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Principe de foi = Hachem m’aime

+++ Principe de foi = Hachem m'aime :

"Vous êtes un peuple saint pour Hachem, votre D. Hachem vous a choisis pour être Son peuple précieux parmi tous les peuples de la surface de la terre ... En raison de l'amour d'Hachem pour vous et parce qu'il tient le serment qu'il a juré à votre ancêtres, Hachem vous a fait sortir d'une main forte et vous a délivrés de l'esclavage du Pharaon, roi d'Égypte" (Vaét'hanan 7,6-8)

-> Ce qui a toujours été considéré comme un fait incontestable au fil des générations : l'amour d'Hachem pour nous, à la fois en tant que nation et en tant qu'individus, semble avoir été remis en question dans notre génération.
Pourtant, le rav Its'hak Berkovits explique qu’il est si important que nous sachions qu’Hachem nous aime, car cette compréhension constitue le fondement d’une relation.
En fait, le rav Berkovits dit souvent qu'il est sûr que si le Rambam écrivait ses 13 principes de foi [d'un juif] pour cette génération, il en ajouterait un 14e : "Je crois d'une foi parfaite qu'Hachem m'aime [pour ce que je suis personnellement (un enfant adoré!), indépendamment de ce que je peux faire]".
Non seulement cela, conclut le rav Berkovits, mais cela figurerait en très bonne place sur la liste.

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[ainsi, lorsque notre yétser ara nous pousse à croire que chaque juif n'est pas si important et si aimé que ça par Hachem, alors au-delà d'être un mensonge c'est une pensée hérétique. On renie un principe de base de tout le judaïsme, c'est comme si l'on remettait en cause toute la Torah!
A l'inverse, nous devons développer notre perception de cela, car c'est un fondement sur lequel on pourra développer/épanouir notre vie juive. ]

"Se référant à la terre d'Israël, le verset déclare que "les yeux d'Hachem sont constamment [dirigés] sur elle" (Ekev 11,12).

-> Le Alchikh haKadoch (sur ce verset avec Roch Hachana 17b) demande quelle est la pertinence de souligner que les yeux d'Hachem sont "toujours" [dirigés] sur cette terre?

Le Alchich haKadoch répond que la terre d'Israël n'est pas sous la juridiction d'un Ange Tutélaire/gardien, mais qu'elle est gouvernée directement par Hachem Lui-même (sans aucun intermédiaire), faisant référence à la hachgakha pratit, la providence personnelle dont jouissent les habitants de la terre d'Israël, par opposition à la hachgakha klalit, une providence Divine plus générale qui gouverne les autres nations du monde.
En tant que telle, la terre d'Israël est jugée différemment de tous les autres pays. En effet, tous les autres pays sont jugés à Roch Hachana et le verdict de ce jugement dure jusqu'au Roch Hachana suivant.
Par conséquent, si une nation est jugée favorablement à Roch Hachana, sa terre recevra la pluie dont elle a besoin cette année-là, même si son comportement s'aggrave au fil de l'année.
Inversement, si les actions d'une nation étaient insuffisantes à Roch Hachana, elle ne recevrait toujours pas assez de pluie tout au long de l'année, même si elle se repentait de ses mauvaises actions après Roch Hachana.

Cependant, la terre d'Israël est différente. En effet, elle est toujours jugée.
Par conséquent, même si le jugement d'Hachem à Roch Hachana détermine la quantité de pluie que la terre recevra cette année-là, l'endroit où elle tombe dépend des actions du peuple juif, jugées sur une base constante.
Ainsi, si Hachem a déterminé à Roch Hachana que la nation juive ne méritait pas de recevoir beaucoup d'eau, mais qu'au cours de l'année, elle s'est repentie et a augmenté son niveau de dévouement envers Lui, alors, bien que les précipitations soient encore rares (comme cela a été décrété à Roch Hachana), la pluie tombera néanmoins au bon endroit et au bon moment, donnant à la terre suffisamment d'eau pour qu'elle prospère.

Orgueil & position de pouvoir

+ Orgueil & position de pouvoir :

-> Rabbi Yéhochoua ben Péra'hia qui était Nassi, dit :
"Au début, celui qui me disait de monter au gouvernement, je le faisais taire et je le livrais au lion.
Avais-je besoin d'être au-dessus les gens? Je n'étais pas du tout intéressé!
Maintenant celui qui me dit de descendre de statut (Nassi - chef spirituel), je lui verse une bouilloire d'eau chaude. À présent que je suis monté au pouvoir, celui qui me dit de me retirer de mon poste, je lui verse une bouilloire d'eau bouillante sur la tête ...

Je n'ai pas découvert ce principe de moi-même. On l'apprend de Chaoul qui fuit les honneurs et qui, une fois roi, voulut tuer David.
Avant de régner, il était des plus modestes et fuyait les honneurs. Après avoir obtenu le pouvoir, il désira tuer David qu'il considérait comme un rebelle à la royauté.
Nous n'avons aucune notion de ce qu'éprouve un homme qui est promu puis ce qu'il ressent quand on lui reprend le pouvoir!"
[guémara Ména'hot 109b]

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[ Lorsqu'on n'est pas à la place d'autrui, il peut être facile de juger, de se dire que nous n'agirions pas pareil.
Par exemple, le 'Hafets 'Haïm disait qu'avec la richesse, il vient également un yétser ara plus fort. Ainsi, maintenant on peut dire si j'avais beaucoup d'argent alors je ferais ça et ça, mais nous ne prenons pas en compte qu'on aura un grand yétser ara correspond à cette nouvelle richesse (libre arbitre oblige).
On a pu voir de même avec les positions d'honneur. ]

Hachem créa 2 portes dans ce monde, une au cœur du firmament et une dans le cœur de l'homme.
Pour ouvrir les portes des cieux, il faut commencer par desceller celles du cœur. Lorsqu'un individu ouvre les portes de son cœur et éprouve de la pitié pour autrui, on lui ouvre les portes de la miséricorde Divine. C'est ce que la guémara (Shabbath 151b) enseigne : celui qui prend les créatures en pitié, le Ciel est clément avec lui.
[Gaon de Vilna ]

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-> Au sujet du verset : "Yaakov est le lot de son héritage" (Haazinou 32,9), nos Sages ont expliqué que les âmes des enfants d'Israël sont liées dans les cieux comme une corde avec 2 extrémités, en fonction de leurs agissements sur terre, ils apportent sur eux l'abondance d'en-Haut lorsque nous agissons avec bienveillance ici-bas, l'attribut de générosité descendant sur nous d'en-Haut.
[rav Barou'h Rozenblum]

Sainteté – la récompense de ceux qui gardent leur brit

+ Sainteté - la récompense de ceux qui gardent leur brit :

-> Le Zohar vante les vertus de ceux qui gardent la pureté de la brit. Ils répandent la lumière et la sainteté dans ce monde, et dans tous les mondes supérieurs du Ciel.
Ils sont considérés comme s'ils avaient respecté la Torah tout entière, et aucun jugement mauvais ou sévère ne peut s'approcher d'eux.

