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Honorer ses parents après leur mort … (2e partie)

+ Honorer ses parents après leur mort ... (2e partie)

---> Toute action positive peut être dédiée pour l'élévation de l'âme d'une personne décédée, mais il existe une différence entre un lien parent/enfant et les autres liens d'affinités :

-> envers toute personne (autre que ses parents) : le mérite d'une action est transféré au défunt, uniquement si la mitsva a été réalisée spécialement pour cette personne (en ayant en pensée ou en parole mentionné le nom de la personne avant d'agir).

-> envers ses parents : puisqu'un enfant est considéré comme une extension (la "jambe") de ses parents, comme s'ils étaient vivants et qu'ils accomplissaient eux-mêmes la mitsva, le mérite leur est transféré même sans aucune intention.
=> A chaque fois, qu'une fille ou un fils réalise une bonne action, les parents prennent part automatiquement aux bénéfices de cet acte méritant, même si l'enfant ne pensait pas à ses parents à ce moment.
Cela est valable pour tous les actes de notre vie.

-> Le Zohar nous enseigne que le moment principal pour honorer, comme il le faut ses parents, est après leur mort.
Il y est écrit (zohar - fin de la paracha bé'houkotaï) :
"Malgré le fait qu'un parent a pu décéder, l'obligation des enfants de l'honorer devient plus importante ...
car si l'enfant ne marche pas sur le bon chemin, il cause, pour sûr, à ses parents de ressentir une honte énorme dans l'autre monde.
Cependant, si les actes de l'enfant sont louables, il amène, certainement, un grand honneur à ses parents au même moment.
Il amène de l'honneur au nom de ses parents parmi les vivants dans ce monde ; et leur accorde de l'honneur aux yeux de D.
Par conséquence, D. aura certainement de la miséricorde et va les installer sur un trône de gloire."

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva n°33) de nous enseigner :
"Une personne doit penser au fait que son père et sa mère lui ont permis d'exister.
Pour cette raison, il ne peut être qu'approprié qu'un enfant fasse le maximum, de toutes ses forces afin de les honorer et de les aider.
Après tout, ils lui ont donné la vie et ont investi énormément de labeur et d'efforts afin de l'élever."

-> "Chaque bonne action qui va générer du mérite à une personne décédée, va amener en même temps une abondante récompense à la personne qui en est à l'origine".
[Séfer Taarich Yisrael - chap.19 - citant à ce sujet le rav Kamenetzky, le rav Kanievsky ...]

-> En ce qui concerne les parents, cela conduit à un double mérite.
Par exemple, par le fait de donner de l'argent à la tsédaka en l'honneur de ses parents, on va recevoir la récompense pour la mitsva de tsédaka, et la récompense d'honorer ses parents.

-> De plus, lorsque les parents décédés voient (de leur place au sein du monde de vérité) que leurs enfants réalisent des mitsvot en leur honneur, ils sont remplis d'une grande joie et ils prient pour leurs enfants.
Ils supplient D. d'accorder à leurs enfants une longue vie, pleine de prospérité, dans l'honneur et la miséricorde de D.
[cf. à ce sujet : le Séfer 'Hassidim - 170 ; le Téchouvot 'Haïm Béyad (Rav 'Haïm Palagi) ; le Yoré Déa - 116 ]

-> Cela a également beaucoup d'importance au niveau émotionnelle.
Suite à la perte d'un proche, il est normal d'avoir des émotions comme : de la tristesse, du découragement, de la culpabilité, des regrets, ...
On en vient à se répéter sans cesse : "J'aurai pu lui faire tellement plus!! ..."

=> Par le fait de rechercher activement à réaliser de bonnes actions au bénéfice de l'âme, l'endeuillé fait quelque chose de réel et de concret envers la personne qu'il a aimé.
Ces efforts et la prise de conscience que tout n'est pas perdu, que le lien n'est pas cassé, vont contribuer pour beaucoup afin d'amener l'endeuillé dans une direction positive.

