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L’insigne de la royauté

+ L'insigne de la royauté (par le Rav Matitiahou Salomon) :

"Nous sommes tous des princes et des princesses ; nous portons tous l'insigne de la royauté.

D. nous a fait l'honneur de nous donner Sa sainte Torah.
Chaque mitsva accomplie, chaque mot de Torah étudié, nous attache à Lui de plus en plus étroitement, et nous fait atteindre des niveaux toujours plus élevés de sainteté et de pureté.

C'est le summum des plaisirs.
Nulle autre jouissance sur terre ne peut leur être comparée.

Mais, nous ne pouvons éprouver ce plaisir que si nous reconnaissons explicitement bénéficier d'un privilège divin, que si nous apprécions l'honneur formidable accordé par D.
[... sinon,] nous nous sentirons alors certainement accablés par une charge énorme et à l'étroit."

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[ "D. nous a choisi parmi tous les peuples et nous a donné Sa Torah" (bénédiction lorsque l'on monte à la Torah) ]

Le Temple : symbole de shalom

+ Le Temple : symbole de shalom

-> Le Temple a été construit géographiquement sur le terrain appartenant à la tribu de Binyamin.

Il est écrit : "Sur Benjamin, il dit: "Favori d'Hachem, il repose avec confiance auprès de lui, qui lui prête son abri pour toujours" (Dévarim 33,12).

Rachi de commenter : "pour toujours" : "A partir du moment où a été choisi Jérusalem, la présence divine n’a plus jamais résidé ailleurs".

Très bien, mais que pouvons-nous en apprendre?

Binyamin est la seule tribu qui n'a pas participé à la vente de Yossef.
Il est le symbole de la fraternité, et c'est une des raisons qui a fait que le Temple a été construit sur son territoire.

On peut noter que dans le verset ci-dessus, l'expression désignant Binyamin : "Favori d'Hachem", se dit : yédid Hachem (יְדִיד ).
Le mot yédid peut se décomposer en 2 mots : yad yad (יד יד).

Lorsqu'on avance dans le vie, main dans la main (yad yad), c'est là notre véritable force (en hébreu : koa'h - כח , qui a la même valeur numérique que : yédid : 28).

Si nous voulons est le favori, le chouchou de D., il faut aider et supporter notre prochain, chacun fils unique de D.

Si nous voulons mériter d'héberger le Temple, il nous faut agir l'un envers l'autre comme des frères, la main toujours prête, au besoin d'autrui.

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Jérusalem est la combinaison de :
-> Shalèm = nom donné par le fils de Noa'h, Shem, et signifiant : "complète", "parfaite"
-> Hachem yiré = nom donné par Avraham après la Akédat Yits'hak, et signifiant : "Hachem verra".

Le midrach (Vayéra 56,16) relate que D. a dit :
"Si j'appelle la ville : Yiré, alors Shem pourra en souffrir.
Si je l'appelle : Shalèm, alors Avraham pourra en être peiné."

C'est ainsi qu'il appela la ville, par la contraction des 2 : Yérouchalaïm, afin qu'aucun des 2, n'en soit offensé.

Peut-on vraiment penser que ces 2 géants, puissent en arriver à être vexés pour cela?
C'est une leçon pour toutes les générations.

Jérusalem, la capitale du peuple juif, nous explique l'importance de savoir faire des compromis.
A l'image de la fin de la amida, où au moment de dire : "celui qui fait la paix" (ossé shalom), nous reculons de 3 pas, il faut savoir faire des concessions, prendre sur soi, afin de maintenir la paix.

=>Jérusalem nous apprend qu'il faut tout faire pour éviter de blesser, heurter autrui.

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-> On peut citer (guémara Guittin 55b) l'exemple de Kamtsa et Bar Kamtsa, qui a causé la destruction du Temple.
Rav Moché Shmouel Shapiro dit que nos Sages rapportent spécialement cet exemple de haine gratuite, pour nous enseigner que de même, le Temple a pu être détruit à cause d'un seul incident (de haine), de même, il peut être reconstruit suite à un seul incident (d'amour).

=> A chaque fois, qu'on bous en soi, avec une envie folle de répondre violemment à autrui (c'est moi qui aura le dernier mot!), il faut savoir qu'en prenant sur soi, en se maîtrisant, on va permettre à amener le Temple. Quel honneur!