Le Zohar (II, 3b) écrit :
""Hachem est un soleil et un bouclier" (Téhilim 84,12).
Tout comme le soleil brille sur le monde et l'illumine, la brit illumine le corps de l'homme. Tout comme un bouclier protège une personne, il en va de même pour la brit.
Si une personne garde la brit, aucun mal dans le monde ne peut l'atteindre."

-> De plus, la survie du monde dépend de la sainteté de la brit. Dans la mesure où la brit est souillée, le monde est profané, comme l'écrit le Chlah haKadoch (Torah Ohr - Noa'h) :
"La continuité de l'existence du monde dépend de la protection de la brit. C'est le sens profond des mots "brit olam" (Noa'h 9,16).
La perversion de la brit est la destruction du monde. C'est la faute qui a provoqué le Déluge (maboul), comme il est écrit : "Toute chair s'est corrompue" (Noa'h 6,12). Seul Noa'h a été épargné, car il était le "tsadik, le fondement du monde" (Michlé 10,25), qui a préservé la pureté du bris milah."

-> Ceux qui veillent à la sainteté de la brit méritent que la Présence Divine (Chékhina) repose sur eux.
Nos Sages (midrach Béréchit rabba Vayéra 48:2) commentent le verset "Je verrai D. à partir de ma chair" (Iyov 19,26) en disant que ce sont les paroles d'Avraham : "Si je n'avais pas accompli la brit mila, comment Hachem me serait-il apparu?".
[malgré toutes les qualités et les efforts d'Avraham, pour lui c'est la brit qui permet à D. de lui apparaître. D'où la nécessité de la préserver dans la sainteté pour que Hachem puisse continuer à résider fortement en nous. ]

-> La sainteté de la Torah est également étroitement liée à la sainteté de la brit. D'une part, l'étude de la Torah libère l'esprit de la faute, comme l'écrit le Rambam (Hilkhot Issouré Bia 22,21) : "Une personne doit diriger ses pensées vers la Torah et élargir ses horizons dans la sagesse. Les pensées de relations interdites ne surgissent que dans un cœur dépourvu de sagesse".

D'autre part, il est impossible de s'immerger véritablement dans la Torah sans d'abord purifier l'esprit des pensées de la faute, comme l'écrit le Arizal (chaar maamaré haRachbi - Béréchit).
C'est pourquoi il est important de progresser dans les 2 domaines à la fois, en faisant des efforts dans l'étude de la Torah d'une part, et en protégeant ses yeux et son esprit de visions impures d'autre part.

-> La venue du machia'h dépend également de la sainteté de la brit. Nos Sages préviennent que ceux qui répandent de la semence retardent la venue du machia'h, puisque chaque enfant qui naît hâte la venue de machia'h. Le machia'h n'arrivera pas tant que toutes les âmes destinées à descendre dans ce monde ne seront pas nées. [Kalla Rabbati 2:4]

-> Notre victoire sur nos ennemis, et l'acceptation de nos prières, dépendent toutes de la sainteté de la brit.
Le Likouté Maharan (2) déclare :
"L'arme principale du machia'h est la prière. Les guerres qu'il mènera et les victoires qu'il remportera se feront par la prière. Il doit recevoir cette arme de la prière de l'attribut de Yossef, le gardien de la brit, comme il est écrit : "Attache ton épée à ta cuisse, héros puissant" (Téhilim 45,4)."

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+ Une protection céleste :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.39) explique que si une personne veille à la pureté de la brit, son corps tout entier est protégé par un mérite spécial de protection Divine.
Cela dépend de la mesure dans laquelle il se conduit dans la pureté, même dans les plaisirs autorisés de ce monde.
Dans le cas contraire, si elle s'abandonne avec gourmandise à des plaisirs autorisés, le yétser ara la conduira finalement à rechercher également des plaisirs interdits. (voir Soucca 52b)
Par peur de la fin sombre vers laquelle mène le sentier de l'indulgence, le tsadik préfère ne pas l'emprunter du tout. Tout comme il se protège des dangers de l'esprit, Hachem le protège de tout danger.
[chacun connaissant ses faiblesses devra mettre en place des barrières protectrices personnelles, et mesure pour mesure Hachem l'aidera et le protégera. ]

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.121-122) compare la valeur protectrice de garder la brit mila à la mézouza sur le montant de la porte d'une maison.
La mézouza porte le nom d'Hachem (שדי) à l'extérieur et son nom (יהוה) à l'intérieur.
Le saint nom d'Hachem se trouve sur la porte de nos maisons pour éloigner les forces maléfiques et destructrices. De même, le brit mila se tient à la porte du corps. Elle représente le nom d'Hachem, qui nous protège des dangers physiques et spirituels.
[ainsi, à l'image de la mézouza cashère, notre brit "cashère" nous protège des forces maléfiques et destructrices. ]

De plus, rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam p.154) explique le pouvoir de la protection de la brit mila contre les forces néfastes, en se basant sur le verset suivant : "Toutes les nations du monde verront que le Nom d'Hachem est invoqué sur toi et te craindront" (Ki Tavo 28,10).

Cela fait également référence à la garde de la brit, puisque les puissances du mal (représentées par les nations réchaïm du monde) n'ont de pouvoir sur l'homme que dans la mesure où il souille la sainteté de la brit.
Cela leur donne un point d'entrée par lequel ces forces nuisibles s'accrochent à une personne pour lui causer un mal incalculable et la conduire sur la voie du mal.
Lorsqu'elles voient que le Nom d'Hachem est invoqué sur une personne, grâce à la sainteté de la brit, alors elles craignent de s'approcher de lui.
[en gardant notre brit, on garde le nom d'Hachem qui est dessus complet, et donc cela repousse et nous protège des forces du mal. ]

-> Le fait de veiller à la pureté de la brit apporte un flux de bénédictions et de protections célestes non seulement sur le tsadik lui-même, mais aussi sur le monde entier en son honneur.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.122) écrit que la perfection de la brit est le support sur lequel repose le monde entier. Elle amène un afflux de toutes les formes de bénédiction sur le monde entier.

Nous devons nous rendre compte de la lourde responsabilité qui nous incombe, de ne pas laisser nos désirs débridés entraîner la ruine du monde.Le roi Shlomo a prévenu : "Un seul fauteur ruine beaucoup de bonté" (Kohélet 9,16). [Par son plaisir personnel passager], il amène de la destruction sur le monde entier. [la brit étant le "yessod", la fondation du monde. ]

De plus, en observant la pureté de la brit, une personne mérite une longue vie.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.122) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset : "Pour la longueur des jours et des années de vie et de paix" (Michlé 3,2).
La "paix" représente ici la paix de l'esprit, de l'âme et du corps apportée par la préservation de la pureté de la brit. La paix dans ce domaine prolonge la vie d'une personne.

