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"L'homme est malheureux parce qu'il s'attend toujours à recevoir de l'autre, alors que le but de la vie est de donner.
C'est la raison pour laquelle, il ne peut pas être heureux, car il va à l'encontre de ce pour quoi il a été créé."

[Rav Eliahou Dessler]

"Qu'ils sont stupides ces hommes qui se lèvent devant un rouleau de la Torah, et non devant le disciple d'un Sage qui est un rouleau de la Torah vivant."

[Rava - guémara Makot 22b]

-> Le rav El'hanan Wasserman rapporte qu'une fois le Netsiv portant le Séfer Torah à la Bima, il a glissé et est tombé avec le Séfer Torah.
Alors que tout le monde a couru pour ramasser en premier le Séfer Torah, rabbi Itzélé de Volozhin a crié qu'il faut relever le Nétsiv d'abord, car il est un Séfer Torah vivant.

-> Le Séfer Béer Moché rapporte que le gadol rabbi David Deutsch (1756-1831) est venu tard la nuit dans la ville de Pressburg, et il n'a pas trouvé de place pour se loger.
C'est pourquoi, il est allé à la synagogue et s'est reposé à même le sol.
Tôt le matin lorsque le 'Hatam Sofer est arrivé et qu'il a vu le rabbi Deutsch sur le sol, il a alors décrété un jeûne, affirmant qu'un Séfer Torah est au sol!

Les passions, les désirs …

+ Les passions, les désirs ...

--> "L'homme meurt sans avoir satisfait la moitié de ses désirs."
(Kohélét Rabba 1,13)

-->Le Gaon de Vilna, compare les passions à l'eau salée : celui qui y goûte veut étancher sa soif, mais il ne fait que l'aviver encore davantage."

--> Le Rav Na'hman de Breslev disait : "Les passions sont comme un rayon de lumière, insaisissable."

--> Le roi Salomon a dit : "Comme, il est sorti du sein de sa mère, nu il s'en retournera, tel qu'il est venu, et il ne retire rien de son travail qu'il puisse emporter dans sa main."
(Kohélèt 5,14)

--> "Rabbi Méir : "A sa naissance, l'homme entre dans ce monde les poings fermés, comme s'il pouvait attraper le monde entier dans ses mains.
Mais à sa mort, il part les mains tendues, montrant à tous qu'il n'emporte rien."
(Kohélèt Raba 5)

 

"Ce monde ressemble à un oeil : le blanc de l'oeil évoque l'océan qui entoure le monde entier ; l'iris, le monde lui-même ; la pupille - Jérusalem ; et la prunelle - le Temple."

[Déré'h Erets Zouta chap.9]

Trop bien on va recevoir la Torah … (épisode n°2)

+ Trop bien on va recevoir la Torah dans quelques jours … (épisode n°2)

Nous allons rapporter (b"h) un texte du Rav David Pinkous, afin de voir qu'une vie sans Torah, c'est une vie sans véritable joie ...

Une des caractéristiques les plus marquantes du juif, à toutes les époques, était la sim’ha, la joie.
J’ai une fois entendu un spécialiste des langues, un non-juif, dire qu’aucune langue, au monde, ne possède autant de mots pour exprimer la joie que la langue sainte.
En anglais, il y a 2 ou 3 synonymes, et c’est tout !
En hébreu, il y a : sim’ha, guila, rina, ditsa, ‘hedva, sasson , …
Pourquoi ?

Chaque peuple enrichit son langage de ce qui est l’essentiel à sa vie.
Par exemple, dans la langue des Esquimaux, il y a 6 ou 7 synonymes pour décrire la neige.
En anglais, il n’y a que le mot : snow, et en hébreu : chélèg.
Par contre, ceux qui habitent près du pôle Nord possèdent une quantité de mots pour définir ses différents états : molle, dure, poudreuse, …

Dans le peuple juif, la joie a toujours occupé un point central, et c’est pourquoi il existe tant de mots, qui l’expriment.
Aujourd’hui, cela nous nous est un peu difficile à comprendre, car … nous vivons dans la tristesse.

En effet, toute notre existence nous semble balisée de problèmes, de soucis, de malheurs et de dépressions.
On essaie alors de créer un sentiment de joie factice en achetant une nouvelle voiture, une nouvelle maison, ...
On essaie de se divertir pour trouver la joie, mais dans le fond, c’est la tristesse qui habite notre cœur.
Aujourd’hui, on entend partout de bruyants éclats de rire ? Qu’est-ce que cela signifie ?

== au plus profond d’eux-mêmes, beaucoup de gens sont tristes, et c’est pourquoi ils s’efforcent de rire.
Ils recherchent sans cesse ce qui pourrait leur apporter de la joie, et ils ne le trouvent pas …

L'âme de l’homme, par sa nature, est assoiffée de quelque chose, et lorsqu’elle ne le trouve pas, elle reste affamée … et devient triste.
Nous devons donc vérifier, en nous-mêmes, si nous connaissons la vraie joie, si nous sommes heureux d’être juifs, de pouvoir accomplir les mitsvot, d’étudier la Torah : bref, être en relation directe avec le Maître du monde.

