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Aimer D. … (par le Rambam)

+ Aimer D. ... (par le Rambam)

"Lorsqu'un homme aimera D. comme il se doit, il observera tous les commandements par amour.

Quel est cet amour convenable?

Il s'agit d'aimer D. d'un amour immense et ardent, au point que son âme soit unie avec l'amour de D. et soit continuellement ravie par celui-ci comme un homme qui se languit d'amour [pour une femme], et n'a pas l'esprit tranquille du fait de cet amour pour cette femme, et y pense continuellement, à son lever, à son coucher, en mangeant et en buvant.

Plus intense encore doit être l'amour de D. dans les cœurs de ceux qui L'aiment.
Cet amour doit continuellement les posséder, comme Il nous a ordonné : "de tout ton cœur et de toute ton âme."

[le Rambam - Hilkhot Téchouva 10;2-3]

+ "Quel est le meurtre qui ne se voit pas et dont le châtiment est très grand, alors que la faute paraît légère mais est en réalité très grave en-haut?
C'est l'humiliation.

Celui qui humilie son prochain en public ou lui cause de la peine alors qu'il est sensible et se vexe facilement, il vaut mieux encourir la mort que de lui faire honte."

[Rabbi Yéhouda ha'Hassid - Séfer 'Hassidim - 54]

Nos Sages nous enseigne : "Il vaut mieux pour l'homme qu'on le fasse tomber dans une fournaise ardente plutôt que de faire honte à son prochain en public." (guémara Baba Métsia 59a)

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-> "Quiconque fait honte à son prochain en public n'a pas de part au monde à venir" (guémara Baba Métsia 59a)

-> "C'est mon D. et je L'embellirai" (Chémot 15,2)
La guémara (Shabbath 133b) commente : "embellis-toi devant Lui par les mitsvot, fais devant Lui une belle Soucca, aies un beau loulav et un beau shofar, des beaux tsitsit, un beau Séfer Torah, et écris dedans en Son honneur avec une belle encre, une belle plume, une écriture artistique et un manteau de belle soie.
Abba Chaoul dit : "Je L'embellirai" = cherche à Lui ressembler, de même qu'Il est miséricordieux et bon, sois toi aussi miséricordieux et bon".

Le Pardess Yossef dit qu'il a vu beaucoup de gens qui ne lésinent pas sur l'achat d'un bel étrog ou choses de ce genre, mais quand on en arrive à la mitsva de tsédaka, ils deviennent de pierre.
C'est ce que Abba Chaoul vient ajouter : bien qu'il soit souhaitable d'avoir une belle soucca, ce n'est pas tout. L'essentiel est d'être miséricordieux comme lui.

Le Pardess Yossef ajoute qu'il est écrit : "Je suis un ver et non un homme" (Téhilim 22,7).
L'explication en est que parmi les ennemis du roi David, beaucoup étaient très pointilleux sur les mitsvot entre l'homme et D., et avant de mettre de la nourriture à la bouche, ils vérifiaient qu'elle ne contenait pas d'insectes.
[bien faisons-nous attention à la cacherout de ce qui rentre dans notre bouche, par rapport à ce qui en sort!]
Mais en ce qui concerne les mitsvot envers le prochain, ils les négligeaient tant et plus, et ne cessaient de persécuter le roi David, en lui rendant la vie amère.
Le roi David les interpelle : "Moi aussi je suis un ver et non un homme", et vous faites attention aux vers, alors faites attention à moi aussi!

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-> "Du moment qu'on a fait une faute et qu'on l'a répétée, elle devient comme permise" (guémara Kidouchin 20a)

Nous commettons tellement facilement et fréquemment des fautes avec notre bouche, nous piétinons le respect dû à notre prochain, au point de se convaincre que c'est une mitsva que nous faisons (c'est pour son bien!), qui procure de la satisfaction à notre Créateur (Hachem).

+ On rapporte, au nom du Saba de Kelm, que toutes les choses dans le monde ont été créées pour une utilité ou un but.
On lui demanda un jour à quoi sert l'esprit tordu?

Voici sa réponse : on en a besoin pour juger son prochain favorablement ...

