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Davantage de démocraties dans le monde = la guéoula est proche

+ Davantage de démocraties dans le monde = la guéoula est proche :

-> Une vague de modernisme a déferlé sur le monde. Partout, les nations déposent leurs rois et échangent leurs monarchies contre des démocraties, organisant des élections libres.
Le 'Hafets 'Haïm y voyait un signe de l'imminence de la guéoula.

En effet, puisque la guéoula est imminente, alors les nations devront rendre compte de la manière dont elles ont traité les juifs.
La plupart d'entre eux voudront prétendre : "C'est la faute du roi, du tsar, du chancelier ... Ils nous ont obligés à le faire ..."
Qu'a fait Hachem? Il a remplacé les monarchies et les dictatures par un régime démocratique, élu par le peuple, et pourtant les décrets n'ont pas diminué. En fait, ils sont devenus encore pires, et lorsque le jour viendra où elles recevront leur punition, celle-ci sera clairement justifiée.
[hé'Hafets 'Haïm 'Hayav ouPa'alo - p.363]

"Et le feu de l'autel brûlera dessus (l'autel). Et le Cohen se vêtira d'habit de lin ..." (Tsav 6,2-3)

-> "Et le feu de l'autel brûlera" (vé'éch amizbéa'h tokad bo) :
La Torah nous apprend [que lorsque la guéoula arrivera], la colère de D. s'enflammera et consumera tous ceux qui ont fait souffrir et éprouvé le peuple d'Israël.
... Le feu de l'autel rappelle les souffrances que les nations nous ont fait subir. De ce même feu, le Maître suprême (Hachem) qui est caché de tous, s'habillera de vengeance et vengera Son peuple.

-> "Et le Cohen se vêtira d'habits de lin" :
Le Cohen symbolise la bonté et la miséricorde. On nous apprend ainsi que même ces qualités qui représente habituellement le bien elles seront d'accord qu'il faut venger les souffrances que les nations ont fait subir au peuple juif.

[Ohr ha'Haïm haKadoch ]

Venue du machia’h & grandeur de chaque juif

+ Venue du machia'h & grandeur de chaque juif :

-> Selon le 'Hatam Sofer, lorsque nous serons bénis d'avoir un Temple à travers lequel nous pourrions nous connecter avec Hachem, cela n'est pas l'état idyllique du peuple juif.
Le but ultime est qu'Hachem se connecte à nous sans aucun intermédiaire.

=> Pourquoi, alors, aurions-nous besoin d'un Temple lorsque le machia'h viendra?

Le 'Hatam Sofer (drouchim véAggadot 'Hatam Sofer - p.187) écrit qu'à l'avenir, lorsque le machia'h viendra, nous n'aurons pas besoin du Temple comme lieu de résidence de la Présence Divine (Chékhinah).
Nous n'en aurons besoin que pour offrir des sacrifices (korbanot). La Chékhina résidera directement sur chaque juif.

-> Le Sforno (Chémini 11,2) va dans le même sens en soulignant qu'avant la faute du Veau d'or, la Torah ne fait aucune mention du Michkan. Il n'y avait pas non plus de commandement pour restreindre notre alimentation à la nourriture cachère.
Avant que le peuple juif ne commette la faute du Veau d'or, chaque juif était digne d'avoir son propre lien personnel avec Hachem. La Présence d'Hachem (Chékhina) reposait sur chaque juif et il n'y avait pas besoin d'intermédiaire : un Michkan ou d'un Mikdach.

C'est le sens de : "Partout où Je permettrai que Mon Nom soit mentionné, Je viendrai à vous et Je vous bénirai" (Yitro 20,21) = où que puisse se trouver (spirituellement comme physiquement) un juif, la Présence d'Hachem reposera sur lui.
"Ils me feront un sanctuaire (mikdach), afin que je puisse résider au milieu d'eux (béto'ham)" (Térouma 25,8) = Le Mikdash existait "béto'ham", à l'intérieur de chaque membre de juif. Par conséquent, à ce moment élevé de l'histoire, il n'y avait tout simplement pas besoin d'un conduit ou d'un intermédiaire pour combler le fossé entre un juif et D., car ils étaient directement connectés ; Hachem était intimement lié avec chaque juif, sans aucune nécessité d'intermédiaire.

