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La terre d’Israël

+ La terre d'Israël (par le rav Eibshitz) :

-> La terre d'Israël est unique, tant d'un point de vue matériel que spirituel.
La guémara (Kétoubot 112a) rapporte que certaines villes d'Israël avaient une population extrêmement nombreuse. Nos Sages s'interrogent en soulignant que la taille de ces villes était relativement petite et qu'ils se demandaient comment elles pouvaient accueillir un si grand nombre d'habitants.
La guémara répond que la terre d'Israël est appelée la terre des cerfs.
Quelle est la particularité du cerf pour qu'il soit comparé à la terre d'Israël?

Tout comme la peau du cerf s'étire au-delà de sa taille réelle pour s'adapter à son corps, il en va de même pour la terre d'Israël. Lorsque les juifs y vivaient, elle était spacieuse et pouvait accueillir un grand nombre de personnes, et lorsque nous avons été exilés, elle s'est contractée et sa nouvelle taille ne pouvait abriter qu'une population beaucoup plus réduite.
Physiquement, la Terre d'Israël est exceptionnelle en ce qu'elle est capable de s'étendre et de se contracter.

D'un point de vue spirituel, le caractère unique de la terre d'Israël réside dans le fait qu'en plus de la terre physique, matérielle (ce que nous voyons), il existe une terre d'Israël spirituelle, céleste.
Et lorsque la guémara parle d'un grand nombre de personnes vivant dans un espace très restreint, elle fait référence à la terre d'Israël au Ciel.
Ainsi, lorsque nous parlons de la terre d'Israël, nous parlons en réalité de deux terres : une terre physique et une terre spirituelle.
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yéhonathan ]

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-> Tout être humain aspire à la perfection et à un sentiment de plénitude.
De nombreuses personnes ont l'impression d'être extrêmement accomplies et de vivre une vie complète.
Ce qu'il faut comprendre, c'est que lorsqu'ils vivent dans la diaspora (dehors d'Israël), ils manquent de tout.
Ce n'est qu'en vivant en Terre sainte qu'un individu peut devenir vraiment entier. C'est grâce au mérite de vivre en Israël que nos ancêtres ont pu atteindre les sommets spirituels qu'ils ont connus.

L'un des grands rabbins du 17e siècle, le Chla Hakadoch, cite un verset qui parle de la terre d'Israël. Ce verset dit : "Mes yeux et mon cœur y seront en tout temps" (Méla'him I 9,3). Il écrit que l'on doit constamment aspirer à la terre d'Israël.

Ce désir de vivre en Israël a été perçu par Yossef, le fils de Yaakov.
Yossef avait été emprisonné en Egypte. Son seul désir d'être libéré de prison était de pouvoir retourner en Terre Sainte ; vivre en Israël l'aiderait à atteindre les sommets spirituels de ses ancêtres.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 1,15 ]

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-> Le Ramban, qui vivait au 13e siècle, raconte ce qu'il a vu en visitant la terre d'Israël. Il écrit que c'était une terre désolée et stérile.
Pourquoi en est-il ainsi ?

Chaque pays possède une constellation unique ou un flux d'énergie spirituelle qui lui confère son caractère spécifique.
Le flux d'énergie spirituelle de la Terre d'Israël était tel qu'elle aurait dû être une terre stérile impropre à l'établissement humain. Hachem a donné cette terre au peuple juif, et grâce à l'étude de la Torah, le désert s'est transformé en une terre où coulent le lait et le miel.

À la suite de nos fautes, nous avons été exilés du pays, qui est retourné à son état naturel de désert.
Notre comportement et notre conduite ont un impact direct sur la floraison ou l'aridité de la terre.
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yéhonathan - Haazinou ]

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-> Chaque pays possède sa propre énergie spirituelle, connue sous le nom de mazal.
Le mazal est le conduit par lequel Hachem transfère son énergie spirituelle au monde physique.
Le mazal de la terre d'Israël était tel qu'il avait été désigné comme un désert inhabitable. Cependant, lorsque le peuple juif observe la Torah, la bénédiction d'Hachem l'emporte sur le statut préétabli de la terre, qui devient alors une terre où coulent le lait et le miel.
Par conséquent, lorsque le peuple juif transgresse, Hachem n'a pas besoin de punir la terre. Il retire simplement ses bénédictions et la terre retourne à son état naturel de désert stérile.
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yéhonathan - Haazinou ]

La terre d’Israël = le lieu pour s’épanouir spirituellement

+ La terre d'Israël = le lieu pour s'épanouir spirituellement :

-> Rabbi Yo'hanan dit : "Trois [personnes] font partie de ceux qui héritent du monde à venir. Ce sont : celui qui vit en terre d'Israël, celui qui élève ses enfants dans l'étude de la Torah et celui qui récite la Havdala avec du vin à la fin du shabbat. Qu'est-ce que cela signifie ? [Cela signifie qu'il laisse du vin entre le Kiddouch et la Havdala". (Rachbam : [Même si] il a une quantité limitée de vin, il se retient de le boire [le jour du Shabbat], pour le bien de la Havdala).
[guémara Pessa'him 113a ]

=> Qu'est-ce que ces trois catégories de personnes ont en commun?
Pour le rav Lichtman la réponse est cachée dans le commentaire du Rachbam. A la fin du Shabbat, lorsque tout le monde a pris 3 repas copieux, personne n'a vraiment envie de boire du vin. En revanche, au milieu de la journée, boire du vin est un plaisir particulier (surtout à l'époque où le vin était l'une des seules boissons savoureuses que l'on buvait). Quelqu'un qui renonce à ses préférences personnelles et à ses désirs physiques au profit d'une mitsva (la Havdala, dans le cas présent) montre qu'il a des priorités bien définies et qu'il mérite une part dans le monde à Venir.

De même, celui qui encourage ses enfants à se concentrer sur l'étude de la Torah, en sachant pertinemment qu'ils risquent d'avoir des difficultés financières en conséquence, montre qu'il sait ce qui est vraiment important dans la vie et, par conséquent, qu'il mérite une part dans le monde à Venir.

Enfin, celui qui choisit de vivre en terre d'Israël, afin d'être plus proche d'Hachem, même s'il pourrait vivre une vie plus facile ailleurs, prouve que la croissance spirituelle est plus importante pour lui que le confort physique. Il mérite donc une part dans le monde à Venir, qui est un lieu spirituel.
[le rav Lichtman note qu'à son avis c'est pourquoi il y a toujours au moins un endroit dans le monde où il est plus agréable de vivre qu'en terre d'Israël. Hachem veut que nous choisissions Sa terre pour les bonnes raisons, et non pas parce que c'est l'endroit le plus agréable et le plus riche de la planète. ]

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-> Une autre source indiquant que vivre en Israël est un moyen sûr d'accéder au monde à Venir, est la guémara (Yérouchalmi - Shékalim 3,3) :
"Il a été enseigné au nom de Rabbi Méïr : Quiconque réside en permanence en terre d'Israël, parle la "langue sainte" [c'est-à-dire l'hébreu], mange ses fruits dans un état de pureté et lit le Shéma le matin et le soir sera informé qu'il mérite le monde à Venir."

-> Un des principaux commentateurs du Yérouchalmi, le Korban haEida, explique :
"Quiconque réside en permanence ..." = c'est-à-dire qu'il habite en permanence en terre d'Israël, qui expie les péchés, comme il est dit : "Les gens qui y habitent sont pardonnés de leurs fautes" (Yéchayahou 33,24).
"mange ses fruits dans un état de pureté" = ce qui entraîne la pureté physique.
"parle la langue sainte" = qui est source de pureté spirituelle.
"lit le Shéma le matin et le soir" = accomplissant ainsi [le précepte de] "Tu y méditeras jour et nuit" (Yéhochoua 1,8), car la Torah est le principal [moyen de] purifier l'âme. Il peut être assuré qu'il mérite le monde à Venir, [c'est-à-dire] que même son corps sera purifié et qu'il aura le privilège de recevoir la vie éternelle, c'est-à-dire la vie dans le monde à Venir. Ou bien, il recevra [une part dans] le monde à Venir sans jugement ni souffrance.

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-> Yaakov arriva tout entier à la ville de Sechem, qui est dans le pays de Canaan, lorsqu'il arriva de Padan-Aram, et il campa devant la ville. [Il acheta aux fils de Chamor, père de Sichem, la portion de terre sur laquelle il avait dressé sa tente, pour cent kesitahs. (Vayichla'h 33,18-19)

-> Yaakov arriva à Salem, ville de Séchem, dans le pays de Canaan, à son retour du territoire de Padan-Aram ; et il se fixa à l’entrée de cette ville. Il acquit la portion de terrain ou il établit sa tente, de la main des enfants de 'Hamor, père de Séchem pour cent kessita.
[Vayichla'h 33,18-19]

-> Le Ibn Ezra commente :
La Torah mentionne cela pour démontrer que la terre d'Israël a de grandes qualités, et que celui qui y a une part est considéré comme [celui qui a] une part dans le monde à Venir.

