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Observer Shabbath, c’est amener la guéoula

+ Observer Shabbath, c'est amener la guéoula :

-> "En observant correctement le Shabbath, une personne amène la guéoula."
[Machzor Vitry 139]

-> "Hachem a dit aux juifs : Si vous observez Shabbath, Je vous rassemblerai des pays de l'exil."
[Mekhilta Béchala'h]

-> "Rabbi Lévi a dit : Si les juifs gardent uniquement un Shabbath selon la loi, Machia'h viendra, car la mitsva de Shabbath est aussi grande que toutes les autres mitsvot ensembles.
[...]
Reich Lakich a dit : Si les juifs observent juste un seul Sabbath, Machia'h viendra"
[midrach Chémot Rabba 25,12]

-> "[D. dit : ] Bien que J'ai fixé une limite à la "fin des temps", qui arrivera qu'ils aient ou pas fait téchouva ...
Machia'h viendra s'ils (les juifs) n'observent qu'un seul Shabbath, car Shabbath est équivalent à toutes les mitsvot"
[guémara Ta'anit 1,1]

-> "Rabbi Yo'hanan a dit au nom de Rabbi Shimon Bar Yo'haï : Si Israël observe deux Shabbath consécutifs, selon la loi, il sera immédiatement délivré"
[guémara Shabbath 118b]

=> Comment concilier ces 2 promesses ?

1°/ Le Zohar (introduction au 5b) enseigne que la nuit de Shabbath compte comme un Shabbath, et le jour qui suit, est le 2e Shabbath.

2°/ Le Yichma'h Moché explique qu'un seul Shabbath est nécessaire.
Cependant, chaque Shabbath influence les jours de la semaine qui le suivent, et ces jours de la semaine influencent le Shabbath qui les suit.
Ainsi, nous devons observer le 1er Shabbath à la perfection afin qu'il en élève la semaine qui le suit, permettant au Shabbath la concluant d'atteindre le niveau de perfection nécessaire à amener la délivrance (guéoula).

3°/ Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou) identifie les 2 Shabbath à 2 types de sainteté :
-> un Shabbath de "l'extérieur" = bien qu'une personne est toujours attachée à la matérialité, D. va lui donner un cadeau d'en-Haut : le Shabbath ;
-> un Shabbath de "l'intérieur" : une personne va être animée de l'esprit du Shabbath même avant qu'il n'arrive.
=> Ces 2 niveaux sont requis pour une délivrance immédiate.

4°/ Le Divré Yoel interprète les 2 Shabbath comme : le jour du Shabbath + la partie de la semaine qu'une personne va ajouter au Shabbath (le tosséfét Shabbath), en l'acceptant avant le coucher du soleil (le vendredi) et en l'observant jusqu'après le coucher du soleil du jour suivant.
=> En donnant de "l'extra" au Shabbath, on mérite, mesure pour mesure, que D. nous donne un "extra", amenant la guéoula même si nous ne sommes pas méritant.

5°/ Le haKtav véHakabala (Chémot 31,13) explique qu'en réalité il s'agit de 2 composants du Shabbath :
- la cessation de notre travail et des activités de la semaine ;
- et également notre développement spirituel, l'étude de la Torah, et la proximité avec Hachem.
Ainsi, il est d'avis qu'il ne s'agit pas de 2 Shabbath de suite, mais plutôt du respect de ces 2 composants qui sont présents dans chaque Shabbath.

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-> Il est intéressant de rapporter les paroles suivantes de Rabbi Yéhouda, au nom de Rav (guémara Shabbath 118b) :

"Si le peuple juif avait gardé le 1er Shabbath [après la sortie d'Egypte], aucune nation dans le monde n'aurait eu la possibilité de le dominer.

En effet, il est dit [en référence au 1er Shabbath] : "Le 7e jour, quelques-uns du peuple sortirent pour [en] ramasser [en violation avec l'ordre de Moché], mais ils n'[en] trouvèrent pas" (Chémot 16,27).
Et immédiatement après, il est dit : "Amalek survint et combattit avec Israël" (Chémot 17,8). "

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-> Nos Sages (guémara Shabbath 118b) nous enseignent que si tout le peuple d’Israël observe complètement 2 Shabbath seulement, il méritera la venue du Machia’h : "Si Israël observait 2 Chabbath selon les Lois qui s’y rapportent, il serait immédiatement délivré".