Selon le Rav Akiva Tatz = "La joie réelle, c’est ce qu’on éprouve quand on fait ce qu’on doit faire."
Ainsi, la joie est la réponse de la néchama (l’âme), lorsqu’on fait ce qui doit être fait.

Or, sachant que l’âme de tout juif n’aspire qu’à étudier la Torah, à accomplir les mitsvot, … => vivement le don de la Torah !!

Source (b"h) : le "néféch Chimchon" du Rav Chimchon David Pinkous

La prière …

+ La prière ...
Le Choul'han Arou'h dit, à propos de la prière, que celle-ci "doit être récitée comme une supplication, tel un pauvre qui mendie aux portes, et non comme une charge dont on cherche à s'acquitter." (Hil'hot téfila 98,3)Le Michna Béroura écrit : "cela signifie que même, s'il la récite sous forme de supplication, s'il ne réfléchit pas qu'il vient solliciter le Roi pour ses besoins, mais qu'il prie seulement pour s'acquitter de son devoir, ce n'est pas correct, et il faut y faire très attention."

=> Le Rav Pinkous dit :
On doit se rendre à l'office exactement pour les mêmes raisons qu'on se rend dans un supermarché.
On n'y entre pas parce que cela fait partie de notre emploi de temps, mais parce qu'on a besoin de pain, de lait, ...

Le Michna Béroura traduit les paroles des Sages : "Ne fais pas de ta prière une obligation fixe, mais un moment de miséricorde et de supplication" (Avot 2,13), de façon littérale :
== on doit entrer dans une synagogue, et prier parce qu'on a besoin de D.
On vient Le solliciter, Le supplier!

Sans cette intention, et si on prie simplement "parce qu'il le faut", certains A'haronim pensent qu'on n'est pas quitte.
Néanmoins, à postériori, le Michna Béroura tranche qu'il n'est pas nécessaire de recommencer à prier une seconde fois.

C'est ce qu'on appelle vivre avec D. ; et ce lien/ ce fait de "marcher" avec D. est totalement dissimulé aux autres humains, c'est de l'ordre de l'intimité.

Source (b"h) : le "néféch Chimchon" du Rav Chimchon David Pinkous

-> Qui est appelé "Adam"? Seul Israël (les juifs) est appelé Adam et non les nations du monde. (guémara Yébamot 61a)

-> Seuls les juifs sont appelés "Adam" (homme), car eux seuls possèdent une âme Divine, à l'inverse des non juifs qui ont une âme animale. [rav Moïché Silk]

-> Le terme אדם se compose de : א (aloufo chel olam - Hachem qui est Unique) et דם (dam - le sang)
Lorsque l'âme de l'intellect (la néchama) illumine le sang qui est le support matériel/physique de l'âme vitale du corps (le néfech), comme il est dit : "Car le sang est le support physique de l'âme vitale"(ki adam ou anéfech - Réé12,23), alors cet être est appelé "homme" (Adam).
Par conséquent, "vous êtes appelés 'homme' ", se réfère spécifiquement au peuple juif, dont les âmes ont été gravées dans la pensée Divine, comme l'ont déclaré nos Sages (Béréchit rabba 1,4) : "Le peuple juif a surgi dans la pensée primordiale de D." (Israël alou béma'hachavto).
De même, le verset déclare également : "La nation de Dieu fait partie de Lui" (ki 'hélek Hachem amo - Haazinou 32,9) [tellement que l'âme d'un juif vient d'une partie très élevé, intérieure, d'Hachem, à la différence de celle des non juives ].

C'est donc spécifiquement le peuple juif dont la lettre alef de Adam illumine. Cette illumination rayonne depuis le niveau de intellect originel (l'émerveillement Divin), la source primordiale.
Mais la lettre alef de Adam n'illumine pas les nations du monde en termes de reflet de l'intellect primordial, la première source. C'est pourquoi elles ne sont pas appelées Adam.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h ]

+ Après avoir créé Adam, Hachem l'a placé dans le Gan Eden "pour le travailler et le garder" (léavéda oul'chomra - Béréchit 2,15).
Nos Sages (Zohar Béréchit 27a) nous disent que "le travailler" fait référence à l'accomplissement des commandements positifs, et que "le garder" fait référence au fait de s'abstenir des interdictions.
Le but même de la création de l'homme est la réalisation des 613 mitzvos.

Si Adam n'avait pas fauté, il serait resté dans le Gan Eden pour toujours. La distance entre la terre et le Ciel aurait été comme la distance entre une maison et un grenier, tant il lui aurait été facile de s'élever à sa guise, de se prélasser dans l'éclat de la Chékhina, puis de revenir sur Terre.

