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La tristesse

+ La tristesse - Quelques réflexions de nos sages :

-> "La tristesse est l'un des représentants du yétser ara"
['Hazon Ich]

-> "Il est préférable de parler avec une personne qui commet de graves fautes, plutôt qu'avec une personne qui est toujours triste"
[rabbi Mordé'haï de Lekhivitz]

La tristesse peut être contagieuse, il faut se protéger de la contagion amenant à voir la vie négativement.

-> "Aucune faute n'endurcit le cœur autant que la tristesse ne le fait"
[Rabbi Chanoch d'Alexander]

-> "La tristesse est une transgression d'une loi de la Torah, et toute personne est obligée de fuir [ce sentiment]"
[Rabbi Yé'hezkel Sarna - un élève du rabbi Nathan Tsvi Finkel]

-> "Lorsqu'une personne se sent triste, elle a une obligation de faire tout ce qu'elle peut pour se débarrasser de ce sentiment"
[Rabbi Yits'hak Hutner - Pa'had Yits'hak]

-> Il est essentiel de lutter contre la tristesse comme on lutterait contre notre plus grand ennemi, et de la fuir comme on fuirait la mort elle-même.
[Séfer haMidot - Sim'ha 8]

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+ Son origine :

-> "Si nous sommes tristes à propos de quelque chose, c'est comme si nous émettons des plaintes envers Hachem, pour ne pas agir comme nous le souhaitons"
[Rabbi Na'hman de Breslev ]

-> "La tristesse vient d'un sentiment que la personne manque de biens matériels ou en raison de souffrances qui lui sont arrivées.
Lorsqu'une personne est triste, elle n'arrive pas à prendre de plaisir avec ce qu'elle a.
[...]
La tristesse fait partie des pires et plus dangereux traits de caractère, et empêche une personne de se lier à D."
[Rabbi 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 1,2 et 5]

-> "La tristesse est très négatif car à son origine il y a l'égoïsme.
Des sentiments de tristesse proviennent du fait de trop penser à soi-même.
Une personne triste se dit à elle -même : 'Je devrais avoir plus que ce que je n’ai actuellement. Il me manque tellement' "
[Rabbi Aharon de Karlin]

-> "On se sent triste lorsque notre esprit reste focalisé sur des choses négatives.
Nos pensées sont la cause de notre tristesse."
[Séfer haMidot - Atsvout]

[la solution pour être joyeux réside en nous, alors que nous la recherchons loin à l'extérieur]

-> "Le Zohar affirme que la tristesse possède un aspect d'idolâtrie.
Il faut s'en tenir éloigné, car elle mène à de très nombreuses transgressions. "
[Maor VaShemesh]

[à l'image de l'idolâtrie, lorsque l'on est triste nous ne sommes plus totalement maître de soi-même. Au lieu de faire la volonté de D. (ce qu'il faut faire), nous faisons ce que nous voulons faire.
Nous laissons un dieu étranger (le yétser ara), nous voler la possibilité d’être heureux actuellement, en s’attristant et en se révoltant contre Hachem, car Il ne nous aurait pas donné ce qu’il nous faut vraiment.
Cette idée est totalement fausse, mais c'est un puissant moyen du yétser ara pour nous faire passer à côté de notre vie juive ]

-> "Quelle est l'essence de la tristesse?
Le fait qu'une personne fasse une demande : 'J'aurai dû avoir ça et ça' ; 'Il me manque ça et ça'.
Que ce soit matériel ou spirituel, c'est toujours : 'Moi Je'. "
[Rabbi Chanoch d'Alexander]

[Il faut accepter que le monde est géré par Hachem, que nous ne pouvons pas tout maîtriser dans notre vie, et que n'étant pas à la place de D., nous ne pouvons pas tout comprendre.
Ce qui est sûr, c'est que rien ne peut nous arriver si D. ne l'a pas décidé, et qu'Il souhaite pour nous ce qu'il y a de meilleur, même si cela peut nous sembler un mal sur le moment.]

-> La tristesse ne vient pas d'un manque de quelque chose, mais parce que nous n'acceptons pas de ne pas l'avoir.
Si nous ne pouvons avoir quelque chose, pourquoi alors se rendre triste, car cela ne va pas aider à nous l'amener et ça nous gâche notre vie.
Il ne faut pas non plus que ce soit un échappatoire, une excuse pour ne pas agir ... (Si j'avais ça alors, ...).

Sans perdre une ambition positive qui nous est nécessaire pour avancer, il faut aussi savoir faire être content de notre situation, en se disant : "Selon Hachem, ce que j'ai c'est ce dont j'ai besoin pour réaliser mon rôle dans ce monde" [Si telle est la volonté de D., alors faisons-avec!].
=> Ce que j'ai besoin, deviens alors ce que j'ai, et je n'ai plus de raison d'être triste.
[c'est ça avoir confiance en Hachem!]

Je n'aurai peut-être pas tout ce que je veux dans le monde, mais au moins j'ai la joie de vivre, et ça vaut plus que tout!

Il ne faut pas en venir à être triste d'être triste, au contraire il faut voir cela comme un défi pour rebondir.
On peut se focaliser sur du positif en nous, se dire qu'on fera mieux la prochaine fois car on apprend de nos erreurs, on peut faire un acte extérieur forcé de joie afin d'influencer notre intériorité en ce sens, ...

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+ Son origine (suite) :

-> "La dépression et la tristesse sont le résultat de l'arrogance.
Lorsqu'une personne arrogante souffre de malheurs, elle se dit à elle-même : "De telles choses ne doivent pas arriver à une personne comme moi, [de ma carrure]".
Une personne humble accepte calmement tout ce qu'elle n'a pas la possibilité de changer, ce qui fait qu'elle n'est jamais triste."
[Rabbi Pin'has de Korets]

-> "Un individu arrogant est contrarié à chaque fois qu'on ne lui fait pas ce qu'il pense qu'on devrait lui faire, ou bien à chaque fois qu'on lui fait ce qu'il pense qu'on ne devrait pas lui faire.
Afin de surmonter la tristesse, une personne se doit d'arrêter d'avoir des demandes sur les autres."
[Pélé Yoéts - Atsvout]

Il ajoute qu'il ne faut pas faire dépendre notre bonheur du regard des autres, du manque d'honneur qu'on nous témoigne, ...