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+ Récompense et punition :

-> Un autre grand avantage de veiller à la pureté de la brit et de faire téchouva pour les fautes du passé est qu'une personne est ainsi épargnée des feux du Guéhinam.
Si on est pur et saint dans ce domaine, les feux du Guéhinam ne peuvent pas nous nuire.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.119) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le mot בראשית (béréchit), dont les lettres peuvent être réarrangées pour former : ברית אש (brit éch - une brit de feu).
Ceux qui souillent la brit et chauffent leur corps avec le feu des passions interdites devront se purifier par les feux du Guéhinam.
Cependant, cela n'est nécessaire qu'après la mort d'une personne. Tant qu'il vit, il peut se purifier par la téchouva et être épargné par les feux du Guéhinam.

Non seulement celui qui garde la brit est épargné des feux du Guéhinam, mais il mérite les plaisirs du Gan Eden et les 310 mondes de récompense qui sont réservés aux tsadikim dans le monde à Venir.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.121) donne une indication à ce sujet dans le verset suivant : "Votre nation est composée uniquement de Tsadikim. Ils hériteront de la terre pour toujours" (Yéhayahou 60,21). Seule une personne qui garde sa brit mérite d'être appelée tsadik, comme l'était Yossef hatsadik, qui s'est protégé contre les avances de la femme de Potiphar.

Les tsadikim qui gardent le bris sont destinés à recevoir la plus grande récompense, dans le royaume céleste de Gan Eden.
Ceux qui ont fauté et endommagé leur brit peuvent également recevoir cette récompense en retournant par la téchouva et en retrouvant ainsi leur état de pureté originel. Eux aussi sont destinés à recevoir les récompenses du Gan Eden, et ne seront pas écartés à cause des fautes de leur jeunesse égarée.

Nos Sages (Ouktsin 3,12) nous disent que les tsadikim hériteront de 310 mondes de récompenses, comme nous l'apprend le verset : "J'ai un héritage à accorder à Mon bien-aimé" (léan'hil oavaï yéch - לְהַנְחִיל אֹהֲבַי יֵשׁ - Michlé 8,21) La guématria de "yéch" (יֵשׁ) est de : 310, ce qui correspond aux 310 mondes de récompense pour les justes (tsadikim). [et l'on vient de voir que tout celui qui garde sa brit bénéficie de ce titre de "tsadik". ]

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+ La victoire dans les guerres d'Hachem :

-> La préservation de la pureté de la brit a le pouvoir de vaincre les ennemis de notre corps et de notre âme.
C'est pourquoi, lorsque les Bné Israël partirent en guerre contre Midiyan, Moché n'envoya au combat que les soldats qui gardaient la pureté de la brit.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.113-114) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset : "Ceins ton épée sur ta cuisse, héros puissant, ta splendeur et ta gloire. Tu remporteras un succès glorieux" (Téhilim 45,4-5).
Nos Sages (midrach Tan'houma Lé'h Lé'ha 18 ; Zohar I,240b) nous disent que la "cuisse" dans ce verset fait référence au mérite de la brit mila, comme nous le voyons dans le serment qu'Avraham imposa à son serviteur Eliezer lorsqu'il lui dit : "Place ta main sous ma cuisse et jure à Hachem" ('Hayé Sarah 24,2-3). Là aussi, il a juré sur la sainteté du brit mila.
"Ceins ton épée" = si tu pars en guerre contre le yétser ara et les ennemis spirituels des Bné Israël, ou contre nos ennemis physiques parmi les nations.
"Sur ta cuisse, héros puissant" = ta puissance dépend du mérite de la brit sur la cuisse.
"Ta splendeur et ta gloire" = grâce à cela, tu remporteras de glorieuses victoires sur nos ennemis du Ciel et de la Terre.
"Vous remporterez un succès glorieux" = dans tout ce que vous entreprenez d'accomplir, par le mérite de la sainteté du brit mila.

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+ Protection en exil :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.122) écrit que tout au long de nos dures années d'errance en exil, le mérite de la brit s'est tenu à nos côtés pour nous protéger des ennemis qui cherchaient à nous détruire. Par le mérite de garder la brit, Hachem garde Sa nation sainte.

A cet égard, le verset déclare : "Même lorsqu'ils seront dans le pays de leurs ennemis, Je ne les mépriserai pas, Je ne les rejetterai pas pour les détruire ou pour revenir sur Ma brit avec eux, car Je suis Hachem leur D." (Bé'houkotaï 26,44).
Hachem respecte Sa part de l'alliance avec nous, sans jamais nous rejeter par dégoût, mais nous devons également respecter notre part de l'alliance avec Lui, en veillant à la sainteté de la brit. Sinon, nous courons le risque terrible d'être jugés répugnants aux yeux d'Hachem.
Ainsi, c'est le mérite de la brit qui nous protège de nos ennemis en exil et qui garantit que notre nation ne sera jamais détruite.

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+ Hâter la guéoula :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.123) écrit que lorsque nous protégeons la sainteté de la brit et que nous faisons téchouva pour les fautes de la brit, nous rapprochons l'arrivée de machia'h.

C'est ce même mérite qui a permis la délivrance des Bné Israël d'Egypte avant le moment prévu.
À l'origine, 400 ans d'esclavage leur avaient été imposés (Lé'h Lé'ha 15,13). Cependant, ils ont eu le grand mérite de préserver la sainteté de la brit, même dans la "nudité du pays" (ervat aarets - Mikets 42,9). Il s'agissait de la culture égyptienne, qui était la plus débauchée et la plus perverse au monde.
Puisqu'ils ont protégé leurs valeurs contre ces influences perverses, Hachem les a délivrés après seulement 210 ans d'esclavage.
Plus tard, Il a apposé Son propre Nom aux tribus des Bné Israël, attestant que leur lignée était pure et non altérée par des relations interdites dans leur ascendance.
Par exemple, la tribu de Réouven fut appelée הראובני (haRéouvéni), précédée de la lettre hé du nom d'Hachem et suivie de la lettre youd.
Il en va de même pour "haChim'oni" (celle de Chimon) et pour toutes les tribus d'Israël. Ils étaient tous les descendants purs et légitimes de leurs ancêtres. [Béréchit 26 ; Béréchit rabba 79,7]

De même, dans notre exil actuel, en gardant la brit comme il le faut, nous hâtons la guéoula.
Le prophète dit à ce sujet : "Un rédempteur viendra à Tsion, et à ceux qui, parmi Yaakov, reviennent de la faute. C'est Mon alliance avec eux" (Yéchayahou 59,20-21).
Le rédempteur (machia'h) viendra à Tsion lorsque nous reviendrons à Hachem en téchouva pour toutes nos fautes, au premier rang desquels les fautes de la brit.
"C'est Mon alliance (brit) avec eux (les juifs)" = lorsque nous reviendrons en téchouva des fautes de la brit, nous serons délivrés.

