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-> Le Gaon de Vilna (sur Michlé 6,19) et le rav Its'hak Isaac 'Haver (drouch parachat Shékalim) parlent tous deux avec éloquence de la condition sine qua non de l'unité entre les juifs pour que la Chékhina puisse résider parmi nous.

Le rav Chaver conclut : "Tout comme l'âme ne s'attache pas à un seul organe, Hachem n'est pas appelé Eloké Israel, le D. d'Israël, à moins que la nation entière ne soit unie, de sorte qu'Il habite avec toute la nation comme une seule personne".

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-> Le Maharal (Nétsa'h Israël 53,54) nous enseigne également qu'Aharon HaCohen, le grand unificateur du peuple juif, nous aide également à nous relier à notre Père céleste.
Le rav David Cohen (roch Yéchiva de la Yéchivat 'Hévron - Zman Sim'haténou) ajoute que c'est pour cette raison que les Ananei HaKavod (Nuées de Gloire) étaient par le mérite d'Aharon. Puisqu'il a rassemblé le peuple juif en faisant la paix entre les individus, il a également effectué résider la Chékhina dans la nation.

+ La reconnaissance :

Nos Sages ont dit (guémara Béra'hot 58a) = "Un bon invité, que dit-il?
Combien d'efforts le maître de maison a investi pour moi, quelle quantité de viande, de vin et de pâtisseries m'a-t-il proposé?
Et toute cette peine qu'il s'est donné, elle n'était qu'en mon honneur.

Mais un invité ingrat, que dit-il?
Quel effort a fait mon hôte pour me faire plaisir?
Je n'ai mangé qu'une seule tranche de pain, n'ai bu qu'un seul verre.
Tous les efforts qu'il a fait n'étaient destinés qu'à sa femme et ses enfants."

Ainsi, il y a 2 visions du monde :
-> celle du reconnaissant :
= prise de conscience du bien que l'on m'a fait.
=> Il en découle automatique le sentiment d'être redevable, de ressentir de l'obligation et de l'estime pour son bienfaiteur.

-> celle de l'ingrat :
= reniement et absence de reconnaissance du bien que l'on m'a fait.
=> affranchissement de tout sentiment d'être redevable.
==> L'ingratitude est l'arme permettant de libérer son orgueil du sentiment lié au fait de recevoir un bienfait.

Entre ces 2 attitudes diamétralement opposées, il y a, bien entendu, des niveaux moyens, dans lesquels, généralement, la majorité des personnes se situe.
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---> Reconnaître le bien que D. nous prodigue ( = le fondement d'un juif) :
Nos Sages ont dit (Michnat Rabbi Eliézer 7) = "Pour quelle raison la Torah a autant châtié l'ingrat?
Parce que c'est une forme d'ingratitude envers D.
Aujourd'hui, il l'est envers cet homme, demain il le sera envers son Créateur."

Le Pa'had Its'hak a écrit (Maamar 2,5) = "Dans la nature de l'homme se dissimule l'hypothèse : "Ma force et la puissance de ma main m'ont fait ce succès-là." (Dévarim 8,17)
C'est un sentiment intérieur puissant, dont l'homme a du mal à se défaire."

Le Ramban (fin de la paracha Bo) = "L'intention à avoir dans toutes les mitsvot est de placer sa confiance en D. et Le remercier de nous avoir créés.
Ceci est l'intention unique depuis la création originelle.
A savoir, D. ne désire qu'une seule chose : que l'homme ici-bas sache qu'Il est le Créateur du monde et Lui soit reconnaissant d'avoir été créé."

Pourquoi sommes-nous appelés "Juif" (Yéhoudi, en hébreu)?
La racine de ce nom vient du mot : "reconnaissance" (Hodaa, en hébreu), parce que le juif reconnaît et remercie le créateur du monde pour tous Ses bienfaits infinis.
Ceci est le fondement du judaïsme.
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---> Le respect des parents :
C'est la base du développement de la reconnaissance, car c'est à eux que l'homme doit adresser sa 1ere reconnaissance dans la vie.

* Vision de reconnaissance = apprécier les nombreux bienfaits extraordinaires qu'ils m'ont prodigué depuis ma naissance.
=> mon cœur peut déborder de sentiments d'estime et de respect pour eux.