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-> Rabbi Elazar dit : "Quiconque habite en terre d'Israël est exempt de faute ...
Rabbi Abahou dit : "Même une servante cananéenne en terre d'Israël peut être assurée qu'elle mérite le monde à Venir ...
Rabbi Yirmiya fils d'Abba dit au nom de Rabbi Yo'hanan : "Quiconque marche quatre coudées en terre d'Israël peut être assuré qu'il mérite le monde à Venir."
[guémara Kétoubot 111a]

-> Le Magen Avraham (Ora'h'Haïm. 248:15) considère cette dernière déclaration comme une détermination halakhique, car il écrit : "Certains disent que [celui qui voyage en terre d'Israël] même avec l'intention de revenir [en 'houts laArets est en train d'accomplir une mitsva], car même marcher quatre coudées dans le pays est une mitsva".

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-> Selon le midrach (Michlé 17,1) :
Il est écrit : "Mieux vaut du pain sec, mangé en paix, qu'une maison pleine de festins, accompagnés de disputes" (Michlé 17,1) :
Rabbi Yo'hanan dit : "La première partie du verset se réfère à la terre d'Israël, car même celui qui mange [seulement] du pain avec du sel et qui habite là peut être assuré qu'il mérite le monde à Venir.
Qu'une maison remplie de festins accompagnés de disputes = cela fait référence à la 'houts laArets (dehors d'Israël), qui est plein de violence et de vol".
Rabbi Yo'hanan [ensuite] dit : "Quiconque marche quatre coudées en terre d'Israël peut être assuré qu'il mérite le Monde à Venir."
Rabbi Lévi dit : "Quiconque vit en terre d'Israël ne serait-ce qu'un instant et y meurt peut être certain de mériter le monde à Venir.
Pourquoi en est-il ainsi? [Le verset dit : "Sa terre expiera son peuple" (Haazinou 32,43), [ce sur quoi] Rabbi Né'hemya dit : "La terre d'Israël expie les fautes de ceux qui meurent en son sein".

-> Selon le midrach (Téhilim 85,2) :
"Tu as pardonné la faute de ton peuple" (Téhilim 85,3). Qui pardonne les fautes?
La terre [d'Israël] sur laquelle ils vivent, comme il est dit : "Le peuple qui y habite est pardonné de ses fautes" (Yéchayahou 33,24). Ainsi, [cela s'applique] aux vivants.
Comment savons-nous que cela s'applique également aux morts? Il est dit : "Sa terre expiera son peuple" (Haazinou 32,43). Qui expie pour son peuple? Sa terre.
Heureux les habitants de la terre d'Israël, car ils n'ont ni iniquité ni faute, qu'ils soient vivants ou morts.

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=> Que signifient donc toutes ces déclarations sur l'expiation des fautes? Elles ne peuvent pas signifier que, quel que soit le degré de faute des habitants de la terre d'Israël, ils seront automatiquement pardonnés, car si c'était le cas, les juifs n'auraient jamais été exilés de leur Terre.

-> Le midrach Talpiot (Anaf Eretz Israël) explique :
"Sachez que les âmes juives qui vivent en dehors de la terre d'Israël viennent du monde de Sandalfon, le monde des Ofanim [anges], que l'on appelle "Beit Yaakov" (la maison de Ya'akov) et "Eved Ivri" (עבד עברי - un esclave Hébreu), dont la valeur numérique est de 358, comme celle de נָחָשׁ (na'hach - un serpent).

Les juifs qui vivent en terre d'Israël sont issus des 10 sphères de la création et sont appelés "Beit Israël" (la maison d'Israël). Ils sont également appelés "fils" et "fils du D. vivant".

Lorsqu'une personne juive se trouve en 'houtz laAretz (dehors d'Israël), elle possède une âme issue des Ofanim, mais lorsqu'elle mérite d'entrer en terre d'Israël, une âme issue d'une nouvelle création vient sur elle et s'accroche à son ancienne âme.
La première nuit où il s'endort en terre d'Israël, les deux âmes le quittent et montent [au Ciel], mais seule la nouvelle âme revient [au matin]. Il ne mérite donc pas d'être puni, car [sa nouvelle âme n'a jamais fauté].

C'est pourquoi nos Sages disent que tous les fautes de [celui qui habite en terre d'Israël] sont pardonnées.
De plus, quiconque vit en terre d'Israël est considéré comme un tsadik, même s'il ne semble pas être juste (tsadik). En effet, s'il n'était pas un tsadik, le pays le vomirait, comme il est dit : "Le pays a vomi ses habitants" (A'haré Mot 18,25). Puisque le pays ne le vomit pas, il doit être considéré comme un tsadik, même s'il est présumé racha ...

Vous devez également savoir que la terre d'Israël n'expie que les fautes qui y ont été commis involontairement. Les transgressions délibérées, cependant, ne sont pardonnées que par la souffrance, ou pour une personne qui néglige les méfaits [qui lui ont été faits].
Les fautes rebelles commises en terre d'Israël ne peuvent être pardonnés que par le biais de la téchouva. ('Hessed léAvraham - Nahar 12, Ein HaAretz)."

=> On a ainsi 3 réponses à notre interrogation initiale :
1°/ Nos Sages veulent dire que celui qui déménage en terre d'Israël, est pardonné de toutes ses fautes passés. En d'autres termes, il ou elle bénéficie d'une nouvelle ardoise, d'un nouveau départ.
2°/ Ce n'est pas que les fautes des habitants d'Israël soient pardonnés. C'est plutôt que leurs fautes ne sont pas aussi graves qu'elles en ont l'air. La preuve en est le fait même qu'ils vivent dans le pays et que D. ne les a pas expulsés.
3°/ La terre d'Israël n'expie que les actes accidentels, involontaires.

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-> Rabbi Yaakov Yéhochoua Falk (1680-1756), dans son Pné Yéhochoua (Kétouvot 111a) écrit sur ce sujet :
"Rabbi Elazar dit : "Quiconque habite en terre d'Israël est libre de toute faute".
Il me semble que cela se réfère uniquement à quelqu'un qui vit là pour la mitsva d'habiter en terre d'Israël, qui est un lieu saint, et pour que le mérite de la terre d'Israël le protège de la faute. Ainsi, même s'il lui arrive de fauter par inadvertance, ou même volontairement, parce que son mauvais penchant l'a emporté, on peut néanmoins supposer que le mérite de vivre en terre d'Israël l'a incité à ne pas s'endormir tout en continuant à "en s'accrochant" à [sa] faute.
En effet, après avoir fauté et s'être retrouvé dans un lieu saint (comme l'est la terre d'Israël), il a certainement regretté ses actions antérieures, s'est repenti et a été guéri [de sa tâche].
Il n'en est pas de même de celui qui y habite par hasard, ou parce qu'il y est né, ou parce qu'il y a des fruits dignes d'éloges, ou d'autres choses semblables.
Et ce n'est certainement pas le cas de celui qui se rebelle contre la terre et en diminue la sainteté en suivant ses mauvais penchants.

La Torah dit : "Tu es venu et tu as souillé ma terre et tu as fait de mon héritage une abomination" (Yirmiyahou 2,7). C'est pourquoi, lorsque les fautes de nos ancêtres se sont multipliés, nous avons été exilés de notre terre et l'emplacement de notre Temple sacré a été dévasté.
Mais alors où se trouve la promesse "Le peuple qui y habite est pardonné de ses fautes" (Yéchayahou 33,24)?
Nous sommes obligés de dire que l'explication est celle que j'ai donnée. De plus, il est logique que [mon explication] soit correcte, car même si nous disons que la terre d'Israël expie complètement, ce n'est pas mieux que Yom Kippour (le jour de l'expiation), qui expie complètement.
Même ainsi, Yom Kippour n'expie pas pour celui qui dit : "Je vais fauter et Yom Kippour expiera [pour moi]".
Par conséquent, nous sommes obligés de dire que la déclaration de nos Sages : "Quiconque habite en terre d'Israël est exempt de faute" signifie que même si une personne a commis une faute sans prêter attention à la sainteté de la terre, lorsque son mauvais penchant [l'a attiré], le mérite de la terre d'Israël lui fera regretter la faute qu'il a commise. Cela me semble [correct]."

=> Ainsi, nous pouvons ajouter une 4e explication :
4°/ Vivre en terre d'Israël n'est pas une "pilule" magique qui nous débarrasse automatiquement de la faute.
Mais plutôt, la sainteté de la terre aide ses résidents (s'ils sont là pour les bonnes raisons) à regretter leurs fautes et, par conséquent, à se repentir.