Le rav Ye’hiel Epstein explique que les 2 Chabbath devant être observés sont Shabbath HaGadol (avant Pessa’h) et Shabbath Shouva (avant Yom Kippour).
Chacun de ces 2 Shabbatoth possède un pouvoir spécifique qui lui est propre : Shabbath Shouva tombe entre Roch Hachana et Yom Kippour et enseigne à l’homme la manière de retourner vers D. : la téchouva (condition nécessaire à la Délivrance). Shabbath haGadol fut le premier Shabbath observé en Egypte et contient en lui les germes de la Délivrance.

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-> Le Ohev Israël (Likouté Na'h - Shabbath haGadol) écrit :
"L'origine et la fontaine de tous les Shabbath de l'année provient de 2 Shabbath : du Shabbath haGadol et du Shabbath Chouva.
Ils sont la tête de tous les Shabbath de l'année."

"Ouvre largement ta bouche et Je la remplirai" (Téhilim 81,11)

Plus grande est ouverte notre bouche, plus nous prions à D. et L'implorons, plus généreuse sera Son aide.

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+ "Si une personne a un souci dans son cœur, qu'elle en parle"
(le roi Salomon - Michlé 12,25)

-> La guémara (Yoma 8a) explique qu'un individu est souvent trop gêné pour parler d'un problème ou d'une inquiétude spécifique, mais nous ne devons jamais nous sentir embarrassés lorsque nous parlons à D.

Le roi David nous conseille :
-> "Mettez-vous en quête de Hachem et de Sa puissance, sollicitez-Le en permanence" (Téhilim 105,4) ;
-> "Fiez-vous en lui en tout temps ... Épanchez votre cœur devant lui : Dieu est un refuge pour nous" (Téhilim 62,9) ;
-> "Qu'Israël mette son attente en Hachem, car avec D. est la bonté et nombreuses sont pour Lui, [les possibilités] de sauver" (Téhilim 130,7) ;
-> "Décharge-toi sur D. de ton fardeau, Il prendra soin de toi" (Téhilim 55,23).

A tel point qu'il affirme : "Je ne suis que prière" (Téhilim 109,4 - vaani téfila).

En s'adressant pour toute chose (importante ou futile) à D., nous faisons entrer Hachem dans notre vie, et alors comme le dit le roi David : "La proximité de D. fait mon bonheur" (Téhilim 73,28 - kirvat Elokim li tov).

-> Le Séfer ha'Hinoukh (431), décrit la mitsva de la prière par :
"Pour tous leurs besoins, ils doivent solliciter D., Qui a la capacité et l'aptitude, car Il répondra des Cieux à tous ceux qui L'invoquent avec sincérité".

-> Rabbi Sim'ha Bounim de Pschi'ha (Beit Yaakov - Vayétsé) nous dit :
"Voici le conseil que je donne à toute personne ne voulant jamais manquer de rien et désirant être reliée à D. : habituez-vous à prier et à implorer Hachem pour toutes les petites choses, où que vous soyez.
Quels que soient vos besoins, demandez à D. d'y pourvoir et Il accédera à votre requête".

-> Le Kad haKéma'h enseigne que si une personne s'adresse à Hachem pour avoir de l'aide, mais que cette aide tarde à arriver, elle ne doit pas se sentir découragée.
Le mérite acquis pour avoir sollicité l'aide divine est inestimable.
Et lorsque la délivrance arrive enfin, elle recevra non seulement l'aide lui étant nécessaire, mais bien davantage encore, du fait du mérite de cette grande mitsva de s'être fiée à Hachem.

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-> "Hachem est proche des cœurs brisés" (Téhilim 34,19)

Le 'Hazon Ich note à quel point le don de la prière est remarquable, car il nous permet d'exprimer tous nos soucis et préoccupations au Créateur du monde.

Le roi Salomon dit : "Le souci abat le cœur de l'homme" (Michlé 12,25).
La guémara (Yoma 75b) explique ce verset comme signifiant que si une personne a de l'inquiétude dans son cœur, elle doit en parler et elle se sentira bien mieux.
D. est toujours là à nous écouter, qui que nous soyons, quoi qu'on est fait et quoi qu'on est à Lui dire, et cela suffit à nous réconforter pendant les moments difficiles de la vie.

Ainsi, même si durant la journée, nous devons sourire et nous dire : tout ce qui m'arrive est pour le bien (gam zou létova), au moment de prier, nous devons exprimer à Hachem tout ce qui nous perturbe.

Le rav Pinkous disait que la prière est un moment où l'on vide son cœur à Hachem, en imaginant le pire pour notre vie, afin que b"h, nous puissions vivre le meilleur, car nous bénéficierons alors de l'aide divine.

