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Éduquer ou étrangler …

"L'éducation (des enfants), se dit en hébreu : le 'hinoukh (חינוך), et elle ne doit surtout pas être confondue avec le : 'hinouk (l'étranglement - חינוך)

De l'un à l'autre, il n'y a qu'un pas (qu'une mauvaise lecture de la chose)."
[les 2 mots s'écrivant de la même façon sans la ponctuation.]

[Rav Ména'hem Berros - 'Hinoukh ouMazalot]

Le roi Salomon nous donne le conseil suivant : "Habitue ton enfant selon son chemin" (al pi darko - Michlé 22,6)

-> Le Gaon de Vilna de dire : "Il faut le guider selon sa nature spécifique" (même si cette dernière est loin d'être commode à apprécier).

-> Le Ralbag d'ajouter : "Selon la mesure de compréhension qu'il possède".

On lui donnera des leçons de morale selon une certaine mesure qu'il peut "ingurgiter", et pas au-delà.

Un enfant doit être éduqué selon son âge, selon ses possibilités mentales et physiques, selon sa capacité de concentration, selon son caractère, selon ses tendances naturelles.

-> Le Gaon de Vilna de nous enseigner :
"Aider l'enfant, l'éduquer selon son caractère, selon ses tendances (al pi darko), c'est l'aider à dominer les forces qui sont en lui et l'aider à les mener vers un but positif.

Car l'essentiel de la venue de l'homme dans ce monde est de dominer son caractère, le tourner vers le bien ... c'est là le secret de l'existence humaine."

=> Un enfant est un dépôt que D. a envoyé dans notre foyer.
Évitons de l'étrangler/étouffer en ce projetant à sa place, lui imposant ce qu'on aurait voulu faire de notre vie.
Au contraire, mettons-nous à sa place, lui permettant de s'épanouir au mieux dans sa vie.

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-> Le rav David Pinto (voie à suivre n°337) écrit :
Le verset "Eduque l’enfant d’après sa voie" a la même valeur numérique que le verset "pour que ce soit bon pour toi et pour ta descendance à jamais" (Réé 12,28).

"A la naissance d'un enfant, son père retombe en enfance"

[Yalkout Chimoni 846]

Pour comprendre un jeune enfant, il faut : "se mettre à sa place".
Ainsi, pour le convaincre de manger, il faut se pencher dans son univers, parler dans sa langue, agir comme lui-même agit, même si cela paraît stupide.
C'est seulement de cette façon que l'on comprendra l'enfant et que celui-ci comprendra l'adulte.

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On raconte sur le 'Hazon Ich, qu'un jour son neveu Rav Chemaryahou Greineman, est venu chez lui pour corriger les épreuves de son ouvrage 'Hazon Ich.
Il était accompagné de son tout jeune fils et tandis qu'il se livrait à sa tâche, le 'Hazon Ich jouait avec l'enfant comme s'ils étaient du même âge, se dissimulant le visage derrière une veste puis la faisant réapparaître, et ainsi de suite.

"Si, à chaque occasion, un mari fait savoir à sa femme à quel point elle lui est précieuse, et à quel point il apprécie toutes les choses qu'elle fait en permanence afin de lui rendre sa vie plus agréable, tellement de peine serait évitée, et le mariage serait le paradis."

[Rav Yéhouda Lefkowitz -
Roch Yeshiva Kétana de Ponovezh pendant 55 ans en duo avec le rav Aharon Steinman]

"La lumière dont on bénéficie grâce aux mitsvot est proportionnelle à la joie que l'on éprouve lorsqu'on les accomplit."

[Rav 'Haïm Vital]

Le rav 'Haïm Vital (Chaar Roua'h haKodech) écrit :
"Lorsqu'un homme accomplit une mitsva, lorsqu'il étudie la Torah ou qu'il prie, il doit être joyeux, plus heureux encore que s'il trouvait plusieurs milliers de pièces d'or.