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==> l'idée est qu'en venant en terre d'Israël on bénéficie de sa sainteté extraordinaire et de la proximité avec Hachem, ce qui fait que notre ressenti avec la spiritualité n'est pas du tout le même qu'en dehors d'Israël. [à l'image des Yom Tov, (Pessa'h, Souccot, Shavouot) où l'on venait de loin au Temple pour recevoir l'influence de la sainteté de Jérusalem et du Temple, et qui allait nous changer pour le mieux.
De même, en étant en terre d'Israël on s'assure une sensibilité accrue dans notre relation avec Hachem (on est dans le Palais du Roi), qui va nous pousser à faire téchouva et à agir avec davantage de spiritualité, nous assurons un meilleur monde à Venir, que si on résidait en dehors d'Israël.]

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-> Selon le Maharcha (guémara Nédarim 22a-b) :
"Le mauvais penchant domine davantage en 'houtz laAretz qu'en terre d'Israël ...

C'est le sens du verset "Car je connais son penchant [d'Israël], ce qu'il fait aujourd'hui, avant que je ne l'introduise dans le pays [sur lequel j'ai juré]" (Vayélé'h 31,21). En d'autres termes, puisque Hachem connait le mauvais penchant [du peuple juif], qui le domine, et qu'il commet [des fautes] aujourd'hui, dans le désert, [même] avant que je ne le fasse entrer [dans le pays], je ne devrais pas le punir aussi sévèrement. Cependant, lorsqu'ils entrent en terre d'Israël, s'ils continuent à faire de mauvaises actions comme celles-ci, ils méritent d'être punis plus sévèrement, parce que le mauvais penchant ne les domine pas autant en terre d'Israël."

=> En d'autres termes, vivre en Terre Sainte donne à une personne une longueur d'avance dans la bataille qu'elle mènera toute sa vie contre le Yétser hara (et tout le monde a besoin d'un peu d'aide dans ce domaine).

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-> Selon le Maharal (Déré'h 'Haïm 5,9) :
"Les Patriarches ont atteint leur grandeur absolue spécifiquement grâce à la terre d'Israël, car sans elle, ils n'auraient jamais atteint les sommets de la sainteté.
C'est pourquoi la terre les "élève". Cela démontre que la terre d'Israël est étroitement liée aux Patriarches et que les Patriarches sont liés à la terre d'Israël.
Par conséquent, lorsque [la Torah] mentionne le mérite des trois Patriarches, elle mentionne également la terre d'Israël, car ils ne font qu'un. (ex: Bé'houkotaï 26,42)
Lorsque les juifs ressemblent et imitent les Patriarches, à qui la Terre a été donnée et à qui la Terre appartient, alors la Terre leur appartient.
Mais lorsqu'ils s'écartent des attributs des Patriarches, au point de s'en distinguer, alors les juifs ne [méritent] pas la Terre et ils en sont exilés."

=> Tout comme la terre d'Israël a aidé à élever nos Patriarches aux niveaux élevés qu'ils ont atteints, elle peut également aider à élever tout juif au niveau spirituel le plus élevé qu'il ou elle est capable d'atteindre.
[résider en terre d'Israël, c'est permettre à notre être de pleinement s'épanouir spirituellement, à l'image de nos Patriarches qui ont pu devenir ce qu'ils ont été par l'impact de la terre d'Israël. ]

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-> Selon le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - vol.3) :
1°/ Les outils de la terre d'Israël :
Certains outils sont destinés à des travaux rudes et lourds, tandis que d'autres sont conçus pour des travaux fins et délicats. Par exemple, il est impossible de saisir les petits rouages d'une montre avec des pinces faites pour saisir des charbons.
Il en va de même dans le domaine spirituel. Une personne reçoit une aide du Ciel, c'est-à-dire des "outils", en fonction de ce dont elle a besoin pour son service [d'Hachem]. Ainsi, le degré d'ascension d'une personne dépend des outils qu'elle a le privilège de recevoir.

Cela explique ce que nous trouvons concernant Yaakov. Pendant son séjour en dehors d'Israël, il a atteint les plus hauts niveaux de perfection que l'on puisse atteindre là-bas, et [Hachem] lui a fourni des anges pour l'escorter dans son voyage de retour. Cependant, lorsqu'il atteignit la terre d'Israël, il dut s'élever au niveau de perfection de la terre d'Israël. Il avait donc besoin de nouveaux anges, des anges de la terre d'Israël. [les anges ont monté l'échelle, et d'autres adaptés à Israël sont descendus, car on rendre dans une autre réalité spirituelle. ]
[Cela enseigne que] même des aides telles que les anges de dehors d'Israël ('houts laArets) ne sont pas dignes d'être utilisées pour aider une personne à atteindre la perfection au niveau de la terre d'Israël.

Rachi (Vayé'hi 50,5) écrit que Yaakov fit une pile de toutes les possessions qu'il avait acquises en dehors d'Israël et dit à Essav : "Prends-les".
Le midrach ajoute [qu'il a dit] : "Les possessions de 'houts laArets n'ont pas de valeur pour moi."
Réfléchissons à cela. Yaakov a certainement acquis toutes ses possessions de la manière la plus "casher" et la plus sainte qui soit. Ils étaient comme un rouleau de la Torah à partir duquel on pouvait apprendre la perfection dans les questions monétaires. C'est la raison pour laquelle il est retourné [sur la rivière] pour récupérer de petites jarres (Vayichla'h 32,25) : il chérissait simplement des récipients de sainteté. Néanmoins, [ces biens] n'étaient pas assez saints à ses yeux pour être utilisés comme une aide dans l'[atmosphère] sainte de la terre d'Israël ...

La règle est la suivante : nous méritons un outil uniquement en fonction de la nature de notre éveil personnel, et grâce à cet outil, nous méritons une aide pour nous élever plus haut dans la même catégorie que la source de notre aspiration.
Cependant, cela ne nous permet pas encore de disposer d'outils pour une catégorie d'aspiration différente. Ce n'est que si nous changeons nos aspirations que nous mériterons de recevoir des outils plus appropriés.
Nous devons également réaliser que le service divin en terre d'Israël est complètement différent [de celui du 'houtz laAretz]. Les objectifs sont différents, la persévérance [requise] est différente, et le potentiel de croissance spirituelle est complètement différent.
C'est pourquoi il ne faut pas penser à tort que les outils conçus pour la terre d'Israël peuvent être utiles au service divin en terre d'Israël. Nous devons nous débarrasser des vieux outils qui sont limités à des [tâches] grossières, qui conviennent au niveau de 'houtz laAretz, et anticiper une nouvelle aide divine qui convient aux nouvelles opportunités spirituelles [disponibles en Terre Sainte].

2°/ L'influence de la sainteté de la terre d'Israël selon les différents niveaux :
La terre d'Israël n'est pas seulement un endroit sur la carte du monde, c'est un niveau de sainteté. Une personne qui s'est purifiée en s'attachant à la spiritualité recevra une influence spéciale de sainteté lorsqu'elle viendra en terre d'Israël, ce qui l'élèvera à des niveaux [spirituels] élevés.

La sainteté de la terre affecte tous les niveaux à un certain degré.
Même après la mort, une personne qui y est enterrée reçoit son influence. Cependant, le degré d'influence sacrée, qu'elle soit faible et à peine détectable ou qu'elle élève une personne au point que ses fautes sont complètement pardonnés, dépend du niveau de la personne.
Même nous, aussi insignifiants que nous soyons, pouvons ressentir l'influence sacrée de la terre d'Israël, car nous observons que l'étude du moussar affecte davantage nos cœurs ici.
Lorsque je viens en Terre sainte, je sens clairement qu'il est plus facile d'apprendre le moussar et d'éveiller mon cœur. De plus, on ressent ici l'aide Divine dans l'étude de la Torah.

3°/ L'expiation en terre d'Israël :
"Qui pardonne leurs fautes? La terre sur laquelle ils vivent ... Heureux les habitants de la terre d'Israël, car ils n'ont ni iniquité ni faute, qu'ils soient vivants ou morts" (Yalkout Shimoni 2,833).

Il ne fait aucun doute que les paroles de nos Sages concernant le pardon des fautes pour quelqu'un qui vit en terre d'Israël se réfèrent à quelqu'un qui a atteint un niveau auquel le fait de vivre en Terre sainte peut l'amener à s'éveiller à lui-même, et par conséquent, à se repentir.
... Cependant, celui qui n'apprend pas à se repentir lorsque les circonstances de sa vie changent commet une grande faute. Il refuse obstinément de se repentir, même après que D. lui a présenté une occasion inspirante.