-> "Un cause majeure de la tristesse est le fait de ne pas obtenir certaines choses, avec lesquelles on pourrait vivre sans"
[Maguid de Douvno]

On demande certaines choses afin de vivre un vie heureuse, mais cette exigence va avoir pour conséquence de nous causer de la tristesse. Quelle ironie!

Sachons profiter du présent, renoncer à des envies impossibles et non indispensables, afin de profiter de ce que l'on a, avec lequel on a déjà largement de quoi être heureux.
Pourquoi passer sa vie à vouloir être heureux, au lieu de le vivre avec ce dont Hachem nous dote actuellement?

Pourquoi mettre perpétuellement son bonheur au conditionnel, plutôt que de le vivre au réel (ça dépend de nous!)?

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+ "Avoir la foi, c’est avoir le courage de laisser D. prendre le contrôle."
[Rabbi Na’hman de Breslev]

-> "Dans ce monde, n'aspire à aucune autre situation, mis à part celle dans laquelle tu te trouves"
[Rabbénou Avraham ben haRambam]

-> "Si les choses ne vont pas de la façon dont tu le souhaites, tu dois alors vouloir qu'elles aillent de la façon dont elles sont en réalité"
[rabbi Mordé'haï de Lekhivitz]

La vie est un test.
A l'école, le devoir n'est pas toujours comme nous le souhaitons.
Pareille, dans la vie, il faut accepter ce qui arrive, s'y adapter et faire de notre mieux, car ce n'est pas nous qui faisons les tests.
S'énerver contre le contenu des tests, c'est se gâcher notre vie, et ça n'avance pas la résolution.

Il est évidement possible de prier Hachem pour nous aider à surmonter la tristesse, de voir sa vie plus positivement, plus joyeusement, ...

-> "Si une personne accepte la volonté de D., elle ne sera pas triste suite aux difficultés de la vie."
[Rav Pin'has ben Yéhouda - un élève du Gaon de Vilna]

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-> "On peut être triste à cause d'événements malheureux.
Comme le Séfer haBrit l'écrit, toute personne qui pense de façon sensée, réalisera qu'il n'y a aucune raison d'être triste.

Les problèmes qui amènent à la tristesse tombent dans 2 catégories : ce qui peut être modifié ou ce qui ne peut pas l'être.
- Si une chose peut être faite afin de corriger, réparer une situation, alors pourquoi être triste?
Agis afin de rectifier le problème.
- Si on ne peut plus rien y faire, que gagne-t-on à être triste? Notre tristesse ne va pas améliorer nos problèmes.
Il est plus intelligent d'accepter ce qui ne peut pas être changé."
[Pélé Yoéts - Atsvout]

-> Nos Sages nous demande de "nous rappeler de la mort", pas dans un objectif d'être triste, mais afin que nous soyons conscient que notre vie est limitée, ce qui fait que nous n'avons pas de temps à perdre dans la tristesse.

-> La tristesse est appropriée lorsque cela conduit à nous améliorer, à prier Hachem (ex: lorsque nous pleurons un mort, le Temple, ... en accord avec la loi juive, avoir de la tristesse nous aide également à ressentir ce qu'une autre personne peut ressentir émotionnellement lorsqu'elle ne va pas bien, ce qui nous pousse à lui venir en aide, ...).

[On peut par exemple fixer un temps pour évacuer sa tristesse à Hachem, en Lui vidant fortement son cœur. Ensuite, la vie reprend avec le sourire et la confiance (notre fardeau étant déchargé chez papa Hachem, et c'est ce qu'Il attend de nous!)]

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-> Hachem a fixé des limites pour le deuil : 3 jours de pleurs, 7 jours de deuil et 30 jours où l'on évite de laver ses vêtements et de se couper les cheveux.
Il ne faut pas s'attrister davantage, sinon on transgresse la Torah et c'est comme si on ne croyait pas en la résurrection des morts.
Nos Sages enseignent que si un homme s'afflige plus que nécessaire pour un mort, sa punition sera de subir une autre perte qui justifiera sa tristesse exagérée.
[...]
Si un homme accepte le malheur avec amour, le chagrin le quittera rapidement comme il est venu. Mais s'il sombre dans le chagrin, ses souffrances empireront.

[Méam Loez - Chémini 10,3]

[ainsi selon nos Sages en s'attristant outre mesure, on entraîne que du ciel on nous enverra de véritables raisons d'être à ce point triste.
Cela est également vrai pour la joie : si quoiqu'il se passe dans notre vie, nous nous efforçons d'être joyeux, positif, alors on nous enverra de véritables raisons d'être heureux à ce point.
Ainsi, b'h tout est entre nos mains! ]

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-> "Certaines personnes ont tout ce qui faut pour être heureuses, mais elles se rendent malheureuses à cause de choses mineures, pas très importantes.
De telles personnes regardent ce qui leur manque comme extrêmement important, et ce qu'elles ont déjà comme quasi inexistant en comparaison.
Elles ont une attitude où leur vie ne vaut pas la peine d'être vécue en l'absence de ce qu'y leur manque actuellement."
[Rabbi Yossef Leib Bloch]

-> "Lorsque tu te sens triste à propos de quelque chose, essayes de penser à certains bénéfices pouvant venir de ce problème.
Si tu maîtrise cette compétence, tu seras capable de surmonter les mauvais sentiments."
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Etsot]

Par exemple, une difficulté (moment passager) peut permettre de renforcer sa émouna (qualité nous amenant une éternité plus positive), en restant confiant en D. quoiqu'il nous puisse nous arriver.

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-> "Nous devons constamment travailler sur nous-même afin d'être joyeux.
Il faut s'efforcer d'atteindre un niveau où l'on n'est pas inutilement triste.

Essayons d'avoir toujours conscience que tout ce qui arrive dans notre vie provient uniquement de Hachem, qui est la source du véritablement bien.
Lorsque l'on intériorise cette pensée, nous nous dirons à nous-même : "Pourquoi devrais-je être triste? Hachem [lui-seul] sait ce qu'il a de meilleur pour nous".