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+ Révélations de la sagesse :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.120-121) écrit qu'une personne qui souhaite plonger dans les secrets les plus profonds de la sagesse de la Torah doit d'abord purifier son corps et son âme des dommages causés par la souillure du corps et de l'esprit.
La souillure est causée par la souillure de la brit. Ce n'est que par la sainteté de la brit qu'une personne peut mériter la révélation des secrets de la Torah.
Dans le cas contraire, les pensées et les actes répréhensibles d'une personne forment une barrière entre elle et les hauteurs de la sainteté à laquelle elle aspire.
Elle ne peut pas comprendre les véritables profondeurs de la Torah, en particulier les secrets de la Torah qui sont réservés à ceux qui craignent Hachem et gardent leur brit, comme il est écrit : "Le secret d'Hachem est révélé à ceux qui Le craignent, et Sa brit leur est connue" (Téhilim 25,14).

La Torah elle-même est appelée brit, une alliance entre Hachem et le peuple juif.
Le nom commun entre la brit de la Torah et la brit mila signifie un but commun et interdépendant.
Même si une personne observe toute la Torah, si elle néglige la sainteté de la brit, toute son observation de la Torah est défectueuse.
La sainteté du bris est le fondement sur lequel tout est construit et équivaut à toutes les autres mitsvot combinées.

-> Ailleurs, rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina p.93-94) enseigne :
La pureté de la brit est essentielle à l'étude de la Torah.
La véritable profondeur de la sagesse de la Torah ne peut être atteinte que par ceux qui n'ont jamais souillé leur brit, ou qui ont fait téchouva pour les fautes de leur passé.
C'est parce que la sagesse de la Torah est elle-même un élément de la brit entre Hachem et le peuple juif, comme il est écrit : "Le secret d'Hachem est révélé à ceux qui Le craignent, et Sa brit leur est connue" (Téhilim 25,14).

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+ Atteindre les sommets de la sainteté :

-> Il est impossible d'atteindre les sommets de la sainteté sans veiller soigneusement à la sainteté de la brit, car c'est le fondement sur lequel repose notre dévotion religieuse.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Maaglé Tsédek p.286-287) en donne une indication dans le verset suivant : "Le commencement de Tes paroles est vérité, et tous Tes jugements justes sont éternels" (roch dévaré'ha émet, oul'olam kol michpat tsidké'ha - Téhilim 119,160).
Le sceau de la brit est la vérité, qui se trouve au tout début de la Torah, בראשית (béréchit), dont les lettres peuvent être réorganisées pour former : ברית אש (brit éch - une brit de feu).

Garder la brit avec une détermination ardente élèvera une personne et lui permettra de garder à jamais tous les "jugements justes" de la Torah.
Il sera sanctifié par la plus grande sainteté du peuple juif et sera capable de s'approcher de la Chékhina.
Puisque la Torah commence par une référence à la brit de feu, nous voyons que toute la Torah dépend de ce fondement : la sainteté de la brit.

Garder précieusement nos 3 brit

+ Garder précieusement nos 3 brit :

-> La brit mila est en parallèle à l'alliance de la pureté de la parole (Séfer Yétsira), de sorte que le lachon ara est également considéré comme une souillure de la brit mila.

Le Gaon de Vilna écrit dans son commentaire du Séfer Yétsira (7a) ce qui suit :
"Les deux sont appelés brit. Pour la sainteté verbale, il y a une brit d'étude de la Torah. Pour la sainteté physique, il y a une brit mila.
Ensemble, ces 2 alliances (brit) permettent au monde de continuer à exister, comme il est écrit : "Sans Ma brit jour et nuit, Je n'aurais pas mis en place les lois du Ciel et de la terre" (Yirmiyahou 33,25).
Nos Sages appliquent ce verset à la fois à la brit de l'étude de la Torah et la brit de la mila.

Par l'union physique, l'homme met au monde une progéniture humaine.
Par l'étude de la Torah, l'homme crée un ange chaque souffle de parole, tout comme le fait Hachem lui-même. ('Haguiga 14a)

Dans les 2 cas, l'homme naît avec une orla qui doit être enlevée. En ce qui concerne l'orla physique, il est écrit : "Tu circoncira la chair de ta orla" (Tazria 12,3).
En ce qui concerne l'orla verbale, il est écrit : "J'ai les lèvres incirconcises" (Vaéra 6,12). La circoncision de la langue se fait en épuisant la bouche par l'étude de la Torah jusqu'à ce qu'elle surmonte la nature sauvage et indisciplinée avec laquelle l'homme est né.

La brit de l'étude de la Torah est spirituelle. Par conséquent, sa circoncision est de nature spirituelle (par la parole).
Le brit mila est physique/matérielle. Par conséquent, sa circoncision implique la coupure physique de l'orla."

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-> La guémara (Sanhédrin 103a) affirme que ceux qui parlent du lachon ara ne mériteront pas de saluer la Chékhina.

Le Torat 'Haïm explique, sur la base du Séfer Yétsira, que la brit de la parole correspond à la brit mila.
Souiller sa bouche revient donc à souiller la sainteté de la brit, comme il est écrit : "Ne laisse pas ta bouche porter la faute sur ta chair" (Kohélet 5,5).
Les 2 fautes amènent une personne à un niveau de méchanceté (racha) qui l'éloigne d'Hachem.

-> Afin de protéger correctement la brit, il faut protéger ses yeux de toute vision inappropriée.
La guémara (Yérouchalmi Béra'hot 1:5) appelle les yeux et le cœur les "deux marchands de la faute".
L'œil voit, le cœur désire, et la personne est alors poussée à agir selon son désir.

-> Le Chlah haKadoch (chaar ha'Otiyot - kouf) écrit qu'il existe en fait 3 types de brit : la brit mila et la brit de la parole dont nous avons parlé précédemment, ainsi que la brit des yeux, qui consiste à les protéger des images tentantes de la faute.
Les Sages du Talmud gardaient les yeux baissés, ne regardant pas en dehors des 4 amot devant eux, de peur qu'ils ne voient accidentellement un spectacle inapproprié. [guémara Ména'hot 110a - Rachi]

-> Le 'Hida ('Homat Anakh) enseigne :
Les 3 éléments de la brit : la brit mila, la parole et la vue, sont des piliers de la sainteté qui sont liés entre eux (interdépendants).
Chacun représente de grands défis que nous devons surmonter.
"L'homme est né pour l'effort" (Iyov 5,7). Le mot עמל (amal - effort) est l'acronyme de עינים מילה לשון (énayim mila lachon - yeux, brit mila et langue).

