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Il y a certains types de bontés que D. accomplit pour nous aujourd'hui. Mais il y a d'autres bontés, plus grandes, que nous attendons et auxquelles nous anticipons.
En ce qui concerne ces dernières, nos Sages (Zohar 3:30b) ont appliqué le verset : "Aucun œil ne l'a vu" (Téhilim 52,3).
Il s'ensuit que les bontés que D. nous témoigne aujourd'hui ne sont qu'un "habit" (lévouch) pour les bontés plus grandes qu'Il nous accordera à l'avenir.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayétsé 31,13]

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=> La bonté que Hachem nous manifeste aujourd'hui n'est qu'un avant-goût de la bonté Divine qui nous attend dans l'avenir messianique.

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+ Le but principal de l'exil est d'élever les étincelles [de sainteté] qui sont tombées dans la klipa (force d'impureté) à cause de la faute d'Adam. Le peuple juif doit souffrir pendant l'exil jusqu'à ce que vienne le temps où toute la méchanceté (racha) prendra fin et où toutes les étincelles seront élevées. Lorsque cela se produira, il est certain que la guéoula viendra immédiatement et que tout le monde saura que la terre et tout ce qu'elle contient appartiennent à Hachem. Le grand nom de D. sera alors sanctifié, comme l'explique le Livre de Yéchayahou (42,10 : voir aussi Yé'hezkel 31,23).

Aujourd'hui, même pendant cet exil amer, Hachem accomplit en permanence pour nous des miracles et des merveilles. Comme nous le disons, "nous te rendrons grâce ... pour Tes miracles qui nous accompagnent chaque jour" (modim de la Amida).
Combien plus la grandeur de D. sera-t-elle reconnue lors de notre guéoula ; et combien plus encore, après notre retour en terre Sainte (avec le machia'h et le Temple), la grandeur d'Hachem sera 100 000 fois plus reconnaissable qu'aucune créature ne pourrait [actuellement] le concevoir.
Mais pendant l'exil [actuel], il y a beaucoup de réchaïm dans le cœur desquels est entré l'esprit de folie.
Comme ils voient que nous souffrons de toutes sortes d'épreuves, ils peuvent se tromper sur la bonté et la providence de D.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,9]

Machiah & les juifs dépasseront totalement les anges

+ Machiah & les juifs dépasseront totalement les anges :

-> La Massora (voir Baal haTourim Béréchit 2,4-5) note que le verset "le jour où D. fit la terre et les cieux" et le verset "Sa gloire est sur la terre et dans les cieux"(Téhilim 148,13) sont les deux seuls versets de tout le Tana'h dans lesquels l'expression "terre et cieux" apparaît.
[ la Massora (littéralement, "tradition") est le corpus littéraire qui énumère et numérote les occurrences des divers éléments textuels du Tana'h afin d'en assurer la bonne transmission et l'intégrité. ]

Cela peut s'expliquer de la manière suivante : À l'époque actuelle, les anges se trouvent sur un plan spirituel plus élevé que le peuple juif. Mais à l'ère messianique, le peuple juif sera sur un plan plus élevé que les anges, car alors "le monde sera rempli de la connaissance de D." (Yéchayahou 11,9) .
Le peuple juif sera pour ainsi dire dans le cercle le plus intime de D., à tel point que les anges devront demander aux Juifs : "Qu'est-ce que Dieu a fait ?" (Balak 23,23).