Après la faute d'Adam et sa chute (spirituelle), sa mission de "travailler et de garder" le Gan Eden a été laissée à l'ensemble de la nation juive pour qu'elle continue là où elle s'était arrêtée, en accomplissant la Torah et ses mitsvot. Lorsque nous nous sommes tenus au mont Sinaï, nous avons accepté cette mission en proclamant "na'assé vénichma". Naassé se réfère aux commandements positifs, tandis que nichma se réfère aux interdictions. (Yalkout Chimoni - Chir haChirim 986)

De même, le roi David dit : : "Evitez le mal et faites le bien" (Téhilim 34,15). Ici aussi, il faut "éviter le mal" en observant les interdictions de la Torah, "et faire le bien" en réalisant les commandements positifs. (Radak)
[rabbi David Abou'hatséra]

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-> Le Ohr ha'Haïm hakadoch (Bé'houkotaï 26,3) écrit que même avant que la mort ne soit décrétée sur Adam pour ses fautes, Hachem n'avait pas l'intention qu'il soit restreind dans ce monde matériel pour toujours. Si tel était le cas, il s'agirait pour lui d'une descente et non d'une récompense, puisque le but ultime vers lequel nous espérons se trouve dans les mondes supérieurs, où nous récolterons la récompense de nos bonnes actions.
L'intention d'Hachem était plutôt que l'homme puisse monter au Ciel comme il l'entendait, profiter des trésors de la vie éternelle, puis revenir sur terre.
L'homme devait pouvoir aller et venir d'un monde à l'autre, comme une personne qui vit à la fois dans une maison et dans un grenier. Ce fut le cas d'Eliyahou haNavi, qui monta au Ciel dans une tempête.
Cependant, à cause de la faute d'Adam, Eliyahou fut contraint de se débarrasser de son corps et de le laisser derrière lui dans ce monde.

Au Ciel, on posera à chaque personne on pose une question lorsqu'elle s'élève après sa mort et se présente devant le tribunal céleste : : "T'es-tu conduit honnêtement ("bé'émouna") dans tes affaires?" (guémara Shabbath 31a).
Le sens simple de cette question est : "Avez-vous été honnête et fidèle (à Hachem) dans vos relations d'affaires dans la matérialité?"
Cependant, il y a beaucoup de gens qui ne pratiquent pas du tout les affaires économiques, et cette question doit donc avoir un autre sens. Il s'agit également de savoir si nous avons travaillé dur pour développer notre émouna (foi), tout comme un entrepreneur consacre toute son énergie au développement de son entreprise.
[Divré Ména'hem de Riminov - Likoutim]

[ la émouna ne vient pas facilement. Il faut constamment faire des efforts pour la développer et la garder vivante, pour rester de feu avec papa Hachem.]

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-> Le 'Hafets 'Haïm a comparé la emunah à une tasse d'eau dans de l'air glacial. Si nous continuons à la remuer, elle restera liquide. Sinon, elle gèlera.
De même, si une personne ne s'investit pas constamment dans le développement de sa émouna, celle-ci se figera rapidement et sera perdue, comme morte.

La valeur d’un homme provient du mauvais penchant qui réside en lui

+ La valeur d’un homme provient du mauvais penchant qui réside en lui :

-> Nombreux sont ceux qui se plaignent en arguant : "Comment peut-on exiger de moi de recevoir la Torah alors que le yétser ara qui réside en mon sein me guette sans arrêt et n’a de cesse que de me pousser vers les désirs les plus bassement matériels?"
La réponse se trouve dans la guémara (Shabbath 88b) qui suit : "Les anges célestes vinrent devant le Hachem et lui dirent : "Tu possèdes un trésor tellement cher et Tu veux le donner à des êtres de chair et de sang?
- Réponds-leur !, ordonna Hachem à Moché.
- La Torah que Tu me donnes, répondit Moché, qu’est-il écrit dedans? Ne tue point ; la jalousie se trouve-t-elle parmi vous, demanda-t-il alors aux anges, le yétser ara est-il en vous ?"

-> Le Maharal (Tiféret Israël - chap.25) apprend de cette guémara qu’un homme ne doit pas s’affliger du combat qu’il livre contre son yétser ara. Car, au contraire, ce fut précisément grâce à celui-ci que les Bné Israël méritèrent que Hachem leur fasse don de la Torah.
Hachem ne désirait justement donner la Torah qu’à des êtres de chair et de sang, dans lesquels le yétser ara brûle pour les tirer vers le bas et qui le surmontent au nom de leur amour pour Lui et s’élèvent ainsi tout en se rapprochant de Lui.

Il explique ainsi pourquoi on apporte deux pains à Shavouot qui sont 'Hametz, contrairement à toutes les autres Ména’hot (pains consacrés) qui était offertes Matsa [comme il est écrit : "Car tout levain, vous ne l’apporterez pas en offrande consumée en l’honneur d’Hachem" (Vaykra 2,11)].
Le 'hametz représente, en effet, le yétser ara [comme l’expression de la guémara (Béra'hot 17a) : "Le levain de la pâte"]. Et en ce jour (de Shavouot), on vient faire allusion au fait que toute l’importance de ce jour, qui célèbre le don de la Torah, tient seulement du mérite du yétser ara.