-> Si une personne ne protège pas soigneusement ces 3 éléments de la brit, les forces de la destruction ont le pouvoir de lui nuire.
Le Zohar ('hadach - Chir haChirim 1b) commente ainsi le verset (Kohélet 5,5) :
"Ne laisse pas ta bouche porter la faute sur ta chair" = cela fait référence à la brit mila, au sujet de laquelle il est écrit : "Ma brit sera sur ta chair" (Lé'h Lé'ha 17,13).
"Ne dis pas devant l'ange" = ne parle pas mal devant l'ange qui marche à ta droite. Au contraire, que toutes tes paroles soient agréables et bien mesurées.
"Car c'est une erreur" = tu devras offrir un sacrifice (korban) en expiation de tes mauvaises paroles.
"Pourquoi Hachem serait-il irrité par ta voix" = "Un oiseau du ciel porte le son" (Kohélet 10,20). Un ange porte tes paroles au ciel et les soumet à l'examen d'Hachem.
"Et détruis l'œuvre de tes mains" = par les fautes de la chair. Comment cela se fait-il? Ceux qui gardent la brit ne peuvent être entraînés au Guéhinam. Si une personne ne garde pas sa brit, celle-ci lui est retirée et détruite, et il est alors entraînée dans le Guéhinam.

Ainsi, nous voyons la corrélation entre la brit de la parole et la brit mila. Si une personne ne protège pas sa bouche de toute parole incorrecte, sa brit mila sera endommagé en conséquence, et elle deviendra la proie des forces du mal.

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-> La pureté de la brit, de la vue et de la parole sont toutes liées.
Lorsqu'une personne préserve sa langue de lachon ara, de blasphèmes, de moqueries et de plaisanteries insensées, la pureté de sa brit s'en trouve renforcée.
En revanche, lorsqu'on s'engage dans de telles paroles interdites, nous montrons un sens de la frivolité vulgaire qui peut rapidement conduire aux fautes de la brit.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Pitou'hé 'Hotam 167-170]

Sainteté – L’importance de préserver sa brit mila

+ Sainteté - L'importance de préserver sa brit mila :

Les juifs sont uniques parmi les nations par leur engagement en faveur de la pureté et de la sainteté dans les relations entre l'homme et la femme.
La Torah nous ordonne de nous sanctifier, afin de se rapprocher de la sainteté d'Hachem, comme il est écrit : "Vous vous sanctifierez et deviendrez saint, car je suis Hachem ton D." (Kédochim 20,7).

Avraham fut le premier à recevoir l'ordre de faire le brit mila. Le Ramban commente le verset "Tu garderas Ma brit (alliance)" (Lé'h Lé'ha 17,9) en disant qu'un lieu [du corps] de désir, où la faute et l'impulsivité sont si répandus, un signe a été placé pour rappeler de ne l'utiliser que pour la mitsva des relations maritales, d'une manière sainte et permise entre l'homme et la femme.

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+ La brit est un fondement du judaïsme :

-> Selon rabbi Yaakov Abou'hatséra (Chaaré Téchouva) :
Le Rambam appelle les 13 principes de la foi les fondements de la religion.
Ils dépendent tous de la préservation de l'alliance du brit mila en parfaite sainteté.
Étant donné qu'il s'agit du seul fondement sur lequel reposent tous nos principes religieux, on l'appelle "yessod" (fondement). C'est le yessod de la nation juive dont dépend la pérennité de notre existence.
[avec un regard non-juif on peut se dire : "ça va, c'est pas si grave! on peut s'amuser un peu avec la brit", pourtant en réalité c'est la base de tout notre édifice spirituel. ]
[...]

La Présence Divine (Chékhina) ne réside qu'avec ceux qui gardent l'alliance de la brit mila.
[...]

Nos Sages (Nédarim 31b) nous disent qu'Hachem a scellé 13 alliances avec le peuple juif par le mérite de la brit mila.
Cela correspond aux 13 principes de foi du Rambam, qui dépendent tous de la sainteté de la brit.
En fonction de la façon dont une personne protège sa brit des pensées, des vues et des actes nuisibles, son implications aux 13 principes est également assuré.
La Chékhina repose alors sur nous, pour dynamiser et protéger toute notre Torah et nos mitsvot ...

La brit mila est le "yessod", le fondement de notre observance religieuse. En la protégeant, toute notre Torah et nos mitsvot s'élèvent.

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-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h 119-120) écrit qu'il est impossible de décrire ou de comprendre l'énorme pouvoir qu'a la brit d'influencer les mondes les plus élevés du Ciel.
L'ensemble de la Torah est appelée le Séfer haBrit (Michpatim 24,7).
A cet égard, nos Sages (guémara Shabbath 137b) nous disent que la Torah, et la brit qu'elle représente, sont le but de la création du monde entier : "Sans Ma brit (la Torah) jour et nuit, Je n'aurais pas mis en place les statuts du Ciel et de la Terre" (Yirmiyahou 33,25).

Une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset : "Vous garderez les paroles de cette alliance et vous les accomplirez, afin que vous réussissiez dans tout ce que vous ferez" (Ki Tavo 29,8).
L'alliance fait référence à la brit mila. Le verset nous enseigne ici que la réussite de l'observance de la Torah et des mitsvot dépend de la préservation de la sainteté de la brit.
Une personne qui agit ainsi peut être assurée de l'aide d'Hachem pour réussir dans tout ce qu'elle entreprend.

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-> Quelle que soit la progression d'une personne dans l'observance de la Torah et des mitsvot, elle ne peut être considérée comme un véritable tsadik si elle ne préserve pas la pureté de la brit mila.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan I,72-73) écrit que l'on peut trouver une indication à cela dans le rêve de Yaakov : "Il rêva, et voici qu'une échelle se dressait sur le sol, dont le sommet atteignait les cieux. Les anges de D. montaient et descendaient dessus, et Hachem se tenait en-Haut" (Vayétsé 28,12-13).
L'échelle qui relie le Ciel et la terre est la brit mila, lorsqu'elle est gardée dans dans la pureté.

Yaakov a vu les épreuves que Yossef endurerait (pour préserver sa brit, et ne pas céder aux stratgèmes de la femme de Potifar), les imaginant comme une échelle qui montait au ciel, directement vers Hachem. Il a vu des anges noirs descendre pour attirer Yossef dans la faute, et des anges blancs descendre pour le protéger.
Il s'est rendu compte qu'en fin de compte, c'est à Yossef (symbole du trait de "yessod"), et à chaque juif à travers les temps, qu'il incomberait de choisir la voie à suivre. Si nous choisissons d'être forts, Hachem lui-même se tiendra au-dessus de nous pour nous aider.