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-> Le fait de s'épancher auprès de D. en Lui déversant ses inquiétudes et ses problèmes procure un véritable apaisement, et créé un lien avec Hachem qu'il serait impossible d'expérimenter autrement.
Le Chévet haLévi écrit à ce sujet : "Heureux celui qui connaît des moments si précieux dans sa vie".

-> "Plus nous implorons D., plus Il se rapproche de nous" (Téhilim 145,18)

-> "Lorsque vous priez, sachez devant Qui vous priez"
[guémara Béra'hot 28b - conseil de Rabbi Eliézer sur son lit de mort à ses élèves]

-> "Lève-toi et prie la nuit [...] Répands ton cœur comme de l'eau à la face de Hachem" (Eikha 2,19)

Rien ne saurait être comparé à une prière sincère, venue du fond du cœur (D. désire notre cœur!), lorsque l'homme prie avec l'intime conviction qu'il s'adresse à Hachem, qui peut tout nous accorder.

Prier de tout cœur, c'est se rapprocher de D., Lui tenir la main, en ayant alors l'intime conviction que rien de mal ne peut nous arriver.
Je ne crains plus rien, ni personne, car Papa Hachem est là!!

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-> Rav Assi (guémara 'Houlin 60b) nous enseigne que les végétaux ont commencé à se développer le 3e jour de la Création, comme D. le leur avait ordonné, mais ils se sont arrêtés à la surface du sol, car il fallait qu'Adam prie pour qu'ils poussent.
Ce n'est qu'à ce moment, que la pluie est tombée et la végétation s'est remise à croître.

Rav Yérou'ham Lévovitz (Daat Torah) commente en disant qu'à l'entrée des Cieux, une abondance de bénédictions n'attend que nos prières, et que D. a mis au point un système établissant la prière comme une nécessité à l'attribution de ces bénédictions.

=> Cela répond à la question suivante : A quoi sert la prière si tout a déjà été décrété à Roch Hachana?

La prière fait partie de nos efforts nécessaires (hichtadlout), et en est même l'élément le plus important, car telle est la façon de fonctionner du monde : sans prière avec kavana, nous nous privons de tous les bienfaits gardés en réserve pour nous.

[il faut prier, de tout notre cœur, pour permettre aux bénédictions divines, bloquées aux Cieux, de se déverser dans notre vie!]

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-> Nos Sages (guémara Baba Batra 123a) enseignent que notre matriarche Léa s'était toujours entendu dire qu'elle épouserait Essav.
En effet, Lavan avait 2 filles et Rivka 2 fils, et il était entendu que les aînés se marieraient ensemble tandis que les cadets formeraient un 2e couple, ce qui signifiait que Léa devait épouser Essav et Ra'hel, Yaakov.

Aussi, lorsque ce dernier se présenta chez Lavan, il demanda Ra'hel en mariage.
Lavan accepta de lui donner sa plus jeune fille contre 7 années de travail.
La possibilité pour Léa d'épouser Yaakov semblait totalement nulle, mais elle continua néanmoins de prier.

Le verset (Béréchit 29,13) dit : "Les yeux de Léa étaient fatigués", à force de pleurer et de prier Hachem.
Même lorsque tout espoir semblait vain, elle ne perdit pas courage.

Bien entendu, Lavan substitua Léa à Ra'hel, et celle-ci confia à sa sœur les signes qu'elle avait convenus avec Yaakov.
Finalement, Léa épousa Yaakov et mit au monde 6 des 12 tribus d'Israël.

=> Il nous suffit de prier et de laisser D. trouver le moyen de répondre à nos prières.

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-> On peut également apporter les exemples suivants :

1°/ Dans la paracha Vayéra (21,17), Yichmaël était dans le désert, malade et sans eau.
Yichmaël a pleuré et prié, et "Hachem a entendu la voix de l'enfant [Yichmaël]", et miraculeusement la vie de Yichmaël a été sauvée.
Le Pné Ména'hem s'interroge : il semble que Yichmaël n'a été sauvé que grâce à ses prières, mais pourtant dans la paracha Lé'h Lé'ha (17,20), Hachem a promis à Avraham que Yichmaël vivrait et deviendrait une grande nation.
=> Ainsi, est-ce que Yichmaël avait besoin des prières pour être sauvé?
La réponse est que : oui! car rien ne peut se passer sans prière.
Même s'il y a une promesse de D., la réalisation de cette promesse ne peut avoir lieu que lorsqu'il y a des prières.