Si nous voyons qu'une autre personne est triste, il faut essayer de la consoler."
[Rabbi Yonatan Eibeschuetz]

-> "Lorsque vous voyez qu'une personne est triste, il y a une obligation d'essayer de la consoler."
['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed ]

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-> "La vie d'une personne qui a la émouna est une vie de joie, même dans des situations où les autres sont tristes"
[Rabbi Dov Katz]

-> "Comment une personne peut-elle être triste, lorsqu'elle a conscience qu'elle a un Père céleste [Hachem]?"
[Rabbi Yossef Leib Bloch]

-> Suite à un naufrage, un négociant en bois, a perdu toute sa marchandise.
Lorsqu'il a exprimé sa douleur au rabbi Mordé'haï de Lekhivitz, ce-dernier lui a répondu : "La guémara enseigne que D. partage la peine de chaque personne. Est-ce que cela est digne de toi d'amener de la souffrance à D. pour la perte de quelques bois?"

Bien qu'il puisse être nécessaire d'extérioriser ses difficultés avec son prochain afin d'aller de l'avant, il faut faire attention à ce qu'autrui ne paie pas le prix de notre tristesse du moment.

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-> Il est écrit : "Même les juifs vides sont emplis de mitsvot, comme une grenade" (Zohar 'Hadach II, Méguilat Ruth 40b).
Une question se pose : S'ils sont remplis de mitsvot, pourquoi sont-ils qualifiés de "juifs vides"?

Rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk (le Pri haArets), un des principaux élèves du Maguid de Mézéritch, répond : "C'est que ces juifs n'accomplissent pas les mitsvot avec joie. Voilà pourquoi ils sont considérés comme vides et creux!"

-> Pourquoi Yéchaya fut-il choisi pour annoncer des prophéties de réconfort?
Parce qu'il servait Hachem avec plus de joie que les autres prophètes.
[Tana déBé Ilaï 16,9]

-> La guémara (Béra'hot 57a) rapporte que même ceux qui sont vides parmi nous sont remplis de mitsvot comme une grenade.
Le rav David Povarsky demande : s'ils sont vides, comment peut-on dire qu'ils sont pleins de mitsvot?
Il répond que cela fait référence aux personnes qui réalise les mitsvot d'une manière habituelle, sans sentiment.
Cela les laisse avec une sensation de vide.

-> La guémara (Taanit 20b) nous fait part des actions louables de Rabbi Adda bar Ahava qui ne dormait jamais dans une maison d'étude : "lo yachanti bévét hamidrach".
Le rav Yéhochoua Alt explique que l'on peut aussi comprendre la louange de nos Sages ainsi : sa Torah (beit hamidrach) était apprise avec enthousiasme, et non pas d'une manière endormie (lo yachanti).
[le yétser ara souhaite que nous accomplissions les mitsvot par habitude, machinalement (comme un robot), sans vie, et ainsi en retirer beaucoup de valeur.
(or, plus que de faire la mitsva, Hachem désire qu'on y mette notre cœur : des sentiments, comme la joie de le faire!)]

L’inquiétude

+ L'inquiétude - Quelques pensées de nos sages :

-> "Il est plus sain de boire du poison que d'être un inquiet chronique"
[Mivchar haPéninim]

-> "La véritable liberté est celle de l'esprit.
Seule une personne ayant un esprit libre de tout soucis peut être considérée comme véritablement libre."
['Hochma ouMoussar]

-> "Une personne qui s'inquiète du futur ne trouvera jamais de satisfaction.
Lorsque le futur devient le présent, elle s’inquiétera à propos d'un futur à venir."
[Madrégat haAdam - Rabbi Yossef Hurwitz]

-> "Si une personne est constamment inquiète, peu importe qu'elle soit riche ou pauvre, elle trouve toujours des choses sur lesquelles se plaindre"
['Hayé Olam - le Steïpler]

-> "Toutes les inquiétudes sont interdites, mise à part lorsqu'on s'inquiète d'être inquiet"
[Tnouat haMoussar - Rabbi Dov Katz]

-> "Ne t'inquiète pas pour ce qui peut mal se passer demain, car personne ne peut savoir ce qu'il s'y passera.
Peut-être demain tu ne seras plus de ce monde et tu te seras alors inquiété d'un monde qui n'est pas le tien."
[guémara Sanhédrin 100b]

-> "Une personne qui réalise à quel point son passage sur terre est temporaire, ne perdra pas de son précieux temps en s'inquiétant"
[Chaaré Kédoucha - Rabbi 'Haïm Vital]

-> "En analysant ses inquiétudes, on se rend compte à quel point elles sont inutiles.
Les préoccupations rendre dans 2 catégories : s'inquiéter du passé et s'inquiéter du futur.

En ce qui concerne le passé, cela ne changera pas la situation [puisque passée!], et cela engendrera à nous-même une souffrance supplémentaire, en y ajoutant les effets désagréables liés à l'inquiétude.

Si l'on s'inquiète au sujet d'une chose qui peut se produire dans le futur, il faut faire le nécessaire afin de se protéger et d'éviter une perte.
S'il n'y a rien que l'on puisse y faire, tous nos soucis ne feront pas de différence. Alors pourquoi gâcher notre moment présent en s'inquiétant?"
[PéléYoéts - Déaga]

Il faut se demander : "Qu'est ce que je gagne réellement de toute mon inquiétude?"

-> "Ne vous inquiétez pour rien. Une personne qui ne s'inquiète pas, à beaucoup plus de chance de réussite dans ce qu'elle entreprend"
[rav Yé'hezkel Levenstein]

Par exemple, lorsqu'on focalise tout son esprit et ses forces sur ce qui nous inquiète, on est moins libre pour penser à des idées plus importantes, nécessaires.

-> Le Ram'hal rapporte que parfois l'inquiétude d'une personne lui sert d'excuse pour justifier sa paresse.

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-> "Il ne faut pas s'inquiéter d'un malheur possible, car au final tout ce que fait Hachem est pour le bien"
['Hochma ouMoussar]

Le fait d'accepter tout ce qui nous arrive positivement (car c'est Hachem qui nous l'envoie, même si je ne le comprends pas, Lui qui sait tout, a sait raison, pourquoi alors en douter!), fait que nous ne nous inquiétons pas concernant le futur.