A ce moment de notre histoire, alors que chaque juif se trouvait dans un niveau si élevé, nous n'avions pas besoin du stimulant spirituel qu'offre le fait de manger strictement casher. Nous étions donc autorisés à consommer tous les aliments. Après la faute du Veau d'or, la Chékhina est partie et Hachem n'a pas permis à Sa Présence de demeurer sur le peuple juif. Le corps du juif n'était plus digne de servir de lieu de repos à la Chékhina.

Moché pria, et finalement Hachem acquiesça, permettant à Sa Chékhina de reposer sur le peuple juif une fois de plus. Cependant, elle ne serait plus présente que par l'intermédiaire du Michkan ou Mikdach.
Hachem n'autorisait plus Sa Chékhina à reposer sur chaque juif.
De plus, le peuple juif est contraint de ne manger que de la nourriture casher. Le peuple juif était tombé dans un niveau dans laquel la Chékhina ne pouvait pas reposer directement sur leurs entités physiques, et avait besoin du soutien spirituel des aliments casher purifiés.
Selon le Sforno, le concept de manger uniquement de la nourriture cachère n'aurait jamais vu le jour sans la faute du Veau d'or.

Le Sforno conclut sur l'idée que lorsque machia'h viendra, les choses redeviendront ce qu'elles étaient auparavant. Hachem fera à nouveau reposer Sa Chékhina sur tout le peuple d'Israël sans aucun support, sans le Michkan ou le Temple. Nous pourrons à nouveau nous connecter personnellement avec le Hachem, sans intermédiaire.

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=> On voit ici la grandeur de tout juif. Notre but n'est pas simplement d'avoir une relation avec Hachem par le biais du 3e Temple, mais notre ambition c'est d'avoir une connexion personnelle/unique avec papa Hachem qui est direct et totale, sans aucun intermédiaire.

Guéoula & penser à la souffrance de la Présence Divine en exil

+ Guéoula & penser à la souffrance de la Présence Divine en exil :

-> Hachem nous dit de pleurer sur la douleur de la Chékhina, sur le fait que l'honneur d'Hachem a été déshonoré, de la même manière qu'un petit enfant pleurerait s'il causait de la peine à son père.

Hachem nous dit que le Satan ne peut pas s'opposer à une telle prière. Lorsque l'on pleure pour l'honneur d'Hachem, tous les anges Accusateurs n'ont pas le pouvoir de faire obstacle à cette prière.

En Egypte également, les juifs ont prié pour l'honneur d'Hachem. Le verset dit : "Les Bné Israël gémirent du sein de l'esclavage et se lamentèrent ; leur plainte monta vers D. ... Hachem entendit leurs soupirs et il se ressouvint de Son alliance avec Avraham, avec Its'hak, avec Yaakov" (Chémot 2,23-24).
Nos saints séfarim disent qu'en plus de pleurer/gémir à cause de leur travail (le dur esclavage), ils pleuraient "vers Hachem". Ils ont crié pour l'honneur d'Hachem, et cette prière a été entendue.
[on voit que le fait de gémir sur l'honneur d'Hachem est ce qui a déclenché la Délivrance d'Egypte. Or, la guéoula finale ressemble à celle d'Egypte, d'où l'importance de prendre en considération la souffrance actuelle d'Hachem pour provoquer la guéoula. ]
[Tiféret Shmouël - sur Téhilim 62,13 ]

Guéoula : Tichri ou Nissan

+ Guéoula : Tichri ou Nissan :

-> Le guémara (Roch Hachana 10b) rapporte un désaccord entre Rabbi Eliezer et Rabbi Yéhochoua concernant le mois au cours duquel le peuple juif sera délivré à l'avenir.
Un sage (Rabbi Yéhochoua) soutient que la guéoula aura lieu en Nissan, tandis que l'autre (Rabbi Eliezer) est d'avis qu'elle se produira en Tichri.