Nos Sages déclarent : "Quiconque habite en dehors du pays est comme un adorateur d'idoles" (guémara Kétoubot 110b). L'explication [est la suivante] : Une déficience mineure dans la reconnaissance de l'unicité de D., qui est considérée comme de l'idolâtrie [pour quelqu'un] à un niveau élevé, n'est pas du tout considérée comme de l'idolâtrie [pour quelqu'un] au niveau inférieur ...
Comparé au potentiel de proximité avec Hachem et à la reconnaissance de Sa providence spéciale que la sainte influence de la terre d'Israël fournit, vivre en 'houtz laAretz est considérée comme un aspect de l'idolâtrie.

4°/ Sérénité dans le pays :
"Lorsque Oula monta en terre d'Israël, deux hommes de Mé'hoza l'accompagnèrent. L'un d'eux se leva et tua son compagnon ... Rabbi Yo'hanan fut stupéfait. Le verset dit : "Hachem te donnera là un cœur en colère" (Ki Tavo 28,65), c'est-à-dire en Babylonie. Oula répondit : "A cette époque, nous n'avions pas encore traversé le Jourdain (et donc quittés Israël)"" (guémara Nédarim 22a).
Cet homme de Mé'hoza venait d'un mauvais environnement, comme le disent nos Sages : [les habitants de Mé'hoza] étaient des malfaiteurs. Il se mit tellement en colère qu'il commit un meurtre, comme ils avaient l'habitude de le faire.
Pourtant, Rabbi Yo'hanan était stupéfait, car de telles choses ne se produisent généralement pas en terre d'Israël, même de la main d'un racha Mé'hozien. Cela nécessite une enquête.
Après tout, à notre époque, il existe malheureusement une colère qui conduit au meurtre, même en terre d'Israël.

Ici aussi, l'explication est que telles déclarations ont été dites en référence à des niveaux [différents]. Dans la génération de Rabbi Yo'hanan, même les meurtriers étaient à un niveau tel que lorsqu'ils entraient en terre d'Israël, leur capacité de colère était limitée et ne pouvait pas conduire au meurtre.
Cela n'est plus vrai dans notre génération, où les "cœurs" [c'est-à-dire les esprits ou les âmes] des gens sont descendus au niveau le plus bas, celui des "pas de Machia'h" (ikvot déméchikha).

En vérité, dans notre génération également, nous constatons que les gens se sentent plus calmes et plus en sécurité sur le plan émotionnel en terre d'Israël que partout ailleurs dans le monde.
Ces dernières années, nous avons vu de nos propres yeux comment les habitants d'autres pays sont saisis de peur face à l'éventualité d'une nouvelle guerre mondiale, que D. nous en préserve, ce qui les pousse à fuir d'un pays à l'autre, là où cela semble plus sûr.
En revanche, les seuls qui ont quitté la terre d'Israël sont ceux qui chérissent les plaisirs de ce monde et qui les recherchent ailleurs. Personne, cependant, n'a fui par peur de la guerre ; la peur ne régnait tout simplement pas en terre d'Israël.
C'est assez surprenant, si l'on considère qu'il y a apparemment beaucoup plus de raisons de s'inquiéter [de l'éclatement d'une guerre] en terre d'Israël que n'importe où ailleurs.

Nous constatons un autre phénomène étonnant. Les habitants de la terre d'Israël s'en remettent aux miracles, confiants dans notre capacité à résister à nos nombreux ennemis. Et [je parle] même de ceux qui n'ont pas eu le privilège de [se voir inculquer] la lumière de la foi, [c'est-à-dire] ceux qui ont des croyances aberrantes.
Quelle est donc la source de cette confiance? Il ne peut s'agir que de l'une des bénédictions que Hachem a accordées au pays.

Nos Sages (Sifré - début Ekev) affirment qu' "il n'y a pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël".
Ils disent également que : "L'air de la terre d'Israël rend sage" (Baba Batra 158b).
La logique qui sous-tend ce concept est également basée sur l'idée citée ci-dessus. Celui qui étudie la Torah en terre d'Israël reçoit une grande quantité d'aide Divine et une influence particulière [positive d'Hachem].
L'atmosphère de sécurité en toutes circonstances y contribue également.
Dans notre génération, nous voyons de nos propres yeux comment les jeunes qui étudient la Torah s'épanouissent en terre d'Israël. Ils progressent dans leurs études, réussissent à acquérir des connaissances dans tout le Shas (le Talmud) et obtiennent bien plus que d'autres dans leur éducation à la Torah dans d'autres pays.

En Israël, Hachem nous accorde une abondance d'aides et d'outils. Préparons-nous à en être dignes et, à D. ne plaise, ne sous-estimons pas leur valeur. Au contraire, profitons-en pleinement en nous élevant [de plus en plus haut] dans la Torah et la crainte de D.

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+ Une dernière histoire :

-> Le grand en Torah, rabbi Eizel 'Harif (rabbi Yéhochoua Its'hak Shapiro, 1801-1873) respectait chaque juif ayant immigré en terre d'Israël, le considérant comme un tsaddik parfait.
Un jour, certains de ses proches adhérents vinrent lui rendre visite et le trouvèrent debout, la tête penchée sous les mains d'un simple ujif. Ils étaient abasourdis. Lorsque l'homme quitta la présence de Rabbi Eizel, les fidèles du rabbin le suivirent.
Ils lui demandèrent : "Que s'est-il passé entre toi et le rabbi?"
L'homme répondit : "L'histoire est la suivante : je suis sur le point d'immigrer en terre d'Israël, et je suis donc venu voir le rabbi pour recevoir une bénédiction. Mais lorsqu'il a appris que je faisais mon alya, il a dit : "Avant de me demander une bénédiction, je veux une bénédiction de votre part".
Il s'est ensuite levé et a posé mes deux mains sur sa tête..."

[Sipouré Tsadikim - par Sim'ha Raz - Kol Mevasser, p.75-76 ]

La prière & la terre d’Israël

+ La prière & la terre d'Israël :

-> Nos rabbins ont enseigné [dans une braïta] : Quelqu'un qui est aveugle ou incapable de déterminer la direction [vers laquelle se tourner pour prier] doit diriger son cœur vers son Père céleste ...
Si quelqu'un se trouve en dehors de la terre [d'Israël], il doit faire face à terre d'Israël ...
Si quelqu'un se trouve en terre d'Israël, il doit faire face à Jérusalem ...
Si quelqu'un se trouve à Jérusalem, il doit faire face au Saint Temple ...
Si quelqu'un se trouve dans le Saint Temple, il doit faire face au Saint des Saints ...
Par conséquent, tous les Juifs font face au même endroit.
[guémara Béra'hot 30a]

-> Rabbi 'Hiya et Rabbi Shimon, fils de Rabbi, étaient assis ensemble.
L'un d'eux commença et dit : "Celui qui prie doit diriger ses yeux vers le bas" (Rachi : vers la terre d'Israël, parce que la Chékhina se trouve [très fortement] là-bas) ...
L'autre a dit : "Ses yeux doivent être dirigés vers le Haut (vers Hachem au Ciel)" ...
Rabbi Yichmael, fils de Rabbi Yossi, vint les voir et leur dit : "De quoi discutez-vous?"
Ils répondirent : "De la prière". Rabbi Yichmael leur dit : "Ainsi a dit mon père : "Celui qui prie doit diriger ses yeux vers le bas et son cœur vers le haut, afin que ces deux versets soient accomplis"".
[guémara Yébamot 105b]

=> d'une certaine façon, la terre d'Israël est si importante qu'on doit la traité avec autant d'égard que le Ciel, symbolisant la divinité dans toute sa splendeur.

-> En ce sens, le midrach (Téhilim 91,7) écrit :
Nos rabbins ont dit : Le nombre minimum de pierres [que Yaakov plaça sous sa tête] était de deux, mais lorsqu'il se réveilla, il s'aperçut qu'il n'y en avait qu'une. Il fut très effrayé et dit : "La demeure d'Hachem se trouve à cet endroit et je n'ai pas reconnu Sa Chékhina (Présence Divine)!"
En conséquence, il est dit qu'il a été effrayé et a dit : "Comme cet endroit est impressionnant! Ce n'est rien d'autre que la Maison d'Hachem" (Vayétsé 28,17).
Sur cette base, [nos Sages] ont dit : "Quiconque prie à Jérusalem est comme quelqu'un qui prie devant le Trône de Gloire d'Hachem, car la porte du Ciel est là, et (il y a une porte ouverte [par laquelle] les prières sont entendues, comme il est dit : "Et ceci est la porte du Ciel" (Vayétsé 28,17)".

