Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Les tsitsit = avoir l’invisibilité de nos fautes

+ Les tsitsit = avoir l'invisibilité de nos fautes :

-> Le rav Zoucha d'Anipoli dit un jour à un homme qui était venu le voir : "Vos tsitsit sont passoul (non cachère)!".
L'homme vérifia et constata que rav Zoucha avait raison. Il demanda : "Comment le saviez-vous?".

Le rav Zoucha répondit : "Les tsitsit couvrent les fautes d'une personne. Lorsque vous êtes venu me voir, j'ai pu voir vos fautes, et j'ai donc su que vos tsitsit devaient être non cachères".

Il cite alors le verset : "Choisissez parmi vous des hommes ... connus selon vos tribus" (Dévarim 1,13).
Rachi dit : "Il faut qu’ils soient connus de vous. Car si quelqu’un se présente devant moi revêtu de son talith (bétalito), je ne saurai pas qui il est, ni à quelle tribu il appartient, ni s’il est qualifié. Mais vous, vous le connaissez, car vous avez été élevé avec lui. Voilà pourquoi il est écrit : "connus selon vos tribus"."

Le rav Zoucha demanda : "Moché était-il incapable de reconnaître qui ces hommes étaient s'ils portaient un talith?"
Il répond : "Nous voyons ici que lorsqu'une personne porte un talith cachère (et donc des tsitsit), ses fautes sont invisibles."
[Sipouré Maran HaRama'h - p.115 ]

L’importance de lire des Téhilim

+++ L'importance de lire des Téhilim :

+ La grandeur de cette lecture, même sans en comprendre les mots :

-> Le midrach (Socher Tov sur Téhilim 19,15) déclare : "yiyou lératson imré fi" (que les paroles de ma bouche soient agréables [à Tes yeux] ).
Le roi David a demandé à Hachem que la récitation des Téhilim soit ancrée chez les juifs de toutes les générations. Ce ne doit pas être comme lire un séfer de moussar.
Au contraire, ce doit être comme si l'on se plongeait dans l'étude de la Torah Orale des [traités très difficiles] de Négaïm et de Ohalot, et l'on doit recevoir une récompense en conséquence.

L'explication simple de ces mots est que même si des gens simples disent des Téhilim, ils doivent recevoir la même récompense que les grands érudits de la Torah qui sondent les profondeurs des domaines les plus difficiles de la Torah.
Cependant, le rav Mordé'haï Dov de Hornesteipel (gendre du rav de Sanz) explique différemment. Il cite Rachi sur la paracha Tazria qui dit que les négaïm (plaies, affections lépreuses) ne deviennent purs ou impurs qu'après avoir été déclarés tels par un Cohen.
La source de cette affirmation est le Torat Cohanim (13,49) qui dit que même un Cohen ignorant, qui ne connaît pas bien les halakhot, peut déclarer qu'une néga sur un Israël qui est un talmid 'hakham (érudit en Torah) est tahor (pur), mais le talmid 'hakham Israël (non Cohen ou Lévi), qui connaît toutes les halakhot couramment, ne peut pas le faire pour lui-même.

En gardant cela à l'esprit, il explique que le roi David demandait à Hachem que celui qui lit les Téhilim, même s'il est ignorant, ait le même pouvoir qu'un Cohen dans le domaine des négaïm et des taharot.
Il doit être capable de purifier l'impur et de rectifier le monde, même s'il n'est pas un érudit.

<--->

+ Avoir le pouvoir du roi David :

-> Voici les paroles du rav Shimshon Pinkous sur le sujet de la récitation des Téhilim (extrait du séfer Tiféret Shimshon sur la Haggadah de Pessa'h) :
Les séfarim (livres saints) rapportent l'allusiont qui affirme que les dernières lettres du premier verset de Chémot forment le mot "Téhilim" (וְאֵלֶּה שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל הַבָּאִים).
L'explication est que la descente de Yaakov et de ses fils en Egypte a été le premier exil, et qu'il a été le fondement et la racine de tous les exils ultérieurs. [l'exil d'Egypte contenait des aspects de tous les exils futurs. ]
La Torah laisse entendre que les outils nécessaires pour supporter le dur exil [actuel] sont les prières à Hachem, en particulier les chants de Téhilim.
[les lettres de Téhilim sont les initiales de : "Téchouat Hachem Lékol Yéhoudi Mévakéch" = le salut de Hachem est pour tout juif qui le demande].

Les prières édictées par nos saints ancêtres ont un pouvoir particulier, tout comme le texte de nos prières quotidiennes édicté par les Sages de la Grande Assemblée (Anché Knesset haGédola), qui comprenaient de nombreux prophètes. Telle est l'origine [par roua'h akodech] de la composition de notre sidour.

On peut comparer cela à quelqu'un qui frappe un mur avec une boule de démolition en métal utilisée pour démolir une maison. La boule doit être lancée sur le mur avec beaucoup de puissance pour le faire tomber. Cependant, si elle est remplie d'explosifs, il suffit de la lancer légèrement sur le mur pour qu'elle explose et fasse tomber tout le mur.
De même, les prières des Anché Knesset Guédola ont été imprégnées d'une puissance explosive qui leur confère la capacité d'abattre les murs et d'atteindre Hachem.

Parmi ces prières, que nous récitons quotidiennement, figurent des chapitres du livre de Téhilim du roi David, qui contient des prières pour tous les défis et toutes les difficultés, et pour tous les aspects de la vie.
Tout ce qui peut arriver a été inclus par le roi David avec son roua'h hakodech (esprit saint). Et quiconque récite ces prières bénéficie du pouvoir impressionnant du roi David, qui est bien plus puissant que n'importe quelle intention du cœur que l'on peut insuffler par soi-même.
C'est comme si le roi David priait pour nous, ce qui est un pouvoir si grand qu'il peut annuler toute souffrance dans le monde.

Chaque juif devrait s'habituer à réciter régulièrement des Téhilim.
Dans les générations passées, les gens disaient beaucoup de Téhilim chaque jour, et quiconque le fait aujourd'hui est digne d'éloges, surtout s'il le fait chaque semaine ou chaque mois et s'il en rajoute dans les moments difficiles.
Comme toutes les bonnes coutumes, cela peut être difficile au début, mais cela deviendra lentement mais sûrement une partie intégrante de votre vie. Et, grâce à cela, vous verrez l'aide divine et le succès dans tout ce que vous ferez.