Tichri (תשרי) est un mois de jugement, comme l'indique le fait qu'il est épelé en commençant par la dernière lettre du alef-beit (ת), puis l'avant-dernière lettre (ש), et ainsi de suite, dans l'ordre inverse (décroissant) du alef-beit.
En revanche, la séquence normale (croissance) du alef-beit fait allusion à la bonté et à la miséricorde. Nissan est également appelé "le mois du printemps", et le mot pour "printemps" (אביב) commence par les lettres de l'alef-beit dans son ordre normal.
Nissan est donc un mois de miséricorde, comme le montre le fait que D. a utilisé Son attribut susmentionné de bonté abondante pour délivré le peuple juif [en Egypte] au cours de ce mois.

C'est là le cœur de l'argument susmentionné dans le Talmud. Le sage qui affirme que le peuple juif sera délivré à Tichri soutient que même à Tichri, mois de jugement, le peuple juif sera jugé digne d'être délivré, puisque tous le servent. Cela implique toutefois que si, à D. ne plaise, ils sont jugés insuffisants, ils ne seront pas délivrés.

En revanche, le sage qui affirme que le peuple juif sera délivré en Nissan, mois de la miséricorde, soutient que même si le peuple juif se trouve au niveau le plus bas et n'est pas digne d'être délivré, Hachem le délivrera grâce à Son abondante miséricorde et à Sa bonté.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bo 13,4]

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-> Le rabbi de Berditchev fait un commentaire similaire (Kédouchat Lévi - Tazria 12,2) :
Si la guéoula finale arrive, rapidement de nos jours, par un réveil d'en bas (par nos mérites, bonnes actions), alors la guéoula aura lieu au mois de Tichri. Bien que ce mois soit dominé par le jugement (voir Tikouné Zohar 35), nous n'avons pas à craindre que l'ange Accusateur, l'Attribut de la justice/Rigueur, nous accuse d'être indignes de la guéoula puisqu'elle viendra, si D. le veut, à la suite du réveil d'en bas et que nous l'aurons donc méritée.
Mais si la guéoula se produit à la suite de l'abondante compassion d'Hachem, elle aura lieu spécifiquement au mois de Nissan, lorsque les jugements sévères ne prévalent pas du tout et nous n'avons donc pas à craindre que l'ange poursuivant nous accuse d'être indignes.

Cette qualité de Nissan est en allusion dans son l'autre nom de ce mois qui est "le mois du printemps" ('hodech aviv - Bo 13,4). Le mot pour "printemps" (אָבִיב - aviv) commence par les deux premières lettres de l'alef-beit, dans l'ordre.
En revanche, les trois premières lettres du mot "Tichri" (תשרי) contiennent les lettres de l'alef-beit dans l'ordre inverse.
En effet, Nissan est une période où la lumière directe (croissante), correspondant au 'hessed (bonté) prédomine, tandis que Tichri est un mois où la lumière de retour (inverse/décroissant), indiquant le jugement, prédomine.

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+ Il y a des jours propices où D. accorde Sa bonté à la nation juive et révèle Son amour pour elle.
Le jour le plus propice est celui de Pessa'h (au mois de Nissan).
C'est pourquoi la Torah dit spécifiquement : "Ce jour-là" (bayom aou - Béchala'h 14,30), c'est-à-dire "en ce jour propice, précisément, Il a sauvé le peuple juif [en Egypte] et lui a révélé Son amour".

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 14,30]

=> Pessa'h (au mois de Nissan) est une période propice à la manifestation de l'amour de D. à notre égard (peu importe que nous soyons méritants ou pas).

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-> b'h, autres divré Torah sur ce sujet de guéoula propice en Tichri et Nissan : https://todahm.com/2017/08/01/la-gueoula-plus-propice-en-tichri-ou-en-nissan

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-> Le jour de Souccot, nous lisons la Haftarah de la guerre de Gog et Magog, et le Tour (Ora'h (Haïm - siman 490) cite le rav 'Haï Gaon qui explique que c'est parce que la guerre commencera à Souccot, et que la résurrection des morts, lorsque les morts reviendront à la vie, aura lieu à Pessa'h.

