Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Une fois, je [Eliyahou HaNavi] passais d'un endroit à l'autre, quand quelqu'un m'a trouvé ... et il m'a dit : "Ô maître, il y a deux choses dans le monde que j'aime complètement, de tout mon cœur, c'est : la Torah et Israël (les juifs). Mais je ne sais pas laquelle vient en premier."
Je lui ai dit : "Mon fils, les gens ont l'habitude de dire que la Torah vient en premier ... Mais moi, je dis que c'est Israël (les juifs) qui vient en premier.
[ Eliyahou rabba 14 ]

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-> Nous pouvons en apporter la preuve dans la bénédiction que nous récitons avant d'étudier la Torah.
Nous disons d'abord : "Qui nous a choisis parmi toutes les nations" (acher ba'har banou mikol aamim), et ensuite seulement : "Et nous a donné Sa Torah" (vénatan lanou ét haTorah).
Ainsi, la distinction et l'unicité du peuple juif n'est pas le fruit d'une acceptation de la Torah, mais les qualités très élevés de chaque juif précède la Torah.

Même si un homme (juif) est faible et misérable (spirituellement parlant) sous un certain angle, il a le pouvoir de soutenir tous les mondes, ce que même un ange céleste ne peut accomplir.
Et il donne (si l'on peut dire) force et vaillance au Créateur du monde, comme il est écrit : "Il chevauche les Cieux par ton aide" (Vézot haBéra'ha 33,26).
Chacun (tout juif), aussi petit et simple soit-il, doit s'habituer à se considérer et à s'enorgueillir dans ce domaine en se disant : "Peut-être que grâce à moi, l'accomplissement de la Volonté Divine dans un certain domaine sera rendue possible?"
[Séder haYom]

L’étude de la Torah la nuit

"La lune a été créée pour permettre aux hommes de réviser leur étude de la Torah [à sa lumière]."
[guémara Erouvin 65a]

-> Nos Sages (Pessikta Rabbati 11) enseignent : "Le peuple juif est comparé au sable, à la terre et aux étoiles. Pourquoi est-il comparé aux étoiles?
Parce que, de même que les étoiles n'ont d'influence que la nuit, le peuple juif n'acquiert la maîtrise de la Torah que pendant la nuit."

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-> Nos Sages enseignent (Midrach Michlé 31.15) :
"Tant qu'un érudit de la Torah est assis à étudier la Torah la nuit, D. étend sur lui un fil de 'hessed (bonté).
De plus, D. assurera sa subsistance chaque jour. Tel est le sens du verset : Elle se lève alors qu'il fait encore nuit et donne à manger à sa maisonnée'... "

-> Nos Sages enseignent (guémara Erouvin 18b) :
"Toute maison dans laquelle les paroles de Torah résonnent la nuit ne sera jamais détruite.
Le mérite de l'étude de la Torah nocturne est si grand que même si un décret a été émis que la maison soit détruite et ses habitants exilés, ce mérite annulera le décret."

-> Le Maharal (Netivot Olam - haTorah chap. 4) écrit :
"Pendant la nuit, une grande partie de l'aspect physique du monde est cachée, car les activités ordinaires terrestres ont lieu principalement le jour.
Pendant la nuit, c'est comme si les activités du monde étaient suspendues et la nuit est donc particulièrement adaptée à l'étude de la Torah."

La malhonnêteté bloque nos prières

+ Ce qui empêche nos prières de se réaliser :

Selon le rav Saadia Gaon, il y a 7 raisons pour lesquelles les prières ne sont pas exaucées :
1- Le décret édicté à son encontre a déjà été scellé.
2- Sa prière est récitée sans ferveur.
3- Il déteste la Torah et fait fi de ses commandements.
4- Il reste sourd aux cris de détresse des pauvres.
5- Il se nourrit du fruit du vol et de l'escroquerie.
6- Il prie en état d'impureté ou de malpropreté.
7- Il prie sans s'être repenti de ses fautes.

