amour que les juifs témoignent à la terre d'Israël.
Le plus ils la chérissent, le plus vite la guéoula arrivera."

[rabbi Yissa'har Shlomo Teichtal - Ein haBanim Sémé’ha]

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-> En vérité, Jérusalem sera reconstruite quand les enfants d’Israël en auront une nostalgie extrême, à tel point, qu’ils chériront ses pierres et sa poussière."
[Rabbi Yéhouda haLévi – le Kouzari 5,27]

"Tu seras une source de bénédiction" (Lé'h Lé'ha 12,2).

Le Kli Yakar commente : "C'est parce que tu t’attaches à ... [la terre d'Israël], la terre à partir de laquelle les bénédictions se répandent sur le monde, et qui est la source de toutes les bénédictions.
C'est pourquoi, en s'attachant à l'endroit qui est la source de toutes les bénédictions, alors toi aussi tu pourras être la source de toutes les bénédictions".

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-> "Quiconque vit en terre d’Israël est semblable à quelqu'un qui a un D., et quiconque vit ailleurs est semblable à quelqu'un qui n’a pas de D."
[guémara Kétoubot 110b]

Le Kli Yakar (Chémot 6,6-8) explique que l'éloignement/distanciation de la Présence Divine [avec les juifs] est lié à leur séparation avec la terre [d'Israël], puisqu'ils sont interdépendants (Hachem et la terre d'Israël) ...
C'est pourquoi lorsque la séparation s'inverse [que les juifs s'attachent à Israël alors] ils méritent que la Présence Divine s'attache à eux.

[plus nous sommes proches de Hachem, plus nous méritons des bénédictions.
Ainsi, plus nous sommes proches de la terre d'Israël, plus nous sommes automatiquement proches de Hachem, et nous méritons des bénédictions.]

"La Torah et la terre d'Israël sont entrelacées, liées de façon inséparable, et tout celui qui délaisse la terre d'Israël délaisse la Torah."

[rabbi Yaakov Emden (le Yaavets) - Siddour beit Yaakov]

"Tu feras ce qui est droit et bon aux yeux de Hachem, afin qu'il te soit fait du bien.
Tu viendras et prendras possession du bon pays à propos duquel Hachem a juré à tes pères." (Vaét'hanan 6,18)

-> Le Malbim commente : "Ceci est l'intention principale et le désir de Hachem."

[nous voyons d'ici à quel point D. souhaite que nous fassions notre alyah!]

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-> Hachem dit : "Si seulement Mes enfants étaient avec Moi en terre d'Israël, et ce même s'ils y fautent"
[midrach Eikha rabba 3,7]

"Sans la Torah [et son étude], les Cieux et la terre n'existeraient pas."

[guémara Pessa'him 68b]

Ce que notre yétser ara fait passer pour de simples mots [d'un autre temps], permet au monde d'exister.
Nous ne nous rendons pas compte d'à quel point chaque seconde d'étude de la Torah apporte de la vie, de la bénédiction au monde!

"Hachem écarte le mauvais penchant (yétser ara) de celui qui peine dans l'étude de la Torah"

[midrach rabba - Nasso]

"Donner, tu lui donneras, et ton cœur ne sera pas mauvais quand tu lui donneras, car pour prix de cette conduite, Hachem ton D. te bénira dans toute ton activité et dans toute entreprise de ta main" (Réé 15,10)

-> Le Maguid de Doubno explique ce verset par la parabole suivante :
en marchant sur une route, un homme perdit les 100 pièces d'or qui étaient dans sa poche. Le lendemain, il trouva sur son chemin 200 pièces.
La joie de cet homme, qui reçut une compensation pour sa perte, ne fut cependant pas complète, car s'il n'avait pas perdu ses 100 pièces, il en posséderait à présent 300!

Un autre homme transportait des sacs de grains : l'un d'eux se déchira et les grains se répandirent sur le sol.
Après un certain temps, il repassa à cet endroit et constata qu'ils avaient germé. Il put ainsi remplir de nombreux sacs de grains.
La joie de cet homme fut complète, et il ne se lamenta pas sur la perte de son sac, car au contraire, tout ce qu'il avait acquis provenait de sa perte : de ce sac qui s'était déchiré et des grains qui s'étaient répandus.

Ainsi, le verset dit : "Et ton cœur ne sera pas mauvais quand tu lui donneras" = Ne crois pas que si tu ne lui avais pas donné, tu aurais économisé ces biens, car toute bénédiction que Hachem te prodiguera par la suite sera une conséquence directe de ce que tu auras donné.

