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Unité = protection des fauteurs

"Sois le garant (arov) du bien de Ton serviteur ; que les fauteurs ne m'oppriment pas" (arov avdé'ha létov, al yaachtouni zédim - Téhilim 119,122).
Le mot "arov" (עֲרֹב) peut signifier "ta'arouvot" (un mélange). Ainsi, nous demandons à être mélangés au reste du peuple juif, et par ce mérite, à être sauvés des fauteurs.
[Sforno]

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-> Comment une personne peut-elle accomplir les 613 mitsvot, alors que certaines sont réservées au Cohanim ou Lévi'im, ou à un nombre limité de personne?
Le Yisma'h Israël (Michpatim 21,1), au nom de nos séfarim hakédochim, répond que si une personne aime tous ses concitoyens juifs littéralement comme elle-même, elle est incluse avec eux et se voit créditée de leurs mitsvot. Lorsque nous sommes tous unis les uns aux autres, nous devenons une seule entité et nous sommes crédités des mitsvot de chacun.

Le Zohar Hakadoch affirme que si une personne n'accomplit pas toutes les mitsvot, elle doit revenir dans ce monde dans une réincarnation, ce qui est une punition très difficile.
Cependant, si une personne est unie avec ses concitoyens juifs, elle est considérée comme ayant accompli toutes les mitsvot et elle évite cette punition.
C'est pourquoi le Zohar affirme que chacun doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter ce châtiment et que la seule façon d'y parvenir est d'aimer chaque juif comme on s'aime soi-même et, de cette façon, de mériter d'accomplir les 613 mitsvot.

Le mérite du public sauve l’individu

+ Le mérite du public sauve l'individu :

"Voici les lois que tu placeras devant eux" (élé hamichpatim acher tassim lifnéhem - Michpatim 21,1)

-> Le séfer Yisma'h Israël explique ce verset en citant l'explication de son père (le rav Yé'hiel d'Alexandre) sur la michna qui dit : "Ne sois pas seul à juger, car il n’est de seul juge que l’Unique" (Pirké Avot 4,8).
Il explique cela, au nom du Ohr Haméir, comme signifiant que si quelqu'un juge son ami de manière défavorable et, par conséquent, se venge contre lui et lui fait du tort, il devrait réaliser qu'il ne juge pas seulement son prochain, car il ne peut pas savoir quel type de progéniture son ami aura.
Peut-être aura-t-il de bons enfants et en lui faisant du tort, vous faites du tort à ses enfants également.
Par conséquent, le seul à pouvoir juger les gens est Hachem, car Il peut voir dans l'avenir et savoir à quoi ressembleront les générations futures.

Par conséquent, avant de décider que son prochain mérite d'être blessé, on doit prendre en compte le fait qu'on blessera également les membres de la famille de cet homme.
Ceci est en accord avec l'explication du rav Bounim de Peshischa du verset : "Les jugements d'Hachem sont la vérité et la justice" (Téhilim 19,10). Cela signifie qu'Hachem ne juge pas une personne avant d'avoir déterminé que la punition sera juste et équitable pour les membres de la famille de cette personne également.
Le rav Yé'hiel utilise ce concept pour expliquer le verset qui dit : "La nation a racheté Yonathan et il n'est pas mort" (I Shmouel 14,45). Cela signifie que la nation ne méritait pas la douleur de voir Yonathan mourir. Par conséquent, en leur honneur, il a été racheté et autorisé à vivre.
Cela explique également le verset : "Il a racheté mon âme par la paix de la bataille qui m'a frappé, à cause du grand nombre de personnes qui étaient avec moi" (Téhilim 55,19).
Le mérite du public, qui ne méritait pas d'être puni, permet à l'âme d'être rachetée.

De même, le verset qui commence la paracha de cette semaine avertit le juge qu'il doit garder à l'esprit que son jugement affectera le public.
Il dit que les jugements sont placés "devant eux" (lifnéhem), c'est-à-dire "devant le public", car ils doivent être pris en considération.

Nous pouvons apprendre de ses paroles qu'il est très bénéfique d'avoir beaucoup d'amis et de proches. Si quelqu'un a beaucoup de gens qui se soucient de lui, il peut être sauvé de la punition, car ils seront blessés s'il est puni et ils ne méritent pas d'être punis.

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-> Le Yisma'h Yisraël poursuit en disant qu'après avoir accepté la Torah dans la paracha Yitro, Hachem nous donne des conseils sur la façon de garder et d'observer correctement la Torah.