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-> Même au plus profond des ténèbres, embourbés dans les 49 portes de l'impureté de notre servitude égyptienne, nous avons continué à nous battre pour protéger la sainteté de notre brit mila. Il s'agit d'un mérite important qui a accéléré notre délivrance de l'esclavage.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan I,149) commente le verset : "Hachem a vu les Bné Israel et Hachem a su" (Chémot 2,25). Que veut dire le verset en ajoutant qu'Hachem a su (vayéda Elokim)? Il est évident qu'Hachem sait tout, mais de quelle connaissance s'agit-il ici?

Rabbi Abou'hatséra explique cela en se basant sur le midrach (Béréchit rabba 79,7), qui affirme qu'Hachem Lui-même a témoigné de la pureté de notre lignée.
Le verset dit "Les Tribus d'Hachem, un témoignage pour Israël" (shivté Ya édout l'Israël - שִׁבְטֵי יָהּ עֵדוּת לְיִשְׂרָאֵל - Téhilim 122,4). Hachem a placé Son propre Nom (יָהּ), sur les Tribus de Bné Israël, pour témoigner que nos ancêtres étaient exempts de tout soupçon de relations de débauche qui auraient pu jeter l'opprobre sur notre lignée.
C'est pourquoi la tribu de Réouven fut appelée הראובני (haRéouvéni), précédée de la lettre hé du nom d'Hachem et suivie de la lettre youd.
Il en est de même pour "haChim'oni" et pour toutes les tribus de Yisraël. (Bamidbar 26)

Hachem a vu les Bné Israël et Il "savait". Il a vu et reconnu le mérite par lequel ils méritaient d'être délivrés avant l'achèvement des 400 ans d'esclavage qui leur avaient été imposés.
La guéoula est arrivée plus tôt que prévu, grâce à leur mérite d'avoir préservé la sainteté du brit mila.

-> Le Emek haMélé'h (tikouné haTéchouva 11) écrit que notre future guéoula viendra par le mérite de nos Patriarches, mais uniquement si nous suivons leurs voies et préservons leur alliance du bris milah :
"Lorsque viendra le temps de la guéoula, Hachem se souviendra de nous parce que nous aurons préservé l'alliance sacrée de la brit mila, comme il est écrit : "Je me souviendrai de Ma brit avec Yaakov, de Ma brit avec Its'hak et de Ma bris avec Avraham" (Bé'houkotaï 26,42).
La brit mila est attribué aux trois Patriarches, car ils ont gardé le brit dans une sainteté parfaite."

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-> Lorsqu'une personne préserve la sainteté de la brit en évitant les pensées et les vues impures qui mènent à la faute, elle mérite le titre de tsadik, comme nous le voyons dans le Zohar.
C'est pour ce mérite que Yossef a été appelé "Yossef hatsadik", en résistant aux avances de la femme de Potiphar, qui avait des mœurs légères. Grâce à un énorme effort de maîtrise de soi, il a préservé la sainteté de la brit et s'est ainsi élevé à de grandes hauteurs spirituelles.

C'est ce mérite qui a accéléré la délivrance de nos ancêtres d'Egypte. Bien que 400 ans d'exil leur aient été imposés, ils ont été délivrés après seulement 210 ans, grâce à leur mérite d'avoir évité toute relation de débauche.
La sainteté de la brit est le mérite par lequel le monde entier continue d'exister, comme il est écrit : "Sans Ma brit jour et nuit, Je n'aurais pas mis en place les lois du Ciel et de la terre" (Yirmiyahou 33,25).
En ce sens, la brit mila est le fondement (yessod) du monde.

Si une personne préserve la sainteté de la brit, toute sa Torah et toutes ses mitsvot reçoivent une grâce qui leur permet d'être favorisés devant Hachem.
En revanche, si une personne souille la brit, même si elle a étudié la Torah et accompli des mitsvot, ses efforts seront réduits à néant par les forces du mal qui la contrôlent.

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-> Le mérite de préserver sa brit mila est une puissante défense dans toute bataille.
Le roi Shlomo dit : "Chaque homme a une épée ceinte sur sa cuisse, pour se défendre contre la peur de la nuit" (Chir haChirim 3,8). Cette épée est la sainteté de la brit.
Moché Rabbénou a choisi uniquement les soldats qui avaient le mérite de la brit pour les défendre.
[Rabbi Yaakov Abou'hatséra - Pitou'hé 'Hotam p.349-353]

-> La pureté avec laquelle une personne vit sa vie est sa couronne de gloire.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitouhé 'Hotam p.170) commente le verset concernant la plaque d'or que le Cohen Gadol portait sur son front : "Tu feras un tsits d'or pur et tu y graveras les mots 'Saint à Hachem'" (Tétsavé 28,36).
Le tsitz est une couronne de pureté, représentant le style de vie pur et saint de ceux qui gardent l'alliance de la brit. Elle est faite d'or pur, sans aucun défaut, comme la vie d'une personne dont l'esprit est libéré des pensées insensées et des désirs vils.

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+ Equivalent à toutes les mitsvot :

-> Lorsqu'un homme juif veille à la sainteté de la brit mila, en protégeant ses pensées des notions inappropriées et ses yeux des vues interdites, il est considéré comme ayant accompli toutes les mitsvot de la Torah.
Il apporte la paix à l'humanité et la paix à tous les mondes du Ciel.
En revanche, celui qui souille la sainteté de la brit mila est considéré comme ayant transgressé toutes les fautes de la Torah.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h 124-125) ajoute :
Lorsque le peuple juif étudie la Torah et accomplit les mitsvot, nous répandons la paix dans le monde.
L'attribut de la paix est intrinsèquement lié au yessod qui soutient la présence de la Chékhina dans ce monde. Dans la mesure où la Chékhina est présente parmi nous, la paix règne.
Cependant, si nous n'étudions pas la Torah et n'accomplissons pas les mitsvot d'Hachem, la présence de la Chékhina dans ce monde est affaiblie et son influence pacifique s'estompe.

Comme nous l'avons expliqué, la souillure du bris endommage les fondements du yessod. En conséquence, la Chékhina s'éloigne de nous et la paix est perdue.
En ce sens, la souillure de la brit mila est plus préjudiciable à la paix que n'importe quelle autre faute de la Torah. En revanche, la préservation de la sainteté de la brit mila renforce la présence de la Chékhina parmi nous et apporte la paix au monde.

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+ S'éloigner d'Hachem :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina p.128-129) explique que lorsqu'une personne souille la pureté de la brit, elle attire sur elle une impureté (touma) si terrible qu'elle éloigne son âme de sa source céleste, l'éloignant du Créateur (Hachem). On est alors à la merci des forces destructrices du mal.