-> "Une personne ne s'inquiète jamais lorsqu'une bonne chose arrive.
Toutes nos préoccupations portent uniquement sur ce qui peut nous arriver de mal.
Une fois que nous réalisons que tout ce que D. fait est au final pour notre bien, nous n'aurons plus rien sur quoi nous inquiéter."
[Pélé Yoéts - Déaga]

-> "Les personnes qui s'inquiètent sur comment elles vont obtenir leur gagne-pain, sont préoccupées par le futur.
Elles souhaitent savoir à l'avance exactement comment tous leurs besoins vont être comblés.
L'attitude de la Torah est que nous devons être reconnaissant chaque jour, pour ce que nous avons en ce jour."
[rav Yé'hezkel Levenstein]

Le fait de remercier D., est un moyen très efficace pour amener sur nous des bénédictions.
De plus, lorsque l'on fait tout pour être heureux dans notre vie (rien ne pouvant nous arriver sans un décret divin), Hachem nous donnera de vraies raisons pour l'être dans le futur.

A l'inverse en étant inquiet, on remet en question le fait que D. peut tout, qu'il fait tout pour notre bien, et en étant triste sans raison réelle, on fait que du Ciel, on nous envoie de véritables raisons de l'être.

Savoir dire merci à Hachem, même pour les petites choses de la vie, c'est vivre en appréciant ce que l'on a, plutôt que de le voir comme acquis, normal.
C'est se donner les moyens de dire : "Elle est pas si mal que ça ma vie. Merci Hachem!", et cela aide à relativiser lors des moments difficiles, en se disant : "Hachem a ses raisons".

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-> Le rav Dessler fait remarquer qu'on s'inquiète souvent pour des choses que l'on peut considérer comme accessoires, non vitales, afin que l'on reste en vie.

Dans un but d'être plus heureux dans le futur, on ne savoure pas ce que nous avons dans notre présent, préférant s'inquiéter sur des choses qui ne sont pas indispensables.

-> "Un Sage a dit : 'Hachem, mes inquiétudes à propos de mes échecs à Te servir correctement m'enlèvent toute autre inquiétude'."
[Séfer haMidot]

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-> "Les gens s'inquiètent de ne pas avoir suffisamment de quoi vivre [biens matériels], mais ils devraient plutôt s'inquiéter de ne pas avoir suffisamment de quoi mourir [biens spirituels]"
['Hafets 'Haïm]

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-> Le rav Dessler fait remarquer qu'en faisant de la spiritualité notre but essentiel, nous voyons la matérialité comme un outil au service de la spiritualité.
Ce que je n'ai pas, cela signifie que je n'en ai pas besoin, spirituellement parlant.

-> Rabbi Meïr Bloch dit qu'on peut toujours trouver des raisons de s'inquiéter, et que l'idéal c'est de le faire pour les autres personnes, cela faisant qu'on est libéré de nos préoccupations personnelles.

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-> "L'inquiétude provient d'un manque de émouna"
[Rabbi Méïr Bloch]

-> Le 'Hovot haLévavot rapporte qu'on a demandé à un homme craignant D., qui dormait tout seul dans le désert : "N'avez-vous pas peur des animaux sauvages? Comment pouvez-vous dormir?"
Il a répondu : "Je serai gêné si Hachem devait voir que j'ai peur d'autre chose que Lui!"

-> "D. est la source de mon salut, j'espère et je n'aurai pas peur" (Yéchayahou 12,2)

Travailler et vivre sa émouna, c'est diminuer son anxiété [Pourquoi s'inquiéter, papa Hachem s'occupe de tout, pour le meilleur!
A l'image de l'enfant qui reste tranquille lorsqu'il y a des perturbations dans l'avion, car c'est son papa qui est aux commandes. Et son papa, c'est le meilleur!! Idem avec Hachem ... ]

-> "Une personne qui intériorise sa émouna en Hachem sera totalement libre des soucis liés aux problèmes matériels"
['Hovot haLévavot ; Or'hot Tsadikim]

-> "Une personne qui a un foi complète en Hachem n'a peur d'aucune problématique externe, puisqu'elle réalise que rien n'a d'existence intrinsèque (absolument rien ne peut se produire si D. n'a pas émis un décret en ce sens. De plus, en remontant toute chose jusqu'à son origine première, on y retrouve Hachem, l'Unique, dont toute existence dépend de Lui).

Ainsi, la seule chose à craindre est Hachem."
[Beit haLévi - Béréchit]

-> Rabbi Chimchon Raphaël Hirsch (Téhilim 37,17) dit que lorsque nous avons la émouna, nous n'avons qu'une seule adresse sûre lorsque nous avons besoin de soutien, ce qui n'est pas le cas des autres personnes, qui doivent, sans cesse, se casser la tête pour trouver une nouvelle adresse vers qui se tourner.

-> "Le bita'hon calme une personne des peurs et des inquiétudes, qui monte dans son esprit.
Une personne qui vit avec le bita'hon est consciente qu'il n'y a pas de hasard.
Elle sait que tout ce qui lui arrive a un sens.

Le bita'hon ne veut pas dire que : "tout ira bien".
Nous n'avons aucun moyen de savoir par avance comment vont précisément s'avérer les événements.
Avoir du bita'hon, signifie que quoiqu'il puisse nous arriver, cela est au final pour notre plus grand bien, et que nous avons les capacités de surmonter les épreuves (sinon D. ne nous les enverrait pas!)

Il n'est pas suffisant de parler de bons sentiments de bita'hon.
Une personne doit réellement ressentir le bita'hon, pour que cela ait de l'effet sur ses émotions."
[Rav Wolbe - Alei Shour]

-> "Lorsque ton cœur est lourd et plein d'inquiétudes, tu peux l'alléger par une prière pleine de ferveur à Hachem"
[Rabbi Bounim de Peshischa]

-> "Le fait de garder son esprit rempli de pensées de Torah nous libère des pensées inquiétantes"
[Avot déRabbi Nathan 20,1]

"La grandeur d'une prière ne dépend pas de la quantité de mots prononcés pour invoquer Hachem, mais plutôt de la qualité du 'cri du cœur' lancé vers Hachem"

[Rav Yé'hezkel Levenstein]

"Même si les actions d'une personne [méritante] étaient nombreuses comme le sable au bord de la mer, elles ne seraient pas à la hauteur d'un seul bienfait reçu de Hachem dans ce monde, à plus forte raison si cette personne faute.

