"Toute personne qui habite en terre d'Israël accomplit la volonté de D., et est appelée un tsadik, et D. l'adore."
[Rav Moché Hagiz - dans son Sefat Emet]
Catégorie : Moussar/Pensée juive
Avoir conscience de la grandeur de la mitsva d’étudier la Torah
+ Avoir conscience de la grandeur de la mitsva d'étudier la Torah :
-> "En raison du fait que la Torah est le grand plaisir de D., une personne doit se réjouir d'un concept aussi phénoménal"
[Rabbi 'Haïm de Volozhine - Roua'h 'Haïm]
-> "Etudier la Torah est équivalent à toutes les mitsvot"
[guémara Shabbath 127a - talmoud Torah kénéguèd koulam]
-> "La Torah est affectionnée par D. au point que toute personne qui l'étudie avec force, est aimée en haut et en bas, et D. écoute ses paroles."
[le Zohar - Vayichla'h]
-> "D. n'a pas de plaisir, si ce n'est en une personne qui étudie sérieusement la Torah, et à plus forte raison pour celle qui va se réveiller la nuit afin de se plonger dans l'étude de la Torah, car alors tous les tsadikim dans le gan Eden entendent sa voix, et D., Lui-même, est embelli grâce à cela."
[Zohar - Pin'has]
-> "Une personne seule, qui est assise et étudie la Torah, la présence divine est avec elle"
[guémara Béra'hot 6a - la source vient du verset : "En tout lieu où Je permettrai que Mon nom soit invoqué, Je viendrai à toi et te bénirai" - Chémot 20,20)
-> "Chaque érudit en Torah qui s'assoit, lit, apprend et se plonge dans la Torah, D. s'assoit en face de lui, et étudie avec lui."
[Tana débé Eliyahou - chap.18]
=> Etudier la Torah, même seul, c'est l'occasion d'être en face, comme en 'havrouta avec D.
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-> "La personne qui étudie la Torah, pour elle-même, établit la paix dans les mondes supérieurs et inférieurs ... c'est comme si elle avait construit les demeures céleste et terrestre ... elle protège aussi le monde entier ... elle hâte également la venue de la rédemption"
[guémara Sanhédrin 99b]
-> "Ces paroles que je t'ordonne aujourd'hui seront sur ton cœur" (Dévarim 6,6)
Le Sifri de commenter : "c'est par le biais de ces paroles : les mots de Torah, qu'une personne en vient à reconnaître D., et grâce à cela, à devenir plus proche de D. et de Ses façons d'agir"
-> "Une personne doit se préparer mentalement au fait qu'au travers son étude, elle va se lier à la fois à la Torah et à D. ... car [c'est par les mots divins de la Torah] qu'une personne peut véritablement s'attacher à D."
[Rabbi 'Haïm de Volozhine - Néfech ha'Haïm - chaar 4]
-> Il est écrit dans la guémara (Béra'hot 50a), qu'il n'est pas bon de demander à D. une chose trop grande.
Pourquoi est-il alors écrit : "Ouvre largement ta bouche et je la remplirai." (Téhilim 81,11) ?
La guémara de répondre :
"ce qui est écrit [dans ce verset] fait référence aux mots de la Torah", pour lesquels il est permis d'émettre tout type de requête.
D'ailleurs, le Maharal (Netsiv haTorah) nous enseigne :
-> "ce qui est proche d'Hachem, Hachem répond immédiatement" (chap.14)
-> "Il n'y a rien de plus proche de D. que la Torah"(chap.4).
=> Pour la Torah, on ne doit pas hésiter à demander à D. tout ce que notre cœur désire (sans limite).
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Nos Sages nous enseignent qu'une des raisons de notre capacité à imaginer, et afin de conceptualiser la grandeur de nos actions lorsque l'on fait les mitsvot (ex : lorsque j'étudie je suis face à face avec D., je déverse des bénédictions sur le monde, ...).
