Après la Amida, il faut rester debout pour confesser humblement ses péchés, afin de réduire au silence les Accusateurs célestes.
Si le fidèle prie avec ferveur, sans s'écarter ni à droite ni à gauche, sa prière sera acceptée ; Hachem qui a édicté des décrets contre lui les annulera et lui permettra d'avoir part au monde futur.
Cependant, s'il revient à ses anciens errements après sa confession (il est normal de retomber, mais on doit faire de son mieux, avoir une téchouva vraiment sincère), tous ses fautes antérieurs se transformeront en accusations contre lui.
[Zohar - Pékoudé 262a]
Catégorie : Moussar/Pensée juive
Si les juifs se repentent, un seul malheur ou une seule souffrance leur seront comptés comme s'ils les avaient tous subis et ils seront sauvés immédiatement.
Mais s'ils ne se repentent pas, ils doivent attendre la date prévue pour la fin de l'exil.
[Zohar - Ki Tissa 189b]
La colère
+ La colère = un acte de rébellion contre le Maître de l'univers
-> Quand un sage se met en colère, il perd sa sagesse (guémara Pessa'him 66b).
Le prophète Elie dit à Rav Yéhouda : "Ne te mets pas en colère pour ne pas en arriver à la faute" (Béra'hot 29b).
Selon le Zohar (parachat Tétsavé), celui qui se met en colère se rebelle contre son Maître.
Comme il est comparé à un païen, il est interdit de s'approcher de lui car cela reviendrait à se rapprocher de l'idolâtrie. Pour la même raison, il est interdit aussi de regarder son visage.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]
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+ Le pardon est accordé à celui qui sait pardonner aux autres :
-> L'intransigeance est un corollaire de l'orgueil et de la colère.
Le Ciel n'accorde pas le pardon à celui qui est intransigeant, car il est dit : "Il pardonne les iniquités, fait grâce aux offenses" (Mikha 7,18), et le verset se comprend ainsi : "Il pardonne les iniquités [uniquement à la personne] qui fait grâce aux offenses" qu'on lui fait.
Chacun doit constamment supplier Hachem de l'aider à ne jamais se mettre en colère.
Nos Sages affirment que celui qui se montre conciliant reçoit le pardon pour tous ses fautes.
Ils disent aussi : Trois sont aimés tout particulièrement par Hachem : celui qui ne se met pas en colère, celui qui ne s'enivre pas et celui qui ne se montre pas intransigeant.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]
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+ On se montre indulgent envers celui qui est conciliant :
-> A Rabbi Akiva qui lui demandait le secret de sa longévité, Rabbi Né'hounya le Grand répondit : "Je n'ai jamais accepté de cadeaux et je ne me suis pas montré intransigeant" (guémara Méguila 28a).
De même, Rav Houna bar Yéhochou'a, qui était tombé dans le coma, déclara à son réveil avoir entendu le Saint béni soit-Il ordonner à la cour céleste de le réanimer parce qu'il s'était toujours montré conciliant envers ses semblables (Roch Hachana 17a).
Suivant un autre récit Talmudique (Chabat 152b), Rav Na'hmane, qui avait creusé par hasard une fosse à l'endroit où Rav A'ha bar Yochiya était enterré, put voir que son corps était intact. Ensuite, Rav A'ha bar Yochiya lui apparut en rêve et attribua ce mérite au fait que, de son vivant, il ne s'était jamais montré intransigeant ni jaloux. Or il est dit : "La jalousie est la carie des os" (Michlé 14,30).
De même, la prière de Rabbi Eli'ézer pour la pluie ne fut pas exaucée, alors que celle de Rabbi 'Akiba, qui officia après lui, fut agréée parce qu'il se montrait conciliant (voir guémara Taanit 25a).
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]
Avant de créer le monde, Hachem a regardé la Torah et a fait chaque chose en correspondance avec elle ...
Le corps est un microcosme du monde. A chaque chapitre de la Torah est associé un membre du corps, auquel correspond un élément de la Création. Par conséquent, l'observance de la Torah contribue à la "réparation" du corps humain et du monde entier.
La Torah contient une partie dévoilée, mais également des mystères qui dépassent notre entendement.
[Zohar - Toldot 134b]
En commettant une faute (avéra), on cause du tort au corps, à l'âme et à tous les monde ...