Et le fait qu'elle reçoive une récompense pour l'accomplissement des mitsvot est [uniquement] le fruit de la bienveillance de Hachem"

['Hovot haLévavot - Chaar haBita'hon - chap.4]

-> "Même si nos bouches étaient pleines de chants comme l'océan, et nos langues jubilaient comme le fracas de ses vagues ... nous ne serions pas capables de Te louer, D. ... et de bénir Ton Nom, même pour une milliardième de toutes les bontés que Tu as accordées à nos pères et à nous-mêmes"

[le Nichmat Kol 'Haï (et ensuite) de la prière du matin de Shabbath - rapporté par le rav Dessler]

-> La guémara (Makot 23b) nous enseigne que : Les mitsvot sont données pour le perfectionnement de l'homme et non pas pour le profit de D.

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-> "Aucune créature au monde ne peut se maintenir si ce n'est grâce à l'abondance divine que D. lui prodigue"
[rabbi Moché Cordovero - Tomer Devora]

"Toute personne qui prie pour un besoin de son prochain, alors qu’elle en a elle-même besoin, se verra exaucée en 1er"

[guémara Baba Kama 92a]

D'où vient la force d'une prière dite pour les autres?

-> Le 'Hatam Sofer explique que ce qui nous permet de prier les uns pour les autres vient du fait que tous les juifs font partie d'un corps unique et d'une âme unique appelée "le peuple juif".
C'est pourquoi nous devons ressentir l'affliction d'un autre juif comme notre affliction, et que prier pour lui équivaut à prier pour nous-même.

Lorsqu'une mère prie pour son enfant par exemple, elle prie aussi pour elle-même. Il n'y a pas de différence entre le bonheur des enfants et celui de leurs parents.
Bien que moins évidente, une relation similaire existe entre tous les juifs.

Dans le même sens, le Maharal explique que le peuple juif n'est pas un simple assemblage d'individus disparates, mais au contraire une entité intégrante, très semblable au corps humain, qui bien qu'étant composé d'organes et de membres, les comprend tous et les intègre en un seul être unifié.

La tendance naturelle est de se concentrer sur ses propres problèmes.
=> En faisant sienne la souffrance des autres, nous nous rattachons au corps du peuple juif.
En priant pour le bonheur des autres, en même temps que pour le sien, nous remplissons nos prières de l'amour d'Israël, ce qui donne la puissance et le mérite d'être secouru.

-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou vol.1) enseigne à ce sujet :
"Tout individu qui prie pour la communauté entière ... ses prières valent sous cette forme 1 000 fois celles de 1 000 individus qui auraient prié pour eux-mêmes uniquement.
Sa prière s'en trouve donc plus pure, car elle est débarrassée d'intérêts personnels, et l'esprit communautaire s'en trouve aussi renforcé"

-> Le Avné Nézer lors des funérailles du Sfat Emet a dit : "Il est clair pour moi pourquoi le Sfat Emet est mort d'une maladie rare, que même les spécialistes n'ont pas su diagnostiquer.
Il priait pour énormément de juifs, qui avaient toutes les maladies possibles.
S'il avait été frappé par une maladie pour laquelle il avait prié pour d'autres personnes, sa prière aurait également été répondue (faisant qu'il en soit sauvé).
C'est pour cela qu'il a été nécessaire au Ciel de créer une maladie juste pour lui."

-> Le Baal Chem Tov enseigne que lorsque l’on veut juger d’en-Haut la faute d’un homme, on le place dans une situation où il verra son ami faire cette même faute et on observe de quelle façon il jugera celui-ci.
De la même façon qu’il jugera son prochain, on le jugera d’en-Haut sur cette faute : s’il l’a jugé avec rigueur, lui-même sera jugé avec rigueur et s’il l’a jugé favorablement, il sera jugé favorablement.

Il en découle que si une personne reste insensible devant les souffrances de son prochain, du Ciel on va évaluer chez cette personne, s'il n'y a pas des souffrances qu'elle aurait dû avoir et qu'elle n'a pas encore eu, et on pourra alors conclure qu'elle mérite davantage de souffrances.
Mais si une personne va prendre le temps de prier pour autrui, du Ciel on va chercher des moyens de diminuer ses souffrances, ses problèmes.
Cette méthode permet d'obtenir ce dont nous avons prié pour autrui.

-> Tous les matins en se levant, Rabbi Zusia avait coutume de souhaiter une bonne journée à tout le peuple juif, demandant pour tous une journée pleines de bénédictions et de succès.
[Maor vaChémech]

-> D'autres prient pour une réfoua chéléma dès qu'ils voient une ambulance passer, ... Toute occasion est bonne pour bénir autrui!
[Imaginons qu'il était prévu sur nous un maladie, mais qu'on a souhaité sincèrement une réfoua chéléma à autrui (même un juif inconnu), cela va peut être nous en dispenser, et ce sans forcément que nous nous en rendions compte!]

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On peut noter que dans la amida, nous utilisons la forme plurielle (nous), signe d'un amour de chaque personne du peuple juif.
D'ailleurs, le 'Hafets 'Haïm nous conseille : "celui qui veut garantir que ses prières soient agrées doit prier pour la communauté et s'inclure avec ses membres, car la prière pour la communauté est plus facilement acceptée".

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-> "Celui qui peut implorer la compassion divine pour son prochain et ne le fait pas est appelé un fauteur"
[guémara Béra'hot 12b]

Ne pas réagir lorsque l'on apprend la souffrance d'une autre personne, se retenir de faire usage d'un outil aussi facilement accessible que la prière trahit un manque flagrant d'amour d'Israël.

-> "Les portes de la prière sont closes depuis la destruction du [2e] Temple"
[guémara Béra'hot 32b]
Le Méam Loez (Eikha 1,2) commente : "Les pleurs du peuple juif éveillent la pitié de Hachem, et à leur suite, Lui-même élève la voix en pleurant."

Le Séfer 'Hassidim explique que la raison pour laquelle nos prières sont rejetées est que nous ne ressentons pas suffisamment la souffrance des autres.
L'amour de son prochain, ce sentiment d'union, est un outil essentiel pour que nos prières soient agréées.