<--->

+ Cela nous rapproche d'Hachem :

-> Le rav Pinkous note qu'une bonne partie du livre de Téhilim consiste pour le roi David à demander à Hachem de se venger de ses ennemis. Pourquoi récitons-nous de tels versets comme une forme de prière pour une personne malade ou autre problématique?

Le rav Pinkous répond par la parabole d'un homme qui s'est rendu à l'étranger pour collecter des fonds pour une cause charitable. Avant de se rendre chez un homme riche pour lui demander de faire un don, ce collecteur se renseignait sur lui et sur ses intérêts dans la vie afin de pouvoir engager la conversation avec lui.
Un jour, il organisa une rencontre avec un certain philanthrope, et après avoir discuté avec lui pendant un certain temps et appris à le connaître, il commença à lui parler de la cause pour laquelle il collectait des fonds. L'homme riche lui dit : "Mon ami, ne t'inquiète pas. Puisque nous sommes déjà amis, je te donnerai tout ce dont tu as besoin."

De même, les Téhilim sont un moyen de se rapprocher d'Hachem et de "devenir ami" avec Lui. En le louant, nous nous rapprochons de lui.
De plus, lorsque nous parlons de la chute des ennemis de David, qui étaient également Ses ennemis, nous nous rapprochons également de Lui.
Une fois que nous l'avons fait, nous n'avons même pas besoin de demander ce dont nous avons besoin. Dès que nous mentionnons ce que nous voulons, Il (Hachem) est heureux de nous le donner.

<--->

+ Se connecter à Hachem :

-> Le Chla Hakadoch (Inyané Téfila véSéfer Torah - p.84) écrit : "Quiconque souhaite se connecter à Hachem doit se connecter au livre de Téhilim."

-> Le Réchit 'Hokhma (chaar ha'Ahava 10,29 et suivants) écrit que la lecture des Téhilim suscitent l'amour entre Hachem et le peuple juif.
Il compare cela à un roi humain qui entend son serviteur le louer et dire à quel point il est grand. Bien sûr, le roi l'aimera et voudra l'aider.
De même, lorsque Hachem voit une personne dire des Téhilim et exprimer son amour et ses louanges à Hachem, Il l'aimera également.

Il utilise cette idée pour expliquer le verset : "ranénou tsadikim b'Hachem" (les tsadikim louent avec Hachem - Téhilim 33,1). Lorsque les tsadikim louent, ils sont "avec Hachem" (b'Hachem), ils sont entièrement liés, connectés à Lui.

-> Le 'Hida (séfer Roch David) affirme que celui qui dit des Téhilim est capable de se connecter à Hachem, à Sa Torah et à Ses mitsvot, et qu'il sera capable d'éviter de parler lachon ara.

<--->

+ Une ségoula pour le bita'hon :

-> Il est dit dans le Yalkout Méam Loez : "Dire des Téhilim est une grande chose. Lorsqu'on les dit, c'est comme si le roi David lui-même les disait. Il les établit avec le roua'h hakodech, et il y a du roua'h hakodech parmi les mots. Et lorsque l'on dit les Téhilim, on éveille ce roua'h hakodech avec notre bouche, à tel point que l'on considère que c'est comme si David lui-même les disait.
Cela est donc de très bon augure pour guérir les malades et pour donner à une personne le bita'hon en Hachem, en lui disant que grâce aux Téhilim, elle sera sauvée".

<--->

+ S'élever au-dessus de la Rigueur :

-> Le Noam Elimélé'h (Likouté Shoshana) écrit que tous les prières et les louanges d'Hachem nous relient à un grand monde supérieur appelé "Téhila". Il s'agit d'un monde de grande lumière, où la midat hadin (attribut divin de Rigueur) n'a pas la capacité de porter des accusations contre nous et où tous les mauvais décrets sont effacés.
C'est pourquoi les chants de David sont appelés "Téhilim", car ils peuvent accomplir n'importe quoi et Satan n'a pas la capacité de les entraver.

Le Noam Elimélé'h ajoute que c'est le sens du verset : "Chantez à Hachem un chant nouveau. Sa téhila est dans l'assemblée des 'hassidim" (chirou l'Hachem chir 'hadach, téhilato bik'al 'hassidim - Téhillim 149,1). Cela signifie que le pouvoir de la téhila est entre les mains des personnes pieuses qu'Hachem considère comme des 'hassidim.

<--->

+ Les Tehillim protègent dans les deux mondes :

-> Le mérite de réciter les Téhilim est de gagner de bonnes portions dans les deux mondes. On nous donne une bonne vie dans ce monde et dans celui à Venir.
Le 'Hida (séfer Avodat Hakodech - Moré B'Etzba 3,119) écrit : "Celui qui a l'habitude de dire des Téhilim sera protégé dans ce monde et dans le monde à Venir.

Le séfer Tehila léDavid (ot 18) écrit au nom du séfer Eretz Ha'haïm (introduction à son commentaire sur les Tehillim) que celui qui récite des Téhilim chaque jour est assuré d'avoir une part dans le monde à Venir (olam aba).

<--->

+ Un remède pour tout :

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1ere partie - drouch 3) écrit : "Il vaut mieux dire un peu avec kavana que beaucoup sans kavana ... les prières quotidiennes ont un lien avec les Cieux ... et les Téhilim sont un remède pour tout."

-> Le Maor vaChémech (paracha Michpatim) dit au nom du Radak que le roi David a prié pour tout ce dont le peuple juif aurait besoin jusqu'à la venue du machia'h. Il a prié pour que chaque malade soit guéri, pour que chaque personne en bonne santé ne tombe pas malade, pour que tout le monde ait la parnassa et pour que tous les décrets sévères soient annulés.
Toutes ces prières sont évoquées dans les Téhilim.