Comme cela ressort de ce passage (guémara Béra'hot 30b) où le Sage Abayé se tenait devant Rava dans le plus grand amusement, avant de lui dire qu'il s'apprêtait à mettre les téfilin."

[Quelle serait notre réaction si on gagnait des millions d'euros? Quelle est notre réaction en faisant une mitsva (ex: mettre les téfilin, se retenir de dire du lachon ara, ...)?  ... ]

On peut aussi citer la guémara Béra'hot (9b) avec l'enseignement de Rav Brouna :
"Un beau jour, après avoir fait précéder sa prière de la mention de la délivrance (la bénédiction juste avant la amida : "Gaal Israël"), un sourire ne quitta plus son visage de toute la journée"

Le rav 'Haïm Vital de nous dire à son sujet : "Une preuve de la confiance qu'il plaçait dans le Créateur, plus encore que si la récompense qui l'attendait était posée devant lui".

=> Joie de la récompense, mais surtout joie d'être au plus proche de D., en faisant Sa volonté, joie de faire ce qu'il y a de mieux en cet instant, avec un sentiment zen de total confiance en D.

[cf.(b"h), l'article : Soyons fier de travailler pour D. : https://todahm.com/2015/08/10/soyons-fier-de-travailler-pour-d ]

La parole et l’honneur des parents

+ La parole et l'honneur des parents :

-> "Le sens profond du kabéd (honorer) se situe au niveau de la parole ....
Les enfants devront toujours parler à leurs parents avec calme et des paroles pleines de douceur.
Avec des paroles qui montrent du bonheur et du respect comme quand on parle à un roi."

[Séfer 'Harédim - chap.12]

-> "Un homme est obligé d'honorer ses parents en employant des paroles douces et respectueuses.
Même s'il donne à son père et à sa mère tous les honneurs possibles du monde, si jamais il les maltraite avec la parole, tout ce qu'il a fait de bien tombe à l'eau."

[le Méiri]

-> "Il faut parler avec ses parents avec pudeur et avec honte.
Même si les paroles que l'on adresse aux parents contiennent de bonnes choses, il sera interdit de les adresser à haute voix, de crier."

[Réchit 'Hochma]

-> "Et Lavan prit la parole, et aussi Béthouel, et ils dirent ..." (Béréchit 24,50)
Rachi commente : "Parce que Lavan est un méchant, il s'est dépêché de répondre avant son père".

=> De là, nous voyons qu'un enfant qui prend la parole avant son père peut être considéré comme un racha (méchant), que D. nous en préserve.

"Aux yeux de nos Sages, celui qui accueille son prochain avec gentillesse est considéré comme lui ayant fait les plus beaux cadeaux du monde, même si, en fait, il ne lui a rien offert."

[Avot déRabbi Nathan 13]

+ "Du moment que l'existence des juifs dépend de la Torah, il s'ensuit que les ennemis du peuple juif sont aussi les ennemis de D.
Ceux qui se dressent contre Israël sont considérés se dresser contre D."

[Mékhilta - Chémot 15,7]

-> "L'univers tout entier ne vaut pas une seule parole de Torah"

[Talmud de Jérusalem Péa 1,1 - 4a]

-> "S'il arrivait un seul instant que, d'une extrémité à l'autre du monde, personne n'étudie la Torah, ou n'y réfléchisse pas, il est évident que tous les mondes s'écrouleraient et seraient immédiatement réduits à néant, que D. nous en préserve"

[Néfech ha'Haïm]

Savoir être souple au moment de la tempête :

+ Savoir être souple au moment de la tempête :

-> Nos Sages nous enseignent (guémara Taanit 20a) :
"Que l'homme soit toujours souple comme le jonc ; qu'il ne soit pas dur comme le cèdre qui, pris dans un courant, se déracine aussitôt et se renverse.
Alors que tous les vents du monde soufflent sur le roseau sans parvenir à l'arracher ; il va et vient avec eux et, dès qu'ils s'apaisent, il se tient droit à sa place."