-> "Tout Israël, et ceux qui leur font confiance, sont comme des frères, comme le dit la Torah : 'Vous êtes les enfants de Hachem, votre D.' (Dévarim 14,1)
Or si un frère n'a pas de compassion pour son autre frère, qui en aura?"
[Rambam - Hilkhot Matnot Aniim 10,2]

-> "Etant tous des enfants de D., imaginez à quel point, Hachem peut être irrité par un enfant qui va dire du lachon ara sur un de ses frères"
['Hafets 'Haïm - 'Hovat haChemira]

-> Dès que 2 juifs reconnaissent qu'ils sont les enfants d'un même Père (Hachem), ils peuvent commencer à développer l'affinité naturelle inhérente à leur lien.
[Rav Mattitiahou Salomon]

On est tous complémentaire dans la réalisation d'un but commun : faire que la gloire de Hachem dans ce monde soit le plus fortement proclamée.
Il n'y a pas de concurrence, chacun a son rôle et une contribution unique à jouer.
Par ailleurs, étant tous lié, lorsqu'autrui se porte bien, cela me sera également profitable par ricochet.
[il va bien => la globalité du peuple juif va mieux => étant un membre de ce corps, je vais mieux! ]

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-> "Lorsque des gens prient pour une autre personne, ils deviennent comme ses élèves (talmidim) en ce sens qu'il leur permet d'avoir du mérite"
[rav Eliyahou Lopian]

-> Chaque fois qu'une personne est à l'origine de quelque chose de bien, qu'elle en ait conscience ou non, elle acquiert un mérite pour cela.
Ainsi, lorsque quelqu'un prie pour la guérison d'un malade, et qu'en agissant ainsi, il se rapproche de Hachem, c'est le malade qui est à l'origine de cette transformation et tout le mérite lui revient.
Et plus il y a de personnes qui prient pour lui et qui s'en trouvent élevées, plus grand est le mérite qu'il acquiert.
=> Ainsi, le malade finira par être transformé par tout le mérite qu'il a accumulé, même s'il n'en a pas connaissance et le décret à son encontre pourra éventuellement être annulé.

[de plus, il faut y ajouter toutes les pensées de téchouva, les bonnes résolutions prises. En effet, face à la vision d'un malade, d'un hôpital, on se rend compte du caractère éphémère de la vie, et cela réveille en nous la nécessité d'utiliser notre courte vie au mieux.
(cela conduit également à exprimer notre gratitude : "Grâce à D., je suis vivant et en parfaite sante! De tout cœur, merci Hachem!!")
=> Tous ces conséquences indirectes viennent également au mérite du malade.

On peut également citer le fait que la maladie aide à nous focaliser sur la personne malade : comme c'est dommage, c'est quelqu'un avec de si belles qualités, qui réalise de magnifiques actes, ... (on aura tendance à rapporter des illustrations concrètes à son sujet).
Par cela, le malade devient plus ou moins consciemment un modèle de vie, un rav de moussar vivant, que l'on a envie d'imiter. Et cela lui génère du mérite. ]

+ "La prière n'est pas seulement l'accomplissement d'un commandement général, mais plutôt une conversation entre un juif et son Créateur, lui permettant ainsi d'aborder Hachem et d'adhérer rapidement et étroitement à Lui.
C'est pour cette raison que Hachem désire nos prières."

[Rav Yé'hezkel Levenstein]

-> "[Au travers de la prière,] nous prenons totalement conscience de la simple réalité que Hachem est ici, réel et vrai ; qu'il est aisé de créer un lien personnel et sincère avec Lui et de discuter avec Lui de notre besoin le plus commun et le plus terre-à-terre ; et que ceux qui agissent ainsi ne sont jamais déçus."
[Rav Chimchon David Pinkous]

-> "Tout bienfait et toute réussite découlant de la prière ne se comparent pas au mérite de notre capacité réelle à nous tenir devant le Roi des rois.
La proximité avec Hachem, ainsi que le lien qui nous unit à Lui, sont plus importants et précieux que le fait de voir agréée la requête que nous Lui soumettons."
[le Malbim - sur le Téhilim 63,4]

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-> "[Pendant la amida], on doit être conscient de se trouver face à la présence divine ...
On doit garder à l'esprit que si on s'adressait à un roi de chair et de sang, on choisirait ses mots et o les prononcerait avec le plus grand soin, afin de s'assurer de ne pas faire de faux pas.
Il est donc encore bien plus nécessaire de le faire devant le Roi des rois, Qui examine toutes les pensées."
[Choul'han Arou'h 98,1]

-> "La prière [la amida] est comparable au fait de se tenir devant le Roi et de Lui parler face à face, si l'on peut dire.
Par conséquent, elle est [récitée] debout dans la crainte et le respect"
[Arou'h haChoul'han 89,6]

-> "[La amida] est le cœur de la prière, et il est absolument interdit de l'interrompre [même pour répondre Amen à la Kédoucha ou au Kadich] parce que l'on est très proche de Hachem, ce qui est plus grand que toutes [les autres] choses qui sont saintes"
[Ramh'al - Déré'h Hachem]

-> Cette notion se voit également dans les lois du Choul'han Arou'h.
On peut réciter le Chéma tant que tout notre bas du corps à partir de nos hanches est recouvert.
Par contre, il est interdit de dire la Amida, tant que l'on n'est pas entièrement vêtu, comme une personne se présentant devant un roi (cf. Ora'h 'Haïm 91,5).
La michna Béroura (74,24) explique que la amida répond à des règles bien plus strictes que toutes les autres prières et bénédictions, parce que lorsqu'une personne la récite, elle doit se visualiser elle-même comme se tenant réellement devant le Roi et Lui-parlant, ce qui exige d'elle de se tenir debout avec appréhension.

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-> La guémara (Shabbath 10a) nous rapporte :
"Rava bar Rav Houna avait l'habitude de mettre des chaussures élégantes pour prier. Il avançait comme explication à cette pratique : "Prépare-toi à rencontrer ton D., ô Israël" (Amos 4,12) ...

Rav Achi disait : "J'ai observé que rav Kahana, lorsque régnait la paix, s'habillait, se couvrait et s'enveloppait [dans plusieurs couches de vêtements fins], puis il priait.
Il disait en guise d'explication : "Prépare-toi à rencontrer ton D., ô Israël".

Rav Chmouel bar Na'hmani disait au nom de Rav Yonatan : Celui qui a besoin de se soulager ne doit pas prier tant qu'il ne l'a pas fait, parce qu'il est dit : "Prépare-toi à rencontrer ton D., ô Israël"."

