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L’importance de la lecture du Shéma (kriat Shéma)

+ L'importance de la lecture du Shéma (kriat Shéma) :

-> Le Eliyahou rabba (Ora'h 'Haïm 61:1) rapporte au nom du Baal haRokéa'h que lorsque le peuple juif a fauté avec le Veau d'or, ils ont perdu le mérite de "naassé" (nous ferons).
Hachem a dit : "Avec ce qui reste en leur possession, le mérite du "nichma" (nous écouterons), qu'ils proclament Mon Unicité".
C'est pourquoi Hachem leur a donné le "Shéma Yisrael", qui commence par "Shéma" (écoute).

-> Par la mitsva de la lectuer du Shéma, un juif devient lié et uni à Hachem et à Sa Torah.
Le Zohar (A'haré Mot 73a) écrit : "Hachem, la Torah et Israel (les juifs) ne font qu'un".
Nos Sages expliquent que le premier verset de la lecture du Shéma fait allusion à cela.
Shéma = Le mot "Shema" (écoute) fait référence à la Torah que le peuple juif a entendue au mont Sinaï avec le tonnerre et les éclairs.
Israël = Le peuple juif a ensuite accepté la Torah en disant : "Naassé vénichma" (nous ferons et nous écouterons). Après le mot "Shema", nous disons "Israël", Israël est Son peuple élu, car D. nous a choisis au-dessus des autres nations du monde.
Hachem = lorsque vous combinez "Shéma" et "Israël" avec "Hachem qui est notre D. (Hachem Elokénou), Hachem", alors ils deviennent "Un" = tous liés et unis ensemble.

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-> Le midrach (Bamidbar rabba 20,20) dit que la lecture du Shéma du matin protège la personne tout au long de la journée, et que la lecture du Shéma du soir protège la personne tout au long de la nuit.

-> De plus, le midrach (Béréchit rabba 65,21) nous dit que "lorsque les juifs disent 'Shéma Israël', les anges se taisent, et ensuite, 'ils arrêtent leurs ailes' (Yé'hezkiel 1,24).
Que disent-ils alors? 'Béni soit la gloire d'Hachem de Sa place' (Yé'hezkiel 3,1), et 'Béni soit le nom de la gloire de son royaume pour les siècles des siècles'."

-> Le Imré Noam (Likoutim - Nasso) écrit qu'en récitant la lecture du Shéma, on peut atteindre les mêmes niveaux spirituels qu'à Shavouot, lorsque le peuple juif a reçu la Torah au mont Sinaï.

-> Le Gaon de Vilna (Shnot Eliyahou) écrit que lorsqu'une personne récite la lecture du Shéma, Hachem récite la lecture du Shéma avec elle, tout comme Il s'assiérait et étudierait avec quelqu'un qui étudie la Torah.

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+ La grandeur de la kriat Shéma :

-> Cela nous sauve de la destruction :
Le Yalkout Chimoni (Dévarim - remez 836) dit : "Eliyahou, za'hour latov, dit à Rabbi Néhoraï :
Lorsque Hachem regarde Son monde, Il voit des théâtres et des cirques où le public est assis paisiblement, alors que Son Temple est en ruines, et Il ... veut détruire [le monde]. Pourtant, lorsque les juifs entre dans les synagogues et les maisons d'étude (baté midrach) le matin et proclame son unité en disant le Shéma Israël ... tous les anges gardiens se rassemblent alors devant Hachem et disent : "Tu existais avant la création du monde, Tu existes après la création du monde, Tu es dans ce monde et Tu es dans le monde à Venir. Sanctifie Ton Nom par l'intermédiaire de ceux qui sanctifient Ton Nom.
Immédiatement, Hachem retient Sa colère et ne désire plus détruire Son monde par le mérite du peuple juif. Comme le dit le verset : "Et Tu es le Saint, trônant sur les louanges d'Israël" (Téhilim 22,4)" = car Il retient sa colère en raison des louanges des juifs".

-> Neutralise nos ennemis :
Le midrach explique que lorsque la femme de Haman, Zérech, lui dit : "... et le matin, raconte au roi [ce qui s'est passé], et ils pendront Mordé'haï [à la potence]", elle faisait référence à la récitation du Shéma le matin.
Comme le dit le verset : "La maison d'Essav sera [comme] de la paille" (Ovadia 1,18) ; quand les juifs
lisent le Shéma avec kavana (intention), Essav sera consumé comme de la paille.
C'est pourquoi la femme d'Haman leur a demandé d'empêcher les juifs de dire la kriat Shéma le matin, ce qui leur permettrait de régner sur les juifs.
[rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach I , drouch 17 ]

-> Protection de nos ennemis :
Le verset (Choftim 20,3) nous dit que lorsque les Bné Israël partaient en guerre, le Cohen leur disait : "Écoute Israël (Shéma Israël)! Vous allez, en ce moment, livrer bataille à vos ennemis"
La guémara (Sota 42a) demande : "Pourquoi le Cohen doit-il dire "Shéma" (écoutez)? Rabbi Yo'hanan dit, au nom de Rabbi Shimon bar Yo'haï, que Hachem a dit à Israël : "Même si vous aviez seulement accompli la mitsva de la lecture du Shéma matin et soir, vous ne seriez pas vaincus par eux."

-> La kriat Shéma est vraiment efficace avec kavana :
Le verset dit : ""Le Philistin s'approchait (du camp) tôt le matin et le soir" (Chmouël I 17,16).
Nos Sages (guémara Sotah 42b) commentent que Goliath le Plichti se tenait devant peuple juif afin de les empêcher de dire la lecture du Shéma le matin et le soir.
Comment pouvait-il les empêcher de dire kriat Shéma?
Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique que Goliath avait l'intention de les effrayer et de perturber ainsi leur kavana pendant la lecture du Shéma. Il savait que sans une kavana appropriée, leur Kriat Shéma ne les protégerait pas de la guerre.
Comme le dit le verset : "les louanges élevées d'Hachem sont dans leur gorge, et une épée à double tranchant est dans leurs mains" (Téhilim 149,6). Lorsque le peuple juif loue Hachem avec des louanges élevées, ce qui signifie que une kriat Shéma avec kavana, alors une épée à double tranchant est dans leurs mains et ils sont sauvés de leurs ennemis.

-> Aide à combattre le yétser ara :
Nos Sages écrivent que, tout comme la lecture du Shéma protégeait les juifs lorsqu'ils partaient à la guerre, la kriat Shéma nous aide également à lutter contre notre propre yétzer ara.
C'est ce que l'on appelle la guerre de toutes les guerres, comme le mentionne le 'Hovot halévavot (chaar Yi'houd hamaassé 5). Lorsque quelqu'un lutte contre son yétser ara et qu'il est sur le point de fauter, s'il possède le mérite de la lecture du Shéma, il reçoit l'aide Divine pour surmonter son yétser ara.