* Vision d'ingratitude = renier les bienfaits en usant des prétextes variés : ce n'est que pour leur avantage et leur bien que mes parents m'ont mis au monde ...
Et puisqu'ils m'ont donné naissance, ils sont, bien sûr, obligés de veiller à subvenir à tous mes besoins ...
De cette manière, on s'affranchit de son obligation, celle de respecter ses parents.

Il est écrit dans le Séfer ha'Hinou'h (mitsva 33) au sujet du respect des parents :
"A l'origine de cette mitsva, il y a le fait qu'il convient que l'homme reconnaisse et fasse preuve de bonté envers celui qui lui fait du bien, et qu'il ne soit pas insensé, indifférent et ingrat.
Car ceci est un trait de caractère répugnant aux yeux de D. et des hommes.
Il doit être conscient que son père et sa mère sont la cause de son existence dans ce monde et que, de ce fait, il convient qu'il les honore le plus possible.

Ce sont eux qui l'ont amené dans ce monde et ont peiné pour lui, lorsqu'il était petit.
Ainsi, lorsqu'il fixera cette donnée dans son âme, il éprouvera également de la reconnaissance envers D.

En effet, D. est la cause de son existence et de celle de tous ses pères, en remontant jusqu'à Adam haRichon.
D. l'a fait venir sur cette Terre et a subvenu à ses besoins toute sa vie.
Il l'a créé à la perfection, avec tous ses membres.
Il lui a donné une âme dotée de compréhension et d'intelligence ; sans cela, il serait tel un cheval ou une mule, sans discernement.
Ainsi, il prendra conscience qu'il convient d'être vigilant dans son service de D."

Le fait de s'habituer, depuis sa plus tendre enfance, à recevoir les bienfaits de ses parents, fait ressentir que tout va de soi, que tout nous est dû.
Ce sentiment est trompeur!

=> il est bien plus facile de reconnaître le bien que nous fait un étranger que celui que nous fait notre proche, car avec l'habitude cela devient habituel, normal, naturel, obligatoire (que D. nous en préserve!).

D'ailleurs, il est écrit dans le 'Hovot aLévavot" (chaar haBé'hina) :
"La plupart des hommes sont comme des aveugles pour discerner et reconnaître les privilèges qu'ils ont reçus ; ils n'en ont aucune intelligence. [...]
Ils grandissent dans l'abondance des bontés divines ; ils pensent qu'elles dépendent organiquement d'eux-mêmes, et croient qu'elles ne pourront jamais leur manquer, ni leur être ôtées."

=> Il est de notre devoir et de notre responsabilité en tant que parents d'éduquer nos enfants dès leur plus jeune âge à reconnaître les bienfaits que nous leur octroyons, et à matérialiser dans les faits cette reconnaissance, ce qui les aidera sûrement dans leur mitsva de respect des parents [= la base du développement de la reconnaissance].

A l'image des bénédictions et des prières, qui nous permettent d'exprimer à longueur de journée notre reconnaissance envers D., on doit forcer sa nature pour voir positivement autrui, et développer des pensées/remarques de bienveillance à son égard (même pour une petite chose, semblant "normale", car rien n'est petit, dû!!).

[Chaque prière (notre reconnaissance vis-à-vis de D.) est unique et doit être fait avec kavana (intention), de même pour chaque expression de reconnaissance envers autrui quel qui soit ...]

Nous ne pourrons jamais être complètement quitte avec nos parents.
En effet, nos Sages disent :
- "Si ton ami a pris les devants et t'a donné des lentilles, fais-en autant avec de la viande.
Pourquoi?
Parce qu'il t'a fait un bienfait en premier."  [Midrach Béréchit Rabba 35,3]

- "Celui qui ouvre sa porte à son prochain, ce dernier lui est redevable à vie."   [Midrach Chémot Rabba 4,2]

==> A travers la mitsva du respect des parents, la Torah nous apprend à nous exercer à la reconnaissance => à nous débarrasser petit à petit de l'égocentrisme et de l'orgueil implanté en nous par le fait que "Tout nous est dû".
Elle nous habitue au sentiment pur et délicat d'avoir un regard bienveillant et à estimer, à la juste valeur, tous les bienfaits dont nous bénéficions.

Rien n'est naturel! Rien ne va de soi!
Et même si cela fait partie de ses obligations, un homme mérite de la gratitude pour le fait qu'il les assume.

