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"Voici la règle imposée au lépreux" (Métsora 14,2)

-> Dans le 'Hovot Halévavot (Chaar Hakenia - chap.7), il est rapporté que quiconque a coutume de médire sur autrui, on lui enlève ses mérites pour les accorder aux personnes dont il a parlé.
Mais ce n'est pas tout!
On lui attribue également les péchés commis par ces dernières.

-> Cet enseignement a été confirmé par le Maguid céleste qui s'est révélé à Rabbi Yossef Karo en ces termes :
"Celui qui dit du lachone hara sur autrui, on lui enlève ses mérites et on les accordait à celui dont il a parlé.
C'est la pure vérité!
Et si les gens savaient cela, ils se réjouiraient en entendant qu'on dit du lachone hara sur eux, comme si on leur donnait un cadeau d'or ou d'argent."
[le Maguid Mécharim sur la paracha Vayakél - dibour hamat'hil od amar]

-> On raconte qu'un homme médit une fois au sujet d'un certain 'hassid.
Lorsque ce dernier eut vent de ce qui avait été dit sur lui, il s'empressa d'offrir à cet homme un somptueux cadeau auquel il joignit la lettre suivante :
"Mon cher frère, je t'offre ce présent en échange du grand cadeau dont tu m'as gratifié.
En effet, à peine as-tu médit à mon sujet que dans le Ciel, on a crédité mon compte de tous les mérites que tu avais acquis tout au long de ton existence!
Si j'ai reçu un cadeau aussi précieux de ta part, à savoir tous tes mérites, n'est-ce pas la moindre des choses que je te fasse un cadeau réciproque."

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-> Nos Sages (guémara Arakhin 15) eneignent que le mot métsora (lépreux) et dérivé des mots motsi chem ra (la diffamation).

-> Le 'Hafets 'Haïm nous dit que le corps humain est composé de 248 organes, mais que le plus important de tous est la langue car c'est elle qui décide du maintien de tous les autres organes, comme il est écrit : "La vie et la mort et la mort dépendent de la langue" (Michlé 18).

La joie dans les mitsvot

+ La joie dans les mitsvot :

-> "La joie qu'une personne doit avoir lorsqu'elle réalise une mitsva, et l'amour qu'elle doit ressentir vis-à-vis de D., qui lui a donné ces mitsvot, est un très grand avoda (service divin)"
[Rambam - Hilkhot Loulav - chap.8]

-> Rabbeinou Bachyé nous enseigne que la joie n'est pas uniquement la façon appropriée d'accomplir les mitsvot, c'est aussi une mitsva à part entière.
Ainsi, quelque soit la mitsva que nous réalisons, nous ne faisons pas, en réalité une, mais 2 mitsvot : la mitsva en elle-même, et en plus : la mitsva d'accomplir une mitsva dans la joie.

-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moché - Pin'has) va plus loin en nous disant :
"Il est connu que la joie qu'une personne a, lorsqu'elle accomplit une mitsva, est plus importante que la mitsva elle-même.
De plus, la récompense qu'une personne aura, pour avoir eu une telle joie, est plus importante que la récompense pour avoir fait cette mitsva"

-> "La joie est une mitsva de la Torah qu'une personne est obligée d'accomplir pleinement, car c'est une part essentielle dans le service divin, et en vérité, elle (la joie) est plus importante que la mitsva elle-même"
[Rabbeinou Bachaye - Kad aKéma'h]

-> Rabbi Eleazar ben Moché Azikri a écrit dans son Séfer 'Harédim, que le niveau de connaissance et d'inspiration divine qu'a pu atteindre son maître, le Ari Zal, a été possible par le fait qu'il réalisait chaque mitsva avec une joie sans limite.

Dans ce livre, juste à la suite de cela, Rabbi Eleazar Azikri (se basant sur le verset Dévarim 28,47) a écrit :
"[la joie d'accomplir une mitsva est supérieure] à toutes les autres formes de plaisir du monde, et au bonheur d'acquérir tout l'or, les trésors inestimables, les pierres précieuses et les perles"

-> "La présence divine ne repose pas sur une personne que se soit par la tristesse, la paresse, ...mais plutôt par la joie d'une mitsva"
[guémara Shabbath 30b]

-> "Celui qui accomplit les mitsvot avec joie reçoit une récompense 1 000 fois supérieure à celui qui réalise les mitsvot avec le sentiment qu'elles sont un fardeau"

[le Or'hot Tsadikim - Chaar aSim'ha]

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-> "L'essentiel de l'accomplissement de toute la Torah est contenu dans un concept bref : L'homme doit réaliser les mitsvot avec joie."
[Rabbi Yonathan Eibschitz - Yaarot Dvach]