Comme le disent nos Sages (Béra'hot 5a) : "Rabbi Lévi bar 'Hama dit au nom de Rabbi Shimon ben Lakich : 'Une personne doit constamment agiter son yétser tov [pour lutter contre son yétzer ara ... s'il le vainc, c'est très bien. Mais si ce n'est pas le cas, il doit étudier la Torah... Si cela ne suffit pas, il faut réciter la lecture du Shéma".

-> En ayant de la kavana, nous diminuons l'influence d'Essav :
Nous sommes en exil parmi les enfants d'Essav, qui ont le mérite de "ציד בפיו", qu'Essav "a placé sa chasse dans la bouche de Its'hak", qu'il a servi de la nourriture à Its'hak. Leur seul mérite est celui de la bouche. Nous, en revanche, avons le mérite de servir Hachem avec notre cœur, ce qui est supérieur au mérite de la bouche seule, et surpasse donc le mérite d'Essav.
Ainsi, lorsque nous avons la kavana et que nous servons Hachem avec notre cœur, le mérite d'Essav est insignifiant.
Cependant, lorsque nous n'avons pas de kavana et que nous servons Hachem uniquement avec notre bouche, mais pas avec notre cœur, notre mérite ne peut pas surpasser celui d'Essav.
Comme le dit le verse : "La voix est la voix de Yaakov" (Toldot 27,22), lorsqu'il s'agit uniquement de la voix de Yaakov, sans kavana intérieure et sans émotion, alors leurs mérites les soutiennent et ils triomphent de nous.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach I - drouch 3]

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-> Hachem se délecte notre lecture :
Hachem dit à Israël : "O [mon amie], qui te tiens dans les jardins, les amis sont tout oreilles pour écouter ta voix : Laisse-moi l'entendre" (Chir haChirim 8,13 & 14).
Le midrach (Chir haChirim rabba 8,8) dit : "Lorsque Israël entre dans les synagogue et récite la kriat Shéma avec kavana (ferveur), d'une seule voix, d'un seul esprit et d'une seule compréhension, Hachem leur dit : 'Vous qui vous tenez dans les jardins' ; lorsque vous récitez en tant que 'amis', Moi et tout Mon entourage, 'sont tout oreilles pour écouter ta voix : Laisse-moi l'entendre'.
Cependant, lorsque Israël récite la kriat Shéma de manière désordonnée, [chacun commençant à un moment différent], et qu'ils ne concentrent pas leurs pensées ensemble sur la lecture du Shéma, alors l'esprit Saint (roua'h hakodech) crie et dit : "Fuis, Mon bien-aimé, et compare-toi à un tsvi". Fuis vers les tsava haShamayim (armées célestes) qui te ressemblent, qui récitent les louanges à l'unisson."

-> Etre entendu dans le caveau des Patriarches & Matriarches :
Lorsque quelqu'un dit la lecture du Shéma et proclame l'Unicité d'Hachem avec la kavana appropriée, cela se répercute chaque jour à travers Méarat Hamachpéla ('Hébron), et est entendu par nos Patriarches et par Adam harishon.
[Tiféret Shlomo - Bamidbar]

-> Faire fuir les démons :
Le Baal Hatourim (Vaét'hanan 6,4) commente que le verset de Shéma Israël commence par la lettre ש et se termine par un ד, qui ensemble forment le mot שד (chéd - un démon).
Cela nous enseigne que les Chédim (démons) fuient lorsqu'ils entendent la lecture du Shéma récité avec kavana.

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-> Un remède pour tout le corps :
Rabbi Néhoraï dit au nom de Rabbi Né'hémia : "La lecture du Shéma se compose de 248 mots, ce qui correspond au nombre de membres et d'organes dans le corps. Lorsque l'on récite le Shéma de manière appropriée, chaque membre et chaque organe est guéri par un autre mot ...
Cependant, la kriat Shéma comporte 245 mots, y compris Barou'h Shem. Par conséquent, l'officiant répète 3 mots : "Hachem Eloké'hem émet", afin de compléter les 248 mots.
[michna Broura - au nom du Beit Yossef, Zohar 'hadach Vayéra]

-> Celui qui lit la kriar Shéma en prononçant chaque mot correctement affecte chaque membre et organe de son corps.
Cependant, s'il dit la lecture du Shéma sans prêter attention à ce qu'il dit, il peut, que D. préserve, se causer des maladies et des douleurs.
[Ka haYachar - 51 ; Zohar 'hadach A'haré Mot]

-> En prononçant les 248 mots de la Kriat Shéma, nous renforçons et rectifions les 248 membres et organes de votre corps ; en ayant de la kavana, nous renforçons et rectifions les 248 dimensions spirituelles qui se reflètent dans les membres et organes de votre corps.
[Séfer 'Harédim 66:72]

-> Sauve de pensées pécheresses :
Le verser dit "Et il (Pin'has) prit une lance dans sa main" (vayika'h roma'h béyada - וַיִּקַּח רֹמַח בְּיָדוֹ - Balak 25,7).
Cela signifie peut-être que Pin'has avait peur de tomber en proie à des pensées pécheresses en entrant dans la tente de Zimri, qui était avec la femme midianite.
C'est pourquoi il prononça la lecture du Shéma, composé de 248 mots (correspondant aux 248 membres et organes du corps), qui le protègent des pensées pécheresses.
C'est ce qu'indique le verset susmentionné, puisque le mot רמח (roma'h - lance) a une guématria de 248 (רמ"ח). Cela implique que les 248 mots du Kriat Shéma l'ont protégé.
[Zikhron Zot - Pin'has]

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-> Protection contre le Guéhinam :
Selon le Déré'h Erets Zouta (9) : "Soyez méticuleux lorsque vous dites la lecture du Shéma et la Amida afin de vous protéger du jugement de Guéhinam".

-> Refroidir le Guéhinam :
La récompense pour celui qui est méticuleux lorsqu'il récite la kriat Shéma est mentionnée dans la guémara (Béra'hot 15b).
Rabbi 'Hama, fils de Rabbi 'Hanina, a dit : "Quiconque récite la kriat Shéma et en énonce méticuleusement les lettres, le Guéhinam est refroidi pour lui."

Le Beit Yossef (Tour 62) cite le Mahari Abouhav selon lequel la raison de cette récompense est que, puisqu'il se remue et éveille la chaleur naturelle de ses sentiments pour énoncer les lettres de la lecture du Shéma, il est récompensé par le refroidissement d'une "chaleur" différente, la chaleur de Guéhinam.

Le Iyoun Yaakov (dans Ein Yaakov Béra'hot 15b) explique que l'on est récompensé mesure pour mesure, de la façon suivante : quelqu'un qui prend son temps pour énoncer la différence entre un mot et le suivant, et qui ne se précipite pas dans la lecture du Shéma, alors il est récompensé par le fait que le Tribunal céleste attendra jusqu'à ce que Guéhinam se refroidisse pour lui.