2°/ Hachem a promis à Avraham et à Sarah qu'ils donnerons naissance à un enfant (cf. Lé'h Lé'ha 17,16).
De plus, des anges sont venus leur dire le moment exact où cela se produirait.
Cependant, il semble que malgré tout les prières étaient quand même toujours nécessaires pour que ce miracle puisse avoir lieu, comme en témoigne le fait qu'Avraham pria pour Avimélé'h.
Rachi (Vayéra 21,1) sur "Hachem s’était souvenu de Sarah" = "Ce chapitre, qui fait immédiatement suite à celui relatif à la guérison d’Avimèlekh, vient t’enseigner que celui qui demande miséricorde pour son prochain et qui a besoin pour lui-même de la même faveur est exaucé en premier, ainsi qu’il est écrit : "Avraham pria Elokim, Elokim guérit Avimèlekh (Vayéra 20, 17), aussitôt suivi de : "Hachem s’était souvenu de Sarah". Il s’en était souvenu avant même de guérir Avimèlekh."

Les prières d'Avraham pour Avimélé'h ont permis d'amener le miracle de la naissance d'Its'hak.
=> Il en découle que malgré la promesse explicite de Hachem et la garantie des anges sur la date précise de naissance de l'enfant [dans un an!], il était malgré tout nécessaire de prier.

3°/ "Les enfants d'Israël gémirent du sein de l'esclavage et se lamentèrent [en prières] ; leur plainte monta vers D." (Chémot 23)
Rabbénou Bé'hayé commente : "Bien que le temps de la délivrance était déjà arrivé, ils n'en étaient pas méritants.
Mais parce qu'ils ont beaucoup prié à Hachem en raison de leur très dur travail [le gémissement/lamentation à D. dans la difficulté est une des formes de prières], alors Hachem a accepté leurs prières ...
C'est également une allusion au fait que la future guéoula est dépendante de la téchouva et de la prière."
[en effet, même si le moment d'être délivré est arrivé, si nous ne demandons rien, alors le machia'h ne peut pas venir!]

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-> "Même si une épée tranchante est posée en travers de sa gorge, il ne doit pas se retenir de prier pour [bénéficier de] la miséricorde Divine."
[guémara Béra'hot 10a]

La pire chose que puisse faire une personne est de désespérer et de s'arrêter de prier, car rien ne dépasse Hachem.

Il est écrit : "Israël espérera en D., car avec D. est la bonté, et nombreuses sont pour Lui, [les possibilités] de sauver" (Téhilim 130,7).

De la même façon que nous remercions D. pour chaque respiration que l'on a, le fait de prier est notre respiration, notre bouffée d'air, nous permettant d'aspirer et d'espérer au meilleur, car absolument rien n'est impossible pour D., pour peu qu'on Lui ai demandé ...

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-> "Dans toutes leurs souffrances, Il [Hachem] souffre avec eux" (Yéchayahou 63,9)

-> Nos Sages nous enseignent (guémara Sanhédrin 46a), que lorsqu'un juif souffre, la présence divine se lamente, Hachem en pleure de douleur, si l'on peut dire.
[kalani mérochi kalani mzro'i]

-> D. nous promet : "[Lorsqu'il] M'appellera J'accéderai à sa requête, Je suis avec lui dans le malheur, Je l'en sortirai et Je le grandirai" [Téhilim 91,15]

=> A nos côtés, Hachem partage notre détresse durant nos périodes de troubles, et n'attend que nos prières sincères pour nous en sortir, plus grand qu'auparavant.

"Même s'il s'avérait vrai que les bonnes actions que tu as faites, dépassent en nombre les grains de sable de la mer, cela ne l'emporterait pas sur une seule bonté que D. a fait pour toi dans ce monde.
[...]
Cela entraîne l'inévitable conclusion que toute récompense que Hachem nous donne, ne l'est pas pour nos actions ou notre comportement dans ce monde, mais uniquement par la bonté et l'altruisme de D."