[Une autre raison de notre faculté à imaginer, est la possibilité de trouver des excuses, des circonstances atténuantes afin de juger autrui positivement, même dans des situations qui ne laissent, à priori, pas de place aux doutes. ]
"C'est une grande bonté de D. qu'une personne reste en vie après avoir fait ses prières, car en toute logique, elle aurait dû mourir, par le fait d'y avoir vider toutes ses forces"
[le Maggid de Mézéritch]
"Il y a 10 portions de Torah dans le monde : 9 en terre d'Israël, et 1 pour le reste du monde."
[midrach Esther Rabba 1]
"De même que les synagogues en dehors d'Israël sont imprégnées de la sainteté de la terre d'Israël (cf. Maharcha sur la guémara Béra'hot 8a), de même, en Israël, une personne doit se comporter comme elle le ferait dans une synagogue."
[Rabbi Moché Leib de Sassov
paroles adressées à un juif souhaitant partir vivre en Israël]
"De façon catégorique, je peux dire qu'il n'existe pas de meilleure manière d'aider la communauté que d'être assis à côté d'une guémara et d'étudier."
[Rav Yits'hak Hutner]
Rabbi Moché Lieber rapporte cette citation dans son Otsar aTorah (p.390), et ajoute que nos Sages nous enseignent (guémara Sanhédrin 99b), que quiconque déclare : "Qu'ont fait les étudiants et les rabbanim en notre faveur?", est considéré comme un non croyant.
Lorsque l'on étudie la Torah, on doit être conscient qu'au-delà de faire la volonté de D., notre intensité dans l'étude va impacter directement l'existence de ce monde.
Ainsi, le bien être du peuple juif, ce qu'il bénéficiera physiquement et spirituellement, est entre nos mains ... en fonction de l'effort que l'on fera dans l'étude de la Torah.
"Il n'y a rien de plus proche de D. que la Torah"
[le Maharal - Netsiv haTorah - chap.4 ]
Joie & Torah
"Renforce-toi dans ton étude de la Torah et dirige constamment ton cœur vers la joie, car c'est par le biais de la joie que descendent les bénédictions du ciel"
['Hazon Ich - Kovets Iggros 'Hazon Ich 2,9]
+ Joie & Torah :
-> "Je me réjouis de [comprendre] Ta Torah comme quiconque trouve un grand trésor" (Téhilim 119,162)
-> Les ordonnances de D. sont droites, elles réjouissent le cœur" (Téhilim 19,9)
-> "Parce que tu n'auras pas servi Hachem, ton Dieu, avec joie et contentement de cœur" (Dévarim 28,47)
-> "La Torah et la prière doivent être faites dans la joie"
[michna Béroura]
-> La joie fait partie des 48 vertus permettant d'acquérir la Torah (Pirké Avot 6,6)
La joie n'est pas un luxe, mais une obligation, un composant central dans l'étude de la Torah.
-> "Un aspect essentiel de la mitsva d'étudier la Torah est le fait qu'une personne doit être joyeuse et enthousiaste dans son étude, car ce n'est que suite à cela que les mots de la Torah peuvent pénétrer dans son essence intérieure.
Car à partir du moment où une personne a goûté et a tiré du plaisir des mots de la Torah, elle devient connectée avec la Torah.
Dans le saint Zohar, il est rapporté que ni le yétser tov, ni le yétser ara ne peuvent grandir sans joie.
Le yétser tov se développe grâce à la joie pour la Torah, et le yétser ara ..."
[Avnei Nézer - Eglei Tal]
-> Le rav Salanter disait que le fait de ne pas éprouver de joie, d'émerveillement dans l'étude de la Torah, fait que la Torah reste extérieure à une personne.
-> "Etudier la Torah ne peut se faire qu'au travers la soif, car c'est uniquement une personne assoiffée de Torah qui peut en apprécier son importance"
[Rav Yits'hak Hutner]
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-> La tristesse résulte d'un échec de faire les mitsvot, d'étudier la Torah, et de prier avec kavana.
C'est le point d'entrée pour le yétser ara afin de séduire une personne à fauter.