Les fautes prolongent l'exil du peuple juif, et celui de la Présence divine qui l'accompagne dans ses pérégrinations.
[Totsa'ot 'Haïm]
Lorsqu'une personne offre un visage lumineux ici bas, une Présence lumineuse l'éclaire d'en haut.
[II Zohar 184b ]
Hachem tire du plaisir de chaque mitsva de chaque juif
+ Hachem tire du plaisir de chaque mitsva de chaque juif :
"Et Hachem dit à Moïse ... ce mois est pour toi" (Bo 12,2).
Le séfer Avodat Israël (paracha Ha'hodech) explique que le but principal de la Création est que les juifs accomplissent la volonté de Hachem. Et Hachem en tire du plaisir.
Les philosophes affirment qu'il est impossible à un D. tout-puissant de tirer du plaisir d'êtres humains chétifs. Par conséquent, ils n'accordent aucune importance à Son service et préfèrent servir des idoles.
Les juifs, quant à eux, croient que notre service envers Hachem Lui procure du plaisir.
En conséquence, le verset dit : "Ce 'hodech est pour toi". La voie vers le renouvellement de Sa gloire (le mot : " 'hodech" peut signifier "mois" ou "nouveau") dépend de toi.
Si nous faisons Sa volonté, Il sera heureux.
La guématria de "Modim" est de 100. Cela nous enseigne que celui qui récite Modim correctement est considéré comme ayant récité 100 bénédictions (quotidiennes).
[Daat Zékénim miBaalé haTossafot - Dévarim 10,12]
"Comment un hérétique ou quiconque étudie notre statut unique pourrait-il ne pas avoir honte?
Nous sommes une nation en exil, un agneau dispersé parmi les nations. Nous avons souffert pendant des milliers d'années. Aucune nation n'est aussi persécutée que la nôtre. Combien nombreux sont nos ennemis, qui nous ont attaqués depuis nos premiers jours, souhaitant nous détruire et nous déraciner, à cause de leur haine et de leur envie. Mais ils n'ont pas réussi à nous détruire et à nous anéantir.
Toutes ces anciennes et puissantes nations sont oubliées.
Leur mémoire a disparu, leurs projets ont été réduits à néant et leurs ombres ont disparu, alors que nous, qui nous accrochons à Hachem, sommes tous vivants aujourd'hui.
Tout au long de ce long exil, nous n'avons pas oublié une seule lettre ou voyelle de notre Torah écrite, et toutes les paroles de nos Sages sont bien vivantes.
Aucun n'est resté sur le bord du chemin ... Tout cela est-il le fruit d'une simple coïncidence?
Par ma vie, je déclare qu'en contemplant toutes ces merveilles, elles sont plus grandes à mes yeux que tous les miracles et les merveilles qu'Hachem a accomplis pour nos ancêtres en Egypte, dans le désert et en terre d'Israël.
Et plus l'exil dure, plus le miracle est démontré, et plus nous sommes témoins de la puissance et du pouvoir d'Hachem."
[rav Yaakov Emden - intro à son Siddour]
Personne ne veut souffrir, mais si quelqu'un a été affligé par la souffrance, il doit se réjouir de cette aubaine inattendue!
[rav Yaakov Israël Kanievsky - le Steïpler]
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-> Nous constatons souvent qu'une chose qui semble horrible au départ finit par être géniale, et vice versa. "Par conséquent, une personne sage ne devrait pas être contrariée lorsque quelque chose de terriblement mauvais lui arrive, parce qu'elle n'en saisit pas l'issue.
De plus, une personne ne devrait pas se réjouir lorsque quelque chose de bien lui arrive, parce qu'elle ne sait pas non plus combien de temps cela va durer."
[Rambam - pérouch haMichnayot]
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-> Selon le rav Moché de Kobrin (Ohr Yécharim) : "Lorsqu'une personne souffre, elle ne doit pas dire : "C'est mal, c'est mal!". Rien de ce qu'Hachem impose à l'homme n'est mauvais.
Il devrait plutôt dire : "C'est amer, à l'image des médicaments dont certains sont amers".
La douleur est amère, mais parfois, quelque chose d'amer peut être bon pour nous et quelque chose de doux peut être nuisible.