-> Le rav Yits'hak Hutner (dans son Pa'had Yits'hak), nous explique à ce sujet :
"De là nous apprenons que même si, généralement la soumission et la victoire forment une antinomie, il est des situations où le pouvoir de soumission, précisément, recèle la force du triomphe.

La victoire du roseau sur la tempête lui vient de son aptitude à la subordination."

=> Dans un moment de tempête (dispute), il faut savoir prendre exemple sur le roseau qui "va et vient avec les vents ( = les paroles dures à entendre) et, dès qu'ils s'apaisent, il se tient droit à sa place ( = ce qui n'aurait pas été le cas s'il était resté rigide comme le cèdre)".

Une fois que les vents se calment (le temps et les sentiments passant, l'amour d'autrui refaisant surface), il est possible alors de discuter sans risque de déraciner, de faire tomber autrui.
(les dégâts, suite à une tempête/dispute, peuvent être irréparables, sinon ils prennent beaucoup beaucoup de temps à être colmatés).

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La règle principale et fondamentale dans la communication, est de considérer non point ce que l'on dit et comment on le dit, mais : comment et qu'entend l'auditeur?

[ => Dans le cas d'une discute, quelle est la réponse à votre avis? ...]

La charité …

+ En cette paracha Réé, voici quelques citations sur la charité (tsédaka) :

-> " 6 bénédictions récompensent celui qui donne un sou à un pauvre, 11 bénédictions récompensent celui qui le rassure et l'encourage par des paroles, et 17 à celui qui fait les deux" (guémara Baba Batra 9b)

-> "La tsédaka est une des choses qui peut annuler un décret difficile au sujet d'une personne" (guémara Roch Hachana 16b)

-> "Rabbi Elé’azar a dit : 3 choses annulent les mauvais décrets, et les voici : la téfila, la tsédaka et la téchouva " (Talmud de JérusalemTaanit 2,1 - 65b)

-> "Celui qui incite les autres à donner aux pauvres a encore plus de mérite que celui qui fait la charité" (guémara Baba Batra 9a)

-> "Selon Rav Assi : la charité équivaut à toutes les autres mitsvot" (guémara Baba Batra 9a)

-> Le roi Salomon nous dit : "La tsédaka sauve de la mort" (tsédaka tatsil mimavét - michlé 11,4)

On peut citer 2 exemples de la guémara à ce sujet :
1°/ la guémara Shabbath (156b) :
On avait annoncé à Rabbi Akiva que sa fille devrait mourir le jour de son mariage.
Le lendemain matin, suite au mariage, elle retira sa pince à cheveux du mur, et elle a alors vu qu'elle l'avait planté, avant de dormir, entre les yeux d'un serpent, tuant celui qui aurait du la tuer.

Son père, Rabbi Akiva lui demanda ce qu'elle avait pu faire récemment expliquant ce sauvetage miraculeux.
Elle lui expliqua que la veille, alors que son mariage était à son comble, elle remarqua un pauvre à l'entrée qui appelait à l'aide (pendant que tout le monde avait la tête dans le mariage), et elle lui donna son propre repas.
Son père comprit alors que la générosité et la sensibilité de sa fille à la souffrance d’autrui, lui avait sauvé la vie.

2°/ La guémara Baba Batra (11a) rapporte l'histoire de Binyamin haTsadik, qui était responsable d'un fond de charité.
Une année de pénurie, une femme vint le voir, et lui dit : "Rabbi, aides-moi!"
Il lui répondit : "Je te jure, qu'il n'y a plus un centime dans le fond de charité"
Elle lui dit :"Rabbi, si tu ne m'aides pas, une femme et ses 7 enfants vont mourir."
Il l'aida alors avec son propre argent.