L’attente de la guéoula

+ L'attente de la guéoula :

-> Nous allons rapporter une réflexion du 'Hafets 'Haïm (Lettres du 'Hafets 'Haïm - lettre 18).
Il écrit que de nombreuses personnes lui ont demandé pourquoi, bien que nous ayons vu se réaliser de nombreux signes annonciateurs de l'arrivée du machia'h, et qu'il y ait un terrible 'hilloul Hachem (profanation du nom d'Hachem) dans le monde, nous souffrons encore et il ne semble y avoir aucun signe de la guéoula. Pourquoi Hachem retarde-t-il la guéoula?

Le 'Hafets 'Haïm répond par une parabole.
Un homme d'affaires très riche organisait un mariage pour son fils et invitait tous ses associés fortunés. La cérémonie promettait d'être très glamour, dans la salle la plus chic de la ville, avec tous les airs et toutes les grâces que l'on attend d'un homme de sa stature.
Cependant, le père avait des proches qu'il était obligé d'inviter et qui étaient loin d'être riches. Il craignait de les voir arriver dans leurs vieux vêtements en lambeaux, alors que ses autres invités de marque arrivaient dans leurs plus beaux costumes de laine italiens et leurs robes de soirée.
Il s'efforçait donc de leur parler à l'avance pour s'assurer qu'ils arrivaient à l'événement habillés de manière appropriée, afin de ne pas être une source d'embarras terrible pour eux et pour lui.

Le 'Hafets 'Haïm dit qu'il en va de même entre Hachem et nous.
Dans nos saints livres, Hachem est considéré comme un marié et le peuple juif comme la mariée. Le jour de la guéoula finale est imminent et Hachem peut l'amener à tout moment. Cependant, nous devons être habillés de manière appropriée pour l'occasion. Hachem va arriver avec tout son saint entourage de créatures célestes et nous devons nous assurer que nos vêtements spirituels sont prêts.
Nous pouvons y parvenir en accomplissant autant de mitsvot et en étudiant autant de Torah que possible.
Cependant, conscient que nous ne sommes pas encore tout à fait prêts, Hachem, dans Son infinie bonté, repousse légèrement la guéoula finale pour nous permettre de finir rapidement de nous préparer afin que nous ne soyons pas gênés d'entrer dans la salle des mariage.
En d'autres termes, toutes les difficultés et tous les problèmes que traverse le peuple juif sont un cadeau en or d'Hachem pour nous permettre de nous préparer au grand jour où la kavanat hayétsira (l'intention/finalité de la création de ce monde) sera accomplie, afin que nous ne soyons pas incapables de participer à la joie du mariage entre Hachem et nous.

-> Réfléchissons maintenant au point suivant. Que se passerait-il si le proche parent pauvre de la parabole ci-dessus avait dit à l'hôte : "Je suis vraiment désolé, mais il m'est tout simplement impossible d'acheter des vêtements appropriés pour le mariage. Je ne veux vraiment pas embarrasser l'un ou l'autre d'entre nous ou gâcher la joie de l'occasion, alors amusez-vous bien et je resterai à la maison. Je préfère cela à une tenue inappropriée qui mettrait tout le monde mal à l'aise".
Si vous étiez l'homme d'affaires et que vous aviez entendu et ressenti la douleur sincère du proche parent pauvre, qui voulait désespérément participer mais ne voulait pas vous mettre dans l'embarras, comment auriez-vous réagi?
Il est tout à fait possible que vous lui ayez dit : "J'apprécie vraiment votre attention et votre considération sincères. Tiens, prends 300 euros, achète-toi un nouveau costume et viens au mariage".

C'est un peu comme si nous priions Hachem d'amener la guéoula, même si nous savons que nous n'avons pas les "vêtements" spirituels appropriés. Parce que nous ne pouvons plus supporter la douleur de voir le grand nom d'Hachem malmené et ridiculisé parmi les nations, nous prions pour qu'Il envoie le machia'h afin que le monde entier reconnaisse enfin qu'Il est le Roi et le Créateur, même si cela signifie que nous ne serons pas en mesure d'y participer pleinement.
Peut-être que si Hachem voit que nous ressentons sincèrement cela, Il nous accordera un nouveau "costume" et nous permettra de nous joindre à la joie et à la beauté de la guéoula finale malgré notre état d'impréparation.
[rav Avraham Tabor]