-> "Lorsque le cœur d'une personne déborde de joie dans sa confiance et sa foi en D., au plus au niveau de joie ... grâce à cette force et cette énergie, son âme va monter de plus en plus haut, [dépassant] tous les obstacles empêchant la réalisation des 613 mitsvot."
[le Tanya - chap.33]

-> Le Rabbi Aharon Roth (dans son Taharat haKodech) rapporte que selon le Baal Chem Tov la joie est un raccourci mis en place par D.
Ainsi, pour atteindre un objectif, une personne devrait normalement souffrir douloureusement et cela prendrait une longue période sur des années, pour y parvenir.
Ce même objectif pourrait être atteint beaucoup plus facilement et rapidement par le fait de servir D. dans la joie.

Le Rabbi de conclure : "La joie est un formidable raccourci qui permet à une personne d'atteindre beaucoup, avec peu d'efforts, dans un temps court".

-> "Les 613 mitsvot sont en réalité 613 façons de nous aider à nous lier à D.
La joie est un raccourci avantageux car il nous amène directement à atteindre cette proximité [avec D.]."
[le Zohar]

=> Par notre joie, nous témoignons de notre chance, de notre envie d'accomplir la volonté de notre Père Céleste, D., et nous permettons alors à chacun de nos actes de nous lier au maximum avec le Roi du monde.
D. je T'aime, comme le prouve ma fougue lorsque j'accomplis Ta volonté ...

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+ Bonus :

-> Le Chem miChmouel a fait un dvar Torah montrant le caractère fondamental d'être joyeux d'accomplir une mitsva.

On apprend dans la guémara (Moéd Katan 15b) qu'un "onèn" (une personne ayant perdu un parent proche), ne peut pas amener des korbanot (sacrifices) en son nom, au Temple.
En effet, la Torah utilise au sujet des korbanot le mot : chélamim (שלמים), qui est dérivé du mot : chalèm (שלם), qui signifie : entier ou complet, indiquant que le sacrifice ne peut être apporter que si la personne est dans un état de complétude, ce qui n'est pas le cas lorsqu'il a perdu un proche parent.

Pourquoi un onèn n'est pas considéré comme "complet/entier"?

Ce ne peut pas être en raison de la perte d'un proche parent, car sinon cela signifierait qu'il ne pourrait plus jamais amener de sacrifices.
Cependant la halakha est qu'il peut en amener une fois sa période de onèn terminée ...

On peut l'expliquer par le fait que le bon état d'une personne doit être celui de la joie, de l'allégresse et du bonheur, comme il est écrit dans les Téhilim (100,2) : "Servez D. avec joie, présentez-vous devant Lui avec des chants d’allégresse".

Lorsqu'une personne est onèn (elle a perdu un proche parent), que D. nous en préserve, elle est dans un état de mélancolie et de tristesse, et il lui manque la joie.
Il lui manque ainsi l'essence même d'une personne "complète" (שלם).

=> Seule une personne qui est pleinement dans la joie peut être caractérisée d'entière, de complète.

"L’épouse que D. nous a donnée, celle avec laquelle nous sommes allés sous la 'Houpa pour fonder un foyer casher, est la meilleure épouse du monde.
Elle a été choisie par la Providence pour nous aider à accomplir notre mission sur terre.
 
Nous n'avons pas le droit de penser qu'une autre nous aurait mieux convenu. Ce serait se révolter contre Dieu en insinuant qu'Il nous a lésés."
 
[Rav Yits'hak Besançon]

Les racines obscures du machia’h

+ Les racines obscures du machia'h :

-> En regardant de près les origines du machia'h, nous constatons qu'il est issu de racines obscures.
Parmi les exemples de ces racines, citons Loth et ses filles (relation incestueuse), Yéhouda et Tamar, Ruth et Boaz. (voir Sotah 10b)
Pourquoi en est-il ainsi?

Le Brit Avram (Taamé haMinhaguin) dit qu'étant donné que nous vivons dans un monde de mensonge (alma d'shikra), nous ne pouvons pas avoir de la vérité seule sans donner une part au Satan, et ce pour l'apaiser. [une sorte de pot-de-vin, qui lui faire croire qu'on lui accorde de l'importance, faisant qu'il baisse la garde, et davantage tolérant pour que l'on fasse du bien. ]
Ainsi, nous avons le sé'ir laazazel qui se retrouve dans les poils [de veau] des tefillin de la tête, et la 'helbéna (l'épice nauséabonde dans les kétoret).
C'est pourquoi, avant d'enseigner à ses élèves, Rabba disait quelque chose d'humoristique (guémara Shabbath 30b).
[d'autres exemples : les premières Lou'hot qui ont été brisées, mayim a'haronim (cette eau est donnée et alimente les forces du mal), et le verre que l'on casse lors d'une 'houpa. ]

Cela peut se comprendre par la métaphore de quelqu’un qui veut se rendre à un certain endroit où des chiens lui barrent la route. Il leur jette de la nourriture à une certaine distance afin qu'ils courent vers la nourriture et qu'il puisse arriver à destination.
De la même manière, dit le Zohar, nous donnons une portion au Satan.