-> Avoir la kavana est grandement récompensé :
Le Matté Moché (I,95) écrit que quiconque a de la kavana pendant la lecture du Shéma et proclame l'unicité d'Hachem avec une concentration totale de son cœur, sera certainement grandement récompensé.
Comme le dit Rabbénou Bé'hayé (Vaét'hanan 6,4) : "Sachez que le Gan Eden et tous ses attributs n'ont été créés que pour ceux qui proclament l'Unicité d'Hachem avec kavana."

-> Mériter le Gan Eden & être protégé du Guéhinam
Rabbénou Bé'hayé (Vaét'hanan 6,4) poursuit : C'est pourquoi, dans la parcha Béréchit, le mot "gan" est mentionné 13 fois, et tout au long de la parcha Vaét'hanan, le mot "éch" (le feu) est mentionné 13 fois.
Cela nous enseigne que quiconque a de la kavana dans אחד (é'had) [du Shéma Israël], qui a la valeur numérique de 13, faisant allusion aux 13 Attributs Divins, sera protégé des feux de Guéhinam. Il méritera également le Gan Eden et ses 13 qualités spéciales.

C'est ce à quoi font allusion les mots du Shéma : La lettre ש de שמע et la lettre א de אחד forment ensemble le mot אש.
Il reste donc le מ et le ע de שמע et le ח et le ד de אחד. Il s'agit de l'acronyme de :מישאל חנניה דניאל עזריה.
Celui qui dit la lecture du Shéma avec kavana est sauvé des feux de Guéhinam, tout comme 'Hananya, Michael, Azarya et Daniel ont été sauvés du feu.

[le Matté Moché (I,95) rapporte un midrach qui inclus également Daniel comme étant sauvé du feu. ]

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-> Le mot é'had :
"Celui qui étend le mot é'had (Hachem é'had) verra ses jours et ses années s'allonger.
Le but de "l'extension" du mot é'had dans le premier veret de la kriat Shéma est d'avoir le temps de contempler et d'accepter la domination d'Hachem sur les cieux et la terre et Son règne sur les 4 coins du monde.
[voir Choul'han Aroukh 61:6]

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-> La guéoula devient possible :
Nos Sages (Shabbath 119b) nous disent que "Jérusalem a été détruite uniquement parce que les juifs ont cessé de réciter le Shéma le matin et le soir".
Cela implique que la récitation correcte du Shéma a le pouvoir de provoquer la guéoula.
[Avkat Ra'hél 1:6]

-> "Le Zohar (Tétsavé 121a) dit : "Le Temple a été détruit uniquement parce qu'il n'y a personne qui sache proclamer correctement l'Unicité d'Hachem.
Nos Sages (Shabbath 119b) disent que le peuple d'Israël n'a été exilé que lorsqu'il a cessé d'accomplir la mitsva de la lecture du Shéma le matin et le soir.
Ainsi, en conséquence de la non réalisation de la mitsva de kriat Shéma, c'est-à-dire la non proclamation l'unicité d'Hachem, que le peuple juif a été envoyé en exil et que le Temple a été détruit.
b'h, lorsque nous accomplissons la mitsva de la lecture du Shéma avec kavana, Hashem apportera rapidement la guéoula'."

-> Hachem a compassion du peuple juif :
Lorsque le machia'h arrivera, il détruira les non-juifs. Ils prétendront qu'ils ne méritent pas plus d'être détruits que le peuple d'Israël, puisque le peuple d'Israël est également fauteur.
Le machia'h ne saura pas comment réagir, et l'ange Michaël ne saura pas non plus comment réagir.
Immédiatement, Hachem aura pitié du machia'h et répondra : "Imbéciles que vous êtes (les non(juifs), vous interrogez mes enfants! Est-ce que l'un d'entre vous récite la kriat Shéma le matin comme le font Mes enfants?"
[rapporté par rabbi Binyamin Zev Chicha]

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-> Impact sur la kavana de la Amida :
La kavana qu'une personne aura pendant la Amida est affectée par sa kavana lors de la lecture du Shéma. [Pélé Yoets - Erekh Kriat Shéma]
Comme le disent nos Sages (guémara Béra'hot 5a) : "Quiconque récite la kriat Shéma, les mazikim (créatures spirituelles malfaisantes) se tiendront à distance de lui".
Le principal dommage causé par les mazikim est de nuire à une personne et de perturber ses pensées pendant la prière. Lorsqu'une personne récite la kriat Shéma correctement, ces mazikim la laissent tranquille.
Le Maggid Mécharim (paracha Emor) a dit au Beit Yosef : "Concentrez vos pensées pendant la Kriat Shéma. De cette façon, vous vous purifierez de toutes les mauvaises pensées qui vous perturbent pendant la prière".

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-> La guémara (Béra'hot 10) dit : "Rabbi Mani a dit : "Réciter la lecture du Shéma au moment opportun est plus grand que de s'impliquer dans l'étude de la Torah".

-> Le midrach rabba (Kohélet rabba 4,12) écrit : "Rabbi Houna bar Geniva a dit : "La lecture du Shéma en son temps est plus aimé que 1000 sacrifices offerts par l'insensé".
Le 'Hida (Pné David 7:9 1) en se basant sur le verset (Choftim 20,3) explique : "lorsque vous dites Shéma Israël, c'est comme si vous en train d'apporter des sacrifices [à Hachem]".

-> La guémara (Ména'hot 99b) dit : "Même si quelqu'un ne lit que la kriat Shéma que le matin et le soir, il a accompli la mitsva de '[les mots de] ce rouleau de la Torah ne doivent jamais quitter ta bouche".

-> Rabbi Eliezer dit : "Comment réalisez-vous le verset : '... et il médite la Torah (d'Hachem) jour et nuit' (Téhilim 1,2)?
Rabbi Yéhochoua répondit : "Cela se réfère à la lecture du Shéma ; celui qui récite la kriat Shéma le jour et la nuit, Hachem considère comme s'il avait peiné dans la Torah jour et nuit."

-> Le Baal haTanya (Likouté Amarim 49) commente que lorsqu'un individu contemple le grand amour d'Hachem pour nous, cela l'amène à une plus grande kavana pendant la lecture du Shéma.

Juste avant la lecture du Shéma nous disons le passage de "aavat olam", qui exprime l'amour d'Hachem pour nous ; comment Il quitte toutes les armées célestes pour être parmi nous et être reconnu par nous ; comment Il nous a choisis au-dessus de toutes les nations du monde.
Si nous contemplons le grand amour d'Hachem pour nous, nous serons incités à lui rendre la pareille, à l'aimer de tout notre cœur et de tout notre être, comme nous le disons dans le premier paragraphe du Shéma (véaavta ét Hachem Eloké'ha).