['Hovot haLévavot - Chaar haBita'hon - chap.4]

Les dons charitables ont le pouvoir d'annuler le châtiment céleste s'ils sont offerts dans la plus grande discrétion, c'est-à-dire sans que le généreux donateur connaisse le bénéficiaire et sans que ce dernier sache qui est son bienfaiteur.
[Rabbénou Bé'hayé - Michpatim 22,34]

Chaque mot qui sort de la bouche d'une personne [juive] s'élève dans le Ciel et agit pour le bien ou pour le mal.
[Zohar - Béchala'h p.47b ]

Par amour pour les Bné Israël, Hachem les a rapprochés de Lui plus que toutes les autres nations du monde.
Il leur a donné la Tora et, notamment, le Shabbath, le jour plus saint que tous les autres, jour de repos et de joie, de délices physiques et spirituelles.
[Zohar - Béchala'h p.47a]

La crainte du Ciel

-> Certains servent Hachem par crainte : ils implorent Sa miséricorde pour être préservés des malédictions, des maladies et des châtiments qui s'abattent, ici-bas et dans le monde futur, sur ceux qui contreviennent à Ses commandements.
Ils demandent aussi à ne pas avoir besoin d'une aide matérielle, à ne pas se retrouver sous domination étrangère et à ne pas assister à la mort ou au malheur de l'un de leurs descendants.

En vérité, servir Hachem par crainte, c'est accomplir la tâche difficile de surmonter le mauvais penchant et la tentation par peur de ne pas être parfait devant Hachem.

Ainsi, après qu'Avraham s'est montré prêt à sacrifier son fils, l'Eternel lui dit (Vayéra 22,12): "Maintenant Je sais que tu crains D.", parce que c'était l'épreuve la plus difficile.
De même, il est écrit (I Méla'him 18,3) : "Ovadia craignait D." parce qu'il lui était très difficile de Lui rester fidèle à cause d'Izével, la femme du roi A'hav, qui persécutait les serviteurs d'Hachem.
Ou encore : "Révérez l'Eternel vous, Ses saints" (Téhilim 34,10), en accomplissant des choses auxquelles le cœur est réfractaire.
[séfer haRokéa'h 2a]

L’amour et la joie au service d’Hachem

+ L'amour et la joie au service d'Hachem :

-> Attachée à Hachem par de forts liens d'amour et de joie, l'âme ne sert pas son Maître contre son gré ; même si on voulait l'en empêcher, elle brûlerait du désir de Le servir et d'accomplir la volonté du Créateur avec joie et droiture, conformément à la recommandation : "Servez Hachem dans la joie" (Téhilim 100,2) et encore "La joie sur les cœurs droits" (Téhilim 97,11).

Au lieu de Le servir pour son profit ou sa gloire, l'homme doit se dire : "Moi qui suis méprisable et délaissé par les hommes, qui suis ici aujourd'hui et demain dans la tombe, moi qui ai été conçu dans la faute et qui suis plein de déchets, comment ai-je été choisi et créé pour devenir le serviteur du Roi de gloire?"

Quand l'âme est animée d'une crainte profonde, l'amour brûle en elle et sa joie augmente. La sagesse de l'homme illumine sa face et il réjouit tous ceux qui aiment Son nom ; elle l'incite à accomplir la volonté du Créateur de tout cœur, avec joie et ardeur.

Celui qui aime Hachem ne pense pas à son honneur personnel ni aux vains plaisirs de ce monde ; il n'a d'autre aspiration que d'accomplir Sa volonté et d'inciter les autres à sanctifier Son nom en se dévouant corps et âme pour Lui, comme Avraham, qui jura de ne rien prendre du butin (voir Béréchit 14,23), pour que le roi de Sodome ne prétende pas l'avoir aidé à s'enrichir, et comme Pin'has, qui n'hésita pas à mettre sa vie en danger en tuant Zimri (Bamidbar 25,7-8).

Il ne cherche pas à faire l'important, ne prononce pas de vaines paroles, ne regarde pas les femmes, ne répond pas aux insultes, ne pense qu'au Créateur, chante Ses louanges, et un amour ardent anime toutes ses pensées.
[séfer haRokéa'h 2a]

Accomplis les mitsvot par amour [d'Hachem] afin de ne pas en venir à haïr Hachem à cause de la crainte qu'Il t'inspire.
[séfer haRokéa'h 2a]

Celui qui s'applique à l'étude de la Torah n'a rien à craindre ni des mondes Supérieurs ni des mondes inférieurs. Il est protégé de toute maladie grave, car il est sans cesse relié à l'Arbre de vie et s'y nourrit chaque jour.

Par conséquent, l'homme doit s'adonner à l'étude de la Tora jour et nuit, comme il est écrit : "Tu la méditeras jour et nuit" (Yéhochoua 1,8). Car s'écarter de la Tora ou s'en séparer équivaut à se couper de l'Arbre de vie.

[Zohar - Introduction p.11a ]