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Le terme Sim’ha : la joie …

+ Le terme Sim'ha : la joie ...

1°/ Lors du Séder de Pessa'h nous nous interrogeons sur la signification du chiffre 5 : 'hamicha mi yodéa? (חמשה מי יודעת)

La réponse est toute évidente : 'hamicha 'houméché Torah (חמשה חומשי תורה) : les 5 livres de la Torah.
En réarrangeant les lettres du mot חמשה ('hamicha), on obtient le mot : שמחה (la joie - sim'ha).

D. nous a donné la Torah qui encadre chaque aspect de notre vie, nous disant quoi faire et quoi ne pas faire, dans l'unique but de nous permettre d'avoir une vie la plus heureuse possible.

=> Aucun autre chemin de vie ne peut nous apporter plus joie que celui de la Torah.

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2°/ Le Midrach nous apprend qu'au moment où Adam et 'Hava ont quitté le gan Eden, D. a dit : "Je vous donne le cadeau de l'oubli"

Le mot שמחה peut se décomposer en : ש (shé =qui) et מחה (ma'ha =enlever, retirer), comme il est écrit dans Yéchéyahou (25,8) : "Et D. fera sécher (וּמָחָה) les larmes sur tout visage"

Nous avons tous des moments difficiles et de souffrance, et nous nous différencions dans notre capacité à pardonner, à oublier ou à mettre de côté la haine et la rancune qui détruit.

=> La capacité d'oublier est un grand cadeau.
Elle nous permet de laisser derrière nos expériences douloureuses de notre vie, qui sans cela seraient un lourd fardeau à porter, nous empêchant toute joie.

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3°/ Lorsque les Grecs ont essayé de détruire la religion juive, ils ont interdit les 3 lois qu'ils considéraient comme son essence : le Shabbath (שבת), la circonsicion (mila - מילה) et la proclamation du nouveau mois ('hodech - חודש).

La 1ere lettre de ces 3 mots permet de former le terme : se réjouir (שמח - shama'h).
Cela nous rappelle que grâce à D. nous pouvons toujours accomplir librement ces 3 mitsvot.

[Le Yaabets nous dit que la survie miraculeuse du peuple juif témoigne de façon éclatante de l'existence de D.]

=> Comment pouvons-nous ne pas nous réjouir à l'idée de savoir qu'il existe pour sûr un D. (donc absence de doute), plein de bontés, qui est constamment à nos côtés.

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4°/ Le chiffre 7 correspond aux jours de la semaine, qui sont un don de D. à l'homme.
Le chiffre 8 est associé à la circoncision (mila), qui permet de devenir effectivement juif.
La mila est un acte humain faisant de nous un partenaire de D., qui parfait son travail de création., afin d'améliorer le monde.

Le peuple juif est associé au chiffre 8, et cela nous apprend que nous ne devons pas être passif, nous devons agir en suivant la volonté de notre partenaire : D., afin d'amener le monde à un état meilleur.

Etre joyeux, c'est avoir la conscience de faire ce qu'il faut faire dans la vie.
Or, nous avons tous en nous une néchama (une partie de D.) aspirant naturellement à faire la volonté de D. à chaque instant.

=> Ainsi, lorsque nous sommes en phase avec notre intériorité divine en étant partenaire de D., nous sommes au comble de la joie.

Nous pouvons remarquer que le mot : שמח (saméa'h - joyeux) se décompose en : שם (le nom = renvoyant à D.) et ח (=chiffre 8).

=> Pour être joyeux, il faut vivre "au nom du 8", c'est-à-dire en allant au delà de ce que D. à fait durant les 7 jours de la création.

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5°/ Il est intéressant de constater qu'en réorganisant le nom : Machia'h (משיח), nous pouvons obtenir : "se réjouir"(yichma'h - ישמח).
C'est lorsque que viendra le Machia'h, que le véritable bonheur/joie pourra alors exister dans le monde entier.

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+ Supplément :
L'anglais George Bernard Shaw a dit : "Le désert est désert car le soleil y brille constamment. Sans la pluie, il n'y a pas de croissance, sans tempête il n'y a pas de créativité".

=> Chaque moment de tristesse est une graine, un tremplin permettant de vivre avec encore plus de joie/bonheur.

En réarrangeant les lettres du mot hébreu désignant la tristesse (tsara- צרה), on obtient : une fenêtre (tso'ar - צהר).

Nos moments difficiles sont des moments où l'on se tourne vers D. comme notre unique sauveteur/aide.
C'est se focaliser sur l'essentiel de la vie, et non l'accessoire ; c'est une opportunité de s'améliorer et de renforcer notre lien intime nous liant avec D., c'est prendre conscience de la chance d'être en vie, ...

=> La souffrance nous permet ainsi de construire une fenêtre intérieure permettant de nous ouvrir à la joie, à mieux voir D. tout proche de nous.
Il est écrit dans les Téhilim (126,5) : "Ceux qui ont semé dans les larmes, puissent-ils récolter dans la joie! "

 

Source (b"h) : traduction et adaptation personnelle de divrei Torah du rabbi Benjamin Blech

"La Torah unifie le peuple d’Israël et nous élève jusqu’à la racine de notre âme, là où tout n’est qu’amour. "

[rav Wolbe]

A l’image des paroles d’Hillel : "Ce que tu n’aimes pas qu’on te fasse, ne le fais pas à ton prochain.
C’est là toute la Torah. Le reste n’étant que commentaires, va l’étudier. " (guémara Shabbath 32b)

L’amour du prochain englobe "la Torah toute entière", mais pour y arriver véritablement il faut l'étudier et la vivre ...