-> Le rav 'Hanoch Tsvi de Bendin (séfer Yé'hahen Pe'er) note que les dernières lettres des mots "élé chémot bné Israël habaim" (voici les noms des enfants d'Israël qui sont venus - וְאֵלֶּה שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל הַבָּאִים - Chémot 1,1) forment le mot "Téhilim" (תהילים).
Il explique que les mots "haba'im Mitsrayéma" (qui sont venus en Egypte) peuvent être compris comme se référant à un moment où une personne arrive dans des "métsarim", des limites et des obstacles. La solution pour être sauvé de ces défis est de dire des Téhilim.
[en effet, les Téhilim peuvent nous sauver de tous nos problèmes. ]

<--->

+ Yaakov et Yossef ont dit Tehillim :

-> Le midrach (Béréchit rabba 68,14) déclare : "Pendant les 20 années où Yaakov est resté dans la maison de Lavan, il a dit des Téhilim. Tout le temps que Yossef a passé à Egypte, il a été occupé par les Téhilim."

<------------------------->

-> également sur l'impact des Téhilim : https://todahm.com/2020/07/22/les-tehilim

-> La puissance des Téhilim : https://todahm.com/2024/10/06/la-puissance-des-tehilim

L’importance d’étudier la michna

+++ L'importance d'étudier la michna :

+ Etre sauvé du Guéhinam :

-> "D'Acher, son pain sera gras et il fournira les délices des rois" (méAcher chéména la'hmo, véou yiten maadané mélé'h - Vayé'hi 49,20)

-> Le midrach Talpiot (Anaf Efod) cite le Arizal qui dit qu'Acher a appris plus de Michnayot que ses frères.
Il dit que lorsqu'il est décidé qu'un juif doit aller au Guéhinam, il appelle toutes les tribus (Shévet : Dan, Gad, Naftali, ...) à l'aide, mais aucune d'entre elles ne répond.
Lorsqu'il appelle celle de Acher, on lui demande : "As-tu déjà étudié des michnayot?"
Si l'âme peut répondre par l'affirmative, elle est immédiatement sauvée du Guéhinam grâce au mérite de ses michnayot.

Ce verset y fait allusion, car le mot "chéména" (שְׁמֵנָה) est composé des mêmes lettres que le mot "néchama" et le mot "michna".
Il s'agit donc d'une allusion au fait que le mérite d'étudier des michnayot, comme l'a fait Acher peut sauver l'âme d'une personne.

-> Le Elef Hamaguen rapporte qu'Acher, fils de Yaakov est assis à l’entrée du Guéhinam et sauve toute personne qui étudie une michna (c'est également la règle lorsque quelqu’un étudie pour lui).
Après la mort, une personne n'a plus la possibilité d'élever son âme, et en étudiant des michnayot pour autrui, on le lui permet, lui offrant un super cadeau : être encore plus proche d'Hachem pour l'éternité du monde à Venir.
Le Yisma'h Moché raconta un jour au Kol Aryé de Mahd : "Un certain homme est décédé il y a quelques semaines, et avant de mourir, il m'a demandé d'étudier des michnayot en sa mémoire. Je lui ai promis de le faire. Un jour, j'étais très occupé et j'ai oublié de le faire. Le soir, cet homme est venu me voir depuis le monde supérieur et a crié : "Rabbi, étudiez pour moi un chapitre de michnayot, s'il vous plaît, la journée est presque terminée. J'ai immédiatement répondu à sa demande."

-> Dans l'ouvrage Yossef Omets, il est question des prières et du Kaddich : "Ce Tikooun (réparation) n’est que pour les ignorants, mais l’étude de la Torah est beaucoup plus efficace que n’importe quelle prière, et, grâce à elle, on fait entrer le défunt au Gan Eden."
[plus on étudie pour autrui, plus on lui envoie des ressources permettant d'embellir son monde à Venir, et cela est valable sans fin (Hachem étant infini). ]

<--->

-> "Après la mort des deux des fils d'Aharon" (A'haré mot chné bné Aharon - A'haré Mot 16,1)
Les mots "mot chné" (מוֹת שְׁנֵי) ont les mêmes lettres que le mot Michnayot.
Un éminent talmid 'hakham m'a dit que cela nous apprend que l'étude des Michnayot est très bénéfique pour les personnes après leur mort. Cela est si puissant qu'elle peut les sortir des profondeurs du guéhinam et les élever jusqu'au Gan Eden.

C'est également ce que suggère le verset : "éélita min chéol nafchi" (Tu as sorti mon âme des profondeurs [les plus basses du guéhinam - chéol] - Téhilim 30,4).
Les premières lettres des mots de ce verset (הֶעֱלִיתָ מִן שְׁאוֹל נַפְשִׁי) forment le mot Michna.
Nous voyons que la Michna peut élever une âme du Guéhinam et des profondeurs les plus basses et l'amener à une pleine rectification.

C'est ainsi que le verset ci-dessus se termine : "Lorsqu'ils s'approchèrent d'Hachem" (A'haré Mot 16,1).
Grâce à l'étude des Michnayo, une âme peut être perfectionnée et corrigée et rapprochée d'Hachem pour s'asseoir à l'ombre de Sa Chékhina et se prélasser dans Sa lumière.
[rav Méïr Itamar Rosenbaum ]

-> Le rav Sheftel, fils du Chla Hakadoch, écrit dans son testament (qui est imprimé à la fin du séfer Yech Nochlin) : "J'ai une tradition selon laquelle toute personne qui est une bonne connaisseuse des Michnayot ne verra jamais la face du Guéhinam".

<--->

-> Le Shomer Emounim (cité dans le séfer Ouvda déAharon) raconte que durant le dernier hiver de la vie du rav Tsvi Elimélé'h de Blouzhev, l'un des 'hassidim les plus âgés est entré dans sa chambre et a vu le rabbi étudier des michnayot par cœur, comme le font les jeunes enfants.

Le 'hassid fut stupéfait par ce qu'il voyait et demanda au rabbi de Blouzhev de l'expliquer.
Le rabbi répondit : "La fin de ma vie approche. Lorsque je quitterai ce monde, je me retrouverai face à face avec un ange terrifiant qui sera aussi grand que la distance entre la terre et le ciel. Cet ange tente de s'emparer des gens sur leur lit de mort et de les arracher à leur pure émouna juste avant qu'ils ne disparaissent. Toutes les frayeurs qu'une personne a eues dans sa vie n'arrivent pas à la cheville de la peur que l'on ressent à ce moment-là.
Mais si une personne connaît par cœur 10 chapitres de michnayot, elle n'aura pas peur du tout. "

<--->

+ C'est une échelle pour l'âme :

-> Le Chla haKadoch (Massékhet Shavouot - perek Ner Mitsva - ot 17) écrit :
"Loué soit celui qui mérite d'étudier la michna et qui maîtrise les six sédarim. En faisant cela, il crée une échelle pour son âme (néchama) qui le conduit à des niveaux extrêmement élevés.
Un signe pour cela est que 'michna' a les mêmes lettres que 'néchama'."