Peu de temps après, il tomba gravement malade.
Les anges ont dit à D. : "Maître du monde, Tu as dit que celui qui sauve une âme juive, c'est comme s'il avait sauvé le monde entier. Est-ce que Binyamin haTsadik qui a sauvé une femme et ses 7 enfants, doit mourir si jeune?
Immédiatement, sa sentence a été déchirée.
Il a été enseigné qu'on lui a ajouté 22 années à sa vie."

-> "Selon Rav El'azar : la charité est supérieure à tous les sacrifices" (guémara Soucca 49b)

-> "Multiplier la charité, c'est multiplier la paix [et l'amour mutuel dans le monde, comme il est dit : "L'acte de charité sera : la paix" (Yéchayahou 32,17)]" (Pirké Avot 2,7)

-> "Rabbi Aba a expliqué : si tu as donné de ta poche pour une oeuvre charitable, D. te préservera de toutes les sortes d'impôts" (Talmud de Jérusalem Péa 1,1)

-> "Le roi David dit : "Quand à moi, je verrai Ta face grâce à ma charité" (Téhilim 17,15)
Viens, regarde l'importance de la charité, puisque le don d'une prouta à un pauvre confère le mérite d'être visité par la présence divine ...
Même les méchants qui n'ont pas d'autre mérite que la charité, sont visités par la présence divine." (Midrach Cho'har Tov 17 ; Midrach Tan'houma Vayikra)

-> La charité rapproche la délivrance, comme il est dit : "Observez le droit et faites la charité, car Mon salut est sur le point de survenir et Ma justice de se révéler" (Yéchayahou 56,1)

-> "Au moment où l'homme quitte ce monde, ni l'argent, ni l'or, ni les pierres précieuses, ni les perles ne l'accompagnent, mais uniquement la Torah et les bonnes actions" (Pirké Avot 6,9)

A ce sujet, on peut rapporter les paroles du roi Monobaz à ses frères lorsqu'il distribua toutes ses richesses et celles de ses pères, l'accusant de tout dilapider (guémara Baba Batra 11a) :
"Mes pères ont accumulé des trésors ici-bas, et moi, pour en-haut!
Mes pères les ont accumulés à un endroit où on peut s'en emparer, et moi, à un endroit inaccessible!
Mes pères ont accumulé des biens improductifs, et moi, des biens productifs (parce qu'on en tire profit dans ce monde, et le capital subsiste dans le monde à venir)!
Mes pères ont accumulé des trésors d'argent, et moi, des trésors spirituels!
Mes pères les ont accumulés pour les autres, et moi, pour moi-même!
Mes pères les ont accumulés dans ce monde, et moi, pour le monde à venir!"

-> Nos Sages (guémara Kétoubot 67a) de nous dire : "Ce qui conserve l'argent comme du sel, c'est d'en dépenser pour des dons charitables".

Plus le morceau de viande est grand (plus on a d'argent), plus il faut mettre de sel (donner à la tsédaka) afin d'en assurer la conservation (afin d'avoir toujours un grand morceau à l'avenir).
C'est l'idée que l'argent que l'on a, c'est l'argent que l'on a donné.

-> La guémara Kétoubot (68a) dit que celui qui se détourne de la charité est assimilé à un idolâtre.

-> Selon le midrach (Yalkout Chimoni - Kohélét 287) renier l'importance des actes de générosité et refuser d'en faire, c'est comme renier D.

-> "Personne ne s'appauvrit en faisant de la charité" (Rambam - Hilkhot Matnot Aniyim 10,2)

-> "A une personne que D. aime, Il transmet un cadeau : Il lui envoie un pauvre" (Zohar II,86)

-> Le 'Hafets 'Haïm a dit des paroles qui nous montrent, à quel point, pour un juif la barre est haute : "Ce n'est pas à cause de nos dons charitables que D. nous a choisis d'entre tous les peuples, car ils en font, eux aussi. La charité n'est que l'un des commandements prescrits à un juif."

