"La Torah ainsi que les mitsvot dans leur ensemble n'ont été données à Israël que pour qu'il place sa confiance en D."
[le Gaon de Vilna]
Catégorie : Moussar/Pensée juive
"Aussi longtemps qu’une personne ne parvient pas à réaliser sa finalité dans ce monde, D. le déracine pour le replanter à nouveau, et ce, à maintes reprises."
[Zohar - Vol. I - p.186b ]
Par exemple, le ‘Hafets ‘Haïm affirme qu’une personne qui était riche, mais qui n’a jamais aidé les indigents peut être réincarnée en un individu d’une grande pauvreté, afin de comprendre l’intérêt de la tsédaka (charité) et la situation difficile des défavorisés.
"La Torah a promis que le peuple juif ferait Téchouva à la fin de son exil."
[le Rambam - lois de la Téchouva - chap.7,§5]
Rav Arié Lévine & sa femme …
-> Le rav avait l'habitude de dire que sa femme était à l'origine de tout ce qu'il faisait de bien.
On peut citer la réaction de sa femme, lorsque son 2e fils mourut (c'était à l'époque de la grande famine à Jérusalem durant la 1ere guerre mondiale ) :
"Je pensais avoir le mérite de voir mes enfants briller dans l'étude de la Torah dans ce monde-ci, mais maintenant, j'ai 2 enfants qui étudient la Torah dans le monde céleste".
-> Un jour, alors que sa femme avait mal à la jambe, rav Arié répondit au médecin demandant la raison de leur visite : "Nous avons mal à la jambe".
-> Un chauffeur raccompagnant rav Arié Lévine, lui demanda : "Où est votre maison?" - Pas de réponse du rav.
Le chauffeur demanda alors : "Où désirez-vous que je vous dépose?"
Rav Arié répondit : "Dans telle rue".
Comme l'ont dit nos Sages : "La maison d'un homme, c'est sa femme."
Sachez que, depuis que ma chère épouse est morte, je n'ai plus de maison.
Voilà pourquoi, je me suis tu.
C'est seulement quand le chauffeur m'a demandé où je voulais descendre que j'ai pu lui indiquer le nom de la rue."
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Elle lui manquait de plus en plus.
Il dit un jour : "Les détails physiques, et même son apparence, disparaissent petit à petit, mais ses vertus brillent de plus en plus dans mon souvenir."
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"C'est Pourim, tout le monde est joyeux. Moi aussi, quand je regarde sa photo [celle de sa femme, qui était alors décédée], je suis heureux et de bonne humeur."
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-> Voici un extrait de ce que Rav Arié Lévine a écrit à propos de sa femme :
Comment pourrais-je trouver la consolation dans ma grande détresse, après la disparition de mon joyau, de ma splendide couronne, ma sœur, mon épouse, ma pure colombe, la pieuse Tsipora 'Hanna bat David Schapira, de mémoire bénie, que son âme soit accueillie dans les régions célestes.
La souffrance est immense, et la douleur est insupportable.
Qui peut dire sa bonté et sa piété, il n'existe personne qui lui ressemble.
Son âme est pure, et son cœur généreux, elle avait pitié de ceux qui souffraient et elle compatissait à toutes leurs peines, elle avait un sourire pour chacun et tendait la main à tous les êtres vivants.
Elle était la bonté et la pitié, elle était la sainteté.
Sa vie entière a été un hymne à D.
Chaque instant de sa vie a inscrit encore une ligne dans son chant éternel.
Par dessus tout, elle savait retenir sa langue d'une manière extraordinaire.
Une âme très pure est retournée à sa source, immaculée comme le jour où elle est entrée dans ce monde, avec en plus l'éclat et le rayonnement, la pureté et la grâce.
La vieillesse ne l'a pas flétrie, son visage n'a pas pâli.
Elle n'a jamais trouvé de défaut chez personne, elle n'a jamais causé de douleur à personne.
D. et les hommes ne peuvent que la louer.
Elle n'a jamais été orgueilleuse, ne s'est jamais sentie supérieure à quiconque. Jamais.
Si quelqu'un frappait à sa porte pour avoir une aide matérielle ou un secours moral, une bonne parole ou un morceau de pain, elle était toujours là avec le sourire.
Son âme était pure comme un ciel sans nuage, et pour ceux qui avaient besoin d'elle, il n'y a personne qui puisse la remplacer."
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-> "Qui est riche? C'est celui qui a une femme bonne et généreuse"
[guémara Shabbath 25b]
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-> "Rabbi Yo'hanan dit : "quand un homme perd sa 1ere femme, c'est pour lui comme la destruction du Temple.
Rabbi Alexandre dit : quand un homme perd sa femme, tout s'effondre autour de lui.
Rabbi Yossi bar 'Hanina dit : ses pas deviennent plus courts."
[guémara Sanhédrin 22a]
Pourquoi cette description si sombre? Celui qui a perdu sa femme sait bien quelle tragédie, il est en train de vivre, et il n'a pas besoin de cette description douloureuse.
Selon Rav Arié Lévine, ces paroles de nos Sages ne sont pas à destination de l'endeuillé, mais à ses proches, à son entourage, qui en arrivent à dire : "Oui, il se résigne à son sort, il se reprend petit à petit ..."
Même ses pas deviennent plus courts ...
+ "Rabbi Abba embrassait les roches d'Acre (Akko), Rabbi 'Hanina en réparait les routes [Rachi : pour que personne ne trouve rien à redire des routes d'Israël] ...