[ même si par l'exercice de notre libre arbitre nous sommes supérieurs aux anges, actuellement, la conscience du divin des anges est supérieure à la nôtre. Dans le futur messianique, lorsque le monde physique et nos âmes auront été suffisamment raffinés pour atteindre la conscience divine pour laquelle D. nous a créés, notre conscience divine sera supérieure à celle des anges.
Ainsi, ce sera "le monde [physique/matériel]", plutôt que les mondes spirituels, le domaine des anges, qui "sera rempli de la connaissance de D.".
Nos Sages (Yérouchalmi Shabbath 6,9) ont donc déclaré que "dans l'avenir, D. fera en sorte que le domaine des justes [c'est-à-dire le peuple juif tout entier] soit plus intérieur [c'est-à-dire plus proche de Lui] que celui des anges de service. Ainsi, les anges interrogeront les juifs en leur disant : "Qu'a fait D.?", c'est-à-dire : "Qu'est-ce que D. vous a enseigné?"
La question "Qu'a fait Dieu ?" est tirée de la prophétie de Bilam : "On dira alors à Yaakov et à Israël ce que D. a fait" (Balak 23,23). Rachi explique : "le temps viendra où l'attachement [du peuple juif] à D. sera révélé aux yeux de tous, car [le peuple juif] sera [au sens figuré] assis devant Lui, étudiant [les nouvelles révélations de] la Torah [sortant] de Sa bouche. Leur domaine sera plus intérieur que celui des anges gardiens, de sorte que ces derniers devront demander au peuple juif : "Qu'a fait D.?" [signifiant : quelles nouvelles révélations de la Torah vous a-t-il enseignées? ]"

C'est ce que laisse entendre la phrase "Voici les générations du ciel et de la terre" (Béréchit 2,4). Le mot pour "générations" [toldot] peut également être traduit par "produits". Ainsi, "les générations" sont le but d'une entité. En d'autres termes, ce verset nous informe que le but de la création du "ciel et de la terre" est que, lorsque le machia'h arrivera, la terre devrait précéder le ciel, comme le dit le verset, "le jour où D. fit la terre et le ciel", la terre précédant le ciel.
En d'autres termes, à l'avenir, le peuple juif, qui vit sur terre, précédera, c'est-à-dire prendra le pas sur les anges qui vivent au ciel.

[ de manière allégorique, ce verset se lit donc comme suit : "le but des cieux et de la terre, [que D. avait déjà à l'esprit] lorsqu'ils ont été créés, est le jour [futur] où D. fera en sorte que la terre précède le ciel. ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 2,4-5]

La Chékhina souffre en exil

+ La Chékhina souffre en exil :

-> L'exil a été décrété pour nous en tant qu'expiation de nos fautes, en tant que substitut au Guéhinam.
Nos Sages commentent le verset : "Et voici qu'une sombre et grande frayeur tomba sur lui [Avraham]" (Lé'h Lé'ha 15,12) : "frayeur" fait référence à l'exil de Babylone, "sombre" fait référence à celui de Grèce, "grande" fait référence à celui de Médée-Perse, et "tomba sur lui" fait référence à Edom.

Dans cette vision, Hachem informe Avraham que le Temple sera un jour détruit et qu'il n'y aura plus de korbanot (sacrifices) pour expier pour ses descendants. Ils devraient alors endurer soit l'exil, soit le Guéhinam. Avraham choisit l'exil.
Il dit : "Mieux vaut que mes enfants soient soumis aux royaumes [des autres nations] et non à Guéhinam".

La souffrance que nous endurons en exil n'est pas seulement la nôtre. La Présence Divine (Chékhina) partage notre douleur et pleure chaque nuit sur les épreuves de l'exil.
Le Zohar (midrach Eikha 112a) précise :
"Au milieu de la nuit, la Chékhina monte à Tsion, le lieu où se trouvaient le Kodech Kodachim. Elle voit que l'endroit où elle reposait autrefois n'est plus que ruines désolées. Elle éclate en larmes et en sanglots, et dans Sa douleur, elle monte en haut et descend en bas. Elle regarde l'endroit où se trouvaient les Chérubins et pousse des cris amers, élevant la voix et disant : "Mon lit! Mon lit! Le lieu de ma demeure!
Il est écrit à ce sujet : "Sur mon lit, la nuit" (al michkavi balélot - Chir haChirim 3,1) = il s'agit du lit sur lequel reposait autrefois la Chékhina.
"Mon lit! Mon sanctuaire! La place des bijoux précieux qui se trouvaient autrefois derrière le rideau et à la place des kaporét" = il s'agit du lieu sur lequel 600 000 anges saints se sont penchés, qui sont appelés "joyaux précieux"."

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-> Notre exil actuel aurait dû prendre fin il y a longtemps (le Abir Yaakov rapporte que la guéoula aurait due avoir lieu au début de l'année 5000, soit plus de 780 ans!), mais il se poursuit puisque nous n'avons pas réussi à faire pleinement téchouva sur nos fautes qui l'ont causé en premier lieu.
L'exil est un fardeau non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour la Chékhina, qui souffre terriblement de la situation du peuple juif en exil.

