+ Terre d'Israël & 2 jours de Yom Tov en dehors :
-> Nos Sages ont enseigné que la durée des fêtes est de deux jours en dehors d'Israël et d'un seul jour en Israël. (guémara Taanit 28 ; Erouvin 10b)
-> "En dehors d'Israël, il faut 2 jours pour ressentir la sainteté et la lumière qui émane de la fête (d'un Yom Tov)."
[Zohar Pin'has 231a ]
-> Le Ben Ich 'Haï (dans son rav Péalim - sod yécharim - siman 6) explique que la sainteté [très élevée] de la terre d'Israël nous permet de faire descendre la lumière reliée à la fête beaucoup plus facilement qu'ailleurs.
Ainsi d'un point de vue purement kabbalistique, nous opérons à une réparation de la pnimiout (intériorité) et de la 'hitsoniout (extériorité) en un seul jour par nos prières, en dehors de Roch Hachana car c'est un jour de jugement. Ceci n'est pas le cas en dehors d'Israël car nous n'avons pas la force durant les jours de fête d'apporter cette double réparation en un seul jour comme en Israël, mais seulement une seule des deux réparations. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de faire un jour de fête supplémentaire.
=> Ainsi, le Ben Ich 'Haï explique qu'en dehors d'Israël, nous n'avons pas la capacité de faire descendre toute l'abondance de la fête en un seul jour.
La terre et l'atmosphère (en dehors d'Israël) sont bien plus opaques, les âmes qui y résident manquent également de pureté.
Même pour ceux qui viennent passer les fêtes en Israël, ils ne restent pas assez longtemps pour pouvoir s'épurer et faire descendre l'abondance des mondes supérieurs de façon optimale.
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-> [Le sage babylonien] Abbayé a dit : L'un d'eux [les juifs de Terre Sainte] est comme deux d'entre nous [les juifs de Babylone].
Rava dit : Et l'un d'entre nous [babylonien], lorsqu'il se rend [en Terre d'Israël], est comme deux d'entre eux.
La guémara cite une preuve de l'affirmation de Rava : Rabbi Yirméya, lorsqu'il était ici, en Babylonie, ne savait même pas ce que les Sages disaient. Il n'était pas considéré comme un érudit important. Mais lorsqu'il est monté en Babylonie, c'est lui, et non les autres Sages de la terre d'Israel, qui nous a traités de Babyloniens sots. De toute évidence, il est devenu encore plus grand qu'eux.
[guémara Kétoubot 75a]
-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - Kétoubot 75a) commente :
La sainteté de la Terre sainte nous permet d'y accomplir deux fois plus de choses qu'ailleurs.
Par exemple, la Torah précise que Shavouot, le début et la fin de Souccot et de Pessa'h sont des yamim tovim d'un seul jour. Les Sages ont toutefois compris que l'atmosphère à l'étranger est moins spirituelle. Ils ont donc ordonné que ces yamim tovim soient prolongés d'un jour à l'étranger pour permettre les rectifications qui, dans la Terre [d'Israël], ne prennent qu'un jour.
Puisque les habitants d'Israël peuvent terminer les rectifications en un jour, le sage babylonien Abbayé a conclu qu'"un seul d'entre eux est comme deux d'entre nous".
[selon le Zohar (Pin'has 231a): "En dehors d'Israël, il faut 2 jours pour ressentir la kédoucha et la lumière qui émane de la fête (d'un Yom Tov)." ]
Rabbi Yirmiya, qui était moins compétent qu'Abbayé et Rava, disons qu'il était la moitié d'eux, quitta Babylone pour la Terre [d'Israël]. Là, il devint deux fois plus intelligent qu'eux, c'est pourquoi il les appelait : "Babyloniens sots" (בַּבְלָאֵי טַפְשָׁאֵי).
Il s'ensuit qu'un érudit en Torah qui se rend en Terre sainte deviendra quatre fois plus sage qu'il ne l'était auparavant.
C'est ce que laisse entendre la supplication de Moché : "Laisse-moi passer, je te prie, et voir le bon pays" (Vaét'hanan 3,25).
Le mot "éébra" (אֶעְבְּרָה - laisse-moi passer) a les mêmes lettres que "arbaa" (ארבעה - quatre).
Moché disait : "Je serai quatre [fois ce que je suis maintenant] si j'entre dans la bonne Terre [d'Israël]".
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=> Ainsi, lorsqu'on fait 2 jours de Yom Tov en dehors d'Israël, cela doit nous pousser à réaliser que cela s'applique pour toutes les autres mitsvot, pour l'étude de la Torah. Même si nous avons tout ce qu'il faut pour être heureux là où l'on est (ex: de la sécurité, des commerces cashers, des synagogues dynamiques, ...), en réalité il manque le mérite de se trouver en terre d'Israël qui nous apporte de la sainteté et de la proximité avec Hachem.
Est-ce que nous sommes satisfaits d'une telle situation où la lumière d'Hachem peut moins se faire ressentir? Est-ce que nous préférons notre confort en galout, notre train-train quotidien, à pouvoir être infiniment plus proches de papa Hachem?
Ainsi, à défaut de pouvoir aller vivre en Israël, cela doit nous pousser à au moins désirer sincèrement pouvoir résider dans le meilleur endroit pour l'épanouissement spirituel d'un juif : la terre d'Israël.
Nous devons aimer et aspirer à Israël, dont rien ne peut être mis en comparaison tellement elle est élevée et aimée d'Hachem.