Nos Sages (Sota 49b) enseignent que l'une des calamités qui surviendront à l'ère prémessianique sera : "la face de la génération sera comme la face d'un chien".
Le 'Hafets 'Haïm (Kovets Maamarim, Vol.1, p.301) explique au nom du rav Its'hak de Volozhin que si quelqu'un lance une pierre sur un chien, celui-ci se jette sur la pierre pour la mordre. Le chien ne comprend pas que ce n'est pas la pierre qui l'a frappé, mais la personne qui a jeté la pierre.
De même, à l'ère prémessianique, l'émouna des juifs faiblira et ils attribueront leurs malheurs à diverses causes sans comprendre que tout vient d'Hachem.

Il y a certains types de bontés que D. accomplit pour nous aujourd'hui. Mais il y a d'autres bontés, plus grandes, que nous attendons et auxquelles nous anticipons.
En ce qui concerne ces dernières, nos Sages (Zohar 3:30b) ont appliqué le verset : "Aucun œil ne l'a vu" (Téhilim 52,3).
Il s'ensuit que les bontés que D. nous témoigne aujourd'hui ne sont qu'un "habit" (lévouch) pour les bontés plus grandes qu'Il nous accordera à l'avenir.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayétsé 31,13]

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=> La bonté que Hachem nous manifeste aujourd'hui n'est qu'un avant-goût de la bonté Divine qui nous attend dans l'avenir messianique.

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+ Le but principal de l'exil est d'élever les étincelles [de sainteté] qui sont tombées dans la klipa (force d'impureté) à cause de la faute d'Adam. Le peuple juif doit souffrir pendant l'exil jusqu'à ce que vienne le temps où toute la méchanceté (racha) prendra fin et où toutes les étincelles seront élevées. Lorsque cela se produira, il est certain que la guéoula viendra immédiatement et que tout le monde saura que la terre et tout ce qu'elle contient appartiennent à Hachem. Le grand nom de D. sera alors sanctifié, comme l'explique le Livre de Yéchayahou (42,10 : voir aussi Yé'hezkel 31,23).

Aujourd'hui, même pendant cet exil amer, Hachem accomplit en permanence pour nous des miracles et des merveilles. Comme nous le disons, "nous te rendrons grâce ... pour Tes miracles qui nous accompagnent chaque jour" (modim de la Amida).
Combien plus la grandeur de D. sera-t-elle reconnue lors de notre guéoula ; et combien plus encore, après notre retour en terre Sainte (avec le machia'h et le Temple), la grandeur d'Hachem sera 100 000 fois plus reconnaissable qu'aucune créature ne pourrait [actuellement] le concevoir.
Mais pendant l'exil [actuel], il y a beaucoup de réchaïm dans le cœur desquels est entré l'esprit de folie.
Comme ils voient que nous souffrons de toutes sortes d'épreuves, ils peuvent se tromper sur la bonté et la providence de D.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,9]

Machiah & les juifs dépasseront totalement les anges

+ Machiah & les juifs dépasseront totalement les anges :

-> La Massora (voir Baal haTourim Béréchit 2,4-5) note que le verset "le jour où D. fit la terre et les cieux" et le verset "Sa gloire est sur la terre et dans les cieux"(Téhilim 148,13) sont les deux seuls versets de tout le Tana'h dans lesquels l'expression "terre et cieux" apparaît.
[ la Massora (littéralement, "tradition") est le corpus littéraire qui énumère et numérote les occurrences des divers éléments textuels du Tana'h afin d'en assurer la bonne transmission et l'intégrité. ]

Cela peut s'expliquer de la manière suivante : À l'époque actuelle, les anges se trouvent sur un plan spirituel plus élevé que le peuple juif. Mais à l'ère messianique, le peuple juif sera sur un plan plus élevé que les anges, car alors "le monde sera rempli de la connaissance de D." (Yéchayahou 11,9) .
Le peuple juif sera pour ainsi dire dans le cercle le plus intime de D., à tel point que les anges devront demander aux Juifs : "Qu'est-ce que Dieu a fait ?" (Balak 23,23).