"Lorsqu'un juif accepte la Royauté de Hachem et la reconnaît avec son cœur et ses lèvres, Hachem Se manifeste alors dans Son monde et la bénédiction nous est ainsi transmise"

[Ram'hal - Dérekh Hachem 4,2]

"Une fois que 400 années se seront écoulées depuis la destruction du Temple, si une personne te dit : 'Ici il y a un champs qui vaut 1 000 dinars et qui peut être acheté pour 1 dinar', ne l'achète pas [car la guéoula sera imminente et nous recevrons alors tous la terre appartenant à nos ancêtres]."

[guémara Avoda Zara 9b]

=> Ainsi, la guémara nous enseigne que la guéoula est imminente.
A nous, par notre attitude, de permettre que cela devienne une réalité.

Quelques réflexions sur la guéoula et le machia’h

+ Quelques réflexions sur la guéoula et le machia'h :

-> Quelle est la meilleure façon de se préparer à la venue du Machia'h?

Rav 'Haïm Kanievsky de répondre : "Etudier la Torah. C'est la seule véritable manière de se préparer pour le machia'h."

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-> Est-ce qu'un moment est prévu pour la venue du machia'h?

Rav 'Haïm Kanievsky de répondre : "C'est entre nos mains : lorsque nous ferons une véritable téchouva, nous mériterons le machia'h [....] et en particulier augmenter l'étude de la Torah."

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-> "Tout personne qui dit [qu'elle sait quand le machia'h viendra] ne le sait pas véritablement, et toute personne qui le sait véritablement, ne le dit pas."
['Hazon Ich]

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-> Le rav 'Haïm Kanievsky fait remarquer qu'en général, on attend avec impatience la venue du machia'h uniquement afin de voir la fin de notre difficile exil, avec toutes ses tragédies et ses souffrances.

En réalité, la 1ere raison d'aspirer à la venue du machia'h est afin de gagner de la proximité avec la présence divine, comme nous l'avions lorsque le Temple était là, et afin que le Nom de Hachem et Sa gloire soient répendus et reconnus au travers le monde entier.

Bien entendu, une conséquence de ces faits sera que nous serons délivrés de notre exil et que nous verrons la fin de nos souffrances [mais ceci n'est pas l'aspect le plus important de la rédemption finale].

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-> Un jour un visiteur a dit au rav 'Haïm Kanievsky : "Rabbi. J'ai reçu une révélation divine disant que je suis le machia'h.
Je ne veux pas vraiment être celui qui va délivrer les juifs, mais on m'a dit que c'était à moi de l'accomplir. Que dois-je faire?"

Le rav 'Haïm de lui répondre : "Est que tu maîtrise facilement tout le Talmud?"
Le visiteur a fait non de la tête.

Rav 'Haïm de lui dire alors : "Bien, alors va et étudie parfaitement tout le Talmud. Viens ensuite me revoir, je te testerai et je déciderai si tu es ou pas le machia'h."

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-> Dans la guémara (Baba Batra 75a), Rabbi Yo'hanan relate :
"Lorsqu'il décrit la gloire qu'il y aura lors de la délivrance de Jérusalem, Yéchayahou prophétise : "Je te construirai des fenêtres en rubis et je te ferai des portes en pierres sculptées, et toutes tes barrières seront en pierres précieuses" (Yéchayahou 54,12).
Cela signifie que dans le futur, Hachem amènera des pierres précieuses qui feront 30 amot de large et 30 amot de haut (environ 14 mètres), les sculptera afin qu'elles deviennent des portes ayant 10 amot de largeur (environ 4,5 mètres) et 20 amot de hauteur (environ 9 mètres), et en fera les portes de Jérusalem".

Lorsqu'il a entendu cette explication, un des élèves de Rabbi Yo'hanan l'a moqué, en disant : "Même une pierre précieuse de la taille d'un œuf de pigeon n'a jamais été trouvé (ex : le plus grand diamant jamais trouvé fait uniquement 6,7 cm de hauteur et 5,7 cm de largeur!), comment pourrons-nous alors trouver une pierres précieuse d'une taille si massive?"

Un jour, l'élève naviguait sur la mer, et il a vu des anges assis et sculptant des pierres précieuses qui avaient une taille d'environ 14 mètres de largeur et 14 mètres de hauteur (30 amot).
Il demanda quelle est l'utilité de ces pierres, et on lui répondit que dans le futur, Hachem en ferra les portes de Jérusalem.

L'élève retourna voir rabbi Yo'hanan et lui dit : "Mon maître, ton enseignement est véridique. J'ai vu exactement ce que tu as décrit : des portes sculptées dans des pierres précieuses qui font 14 mètres sur 14 mètres!!"

Rabbi Yo'hanan lui a répondu : "Vide d'esprit! Si tu ne l'aurais pas vu de tes propres yeux, tu ne l'aurais pas cru? Tu es une personnes qui se moque des paroles de nos Sages!"
Rabbi Yo'hanan lui a alors jeté son regard, et il s'est effondré en un tas d'os.

Rav Steinman demande : Cet élève de rabbi Yo'hanan était évidement une personne de très haut niveau, car il a pu voir des anges, une vision que très peu de personnes ont pu avoir.
Néanmoins, il a été puni sévèrement pour son manque de foi dans les paroles de son maître.
Cette punition ne semble-t-elle pas totalement disproportionnée par rapport à la transgression qu'il a faite?

Le rav Steinman donne la réponse suivante :
Cet élève n'a pas uniquement questionné les paroles de son maître, il s'est moqué d'un concept fondamental, qui est décisif dans la manière dont nous devons regarder notre exil et notre délivrance future.

Pourquoi est-ce que les anges ont dû sculpter, à ce moment, les portes de grande valeur de Jérusalem, alors que le peuple juif était toujours en exil? Pourquoi est-ce Hachem n'a pas ordonné de les sculpter au moment où elles seraient nécessaires, après que nous soyons délivrés?

La réponse est que même si l'on est en exil (et ce même à l'époque des Sages du Talmud, qui vivaient peu de temps après la destruction du Temple - Rabbi Yo'hanan a vécu 200 ans après cette destruction!), Hachem prépare déjà notre délivrance dans tous ses détails, et ce afin que tout soit déjà prêt pour que l'on puisse être délivré à chaque instant.