C'est ainsi que le Abir Yaakov (Makhsof haLavan - Nitsavim) explique le verset : "Vous vous tenez tous aujourd'hui devant Hachem, votre D. : les chefs de vos tribus, vos anciens et vos officiers, tout le peuple d'Israël ... pour conclure une alliance avec Hachem" (Nitsvaim 29,9-11).
Moché a fait entrer toute la nation juive dans une alliance avec Hachem. Toutes les âmes des générations futures sont descendues du Ciel pour y prendre part, comme nous l'apprend le verset suivant : "Ceux qui sont ici avec nous aujourd'hui devant Hachem notre Dieu, et ceux qui ne sont pas ici avec nous aujourd'hui" (Nitsavim 29,14 ; midrach Tan'houma Nitsavim 3 ; Kli Yakar).

Lorsque Moché a prévu la durée de l'exil final, il ressentit une terrible douleur pour le sort de la Chékhina, comprenant que cette douleur de la Présence Divine en exil est infinie.
C'est pour cette raison que Moché était si bouleversé par la durée de l'exil. Il avertit les Bnei Israël que cette durée dépendrait entièrement de leurs actes. S'ils continuaient à fauter, l'exil durerait bien plus longtemps que nécessaire.

C'est le sens du verset :
- "Vous êtes tous debout aujourd'hui" = Il s'adresse à l'ensemble de la nation juive, y compris à toutes les âmes qui naîtront à partir de ce moment jusqu'à la dernière génération. Il leur expliqua que la Chékhina souffrirait de terribles douleurs tout au long du l'exil, un chagrin sans nom ni mesure.
- "Les chefs de vos tribus, vos anciens et vos officiers" = Il s'agit de nos Patriarches, de nos Matriarches, des prophètes, des tsadikim et des dirigeants de la Torah à travers les générations. Ils crient et plaident tous devant Hachem : "Où est la sainte Chékhina? Elle a été chassée de sa maison et souffre tant dans son exil!"
- "Tout le peuple de Israël" = De qui tout dépend-il? Qui a le pouvoir de mettre fin à l'exil? Cela dépend de "tout le peuple de Israël". Chaque juif peut hâter la guéoula. Chacun d'entre nous doit comprendre que la douleur du peuple juif en exil, et la douleur que la Chékhina endure avec nous, sont dues à nos propres mauvaises actions. Si nous faisons sincèrement téchouva, nous mériterons l'accomplissement du verset "Tsion sera racheté par la justice, et ses pénitents par la charité" (Yéchayahou 1,27).

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-> Le Zohar ('Hadach - midrach Eikha 112a) explique que pendant toute la durée de l'exil, la Chékhina pleure chaque soir à minuit et déplore son triste sort dans l'exil. À ce moment-là, tous les mondes du Ciel frémissent et pleurent avec elle. Les ancêtres, les mères, les 12 tribus, Moché et toute sa génération, ainsi que tous les juifs du monde entier, tous pleurent et implorent Hachem pour la douleur de la Chékhina, demandant combien de temps la souffrance de la Chékhina doit durer.

La durée initialement prévue de notre exil

+ La durée initialement prévue de notre exil :

-> Il y a près de 2 000 ans, le second Temple a été détruit et nous avons à nouveau été chassés de notre patrie (entre la destruction du 1er Temple et le 2e, il y a eu 70 ans). Depuis lors, nous attendons et désirons que le machia'h apparaisse et apporte la guéoula ultime.

Ce décret d'exil ne devait à l'origine durer que 1 000 ans. [Zohar II,17a]
Une allusion à cela peut se trouver dans le verset : "ils m'ont rendu désolé et malade toute la journée" (Eikha 1,13).
Le Abir Yaakov (Makhsof haLavan - Béhar, Nitsvaim) cite le Pirké déRabbi Eliezer (chap.27) selon lequel ce "jour" fait référence à un jour aux yeux d'Hachem, ce qui correspond à 1 000 ans.