[selon le rav Akiva Eiger, réfléchir à l'amour d'Hachem pour nous éveille un amour récirpoque. (on passe de "aavat olam" à "véaavta". )]

-> Le Tour (Ora'h 'Haïm 61) cite le rav Amram Gaon selon lequel la lecture du Shéma ne doit pas être considéré comme un vieux décret du roi (en cours depuis des lustres), mais plutôt comme un nouveau décret [du Rois des rois] que nous venons de recevoir.
La kriat Shéma doit être récitée comme une nouveauté, chaque jour.

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-> Le Tour (Ora'h 'Haïm 61) cite le midrach selon lequel il faut réciter la lecture du Shéma "avec trépidation et crainte".
Le Ba'h explique que "trépidation et crainte" signifie qu'en disant le Sh2ma et en acceptant le joug du Royaume d'Hachem, on doit avoir à l'esprit qu'on est prêt à sacrifier sa vie pour sanctifier le Nom d'Hachem, comme il est dit : "Avec toute ton âme", et la guémara (Béra'hot 61b) explique : "même s'Il prend ta vie".

-> Le Zohar ('Hayé Sarah 124b) écrit que celui qui a la kavana de sacrifier sa vie pour la sanctification du Nom d'Hachem, est considéré comme s'il sacrifiait réellement sa vie [pour sanctifier le Nom d'Hachem] chaque jour, comme le roi David dit : "pour Toi nous subissons chaque jour la mort" (Téhilim 44,23).

Le rav Hillel Lichtenstein de Kalamé dit que le Maggid Mécharim a révélé au Beit Yosef (rabbi Yossef Karo) qu'il mériterait de donner sa vie pour sanctifier le Nom d'Hachem. En réalité, le Beit Yossef est mort d'une mort naturelle, dans son lit. Le Maggid a expliqué qu'étant donné qu'il avait prononcé la mitsva de kriat Shéma (bé'hol nafché'ha) de tout son cœur, Hachem, qui peut voir dans le cœur d'une personne, le considère comme s'il avait réellement sacrifié sa vie.

-> Lorsqu'une personne possède cette kavana, elle est sauvée de toute faute, comme l'écrit le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach I, drouch 5) : lorsque l'on récite la lecture du Shéma, on doit avoir la l'intention d'être prêt à sacrifier sa vie pour Hachem et d'être tué pour sanctifier Son Nom.
On ne doit pas se préoccuper de soi-même et de ses enfants ; nos pensées doivent plutôt être de sanctifier le Nom d'Hachem. Lorsqu'il fait cela constamment et qu'on intériorise cette pensée, le yétser hara n'aura plus la force de le dominer et de le tenter de violer la volonté de notre Maître pour quelque raison que ce soit. Une fois qu'on a pleinement intériorisé son désir de sacrifier sa vie, son bien-être physique et ses biens pour Hachem et Sa Torah, on ne peut plus agir contre la volonté d'Hachem.

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-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 120) écrit que l'homme étant un être physique, il est attiré par les vanités de ce monde et par ses désirs innés. C'est pourquoi il a besoin d'un rappel constant de la domination d'Hachem sur le monde pour se protéger dé la faute.
C'est ainsi qu'Hachem, dans Sa compassion, nous a accordé cette mitsva de la lecture du Shéma et nous a ordonné de nous souvenir de Lui matin et soir, quotidiennement, nous donnant ainsi le privilège d'accepter Sa domination et Son unicité, chaque jour et chaque nuit, tout au long de notre vie.
En reconnaissant verbalement l'Unicité d'Hachem et Sa domination sur nous, et en réfléchissant à ces vérités avec une concentration totale, une personne sera protégée tout au long de la journée.
Lorsque l'on dit le kriat Shéma le matin, on se souvient de la providence et de l'omnipotence d'Hachem sur tout, et l'on prend à cœur le fait qu'Hachem observe toutes les voies de l'homme, qu'Il compte chacun de ses pas, que rien n'est caché à Hachem et que l'homme est incapable de cacher ne serait-ce qu'une seule de ses pensées à Hachem.
Ce processus de pensée et son expression par les mots de la lecture du Shéma constituent en effet une formidable protection pour toute la journée.
La mitsva de répéter le kriat Shéma le soir le protégera des fautes pendant toute la nuit.

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-> Nos Sages se sont efforcés de souligner l'importance de réciter la lecture du Shéma en temps voulu (par la halakha).
La guémara (Béra'hot 15a) raconte que rabbi 'Hisda a maudit une personne qui a commencé à chercher de l'eau pour se laver les mains alors que c'était l'heure de la kriat Shéma.

-> Le Zohar (Dévarim 186a) cite l'histoire suivante :
Rabbi Its'hak et rabbi Yéhouda marchaient sur la route lorsqu'ils atteignirent un endroit appelé Kfar Sichnin, où vivait rabbi Hamnouna Saba.
La femme de rabbi Hamnouna Saba accueillit les deux saints hommes. Elle suggéra à son fils de demander une bénédiction aux 2 saints hommes avant de partir à l'école.
Il s'approcha d'eux mais fit rapidement demi-tour, disant à sa mère : "Je ne veux pas m'approcher d'eux, ils n'ont pas encore dit la lecture du Shéma, et on nous a enseigné que quiconque ne lit pas la kriat Shéma à temps est excommunié pour toute la journée".
(Ils n'avaient pas dit la kriat Shéma parce qu'ils étaient occupés à la mitsva de pidyon shévouyim (libérer les prisonniers), et celui qui est occupé à une mitsva n'est pas obligé d'en accomplir une autre).
Ils demandèrent à l'enfant : "Comment as-tu su que nous n'avions pas encore dit la kriat Shéma?" et il répondit : "Je l'ai senti à l'odeur de tes vêtements!".
Cela nous enseigne que celui qui tarde à réciter la kriat Shéma (que D. préserve) est frappé d'excommunication.

Notre confiance en D. réveille Sa bonté à notre égard

+ Notre confiance en D. réveille Sa bonté à notre égard :

"Moché et le peuple juif chantèrent (litt. chanteront - "yachir" = verbe au futur) ce chant à Hachem, et ils parlèrent en disant" (Béchala'h 15,1)

-> Le midrach (Chémot rabba 23,1) dit à propos de ce verset :
Il est écrit : "Tu es éternel ; Ton trône est établi depuis toujours [méaz, littéralement, "depuis toujours"].
Rabbi Bérékhia dit au nom de Rabbi Abahou : "Bien que Tu sois éternel, Ton trône n'était pas fermement établi, et Tu n'étais pas connu dans Ton monde avant que Tes enfants ne récitent le chant [à la mer Rouge]." C'est la signification de "Ton trône a été établi à partir de ce moment-là" (na'hon kissé'ha méaz).
[ en d'autres termes, "Ton trône est établi depuis (mé'az)" = depuis le chant entonné lors de l'ouverture de la mer Rouge, qui commence par le mot "alors" (az yachir). ]

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-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi) enseigne :

Si une personne est certaine que Hachem pourvoira à tous ses besoins, alors toutes ses demandes seront satisfaites par le Ciel.
Mais si une personne se préoccupe continuellement de ses moyens de subsistance et de la subsistance (parnassa) de sa famille, alors ses moyens de subsistance seront réduits par le Ciel.
Hachem agit alors comme l' "ombre" de la personne, prenant exemple sur son comportement, et lui fournit ses moyens de subsistance. De même que la personne s'en remet à D. pour qu'Il réponde à tous ses besoins, de même D. lui fournit tous ses besoins.