<--->

+ Etre sauvé des anges nuisibles :

-> "Celui qui maîtrise les michnayot et les révise sera préservé des anges nuisibles/Accusateurs".
[ rav Its'hak de Kamarna - séfer Atsé Eden ]

<--->

-> "Rien n'est comparable à l'étude de la michna à voix haute, calmement et clairement."
['Hida - séfer Avodat haKodech]

-> Le Magid Mécharim (parcha Miketz) a révélé au Beit Yossef qu'il était protégé par Hachem en raison de son étude des michnayot.
Il a ajouté que toute personne qui s'immerge dans les michnayot, [au Ciel] on se souvient d'elle pour le bien.

-> Le Séfer Michnat 'Hakhamim (ot 370) écrit : "Loué soit celui qui peut étudier les michnayos par cœur jusqu'à ce qu'elles soient fluides dans ses mains avec leur explication. Il est certainement assuré d'avoir une part dans le monde à Venir et c'est comme s'il avait reçu la Torah au Sinaï."

<--->

+ Pouvoir de purification :

-> Lorsque le Mahariyatz de Loubavitch arriva en Amérique, il ne put supporter l'atmosphère impure des rues. Il paya plusieurs jeunes hommes pour former un cercle autour de lui lorsqu'il marchait dans les rues de Crown Heights (quartier où se trouve le 770 à New York) le matin et pour étudier les michnayot par cœur parce que cette kédoucha peut sanctifier même l'air impur de la rue américaine.

[à plus forte raison, lorsque nous lisons des michnayot c'est comme si nous prenons une douche spirituelle, que nous devenons davantage purs! ]

-> Le Maharach de Loubavitch rapprote qu'après la naissance de rav Moché, le fils du Baal Hatanya, ce dernier retarda la brit jusqu'à la fin de la journée. Au début de l'après-midi, un homme entra, un sac sur l'épaule et une canne à la main, et le Baal Hatanya lui donna l'honneur de placer le bébé sur la chaise d'Eliyahou.
Après le bris, on demanda au Baal Hatanya qui était cet étranger et il répondit : "Cet homme est berger depuis 40 ans dans un petit village près de la ville de Shvintzen. Il est expert en Talmud Bavli et Yérouchalmi, en Rambam, Sifri, Sifra et Tossefta. Mais il n'a mérité une âme illuminée que grâce à l'étude des michnayot par cœur!"

[étudier les michnayot, c'est mériter d'avoir une âme plus sainte, plus brillante! ]

<--->

+ Rectifier le "p'gam habrit" :

-> Le séfer Ohr laTsadikim (écrit par le mékoubal, rav Meir Paprish) écrit :
"Il est bon d'étudier des michnayot tous les jours ... c'est une grande rectification pour le 'p'gam habrit' (toutes les fautes liées à la brit, qui est une des bases de notre réalité spirituelle, d'où l'importance qu'elle soit en bonne état) et c'est aussi une ségoula pour tuer notre yétser ara".

<--->

+ Faire venir la guéoula :

-> A propos du verset (Mikets 28,16) qui dit que Yaakov s'est réveillé (vayikatz - וַיִּיקַץ) de son sommeil (michénato - מִשְּׁנָתוֹ), nos Sages (midrach Béréchit rabba 69,6) disent qu'il s'est réveillé "de son étude" (mi'Michnato).

-> Le 'Hida (séfer Na'hal Kédoumim) explique que cela signifie que l'on peut réveiller le "ketz" (la fin - קץ, c'est-à-dire l'arrivée du machia'h) par l'étude de la michna.
La guéoula arrivera grâce au mérite de l'étude des michnayot.

-> Le Maharal de Prague écrit de même :
"Aujourd'hui, de nombreuses personnes ne se concentrent pas sur la michna. Je dis que c'est l'œuvre du Satan. Puisque l'exil dure depuis longtemps et qu'il est temps que le salut et la guéoula arrivent ... les gens se trompent en ne faisant pas ce qui mettra fin à l'exil.
L'étude des michnayot rapproche la guéoula. Puisque le Satan ne veut pas cela, il trompe les gens en les poussant à ne pas étudier la michna".

<--->

+ C'est une ségoula :

-> Le rav 'Haïm Palagi (séfer Avraham ét Yado - 'hélek 2 - drouch 5) affirme que le mot "Michna" a la même guématria que le mot "parnassah".
Cela nous enseigne que si quelqu'un étudie les Michnayot, il aura un moyen de subsistance.
Il explique qu'en raison du fait que l'étude de la Michna a diminué à notre époque, la parnassa a également diminué.

-> De même, le rav Pin'has de Koretz (séfer Imré Pin'has) écrit que le mot "Michna" a la même guématria que le mot "parnassa".
Cela nous enseigne que si l'on étudie les michnayot tous les jours, on aura de bons moyens de subsistance.

-> Le rav Tsadok haCohen de Lublin (séfer Takanat Hashavin - p.35) écrit que l'étude des michnayot est une ségoula pour avoir une longue vie.

-> Le séfer Maavir Yabak (3:29) écrit que l'étude des Michnayot est une ségoula qui permet de vaincre le yétser ara et d'augmenter sa crainte du Ciel et la pureté de ses pensées.

-> Le Arizal (cité dans la Hakdama de Michnayot Kamarna) écrit que l'étude des Michnayot est une ségoula pour être épargner de souffrance et pour protéger une personne des forces impures et des anges nuisibles.

-> Le 'Havat Daat écrit dans son testament que l'on devrait avoir des heures fixes chaque jour pour apprendre le 'houmach et la Mishna.
Il ajoute : le yétser ara ne peut pas nuire à une personne qui étudie le 'houmach ou les Michnayot shélo lichma (avec intérêt) parce que le concept de shelo lichma n'existe pas en ce qui concerne l'étude des Michnayot.