-> Lorsque Yaakov va demander de transporter son corps après sa mort d'Egypte en Israël, il va demander à son fils : "Si tu as quelque affection pour moi, mets, je te prie, ta main sous ma hanche pour attester que tu agiras envers moi avec bonté et fidélité ('Hessed chel émet), en ne m'ensevelissant point en Egypte" (Béréchit 47,29)
Rachi explique que faire une bonté pour un défunt est une véritable bonté, car elle est faite de façon totalement altruiste (le mort ne pouvant faire un retour de sa gentillesse).

-> Le 'Hafets 'Haïm (chmirat halachone sec.3, chap.7) rapporte une histoire tirée du midrach haNéélam, qui permet de se rendre compte à quel point l'étude de la Torah va impacter l'âme d'un défunt.
Rabbi Zemira'ah a rencontré l'âme d'un racha, qui souffrait énormément suite à sa mort.
Ressantant sa grande peine, Rabbi a compris que D. le chargeait d'une mission : soulager la néchama de ce mort.

C'est ainsi, qu'il va retrouver son fils, totalement ignorant de la Torah, et lui permettre d'agir positivement selon la Torah, pour le bien de son père.
Une nuit, le père décédé est apparu au Rabbi et lui a rapporté :
-> dès que mon fils a su lire un verset pour la 1ere fois = "on m'a temporairement soulager des souffrances de ce jour" ;
-> dès que mon fils est entré en yéchiva pour personnes avancées = "toutes les punitions ont cessé immédiatement. J'étais libre des tourments de l'enfer!"
-> lorsqu'il a progressé au point de pouvoir établir lui-même ses propres décisions en halakha = "l'incroyable a eu lieu : j'ai été admis au gan eden! Un trône m'a été préparé parmi les justes."
-> Chaque jour que mon fils présente une nouvelle idées dans l'étude de la Torah = "des anges me couronnent par la même couronne que portent les grands tsadikim!"

Le décédé a conclu en disant : "Quelle chance a une personne qui laisse derrière lui un fils qui peine dans la Torah!"

=> Nos Sages (par ce midrach) nous enseigne que l'étude de la Torah permet une totale transformation pour l'âme, même d'un racha total.
A plus forte raison, l'âme d'un juif sincère, va être délivrée et propulsée aux plus hauts niveaux dans le Ciel.

-> "Toute personne qui a un lien avec la lumière de la Torah (en l'ayant étudié ou en ayant soutenu ceux qui l'étudient), cette lumière va (dans le futur : lors de la résurrection des morts) la ramener à la vie".
[guémara Kétouvot 111b -> sur le verset de Yéchayahou 26,19 : "Puisse les morts revenir à la vie ..."]

-> Le rav Leizer Yudel Finkel, Roch Yéchiva de Mir, observait l'année de décès de son père, le fameux : Alter de Slabodka.

Une nuit, l'Alter lui est apparu en rêve avec une requête urgente : "Shik mir pekala'h " (envoie-moi des paquets!).
= Il implorait son fils de lui envoyer des paquets d'actes méritants.

 

Source (b »h) : traduction & compilation personnelle issue du livre du Rabbi Tzvi Hebel (The Neshamah Should Have an Aliyah)

Honorer ses parents après leur mort … (1ere partie)

+ Honorer ses parents après leur mort ... (1ere partie)

-> "Tu observeras donc la mitsva, et les décrets ('houkim) et les règles (michpatim), que je t'ordonne d'exécuter aujourd'hui." (Dévarim 7,11)

La guémara (Erouvin 22a) explique : "Aujourd'hui (dans ce monde) afin de les accomplir ; demain (dans le monde à venir) afin d'y recevoir leurs récompenses."

-> Le Gaon de Vilna, avant de mourir, a attrapé ses tsitsit et a dit en larmes :
"Dans ce monde, avec quelques pièces, il est possible d'acquérir et de réaliser des mitsvot à chaque instant.
Dans le monde à venir, cependant, il n'est pas possible d'en accomplir une seule, même en échange de tout l'argent du monde."

-> Nos Sages (guémara Sanhedrin 104a) nous révèlent le fondement du fait de réaliser des actes : "léilou néchama" (en souvenir de l'âme, d'une personne décédée), en parlant du concept de : "béra mézaké" (par ses actes positifs, un fils va donner du mérite à son père, va lui permettre d'expier ses fautes, bien qu'il ne soit plus vivant).