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-> Lorsque le riche donnera plus de tsédaka avec un œil bienveillant, afin de rassasier le pauvre, alors la bénédiction Divine augmentera le capital du riche par le mérite de cette tsédaka. Ainsi, le riche et le pauvre en profiteront tous deux.
[Haflaa - guémara Kétoubot 67b]

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-> "Car Hachem est tsadik, Il aime la tsédaka, Son visage contemple la droiture" (Téhilim 11,7)

Rabbi Yé’hezkel de Kozmir explique :
Hachem aime l’acte de tsédaka. Mais l’acte de tsédaka le plus élevé et le plus agréable à Ses yeux est "son visage contemple la droiture" = que celui qui reçoit puisse regarder droit dans les yeux celui qui donne, sans avoir honte devant lui.

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-> "Lorsqu'une personne s'enrichie, elle ferme ses mains (à la charité), car la richesse est une forme d'ivresse." (le 'Hafets 'Haïm)

[on pense souvent que si l'on était plus riche alors on donnerait plus largement aux pauvres. La réalité c'est qu'avec la richesse vient également un libre arbitre correspondant qui nous rend plus difficile de donner.
Nous sommes dans un autre état, comme ivre/aveuglé par notre richesse.]

-> Selon le 'Hessed léAvraham, 40 jours avant la conception d'un enfant, on lui demande s'il veut être riche ou pauvre.
Le fait qu'il y ait un grand nombre de pauvres dans le monde, montre que la richesse n'est pas le bonheur véritable ; le plus souvent, les pauvres vivent une existence très riche, alors que l'abondance dont jouit une personne fortunée ne lui laisse pas de repos.

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"Lorsque des non-juifs viennent en aide à ceux dans le besoin et que les juifs n'agissent pas de même, les forces [du mal] deviennent très puissantes et en profitent pour provoquer des ravages dans le monde avec une intensité redoublée.

Elles disent aux juifs : "Pourquoi devez-vous être pires que les autres nations? Puisque vous n'éprouvez aucune pitié et laissez les pauvres mourir de faim, nous n'aurons aucune pitié de vous".

Tous les biens et les bontés accordés par les cieux sont pris par ces anges [du mal] qui les distribuent aux non-juifs."

[Méam Loez - Béréchit 1,31]

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-> En général, Hachem châtie ceux qui ont le cœur dur face à un pauvre.
La plainte de l'indigent monte aux cieux. Il ne faut jamais donner la possibilité à un pauvre de nous maudire. Hachem entend ses cris même lorsqu'ils sont sans motif.
[Méam Loez - Vayéra 18,16]

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-> "Avec largesse il donne aux pauvres, [c'est pourquoi] son mérite durera éternellement ; sa force s'élèvera avec honneur" (Téhilim 112,9).

-> "Sa justice (tsidkato - littéralement : sa tsédaka) subsiste à jamais" (Téhilim 111,3)
Le rabbi 'Haïm Vital commente que lorsqu'un juif commet une faute, il risque de perdre toutes les mistvot qu'il a faites, à l'exception de la mitsva de la tsédaka.

Le rav David Pinto (La voie à suivre n°869) ajoute que grâce à la mitsva de la tsédaka que l'on conserve à jamais, on peut mériter que le cœur s'éveille au regret et au repentir.
[en ce sens, la tsédaka nous sauve d'une mort physique et spirituelle!]

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-> Le Baal haTourim note sur le verset : "chacun donnera le rachat de sa personne" (Ki Tissa 30,12), que le terme : vénatnou (ונתנו – traduit ici par « donnera ») se lit identiquement de droite à gauche et de gauche à droite, pour souligner que tout ce que l’homme donne à la tsédaka lui sera restitué, et qu’il ne perdra absolument rien.