Rav 'Hiya bar Gamda se roulait dans la poussière de la terre d'Israël, ainsi qu'il est dit : "Car tes serviteurs affectionnent ses pierres, et ils chérissent sa poussière" (Téhilim 102,15). "
[guémara Kétoubot 112a]
La guémara rapporte également que Rav Ami et Rav Assi s'appliquaient sérieusement à assurer leur confort en terre d'Israël afin de n'être jamais tentés de se plaindre de son climat et de ses conditions de vie.
En été, ils avaient soin de se rafraîchir, et lorsque le soleil commençait à se faire sentir à l'endroit où ils étudiaient, ils se hâtaient de se retirer dans un coin ombragé.
En hiver, ils délaissaient l'ombre et la froideur pour s'installer au soleil.
[on voit qu'il faut faire le nécessaire pour ne jamais risquer d'en venir à se plaindre d'Israël!]
-> Le rav Arié Lévine rapporte que Rachi, dans son commentaire de la guémara, cite ce passage, en omettant les mots "ainsi qu'il est dit".
La raison en est que Rav 'Hiya bar Gamda se roulait dans la poussière de la terre d'Israël non pas "ainsi qu'il est dit", mais à cause du sentiment, profondément ancré en lui, d'amour intense de la terre Sainte, qu'il ressentit lorsque son pied s'y posa.
-> On raconte que Sir Moché Montefiore, au retour de son 1er voyage en Israël, ramena une pierre dont il s'était servi en guise d'oreiller, afin d'accomplir les termes du verset : "Tes serviteurs affectionnent ses pierres ..."
-> Le Séfer 'Harédim explique que les juifs ont été exilés de Jérusalem et de la terre d'Israël parce qu'il leur pesait de vivre dans une si grande proximité de D., et qu'ils avaient du mal à accepter cette contrainte constante.
[d'une certaine façon, à l'image du refus d'avoir la manne dans le désert, qui révélait au grand jour le niveau spirituel de chaque personne (en tombant plus ou moins loin)]
=> Nous ne pouvons donc espérer revenir que si nous nous sentons prêts à une transformation radicale et désirons ardemment renouer un lien profond avec D. et jouir de Sa proximité.
C'est ce que dit le roi David : "Tu (Hachem) te lèveras, Tu prendras Tsion (Jérusalem) en pitié, car il est temps de lui faire grâce, l'heure est venue ; car Tes serviteurs désirent ses pierres, et ils chérissent sa poussière" (Téhilim 102,14-15)
Pourquoi la venue du Machia’h à notre génération?
-> Le rav Dessler (Mikhtav MéEliyahou) nous enseigne :
"Lorsque la fin des temps approche, les forces du mal sentent que leurs jours sont comptés et tentent, avec les moyens qui leur restent, de porter un coup fatal.
[...]
Quand atteindra-t-on donc le tikoun?
Dans cette optique d'éloignement de la Torah, le moindre effort dans ce domaine a une valeur inestimable.
Rabbi 'Haïm Vital a demandé à son maître, le Ari, comment notre génération si basse, comparativement à celles des Maîtres du Talmud, peut-elle avoir un mérite.
Il lui a répondu qu'à notre époque, le mal a tant gagné de terrain que le peu que l'on fait en l'honneur de D. équivaut à ce que faisaient les Anciens."
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-> A cette question de pourquoi c'est notre génération qui méritera d'accueillir le Machia'h, alors que les générations précédentes, justes et pieuses, ne l'ont pas mérité, le 'Hafets 'Haïm a répondu :
Le menteur renie le D. de vérité et rend un culte au dieu du mensonge ; il fait partie de l'une des catégories de pécheurs qui sont privés de la Présence divine, comme il est écrit : "Celui qui débite des mensonges ne subsistera pas devant Mes yeux" (Téhilim 101,7).
Il s'exclut ainsi de la communauté d'Israël, à propos de laquelle il est écrit : "Les survivants d'Israël ne commettront plus d'injustice, ne diront pas de mensonge" (Tséfanya 3,13) ; il mourra prématurément alors que celui qui dit la vérité prolonge la durée de son existence (Sanhédrin 97b).
[...]
Voici quelques exemples de châtiments infligés à des menteurs:
- Gué'hazi (le serviteur du prophète Elicha') fut châtié pour avoir déformé les propos de son maître.
- Amnone (l'un des fils du roi David) fut tué pour avoir menti à Tamar (voir II Chmouel chapitre 13).
- Les Bné Israël furent exilés de leur pays pour avoir contrevenu au commandement : "Eloigne-toi de la parole mensongère" (Michpatim 23,7).
- Selon le Zohar, le mensonge entraîna aussi la destruction du premier et du deuxième Temple.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,5]
Même les paroles insignifiantes d'un homme sont inscrites et lues devant lui au moment de sa mort.
Quand on n'étudie pas la Torah, il faut rester silencieux et serrer les lèvres pour ne pas dire un mot, car tous les mérites d'un homme ne suffisent pas à contrebalancer les fautes qu'il peut commettre en parlant.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,5]
Après la Amida, il faut rester debout pour confesser humblement ses péchés, afin de réduire au silence les Accusateurs célestes.
Si le fidèle prie avec ferveur, sans s'écarter ni à droite ni à gauche, sa prière sera acceptée ; Hachem qui a édicté des décrets contre lui les annulera et lui permettra d'avoir part au monde futur.
Cependant, s'il revient à ses anciens errements après sa confession (il est normal de retomber, mais on doit faire de son mieux, avoir une téchouva vraiment sincère), tous ses fautes antérieurs se transformeront en accusations contre lui.
[Zohar - Pékoudé 262a]
Si les juifs se repentent, un seul malheur ou une seule souffrance leur seront comptés comme s'ils les avaient tous subis et ils seront sauvés immédiatement.
Mais s'ils ne se repentent pas, ils doivent attendre la date prévue pour la fin de l'exil.
[Zohar - Ki Tissa 189b]