<---------------->

L'étude de la Michna purifie la Néchama de l'homme vivant mais aussi celle du défunt.
Le Arizal nous fait remarquer que les lettres qui composent le mot Michna (משנה) sont les mêmes que celles qui forment le mot Néchama (נשמה).
D’ailleurs, le Arizal entreprenait chaque matin, avant toute autre activité, une étude de Michna pour « accueillir » de nouveau sa néchama dans son corps.
[Baér Etev - Siman 1 §6 ; Kitsour Choul'hane Aroukh 207 ]

Un juif = quelqu’un de humble

+ Un juif = quelqu'un de humble :

"Yéhouda, c'est toit que tes frères reconnaîtront ; ta main sera sur la nuque de tes ennemis ; les fils de ton père se prosterneront devant toi" (Vayé'hi 49,8)

-> Le Déguel Ma'hané Efraim explique ce verset en rapportant une explication d'une guémara qu'il a entendue directement du Baal Shem Tov.
La guémara (Méguila 13a) déclare : "Toute personne qui nie l'avoda zara est appelée un 'Yéhoudi'."
Le Baal Chem explique que l'avoda zara à laquelle la guémara fait référence est la mida d'orgueil.
Ainsi, celui qui rejette l'orgueil et adopte l'humilité est appelé un véritable "Yéhoudi".

Le Déguel Ma'hané Efraim ajoute :
"Et je crois que la tristesse est aussi une avoda zara parce qu'elle est la pire de toutes les midot.
On sait que même si une personne possède de la Torah et de bonnes actions, si elle n'a pas de yirat chamayim (crainte du Ciel), tout cela n'a aucune valeur.
Le "youd" est la plus petite lettre. Malgré tout, elle fait partie de chaque lettre de la Torah. Vous pouvez commencer à écrire n'importe quelle lettre en faisant un yud, puis en la reprenant et en complétant la lettre. Cela indique que, tout comme la plus petite lettre est le début de toutes les autres lettres de la Torah, celui qui rejette la avoda zara de l'orgueil et de la tristesse est appelé un 'youd' (un Yid, c'est-à-dire un juif), et à partir de ce début, il peut mériter d'obtenir toute la Torah".

Tout juif en lui a une partie d’Hachem et des Avot

+ Tout juif en lui a une partie d'Hachem et des Avot :

-> Il semble que ce soit la raison pour laquelle nos Pères (Avot) sont appelés ainsi, puisqu'un père a une descendance, et que le pouvoir des ancêtres se trouve dans leur descendance, dans toutes les situations et à tout moment.
Comme le dit le verset : "car la part d'Hachem est Son peuple" (ki 'helek Hachem amo - Haazinou 32,9) = tout comme Hachem a une part dans chaque juif, dans l'âme (néchama) qui est une partie d'Hachem, de même Yaakov Avinou a une part dans chaque juif, la Nékouda Hapénimit qui est dans toute sa descendance.

Et ceci est particulièrement lié à Yaakov (qui s'appelle aussi Israël) qui correspond à la Torah, qui est la racine de chaque juif (les Bné Israël).
Nos Sages (Pirké Avot 1,2) enseignent : "le monde repose sur 3 choses : la Torah, l'avoda et la guémilout 'hassadim", le Zohar (Vayétsé 146b) commente : la guémilout 'hassadim correspond à Avraham, la avodaa à Its'hak et Yaakov à la Torah.
De même, il est écrit : "la voix [de la Torah] est celle de Yaakov" (Toldot 27,22).
Et la Torah est la racine de l'âme de Israël, comme le suggère le nom ,ישראל qui est l'acronyme de י'ש ש'ישים ר'יבוא א'ותיות ל'תורה = il y a 600 000 lettres dans la Torah.
[ "Il y a 600 000 lettres dans la Torah, et chaque lettre est liée à la sainteté d'une âme juive, tout comme une femme est liée à son mari." (Mégalé Amukot -197) ]
Et puisque la Torah est la racine de tout juif, chaque personne peut toujours s'accrocher à la Nékouda Hapénimit de Yaakov et au pouvoir de la Torah, et retourner à sa source.

[il s'agit du point intérieur, une partie de notre âme qui restera toujours en nous pure et inchangée, même si on fait les pires choses, nous assurant ainsi toujours un point de retour (téchouva), et d'espérer pouvoir repartir vers le meilleur, avec l'aide d'Hachem (qui désire qu'on soit proche de Lui).
Nous venons de voir que tout juif a aussi une partie de l'âme des Avot (Avraham, Its'hak et Yaakov), comme autant de "maître nageur" pour nous aider dans nos moments difficiles où l'on risque de se noyer spirituellement. ]

-> "Même lorsqu'un juif a fauté, il est toujours appelé "Israël"" (af al pi ché'hata, Israël ou - guémara Sanhédrin 44a).

Chaque juif a une partie spirituelle et une étincelle de vie en lui qui ne peut être éteinte.
Même si une personne a fauté, la Nékouda hapénimit (le point intérieur) ne s'en trouve pas altérée, qui est la partie de Yaakov à l'intérieur de chaque juif, et tant que l'étincelle [d'âme] de Yaakov est en lui et n'est pas éteinte, il peut toujours faire téchouva.

[d'après le rav David Abou'hatséra ]

Pharaon pensait craindre le Ciel

+ Pharaon pensait craindre le Ciel :

"Et toi et tes serviteurs, je sais que vous ne craignez pas encore Hachem" (Vaéra 9,30)

-> Le rav Bounim de Peshischa (cité dans le séfer Kol Sim'ha) explique que Pharaon venait de dire : "Implorez Hachem, il y a eu assez de tonnerres venus de D. et de grêle" (Vaéra 9,28)

Quand il vit le tonnerre et la grêle de D., il eut peur.
Selon la guémara (Béra'hot 59a), l'objectif du tonnerre et des cauchemars est de "rendre droit ce qui ait tordu dans le cœur" d'une personne.
Le tonnerre a fait naître la crainte/peur dans le cœur de Pharaon et il a pensé qu’il possédait désormais la yirat Elokim, la crainte de D.