Lorsque la mer Rouge s'est ouverte, il y a eu un éveil préalable par le bas. Le peuple juif a amélioré son comportement en raison de sa grande foi (émouna) et de sa confiance (bita'hon dans le fait que D. les sauverait, ce qui a suscité la miséricorde d'Hachem à leur égard.
Puisqu'ils avaient la foi que D. les sauverait, il leur vint à l'esprit de chanter ses louanges avant même leur salut effectif.
["Moché et le peuple juif chanteront (az yachir) ce chant à Hachem". Le rabbi de Berditchev explique l'emploi du futur (chanteront, plus que chantèrent ce chant) ainsi : la tribu de Yéhouda (menée par leur nassi Nahchon ben Aminadav) est entrée dans la mer avec la certitude que D. accomplirait un miracle pour le peuple juif et qu'ils allaient ensuite chanter (az yachir) en réponse à ce miracle.
de même, juste avant le chant il est écrit : "ils ont eu confiance en Hachem et en Moché Son serviteur" (vayaaminou b'Hachem ...) = selon le rabbi de Berditchev, cela signifie qu'avant d'être sauvé (à la mer Rouge), les juifs sont parvenus à une certitude que Hachem allait réaliser des miracles et des merveilles.
(on fait au mieux notre hichtalout, avec la certitude que Hachem fait et peut tout!) ]

... lorsqu'il y a un éveil de notre part en bas (ex: par une émouna/bita'hon accrue), notre effusion émotionnelle incite Hachem à traiter le peuple juif avec Ses caractéristiques de bonté, de compassion et d'amour bienveillant.

De même, le mot "alors" (az [yachir]) indique que nous étions convaincus que Dieu séparerait la mer avant qu'elle ne se sépare, et qu'ensuite nous chanterions un chant accompagné de tambourins, comme expliqué plus haut. C'est ce qu'implique le mot "alors" (az).
Cette confiance a servi de "réveil d'en bas", de "Trône" de l'Attribut d'en haut, afin que Hachem accomplisse à son tour le miracle de la séparation de la mer Rouge.
... Cette confiance a servi de "trône", c'est-à-dire de support, sur lequel Hachem a accompli le miracle.

C'est la signification sous-jacente du verset : "Ton Trône a été établi dès lors, Tu es d'éternité" (na'hon kiss'akha mé'az - Téhilim 93,2) = que le trône a été établi depuis "alors" (mé'az), c'est-à-dire depuis l'époque où nous avons eu foi dans le salut de D., comme nous l'avons expliqué.
Nous pouvons maintenant comprendre la signification profonde de la clause qui conclut ce Téhilim : "Tu es d'éternité" (méolam ata). Lorsque Hachem accorde Sa grande bonté aux mondes inférieurs sans être incité à le faire par un éveil préalable venant d'en bas, cette bonté est désignée comme existant "depuis les jours d'autrefois" (mimé kédem - Mikha 7,20).
Mais lorsque le peuple juif, par ses bonnes actions, éveille Sa bonté, Sa compassion et Sa générosité céleste, cette générosité est appelée "bonté du monde" ('hassdé olam - voir téhilim 89,2).
Il s'agit d'une bonté que D. accorde en raison de nos actes accomplis dans ce monde. Les actes des résidents de ce bas monde engendrent cette bonté. [voir Zohar 3:134b].
C'est ce que signifie la phrase "Tu es d'éternité" (méolam ata), qui se lit littéralement : "Tu es du monde". "Tu" = Ta bonté, est "du monde".
Le peuple juif, habitant du monde inférieur, suscite le flux de la bonté de D.

Cela explique mieux le verset "Ton trône fut établi à partir de ce moment-là".
En faisant confiance à Hachem pour qu'il accomplisse un miracle, le peuple juif a engendré cette bonté, qui s'est ensuite répandue dans le monde.
C'est ainsi que le verset continue : "Tu es du monde", ce qui traduit l'idée que la bonté de D. est suscitée par les actes des habitants de ce monde.

Nous, le peuple juif, par nos prières et nos bonnes actions, suscitons l'abondante compassion, la bonté, la générosité et les bénédictions de D., faisant en sorte que tout cela se manifeste dans tous les mondes.
Telle est Sa volonté : par nos bonnes actions, nous attirons Sa bonté dans tous les mondes.

Cela nécessite une explication, car notre capacité à accomplir la volonté de D. vient également de Lui. Comme le disent nos Sages : "Sans l'aide du Tout-Puissant, une personne ne serait pas capable de résister à son mauvais penchant" (guémara Soucca 52b).
Ainsi, tout ce que nous possédons vient de Lui. C'est de lui que dépend notre capacité à réaliser Sa volonté et à tirer parti de Sa bonté.
Si c'est le cas, pourquoi Hachem demande-t-il nos bonnes actions pour attirer Sa générosité et Sa bonté à travers elles? Tout ne dépend-il pas de lui?
Il nous aide à accomplir Sa volonté et à attirer Sa bonté dans tous les mondes ; c'est Lui qui accorde les faveurs, et tout vient de Lui.

Le Maggid de Mézéritch explique que cette situation est analogue à celle d'un père qui met son fils à l'épreuve en lui posant un problème. Bien que le fils ne puisse pas répondre seul à la question et que son père doive l'aider, le père est satisfait de la réponse de son fils, même si le fils lui-même, par sa propre intelligence, n'a pas pu résoudre le problème avant que son père ne l'aide.
Néanmoins, le père est satisfait et considère que son fils a saisi la question tout seul.

Il en va de même pour D., qui est notre Père. Bien que nos actes requièrent Son aide, ... que nous-mêmes serions incapables d'accomplir Sa volonté sans Son assistance, c'est pourtant Sa volonté que nos actes nous soient attribués (comme si tout le mérite nous revenait).
C'est-à-dire que nos actes attirent Son abondance et Sa bonté, et c'est Sa volonté que l'on considère que nous avons accompli cela. Telles sont les paroles de mon maître (le Maguid de Mézéritch).
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 15,2]

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=> Bien que ce soit Hachem qui nous permette de Le servir (on ne peut pas vivre une seconde sans Lui), Il nous attribue néanmoins notre service, le mettant sur le compte de nos mérites.