Ce jour est passé depuis longtemps, et pourtant l'exil s'éternise. Cela ne fait pas partie du décret initial, mais cela est dû aux fautes que nous continuons à commettre. Nous ne sommes pas vraiment revenus par la téchouva. Par conséquent, nous n'avons pas encore été délivrés. [Zohar II,17a]

Une allusion à ces mille ans d'exil peut être trouvée dans les mots du verset "malade toute la journée" (kol ayom dava - כָּל הַיּוֹם דָּוָה) qui font référence au 5e millénaire de la Création,
puisque les lettres du mot "dava" (דָּוָה) peuvent être réarrangées pour épeler "Od" (הוד), la 5e des 7 séfirot, qui correspond au 5e millénaire.
Le peuple juif a été condamné à l'exil pendant tout ce 5e millénaire, et nous devions à l'origine être rachetés au début du 6e millénaire (soit vers l'année juive 500, et plus de 700 ans se sont déjà écoulés!).

Les kabbalistes (Eits 'Haïm - chaar 35 chap.5) écrivent que Daniel a prédit l'exil du 5e millénaire dans le verset suivant : "Ma splendeur (od) s'est transformée en destruction" (Daniel 10,8). Il s'agit du 5e millénaire de "od", qui s'est transformé en un millénaire de destruction, au cours duquel le peuple juif a été condamné à errer en exil [au lieu d'avoir la guéoula].
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - le Abir Yaakov]

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-> "Revenez, fils égarés, et je guérirai (pardonnerai) votre désobéissance" (Yirmiyahou 3,22).
Nos Sages (Sanhédrin 97b) expliquent cela comme signifiant que la guéoula dépend de la téchouva.

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b'h, par exemple sur ce sujet :
-> Guéoula & téchouva : https://todahm.com/2022/12/14/gueoula-techouva
-> divré Torah du Abir Yaakov : Guéoula & la force de la téchouva : https://todahm.com/2023/11/02/gueoula-la-force-de-la-techouva

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-> Il y a un lien entre la libération d'Egypte et la libération finale.
Nous allons voir b'h un enseignement du Abir Yaakov sur l'impact de la téchouva pour accélérer la venue de la Délivrance.

-> Hachem dit à Avraham, lors de la cérémonie de la Brit ben Habétarim : "Ils les asserviront et les opprimeront pendant 400 ans" (Lé'h Lé'ha 15,13). Ce décret a été transmis aux Bné Israël comme une tradition d'une génération à l'autre. Ils savaient qu'ils seraient asservis aux égyptiens pendant 400 ans.

Lorsque Hachem se révéla à Moché dans le buisson ardent et lui annonça que le temps de la délivrance était venu, Moché fut surpris. Comment était-il possible que le décret d'Hachem concernant les 400 ans de souffrance ne s'accomplisse pas? Le sceau du nom d'Hachem est "Vérité" (Sanhédrin 64a). Si la délivrance devait avoir lieu avant la fin prévue, ne s'agirait-il pas d'un élément de mensonge?

C'est avec cette question à l'esprit que Moché demanda à Hachem : " Maître de l'univers! Si je dis aux Bné Israël que le temps de la délivrance est arrivé, ils ne me croiront pas. Ils demanderont : "Quel est Son Nom? Ils savent que Ton Nom est la Vérité, et n'accepteront pas que le décret de 400 ans soit faux".
Hachem lui répondit : "Je serai qui je serai" (éeyé acher ééyé). Ce nom représente l'attribut de Vérité d'Hachem. "éeyé" (אהיה) en guématria est égal à 21, et 21 fois lui-même est égal à 441, ce qui est la guématrie de אמת (émet - vérité).

Hachem lui expliqua que tous Ses décrets sévères ne sont appliqués qu'à condition que le méchant/mauvais (racha) sur lequel ils ont été décrétés continue dans sa méchanceté. S'il revient à la téchouva, le décret est annulé. [midrach Chémot rabba 45:1]

C'est ainsi que nous pouvons expliquer le verset :
- "Je serai" = avec le racha pour qu'il accomplisse le décret de punition qui a été décrété contre lui.
- "qui je serai" = Je serai aussi avec lui en miséricorde et en bénédiction, pour annuler le décret sévère s'il revient à la téchouva.