=> Même les petits détails, comme les portes étincelantes qui seront mises dans Jérusalem, sont déjà prêtes longtemps à l'avance.
Tout ce qui manque : c'est nous!
Car au moment où nous serons méritant pour la délivrance, nous serons immédiatement sauvés. Tout étant prêt pour nous!

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-> Le midrach (Eikha rabba 1,51) enseigne que le jour où le Temple a été détruit, le machia'h est né.

Qu'est-ce que cela signifie?
Des milliers d'années sont passées depuis ce jour et le machia'h n'est pas encore venu. Est-ce que nous attendons d'être délivrés par une personne qui est âgée de plusieurs milliers d'années?

Le rav 'Haïm Kanievsky donne la réponse suivante :
Le midrach n'est pas en train de nous donner des détails de la biographie du machia'h.
Il enseigne que le jour de la destruction du Temple, alors qu'il était encore dans les flammes à cause de nos fautes, et que la punition de notre exil venait à peine de commencer, Hachem était déjà en train de préparer notre délivrance : en donnant naissance à une personne qui avait le potentiel d'être le machia'h.

Lorsque cette personne est morte, son âme a été transmise à une autre personne, et ainsi de suite, au travers toutes les générations.

=> A chaque instant, quelque soit notre niveau spirituel ou notre position dans l'exil, une personne ayant le potentiel d'être le machia'h est en train d'attendre, car à la seconde où nous sommes méritant pour être délivrés, il interviendra immédiatement.

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+ "En ce jour résonnera le grand Shofar ; alors arriveront ceux qui étaient perdus dans le pays d'Achour, relégués dans la terre d'Egypte, et ils se prosterneront devant Hachem, sur la montagne sainte, à Jérusalem" (Yéchayahou 27,13)

Le midrach rabbi Chimon bar Yo'haï de dire :
"Au [moment de la délivrance], Michaël, l'important Ministre Céleste, va se tenir debout et souffler dans un Shofar 3 fois ... ce Shofar est la corne droite de l'agneau [qui a été égorgé à la Akédat Yits'hak] et Hachem va faire grandir [ce Shofar] jusqu'à ce qu'il atteigne la taille de 1 000 amot de long (soit environ 460 mètres) ... tous les juifs entendront le son du Shofar et ils sauront que Hachem sauve Israël ... et tous les juifs se réuniront et viendront à Jérusalem."

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+ Nos Sages enseignent qu'avant que le machia'h ne vienne, Eliyahou haNavi va venir afin de remplir 3 objectifs :

1°/ il fera la paix dans le monde (guemara Edouyot 8,7) ;

2°/ il va résoudre toutes nos questions dans la Torah
(cf. par exemple la guémara Ména'hot 45a relate : "Eliyahou va expliquer ces passages [difficiles]" ; et on voit également que d'une manière générale dans la guémara à chaque fois que nos Sages n'ont pas trouvé une solution satisfaisante, il est écrit alors : "Tékou" (תיקו), qui est l'acronyme de : "Le Tichbit (Eliyahou haNavi) répondra à nos difficultés et nos doutes" (Téchbi yétaréts kouch'yot véiba'éyot) ;

3°/ Il va nous informer que le machia'h va venir le lendemain (guémara Erouvin 43b).

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-> Le rav Shalom Schwadron, rapporte que son beau-père le rav 'Haïm Leib Auerbach, a entendu de son rabbi le dayan de Pappa, qu'après la mort du Ktav Sofer, on a trouvé une note avec son écriture, affirmant qu'il a eu le mérite de voir Elyahou haNavi 11 fois pendant sa vie.
[Shé'al Avi'ha véyagedcha - vol.3 p.162]

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-> Nos Sages nous enseignent (guémara Erouvin 43b) que le machia'h ne peut pas venir certains jours, comme la veille de Shabbat ou la veille des Yom Tov.
Pourtant, selon un des 13 principes de fois du Rambam, on se doit d'attendre sa venue chaque jour (a'haké lo bé'hol yom chéyavo).

Rav 'Haïm Kanievsky de dire :
"Il est vrai qu'il y a des jours où le machia'h ne peut pas venir, mais même durant ces jours, nous nous devons de continuer à vivre en aspirant à sa venue [au plus vite]."

L’assurance que nous serons délivrés

+ Comment savons-nous que malgré notre exil depuis des centaines d'années, nous serons un jour délivrés?

Nous allons voir une réponse du rav 'Haïm Kanievsky.

Selon nos Sages (guémara Pessa'him 54b), il existe un décret faisant qu'une personne décédée est finalement oubliée par le cœur, de telle façon qu'on ne prenne pas éternellement le deuil de ses proches.

Bien que les morts ne sont pas oubliés dans l'esprit (on peut toujours se souvenir de nos êtres chers), néanmoins, ils sont oubliés par le cœur, ce qui fait qu'à leur souvenir nous n'avons plus des larmes.

Cependant, si une personne est portée disparue, et est toujours vivante, elle n'est jamais oubliée, car il n'y a pas à son sujet un décret de D., faisant qu'elle sera oubliée par le cœur.
Par exemple, lorsque Yossef a été vendu et amené en Egypte, son père Yaakov a fait son deuil pendant 22 années.
Puisqu'il était toujours en vie, il n'était pas oublié par le cœur de son père Yaakov, qui en était inconsolable.

=> Le fait que nous sommes toujours en train de prendre le deuil du Temple, qui n'est pas oublié par notre cœur, qui nous amène toujours à le pleurer, cela nous indique qu'il n'est pas "mort" (détruit pour toujours), mais que sa perte n'est que temporaire.

Il est écrit : "Mes yeux, mes yeux ruissellent de larmes" (Eikha 1,16)
==> Nos émotions (ex: nos larmes) à l'égard du Temple démontrent qu'il n'est pas définitivement parti, qu'il est encore bien "vivant", et qu'il va nous être retourné, dès que nous serons méritants.

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-> "Les pleurs sont le signe de l’éveil aux rigueurs des nations du monde qui ont détruit le Temple, exilé et oppressé Israël, lui imposant de nouveaux et terribles décrets.
A l’avenir, ces pleurs se transformeront en pierres qui serviront à la reconstruction du Temple et seront à l’origine de la délivrance et de l’édification de Jérusalem."
[Rav Avraham Azoulaï - le grand-père du 'Hida - Or ha’Hama]