Si nous croyons sincèrement à la hachga'ha pratit d'Hachem et à tout ce qui est rapporté par Ses prophètes et Ses sages, nous ne serons jamais à la dérive. Nous resterons sereins, forts de notre bita'hon qu'Hachem ne nous abandonnera jamais. C'est la sérénité profonde de savoir que nous ne sommes pas seuls dans nos luttes. Même si nous souffrons, nous savons que nos fautes sont purifiées et que notre récompense est mise de côté pour l'éternité. [Nétsiv Harchev Davar - Dévarim 4]
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-> Un baal bita'hon comprend que l'issue de toutes les situations n'est que celle qui a été déterminée par le Créateur comme étant la plus appropriée pour son bien ultime, à la fois dans ce monde et dans le monde à Venir.
-> Lorsque le roi David dit : "La bonté entoure celui qui a confiance en Hachem" (Téhilim 32,10) , il fait référence à notre confiance en Hachem.
Notez qu'il n'est pas dit que nous ne ressentirons pas aucune douleur. Le 'Hafets 'Haïm explique que la meilleure façon de permettre à quelqu'un d'avaler un médicament amer est de l'envelopper dans quelque chose avec une goût agréable. De nos jours, une capsule remplit cette fonction.
Lorsque nous réalisons qu'Hachem est derrière tout ce qui nous arrive et que toutes nos souffrances sont empreintes de compassion pour notre bien, la douleur est minimisée. Nous sommes soutenus par cette connaissance, de sorte qu'il n'y a pas d'amertume.
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-> Une personne qui souffre doit s'efforcer d'accepter les circonstances sombres dans lesquelles elle se trouve tout en continuant à croire, à espérer et à prier.
"Lorsqu'une personne s'attache à Hachem en continuant à suivre une voie droite même lorsqu'elle est confrontée à des circonstances négatives, elle procure à Hachem un plaisir inégalé. Elle réalise les tikounim (réparations) pour lesquels elle a été introduit dans ce monde-ci et que personne d'autre ne peut faire.
[rav 'Haïm Vittal]
Rien n'arrive à la cheville de la puissance des tikounim réalisés par une personne qui a continué à servir Hachem au milieu de la souffrance.
Comment se fait-il que tant de personnes extrêmement saintes souffrent de nombreuses tribulations? Pourquoi n'utilisent-ils pas la émouna pour se sauver?
Certains d'entre eux acceptent leur souffrance avec amour. Une autre raison cachée est que lorsqu'Hachem veut mettre en place un décret maléfique, il rend une personne si craintive qu'il lui devient impossible de renforcer sa émouna. [voir Lechem Chemo véAchlama]
-> "az yimalé che'hok pinou" (alors nous rirons de joie - Téhilim 126,2).
Cela se produira lorsque Hachem révélera la récompense de toutes nos souffrances. À ce moment-là, nous ne comprendrons pas pourquoi nous avons été si affligés par notre souffrance, étant donné qu'elle nous a rapprochés d'Hachem.
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Lorsque Rav Shlomo Zalman Auerbach fut informé de la souffrance du bachour, il demanda à quelqu'un d'amener le bachour pour qu'il vienne parler avec lui. Lorsque le bachour arriva, Rav Shlomo Zalman le fit asseoir à ses côtés. Caressant la main du bachour, le rav Zalman répondit :
"Il est vrai que lorsque nous sommes soumis au jugement d'Hachem, que nous ne pouvons pas comprendre, nous disons la bénédiction : "Barou'h Dayan ha'émet" (Béni sois le juge de Vérité).
En même temps, nous ne pouvons pas oublier que notre existence est entourée de compassion. C'est pourquoi la prière du Yizkor fait référence à Hachem en tant que Kel Malé Ra'hamim (D. plein de miséricorde).
"Hachem est un Père miséricordieux, la source de la compassion dans ce monde-ci. Parfois, il nous faut un certain temps pour comprendre qu'il n'y a rien de mauvais dans le monde. Tout ce que fait Hachem est pour notre bien. Chaque défi découle d'une vaste compassion. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour votre mère. Sa situation est bien meilleure que la vôtre ou la mienne. Son âme s'est reliée à l'immortalité. Elle est maintenant proche de la source de toute compassion (Hachem)."
Le rav Auerbach continua la conversation en décrivant l'amour d'Hachem pour Ses enfants (les juifs), dans ce monde et celui à Venir.