L'inverse est également vrai. Si un décret de bénédiction a été pris sur une personne juste, la bénédiction l'accompagnera aussi longtemps qu'elle suivra le bon chemin. S'il s'écarte de ce chemin et s'égare dans la méchanceté (mal - racha), le décret de bénédiction tournera au vinaigre.

Ainsi, le nom "Je serai qui Je serai" représente la façon dont les influences célestes exercées sur la vie d'une personne dépendent de son comportement.
Même après qu'un décret ait été adopté, il peut changer en fonction de son changement de style de vie. Ce changement de décret n'est pas un mensonge. C'est la Vérité ultime.
Si un mal a été décrété à l'encontre d'une personne en conséquence de ses mauvaises actions, puis qu'elle s'est amendée et est revenue à la téchouva, serait-il "vrai" qu'elle soit punie de toute façon puisque "tel était le décret"?
Il est certain qu'Hachem ne laisserait pas un mal s'abattre sur une personne qui ne le mérite pas. L'annulation du décret sévère n'est pas considérée comme un mensonge, puisque le décret sévère n'a été adopté à l'origine qu'à la condition que la personne "mauvaise" continue à le mériter. Lorsque la personne fait téchouva, il est vrai et approprié que le décret soit annulé.

Nous pouvons ainsi comprendre pourquoi Hachem a formulé sa réponse au futur : "Je serai comme je serai", par opposition à "Je suis comme je suis".
Cela nous apprend que tout dépend des actes de l'homme, même après que le décret a été adopté. S'il continue sur la même voie, le décret reste en place. S'il change de voie, le décret change à son tour.

[ ==> Nous voyons que peu importe le décret actuellement en place, par notre téchouva nous devenons une nouvelle entité sublime, et nous méritons alors un nouveau décret en adéquation et donc une guéoula immédiate. ]

Etre confiant dans la guéoula

+ Etre confiant dans la guéoula :

-> Le Abir Yaakov (rabbi Yaakov Abou'hatséra - Pitou'hé 'Hotam Béhar) rapporte plusieurs raisons pour lesquelles nous pouvons être parfaitement confiants qu'Hachem nous délivrera et nous sauvera de notre exil :

1°/ Même si le peuple juif ne se montre pas digne, Hachem nous sauvera à la fin pour l'amour de Son Grand Nom, afin qu'il ne soit pas déshonoré parmi les nations, comme il est écrit : "Que feras-tu pour Ton Grand Nom?" (Yéhochouya 7,9).
Le Nom d'Hachem ne sera pas complet jusqu'à ce que le machia'h ne vienne nous délivrer. [voir Zohar II 185a ; 105a ; III 199a]
Il est également écrit : "C'est pour moi, pour moi que je le fais, car pourquoi Mon honneur serait-il terni?"
Et comme le roi David l'a dit : "Non pour nous, Eternel, non pour nous, mais pour faire honneur à ton nom" (Téhilim 115,1).

2°/ La deuxième raison est l'honneur du Trône d'Hachem.
Nos Sages nous disent que le Trône d'Hachem ne sera pas complet jusqu'à ce que le fils de David vienne délivrer le peuple juif, comme il est écrit : "Car une main est sur le Trône d'Hachem" (כִּי יָד עַל כֵּס יָהּ - Béchala'h 17,16).
Selon le midrach (Tan'houma Ki Tétsé 11), ce verset nous enseigne que le Nom d'Hachem et Son Trône ne seront pas complètement révélés dans le monde jusqu'à ce que machia'h vienne.

Les trois premiers pieds du Trône d'Hachem sont les Patriarches : Avraham, Its'hak et Yaakov. Le 4e pied est le roi David, mais ce pied restera incomplet jusqu'à ce que le machia'h, le descendant de David, vienne délivrer le peuple juif. [voir Zohar I 60b , 248b ; III 262b]

3°/ La 3e raison pour laquelle nous pouvons être sûrs de la rédemption finale est le mérite du machia'h lui-même. Lorsque Hachem verra les terribles souffrances que le machia'h endurera pour les fautes des juifs (Sanhédrin 93b), Il sera rempli de miséricorde et rachètera Ses enfants bien-aimés, les Bné Israël.