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-> La guémara (Yérouchalmi Yoma 1,1) nous enseigne qu'à l'époque du 2e Temple, beaucoup de personnes étudiaient la Torah et pratiquaient avec attention les mitsvot, mais ils avaient de la haine gratuite, qui est équivalente aux 3 fautes cardinales (l’idolâtrie, le meurtre et l’adultère).
C'est ce qui causa la destruction du Temple.

=> Le Temple est tout prêt à descendre du ciel, pour le top départ, il manque plus que notre comportement plein de respect, d'amour pour notre prochain.

-> "Etant donné que le Temple a été détruit par la haine gratuite, il sera donc certainement reconstruit par l’amour pour nos frères juifs."
[le Sfat Emet - à Roch Hachana 1880]

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Une des explications de : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même", réside dans le paradoxe suivant :

-> Si je fais une erreur, si j'arrive en retard, ... => j'aurai plein de bonnes excuses afin de me justifier (c'est pas ma faute, c'est parce que ...)

-> Si une personne se trompe, arrive en retard, ... => je pense tout de suite : c'est inexcusable, quelle incapable!, ...

=> Si tu aimes ton prochain comme toi-même, tu dois aussi lui chercher plein de bonnes raisons excusant son comportant, comme on l'aurait fait pour nous-même.

[on a tous nos qualités et nos défauts ; à sa place dans les mêmes conditions, avec le même vécu, environnement, ... est-ce que j'aurai fait mieux? ]

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-> "Il vaut mieux pour l’homme qu’on le fasse tomber dans une fournaise ardente plutôt que de faire honte à son prochain en public."
[Rabbi Chimon bar Yo’haï - guémara Baba Métsia 59a]

-> Rabbénou Yona (Kad haKéma'h - Eré'h Sina) écrit que la haine gratuite est la pire de toutes les maladie.

-> Nos Sages nous avertissent à ce sujet :
"Rav Né'hémia dit : A cause de la haine gratuite, il y aura d'épouvantables querelles dans la maison de cette personne, sa femme fera de nombreuses fausses couches, et ses fils et ses filles mourront alors qu'ils ne sont que des enfants."
[guémara Shabbath 32b]

-> Le 'Hida (Kénéged Rachamim) dit que cette punition est mesure pour mesure.
De même, que cette personne n'aime pas les enfants de D. (en leur témoignant de la haine), au point qu'elle se réjouirait de sa mort, de même, ses propres enfants vont mourir.

=> En agissant contre un fils de D., on s'expose à un retour de son papa (Hachem), mesure pour mesure.
Si tu juges ton prochain avec rigueur, alors D. en fera de même.
L'inverse s'applique si tu es coolant avec autrui.

=> La façon dont on traite autrui va définir la façon dont D. va nous traiter, nous juger!

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[Le shalom est le récipient qui permet de garder les bénédictions divines.
A l'image d'un réservoir d'eau, qui va permettre de ne pas perdre l'eau qui tombe, la paix va permettre de stocker et de profiter des bénédictions de D.

=> Ainsi, nous devons être prêt à tout pour préserver le shalom, sauf de quoi, nous n'aurons aucune bénédiction dans notre vie!]

"Il existe mille chemins menant à D., mais à l’exception d'un seul, ils sont tous risqués et dangereux.

Une personne ne peut y parvenir, sans danger, uniquement par le biais d'une page de Talmud"

[Rabbi Ménachem Mendel de Kotzk]

 "Tous les enfants d'Israël [...] sont comme des frères, comme il est écrit : "Vous êtes les enfants de Hachem votre D.".

Si un homme ne prend pas son frère en pitié, qui le fera?
A qui les nécessiteux juifs peuvent-ils demander de l'aide?
Aux non-juifs qui les méprisent et les persécutent?

Il n'y a que vers leurs frères qu'ils peuvent se tourner."

[le Rambam - Michné Torah - Hilkhot Matnat Aniim 10,2]

La fraternité est un terme vague qui peut recouvrir les notions d'amitié, de sympathie, de camaraderie.
Mais selon le Rambam, si nous sommes réellement "les enfants de D.", alors nous sommes de véritables frères, au même titre que si nous étions issus du même utérus.

Autrui, n'est pas autre, mais véritable frère de sang.
Que pensera papa (Hachem), de mon attitude vis-à-vis de mes autres frères, Ses enfants?