-> Le Ramban (Béréchit 11,32) donne un exemple de ce principe.
Le père de notre patriarche Avraham s'appellait : Téra'h, était un fervant adorateur des idoles, et il a mis pleins d'obstacles à son fils (Avraham) afin de l'empêcher à avancer dans sa volonté de servir D.

Selon l'avis de certains de nos Sages, il n'a même pas fait téchouva avant de mourir.
Néanmoins, le Ramban nous dit qu'il a pu d'accéder au monde à venir par le mérite de son fils.

-> "Par chacune des mitsvot ou des actes méritoires qu'un de ses descendants va accomplir après sa mort, l'âme du père va recevoir de l'expiation."
('Hafets 'Haïm - Ahavas Chessed II - chap.15 - notes).

Le 'Hafets 'Haïm y poursuit également en disant qu'un fils peut, par la puissance positive de ses actions, épargner ses parents défunts de souffrir de leurs fautes dans le monde à venir, et va avoir un impact sur leur entrée au gan eden.

-> Le Chla haKadoch dit que cela s'applique à tout parent (quoi qu'il ai pu faire!) car : "un enfant est la jambe du père" (kara davouha).
Etant une extension du père, les actions du fils sont considérées comme celle du père lui-même.

-> "Lorsqu'une mère juive décède, que ses enfants craignent D. et s'occupent de la Torah et des mitsvot, cela est considéré comme si elle-même était en vie et qu'elle réalisait toutes ces actions."
[Rabbénou Yona - Iguéret haTéchouva - Drouch 3 - 79]

-> Pourquoi un enfant est appelé la jambe du père, et non sa main, ou tout autre membre de son corps?

Le rav Yts'hak Hutner explique que la jambe est le seul membre avec lequel une personne se déplace (cf.personne en béquille, en chaise roulante) ; et sans elle, elle serait complètement immobile.

D'ailleurs, ceci est la véritable différence entre un être humain et un ange.

-> Un ange est : un omeid, un être qui stagne au niveau dont D. l'a créé, sans possibilité d'évoluer.

-> L'homme est : un méhalé'h, un être qui marche.
Il peut débuter sa vie à un niveau très inférieur à celui d'un ange, mais par un travail sur lui-même et par son succès dans les tests de la vie que D. lui a envoyé, un être humain peut atteindre, voir dépasser un ange.
Ainsi, toute personne est constamment "en mouvement".

[Comme dit le Gaon de Vilna : "Dans la vie, soit on avance, soit on recule"
=> la notion de neutralité de nos actes n'existe pas.
Par exemple : si je me détends dans un but de reprendre des forces afin d'agir positivement (selon la volonté de D.), c'est bon, sinon c'est de la perte de temps, de la paresse.]

Cela est valable uniquement tant qu'on est en vie.
Une fois mort, il n'y a plus d'opportunités de grandir, on reste au même niveau pour l'éternité.

[une énorme souffrance future est le sentiment de honte/de regret devant ce qu'on aurait pu faire, qu'on a pas fait, et qu'il nous est alors plus possible de réaliser .... "Ah si seulement, j'aurais ... !!" ]

Une fois mort, à l'image des anges, on devient un immobile, un stagnant.

Le rav Yits'hak Hutner (Pa'had Yits'hak) enseigne que c'est à ce moment que la notion de : "la jambe du père" (kara davouha) prend tout son sens, permettant à la personne décédée (le père ou la mère) de garder un pied sur terre, monde incroyable/unique qui permet de gagner des mérites éternels.

=> Si une personne a laissé une descendance méritante, elle a des "jambes", qui vont lui permettre de continuer à marcher malgré sa mort.
Les actions des enfants étant attribuées aux parents, ils continuent à monter d'un niveau à un autre.

=> Ceux qui ont la chance d'avoir une descendance louable, continuent à avancer avec elle, et ils sont ainsi toujours parmi les vivants.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle issue du livre du Rabbi Tzvi Hebel (The Neshamah Should Have an Aliyah)

"A l'instant où il gisait tel un agneau sur le point d'être égorgé, Yits'hak accomplit le commandement d'honorer ses parents.