[ même si par l'exercice de notre libre arbitre nous sommes supérieurs aux anges, actuellement, la conscience du divin des anges est supérieure à la nôtre. Dans le futur messianique, lorsque le monde physique et nos âmes auront été suffisamment raffinés pour atteindre la conscience divine pour laquelle D. nous a créés, notre conscience divine sera supérieure à celle des anges.
Ainsi, ce sera "le monde [physique/matériel]", plutôt que les mondes spirituels, le domaine des anges, qui "sera rempli de la connaissance de D.".
Nos Sages (Yérouchalmi Shabbath 6,9) ont donc déclaré que "dans l'avenir, D. fera en sorte que le domaine des justes [c'est-à-dire le peuple juif tout entier] soit plus intérieur [c'est-à-dire plus proche de Lui] que celui des anges de service. Ainsi, les anges interrogeront les juifs en leur disant : "Qu'a fait D.?", c'est-à-dire : "Qu'est-ce que D. vous a enseigné?"
La question "Qu'a fait Dieu ?" est tirée de la prophétie de Bilam : "On dira alors à Yaakov et à Israël ce que D. a fait" (Balak 23,23). Rachi explique : "le temps viendra où l'attachement [du peuple juif] à D. sera révélé aux yeux de tous, car [le peuple juif] sera [au sens figuré] assis devant Lui, étudiant [les nouvelles révélations de] la Torah [sortant] de Sa bouche. Leur domaine sera plus intérieur que celui des anges gardiens, de sorte que ces derniers devront demander au peuple juif : "Qu'a fait D.?" [signifiant : quelles nouvelles révélations de la Torah vous a-t-il enseignées? ]"

C'est ce que laisse entendre la phrase "Voici les générations du ciel et de la terre" (Béréchit 2,4). Le mot pour "générations" [toldot] peut également être traduit par "produits". Ainsi, "les générations" sont le but d'une entité. En d'autres termes, ce verset nous informe que le but de la création du "ciel et de la terre" est que, lorsque le machia'h arrivera, la terre devrait précéder le ciel, comme le dit le verset, "le jour où D. fit la terre et le ciel", la terre précédant le ciel.
En d'autres termes, à l'avenir, le peuple juif, qui vit sur terre, précédera, c'est-à-dire prendra le pas sur les anges qui vivent au ciel.

[ de manière allégorique, ce verset se lit donc comme suit : "le but des cieux et de la terre, [que D. avait déjà à l'esprit] lorsqu'ils ont été créés, est le jour [futur] où D. fera en sorte que la terre précède le ciel. ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 2,4-5]

La Chékhina souffre en exil

+ La Chékhina souffre en exil :

-> L'exil a été décrété pour nous en tant qu'expiation de nos fautes, en tant que substitut au Guéhinam.
Nos Sages commentent le verset : "Et voici qu'une sombre et grande frayeur tomba sur lui [Avraham]" (Lé'h Lé'ha 15,12) : "frayeur" fait référence à l'exil de Babylone, "sombre" fait référence à celui de Grèce, "grande" fait référence à celui de Médée-Perse, et "tomba sur lui" fait référence à Edom.

Dans cette vision, Hachem informe Avraham que le Temple sera un jour détruit et qu'il n'y aura plus de korbanot (sacrifices) pour expier pour ses descendants. Ils devraient alors endurer soit l'exil, soit le Guéhinam. Avraham choisit l'exil.
Il dit : "Mieux vaut que mes enfants soient soumis aux royaumes [des autres nations] et non à Guéhinam".