"Le meilleur cadeau que vous puissiez faire à vos enfants, est la conscience qu'ils ne sont jamais seuls"

[Rav Noa'h Orlowek]

La Guéoula et nos prières

+ La Guéoula & nos prières (par le rav Matitiahou Salomon) :

"D. a défini la quantité de prières nécessaires pour faire venir la guéoula et la reconstruction du Temple. Lorsque cette mesure sera atteinte, nos souhaits seront immédiatement exaucés.
[...]
Les pierres du Kotel nous offrent une belle métaphore du caractère cumulatif de nos prières.
Si nous regardons le Mur, nous voyons des pierres énormes et massives à sa base.
Quelques rangées plus haut, les pierres sont toujours larges, mais moins massives.
Au fur et à mesure que nous montons, les pierres deviennent de plus en plus petites, jusqu'à ce que nous arrivions à quelques rangées de briques tout en haut qui s'apparentent à des cailloux.

Les murs du Temple seront reconstruits avec la prière.
Les prières des 1eres générations ont fondé les pierres massives des 1eres couches, et chaque génération a successivement ajouté ses propres strates.

Notre tour est à présent venu, et nous nous approchons du sommet.
Nous n'avons plus que quelques petits cailloux à apporter pour terminer le travail, mais ils sont essentiels.
Sans eux, il n'y a pas de Mur.
[...]

Il en va de même avec chacun d'entre nous.
Lorsque nous prions D., nous ne devons pas nous décourager si nous n'obtenons pas de réponse immédiate.
Qui connaît le nombre de prières nécessaires pour atteindre ses objectifs?
La quantité est variable pour chacun et dépend de toutes sortes de facteurs.

Mais il y a une chose à savoir : chacune de nos prières est prise en compte et nous rapproche de D."

"Décrire le judaïsme comme une religion, c'est déformer ce qu'est le judaïsme.
[Pour les nations du monde,] la religion est la pensée de l'homme sur D.
[A l'inverse,] le judaïsme est la pensée de D. sur l'homme.
Dans d'autres religions, on s'intéresse à ce qui se passe au Paradis. Dans le judaïsme, l'accent est mis sur ce qui se passe [en Vérité] sur terre."
[ rav Shimshon Raphael Hirsch - introduction à son livre 'Horev]

Des cadeaux à D.

+ Des cadeaux à D. :

-> Lorsqu'un juif sert Hachem, il ne s'agit pas d'un cadeau pour Lui, mais de l'accomplissement d'une obligation.
Mais lorsqu'une personne élève des étincelles [de sainteté], il s'agit d'une sorte de don de cette personne à D.

Telle est la signification profonde du dicton de nos Sages : "Lorsqu'une personne est jugée après sa mort, on lui demande : "As-tu fait honnêtement ("bé'émouna") tes affaires?" (nassata vénatata béémouna - guémara Shabbath 31a).
Lorsqu'un juif fait des affaires avec un non-juif et que le juif tire profit de ces affaires, il est en mesure d'élargir son service divin. Les étincelles incrustées parmi les nations sont ainsi rehaussées.
L'expression hébraïque pour "as-tu fais tes affaires" (nassata vénatata) signifie littéralement : "Avez-vous élevé et donné?"
Ainsi, le premier verbe de l'expression "faire des affaires" [nassata, qui signifie "as-tu élevé ?" fait allusion à l'élévation des étincelles [de sainteté].
Dans ce contexte, les autres mots (vénatata béémouna) peuvent être compris comme signifiant : "Avez-vous donné honnêtement (fidèlement à la volonté de D.)?" En effet, comme nous l'avons expliqué auparavant, en élevant les étincelles, le peuple juif offre un cadeau à D.

Grâce à ce processus, l'élévation des étincelles trouvées parmi les non-juifs par le peuple juif, des convertis parmi les nations rejoignent le peuple juif.

[ élever les étincelles de la Divinité enfouies dans le monde non juif implique à la fois d'utiliser les ressources du monde non juif à des fins saintes et d'inspirer les non-juifs qui sont destinés à se convertir à se convertir effectivement au judaïsme. Ces 2 façons d'élever les étincelles sont des "dons" que nous offrons à Hachem. ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Kora'h 18,7 ]

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=> Comment offrir un cadeau à Hachem alors que nous sommes obligés de Le servir en toute situation?
En transformant nos activités quotidiennes banales en actes visant à élever les étincelles divines au sein de la réalité matérielle.