-> Le Ben Ich 'Haï rapporte histoire arrivée chez le roi d’Espagne, qui avait demandé à son ministre Don Its'hak Abravanel : "Combien d’argent avez-vous?"
Il lui a répondu : "Sire, j’ai cent mille dinars!"
Le roi se mit en colère et lui dit : "C’est un mensonge! Rien que vos terres valent cinq cent mille dinars, sans compter l’argent liquide et les grands biens que vous possédez!"
Le ministre répondit : "Sire, vous m’avez demandé combien d’argent j’avais, et je vous ai dit toute la vérité. La vérité est que les terres, l’argent et les grands biens que votre Majesté a évoqués ne sont pas à moi, car qui sait ce qui peut se passer d’un instant à l’autre? Les biens peuvent disparaître. Le roi peut les confisquer. Ce que j’ai répondu au roi, c’est la somme totale de ce que j’ai donnée à la charité. Cet argent-là est certainement à moi!"

[cela est valable dans ce monde matériel où l'on ne perdra jamais à avoir donné à la tsadaka, mais également dans le monde à venir où toute la matérialité que l'on pense être nôtre (pour laquelle on a parfois tant peiné, tant fait de sacrifices), ne nous accompagnera pas dans la tombe, et c'est : "la mitsva de la tsédaka que l'on conserve à jamais" = on pourra pour l'éternité compter sur elle.
Quelques piécettes d'argent nous octroient forcément une récompense éternelle. Quelle affaire! ]

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-> Aujourd'hui tu pleures sur chaque pièce que tu donnes, demain (dans le monde futur) tu pleureras sur chaque pièce que tu n'as pas donnée!
[un mendiant dans une conversation avec un roche]

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-> L’ouvrage Oumatok Haor fait remarquer que les mots "vayik'rou li térouma" (qu'ils prennent pour Moi un prélèvement - וְיִקְחוּ לִי תְּרוּמָה - Térouma 25,2) ont une valeur numérique de 821, ce qui est équivalent à celle des 3 termes suivants : "chéfa, bérakha, véats'lakha" (abondance, bénédiction et réussite - שפע ברכה והצלחה).
En d’autres termes, l’homme qui dispense généreusement son argent aux nécessiteux mérite que se déverse sur lui une profusion de bénédictions et jouit de la réussite.

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-> Le Baal haTourim note sur le verset : "chacun donnera le rachat de sa personne" (Ki Tissa 30,12), que le terme : vénatnou (ונתנו – traduit ici par "donnera") se lit identiquement de droite à gauche et de gauche à droite, pour souligner que tout ce que l’homme donne à la tsédaka lui sera restitué, et qu’il ne perdra absolument rien.

-> Si nous appliquons la règle du At-bach (faire correspondre à une lettre, celle qui lui est symétriquement opposée dans l'alphabet) au mot : tsédaka (צדקה), nous retrouvons le mot : tsédaka (צדקה).

-> Le Ben Ich 'Haï, nous explique d'après la guémara : "Celui qui veut conserver son argent doit s'en démunir" = c'est-à-dire que tout celui qui veut assurer son capital, devra donner de la tsédaka.

-> Rabbi Chimon bar Yo'haï enseigne dans le Zohar (Térouma) : lorsqu'un homme donne de la tsédaka à un pauvre, il s'insuffle de la vie à lui-même et le Créateur lui accordera de très grandes bontés dans ce monde ici-bas.

-> Le Arizal explique que la mitsva de tsédaka est des plus "visibles" dans le sens où la répercussion de celle-ci se perçoit sur le visage de l'homme. La mitsva de tsédaka étant un acte extérieur, contrairement à la mitsva "d'aimer Hachem" qui est un acte intérieur, lorsque l'homme s'habitue à donner aux pauvres, une lumière unique vient éclairer son visage, car l'habitude des hommes et de dévoiler leur visage au monde extérieur. Ainsi, c'est le visage qui bénéficiera de cette lumière spéciale.

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-> b'h, au sujet de l'importance future des pauvres : https://todahm.com/2020/07/20/14169