La prière … (par le rav Wolbe)

+ La prière … (par le rav Wolbe)

"Chaque fois que nous prions, nous développons une nouvelle perception de notre relation avec D.

Cela nous permet d’être attentifs à notre proximité ou à notre éloignement de Lui.
Le mot hébreu pour la prière est Téfila, dont la racine n’est pas "prier" mais juger (léHitpallel, littéralement : se juger).

Le matin, en commençant une nouvelle journée, puis l’après-midi, et le soir, nous nous jugeons devant D.
Sommes-nous devenus plus proches, ou moins proches ?
Les prières devraient être pour nous les points culminants de la journée.

Ce ne sont pas des moments intimes où nous nous échappons de la vie.
Bien au contraire, tout tourne autour d’un principe de base de la vie juive : être proche de D. dans toutes nos actions.
3 fois par jour, le juif a la possibilité d’approcher D. directement.

Je médite, je réfléchis, je prends conscience de D., et je Le loue.
Je constate un tel grand manque en moi et dans la société, alors je demande, je prie.
Je me rends compte de tous Ses bienfaits envers moi : alors je Le remercie.

Il est écrit dans la guémara Ta’anit (2a) : ""Pour Le servir de tout votre coeur". Quel est le service qui se loge dans le cœur ? C’est la prière. "

Le Ram’hal (Messilat Yécharim) de dire : "Ce culte consiste à s’isoler dans son cœur avec le Créateur, à Lui parler comme on parlerait à un ami, un ami qui entend et qui prête oreille. "

Toujours les mêmes textes dans la prière ?
Oui, mais cela ne me dérange pas. Car c’est à moi de modifier mon approche vis-à-vis de ces prières, car je suis différent chaque fois que je vais prier.

Pour quelle raison demande-t-on toujours les mêmes requêtes ? N’est-ce pas un outrage à la royauté que de demander à un roi 2 fois la même chose ?
Et ici, de le Lui demander mille fois par an ?

En fait, comment pourrais-je prier pour ce qui me manque ?
D. envoie une maladie, et je prierais, moi, pour qu’Il l’enlève ?
D. envoie le dénuement, et je prierais pour la richesse ?
D. envoie l’exil, et nous demanderions le rassemblement de la diaspora ?
C’est D. qui décrète, et Il sait ce qui est bon pour nous.

Mais le sens de la prière n’est pas d’obtenir précisément ce qui nous manque.

"(Quand) tu diras en ton cœur : "C’est ma propre force, c’est le pouvoir de mon bras qui m’a valu cette richesse. " (Alors) tu te souviendras que c’est D. qui t’octroie la force d’entreprendre ces guerres. " (Dévarim 8,17-18)

Et comment "nous souvenir" ?
Car sans cette remémoration, il n’y a aucune place à la foi dans la providence divine.
C’est ici que se manifeste la prière.

Et c’est en ce sens que la mitsva de prier nous fut donnée par la Torah, et que les hommes de la grande assemblée, le prophète Ezra et son tribunal, après l'exil de Babylone (environ 350 avant l’ère vulgaire) établirent les formules de la prière.

D. n’a aucunement besoin de nos prières.
Il sait ce qui est bon pour nous.
C’est nous qui, en fait, avons besoin de la prière : pour que jamais nous n’oubliions qu’elle est la seule possibilité au monde qui permette la réussite.

Ce à quoi nous pensons lorsque nous prions n’est pas nécessairement que D. accomplisse notre volonté, mais simplement au fait de renforcer en nous la foi que seul D. peut nous offrir la réussite.

Les étrangers demandent parfois si ce n’est pas ennuyeux de demander toujours la même chose.
Pas du tout !
Car chaque jour et à chaque moment nous pouvons ressentir à nouveau combien nous dépendons de l’aide de D. pour tout ce que nous devons faire.
Et c’est ce que nous formulons dans nos prières.

La prise de conscience de cette réalité ne doit pas être superficielle.
Le moment de la prière doit être utilisé pour ancrer en nous la foi.

"De tout votre cœur et de toute votre âme" = par la concentration de toutes nos forces.
La volonté infaillible, jusqu’au don de soi, de se rapprocher de D. : c’est cela une prière du profond du cœur.