Source (b"h) : compilation personnelle du livre "Honore ton père et ta mère" du Rav Ména'hem Berros + du livre "Respect des parents" (Editions Torah-Box)

[Dans tous les cas, il faut avoir une dette de gratitude envers nos parents car b"h, c'est grâce à eux que nous existons ... ]

"Celui qui obéit à son père [et/ou à sa mère] même pour quelque chose qui n'est pas obligatoire, accomplit une mitsva positive, comme s'il avait accompli celle de la Soucca et du Loulav.
Heureux soit celui dont le père [et la mère] peuvent lui permettre de mériter de nombreuses mitsvot."

[Halikhot Moussar - page 480]

+ La mila : au cœur du conflit entre Yichmaël et Israël ...

-> Le Rav Yits'hak 'Haver écrit que la mitsva de la mila atteste d'une puissante foi en D., qui crée un lien avec le maître du monde.
La circoncision est appelée 'brit mila' ( = l'alliance de la mila) car elle souligne le pacte conclu entre l'homme et son créateur.

-> La circoncision illustre la croyance en D., et elle assure le mérite d'habiter le pays d'Israël, comme l'écrit le Maharal (Nétivot Olam - Nétivot ha'Avoda - chapitre 18) :
"Etant donné que la terre [d'Israël] est sainte et distincte des autres pays, D. a ordonné aux juifs de se circoncire.
En effet, la Terre réclame un peuple séparé des autres, tout comme elle est elle-même séparée des autres pays.
Rien, mieux que la mila, qui représente la sainteté, n'exprime cette séparation différenciant [Israël] des autres nations."

-> A ce sujet, il est écrit dans le Zohar :
"Avraham dit à D. : 'Si seulement Yichmaël pouvait vivre devant Toi.'
Que fit D.? Il leur donna une portion ici-bas, en Terre Sainte ...

Dans le futur, durant un laps de temps considérable, les enfants d'Yichmaël auront le contrôle de la Terre sainte quand elle sera complètement déserte et inculte, exactement de la même manière que leur circoncision est inefficace, superficielle et incomplète.
Ils empêcheront les enfants d'Israël de revenir à leur terre jusqu'à ce qu'ils [les enfants d'Yichmaël] perdent leurs méritent."

-> Le Ramban (Béréchit 1,1) a dit :
"D. a chassé les rebelles [du pays d'Israël] et y a installé Ses serviteurs, pour montrer que c'est parce qu'ils Le servent qu'ils en hériteront.
S'ils fautent envers Lui, le pays les recrachera, comme il l'a fait pour les peuples qui les ont précédés."

==> Plus nous renforcerons notre foi en D. et accepterons Sa volonté, plus nous mériterons de vivre en paix et en sécurité en Israël.

[Tâchons d'être différent d'Yichmaël qui incapable de se soumettre à la volonté de D., se laisse aller à ses pulsions du moment tout en se persuadant que telle est bien la volonté de D. ]

Source (b"h) : compilation personnelle issue du livre "Matsmia'h Yéchoua" du Rav Alexander Aryéh Mandelbaum

"Celui qui se met en colère est considéré comme un idolâtre."
(guémara Nédarim 22a)

Selon Rabbi Chnéour Zalman (Séfér haTanya) = "Dès l'instant où il se met en colère, sa foi l'abandonne ; car s'il croyait alors que seul D. lui envoie cette épreuve, il ne s'en irriterait pas."

Le 9 Av …

--> "Vous, nos frères, la Maison d'Israël, écoutez!
Aujourd'hui, voici 1946 années que fut détruit notre saint et splendide Temple ;
elle est tombée, la couronne de notre tête ;
malheur à nous, car nous avons fauté."

 

--> "A cause de la dévastation de Tsion, je demeure dans la nuit" (Michlé 7;8)

 

--> "Pour cela notre cœur est malade ; pour cela s'obscurcirent nos yeux.

Pour la dévastation de notre ville sainte, en cette nuit nous sommes affligés.
Ils se sont transformés en pleurs, nos chants.
Pour cela s'obscurcirent nos yeux (Eikha 5,17)

Pour la cité merveilleuse, transformée en ruine ;
A la Torah et à ses préceptes nous avons fermé nos oreilles.
Pour cela s'obscurcirent nos yeux ..."

 

--> Souvenir de toutes les souffrances collectives du peuple juif => sur la Shoa par le rav Chimon ben Yéhouda (extrait) ...

"Souviens-toi de leurs gémissements, du tumulte de leurs clameurs, quand ils furent menés à la mort!
Les fleuves de leurs sangs, les larmes de leurs visages jamais ne seront oubliés!