La souffrance que nous endurons en exil n'est pas seulement la nôtre. La Présence Divine (Chékhina) partage notre douleur et pleure chaque nuit sur les épreuves de l'exil.
Le Zohar (midrach Eikha 112a) précise :
"Au milieu de la nuit, la Chékhina monte à Tsion, le lieu où se trouvaient le Kodech Kodachim. Elle voit que l'endroit où elle reposait autrefois n'est plus que ruines désolées. Elle éclate en larmes et en sanglots, et dans Sa douleur, elle monte en haut et descend en bas. Elle regarde l'endroit où se trouvaient les Chérubins et pousse des cris amers, élevant la voix et disant : "Mon lit! Mon lit! Le lieu de ma demeure!
Il est écrit à ce sujet : "Sur mon lit, la nuit" (al michkavi balélot - Chir haChirim 3,1) = il s'agit du lit sur lequel reposait autrefois la Chékhina.
"Mon lit! Mon sanctuaire! La place des bijoux précieux qui se trouvaient autrefois derrière le rideau et à la place des kaporét" = il s'agit du lieu sur lequel 600 000 anges saints se sont penchés, qui sont appelés "joyaux précieux"."

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-> Notre exil actuel aurait dû prendre fin il y a longtemps (le Abir Yaakov rapporte que la guéoula aurait due avoir lieu au début de l'année 5000, soit plus de 780 ans!), mais il se poursuit puisque nous n'avons pas réussi à faire pleinement téchouva sur nos fautes qui l'ont causé en premier lieu.
L'exil est un fardeau non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour la Chékhina, qui souffre terriblement de la situation du peuple juif en exil.

C'est ainsi que le Abir Yaakov (Makhsof haLavan - Nitsavim) explique le verset : "Vous vous tenez tous aujourd'hui devant Hachem, votre D. : les chefs de vos tribus, vos anciens et vos officiers, tout le peuple d'Israël ... pour conclure une alliance avec Hachem" (Nitsvaim 29,9-11).
Moché a fait entrer toute la nation juive dans une alliance avec Hachem. Toutes les âmes des générations futures sont descendues du Ciel pour y prendre part, comme nous l'apprend le verset suivant : "Ceux qui sont ici avec nous aujourd'hui devant Hachem notre Dieu, et ceux qui ne sont pas ici avec nous aujourd'hui" (Nitsavim 29,14 ; midrach Tan'houma Nitsavim 3 ; Kli Yakar).

Lorsque Moché a prévu la durée de l'exil final, il ressentit une terrible douleur pour le sort de la Chékhina, comprenant que cette douleur de la Présence Divine en exil est infinie.
C'est pour cette raison que Moché était si bouleversé par la durée de l'exil. Il avertit les Bnei Israël que cette durée dépendrait entièrement de leurs actes. S'ils continuaient à fauter, l'exil durerait bien plus longtemps que nécessaire.

C'est le sens du verset :
- "Vous êtes tous debout aujourd'hui" = Il s'adresse à l'ensemble de la nation juive, y compris à toutes les âmes qui naîtront à partir de ce moment jusqu'à la dernière génération. Il leur expliqua que la Chékhina souffrirait de terribles douleurs tout au long du l'exil, un chagrin sans nom ni mesure.
- "Les chefs de vos tribus, vos anciens et vos officiers" = Il s'agit de nos Patriarches, de nos Matriarches, des prophètes, des tsadikim et des dirigeants de la Torah à travers les générations. Ils crient et plaident tous devant Hachem : "Où est la sainte Chékhina? Elle a été chassée de sa maison et souffre tant dans son exil!"
- "Tout le peuple de Israël" = De qui tout dépend-il? Qui a le pouvoir de mettre fin à l'exil? Cela dépend de "tout le peuple de Israël". Chaque juif peut hâter la guéoula. Chacun d'entre nous doit comprendre que la douleur du peuple juif en exil, et la douleur que la Chékhina endure avec nous, sont dues à nos propres mauvaises actions. Si nous faisons sincèrement téchouva, nous mériterons l'accomplissement du verset "Tsion sera racheté par la justice, et ses pénitents par la charité" (Yéchayahou 1,27).

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-> Le Zohar ('Hadach - midrach Eikha 112a) explique que pendant toute la durée de l'exil, la Chékhina pleure chaque soir à minuit et déplore son triste sort dans l'exil. À ce moment-là, tous les mondes du Ciel frémissent et pleurent avec elle. Les ancêtres, les mères, les 12 tribus, Moché et toute sa génération, ainsi que tous les juifs du monde entier, tous pleurent et implorent Hachem pour la douleur de la Chékhina, demandant combien de temps la souffrance de la Chékhina doit durer.