C’est le comportement d’un imbécile. Les imbéciles pensent qu’une fois qu’ils ont atteint un petit niveau de compréhension et de crainte d'Hachem, ils ont atteint un grand niveau.
Ils ne réalisent pas qu’il leur reste encore un long chemin à parcourir. [à l'image de l'infinité d'Hachem]
Pharaon pensait avoir atteint un niveau suffisamment élevé, alors il dit à Moché que le tonnerre et la grêle étaient suffisants.
Moché lui répondit : "Je sais que tu ne crains pas encore Hachem" = tu te fais des illusions en croyant que tu as de la yirat chamayim, mais tu es très loin de vraiment craindre Hachem.

<--->

[à l'inverse, plus on apprend à connaître Hachem, plus on prend conscience de Son immensité et de notre petitesse en comparaison. ]

Servir Hachem dans l’unité

+ Servir Hachem dans l'unité :

-> Lorsque les juifs s'unissent pour servir Hachem, leur avoda est plus importante et plus souhaitable que l'avoda des individus.
Même si la avoda des individus est d'un niveau plus élevé et plus exalté que la leur, la avoda du plus grand nombre est néanmoins plus importante.
La avoda du grand nombre (collective) suscite une influence d'Hachem Lui-même, avec laquelle ils reçoivent une bénédiction d'abondance complète et dans la protection contre tout mal.
Tandis que la avoda individuelle suscite une influence venant d'un bon ange, et le pouvoir de l'ange est limité (alors que Hachem est infini), et il n'a pas de marge de manœuvre sur la bonté et les bénédictions (alors que la joie d'Hachem en voyant Ses enfants unis peut tout faire!), et il ne peut que les sauver du mal.

-> Moché connaissait la différence entre la l'influence par l'intermédiaire d'un ange et l'influence directement par Hachem, et c'est pourquoi il a demandé qu'Hachem conduise les juifs, sans ange intermédiaire.
Même lorsqu'on lui dit : "J'enverrai un ange devant vous" (Ki Tissa 33,2), Moché refuse et dit qu'il ne veut pas d'un ange pour les guider, car il veut être proche d'Hachem, comme le roi David l'écrit : "la proximité d'Hachem est bonne pour moi" (Téhilim 73,28), car ce n'est que si l'influence vient d'Hachem Lui-même, sans aucun intermédiaire, qu'ils seront bénis à la fois par une abondance de bonté et par la protection contre le mal.
[rav David Abou'hatséra]

Lorsque tous les juifs sont unis comme un seul homme, leurs fautes sont pardonnées

+ Lorsque tous les juifs sont unis comme un seul homme, leurs fautes sont pardonnées :

-> Le Ohr Lachamayim (début de Vayigach) interprète le verset : "Les rois se réunissent, se dirigent ensemble (améla'him noadou avérou ya'hdav), ils ont vu et s'en sont étonnés (éma raou ken tamaou)" (Téhilim 48,5-6).
Les "rois" sont Israël, "ils se réunissent", quand les juifs sont ensemble dans l'unité, alors "avérou ya'hdav" = Hachem pardonne toutes leurs fautes, et alors "ils ont vu et s'en sont étonnés" = le monde entier se demande comment Hachem pardonne toutes leurs fautes et en plus déverse sur eux une abondance de bonnes choses.

La qualité d’être joyeux à notre génération

+++ La qualité d'être joyeux à notre génération :

"Yossef vit que son père posait sa main droite sur la tête d'Efraïm, et cela lui déplut. Il saisit donc la main de son père pour la retirer de la tête d'Efraïm [pour la poser] sur la tête de Ménaché. Yossef dit à son père : "Non, père, car celui-ci est l’aîné ; pose ta main droite sur sa tête"." (Vayé'hi 48,17-18)

-> Lorsque le yétser ara incite et tente une personne, son objectif principal n'est pas la faute elle-même, mais, comme l'indique le 'Hozé de Lublin, l'objectif principal du yétser ara est la tristesse qui va venir envelopper une personne après avoir fauté, avec laquelle le yétser ara capture totalement sa proie, en disant (par exemple) à la personne : "De toute façon, tu es perdu, tu n'auras pas de part dans le monde à Venir, alors profite au moins de ce monde!"
Et lorsqu'une personne est envahie par la tristesse et la déprime (de sa stature spirituelle), elle se rallie à l'analyse du yétser et se retrouve ainsi prise au piège de son filet.
[l'idée est : comment as-tu pu être si stupide pour en arriver à fauter -> donc tu n'es pas quelqu'un de bien, donc Hachem ne doit pas t'aimer comme tu es un fauteur, Il doit être si loin/repoussé de toi -> donc c'est pas la peine de s'investir outre mesure, ni d'avoir des ambitions spirituelles élevées (meilleur de moi-même), je vais me contenter de faire le minimun, sans vraiment de joie, de kavana, de fierté d'être juif, ... (de sentiments avec Hachem) ]

-> De même, le rav Moché de Kobrin déclare : "La joie n'est pas une mitsva, mais elle permet d'accomplir toutes les mitsvot ; la tristesse n'est pas une transgression/faute, mais elle entraîne à toutes les transgressions".

Cette phrase est également citée au nom du rav Henoch Alexander ('Hachava léTova) : "La tristesse n'est pas une faute, mais la pollution du cœur que la tristesse peut apporter, même la faute la plus grave ne peut l'apporter."

-> Le rav David Abou'hatséra enseigne :
C'est pourquoi, lorsqu'une personne vient servir Hachem, toutes ces pensées inutiles augmentent et soudain, elle se souvient de toutes ses fautes. Pourquoi cela?
Parce que c'est le travail du yétser ara de rappeler à la personne ses fautes, afin qu'elle désespère de servir Hachem.