Il déclara en effet à son père : "Attache-moi bien solidement avant de me disposer sur l'autel, car étant à 37 ans un jeune homme vigoureux, je crains d'en venir à te donner des coups et d'être coupable devant le Ciel d'une double peine de mort". "

[Tana déBé Eliahou Raba - chap.16 - Zouta chap.2]

-> Selon le Zohar, lors de la Akéda, Avraham était alors âgé de 137 ans, et Its'hak de 37 ans.

-> Selon la guémara (Roch Hachana 16a), Hachem nous demande de sonner le Shofar afin de rappeler devant Lui le mérite de la "Akédat Its'hak ben Avraham".
Pourquoi rajoute-t-elle qu'il était le fils de Avraham?

Le Béér Yossef répond en citant le Pirké déRabbi Eliézer (31), disant que Its'hak avait peur de bouger pendant que son père l'égorgerait (ché'hita), entraînant qu'il ne l'aurait pas faite convenablement, et invalidant alors le sacrifice (korban).
Juste avant de mourir, Its'hak était concerné par le fait de réaliser la mitsva de respecter son père.
[On a pu voir ci-dessus que Its'hak avait peur de frapper son père sans le faire exprès, s'il n'était pas bien attaché]

=> La guémara parle de : "Akedat Its'hak ben Avraham", car Its'hak voulait accomplir à la fois la volonté de Hachem, et à la fois la mitsva de kibboud av (respect du père).

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-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
Nous devons nous interroger : pour quelle raison était-il adéquat pour Its'hak d'être égorgé? A-t-il reçu un tel ordre d'Hachem?
Son père lui avait dit que Hachem l'avait ordonné, ainsi mais est-ce que si le père disait à son fils de profaner le Shabbath, il lui serait permis d'obéir à son père? Evidemment non! Comment était-il permis à Its'hak de se laisser égorger, selon l'ordre de son père?
La répons est : Its'hak n'a pas consenti aux paroles d'Avraham parce qu'il était son père ... Its'hak a accepté les paroles d'Avraham et même de se laisser égorger, parce que Avraham était le grand sage de la génération!
Its'hak s'est complètement soumis à l'opinion de la Torah, au point de lui sacrifier sa vie!
C'est l'explication, elle est très forte et elle nous oblige!

-> Il peut être intéressant de rapporter les paroles de rabbi 'Haïm Chmoulévitch :
En ce qui nous concerne, nous avons peur de mourir, mais Its'hak était comme un ange. La mort ne lui faisait pas peur, et en ce qui le concerne, être égorgé et offert comme holocauste selon l'ordre d'Hachem était exactement comme mettre les téfilin ou respecter Shabbath. C'est la raison pour laquelle, il était prêt à accompagner son père avec sérénité, tout en sachant qu'il allait être égorgé.

-> "La Torah assimile l’honneur dû aux parents à celui dû à D. Lui-même."

[guémara Kiddouchin 30b]

-> "L'honneur des parents = un commandement important entre tous"

[Midrach Raba Dévarim 6,2 -> 'hamoura shéba'hamoura]

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-> "C'est de l'accomplissement de la mitsva du respect des parents que dépendent non seulement la vie du monde futur, mais également le vrai bien-être dans ce monde-ci."

[Rav Chimchon Raphaël Hirsch - dans un commentaire dans le livre de Dévarim]

"Lorsque Rav Yossef, qui était aveugle, entendait le bruit des pas de sa mère, il disait : "Je me lève devant la présence divine qui vient ici". "

[guémara Kidouchin 31]

La parole et l’honneur des parents

+ La parole et l'honneur des parents :

-> "Le sens profond du kabéd (honorer) se situe au niveau de la parole ....
Les enfants devront toujours parler à leurs parents avec calme et des paroles pleines de douceur.
Avec des paroles qui montrent du bonheur et du respect comme quand on parle à un roi."

[Séfer 'Harédim - chap.12]

-> "Un homme est obligé d'honorer ses parents en employant des paroles douces et respectueuses.
Même s'il donne à son père et à sa mère tous les honneurs possibles du monde, si jamais il les maltraite avec la parole, tout ce qu'il a fait de bien tombe à l'eau."