Lorsqu'une personne est défaillante au niveau de la brit, les anges noirs Accusateurs/Destructeurs, nous poursuivent devant la Cour céleste, et toutes nos mitsvot sont alors considéres "comme rien", vides et sans valeur, nous offrant aucun mérite ou récompense.
On fait alors l'objet d'accusations terribles au Ciel et on peut craindre d'être reconnu coupable, car Hachem déteste la débauche sous toutes ses formes. Ceux qui souillent la brit sont détestables pour Lui.
Cependant, lorsqu'on sait que nos fautes peuvent être corrigées (leurs effets étant annulés) par la téchouva, alors on a de quoi se réjouir et s'engager [joyeusement] à être plus prudent à l'avenir.

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+ Dévastateurs pour le corps tout entier :

-> Il est important de comprendre que les pensées et les vues interdites qui souillent la brit ne sont pas seulement un problème limité à un aspect individuel de la vie d'une personne.
L'endommagement de la brit entraîne la ruine de toutes les myriades d'aspects du corps et de l'âme.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.119) écrit que tout comme le corps physique est composé de 248 organes et de 365 nerfs, il existe 248 organes spirituels et 365 nerfs spirituels correspondants de l'âme.
Lorsqu'une personne souille la sainteté de la brit, elle porte atteinte à toutes ses facultés physiques et spirituelles.
Si elle fait téchouva pour ses fautes, elle apporte la guérison à l'ensemble de son corps et de son âme, revenant à un état de santé et de bien-être physique et spirituel, tel qu'il était avant sa faute.

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+ Le service d'Hachem dépend de la pureté de la brit :

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam p.168) écrit que l'ensemble de notre service d'Hachem, dans toutes les mitsvot avec Hachem (ben adam laMakom) et avec autrui (ben adam la'havéro), dépend de la préservation de la pureté de notre brit.
C'est pourquoi, avant d'accomplir une mitsva ou d'étudier la Torah, une personne doit s'arrêter un instant pour examiner son état de sainteté en ce qui concerne les questions relatives à la brit. Si elle s'aperçoit qu'elle manque à ses devoirs, elle doit faire téchouva avant d'accomplir la mitsva. Sinon, son état de souillure va nuire à la mitsva et l'empêchera de réaliser le but sacré pour lequel elle est destinée, laissant la mitsva vide de sens.

Nos Sages (Pirké Avot 1,4) nous disent que le monde entier repose sur 3 piliers : la Torah, l'avoda (prière ou korbanot) et les actes de bonté.
Cependant, ces 3 piliers sont construits sur une base solide, qui est le "yessod" de la pureté de la brit.
[le monde repose sur 3 piliers, qui eux même repose sur une base : le yessod. ]
Si une personne est sainte et pure dans ses fondations, elle peut alors construire sur celles-ci les piliers qui soutiennent le monde. Cependant, si la sainteté de sa brit est défectueuse, elle n'a aucune base sur laquelle construire ces piliers, et ceux-ci ne peuvent pas être solides pour soutenir le monde.

La brit mila est l'une des mitsvot qui sont considérées comme les signes du peuple juif.
"Vous circoncirez la chair de votre orla et ce sera un signe entre Moi et vous " (Lé'h Lé'ha 17,1).
Le Shabbath est également appelé un signe : "Tu garderas Mon Shabbath, car c'est un signe entre Moi et vous, à travers vos générations, pour savoir que Je suis Hachem qui vous sanctifie" (Ki Tissa 31,13).
Il en est de même pour les téfilin : "Ce sera un signe sur ta main et un souvenir entre tes yeux" (Vaét'hanan 6,8).
La Torah elle-même est également appelée un signe de notre délivrance d'Égypte. (voir Ran sur Roch Hahana 16a)

Tous ces signes dépendent d'un seul signe fondamental : celui de la brit.
Ce n'est que si une personne garde la brit dans la pureté qu'elle peut mériter les autres signes du peuple juif.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina 128-129) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset : "Vous garderez les paroles de cette alliance (brit) et vous les accomplirez, afin que vous réussissiez dans tout ce que vous ferez" (Ki Tavo 29,8).
Cela fait référence au fait de garder la brit. Il s'agit d'un avertissement adressé à notre nation toute entière pour qu'elle préserve la pureté de la brit. Ce n'est qu'à cette condition que nous pouvons découvrir la sagesse qui nous permettra de réussir dans tout ce que nous entreprenons.
Dynamisés par la pureté de la brit, nous pouvons atteindre la connaissance de la Torah, la crainte du Ciel et l'aide du Ciel (siyata dichmara) nécessaire à la réalisation de toutes les mitsvot.
Sans la pureté du bris, rien de tout cela n'est possible.

Le Zohar prévient que lorsqu'une personne souille la sainteté de la brit, les forces de l'impureté prennent le dessus sur elle.
Cela est vrai pour toutes les fautes dans une certaine mesure, mais c'est particulièrement vrai pour les fautes concernant la souillure de la brit.
Bien qu'une mitsva attire une personne vers la crainte du Ciel (yirat Chamayim), elle n'aura pas cet effet si elle est imprégnée de l'impureté de pensées sales, des visions et d'actes sales, puisque le yétser ara a déjà de l'emprise sur sa vie.

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+ C'est uniquement grâce à l'aide d'Hachem :

-> Nous faisons de notre mieux pour préserver la sainteté de la brit dans la mesure de nos possibilités. Cependant, nous devons nous rendre compte que cette tâche est si monumentale et que les épreuves qui nous entourent sont si éreintantes qu'elles nous empêchent d'atteindre notre but.
En effet, sans l'aide d'Hachem, il serait impossible d'y réussir. Par conséquent, si une personne constate qu'elle est parvenue à préserver ses pensées et sa vue de l'impureté, elle doit remercier et louer Hachem de l'avoir aidée à y parvenir (tout en Lui demander de l'aider pour le futur).

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Bigdé Hasrad p.71) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset de Az Yachir : "La puissance et la louange d'Hachem ont été mon salut. C'est mon D. et je le glorifierai. Le D. de mes ancêtres et je l'exalterai" (Béchala'h 15,2-3).

"La puissance" = il s'agit de la puissance de l'esprit qu'une personne reçoit lorsqu'elle garde la sainteté du bris.
"Et la louange d'Hachem fut mon salut" = même si une personne investit tous ses efforts pour vaincre son yétser ara, elle a toujours besoin d'une grande aide Divine pour réussir.
Il est écrit : "Le yétser ara se dresse chaque jour contre une personne et tente de la détruire ... Si Hachem ne l'aidait pas, elle ne pourrait jamais le surmonter" (guémara Kidouchin 30b).
Par conséquent, une personne qui parvient à garder la sainteté du bris doit réaliser que c'est Hachem, et non elle, qui mérite les éloges pour cela, puisque son salut vient d'Hachem.
"Voici mon Dieu et je Le glorifierai" = lorsqu'un juif veille à la sainteté de la brit, il glorifie Hachem.
"Le D. de mes ancêtres et je L'exalterai" = il suit les traces des Patriaches, qui ont répandu la sainteté d'Hachem dans le monde entier et révélé la présence de la Chékhina. Il s'agit d'un mérite extraordinaire, pour lequel une personne doit rendre hommage à Hachem.