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-> La fin (et la partie cruciale) de la guémara que nous allons voir, est basée sur un événement relaté dans la guémara (Sanhédrin 64a).
Lorsque les juifs revinrent en Israël après l'exil babylonien, les hommes de la Grande Assemblée (y compris Ezra le Scribe) se réunirent et supplièrent Hachem d'abolir le yétser ara (mauvais penchant) pour l'idolâtrie (avoda zara).
Ils se rendirent compte qu'il était trop difficile de vaincre ce penchant et demandèrent donc l'assistance divine. Hachem les a aidés et l'a soumise devant eux.
Notre guémara révèle que Hachem était en colère parce que personne n'avait fait cela plus tôt, et qu'Il a "choisi" Yéhochoua pour en être puni. La question évidente est : pourquoi Yéhochoua (devait être puni pour cela)? Moché n'a pas non plus prié pour cela.

-> La réponse de la guémara (Arakhin 32b) explique :
Ezra a prié pour [l'abolition du] mauvais penchant pour l'idolâtrie et [a réussi à] l'abolir, et ce mérite a protégé [les juifs] comme une soucca. C'est la raison pour laquelle la Torah a été stricte à l'égard de Yéhochoua ..
La raison est que Moché n'a pas prié [pour abolir ce mauvais penchant], car il n'avait pas le mérite de la terre d'Israël, mais Yéhochoua, qui avait le mérite de la terre d'Israël, pourquoi n'a-t-il pas prié?

-> Le rabbi Israël de Shklov (1770-1839), était un des principaux élèves du Gaon de Vilna, écrit (dans son Péat haChoul'han - Hilkhot Erets Israël 1,3) :
"Les prières sont entendues et acceptées plus facilement en terre d'Israël qu'en 'houts laArets (en dehors d'Israël).

-> Le rabbi de Shklov explique dans ses notes intitulées "Beit Israël" (sec.13) que la source de cela est la guémara (Arakhin 32b) ci-dessus.
Il écrit : "Ainsi, la prière de Yéhochoua en terre d'Israël était plus acceptable que celle de Moché Rabbénou [en dehors d'Israël]."

=> Le pouvoir de prière de Moché (l'homme le plus humble et plus grand prophète de l'Histoire) était si grand qu'il a pu sauver le peuple juif à de nombreuses reprises grâce à lui (ex: suite au Veau d'or).
[ "les anciens de cette génération (du désert) ont dit que la visage de Moché était comme le soleil, et que celui de Yéhochoua était comme la lune" (guémara Baba Batra 75a , Rachi) ]
Néanmoins, la guémara (Arakhin) nous enseigne que le mérite de la terre d'Israël a propulsé les prières de Yéhochoua au-delà de celles de Moché Rabbénou.

Combien nous sommes prêt à faire des efforts pour que nos prières soient acceptées. Or, uniquement le fait d'être en Israël donne à nos prières une puissance incroyable!

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-> Selon le 'Hatam Sofer (dans sa Responsa - Yoré Déa 234)
"Jérusalem a une sainteté surnaturelle, et elle est la porte du Ciel depuis des temps immémoriaux, même lorsque les Jébusiens (Yévouchi) occupaient Jérusalem et que les Cananéens et les Périzites étaient encore dans le pays (Lé'h Lé'ha 12,6).
La Chékhina n'a jamais quitté et ne quittera jamais le Kotel, même après la destruction [du Temple] ...

Le rabbi Avraham Azoulay ('Hessed léAvraham - maayan 3 - nahar 3) ... explique que la fenêtre du Ciel est large en bas, [couvrant] l'ensemble de la terre d'Israël, et étroite en haut, correspondant seulement] à
Jérusalem et au Saint Temple. Et lorsque [le Temple] a été détruit, [cette fenêtre] a été complètement fermée.
Par la suite, elle s'est rouverte, mais son ouverture inférieure est devenue plus étroite. Son ouverture supérieure et la porte du ciel, cependant, ne se fermeront jamais, à D. ne plaise, car c'est le [conduit de] l'influence divine qui existe sur le site du Temple et à Jérusalem.

En ce qui concerne la déclaration du 'Hessed léAvraham (dans son Nahar 13), vantant les mérites de Safed par rapport à toutes les autres villes de la terre d'Israël, cela signifie en dehors de Jérusalem. Que D. nous préserve de l'idée qu'une ville puisse être plus sainte que Jérusalem."

=> Cette source implique qu'il n'y a qu'un seul moyen pour nos prières de s'élever vers le ciel, et c'est par la seule et unique porte du Ciel, située principalement au-dessus du site de Jérusalem.
Cela ressemble à l'image d'un aspirateur divin qui "aspire" toutes nos prières et les fait parvenir à Hachem par un tube étroit, ce qui peut expliquer qu'en terre d'Israël nos prières sont davantage acceptées, "aspirées".

[ la Torah décrit la terre d'Israël comme une terre sur laquelle "éné Hashem Eloké'ha ba" (les yeux d'Hachem, ton D., y sont [constamment] dirigés" (Ekev 11,12). Dans chaque pays du monde, il y a un ange Tutélaire qui va servir d'intermédiaire, tandis que seulement en Israël notre relation est direct avec Hachem, sans intermédiaire (ex: qui prend un pourcentage au passage, examine la qualité de la marchandise).
Ainsi, même s'il y a une diminution de la taille de la porte du Ciel (sauf à Jérusalem), il n'empêche qu'en terre d'Israël les prières restent proches de cette porte, et surtout c'est Hachem qui gère directement ce qui s'y passe. Ainsi, nos prières sont bien davantage exaucées en Israël. )]

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-> Selon rabbi Moché Tirani (1500-1580), dans son Beit Elokim (chaar haTéfila - chap.5) :
"Il est clair qu'il y a une grande prédisposition à l'influence divine dans certains endroits plus que dans d'autres. Par conséquent, un lieu qui est préparé [pour que les juifs] y prient est déjà prédisposé à ce que les prières du peuple juif y soient entendues. Il est donc probable que les prières de celui qui y prie seront entendues, même s'il est seul et même s'il prie sans une dévotion totale.

C'est ce que nous constatons à propos de Kalev, qui est allé se prosterner sur les tombes des Patriarches [à Hébron], afin que Hachem le sauve du [mauvais] conseil des explorateurs. Il était certain que Hachem entendrait ses prières dans ce lieu saint, en vertu du fait que les saints Patriarches y étaient [enterrés] et que leurs corps servaient d'outils, de leur vivant, pour des choses sacrées.
La prière de Kalev a été exaucée, même s'il avait des arrière-pensées, car il voulait que le mérite des Patriarches le sauve des conseils des explorateurs, afin que les juifs puissent entrer dans le pays et que la promesse qu'Haxhem a faite [aux Patriarches], donner le pays de Canaan à leurs enfants, puisse se réaliser.

Le concept de prier vers la terre d'Israël, Jérusalem et le Temple sacré est une partie essentielle de la prière.
... Puisque toute la terre d'Israël, Jérusalem et le Saint Temple sont prédisposés à l'acceptation de la prière, comme je l'ai indiqué [ci-dessus], il faut prier vers eux, afin de reconnaître et de faire allusion au fait que l'on prie Hachem, qui réside dans ces lieux prédisposés.
Après tout, lorsqu'un juif prie, il parle à la deuxième personne (ex: ata kadoch), comme s'il conversait avec la Chékhina. [selon le Mabit (juste après) : la Amida est un moment où l'on s'adresse à la Chékina comme si l'on parlait en face à face avec un ami, d'où la nécessité d'être dirigé vers le Temple]
C'est pourquoi il doit tourner son visage vers son lieu, car [la Chékhina] n'a jamais quitté le Kotel (midrach Eikha 1,5)."

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-> Selon rabbi Yaakov Emdem (1697-1776), dans son Sidour Beit Yaakov (soulam Beit El 3,6) :
"Il est bien connu qu'un juif doit faire face à Jérusalem lorsqu'il prie.
Aujourd'hui, je juge bon de mentionner Jérusalem une fois de plus et de dire que ce signe et ce geste [de faire face à Jérusalem] que nous faisons comme un souvenir, un exemple et un simple symbole ne suffiront que lorsqu'il sera impossible [d'être réellement en Terre Sainte].
Nos intentions et nos bonnes pensées seront alors considérées comme des actes, puisque nous sommes incapables de les réaliser en raison de la contrainte et du danger. Après tout, celui qui agit sous la contrainte est exempté de toute [obligation], et [une faute] commise par la force n'est pas déshonorante, mais il n'est pas non plus digne de louanges.