4°/ Hachem se penchera également sur le sort de la Chékhina, qui souffre terriblement du sort des Bné Israël exilés parmi les nations. Afin de rendre à la Chékhina la gloire qui lui revient, Hachem accélérera notre rédemption. [voir Zohar I,120b]

5°/ Un autre mérite pour amener la guéoula est celui des tsadikim dont la seule préoccupation est la douleur de la Chékhina. Ils ignorent leurs propres intérêts et ne se soucient que de la Chékhina.
Grâce à leur mérite, la guéoula arrivera certainement. [voir Zohar III, 22a]

6°/ Enfin, nos Sages nous assurent que la guéoula viendra par le mérite du peuple juif tout entier, lorsque nous nous éveillerons à la téchouva, corrigerons nos actes et reviendrons à Hachem.
A cet égard, Eliyahou haNavi a promis à Rabbi Yéhochoua ben Lévi que le machia'h arriverait aujourd'hui, si nous revenions simplement par la téchouva. [Yoma 86a ; Sanhédrin 97b]
La téchouva = nous humilierons nos cœurs devant Hachem, et Sa miséricorde envers nous s'éveillera pour nous racheter.
[soit nous le ferons de nous même dans la joie, soit Hachem forcera les choses jusqu'à ce que nous soyons contraints de faire téchouva, même dans la crainte, la peur ...
Ainsi, si de toute façon nous devons faire téchouva, autant le faire par nous-même pour Hachem, et ainsi nous aurons moins à souffrir et surtout nous faisons davantage grandir le Nom de D. (car combien est grand Hachem, qui a un peuple qui agit de façon aussi sublime/élevée!).]

Emouna & venue du machia’h

"C'est en raison de notre émouna que le machia'h viendra et de notre bita'hon continu malgré des déceptions constantes ... Normalement, une personne qui est déçue encore et encore abandonnerait. Pourtant, mon père et le vôtre, ma mère et la vôtre, nos grands-parents et nos arrière-grands-parents, année après année, lors du Seder de Pessah, ont tous dit : "L'année prochaine à Jérusalem."
Puis vint une autre année, et un autre Seder, et le machia'h ne vint toujours pas. Néanmoins, ils n'ont pas cessé de chanter "L'année prochaine à Jérusalem" ... Et si machia'h ne se matérialise pas [l'année suivante], nous n'abandonnons pas pour autant.

Il faut pour cela de la émouna et du bita'hon. Et si nous demandons à notre génération ce qu'elle peut dire pour elle-même quant à la raison pour laquelle elle mérite la venue de machia'h, nous répondons que nous la méritons pour une seule raison : nous n'avons pas baissé les bras! Nous n'avons pas abandonné!"
[rav Shimon Schwab]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Tsipita liYéchouva chap.2) explique de même :
"Avec la durée de l'exil, les mérites du peuple juif augmentent et s'accroissent de génération en génération grâce aux mérites ... de leur attente et de leur espoir en la venue du machia'h pendant une si longue période".

-> Le midrach (Téhilim 31,1) rapporte :
"Lorsque les juifs entrent dans leurs synagogues et leurs maisons d'étude de la Torah, ils disent à Hachem : "Délivrez-nous!". Il leur répond : "Y a-t-il parmi vous des justes? Y a-t-il parmi vous des gens qui craignent D.?"
Ils répondent : "Au fur et à mesure que nous passons d'une génération à l'autre, la situation s'assombrit pour nous".
Hachem leur dit alors : "Ayez confiance en Mon Nom et Je vous soutiendrai ... car Je sauverai quiconque à confiance en Mon Nom".