[le Méiri]

-> "Il faut parler avec ses parents avec pudeur et avec honte.
Même si les paroles que l'on adresse aux parents contiennent de bonnes choses, il sera interdit de les adresser à haute voix, de crier."

[Réchit 'Hochma]

-> "Et Lavan prit la parole, et aussi Béthouel, et ils dirent ..." (Béréchit 24,50)
Rachi commente : "Parce que Lavan est un méchant, il s'est dépêché de répondre avant son père".

=> De là, nous voyons qu'un enfant qui prend la parole avant son père peut être considéré comme un racha (méchant), que D. nous en préserve.

Pourquoi dont-on respecter ses parents?

+ Pourquoi dont-on respecter ses parents?

Au -delà du fait que c'est une obligation de D., on peut donner les quelques raisons ci-après.

1°/ Témoigner de la gratitude :

-> Le Séfer ha'Hinou'h (33) de nous dire :
"On doit apprécier le fait que nos parents sont à l'origine de notre existence dans ce monde, et il est ainsi approprié d'agir avec autant de respect et aussi favorablement que possible envers eux.

Par ailleurs, en plus de nous avoir amenés au monde, ils ont aussi dépensé des efforts considérables afin de nous élever."

-> Le Rabbi Yissa'har Frand (paracha Ki Tétsé) de nous enseigner :
"Honorer ses parents va à l'encontre de la nature humaine, car cela nous oblige à reconnaître tout ce qu'ils ont fait pour nous, et à leur témoigner de la gratitude.

Cela nous oblige à admettre que nous avions besoin d'eux, que nous ne pouvions pas le faire nous-même.

Ceci est une chose difficile pour l'égo humain.
L'égo voudrait que nous nous considérions comme indépendant, comme auto-suffisant et invincible.

Ainsi, nous pouvons nous résoudre à remercier des étrangers qui font de petites choses pour nous car cela n'affecte pas vraiment notre image de soi égoïste.

Mais en ce qui concerne nos parents, si nous admettons qu'ils ont fait quelque chose, nous devons également admettre qu'ils ont tout fait pour nous.
Notre égo ne nous permet pas de dire : "Je vous dois tout".

C'est pour cela que c'est "la plus difficile des mitsvot difficiles". "

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2°/ Développer notre conscience de D.

D. nous a donné la mitsva d'honorer nos parents comme un tremplin afin d'en venir à l'honorer au mieux.

-> Il est écrit dans la guémara Kiddouchin (30b) :
"Il y a 3 partenaires dans la création de l'homme : D., le père et la mère.
Lorsqu'une personne honore son père et sa mère, D. dit : "Je me considère comme si Je vis parmi cette famille et qu'ils Me témoignent de l'honneur." "

-> Le Kli Yakar (Chémot 20,12) nous enseigne :
"Si je respecte mon père et ma mère, qui sont ceux qui ont créé mon corps physique, qui va finir par dépérir et mourir, à combien plus forte raison, dois-je honorer mon Père qui est au Ciel, qui m'a gratifié d'un composant supérieur : mon âme éternelle."

(cette âme qui me différencie d'un animal, me donne la capacité de compréhension, la vie éternelle, ...).

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3°/ Garder la chaîne de la tradition juive intacte

La religion juive est la seule religion qui repose sur une chaîne ininterrompue s'étirant à partir de la révélation en direct de D. à son peuple (à environ 2,5 millions de personnes).
Cette chaîne reste intacte à condition que nous maintenons du respect, de l'estime envers ces chaînons humains.

-> Abarbanel (Chémot 20,12) a écrit :
"La base de la mitsva d'honorer ses parents est le fait que les fondements même de notre foi nous sont transmis par nos parents et nos ancêtres, comme il est écrit : "Souviens-toi des jours antiques, médite les annales de chaque siècle ; interroge ton père, il te l'apprendra, tes vieillards, ils te le diront!" (Dévarim 32,7) "
[Nous ne pouvons accepter pleinement les traditions reçues de nos ancêtres, seulement si nous avons une attitude de respect envers eux.]