Cependant, les bonnes intentions ne seront d'aucune aide si l'on ne peut pas se prévaloir d'une contrainte absolue ; [elles ne seront pas non plus d'une grande aide] dans une période de confort.
C'est pourquoi chaque Juif doit prendre dans son cœur la décision ferme et inébranlable de monter en terre d'Israël et d'y habiter (au moins après avoir obtenu suffisamment de [fonds] pour les dépenses, plus quelques moyens de subsistance, un métier ou un commerce, afin d'acquérir les provisions nécessaires et essentielles, afin d'établir la Terre sainte, qui est désolée sans ses enfants), et d'aspirer à avoir le privilège de prier là dans le Palais du Roi.
Car même si [la terre d'Israël] est en ruine, la Chékhina ne l'a jamais quittée."

=> Selon rabbi Emden, nous sommes face à Jérusalem simplement pour nous rappeler que c'est là que nous appartenons. Il poursuit son texte longuement sur l'importance de vivre en Israël.
N'oublions pas qu'il a tenu ces propos dans les années 1700, alors qu'Israël était encore désolée. Que dirait-il aujourd'hui?

Chaque mitsva = un appel à l’alya!

+ Chaque mitsva = un appel à l'alya!

-> La guémara ( Yébamot 105b) affirme que lorsque nous prions, nous devons nous concentrer sur le fait que nos prières vont au Ciel en passant par la terre d'Israël.
De même, lorsque nous accomplissons l'un des commandements d'Hachem, nous devons imaginer que nous l'accomplissons alors que nous nous trouvons sur la terre sainte d'Israël.
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yéhonathan ]

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-> Au niveau le plus élémentaire, lorsqu'on réalise une mitsva en diaspora (dehors d'Israël), on doit s'imaginer que l'on accomplit la parole d'Hachem alors que l'on se trouve en terre d'Israël.
Plus profondément, tout en accomplissant une mitsva, il faut espérer mériter de vivre en Israël et pouvoir y réaliser les commandements d'Hachem (mitsvot).
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach ]

La terre d’Israël = le palais du Roi

+ La terre d'Israël = le palais du Roi :

-> Ce qui rend la terre d'Israël si spéciale, c'est le fait qu'il s'agit de la maison de D., l'endroit où Il a choisi de faire reposer Sa Chékhina dans ce monde. Oui, Hachem est vraiment partout, mais Sa présence est plus concentrée et plus manifeste dans Sa demeure privée. Et les juifs qui vivent dans (ou proche) du "palais du roi" ont une relation plus intime avec Lui, et leur service divin est, par conséquent, plus authentique et acceptable.

-> "[la terre d'Israël] est une terre qu'Hachem ton D. examine, les yeux d'Hachem ton D. sont sur elle en permanence, du début de l'année jusqu'en fin d'année" (Ekev 11,12)

-> Rachi commente :
Hachem observe le monde entier, mais si l'on peut s'exprimer ainsi, Son attention se focalise principalement sur la terre d'Israël et ce n'est qu'ensuite qu'Il bénit le reste du monde, qui est secondaire.

-> Le Sifré (paracha Ekev 4) dit également :
"De même, [le verset dit] : "Mes yeux et Mon cœur seront là [dans le Temple] tous les jours" (I Méla'him 9,3). Mais n'est-il pas dit : "Les yeux du Seigneur parcourent le monde" (Zé'haria 4,10)? Et ne dit-on pas : "Les yeux du Seigneur sont partout, ils observent le mal et le bien" (Michlé 15,3)?
Que signifie donc Mes yeux et Mon cœur seront là tous les jours?
C'est comme si Mes yeux et Mon cœur n'étaient que là [dans le Temple]."

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-> Selon le midrach (Tan'houma - Réé 8 ) :
La terre d'Israël est bien-aimée, car Hachem, l'a choisie.
On constate que lorsqu'Il a créé le monde, Hachem a réparti les terres entre les anges Tutélaires des nations, tout en choisissant la terre d'Israël [pour lui-même] ...
Hachem a [également] choisi le peuple d'Israël comme Sa portion, comme il est dit : "La portion d'Hachem, c'est Son peuple ; Ya'akov est le lot de Son héritage" (Haazinou 32,9).
Hachem a dit : "Qu'Israël, qui est devenu Ma part, vienne hériter de la terre qui est devenue ma part".

-> Selon la guémara (Taanit 10a) :
"Nos rabbanim ont enseigné : la terre d'Israël a été créée en premier, et le reste du monde a été créé après ...
Hachem abreuve la terre d'Israël par lui-même, alors qu'Il abreuve le reste du monde par le biais d'un intermédiaire (l'ange Tutélaire de chaque nation) ...
La terre d'Israël boit l'eau de pluie, tandis que le reste du monde boit les restes ...
La terre d'Israël boit en premier, tandis que le reste du monde boit en dernier ... Cela ressemble à une personne qui fait du fromage : elle prend la partie comestible et laisse le reste."

=> Qu'est-ce que nos Sages essaient de nous dire exactement? Le reste du monde se contente-t-il vraiment de nos restes?

-> Le Rachba ('Hidouché haRachba sur la Aggadata Taanit 10a) explique :
Ce sage [qui a fait ces déclarations dans la guémara] soutient que terre d'Israël, qui est l'endroit le plus important [sur terre], est appelé indistinctement "érets" (terre), car c'est le but ultime, principal [d'Hachem.] sur terre.
Et tout ce qui lui est subordonné est appelé : 'houtsot (environs), du mot 'houts (extérieur), c'est-à-dire quelque chose qui est extérieur à la chose principale. [d'où 'houts laarets = en dehors de la terre ultime de D. ]

Selon la voie de la Vérité [c'est-à-dire les enseignements de la Kabbale], notre terre est également appelée "terre" (arets), car c'est une terre agréable, et le désir de D. s'y trouve.
La terre d'Israël est l'héritage d'Hachem ... c'est pourquoi elle a été donnée à la nation qu'Il a choisie pour être Son héritage.
[...]

L'explication est plutôt que la Torah parle de manière métaphorique, et que le "ciel" mentionné ici (v.11) fait allusion aux cieux les plus élevés (spirituellement) ... la terre d'Israël ne boit que la pluie du ciel.
C'est la signification de l'affirmation [de la guémara] selon laquelle toutes les autres terres reçoivent de l'eau par le biais d'un intermédiaire, alors que la terre d'Israël est la seule à recevoir son eau d'Hachem lui-même.
Toutes les autres déclarations que vous trouverez ici : "la terre d'Israël boit de l'eau de pluie, tandis que le reste du monde boit de ses restes" et "que la terre d'Israël boit en premier, tandis que le reste du monde boit en dernier", font toutes allusion à ce que nous venons d'expliquer [ici].

Ainsi, tous les anges et toutes les constellations célestes, à qui Hachem a donné la domination [ici] sur les nations de ce monde, agissent uniquement en fonction de l'influence que la Cause ultime, bénie soit-elle, leur accorde.
Or, puisque la terre d'Israël "boit" grâce à la providence d'Hachem, sans l'intervention d'aucun agent parmi les constellations célestes, la pluie qui y tombe est vraiment la pluie primaire, la pluie de faveur et de bénédiction qui [aide à produire] une abondance de fruits.
C'est pourquoi, lorsque les juifs ont accompli la volonté d'Hachem, la terre d'Israël a produit une abondance de céréales et de fruits, [et ces fruits étaient] très gros, contrairement à ceux de toutes les autres terres (voir déclarations de nos Sages dans Kétouvot 111b-112a).

[Cela s'est produit parce que c'est là [à Sion] que Hachem a ordonné la bénédiction (cf. Téhilim 133,3).
Toutes les autres terres, qui sont sous l'autorité des [anges et constellations] célestes, boivent, au sens figuré, les restes de la pluie [de la terre d'Israël].
L'affirmation "la terre d'Israël boit en premier" doit également être comprise dans ce sens, car elle reçoit la bénédiction céleste [directement], tandis que le reste du monde [boit] de l'abondance accordée à ceux qui reçoivent cette bénédiction, c'est-à-dire ceux qui sont envoyés pour gérer le monde et l'arroser (les anges tutélaires de chaque nation).

