"Même une personne qui faute durant toute sa vie, elle peut quand même être considérée comme un tsadik, tant qu'elle n'abandonne jamais et qu'elle continue à se battre [pour vaincre son yétser ara]."
[Séfer Ménou'ha véKédoucha - écrit par un élève du rav 'Haïm de Volozhin]
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-> "Ton peuple : tous sont tsadikim" (Yéchayahou 60,21)
Catégorie : Moussar/Pensée juive
Le désespoir
+ Le désespoir - d'après rabbi Na'hman de Breslev :
1°/ Le mot : "oyvé'ha" (tes ennemis - איבך) est l'acronyme de : "il n'y a pas de [raison d'avoir du] désespoir dans le monde. Du tout!" (én yéouch baolam klal - אין יאוש בעולם כלל).
=> Quoiqu'il puisse se passer dans notre vie, nous n'avons absolument aucune raison de désespérer. En effet, en tant que juif nous avons papa Hachem en permanence à nos côtés, et rien ne peut nous arriver s'Il n'a pas émis un décret en ce sens!
Le yétser ara cherche à générer en nous une forme de désespoir, car un tel état d'esprit nous empêche de se rapprocher de D., et d'atteindre nos véritables objectifs dans la vie.
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2°/ Le terme : "yéouch" (désespoir - יאוש) a une valeur numérique de : 317.
Le mot : Eliézer (אליעזר), qui est la combinaison de : "kEli" (mon D. - אלי) et "ézer" (mon aide - עזר), a une guématria de : 318, ce qui est un de plus que le désespoir.
=> Lorsque l’on est dans un état où l’on arrive à désespérer de la vie, il faut s’élever d’un = c'est-à-dire ajouter en face de nous Un, se rattacher de l’Unique (notre papa Hachem).
En effet, tant que l'on est persuadé que : "D. est mon aide!" (Eliézer), qu’à chaque instant Il nous chouchoute et qu’Il ne nous abandonnera jamais, alors il n’y a pas de raison de désespérer de notre vie.
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-> b'h, on peut rapporter la citation suivante : https://todahm.com/2021/04/25/31216
Les gens questionnent D., mais sont certains d'eux-mêmes.
Ils devraient plutôt être certains de D., et se questionner eux-mêmes.[rav Israël Salanter]
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-> "Les gens sont habitués à regarder le Ciel et à se demander ce qui se passe là-bas.
Il serait mieux de regarder en soi et voir ce qui s'y passe."
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotsk]
[on a tendance à vouloir tout remettre en question, mis à part nous-même!]
Personne ne sait qui restera en vie et survivra aux 'hevlé machia'h, mais le rav Yéhochoua Leib Diskin dit que si l'on veut être sauvé des souffrances de la naissance de machia'h, il faut se déconnecter complètement du mode de vie, de la mentalité et des perspectives [d'aborder la vie comme] des non-juifs.
Plus nous maintenons notre sainteté en nous dissociant de toute influence non-juive ou non-Torah, moins nous aurons de souffrances à endurer pendant les 'hevlé machia'h.
[rav Moché Sternbuch]
-> Le 'Hafets 'Haïm cite plusieurs fois le Zohar (Pékoudé 264b), qui dit que le lachon ara cause la mort, la guerre et le massacre dans le monde.
-> En prononçant du lachon ara, l'épée flamboyante à double face se transforme en mal pour semer la destruction, alors que si nous nous abstenons de prononcer du lachon ara, l'épée se transforme en bien pour nous permettre de nous venger de nos ennemis. [ rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach II - drouch 15) ]
Ainsi, les victoires dans les guerres dépendent de l'usage que nous faisons de notre bouche, et quiconque protège sa bouche du lachon ara, où qu'il se trouve, conquiert l'épée à double face au profit de ceux qui se battent sur le front.
+ Si les assiettes sont bien emballées et serrées, l'une reposant sur l'autre, la boîte qui les contient peut être transportées sans qu'aucune assiette ne se casse.
Mais si elles sont disposées approximativement, sans être collées, même la plus petite peut être brisée [lors d'un déplacement].Il en est de même pour les juifs. S'ils vivent dans l'amitié et la paix, [unis ensemble par le fait de] laisser de la place pour l'autre, alors ils ne peuvent pas être endommagés, et rien de mal ne peut leur arriver.
Par contre, s'il y a des disputes [qu'ils sont distants les uns des autres], chacun demandant une place personnelle [qui empiète sur l'espace de vie d'autrui], alors ils ne peuvent pas résister à la moindre turbulence.[rabbi Yé'hezkel de Kouzmir]
+ "Une terre qui dévore ses habitants" (Chéla'h lé'ha 13,32 - ארץ אוכלת יושביה היא)
"Ses habitants" = "yochvéa" (יושביה), qui littéralement peut signifier : "ceux qui y sont assis" (du verbe lachévét - לשבת).
En effet, la terre d'Israël dévore ceux qui uniquement : "y sont assis".
Un juif ne doit pas se relâcher et s'asseoir en se reposant sur ses lauriers, mais il doit toujours s'efforcer de s'améliorer et de monter davantage sur l'échelle de la sainteté.[Rabbi Its'hak de Vorka]
"Qui est riche? Celui qui est heureux de sa part" (Pirké Avot 4,1).
Une personne qui accepte avec sérénité tout ce qui est indépendant de sa volonté, est véritablement une personne riche."
[rabbi Yéhouda Leib d'Ofina]
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-> "Si on réalise que nous ne sommes pas responsables de ce qui échappe à notre contrôle, alors nous n'en venons pas à perdre notre tranquillité d'esprit."
[rabbi Eliyahou Méïr Bloch]
[notre yétser ara cherche à nous faire perdre notre joie, notre sérénité, en nous poussant à s'inquiéter sur ce qui est en réalité dans les Mains de D.
En effet, c'est en déléguant ce qui ne dépend pas de nous à l'Unique (Hachem), que nous pouvons pleinement exploiter nos capacités dans ce monde, en allant de l'avant sans être bloqué par nos appréhensions/inquiétudes.]
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-> C'est uniquement lorsqu'une personne a une tranquillité d'esprit qu'elle peut véritablement ressentir de l'amour pour l'humanité.
Lorsqu'on manque de paix intérieure, cela conduit à de l'animosité envers les autres.
La paix intérieure mène à l'amour.
[rabbi Yérou'ham Lévovitz]
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-> Nos Sages disent : "Qui est riche? Celui qui est heureux de sa part" (Pirké Avot 4,1).
Si une personne ne ressent aucun manque et ne s'inquiète pas du lendemain, elle est vraiment la plus riche de toutes.
C'est le cas d'une personne qui a du bita'hon en Hachem. Elle est heureuse de savoir qu'elle a exactement la part qu'Hachem a décidé de lui donner, qu'elle soit grande ou petite.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra]
"Moché dit à Kora'h : ... N'est-ce pas assez pour vous que le D. d'Israël vous ait distingués ... pour vous rapprocher de Lui" (Kora'h 16,9)
La même affirmation s'applique à chaque juif évoluant dans la Torah (ben Torah) : Pourquoi as-tu besoin de rechercher de l'honneur et du respect dans ta vie? N'est-il pas suffisant que tu passes tes journées dans la Maison de Hachem, à la recherche de Sa Torah?
[rav Yé'hezkel Abramsky]
Si on se met en colère, maudissant et blâmant autrui, pour ne pas nous avoir accordé assez d'honneurs/respect, cela est une raison suffisante pour ne pas mériter l'honneur que nous demandons.
[le Steïpler - rabbi Yaakov Israël Kanievsky]