"Hachem agrée les voies d'un homme, Il lui concilie les faveurs de son ennemi" (Michlé 16,7).
Rabbi Chimon explique : Le bon et le mauvais penchant sont des envoyés du Ciel qui accompagnent l'homme, l'un, à sa droite, et l'autre, à sa gauche, et portent témoignage sur toutes ses actions.
Quand l'homme accomplit des commandements (mitsvot), le "mauvais penchant", qui était son ennemi, fait la paix avec lui et se soumet au bon penchant.
En revanche, les fautes renforcent le mauvais penchant qui prend le dessus.
[Zohar - Toldot 144b]

"Ils eurent foi (vayaaminou) en Hachem et en Moché Son serviteur" (Béchala'h 14,31)

-> J'ai appris de mon maître, le Baal Shem Tov, que le terme "croyance" désigne l'attachement mystique de l'âme à Hachem.
[Toldot Yaakov Yossef - Ki Tavo ]

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-> La émouna n'est pas vraiment lorsque tout va bien, que l'on comprend et apprécie ce qu'il se passe, mais c'est plutôt lorsque les circonstances sont difficiles, qu'on ne comprend pas, que c'est dur (voir injuste), ... Malgré ces sentiments qui nous éloignent d'Hachem, on dépasse notre perception, notre compréhension personnelle d'humain, et on se jette dans la dimension du divin, on s'attache à Hachem, lui faisant confiance qu'Il gère tout pour le meilleur.

Le Temple & amour d’Hachem pour chaque juif

+ Les Bné Israël avaient acquis de grandes richesses à leur sortie d'Egypte et encore plus au bord de la mer Rouge. Pourquoi donc D. leur a-t-il ordonné de couvrir le Tabernacle avec des peaux de chèvres et de béliers plutôt qu'avec de l'or et de l'argent?
Hachem aurait certainement été plus honoré aux yeux du monde si sa maison avait été recouverte d'or plutôt que de peaux de chèvre!

Le Tabernacle aurait pu être une magnifique structure entièrement faite d'or et d'argent, et sertie de pierres précieuses. Mais les nations auraient alors dit : "Hachem y fait reposer sa Présence parce que c'est l'édifice le plus splendide du monde. Si nous construisions un édifice aussi magnifique, Il y ferait reposer sa Présence".
Hachem a donc ordonné à Israël d'utiliser des matériaux ordinaires tels que la peau de chèvre et l'airain. Tout le monde savait alors que D. ne reposait dans le Tabernacle que par amour pour Israël.

En effet, "le Roi de la Paix s'est fait un Tabernacle avec le bois du Liban. Il fit d'argent ses colonnes, d'or son reposoir (le couvercle de l'Arche, où reposait la Présence divine), de laine pourpre son rideau suspendu (le rideau qui pend devant l'Arche)" (Chir haChirim 3,9-10).
Mais tout n'était pas d'or, d'argent et de pourpre royale. Le toit était fait de peaux. Et dans la cour du Tabernacle, on pouvait même trouver des récipients en laiton ordinaire.
La raison en était afin de montrer au monde que "l'intérieur était orné de l'amour des filles de Jérusalem" : le peuple juif (Rachi - Chir haChirim 3,10).
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]

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[ainsi, en se tournant vers le Temple, d'une certaine façon on doit également se tourner vers l'idée que Hachem aime chaque juif d'un amour infini (indépendamment de ses actions bonnes ou mauvaise).
Plus nous avons conscience de cela, plus nous en avons de la reconnaissance, de l'ambition spirituelle, et une certitude que chacune de nos prières a de la l'importance, puisque nous avons de l'importance auprès du Roi des rois, notre papa Hachem. ]

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+ "Si un homme donnait toutes les richesses de sa maison par amour, il serait totalement méprisé" (Chir haChirim 8,7)

-> Dans l'avenir, les nations du monde engageront tout leur argent pour construire un Temple pour Hachem. Mais D. refusera en disant : "Dans le désert, mes enfants m'ont fait un Tabernacle avec des peaux de chèvres, et j'ai habité au milieu d'eux".