Le principal conseil pour aider quelqu'un à observer correctement la Torah et les mitsvot est d'aimer ses concitoyens juifs autant qu'on s'aime soi-même, comme le dit si bien rav Akiva (Yérouchalmi Nédarim 9,4) : "vé'ahavta léréa'ha kamo'ha" (tu aimeras ton prochain comme toi-même - Kédochim 19,18) est la règle principale de la Torah", et comme le dit Hillel (Shabbath 31b) : "Ce que tu n'aimes pas, ne le fais pas à ton prochain ... Le reste n'est que commentaire, va l'apprendre".
Cela signifie que toutes les mitsvot dépendent de ce concept fondamental. C'est le fondement du judaïsme.

Avant d'accomplir une mitsva, nous récitons les mots suivants : "léchem yi'houd koudcha béri'h hou béchem kol Israël".
Nous nous associons à tout le peuple juif, et de cette manière, nous sommes en mesure d'accomplir les mitsvot correctement.

Nos séfarim hakédochim disent qu'en acceptant d'aimer tous nos concitoyens juifs avant de prier, nous sommes sauvés des pensées impures qui ruinent les prières.

La Chékhina réside dans le cœur

+ La Chékhina réside dans le cœur :

"Votre frère unique sera enfermé dans votre prison, et vous, allez apporter la nourriture pour la famine de vos maisons" (Mikets 42,19)

-> Selon le Tiféret Shlomo (Béchala'h 13,19), lorsqu'une personne doit sortir pour travailler afin de subvenir aux besoins de sa famille, Hachem est toujours avec elle. Il est toujours caché en elle.
Par conséquent, lorsque le verset dit que "votre frère unique est enfermé dans votre prison", il fait référence à Hachem, qui est appelé le frère du peuple juif (lémaan a'haï véréaï - Tehillim 122:8).
Hachem est, pour ainsi dire, enfermé dans la prison de nos cœurs, même lorsque nous sommes occupés à travailler et à obtenir notre subsistance.

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-> Le Tiféret Shlomo (Béchala'h 13,19), dit que Hachem reste proche de tout juif, même lorsqu'il tombe au plus bas. En effet, Il donne un "pikadon", un cadeau à conserver, car Hachem place Sa Chékhina dans nos cœurs (quoique nous puissions faire nous avons une partie d'Hachem en nous, qui reste pure et inchangée).

"Hachem, Tu veux que les juifs observent la Torah. Cependant, Tu dois te rappeler dans quelles conditions ils ont accepté la Torah. À l'époque, ils étaient très riches grâce au butin de la mer (Rouge) ... Ils étaient forts et en bonne santé, car ils avaient été guéris de toutes les maladies ... C'étaient des hommes libres ...
Aujourd'hui, cependant, Tu veux qu'ils observent la Torah alors qu'ils sont pauvres et malades et qu'ils souffrent en exil. Je suis sûr que si Tu nous donnais la richesse, la santé et la clarté d'esprit, nous accepterions à nouveau la Torah."
[ rav Aharon de Tchernobyl ]

"La Torah est la nourriture de l'âme."

[Tanya - Chap.4]

N'est-il pas étrange que les animaux n'aient jamais à souffrir de maladies induites par les excès?
L'alcoolisme, la toxicomanie et les désordres d'ordre alimentaire ne se trouvent que chez les être humaines.

Cela est dû au fait que les animaux satisfont leurs désirs physiques uniquement avec ce qui leur est approprié et qu'ils arrivent ainsi à satiété.

Lorsque les humains n'ont pas conscience d'avoir une carence spirituelle, ils tentent de combler ces puissants désirs spirituels en s'accordant des plaisirs physiques (accumuler des richesses, se laisser aller à une surconsommation de nourriture, de boisson ou d'autres plaisirs, ...) pouvant générer des maladies.

Un manque de Torah entraîne un état de malaise psychologique.
=> N'oublions pas que notre âme a besoin d'une nourriture spécifique : la Torah.

"Il est impossible à toute personne raisonnable de conclure que la finalité de la création de l'homme est de se réaliser dans ce monde terrestre."

[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.1]

Lorsque l'on voit un enfant vêtu d'un manteau aux manches trop longues et dont un pan traîne sur le sol derrière lui, on en déduira qu'il porte un vêtement appartenant à son père.
Un vêtement aussi grand ne peut avoir été conçu pour l'enfant.

De même, nous dit le Steïpler, lorsque l'on constate l'étendue des capacités mentales de l'homme et son aptitude à saisir des concepts d'ordre spirituel, il est absurde de penser que tout cela n'a été créé que pour apporter un mieux dans l'existence terrestre de l'homme.
Les capacités instinctives des formes les plus primaires de vie permettent une adaptation bien meilleure à une existence terre-à-terre que le potentiel intellectuel si vaste de l'homme.