Corps & âme – matérialité/spiritualité

+ Corps & âme - matérialité/spiritualité :

-> Hachem a placé dans le corps de l'homme une âme sublime et sainte, qui est une portion de la divinité d'en haut. L'âme est comme une princesse habituée à vivre dans un palais royal, mais qui a été envoyée vivre parmi de vulgaires paysans. Elle est habituée aux mets délicats qu'elle mangeait dans le palais, et elle est dégoûtée par les aliments grossiers que mangent les paysans. Elle n'en tire aucun plaisir et n'aspire qu'aux plaisirs plus raffinés dont elle jouissait au palais.

-> De même, l'âme est dégoûtée par les plaisirs matériels de ce monde. Elle n'aspire qu'aux délices sublimes des mitsvot et des bonnes actions.
C'est ce qu'écrit le Ram'hal (Mesillat Yécharim - chap.1) :
"Nos Sages (Pirké Avot 4,22) nous enseignent : "C'est contre ton gré que tu as été formé, et c'est contre ton gré que tu es né". L'âme n'apprécie pas son séjour dans ce monde. Au contraire, elle en est dégoûtée."

-> La source de cette affirmation se trouve dans le midrach (Kohélet rabba 6,7) qui stipule :
"L'âme n'est jamais satisfaite". On peut comparer cette situation à celle d'un homme du peuple qui épouse une princesse. Peu importe ce qu'il peut lui offrir, elle ne sera jamais satisfaite, car elle est une princesse et est habituée à des choses beaucoup plus raffinées.
Il en va de même pour l'âme. Même si on lui offre les plus beaux plaisirs de ce monde, elle n'en sera jamais satisfaite, puisqu'elle vient du Ciel.

-> Le 'Hida (Ahavat David - drouch 13) explique le verset : "Ne pas labourer avec un bœuf et un âne ensemble" (Ki Tétsé 22,10) :
"Nos Sages explique que le bœuf rumine, mais que l'âne ne rumine pas. Lorsque l'âne voit la vache ruminer, il pense que la vache a été nourrie alors qu'il ne l'a pas été, et il est contrarié et jaloux.

Le Séfer ha'Hinoukh (550) commente qu'à partir de là, nous apprenons à ne pas nommer deux personnes différentes pour travailler ensemble sur le même projet si elles ont des tempéraments ou des comportements très différents. Si la Torah exige que nous soyons sensibles aux incompatibilités entre différents animaux, nous devrions certainement être sensibles aux incompatibilités entre différentes personnes.

Combien plus grande devrait être notre sensibilité à la douleur de l'âme, qui ne jouit pas de tous les plaisirs de ce monde. Au contraire, elle en souffre.
Si nous devons être sensibles aux sentiments des animaux, alors nous devons certainement être sensibles à l'âme, qui est une portion de la divinité d'en haut."

-> De même, le Toldot Yaakov Yosef (Béhar) écrit que le corps et l'âme sont deux opposés. Lorsque l'un monte, l'autre descend. Les plaisirs du corps sont une douleur pour l'âme, et les plaisirs de l'âme sont une douleur pour le corps.

-> Le Beit Yossef, rabbi Yosef Karo, écrit dans le Maggid Mécharim (Michpatim) que les plaisirs dont une personne jouit dans ce monde n'apportent aucun bénéfice réel. Au contraire, ils nuisent à son développement spirituel.
C'est pourquoi une personne doit veiller à ne pas prendre part aux plaisirs de ce monde, sauf de la manière dont la Torah nous conseille. [chacun ayant des besoins nécessaires différents]
Si une personne suit les conseils de son âme, elle méritera de jouir des plaisirs infinis et éternels du monde à Venir, lorsque le corps et l'âme se réuniront pour la résurrection des morts. En revanche, si elle ignore les conseils de son âme et poursuit ses désirs physiques/matériels, son âme l'abandonnera avec dégoût.

-> Le Arizal (chaar maamaré Rachbi 58) explique que l'âme du racha est chassée de son corps et descend au Guéhinam même de son vivant. C'est pourquoi nos Sages (guémara Béra'hot 18b) nous disent que les réchaïm sont considérés comme morts même de leur vivant.
[le Arizal fait une distinction entre les différents aspects de l'âme, dont certains restent avec lui malgré qu'il soit racha, tandis que d'autres sont chassés de lui. ]

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-> "C'est la Torah d'un homme qui meurt dans une tente" ('Houkat 19,14).
Nos Sages expliquent ce verset : "La Torah ne peut être maintenue que par une personne qui se tue pour elle".
Lorsqu'une personne se regarde avec la vision qu'elle aura lorsqu'elle sera déjà morte, elle réalise à quel point les plaisirs de ce monde sont insignifiants et à quel point les prétentions du yétser ara sont vides.
De ce point de vue plus élevé, ces intérêts (envies de ce monde) perdent tout leur attrait.

C'est pour cette raison que nous disons à la fin de la Amida : "Que mon âme soit comme la poussière pour tous" (vénafchi kéafar lakol).
Nous prions pour mériter de voir la vie avec ce point de vue, comme si nous étions déjà morts et que nos corps s'étaient déjà décomposés dans la terre. L'âme aspire à ce que le corps voie la vie dans ce sens ultime, afin qu'il se consacre uniquement à la Torah et aux bonnes actions.

Nos Sages (Béra'hot 18b) nous disent que les réchaïm sont considérés comme des morts même s'ils sont vivants.
Cela s'explique par le fait que l'âme repose sur ceux dont les aspirations sont axées sur la vie dans le monde à Venir et qui considèrent les plaisirs de ce monde avec le même intérêt que ceux qui sont morts et enterrés.
Les réchaïm ne s'intéressent pas au monde à Venir. Au contraire, ils recherchent les plaisirs de ce monde [éphémère], assouvissant leurs désirs corporels sans but supérieur. Comme l'âme ne s'intéresse pas à un tel mode de vie, elle fuit leur corps, les laissant comme morts alors même qu'ils marchent encore sur la terre. [morts vivants]

Nous voyons donc qu'il y a 2 sortes de mort. Il y a ceux qui meurent à l'expiration de leur vie, et ceux qui sont morts au sens spirituel du terme alors même qu'ils sont encore en vie.