Pas de prière pour "se rendre quitte".
Pas de prière par habitude. Ne pas se presser.
La prière s’élève dans les plus hautes sphères du monde. (guémara Béra’hot 6b)."

"Une caisse remplie de fautes.
Laquelle accable l’homme en 1er? Le vol. "

[guémara Sanhédrin 108a]

Le rav Wolbe de dire :
"Prendre à cœur de ne pas voler constitue aussi une façon de servir D.

Les méfaits graves comme le crime ou le vol concernent évidemment chacun d’entre nous.
Mais la majorité des individus pense qu’ils ne sont pas concernés.
Le cambriolage ? N’est-ce pas attaquer une banque ?

Mais selon la Torah, un employé de bureau qui arrive en retard "vole" son employeur.
Si on emprunte un objet et que l’on s’en sert d’une façon que son propriétaire n’apprécierait pas, c’est déjà considéré comme du vol.

Les jugements de la Torah sont d’une grande sévérité dans tout ce qui concerne les rapports entre l’homme et son prochain.

Le vol est un obstacle pour se rapprocher de D. "

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[Il est important de bien apprendre et réviser les lois juives concernant le vol, car on pense tous ne pas voler, alors que la Torah place la barre très haut.
Par exemple, le fait de traverser en dehors d'un feu vert, peut conduire une voiture à ralentir et on risque alors de voler du temps voir plus à une/des personnes(s) ...]

Le terme Sim’ha : la joie …

+ Le terme Sim'ha : la joie ...

1°/ Lors du Séder de Pessa'h nous nous interrogeons sur la signification du chiffre 5 : 'hamicha mi yodéa? (חמשה מי יודעת)

La réponse est toute évidente : 'hamicha 'houméché Torah (חמשה חומשי תורה) : les 5 livres de la Torah.
En réarrangeant les lettres du mot חמשה ('hamicha), on obtient le mot : שמחה (la joie - sim'ha).

D. nous a donné la Torah qui encadre chaque aspect de notre vie, nous disant quoi faire et quoi ne pas faire, dans l'unique but de nous permettre d'avoir une vie la plus heureuse possible.

=> Aucun autre chemin de vie ne peut nous apporter plus joie que celui de la Torah.

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2°/ Le Midrach nous apprend qu'au moment où Adam et 'Hava ont quitté le gan Eden, D. a dit : "Je vous donne le cadeau de l'oubli"

Le mot שמחה peut se décomposer en : ש (shé =qui) et מחה (ma'ha =enlever, retirer), comme il est écrit dans Yéchéyahou (25,8) : "Et D. fera sécher (וּמָחָה) les larmes sur tout visage"

Nous avons tous des moments difficiles et de souffrance, et nous nous différencions dans notre capacité à pardonner, à oublier ou à mettre de côté la haine et la rancune qui détruit.

=> La capacité d'oublier est un grand cadeau.
Elle nous permet de laisser derrière nos expériences douloureuses de notre vie, qui sans cela seraient un lourd fardeau à porter, nous empêchant toute joie.

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3°/ Lorsque les Grecs ont essayé de détruire la religion juive, ils ont interdit les 3 lois qu'ils considéraient comme son essence : le Shabbath (שבת), la circonsicion (mila - מילה) et la proclamation du nouveau mois ('hodech - חודש).

La 1ere lettre de ces 3 mots permet de former le terme : se réjouir (שמח - shama'h).
Cela nous rappelle que grâce à D. nous pouvons toujours accomplir librement ces 3 mitsvot.

[Le Yaabets nous dit que la survie miraculeuse du peuple juif témoigne de façon éclatante de l'existence de D.]

=> Comment pouvons-nous ne pas nous réjouir à l'idée de savoir qu'il existe pour sûr un D. (donc absence de doute), plein de bontés, qui est constamment à nos côtés.

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4°/ Le chiffre 7 correspond aux jours de la semaine, qui sont un don de D. à l'homme.
Le chiffre 8 est associé à la circoncision (mila), qui permet de devenir effectivement juif.
La mila est un acte humain faisant de nous un partenaire de D., qui parfait son travail de création., afin d'améliorer le monde.