[ainsi, alors que tout nous pousse à baisser les bras, à ne plus espérer de tout cœur la venue du machia'h, c'est notre confiance dans le grand Nom d'Hachem, qui nous redonne la certitude que tout est possible, qu'à chaque seconde la guéoula peut advenir. Et même si nous ne sommes pas des justes, par ce mérite de toujours parvenir à maintenir une forte émouna, nous provoquerons la venue du machia'h.
(il est à préciser qu'attendre le machia'h est une mitsva en soit. On pourrait penser que puisque le machia'h ne vient pas alors cela n'a servi à rien, mais nous ne voyons pas la réalité des choses, et à quel point chaque fois où l'on attend et espère en une Délivrance rapide on impact positivement les choses. Et plus le monde est obscur spirituellement, plus il y a de la tristesse/désespoir, plus cela a de la valeur! )]

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-> Nous n'avons jamais été témoins d'une Délivrance de l'ampleur de celle qui nous est promise à la fin des temps. C'est pourquoi la nature humaine entoure l'idée de machia'h d'un nuage d'incertitude. Cela n'est pas encore arrivé ; comment pouvons-nous savoir que cela arrivera véritablement?
Cette teinte d'incertitude dans notre cœur (on ne croit pas à 100% que cela puisse être une réalité immédiate) est un obstacle majeur à l'accomplissement de notre obligation de désirer de tout coeur la guéoula.

Le concept d'"impossible" n'existe pas dans la pensée d'une personne concernant D. et Ses œuvres.
La Torah illustre cela avec la promesse de D. d'un fils à notre Matriarche Sarah. La Torah (Vayéra 18,12) rapporte sa réponse : "Sarah rit en elle-même disant: "Flétrie par l'âge, ce bonheur me serait réservé! Et mon époux est un vieillard!".
Le midrach (Tan'houma Shoftim 18) explique que Sarah pensait qu'il lui serait impossible d'avoir des enfants à son âge. D. répond à ses doutes dans sa réponse à Avraham : " Est-il rien d'impossible à Hachem? Au temps fixé, à pareille époque, je te visiterai et Sara serah mère" (Vayéra 18,14).

Le 'Hafets 'Haïm (al haTorah - Vayéra 18,12) explique que, puisque "les actes des ancêtres sont un signe pour nous", la réponse de D. aux doutes de Sarah nous instruit sur notre croyance en la Délivrance.
Comme Sarah, qui se demandait s'il était possible d'avoir un fils après toutes ces années de stérilité, nous pouvons nous aussi nous demander, après l'interminable durée de l'exil, s'il est possible que la Rédemption finale arrive réellement.
La Torah répond : "Y a-t-il quelque chose d'impossible pour D.?".

D. a fourni des signes sur lesquels nous pouvons fonder notre conviction. On peut déjà voir les nombreux signes prophétiques de la guéoula qui sont apparus au cours du siècle dernier.
Le 'Hafets 'Haïm (Likouté Halakhot - fin Sotah) écrit :
"Il est certain qu'à notre époque, lorsque nous voyons que tout ce que nos Sages ont écrit dans la michna de Sotah (49a), ainsi que tous les signes de la fin des temps énumérés dans le pérek 'hélek (guémara Sanhédrin 98a) ... se sont réalisés, alors nous devons certainement attendre [et espérer] la venue de machia'h."

Nécessité d’aspirer à la guéoula

+ Nécessité d'aspirer à la guéoula :

-> À mesure que le séjour du peuple juif en Égypte se prolongeait, sa situation spirituelle se détériorait et il luttait pour survivre spirituellement, sombrant rapidement vers le 50e niveau d'impureté (Siddour Arizal, Haggada Arizal, Piska : Mitsva Zou).
Dans l'ensemble, la nation n'était pas en mesure d'abandonner son culte des idoles (Yé'hezkel 20,7-8) et ne respectait même pas les mitsvot de base pour mériter sa rédemption (Mékhilta - Bo, 5).
Malgré tout, le Nétivot Shalom explique qu'Hachem a délivré le peuple juif simplement parce qu'il aspirait à la rédemption. Cette aspiration passionnée a servi de catalyseur à leur salut, et le Nétivot Shalom écrit qu'elle peut également servir au nôtre, alors que nous attendons et désirons ardemment notre rédemption ultime.

En fait, nous exprimons cette "aspiration" à la rédemption finale dans nos prières quotidiennes de la Amida : "Ki lichouaté'ha kivinou kol hayom" (car nous aspirons à ton salut tout au long de la journée).
C'est là le secret de notre Délivrance futur, explique le Nétivot Shalom (Vayé'hi 49,18), car même si nous ne méritons pas d'être délivrés en raison de notre comportement inadéquat, nous pouvons au moins développer en nous un désir désespéré d'être délivrés.