=> L'analyse de la nature de l'homme nous permet de conclure qu'il existe quelque chose de bien plus grand que lui.
Comme il est écrit dans le livre de Yov (19,26) : "Et à partir de ma chair, je peux voir D."  ...

+ Le secret de la réussite du Ari Zal ...

Le Ari Zal a rapporté à son confident que le niveau en Torah qu’il a pu atteindre et l’inspiration divine qu’il a reçu, lui ont été donné en récompense de la grande joie qu’il éprouvait en réalisant une mitsva.

[Rabbi El’azar Ezkari – Sefer ‘Harédim - Préface]

Avoir un regard juif sur notre vie …

+ Avoir un regard juif sur notre vie …

1°/ Le Steïpler (Karina Deïgretta) nous explique :
"Tout ce qui se passe est pour le mieux, sans pour autant que nous connaissions les conséquences.
Quand tout s’éclaire, nous découvrons que c’était pour le bien.
Parfois, nous en avons conscience immédiatement, d’autres fois les raisons ne nous sont dévoilées qu’après quelques années ou même à la fin des temps. "

==> Si nous passons notre vie avec l’intime conviction que chaque acte est régi par D., nous ne souffrirons plus jamais et vivrons en toute sérénité.

2°/ Le Rabbi Moché de Kouvrin (Nétivot Chalom) nous enseigne :
"A la fin de mon existence, j’ai découvert que les jours que j’avais considérés comme mauvais, furent ceux qui m’ont le plus apporté et que ceux qui me semblaient meilleurs furent moins bénéfiques. "

Nos maîtres du Moussar se sont exprimés ainsi : "Quand tout marche, l’individu ne progresse pas et quand rien ne va, c’est lui qui avance. "

[un proverbe populaire reflète cette idée : "La vie est comparable à un vélo, si tu peines, c’est que tu es sur une montée …"]

"Tout ce que j’ai en moi, c’est grâce aux larmes que ma mère a versé"

[Rav Wolbe – Zri’a Oubinyan Ba’hinou’h]

On demanda au Rav de Brisk comment avait-il si bien réussi dans l’éducation de ses enfants.
Il répondit : "Je n’ai pas de secret. J’ai inondé mon Siddour de larmes pour eux. "

[Conscient que tout dépend de D., on Lui ouvre sans limite notre cœur au point d’en arriver à pleurer …]

+ Suppléments :

-> Le Rav Wolbe a écrit que la prière pour la réussite de nos enfants et de leur éducation est tellement importante qu'il est à croire qu'elle est le principe le plus important de toute l'éducation.

Il raconta un jour que lorsqu'il était enfant, il remarquait que sa mère pouvait prier pour lui jusqu'à 10 fois par jour!

-> Le Rav Chakh a affirmé aussi que c'est grâce aux prières de sa mère qu'il mérita tout ce qu'il possédait.

Le rav rapporte une lettre que sa mère écrivit à sa fille dans laquelle elle exprimait son étonnement : "Je ne bois pourtant pas autant d'eau que ça, pour verser autant de larmes!"

-> Le Rabbi 'Haïm Kanievsky a dit à un père: "Sache qu'en ce qui concerne l'éducation des enfants, le seul et unique recours est la prière."

Le père interrogea étonné le Rabbi : "Pourtant, nos Sages n'affirment-ils pas que la prière résout seulement la moitié de nos problèmes? Qu'en est-il de la 2e moitié?"

Le Rabbi 'Haïm Kanievsky de répondre : "la moitié, c'est déjà beaucoup de nos jours! ..."

"D. m’a dit : "Tu es mon enfant. Juste aujourd’hui, Je t’ai mis au monde. " " (Téhilim 2,7)

Le Maguid de Mézérich dit à Rabbi Zoussia que nous devons nous considérer comme des bébés sur 3 plans :

1°/ Un bébé est toujours heureux. On voit rarement un enfant en bas âge déprimé.

2°/ Un bébé ne reste jamais sans rien faire. Il est toujours en mouvement, toujours en quête de nouveautés.
Le monde recèle tant de nouvelles choses à apprendre et à découvrir.
En vieillissant, nous avons tendance à perdre l’enthousiasme de notre enfance.

3°/ Un bébé pleure chaque fois qu’il désire quelque chose, qu’elle soit insignifiante ou importante.
Nous devons apprendre à prier D. avec des larmes sincères pour demander tout ce qui nous manque.