[un regard spirituel sur la vie unifie : on est tous une partie d'un même corps : le peuple juif ; vu que tout vient de D. qui est illimité, ce qu'à autrui n'est pas une perte pour moi, au contraire si autrui va bien tous les juifs en bénéficieront comme on est tous lié ; il n'y a pas de concurrence mais chacun à son rôle unique à jouer sur la scène du monde, ...

A l'inverse, un regard purement matériel divise : autrui est perçu comme un concurrent venant menacer mon orgueil, venant réduire mes ressources, ...]

"Celui qui fait pâlir son prochain en public" par une humiliation est assimilé au meurtrier.

A cette différence près que si le meurtrier encourt la peine du Beth Din, mais conserve sa part dans le monde futur, celui qui fait honte à autrui ne subit pas de châtiment par le biais du Beth Din, mais perd par ailleurs, toute part au monde futur. "

[Rabbénou Yona dans son Chaaré Téchouva se basant sur une citation de la guémara Baba métsia 59a]

"La vie fait de nous tous des guerriers.
Afin d'en sortir vainqueurs, nous devons nous armer avec la plus puissante des armes.
Cette arme est : la prière."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

"Lorsqu'un juif manifeste sa foi en D., D. le récompense par toutes sortes de bénédictions."

[Rav Aharon Kotler]

-> "Celui qui a pitié d’autrui, D. a pitié de lui. "

[guémara Shabbath 151b]

-> "Lorsque l’on se retient de rendre la ‘mesure’ (la pareille à ceux qui nous ont fait du mal), tous nos péchés sont pardonnés. "

[guémara Roch Hachana 17a]

"D. témoigna Lui-même : "En vous vendant Ma Torah, c'est comme si Je M'étais vendu avec Elle", car "Je ne peux Me détacher d'Elle." "

[Midrach Chémot Rabba - 33,1]

En règle générale, il est interdit de mettre Hachem à l'épreuve pour vérifier si Ses paroles sont vraies (voir Vaét'hanan 6,16).
Néanmoins, le prophète promet : "Amenez toute la dîme à la maison du trésor ... et soumettez-Moi à cette épreuve ... [vous verrez] si Je n'ouvre pas pour vous les cataractes du ciel si Je ne répands pas pour vous la bénédiction au-delà de toute mesure" (Malakhi 3,10).
Le verset parle de la dime (charité, tsédaka) destinée aux pauvres, qui doit être prélevée sur des bénéfices, le salaire et tout autre gain annexe ...
Celui qui accomplit cette mitsva peut s'attendre à la richesse et à l'abondance. Celui qui la garde pour lui risque de perdre tout le reste.
[séfer 'Hassidim 144]

La grandeur de Moché = aimer chaque juif

+ La grandeur de Moché = aimer chaque juif :

-> Hachem témoigne de la fidélité de Moché Rabbénou, en disant : "De toute la maison, c'est le plus dévoué" (Béahaloté'ha. 12,7).
C'est le seul prophète à propos duquel il est dit : "Je lui parle face à face, dans une claire apparition, sans énigmes. C'est l'image de D. même qu'il contemple" (Béahaloté'ha. 12,8).
Nos Sages (midrach Dévarim rabba 11,7) nous enseignent que Moché est à moitié homme et à moitié D.

=> Aucun être humain n'a été défini de la sorte. Pourquoi Moché mérita-t-il d'être qualifié ainsi?

Le rav 'Haïm Vital écrit :
Moché mérita tous ses degrés [spirituels très très élevés] uniquement parce qu'il aimait le peuple d'Israël et partageait ses souffrances, comme nos Sages nous l'enseignent : "Il alla parmi ses frères et fut témoin de leurs souffrances" (Chémot 2,11).
Rachi commente qu'il s'appliquait de tous ses yeux et avec tout son cœur et souffrait avec eux. Ce fut ainsi le début de Moché Rabbénou.

L’essentiel et le superflu

+ L'essentiel et le superflu :

-> On raconte sur le 'Hazon Ich qu'il priait toujours Min'ha Guédola (la prière de l'après-midi peut se faire dès la mi-journée) dès que l'heure de cette prière arrivait.

L'un de ses disciples le questionna : "Rav, selon la Halakha pure, il est préférable de prier Min'ha Kétana et non Min'ha Guédola. Pourquoi le Rav prie-t-il Min'ha Guédola?"
Le Hazon Ich lui répondit : "Tu as raison, mais je ne peux pas m'en empêcher! Dès qu'arrive le moment de la prière, mon âme explose de joie à l'idée de pouvoir m'adresser à Hachem!"

C'est la différence entre les hommes pieux et le reste du monde : certaines personnes ont comme pôle d'intérêt principal la nourriture, le sommeil ... et à côté, ils prient et étudient, car ils sont tenus de le faire.
Chez les tsadikim, c'est exactement l'inverse : l'étude et la prière sont leurs priorités, leur désir profond. Ils mangent et dorment, car c'est une obligation.