En fait, le midrach (Téhilim - Shocher Tov 40,1) dit que notre comportement ne sera jamais assez digne pour être délivré ; par conséquent, en fin de compte, notre désir sincère d'avoir la guéoula est la seule chose qui l'apportera.

+ Rabbi 'Haïm de Tzanz enseigne qu'Hachem fait des miracles pour nous chaque jour, mais qu'il les cache pour que nous ne reconnaissions pas sa providence directe et que nous continuions à avoir le libre choix.

Le rabbi Ména'hem de Kotzk dit qu'à l'époque du machia'h, tous les miracles qui se sont produits pour chaque personne seront révélés et nous verrons de nos propres yeux combien de miracles ont été accomplis pour nous.
Le rabbi Aharon de Karlin II ajoute que si une personne devait combiner tous les miracles qui ont été accomplis pour elle depuis sa naissance jusqu'à ce qu'elle grandisse, cela équivaudrait aux nombreux et énormes miracle de la sortie d'Égypte.
[c'est peut être une raison faisant qu'on se rappelle souvent de la sortie d'Egypte (dont la mitsva d'abonder en détails ce récit lors du Séder de Pessa'h), car chaque juif bénéficie également de très nombreux miracles personnels durant sa vie, dont on ne se rendra pleinement compte que dans le monde de Vérité. ]

Le machia'h viendra parce que le peuple juif servira Hachem avec passion, amour et joie.
[selon le maguid de Mézéritch et rabbi Bounim de Pschisha]

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-> Selon le 'Hozé de Lublin, dans les générations précédant la venue du machia'h, la relation des juifs avec Hachem sera construite principalement autour de l'amour d'Hachem, car cela tire davantage les cordes sensibles [de notre cœur] vers Hachem, plus que n'importe quelle autre chose.

-> Le rabbi Avraham 'Haïm de Zlotchov enseigne que lorsque les nations du monde verront notre passion et notre joie à accomplir les mitsvot (et en particulier, les mitsvot dont nous ne connaissons pas la raison), elles diront que si nous ne trouvions pas de douceur dans les mitsvot, nous ne pourrions jamais éprouver une telle joie à les accomplir. C'est ce qui, en fin de compte, rapprochera les nations non juives à la reconnaissance d'Hachem et de l'authenticité de la Torah.

Nécessité de prier pour avoir la guéoula

Le verset nous dit que le travail écrasant a rendu le peuple juif à bout de souffle, à tel point qu'il ne pouvait même pas penser à la délivrance (Vaéra 6,9).
Rabbénou Bé'hayé (Chémos 2,23) écrit qu'en réalité le temps de la Délivrance était déjà arrivé pour le peuple juif, mais parce qu'il n'avait pas appelé Hachem du plus profond de son cœur, leur exil s'est prolongé.
Il note qu'à la fin des temps aussi, même si nous nous sommes pleinement repentis et que nous sommes dignes de la Délivrance, celle-ci ne viendra pas tant qu'Hachem n'aura pas entendu nos prières sincères.

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-> Le midrach (Tan'houma Toldot 5) compare l'existence du peuple juif en temps d'exil à une brebis solitaire qui se retrouve entourée de 70 loups.
[ainsi, nous ne pouvons compter que sur Hachem pour être sauvés!
Cependant notre yétser ara nous pousse à prendre notre temps (ça va cool cool!), à se dire que les loups n'ont peut être pas si faim que ça, qu'on arrivera à les embrouiller, à vivre à leur côté en paix, mais en réalité nous devons crier à 100% de tout cœur à Hachem (qui peut tout), en ayant 0 plan B. ]

-> Selon le midrach (Esther Rabba 10,11) :
- l'empereur Adrien a dit à Rabbi Yéhochoua : "Grand est l'agneau qui survit parmi 70 loups"
- Rabbi Yéhouchoua lui a répondu : "Plus grand est le Berger (D.) qui sauve l'agneau (Israël), et repousse les attaques du loup (les autres nations)"