La souffrance (selon le rabbi de Berditchev)

+ La souffrance (selon le rabbi de Berditchev) :

-> En règle générale, Hachem accorde continuellement Son amour et Sa miséricorde à Sa nation, le peuple juif. [nous n'en avons pas toujours conscience, voir nous prenons cela pour acquis car se passant fréquemment, ...]
Si, à l'occasion, D. nous en préserve, quelque chose de mauvais arrive au peuple juif, c'est uniquement pour qu'en fin de compte quelque chose de bon puisse en résulter.
Si, à D. ne plaise, rien de bon ne devait sortir de ce mauvais événement, Hachem n'aurait pas permis qu'il s'abatte sur le peuple juif, car si Hachem envoie quelque chose de nuisible au peuple juif, c'est pour qu'ensuite quelque chose de bénéfique puisse en sortir ...

L'activation du Jugement Divin dépend [du fait qu'il est] "sous la direction de" l'amour bienveillant Divin.
Si l'amour bienveillant d'Hachem émerge de l'exécution du jugement, alors l'attribut du Jugement/Rigueur exécutera la justice. Mais si l'amour bienveillant/Bonté n'émerge pas comme résultat, alors l'attribut de Jugement/Rigueur ne sera pas activé afin d'exécuter la justice.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pékoudé 38,21 ]

=> Hachem n'agit avec sévérité à l'égard du peuple juif que pour qu'il en résulte un bien pour lui.
Tout pouvoir de Rigueur Divin est soumis au préalable à Sa bonté.

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-> "Toutes les maladies que j'ai infligées à l'Egypte, Je ne les infligerai pas à vous, car moi, Hachem, Je vous guéris" (Béchala'h 15,26)
Nos Sages (guémara Méguila 13b) disent : "Avant d'affliger une personne d'une maladie, D. prépare d'abord le remède".
L'idée est que le seul but de la souffrance est d'apporter le salut qu'Hachem envoie ensuite.

C'est le sens profond des mots "toutes les maladies", car le mot pour "maladie" (ma'hala - מַּחֲלָה) est grammaticalement construit comme s'il s'agissait d'un verbe causatif, transmettant une action : rendre la personne malade.
En d'autres termes, ce verset implique que D. dit : " L'acte de provoquer la maladie chez les égyptiens dans le but de les rendre malades, Je ne vous le ferai pas".
Au contraire, lorsqu'Il fait tomber la maladie sur nous (les juifs), l'intention est "car moi, Hachem, Je vous guéris" : c'est-à-dire uniquement pour la guérison et le salut qui s'ensuivent.

C'est pourquoi, lorsqu'un juif souffre, à D. ne plaise, la bonté qui en résulte et qui est le but de la souffrance a déjà été préparée.
Ce n'est qu'à travers la maladie (souffrance) que la personne devient un réceptacle pour recevoir la bonté/générosité d'Hachem.
Tout comme une personne qui veut agrandir un petit récipient doit d'abord le briser, lorsque D. veut accorder à une personne une bonté plus copieuse, Il envoie d'abord une épreuve ou une maladie afin d'avoir l'effet sur la personne de la rendre plus grande. L'envoi d'une maladie ou d'une épreuve brise le petit récipient et l'agrandit, c'est-à-dire qu'il oblige la personne à devenir meilleure.

Cela signifie que le but d'Hachem en provoquant une quelconque souffrance est d'accorder de la bonté.
Grâce à l'intention de D. d'accorder sa bienveillance/bonté, le pot est modifié. Une personne souffre pour devenir un grand récipient, capable de recevoir davantage de flux de bontés Divine, et le but d'Hachem n'est que le bien.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pourim n°25 ]

=> Par la souffrance, nous devenons plus aptes à recevoir la bonté d'Hachem.

[ toute chose ne peut se produire qu'avec un décret d'Hachem, dont chaque élément est à 100% selon Sa volonté. Même si sur le moment cela peut être désagréable, la Vérité est qu'au final c'est forcément pour nous permettre de recevoir beaucoup plus de bonnes choses (dans ce monde, et/ou surtout dans l'éternité du monde à Venir). ]

"Le commencement de la sagesse est la crainte de D." (réchit 'hokhma, yir'at Hachem - Téhilim 111,10).
Le mot pour "crainte" (yir'at - יִרְאַת) est composé des mêmes lettres que le mot pour "vue" (yir'a - יראה), ce qui signifie qu'une personne qui craint Hachem voit la Cause de toutes les causes, le Maître de tout, Celui qui a créé tous les mondes et qui fournit la vitalité à l'homme.
Cette perception rend l'homme humble, car il se rend compte qu'il n'est rien lui-même et que sa vitalité ne vient que de son Créateur.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayakel 35,1-2 ]

La véritable signification des miracles

+ La véritable signification des miracles :

-> Il y a deux façons de servir Hachem.
L'une des façons de le faire est de voir Ses miracles et Ses merveilles, et la façon dont Il change l'ordre naturel des choses. Nous réalisons alors que D. règne sur tout et fait ce qu'il veut des êtres créés. Nous en concluons que tous les êtres qu'Il a créés sont tenus de Le servir avec crainte.

La 2e façon consiste à saisir Sa grandeur en tant que Créateur de toute chose, et à réaliser qu'il convient de Le servir.

La différence entre ces 2 approches est la suivante : Lorsque nous ne reconnaissons Sa grandeur qu'en raison de ses actes miraculeux et de ses prodiges, comme cela s'est produit lorsqu'il a accompli des miracles en Egypte et à la mer Rouge, ce qui nous a beaucoup impressionnés, nous ne reconnaissons la grandeur d'Hachem qu'à travers ces miracles.
Mais lorsqu'une personne reconnaît et comprend clairement que D. est le Créateur de tout, un miracle n'est pas si impressionnant. Après tout, il n'est pas du tout surprenant que le Créateur de toute chose puisse manipuler la nature à sa guise, puisqu'il a tout créé en premier lieu.

Lorsqu'on réfléchit à un miracle Divin, ce qui est précieux pour une personne, plutôt que le miracle lui-même, c'est de réaliser qu'Hachem réalise des miracles et des merveilles en raison de Son amour pour le peuple juif.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pékoudé 38,21 ]

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=> Bien qu'il soit louable de servir Hachem en raison des miracles qu'il accomplit, il est préférable de le servir simplement parce qu'il est le Créateur. Dans ce contexte, les miracles n'ont d'importance que dans la mesure où ils démontrent Son amour pour nous.