[ ainsi, la terre d'Israël est le "territoire" d'Hachem, et Il fournit "personnellement" et directement la subsistance à Ses enfants qui y vivent.
Ceux qui vivent sur un sol étranger, en revanche, reçoivent leur subsistance par l'intermédiaire d'agents célestes et, par conséquent, jouissent d'une relation moins intime avec Hachem. ]

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-> La terre d'Israël est le centre de la terre habitée, est la portion d'Hachem ... c'est pourquoi Il n'a désigné aucun ange pour servir de chef, d'officier ou de dirigeant sur ce territoire, étant donné qu'Il l'a accordé à Son peuple qui déclare Son unicité, la progéniture de Ses bien-aimés [Avraham, Its'hak et Yaakov].
[...]
En dehors de la Terre [d'Israël], même si tout est fait pour la gloire du nom d'Hachem, la pureté n'y est pas totale, à cause des anges Tutélaires qui y règnent.
[d'une certaine façon ces intermédiaires des nations prennent une partie de la sainteté de nos actes, s'en nourrissant, ce qui est une forme d'idolâtrie.
Au-delà du fait qu'en Israël, on a une telle relation épanouie avec Hachem, qu'en comparaison en dehors c'est comme si l'on n'avait pas de D.
En Israël, c'est comme si Hachem disait à tous Ses serviteurs célestes, laissez-moi seul dans Mon palais avec Mes enfants adorés (les juifs)! ]
[Ramban - A'haré Mot 18,25]

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-> Un bel enseignement du Alchikh haKadoch, qui a vécu de 1508 à 1593, où il écrit (Torat Moché - Kédochim 20,22-24) :
Un juif qui vit dans en 'houts LaArets est comme quelqu'un qui n'a pas de D. (guémara Kétouvot 110b), car il est sous [la domination de forces] extérieures.
En revanche, sur la terre [d'Israël], la divinité d'Hachem nous concerne, car la Chékhina y plane, et [D.] ne l'a pas attribuée [la terre d'Israël] aux [forces] extérieures.
De plus, quiconque y habite se trouve dans une atmosphère sainte, sous les ailes de la Chékhina.

Et vous [avez le privilège de recevoir] cela parce que je vous ai séparés des nations. Hachem a donné aux seuls juifs des âmes qui sont des fragments de D. d'en-Haut.
Les âmes des nations du monde, en revanche, proviennent des [forces] extérieures. C'est pourquoi les juifs doivent vivre en terre d'Israël, car c'est là que se trouve leur source, car la Chékhina plane au-dessus d'eux, et non en 'houts LaArets, sous l'influence des forces extérieures, ce qui explique pourquoi l'air de 'houts LaArets provoque l'impureté rituelle.

Ainsi, la principale raison pour laquelle Hachem nous a donné la terre n'est pas de tirer du plaisir de ce monde, de manger jusqu'à satiété (l'interprétation littérale d'une terre où coule le lait et le miel).
Hachem nous a donnée la terre d'Israël pour que nous y habitions sous les ailes de la Chékhina, pour que le nom de D. soit invoqué sur nous par essence, contrairement en 'houts LaAretz où celui qui y habite est comme quelqu'un qui n'a pas de D., que le Ciel nous en préserve.

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-> Le Saint Temple est plus élevé que la terre d'Israël, et la terre d'Israël est plus élevée (spirituellement) que toutes les autres terres.
[guémara Sanhédrin 87a]

-> Selon le 'Hatam Sofer (Yoré Déa 234), puisque Hachem "réside" dans la terre d'Israël, elle est plus sainte que tous les autres. Après tout, Hachem lui-même est la source de toute sainteté, et plus une personne, un lieu ou une chose est proche d'Hachem, plus elle est sainte.

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-> Selon le midrach (Téhilim - mizmor 11) :
Tant que le Temple existait, la Chékhina y demeurait, mais lorsque nos fautes ont causé la destruction du Temple, [Hachem] a déplacé Sa Chékhina dans les cieux.

Rabbi Elazar, fils de Pedat, a dit : "Que [le Temple] soit détruit ou non, la Chékhina ne bouge pas de sa place. Même si Son trône est dans les cieux, Sa Chékhina est dans le Temple
... même si Jérusalem est actuellement détruite, Hachem n'a pas bougé de là.
Rabbi A'ha dit : "La Chékhina ne quitte jamais le mur occidental (Kotel)".

-> La terre d'Israël est plus sainte que les autres terres.
[michna Kélim 1,6]

[cette michna développe ensuite l'idée que la source ultime de la sainteté est le Saint des Saints, où repose la Chékhina, et la sainteté s'étend à partir de là (en s'atténuant au fur et à mesure) au Sanctuaire (Heikhal), au Mont du Temple, à Jérusalem et à l'ensemble de la terre d'Israël.
Cependant, au-delà de ces frontières (en 'houts laArets), il n'y a pas de sainteté inhérente, parce que Hachem choisit de se révéler uniquement sur sa terre bien-aimée.
Avec le midrach précédant, on perçoit que même de nos jours avec le Temple détruit, puisque la sainte Chékhina y est toujours là, alors sa radiation sur toute la terre d'Israël est également toujours là. ]

-> Selon le Gaon de Vilna (Adéret Eliyahou - Dévarim 1,7) :
La terre d'Israël est le le lieu de la perfection [spirituelle] ultime ...
La Chékhina est descendue de façon permanente sur la terre d'Israël.

-> Selon le Yéfé Toar (sur midrach Vayikra rabba 2,2), la sainteté de la terre d'Israël et de Jérusalem dépendent d'Hachem, et de même qu'Hachem existera pour toujours, leur état de sainteté de les quittera jamais.
[L'énorme sainteté de toute la terre d'Israël est un fait éternel. ]

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+ Vivre en terre d'Israël = comme avoir une part dans le monde à Venir :

-> Rabbi Ishtori haParchi (1280-1355), un des Tossafistes, écrit dans son Kaftor vaFéra'h (Chap.10) :
Voici, la sainteté et les vertus de la Terre d'Israël existent depuis qu'elle a été donnée aux saints Patriarches, et pas seulement depuis qu'elle a été conquise.
Le nom d'Ivrim n'est pas dû au fait qu'Avraham est venu de l'autre côté (éver) du fleuve, c'est-à-dire de l'Euphrate. Il s'agit plutôt du pays des Ivrim, d'après Eiver, le fils de Chem, comme l'affirme Rabbi Avraham Ibn Ezra (Michpatim 21,2).
Il écrit également que la section biblique traitant de l'achat par Avraham de la grotte [de Machpéla] est mentionnée "afin de nous informer de la suprématie de la terre d'Israël sur toutes les autres terres, à la fois pour les vivants et pour les morts".
Et en ce qui concerne [le verset] : "Il acheta la portion de terre (de Ma'hpéla)" ('Hayé Sarah 23,19), le Ibn Ezra écrit : " [La Torah] mentionne ceci pour démontrer que la terre d'Israël a de grandes vertus, et que celui qui y a une part est considéré comme [celui qui a] une part dans le monde à Venir ".

[ ainsi, la terre d'Israël est un lieu avec tellement de présence d'Hachem, très élevé spirituellement, que c'est comme avoir une part dans le monde à Venir (qui n'est que spiritualité, Vérité, proximité avec Hachem, ...). ]

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+ La sainteté d'Israël est similaire à celle du Gan Eden :

-> Selon le Chla haKadoch (Shné Lou'hot haBrit - chaar HaOtiyot - lettre kouf - Kédouchat haMakom) :
La sainteté de l'emplacement s'applique à la terre [d'Israël]. Un indice à ce sujet se trouve dans la création de l'homme (Adam), qui était saint.
HaShem l'a placé dans le jardin d'Eden, et lorsqu'il a fauté, il en a été expulsé. [Cependant, l'humanité a fini par être redressée par la nation juive, qui sont les seuls qui sont appelés "adam", par le biais de la Torah.
[Lorsque cela s'est produit, Hachem a donné [au peuple juif] la Terre sainte, dont la sainteté est similaire à celle du jardin d'Eden (Gan Eden), comme il est dit : "Cette terre qui était désolée est devenue comme le jardin d'Eden" (Yé'hezkel 36,35).

Et elle reste sainte même maintenant, alors qu'elle est détruite, et c'est [toujours] la terre que Hachem recherche.
Mais les terres des nations sont souillées, et les prières des juifs qui y vivent ne peuvent pas monter vers le Ciel, à moins qu'ils n'envoient leurs prières à travers la Terre Sainte, à Jérusalem, et de là à l'emplacement du Saint des Saints, qui est la porte du ciel.
[Tout cela] en plus de plusieurs bonnes vertus que ce lieu saint possède ...

[ l'idée est magnifique : non seulement en ruine, la terre d'Israël garde la même sainteté, mais cette sainteté est similaire au Gan Eden! ]

-> Selon le Beit Elokim (chaar haTéfila - chap.5) :
Même si le monde entier est rempli de la gloire d'Hachem, Sa providence est plus évidente à certains endroits qu'à d'autres ...
Certains lieux sont plus préparés que d'autres à recevoir l'influence de Dieu, comme le jardin d'Eden, qui se trouve dans le monde inférieur, et qui est un lieu sur lequel Dieu veille et qu'Il influence pour la satisfaction des âmes.
Après [le gan Eden] viennent Jérusalem et la terre d'Israël.