Le peuple juif est associé au chiffre 8, et cela nous apprend que nous ne devons pas être passif, nous devons agir en suivant la volonté de notre partenaire : D., afin d'amener le monde à un état meilleur.

Etre joyeux, c'est avoir la conscience de faire ce qu'il faut faire dans la vie.
Or, nous avons tous en nous une néchama (une partie de D.) aspirant naturellement à faire la volonté de D. à chaque instant.

=> Ainsi, lorsque nous sommes en phase avec notre intériorité divine en étant partenaire de D., nous sommes au comble de la joie.

Nous pouvons remarquer que le mot : שמח (saméa'h - joyeux) se décompose en : שם (le nom = renvoyant à D.) et ח (=chiffre 8).

=> Pour être joyeux, il faut vivre "au nom du 8", c'est-à-dire en allant au delà de ce que D. à fait durant les 7 jours de la création.

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5°/ Il est intéressant de constater qu'en réorganisant le nom : Machia'h (משיח), nous pouvons obtenir : "se réjouir"(yichma'h - ישמח).
C'est lorsque que viendra le Machia'h, que le véritable bonheur/joie pourra alors exister dans le monde entier.

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+ Supplément :
L'anglais George Bernard Shaw a dit : "Le désert est désert car le soleil y brille constamment. Sans la pluie, il n'y a pas de croissance, sans tempête il n'y a pas de créativité".

=> Chaque moment de tristesse est une graine, un tremplin permettant de vivre avec encore plus de joie/bonheur.

En réarrangeant les lettres du mot hébreu désignant la tristesse (tsara- צרה), on obtient : une fenêtre (tso'ar - צהר).

Nos moments difficiles sont des moments où l'on se tourne vers D. comme notre unique sauveteur/aide.
C'est se focaliser sur l'essentiel de la vie, et non l'accessoire ; c'est une opportunité de s'améliorer et de renforcer notre lien intime nous liant avec D., c'est prendre conscience de la chance d'être en vie, ...

=> La souffrance nous permet ainsi de construire une fenêtre intérieure permettant de nous ouvrir à la joie, à mieux voir D. tout proche de nous.
Il est écrit dans les Téhilim (126,5) : "Ceux qui ont semé dans les larmes, puissent-ils récolter dans la joie! "

 

Source (b"h) : traduction et adaptation personnelle de divrei Torah du rabbi Benjamin Blech

"La Torah unifie le peuple d’Israël et nous élève jusqu’à la racine de notre âme, là où tout n’est qu’amour. "

[rav Wolbe]

A l’image des paroles d’Hillel : "Ce que tu n’aimes pas qu’on te fasse, ne le fais pas à ton prochain.
C’est là toute la Torah. Le reste n’étant que commentaires, va l’étudier. " (guémara Shabbath 32b)

L’amour du prochain englobe "la Torah toute entière", mais pour y arriver véritablement il faut l'étudier et la vivre ...

[un regard spirituel sur la vie unifie : on est tous une partie d'un même corps : le peuple juif ; vu que tout vient de D. qui est illimité, ce qu'à autrui n'est pas une perte pour moi, au contraire si autrui va bien tous les juifs en bénéficieront comme on est tous lié ; il n'y a pas de concurrence mais chacun à son rôle unique à jouer sur la scène du monde, ...

A l'inverse, un regard purement matériel divise : autrui est perçu comme un concurrent venant menacer mon orgueil, venant réduire mes ressources, ...]

"Celui qui fait pâlir son prochain en public" par une humiliation est assimilé au meurtrier.

A cette différence près que si le meurtrier encourt la peine du Beth Din, mais conserve sa part dans le monde futur, celui qui fait honte à autrui ne subit pas de châtiment par le biais du Beth Din, mais perd par ailleurs, toute part au monde futur. "

[Rabbénou Yona dans son Chaaré Téchouva se basant sur une citation de la guémara Baba métsia 59a]

"La vie fait de nous tous des guerriers.
Afin d'en sortir vainqueurs, nous devons nous armer avec la plus puissante des armes.
Cette arme est : la prière."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

"Lorsqu'un juif manifeste sa foi en D., D. le récompense par toutes sortes de bénédictions."

[Rav Aharon Kotler]