[ ainsi même dans nos occupations banales, nous pouvons faire plaisir à Hachem en Lui offrant (élevant) de nouvelles étincelles de sainteté. ]

Lorsque le peuple juif accomplit la volonté de D., l'Attribut de Royauté (mal'hout) de D. est élevé.

Ce concept est évoqué dans le verset : "Kalev apaisa le peuple contre Moché, en disant : '"Monter, nous monterons" (Chéla'h Lé'ha 13,30). La Torah emploie ici une double forme du verbe "monter" (alo naalé) comme pour dire : "monter" (alo), il y aura des élévations de Sa royauté [mal'hout], "nous monterons" (naalé), chaque fois que nous sommes nous-mêmes élevés en accomplissant la volonté de D.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha 13,33 ]

La mézouza, les téfilin, et tsitsit

+ La mézouza, les téfilin, et tsitsit :

-> Le Choul'han Aroukh (Yoré Dea - siman 285,1) nous enseigne :
"C'est un commandement positif d'écrire le paragraphe de Shéma (Dévarim 6,4, 9) et celui de 'Véhaya Im Chamoa' (Dévarim 11,13,21) et de les placer sur les mézouzot de la porte d'entrée.
Il faut être très vigilant. Celui qui est pointilleux de respecter cette mitsva bénéficie d'une longue vie, pour lui et ses enfants. Dans le cas contraire, ses jours sont raccourcis."

-> Le Darké Moché (Yoré Déa - siman 286) cite le Mord'haï (siman 962) au nom du Maharam :
"Je n'ai pas l'ombre d'un doute, que celui qui a placé les mézouzot comme il se doit dans sa maison, aucun être malfaisant n'a de prise sur lui."

-> La guémara (Ména'hot 32b) nous enseigne que celui qui fixe sa mézouza (même lettres que zaz mavèt - chasser la mort & forces qui y sont liées) sur un poteau ou sur un mur derrière la porte et non au seuil même de sa maison, le danger plane sur lui. Il n'a pas accompli la mitsva de mézouza et donc il n'est pas protégé. C'est ce que nous explique Rachi : "La maison n'est protégée que lorsque son propriétaire place la mézouza à son entrée, comme la halakha le stipule".

-> La guémara (Ména'hot 43b) ajoute : "Les enfants d'Israël sont chéris de Hachem qui les entoure de mitsvot : les téfilin sur la tête, les téfilin sur le bras, les tsitsiot sur leurs habits et la mézouza à l'entrée de leur maison.
Le roi David s'exprime ainsi : 'Sept fois par jour je célèbre Tes louanges, en raison de Tes justes préceptes' (Téhilim 119,164). Rachi commente que 'sept' ce sont 7 mitsvot : les téfilines sur la tête et sur le bras constituent 2 mitsvot, plus 4 tsitsiot et la mézouza."

La guémara continue : "Rabbi Éliézer ben Yaakov dit : 'Celui qui a les téfilines sur la tête et sur le bras, des tsitsiot sur son vêtement et une mézouza au seuil de sa maison a la garantie de ne pas fauter, comme il est dit : Un triple lien n'est pas facile à rompre' (Kohélet 4,12)"

-> Le Mégalé Amoukot (paracha Métsora) écrit qu'il y a 3 formes de lèpre sur la maison, sur les vêtements et sur le corps. En contrepartie de la lèpre sur la maison, Hachem nous a donné le commandement de la mézouza. Pour la lèpre sur les vêtements, Il nous a donné la mitsva de tsitsit et pour la lèpre sur le corps, la mitsva des téfilin.

Le Mégalé Amoukot ajoute à propos de ce qui est dit dans le traité de Ména'hot, que les téfilin de la tête viennent réparer le corps, car le corps doit être propre pour porter les téfilin.
La mézouza répare la lèpre sur la maison et les tsitsiot sur les habits réparent la lèpre sur ces derniers.
Les enfants d'Israël sont sortis d'Égypte par le mérite de ces 3 commandements. La preuve en est dans : "Vous conservez les MaTsoT" (Bo 12,17), le mot matsot est constitué des lettres : mézouza, tsitsit et téfilin.