Comment gérer les affirmations du yétser ara qui provoquent le désespoir?
Lorsqu'une personne réalise que le but du yétser ara est de la pousser dans les profondeurs de la tristesse et du désespoir, elle ne coopérera pas. Au contraire, elle doit se renforcée pour se réjouir de la mitsva qui lui permet de se rapprocher d'Hachem par la prière, l'étude de la Torah et l'observance des mitsvot.
On ne sera pas du tout influencé par les paroles du yétser ara, même si le yétser vient avec un sac de revendications témoignant d'à quelle point personne n'est pas digne de s'approcher de la sainteté.
Mais la personne doit établir dans son cœur qu'il n'est pas possible pour le yétser ara de lui dire comment servir Hachem, car son but n'est pas de rapprocher l'homme d'Hachem, mais plutôt de le piéger dans son filet, et si c'est le cas, il est certain que toute pensée concernant la bassesse ne vient pas du pouvoir de la sainteté, et n'est pas le moyen de servir Hachem.
Par conséquent, il rejettera ces pensées et se réjouira plutôt d'avoir mérité de servir Hachem, et que sa avoda est très appréciée par Hachem, quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve.

[sous couvert de bonne attention (penser à la spiritualité), notre yétser ara met notre nez dans ce qui ne va pas chez nous, alors que ce n'est pas le moment, là nous devons être joyeux et fiers de pouvoir faire la volonté d'Hachem. ]

C'est ce qu'écrit le Baal haTanya (Likouté Amarim 26) : "Pour ce qui est de la tristesse liée aux sujets célestes (spirituels), il faut chercher les moyens de s'en libérer. Il est évident que cela s'applique lorsque l'on sert Hachem, puisque l'on doit servir Hachem dans la joie et l'allégresse. Mais même lorsqu'on est occupé par notre travail et les problématiques de ce monde (matérielles), c'est certainement une ruse du yétser ara qui l'attriste, superficiellement pour des raisons spirituelles, afin d'attirer la personne après lui dans les désirs, comme c'est bien connu."

Que la tristesse nous envahisse pendant notre avodat Hachem, dans l'étude de la Torah ou la prière, ou lorsqu'on est simplement occupé à nos affaires matérielles, voici ce qu'on doit prendre en considération :
"Ce n'est pas le moment d'éprouver une véritable tristesse, ni même de s'inquiéter pour des fautes graves. Pour cela, il faut réserver des moments opportuns, lorsque l'esprit est calme, pour réfléchir à la grandeur d'Hachem contre lequel on a pu fauter, afin que notre cœur soit réellement déchiré par une véritable amertume. Par opposition à la tristesse ; la première est vivante et active, tandis que la seconde est résignée et "morte".
Il y est également expliqué qu'immédiatement après que notre cœur a été brisé pendant les temps fixés (à se focaliser sur nos fautes), nous devons complètement enlever le chagrin de notre cœur et croire avec une foi parfaite qu'Hachem a effacé notre faute et qu'Il pardonne abondamment.
Cette connaissance, qu'Hachem nous a certainement purifié de nos fautes, est la véritable joie d'Hachem qui suit la tristesse."
[à l'image de la période du Temple, où il y avait un lieu dédié (l'autel) pour apporter un sacrifice et effectuer une téchouva de tout notre coeur (s'apitoyant sur la gravité de notre faute, s'imaginant sacrifié en place du korban), et que tout de suite ensuite les Lévi'im jouaient de la musique pour nous sortir de la tristesse et revenir à la vie dans la joie et fierté d'être un enfant d'Hachem (qui pardonne toutes nos bêtises spirituelles), faisant Sa volonté.
De même, on doit réserver des moments cadrés dans notre vie, dans lesquels on se vide de honte, de téchouva, de demande d'aide à Hachem, et ensuite on revient à la vie juive, c'est-à-dire pleine de joie. ]

La règle qui ressort de nos paroles : nous ne devons pas prêter attention aux pensées qui assaillent notre esprit, qui nous disent que nous ne sommes pas dignes de nous approcher d'une avodat Hachem, car c'est la façon dont le yétser ara nous dissuade de servir Hachem.
Au contraire, nous devons être forts et savoir que la avoda de chaque juif, quelle que soit sa situation, est précieuse et chérie par Hachem, et quand on réalise la volonté d'Hachem en continuant à être joyeux, Hachem nous aidera.
Et c'est en accomplissant Ses commandements que l'on comprendra ce qu'il faut corriger. Mais nous devons être forts et ne pas tomber dans la tristesse et le désespoir.

<--->

+ La joie étant un élément fondamental de la avodat Hachem, l'ordre à notre génération est de "faire le bien", même si l'on ne s'est pas encore "détourné du mal" :

-> Selon rav David Abou'hatséra :
Puisqu'il est écrit : "Ecarte-toi du mal et fais le bien" (sour méra vaassé tov - Téhilim 34,15), une personne pourrait en venir à soutenir que les affirmations du yétser ara sont correctes, puisque je n'ai pas encore fui le mal, alors comment puis-je "faire le bien"? [ je dois d'abord me focaliser sur mes fautes, avant de faire le bien, les mitsvot, comme nous pousse à le faire notre yétser ara. ]

Le Tséma'h Tsadik de Vizhnitz (Vayé'hi), cite le verset : "Sème pour toi un sillon, et ne sème pas sur des épines" (Yirmiyahou 4,3), et il l'explique : cela signifie qu'on doit d'abord éviter le mal et seulement après faire le bien, car si on n'évite pas d'abord le mal, les 'hitsonim (forces extérieures à la sainteté) pourront se nourrir de nos mitsvot et de nos bonnes actions, puisque notre âme n'est pas encore purifiée.

Cependant, de nos jours, et en particulier pour les gens comme nous, si nous attendons d'accomplir le "sois bon" seulement après avoir évité le mal, nous passerons toute notre vie sans faire une seule mitsva, car qui peut prétendre avoir atteint la véritable pureté de toute faute.
Par conséquent, le bon conseil est de commencer par "faire le bien", et en faisant le bien, la mitsva l'incitera à faire téchouva pour ses fautes antérieures, et par conséquent, en faisant une mitsva, on est considéré comme ayant également évité le mal.

-> Dans notre verset ci-dessus, Yaakov et Yossef discuter sur : quelle est la bonne façon de commencer à servir Hachem?
Yaakov plaça sa main droite sur la tête d'Efraïm, et Yossef lui dit : "Non, mon père, car c'est le premier-né, pose ta main droite sur sa tête".
Yossef était à un niveau très élevé, il a brisé tout le matérialisme, et dans sa perception, il était facile de commencer par "fuir le mal".
C'est pourquoi il voulait que Ménaché, dont le nom fait allusion à l'évitement du mal, "Hachem m'a fait oublier toute ma peine" (ki nassani Elokim ét kol amali - Mikets 41,51), soit le premier.