L'âme ne trouve la paix et la joie que lorsque le corps suit ses conseils et se considère comme mort aux plaisirs de ce monde (prêt à tuer ses envies de matérialité non nécessaires), pour se consacrer entièrement au service d'Hachem.
[la joie est donc ce sentiment de plénitude où notre corps et âme sont à leur place, où nos actions extérieurs sont en phase avec notre vraie intériorité. ]
[d'après rabbi Yaakov Abou'hatséra]

-> Telle est la stratégie du yetzer hara lorsqu'il incite l'homme à fauter. Tout d'abord, il le séduit par les attraits autorisés de ce monde. Une fois que son cœur se laisse prendre par ces plaisirs, il est déjà sous l'emprise du yétser ara.
Le yétser ara le pousse à satisfaire ses désirs, même au détriment des mitsvot et de la prière. "Pourquoi perdre son temps avec les mitsvot, alors que l'on pourrait s'amuser avec les plaisirs de ce monde?"
Ayant commencé sa descente dans le péché, il ne reculera devant rien pour satisfaire ses désirs.

Comme les démons qui font naître la peur dans le cœur des hommes, le yétser ara nous effraie en pensant à ce que nous pourrions perdre si nous ne tenions pas compte de ses conseils.
Les gens deviennent les fils du yétser ara lorsqu'ils concentrent tous leurs intérêts sur la poursuite des plaisirs de ce monde, et en ne pensant pas à se préparer pour le Monde à Venir.
[d'après rabbi Yaakov Abou'hatséra]

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-> La Torah nous dit que les Bné Israël ont mangé les cailles jusqu'à ce qu'elles leur "sortent du nez" (Béaaloté'ha 11,20).

Rabbénou Bé'hayé écrit à ce sujet ce qui suit :
"Tel est le sort de tous ceux qui sont attirés par les désirs de ce monde. Ils pleurent et se plaignent de ne pas avoir assez pour satisfaire leurs désirs. Ils méprisent et dégradent les recherches spirituelles.
En fin de compte, leurs désirs leur sortent par le nez, jusqu'à ce qu'ils descendent dans l'abîme.
Les plaisirs de ce monde semblent doux au premier abord. Le roi Shlomo les compare au miel et dit d'eux : " les lèvres de l'étrangère distillent du miel, et son palais est plus onctueux que l'huile" (Michlé 5,3)."

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-> Le Raavad (Baalé Néfech - chaar hakédoucha) écrit à ce sujet :
"Telle est la voie du yetzer hara. Il incite une personne à satisfaire ses besoins par des plaisirs autorisés.
Une fois qu'il s'est habitué à satisfaire tous ses désirs, elle est incapable de se contrôler lorsque les désirs autorisés ne sont pas disponibles. Il commencera par des interdictions mineures, puis continuera avec des interdictions de plus en plus sévères, jusqu'à ce que finalement rien ne s'oppose à lui.
Le yétser ara le convaincra de servir des idoles, de nier l'existence de D., de croire qu'il n'y a pas de Juge et pas de jugement, pas de Gan Eden, pas de Guéhinam et pas de vie après la mort ...
Nos Sages nous avertissent qu'une personne qui brise ses biens sous l'effet de la colère doit être considérée comme si elle avait adoré des idoles. Telle est la méthode du yétser ara : commencer par de petites choses pour finalement aboutir à l'idolâtrie."

"Si ton yétser ara vient à t'inciter à fauter, rends le heureux avec des paroles de Torah (sam'héou bédivré Torah)"
[midrach Béréchit rabba 4,7]

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-> Le yétser ara n'est qu'un messager d'Hachem. Son but ultime est également d'accroître et de répandre le nom d'Hachem dans le monde, comme tout ce qui existe dans la Création.
Sa méthode pour y parvenir consiste à nous attirer jusqu'aux limites absolues de nos capacités, jusqu'au point où nous sommes confrontés à un désastre spirituel et où il nous est presque impossible de résister.
Pourtant, à ce moment-là, si nous nous renforçons et résistons de toutes nos forces, nous recevons l'aide qu'Hachem nous garantit et, miraculeusement, nous sommes capables de vaincre le yétser ara.
Il en résulte une formidable révélation d'Hachem dans le monde (malgré la tentation/piège on reste fidèle à la volonté divine), et le yétser ara s'en va "heureux" d'avoir contribué à répandre le nom d'Hachem dans le monde.

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-> La Torah écrit (Béréchit 1,31) qu'à l'issue des 6 jours de création, Hachem a observé tout ce qu'Il avait fait et a constaté que c'était "très bon" (tov méod). Fait remarquable, le midrach (Béréchit rabba 9,7) rapporte qu'il s'agit d'une référence au yétser ara.
En effet, le yétser ara est l'outil qu'Hachem utilise pour s'assurer que l'homme remplit effectivement le but de la création. Sans lui, nous serions incapables d'apporter la reconnaissance et la révélation d'Hachem dans le monde. En effet, nous pouvons vraiment dire : "Voici, c'est très bon".

Les mitsvot d'une personne créent des anges qui défendent ses intérêts et chassent les forces du mal. [voir Pirké Avot 4,11 - et à l'inverse, nos fautes créent des anges accusateurs. ]

L'âme est considérée comme le père de ces anges, car sa sainteté surnaturelle leur donne du pouvoir. [voir Séfer haLikoutim - véZot haBéra'ha - chap.2 ]

Ces anges [défenseur] abattent les forces du mal.
Lorsqu'une personne accomplit une mitsva, la sainteté de son âme repose sur l'ange défenseur et repousse les forces du mal.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Pitou'hé 'Hotam - Noa'h]

Autrui & se lier pour l’éternité avec Hachem

+ Autrui & se lier pour l'éternité avec Hachem :

-> "L'homme a été créé uniquement pour se réjouir d'Hachem et pour se réjouir de l'éclat de la Chékhina, car il s'agit là du plaisir le plus vrai et le plus grand qui puisse exister.
Le lieu de ce plaisir, en vérité, est le monde à Venir car il a été créé exclusivement dans ce but.
Mais le chemin pour arriver à cette "destination choisie" se trouve dans ce monde."
[Ram'hal - Messilat Yécharim chap.1]

-> Le 'Hafets 'Haïm (Ahavat 'Hesed - partie 2, chap.2) précise la condition pour que cela puisse se réaliser :
"Le fait que l'homme mérite ou non de se prélasser de la Gloire d'Hachem dans le monde à Venir dépend de son attachement à Hachem de toutes ses forces pendant qu'il est encore en vie, ce qui signifie qu'il doit s'attacher à Ses Attributs.
Tout au long de sa vie, l'homme doit s'efforcer d'acquérir les Attributs Divins, qui sont uniquement orientés vers la bonté et la bienveillance. Il méritera alors de rester pour l'éternité devant Hachem et d'assouvir le désir de son âme.
Cela n'arrivera pas à quelqu'un qui n'a pas vécu sa vie en essayant d'aider les autres. S'il agit à l'encontre des voies d'Hachem, comment est-il possible qu'il puisse enfin s'attacher à Hachem dans le monde à Venir?"

Les juifs surpassent les anges

+++ Les juifs surpassent les anges :

"L'ange de D. qui allait devant le camp se déplaça et alla derrière eux" (Béchala'h 14,19)

-> En raison de leur sainteté, les anges sont plus élevés que le peuple juif. Mais lorsque Hachem montre Son amour à la nation juive, celle-ci est plus élevée que les anges.