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-> C’est le sens du verset : "Tu ne lui donneras pas à contrecoeur" = ne pense pas que ton argent diminuera à cause de la Tsédaka, mais au contraire, c’est "grâce à cette chose-là, (qu’) Hachem ton D. te bénira dans toutes tes actions et dans toute l’oeuvre de tes mains" = c’est la Tsédaka qui est à l’origine de toute la bénédiction et de toute l’abondance.

-> Ajoutons un commentaire, sous forme de parabole, du Maguid de Douvno à propos de la Mitsva du Maasser :
Il est écrit : "Mettez-Moi, de grâce, à l’épreuve dans cette chose-là si Je ne vous ouvre pas les trombes du ciel" (Malachie 3,10).

Un commerçant était arrivé d’un pays d’outre-mer et il avait en sa possession un bateau rempli d’étoffes de qualité du meilleur tissage. La nouvelle se répandit bientôt dans toute la ville que l’on pouvait, pour l’heure, acheter des tissus de grande valeur pour un prix modique. De fait, en très peu de temps, tous les commerçants de la ville accoururent. Le négociant annonça que chaque rouleau d’étoffe mesurait trente mètres, mais chacun des clients voulut que le vendeur déroule devant lui la bobine qu’il achetait. Que fit notre homme, pressé de reprendre la route?
Il leur dit : "Je n’ai pas tout ce temps, mais je demanderai une chose : choisissez le rouleau qui vous paraît le plus mince, et je le mesurerai devant vous. Vous verrez alors qu’il mesure bien trente mètres et vous pourrez alors en déduire, a fortiori, que les autres rouleaux plus épais contiennent trente mètre sans aucun doute."

Hachem a pitié de nous et nous a prodigué Sa Torah avec ses 613 mitsvot. Le but de toutes les mitsvot est de nous être bénéfiques et de déverser sur nous une abondance de bienfaits. Chaque mitsva et tous les sujets qu’elle contient sont une source de bénédiction.
Néanmoins, l’homme, formé de matière, a besoin de preuve : d’où saurais-je, demande-t-il, que les mitsvot sont une source de bénédiction et que je ne perdrai rien à les accomplir?
[c’est la question de celui qui, par exemple, est pressé d’aller à son travail et à qui il semble qu’il pourra faire plus de bénéfices en abrégeant sa prière et en sortant plus tôt du minyan. Il en est de même pour les autres mitsvot. ]

De ce fait, le Créateur nous a témoigné de Sa bonté, et comme il est difficile de tester toutes les 613 mitsvot, Il nous a dit : "Prenez une mitsva qui semble être plus proche de la perte que du gain, puisque celui qui prélève son maasser diminue l’argent qu’il a gagné, "Et mettez- Moi à l’épreuve dans cette chose-là", prélevez la dîme afin de vous enrichir. Et vous en déduirez ainsi pour toutes les mitsvot qu’un grand bénéfice est dissimulé en elles, et que aucun homme qui M’écoute n’y perd!"

+ Il faut savoir qu'une des raisons pour lesquelles D. a donné la Torah à Israël est que notre peuple a plus d'audace et de force qu'aucune autre nation. Toutefois, la Torah brise le coeur de l'homme et le soumet afin qu'il accepte le joug de la royauté Divine.
Par conséquent, si un homme accepte le joug de la Torah et des commandements, il n'oublie pas D. même s'il profite de sa richesse.
Grâce au joug de la Torah, il observe les commandements, accomplit de bonnes actions et finira par hériter de la vie au monde futur. C'est justement grâce à notre entêtement et à notre audace que nous nous vouons à la Torah. Même lorsque les nations nous ordonnent de renier notre foi, nous sommes prêts à mourir en martyrs plutôt que de leur obéir.

Cependant, si nous rejetons le joug de la Torah et des commandements, il ne nous reste que notre opiniâtreté et notre arrogance.
La Torah tempère cette grande insolence que la richesse accroît, comme il est écrit : "L'homme riche répond avec insolence" (Michlé 18,23).
Ainsi, si un homme rejette le joug de la Torah et des mitsvot, D. n'a d'autre remède pour lui que la pauvreté. Grâce à elle, les yeux d'Israël se tournent vers le ciel et son cœur devient humble.

L'étude de la Torah affaiblit l'homme. Par conséquent, lorsqu'un juif décide de se plonger dans l'étude de la Torah, il ne fait pas attention aux plaisirs physiques.
[Méam Loez - Dévarim]