Les nations sont comme le pauvre homme qui a vu un beau portefeuille qui appartenait à un homme riche. Il dépensa tout son argent pour en acheter un portefeuille semblable. Les gens se moquaient de lui, car à quoi sert un portefeuille sans argent? [Ravach]

Même si les nations [du monde] donnaient tout leur argent pour un Temple, qu'y mettraient-elles?
Elles n'ont pas de Torah et ne peuvent pas accomplir le service du Temple.
"Si un homme donnait toutes les richesses de sa maison par amour" pour le Temple, qui était "paré d'amour" (Chir haChirim 3,10), "il serait totalement méprisé", car il n'a rien à y mettre.

C'est dans cet esprit que nous pouvons comprendre l'enseignement suivant : "Ne regardez pas le récipient, mais ce qu'il contient" (Pirké Avot 4,20) = ne regardez pas le Temple et ne désirez pas en faire un semblable ; regardez ce qu'il contient. Si vous pouvez fournir un contenu similaire, alors faites un Temple. Mais si vous ne le pouvez pas, à quoi cela vous servira-t-il d'en faire un?
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]

Quiconque a le potentiel de tomber très bas, a nécessairement le potentiel de monter très haut!
[rabbi Shmouel Weinberg]

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[ainsi, quand notre yétser ara nous vend du désespoir en pointant nos échecs, à quel point nous avons pu tomber bas, alors c'est justement là qu'on doit se relever et se renforcer car nous pouvons aller très haut, b'h. ]

Au mont Sinaï, les juifs ont dit : "Tout ce qu'Hachem a dit, nous le ferons et nous le comprendrons, nous voulons voir notre Roi!" (Yalkout Chimoni - Yitro §276).

=> Chaque mitsva est une occasion de pouvoir est davantage proches d'Hachem, d'encore plus pouvoir le voir, dans l'éternité de notre monde à Venir.

Machia’h & La vision de Jérusalem

+ Machia'h & La vision de Jérusalem :

-> En raison de leur sainteté, certains aliments ne pouvaient être consommés qu'à Jérusalem.
La guémara (Méguila 9b) précise qu'il n'est pas nécessaire de se trouver physiquement à Jérusalem pour pouvoir manger ces aliments. Même si l'on a quitté les murs de Jérusalem, tant que l'on peut voir Jérusalem, on peut manger les aliments consacrés.
La guémara dit que l'on pouvait encore voir Jérusalem depuis un village appelé Tzofim. (Le mot tzofim signifie "voir").

Le Arizal écrit que le mot tzofé (de la même racine que tzofim) signifie prophétie. Tant que l'on peut voir Jérusalem, on peut puiser dans le Roua'h HaKodech (l'Esprit divin) et le comprendre. Cependant, une fois qu'une personne a dépassé Tzofim et ne peut plus voir Jérusalem, elle ne peut plus se connecter à l'Esprit divin.

Une personne peut voir de grandes distances sur un terrain plat. Cependant, si des collines et des montagnes bloquent sa vision, la longueur qu'elle peut voir dépendra de la proximité ou de l'éloignement des montagnes.
Nous pouvons maintenant apprécier les paroles du prophète Zé'haria lorsqu'il parle de l'ère messianique :
"Toute la terre sera transformée en plaine, depuis la colline de Rimon, au sud de Jérusalem ; mais elle (Jérusalem) sera élevée et restera à sa place. (Zé'haria 14,10).

Au temps du machia'h, le peuple juif sera aimé d'Hachem et il jouira de la gloire d'Hachem. Il n'y aura pas de montagnes, pour ainsi dire, qui empiéteront sur la capacité du peuple juif à voir la gloire de D.
[ rav Yonathan Eibshitz ]