Chaque douleur, chaque plainte, chaque pleur, chaque hurlement de ces êtres saccagés par les hordes de chiens,
Souviens-toi, compte-les, conserve-les dans ton sac, jusqu'au moment de la vengeance des affronts!"

Acquérir la crainte de la faute :

+ Acquérir la crainte de la faute :

-> Pour faire face à la capacité d'imagination du yétser ara (qui sait si bien nous vendre du vide), le Sabba de Kelm parle de la "la sagesse de la visualisation".
Il explique que toute la différence entre le tsadik et le racha réside dans la force de visualisation.
Le tsadik se représente dans son imagination ce qu'il adviendra dans le futur, essaye de visionner les terribles punitions qui sévissent en enfer, et grâce à tout ce travail, il parvient à la crainte de la faute.
En revanche, le racha n'utilise pas du tout cette force de visualisation, car il ne vit que dans le moment présent. Il n'a pas peur de commettre une transgression, car il n'arrive pas à se projeter dans le futur et à réaliser que son acte risque de lui faire perdre le monde futur.

La qualité qui consiste à "percevoir les conséquences", est donc la base permettant d'acquérir la crainte de la faute.

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[nos Sages nous conseillent de prendre ce petit temps pour s'interroger froidement : qu'est-ce que gagne - qu'est-ce que je perds? ]

Nos Sages disent que la Torah est un remède contre le mauvais penchant (Kidouchin 30b), mais cela ne fonctionne que pour celui qui s'efforce de l'étudier.
Le 'Hazon Ich (Iguéret 1,37) explique que le labeur/efforts dans l'étude de la Torah nous amène à la pureté du cœur et nous permet de nous détacher des désirs vides du mauvais penchant.

"Faire des efforts dans la Torah" semble s'appliquer aux jeunes étudiants de yéchiva. Cependant, le rav Dessler souligne que cela est à la portée de chaque juif. Lorsque l'on étudie, on doit y consacrer toute son énergie. Même si l'on doit arrêter d'étudier pour aller travailler, on doit le faire avec l'attitude qu'une tâche différente lui est demandée, et que l'on reviendra à l'étude dès qu'on le pourra.
Celui qui adopte cette attitude ne s'arrête vraiment pas, car tout ce qu'il fait dans l'intervalle est aussi dans l'intérêt de la Torah qu'il étudiera lorsqu'il aura terminé.
Par exemple, il gagne sa vie pour que ses enfants puissent étudier la Torah dans des institutions de Torah.
La Torah d'un juif qui vit de cette manière, même s'il n'étudie pas toute la journée, l'aidera à vaincre son mauvais penchant (voir Tossafot, Béra'hot 11a).

Le Gaon de Vilna (Aderes Eliyahu, Shoftim) affirme que l'effort dans l'étude de la Torah peut changer la nature même d'une personne. Les désirs basiques, et même les désirs fauteurs, sont redirigés vers des voies bonnes et appropriées.

"Les scientifiques laïques ont essayé de trouver un endroit dans le monde pour l'existence d'Hachem.
Les Sages de la Torah ont essayé de trouver un endroit dans Hachem pour l'existence de l'univers!"
[rav Its'hak Hutner]

En d'autres termes, celui qui pense que le monde est dirigé par la nature ne trouvera pas Hachem dans l'univers. Par contre, celui qui comprend qu'il n'existe rien dans l'univers à part Hachem ne comprendra pas comment la "nature" peut faire quoi que ce soit.

Le respect des parents est indispensable au respect de D. …

+ Le respect des parents est indispensable au respect de D. ...

"Il est impossible de reconnaître D., même dans son sens le plus simple, si nous ne passons pas par l'obligation de respecter notre père et notre mère.
Car si nous n'apprécions pas et nous ne réalisons pas tout ce que nous devons à nos parents, alors nous ne pourrons pas connaître qui est D., car Hachem est abstrait.

Ce n'est que si nous passons par l'étape de comprendre et de respecter nos parents, nos seconds géniteurs, que nous pouvons comprendre et apprécier notre premier Géniteur."

[le Kéli Yakar]

[ Il est écrit dans le Séfer ha'Hinoukh :
"Bien qu'elle soit logique, nous devons réaliser cette mitsva essentiellement parce que D. l'a décrété sur nous.
C'est un décret du Roi, avant d'être une marque de bienséance." ]