Le Satan fait des efforts supplémentaires dans les poursuites concernant le machia'h, parce qu'il sait qu'il sera abattu dans le futur. Nous voyons donc que le machia'h provient de racines obscures puisque nous devons faire passer le machia'h à travers le Satan.

Nous savons que celui qui vole n'aurait pas l'idée de chercher des bijoux dans les poubelles. C'est pour cette raison que le machia'h naît le jour du 9 Av (Pessikta Esther Rabbati 11), car la perle du machia'h est cachée dans les ordures.
[rav Yéhochoua Alt]

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-> Il y a 2 endroits dans le Tana'h où il est mentionné : "admoni", c'est en référence d'Essav et du roi David ('Hayé Sarah 25,12 ; Chmouël I 16,12).
Le Satan ne s'est pas plaint de la naissance de Moav, car il n'avait jamais imaginé qu'une telle sainteté puisse naître de l'union des filles de Loth. Il en va de même pour Ruth et Boaz, dont l'union a donné naissance à David. Le Satan pensait que c'était si bas : admoni.
Cependant, en ce qui concerne David, il était également : "yéfé énayim" (Chmouël I 16,12). Cela fait référence au Sanhédrin (éné ha'éda), car il tue avec la permission du Sanhedrin (contrairement à Essav).

De même, avec Avraham, le Satan ne pensait pas qu'une telle sainteté sortirait d'une nida (la mère d'Avraham était alors une nida). Parallèlement, le Arizal dit que la mère d'Avraham s'est réincarnée en Dina. En fait, Dina et nida sont composés des mêmes lettres. Elle a dû passer par la douleur d'être violée par Sechem pour se rectifier.

[l'idée est que pour amener beaucoup de sainteté dans le monde, il faut donner un peu l'impression au Satan qu'il va y gagner. ]

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-> Le Taamé haMinhaguin dit que l'on doit juger autrui favorablement (dan lékaf zé'hout) parce que peut-être cette personne veut faire une grande mitsva, et elle est juste en train de donner une part au Satan, actuellement dans ce qu'elle fait. [mais en réalité c'est une petite dose impureté pour beaucoup de bonnes choses! ]

Réjouir les mariés

Une fois, le ‘Hozé de Lublin était allé réjouir un jeune marié le jour de ses noces.
L’un des convives l’aborda alors et lui demanda : "Est-ce bien une priorité que de réjouir un ‘hatan? Pourtant, il est déjà joyeux puisque le bonheur lui a souri. Ne vaut-il pas mieux aller réjouir les gens démoralisés et ceux qui sont dans l’affliction?

Le 'Hozé de Lublin lui répondit : "Vois-tu, nos Sages enseignent que "toutes les fautes d’un ‘hatan sont pardonnées" (guémara Yérouchalmi Bikourim 3,3). Dès lors, il est plus que probable qu’en ces instants, ce dernier craigne énormément de retourner à sa situation antérieure.
C’est pourquoi il est nécessaire de lui rappeler que grâce à cette vertu qu’est la joie, il méritera de continuer dans la même voie. Car la joie constitue une muraille fortifiée empêchant de fauter."

La joie nous préserve des difficultés

+ La joie nous préserve des difficultés :

-> Le "Saraf" de Magalintsa enseigne :
Le Créateur désire que les juifs soient dans la joie. Si l’homme manque de joie, que fait Hachem?
Il lui envoie des épreuves et des souffrances, et les lui enlève ensuite ; le mieux-être qui s’ensuit est alors une raison en soi de le réjouir.

C’est ce que le roi David exprime dans le Téhilim (32,7) :
- "ata sétèr li" (אַתָּה סֵתֶר לִי) = "Maître du monde, sois mon abri et protège-moi" ;
- de tout "mitsar" (מצר) = de toute adversité : "Tu n’as pas besoin de m’infliger des épreuves et des souffrances et de me les enlever ensuite pour que je sois dans la joie"
- car "roné falét téssovévéni" (תסובבני פלט רני) = car "je réside constamment dans la joie".