[rabbi 'Haïm Vital]
"Il n'y a pas d'autre joie que le fait d'habiter en terre d'Israël"
[Or ha'Haïm - Ki Tavo (28,47) -> En sim'ha éla bichivat érets Israël ]
"Nous Te rendons grâce [D.] ... pour le fait que nous Te rendions grâce"
[dans le modim lu durant la 'hazara de la amida (*)]
Chaque bénédiction représente une occasion où nous avons la possibilité d'exprimer notre gratitude, de remercier D. pour ses bienfaits.
Mais alors, pourquoi doit-on le remercier de pouvoir le remercier? N'est-ce pas redondant, répétitif?
Il est écrit : "Nombreux sont les maux qui menacent le méchant; mais quiconque a confiance en D. se trouve environné de sa grâce." (Téhilim 32,10).
Face à une même épreuve, si on demande : "Comment ça va?" :
-> au méchant => "c'est dur!"
-> à celui qui a confiance en D. => "Barou'h Hachem!"
Devant un même verre d'eau à moitié plein, la personne optimiste et la personne pessimiste, vont dire la même chose, mais de 2 façons différentes, et cela change tout.
En effet :
-> Pour le pessimiste : le verre est à moitié vide => il va se focaliser sur ce qui manque.
(à l'image d'Haman qui était immensément riche et qui était honoré par tous, à l'exception d'une personne : Mordé'haï.
En se focalisant là dessus, tout le reste était alors sans valeur à ses yeux.
A mes yeux = le verre de ma vie est comme vide!).
-> Pour l'optimiste : le verre est à moitié rempli => il va se focaliser sur ce qu'il a.
(J'accepte ce que j'ai, et je décide d'en profiter, car la vie est courte.
J'accepte le fait que je ne suis qu'un être humain, que je ne peux pas tout comprendre, tout maîtriser.
A mes yeux : Ce que j'ai, c'est ce dont j'ai besoin, car sinon, D. me l'aurai déjà donné.
A mes yeux : le verre de ma vie est totalement plein du meilleur, n'attendant plus que je le boive. Merci D. !! )
=> On se doit de remercier D. de pouvoir le remercier, car en étant un juif qui a confiance en D., on a la chance d'avoir une vision positive de la vie.
La vérité est qu'à chaque instant, on est chouchouté par D., et non martyrisé ...
D'ailleurs, si on était à la place de D., on aurait fait les mêmes choix pour nous-même (les mêmes épreuves, les mêmes ressources, ...).
Que la vie est belle quand notre papa s’appelle : le Créateur du monde, qu'il nous aime plus que nous ne pourrons jamais nous aimer.
Dans le futur, dans le monde de vérité, quand on nous montrera notre vie, nous verrons qu'à côté de notre trace de pas, il y aura toujours une autre : celle de D.
La seule exception est durant nos moments difficiles, où l'on n'observera qu'une seule trace.
=> Où étais-tu D., lorsque la vie était dure pour moi?
D. nous répondra : Cette unique trace de pas : c'est la mienne, lorsque je te portais, quand marcher sur le chemin de la vie te devenait difficile ...
=> Même si la vie n'est pas toujours facile : quelle chance de pourvoir la voir en tant que juif confiant en D.!!
Merci D. de pouvoir te remercier, car grâce à cela, nous voyons à quel point, avec ce que l'on a en notre possession, nous avons tout pour être heureux ...
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-> Le mot : "toda" (merci! - תודה) a la même guématria que : "sim'ha bé'haïm" (la joie dans la vie - שמחה בחיים).
Lorsque l'on exprime notre gratitude, nos remerciements, cela témoigne d'une appréciation de ce qui se déroule dans notre vie. Il en résulte une joie de vivre!
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(*) : Durant la répétition ('hazara) de la amida, nous répondons par : "amen", à toutes les bénédictions sauf à "modim".
La raison est que Rav en a écrit la version originale, et que d'autres rabbanim ont fait ensuite des ajouts.
Au final, par ces 2 lectures, nous nous conformons à tous les avis (cf.guémara Sotah 40a).