-> "Ainsi, une personne qui montre du mépris envers ses parents et ses ancêtres porte atteinte à la force de la tradition qu'il reçoit, car comment peut-il savoir que sa foi est vrai s'il ne respecte pas ceux qui l'ont transmise."
[Séfer Keren leDavid - paracha Yitro]

-> Dans la guémara (Yébamot 6a), la mitsva d'honorer ses parents est appelée : "un prérequis pour une mitsva".
Le Mechech 'Hokhma (Vayikra 19,3) d'expliquer que puisque la base de notre tradition provient d'une transmission de parents à enfants depuis le mont Sinaï, l'essence d'une mitsva (accomplir la volonté de D. selon ce qu'Il nous a ordonné au mont Sinaï) dépend de l'honore que l'on accorde à nos parents.

=> Honorer ses parents et ancêtres, c'est honorer les chaînons nous reliant au don de la Torah, c'est honorer D. (via ses mitsvot) avec autant de conviction/certitude qu'au mont Sinaï.

Lors d'un vol en avion des Etats-Unis vers Israël, le Rabbi Yaakov Kamenetsky était accompagné de son fils le Rabbi Avraham Kamenetsky et par une de ses petites-filles.
Durant tout le voyage, son fils et sa petite-fille sont venus très régulièrement voir si Rabbi Yaakov avait besoin de quelque chose.

Le voisin de Rabbi Yaakov n'a pu se retenir de lui demander : "Rabbi, je vois rarement mes petits-enfants, et pour sûr je ne bénéficie pas d'un tel type de relation avec eux.
Je ne pense pas que je recevrai un jour de telles marques d'amour de la part de mon fils ou de mes petits-enfants.
S'il vous plaît, Rabbi, quel est votre secret pour une telle proximité dans votre famille?"

Rabbi Yaakov lui a répondu :
"Pour ceux qui croit en Darwin et sa théorie de l'évolution, chaque nouvelle génération est plus raffinée et développée que ses prédécesseurs.
Pourquoi, alors, un jeune devrait honorer une personne âgée?

Cependant, selon notre tradition, chaque génération antérieure est plus proche de la révélation au mont Sinaï et donc à la source de notre spécificité/particularité en tant que peuple.
Mon fils et mes petits-enfants me regardent car c'est au travers de moi qu'ils ont une connexion avec notre peuple."

Respecter ses parents : la barre est haute!

+ Respecter ses parents : la barre est haute!

-> "La Torah assimile l'honneur dû aux parents à celui dû à D. Lui-même."

[guémara Kiddouchin 30b]

-> "Même si une personne honore son père et sa mère comme il le ferait avec un roi et une reine, il ne remplirait toujours pas son obligation [de les honorer], car la Torah compare leur honneur à celui dû à D. Lui-même.

Ainsi, il faut s'imaginer comment on se sentirait si D. devait se présenter à notre porte.
Avec quelle crainte Le recevrions-nous?

Un enfant doit honorer ses parents avec la même attitude
(voir ses parents avec le même sentiment que si D. se présentait à nous!)."

[le Eved haMélé'h - paracha Yitro]

-> Le Sdei Chemed (Béra'hot 1,16) pose la question suivante :
Pourquoi ne récite-t-on pas une bénédiction avant de réaliser la mitsva d'honorer ses parents [comme on le fait avant les autres mitsvot] ?

Et de répondre : "Une des raisons est que la mitsva d'honorer ses parents a un niveau d'exigence si élevé, qu'il est extrêmement difficile de réaliser correctement notre obligation.

Une personne pourrait penser qu'elle a suffisamment honorer ses parents, alors qu'en fait elle n'a même pas approché la moitié de son devoir (tellement la Torah est exigeante à ce sujet).

Ainsi, on ne dit pas de bénédiction car elle pourrait être récitée en vain."

"Celui qui respecte son père (et sa mère), D. lui donnera des enfants qui le respecteront, mesure pour mesure."

[Midrach Talpiot]

"De la même manière que tu as honoré et donné du plaisir à ton père et à ta mère du temps de leur vieillesse, ainsi vas-tu te délecter auprès de D."

[Tana Dévé Elyahou Rabba - 27]

-> "[D. dit : ] J'ai mis au même niveau le respect qui M'est dû et celui qui doit revenir aux parents.
Viens, respecte ton père et ta mère et crains-les, et Je te récompenserai."
[Tana Dévé Elyahou Rabba - 25]