Date propice venue du machia’h = danger le Satan accuse

+ Date propice venue du machia'h = danger le Satan accuse :

"Dans cette année de Yovel, chaque homme reviendra à sa possession" (Béhar 25,13)

-> Le Zohar nous explique que les mots : "bichnat aYovél azot" (בשנת היובל הזאת - dans cette année de Yovel), traduits aussi par : "dans l'année de Yovel (béchana aYovél) הזאת (azot)" = le terme : הזאת (cette) fait allusion à l'année 5408.
En effet, la lettre ה , de valeur numérique 5, évoque le 5e millénaire. Ajouté au terme זאת de valeur numérique 408, on obtient l'année 5408, correspondant à l'année 1648 de l'ère vulgaire.

Le Zohar (qui a été écrit il y a 2 000 ans), nous dit que cette année 5408 sera l'année de la Délivrance. C'est alors que "chaque homme reviendra à sa possession".
Historiquement, l'année 1648 fut l'année où débuta les pogroms atroces des cosaques sous le commandement de Bogdan Chelminski. Durant 6 mois, plus de 100.000 juifs ont été assassinés.

Comme l'a annoncé le Zohar, cette année était prévue pour être l'année de la Délivrance. Mais étant donné que le peuple juif n'a pas été méritant, le Satan a pu accuser et obtenir que cette année soit transformée en année de terreur.
A chaque période particulièrement propice à la Délivrance, le Satan, qui voit sa fin approcher et se sent menacé, déchaîne alors des accusations.
C'est ainsi que le Imré Emet explique la parole des Sages : "Le Satan accuse dans un temps de danger" = c'est-à-dire quand il se sent lui-même en danger.

Mais le Ohr 'Hadach explique qu'à travers l'évocation de cette date, la Torah veut faire allusion ici à une leçon importante et éternelle. En effet, le terme זאת de valeur numérique 408, correspond à 3 fois 136, allusion à 3 termes de valeur numérique 136 : צום קול ממון (le jeûne (tsom), la voix (kol) et l'argent (mamon)). Cela évoque les 3 grands principes de téchouva : le Repentir en soi (le jeûne et l'éloignement d'une vie de plaisirs), la Téfila (la prière - la voix) et la Tsédaka (par le don d'argent).
Lorsque Israël se renforcera dans ces 3 domaines, lorsqu'il reviendra au Service de Hachem, qu'il se tournera vers Lui pour Lui adresser ses demandes, et multipliera les actes de bonté et de Tsédaka, alors la Délivrance arrivera.

Iyov a connu d'atroces souffrances.
Selon le midrach (Yalkout Chimoni – rémez 908), si Iyov ne s’était pas plaint des malheurs qui lui sont arrivés, et s’il avait à la place pris conscience qu’ils lui étaient nécessaires et pour son bien, alors nous aurions ajoutés son nom au début de la amida : "D. d’Avraham, D. de Yits’hak, D. de Yaakov et D. de Iyov".

=> De là, on peut se rendre compte de la grandeur d’accepter tout ce qui nous arrive (volonté de D.) avec amour.

Une fois, je [Eliyahou HaNavi] passais d'un endroit à l'autre, quand quelqu'un m'a trouvé ... et il m'a dit : "Ô maître, il y a deux choses dans le monde que j'aime complètement, de tout mon cœur, c'est : la Torah et Israël (les juifs). Mais je ne sais pas laquelle vient en premier."
Je lui ai dit : "Mon fils, les gens ont l'habitude de dire que la Torah vient en premier ... Mais moi, je dis que c'est Israël (les juifs) qui vient en premier.
[ Eliyahou rabba 14 ]

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-> Nous pouvons en apporter la preuve dans la bénédiction que nous récitons avant d'étudier la Torah.
Nous disons d'abord : "Qui nous a choisis parmi toutes les nations" (acher ba'har banou mikol aamim), et ensuite seulement : "Et nous a donné Sa Torah" (vénatan lanou ét haTorah).
Ainsi, la distinction et l'unicité du peuple juif n'est pas le fruit d'une acceptation de la Torah, mais les qualités très élevés de chaque juif précède la Torah.

Même si un homme (juif) est faible et misérable (spirituellement parlant) sous un certain angle, il a le pouvoir de soutenir tous les mondes, ce que même un ange céleste ne peut accomplir.
Et il donne (si l'on peut dire) force et vaillance au Créateur du monde, comme il est écrit : "Il chevauche les Cieux par ton aide" (Vézot haBéra'ha 33,26).
Chacun (tout juif), aussi petit et simple soit-il, doit s'habituer à se considérer et à s'enorgueillir dans ce domaine en se disant : "Peut-être que grâce à moi, l'accomplissement de la Volonté Divine dans un certain domaine sera rendue possible?"
[Séder haYom]