Mais Yaakov a vu avec son roua'h hakodech (esprit saint) que dans les générations ultérieures (surtout à celle d'avant la venue machia'h), il y aura ceux qui devront accomplir le "faire le bien" en premier, et donc Yaakov a précédé Efraïm qui fait allusion à "faire le bien", comme le suggère son nom, "Hachem m'a augmenté (fait fructifié)" (ki ifrani Elokim - Mikets 41,52).

Comme nous l'avons dit, une personne ne peut pas faire de comptes pour savoir si elle est suffisamment digne de servir Hachem, car c'est la ruse du yétser ara pour mettre le désespoir dans le cœur d'une personne après avoir fauté.
Au contraire, on doit d'abord entrer dans la avodat Hachem avec de la joie d'accomplir les mitsvot, avec la joie de qu'Hachem ne nous a pas créés comme des non juifs (chélo assani goy), et qu'en faisant le bien, on sera capable de se purifier et de faire une téchouva complète.

<--->

[il en ressort qu'à notre génération, notre principale préoccupation en tant que juif(ve) consiste à faire des efforts pour constamment trouver des astuces qui nous permettent d'être joyeux de pouvoir faire la volonté d'Hachem (ex: mitsvot, prière), d'avoir de la fierté d'être juif, de prendre du plaisir à remercier Hachem sur ce qu'Il fait pour nous, à kiffer Lui parler de tout et de rien, ...
D'une façon secondaire, on réservera des moments, où l'on sortira les poubelles (nos fautes), en faisant une téchouva sincère (comment je peux avoir des choses qui sont si puantes, dégoûtantes!), et ensuite on rentrera fêter la vie, célébrer d'avoir un papa Hachem qui pardonne si facilement, qui nous aime à l'infini. ]

La terre d’Israël – La maison d’Hachem

+ La terre d'Israël - La maison d'Hachem :

-> Lorsque Hachem a choisi Avraham Avinou, le premier commandement qu'Il lui a donné était le suivant : "Sors de ton pays" (Lé'h Lé'ha 12,1) - quitte ton pays pour la terre d'Israël.
Lorsqu'il y est arrivé, Hachem lui a promis : "Je donnerai ce pays à ta descendance" (Lé'h Lé'ha 12,7), Il donnerait la terre d'Israël à sa descendance, la nation juive.
Nous le voyons, que la terre d'Israël, est une partie essentielle du peuple juif ; nous avons été choisis en tant que nation et avons reçu la terre au même moment.

Hachem a promis à plusieurs reprises aux Avot (Patriarches) qu'Il offrirait la terre d'Israël à leurs descendants : "Car c'est à toi et à ta descendance que je donnerai toutes ces terres, et j'accomplirai le serment que j'ai fait à Avraham ton père" (Toldot 26,3), et dans d'autres versets.
La terre d'Israël est la grande promesse d'Hachem à nos ancêtres. Elle fait partie de l'essence du peuple juif : en donnant la terre d'Israël à Avraham Avinou, Hachem immortalisait le fait qu'Il avait choisi Avraham et sa progéniture, le peuple juif (de parmi toutes les autres nations).
L'état naturel du peuple juif se trouve en terre d'Israël. C'est ainsi qu'Hachem a conçu l'identité du peuple juif : nous sommes Sa nation et nous vivons sur Sa terre.
[selon le Zohar (Vayikra 73a) : "l'âme du peuple juif, la Torah et la terre d'Israël ne font qu'un". ]

Lorsque Hachem s'est révélé à Moché pour la première fois dans le buisson ardent, il lui a dit : "J'ai vu la souffrance de Ma nation en Egypte ... Je suis descendu pour l'arracher aux mains des égyptiens et pour la faire passer de ce pays à un pays bon et vaste, à un pays où coulent le lait et le miel" (Chémot 3,7-8).
Hachem a délivré les juifs d'Egypte afin de les amener en terre d'Israël.
Le peuple juif est au sommet de la perfection lorsqu'il vit sur sa terre, la terre qu'Hachem a désignée pour la révélation de Son honneur.

La terre d'Israël est la maison de Hachem et du peuple juif.
Les juifs devaient entrer en terre d'Israël immédiatement après le don de la Torah ; ce n'est qu'à la suite de la faute des explorateurs qu'ils ont été retenus 40 ans de plus dans le désert.
L'entrée en terre d'Israël est le point culminant du don de la Torah.
Lorsqu'un homme épouse une femme, le mariage est consommé lorsqu'il emmène sa fiancée dans sa maison. De même, le don de la Torah a été les kidouchin d'Hachem et de la nation juive, et notre mariage est achevé lorsque Hachem nous emmène dans Sa maison, Son palais, où nous vivrons notre vie ensemble avec Lui : la terre d'Israël.

... L'observance idéale de la Torah et des mitsvot se trouve en terre d'Israël, la maison d'Hachem, où nos vies Lui sont entièrement consacrées.
Certaines personnes vivent leur vie pour elles-mêmes : elles veulent simplement que la vie soit confortable, que tout se passe bien et que tous leurs besoins soient satisfaits. Mais un juif a une mission dans la vie. La vie lui a été accordée afin d'accroître l'honneur d'Hachem et d'accomplir le but pour lequel Il a créé le monde.
Hachem nous amène en terre d'Israël, la terre choisie pour la révélation de Son honneur, et ici cet objectif est une caractéristique constante de nos vies.
Les préoccupations banales de la vie deviennent elles aussi une partie du but de notre vie. Nous sommes dans la maison d'Hachem et notre vie entière incarne et reflète l'honneur d'Hachem (kvod chamayim).

[...]

"Je suis Hachem ton D. qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, pour te donner le pays de Canaan, pour être un D. pour toi" (Béhar 25,38).
Nos Sages apprennent de ce verset que "celui qui vit en terre d'Israël est comparable à quelqu'un qui a un D., et celui qui vit en dehors du pays est comparable à quelqu'un qui n'a pas de D."
Hachem nous a emmenés dans Sa terre, Sa maison, et ici nos vies sont constamment connectées à Lui.
[d'après le rav Avraham Tsvi Kluger]