[ le Chla haKadoch (dans son Chné Lou'hot haBrit - Eter maamarot 2) écrit que d'une part, les anges sont plus raffinés et plus proches des royaumes supérieurs. En ce sens, ils sont plus saints.
Cependant, l'âme de l'homme est plus élevée que celle d'un ange, et en ce sens, l'homme est plus élevé.
Lorsque Hachem montre son amour au peuple juif malgré ses défauts, il se concentre sur la pureté de son âme. ]

Lors de l'ouverture de la mer Rouge, Hachem a exprimé son amour pour le peuple juif malgré ses défauts, et en ce sens, le peuple juif a surpassé les anges.

C'est le sens profond du verset "L'ange de D. qui allait devant le camp se déplaça et alla derrière eux".
Cela fait allusion au fait que les anges, qui se trouvaient normalement sur un échelon spirituel plus élevé que le peuple juif, se sont trouvés plus bas que lui lors de l'ouverture de la mer Rouge, car c'est là que D. a manifesté Son amour pour le peuple juif.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> Dans ce monde, les anges sont normalement à un niveau spirituel plus élevé que le peuple juif, mais lorsque D. nous montre Son amour, notre niveau spirituel dépasse celui des anges.

Guéoula : Tichri ou Nissan

+ Guéoula : Tichri ou Nissan :

-> Le guémara (Roch Hachana 10b) rapporte un désaccord entre Rabbi Eliezer et Rabbi Yéhochoua concernant le mois au cours duquel le peuple juif sera délivré à l'avenir.
Un sage (Rabbi Yéhochoua) soutient que la guéoula aura lieu en Nissan, tandis que l'autre (Rabbi Eliezer) est d'avis qu'elle se produira en Tichri.

Tichri (תשרי) est un mois de jugement, comme l'indique le fait qu'il est épelé en commençant par la dernière lettre du alef-beit (ת), puis l'avant-dernière lettre (ש), et ainsi de suite, dans l'ordre inverse (décroissant) du alef-beit.
En revanche, la séquence normale (croissance) du alef-beit fait allusion à la bonté et à la miséricorde. Nissan est également appelé "le mois du printemps", et le mot pour "printemps" (אביב) commence par les lettres de l'alef-beit dans son ordre normal.
Nissan est donc un mois de miséricorde, comme le montre le fait que D. a utilisé Son attribut susmentionné de bonté abondante pour délivré le peuple juif [en Egypte] au cours de ce mois.

C'est là le cœur de l'argument susmentionné dans le Talmud. Le sage qui affirme que le peuple juif sera délivré à Tichri soutient que même à Tichri, mois de jugement, le peuple juif sera jugé digne d'être délivré, puisque tous le servent. Cela implique toutefois que si, à D. ne plaise, ils sont jugés insuffisants, ils ne seront pas délivrés.

En revanche, le sage qui affirme que le peuple juif sera délivré en Nissan, mois de la miséricorde, soutient que même si le peuple juif se trouve au niveau le plus bas et n'est pas digne d'être délivré, Hachem le délivrera grâce à Son abondante miséricorde et à Sa bonté.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bo 13,4]

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-> Le rabbi de Berditchev fait un commentaire similaire (Kédouchat Lévi - Tazria 12,2) :
Si la guéoula finale arrive, rapidement de nos jours, par un réveil d'en bas (par nos mérites, bonnes actions), alors la guéoula aura lieu au mois de Tichri. Bien que ce mois soit dominé par le jugement (voir Tikouné Zohar 35), nous n'avons pas à craindre que l'ange Accusateur, l'Attribut de la justice/Rigueur, nous accuse d'être indignes de la guéoula puisqu'elle viendra, si D. le veut, à la suite du réveil d'en bas et que nous l'aurons donc méritée.
Mais si la guéoula se produit à la suite de l'abondante compassion d'Hachem, elle aura lieu spécifiquement au mois de Nissan, lorsque les jugements sévères ne prévalent pas du tout et nous n'avons donc pas à craindre que l'ange poursuivant nous accuse d'être indignes.

Cette qualité de Nissan est en allusion dans son l'autre nom de ce mois qui est "le mois du printemps" ('hodech aviv - Bo 13,4). Le mot pour "printemps" (אָבִיב - aviv) commence par les deux premières lettres de l'alef-beit, dans l'ordre.
En revanche, les trois premières lettres du mot "Tichri" (תשרי) contiennent les lettres de l'alef-beit dans l'ordre inverse.
En effet, Nissan est une période où la lumière directe (croissante), correspondant au 'hessed (bonté) prédomine, tandis que Tichri est un mois où la lumière de retour (inverse/décroissant), indiquant le jugement, prédomine.

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+ Il y a des jours propices où D. accorde Sa bonté à la nation juive et révèle Son amour pour elle.
Le jour le plus propice est celui de Pessa'h (au mois de Nissan).
C'est pourquoi la Torah dit spécifiquement : "Ce jour-là" (bayom aou - Béchala'h 14,30), c'est-à-dire "en ce jour propice, précisément, Il a sauvé le peuple juif [en Egypte] et lui a révélé Son amour".

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 14,30]

=> Pessa'h (au mois de Nissan) est une période propice à la manifestation de l'amour de D. à notre égard (peu importe que nous soyons méritants ou pas).

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-> b'h, autres divré Torah sur ce sujet de guéoula propice en Tichri et Nissan : https://todahm.com/2017/08/01/la-gueoula-plus-propice-en-tichri-ou-en-nissan

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-> Le jour de Souccot, nous lisons la Haftarah de la guerre de Gog et Magog, et le Tour (Ora'h (Haïm - siman 490) cite le rav 'Haï Gaon qui explique que c'est parce que la guerre commencera à Souccot, et que la résurrection des morts, lorsque les morts reviendront à la vie, aura lieu à Pessa'h.

Le monde a été créé pour le peuple juif, Sa nation sainte [qui accomplit la Torah - voir Rachi Béréchit 1,1].
Toutes les autres nations, qui sont occupées à d'autres choses, sont secondaires par rapport à cet objectif principal.

... le but principal de la Création est la sainte nation d'Israël, et par ce qui sort de notre bouche on est capable d'éveiller/susciter la miséricorde envers le peuple juif, d'influencer Hachem pour qu'Il accorde la générosité de Ses bénédictions de réussite et de tout bienfait sur le peuple juif.
[...]

Puisque seul le peuple juif a été choisi par D., il n'est pas permis de parler de lui de manière désobligeante. Au contraire, il faut en parler favorablement.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bo 13,1-2&4]

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=> Le peuple juif est le centre de la création ; nous devons donc veiller à utiliser notre pouvoir de parole essentiellement pour susciter la miséricorde de D. à notre égard.