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-> Ceux qui vivent en terre d'Israël, du fait qu'ils y vivent, sont plus grands que nous, qui vivons en dehors de la Terre. Par conséquent, lorsque nous leur donnons (de l'argent en aide, comme la tsédaka), c'est comme si nous faisions un cadeau en l'honneur d'un érudit de la Torah.
[rabbi Avraham Borenstein de Sochatchov (1838-1910) - Responsa Avné Nézer - Yoré Déa 454]

[Israël est le Palais du Roi des rois, où nous avons davantage de Présence Divine, rien qu'y résider nous élève. ]

-> Rabbi Eliézer de Metz (1115-1198), un des Tossafistes, dans son séfer Yérayim (sec. 413) :
La michna (Yébamot 64a) stipule que celui qui épouse une femme et vit avec elle pendant 10 ans sans avoir d'enfants n'est pas autorisé à négliger [la mitsva de] la procréation.
La guémara cite une braïta [qui dit] : "Même s'il n'y a pas de preuve à ce sujet, il y a une allusion à cela : [Saraï, la femme d'Avram, a pris Hagar l'égyptienne, sa servante,] après qu'Avram ait habité dans le pays [de Canaan] pendant 10 ans (Lé'h Lé'ha 16:3), ce qui enseigne que les années passées en 'houts LaArets ne comptent pas".
La raison [pour laquelle nous ignorons ces années] est que l'on pourrait attribuer [l'incapacité du couple à avoir des enfants] à la faute de [vivre en] 'houts LaArets.
Même si la terre d'Israël n'était pas encore sanctifiée à l'époque d'Avraham, le désir du Créateur était là.

[d'une certaine façon, on peut éventuellement dire qu'Hachem désire que nous soyons au plus proche de Lui, et en étant en dehors d'Israël nous ne respectons pas pleinement cet objectif. (chacun selon ses possibilités de venir résider en Israël) ]

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-> Le gaon rabbi Mordé'hai Shlomo de Boyan s'est rendu à de nombreuses reprises en terre d'Israël.
Lors d'une de ses visites, il se rendait d'une ville à l'autre en voiture. Tout au long du voyage, le rabbi ne se tourna pas vers les personnes qui voyageaient avec lui et ne leur adressa pas la parole.
Il se contentait de regarder par la fenêtre le paysage qui défilait devant ses yeux.
Le gabaï (accompagnateur) qui était assis à côté de lui attendait avec impatience le moment où le rabbi cesserait de regarder par la fenêtre, se tournerait vers lui et partagerait avec lui un enseignement de la Torah ou une histoire sur les justes. Ce moment, cependant, tardait à venir.
Finalement, le gabaï s'adressa au rabbi et lui dit : "Que voyez-vous dehors?"
Le rabbi de Boyan répondit : "La Torah dit : "Les yeux d'Hachem ton D. sont toujours dessus" (Ekev 11,12). Si Hachem, regarde la terre d'Israël, il est normal que je fasse de même".

Israël – la terre de notre nation

+ Israël - la terre de notre nation :

-> [Le peuple] d'Israël convient au pays [d'Israël] et le pays lui convient ...
Hachem dit à Moché : "Voici, la terre m'est chère, comme il est dit : "Une terre est qui constamment sous l'œil du Seigneur, depuis le commencement de l'année jusqu'à la fin" (Ekev 11,12), et Israël (chaque juif) M'est cher, comme il est dit : "c'est parce que Hachem vous aime" (Vaét'hanan 7:8)".
Hachem a dit : "Je ferai entrer [le peuple d'] Israël, qui m'est cher, dans le pays qui m'est cher. [Tout cela est évoqué dans le verset "Quand vous entrerez dans le pays de Canaan" (Massé 34,2).
[midrach Bamidbar rabba 23,6-7]

-> Hachem a mesuré toutes les villes et n'a trouvé aucune ville où [il convenait] de construire le Tempme autre que Jérusalem.
Hachem a mesuré toutes les terres et n'a trouvé d'autre terre digne d'être donnée au peuple juif que la terre d'Israël.
[midrach Vayikra rabba 13,2]

-> Il est écrit dans le Tana DéBé Eliyahou Zouta 2 :
D'où vient que Hachem n'a pas pris d'autre part dans son monde que les Bné Israël?
Il est écrit : "La part d'Hachem, c'est Sa nation ; Yaakov est le lot de son héritage" (Haazinou 32,9) ...

L'avantage de la terre [d'Israël] est que Hachem s'est tenu au milieu d'elle et a créé toutes les autres terres, [après quoi] Il a mis de côté la terre d'Israël [comme] térouma (une portion spéciale) de toutes les terres.
Il a ensuite réservé Jérusalem comme térouma de l'ensemble de la terre d'Israël, et le site du Temple sacré comme térouma de l'ensemble de Jérusalem.

De même, Hachem a créé toutes les nations et a réservé Israël [comme] térouma de toutes les nations.
Du peuple d'Israël, il a réservé la tribu de Lévi [comme] térouma ; et de la tribu de Lévi, il a réservé Aharon le Cohen et ses fils [comme] térouma. Il sanctifia [Aharon], l'oignit et le glorifia avec les vêtements sacerdotaux, [y compris] le Tzitz et les Ourim véToumim, afin qu'il puisse se tenir devant Hachem, et expier pour les enfants d'Israël chaque année.

Il a fait entrer le peuple d'Israël, qui est une térouma de toutes les nations, dans la terre d'Israël, qui est une térouma de toutes les terres.
Il fit entrer la tribu de Lévi, qu'il avait mise à part de tout Israël, dans Jérusalem, qu'il avait mise à part de toute la terre d'Israël. Il fit entrer les fils d'Aharon, qu'il avait mis à part de la tribu de Lévi, dans le Temple sacré, qu'il avait mis à part de Jérusalem, pour qu'ils se tiennent et servent devant Hachem, et qu'ils fassent sa volonté.

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-> Selon la Mékhilta (Béchala'h - massekhta déShira 9-10) :
Bien que le monde entier soit à Toi, Tu n'as pas d'autre nation qu'Israël ...

Quatre [choses] sont appelées un kinyan (une acquisition) : Israël est appelé kinyan, comme il est dit : "Cette nation, tu l'as acquise" (Béchala'h 15,16). La terre d'Israël est appelée un kinyan, comme il est dit : "Possesseur du ciel et de la terre" (Lé'h Lé'ha 14,19). Le Temple sacré est appelé "kinyan", comme il est dit : "Cette montagne que Sa main droite a acquise" (Téhilim 78,54). La Torah est appelée un kinyan, comme il est dit : "Le Seigneur m'a acquis comme le début de sa voie" (Michlé 8,22).
Que le peuple d'Israël, qui est appelé un kinyan, entre dans le pays, qui est appelé un kinyan, et construise le Temple sacré, qui est un kinyan, au nom de la Torah, qui est appelée un kinyan.

Quatre [choses] sont appelées na'hala (héritage) : Le saint Temple est appelé na'halah, comme il est dit : "Sur la montagne de ton héritage" (Béchala'h 15,17). La terre d'Israël est appelée une na'hala, comme il est dit : "Sur la terre que le Seigneur ton D. te donne en héritage" (Ki Tétsé 25,19). La Torah est appelée na'hala, comme il est dit : "Et de Matana (le don) à Na'haliel (l'héritage)" ('Houkat 21,19). Israël est appelé na'hala, comme il est dit : "Ma nation et mon héritage, Israël" (Yoël 4,2).
Hachem dit : "Que le peuple d'Israël, qui est appelé na'halah, entre en terre d'Israël, qui est appelé na'hala, et construise le saint Temple, qui est appelé na'hala, au nom de la Torah, qui est appelée na'hala".

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-> Hachem a placé chaque nation à l'endroit qui lui convient, et Il a placé [le peuple juif] à l'endroit qui lui convient, c'est-à-dire la terre d'Israël.
[Maharal de Prague - Nétsa'h Israël - chap.1 ]

-> De même, selon le midrach (Bamidbar rabba 23,11) :
"Voici la terre [d'Israël] qui vous (la'hem) reviendra en héritage" (Massé 34,2) : Que signifie "à vous" (la'hem)?
C'est la terre qui vous convient.

=> Le peuple juif et la Terre d'Israël sont parfaitement adaptés l'un à l'autre, un mariage fait au ciel. Ils sont tous deux beaux, aimés d'Hachem, des portions spéciales séparées du reste du monde.
Et comme tout autre couple aimant, ils sont faits pour être ensemble.

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-> Selon le Maharal (Nétivot Olam - Nétiv haTsédaka - chap.6) :
"Lorsque les juifs sont entrés dans le pays [d'Israël], ils sont devenus une seule et même nation ...
Le peuple juif ne s'est pas complètement uni en une seule nation avant d'entrer dans le pays et d'y vivre ensemble, ayant un lieu commun, c'est-à-dire la terre d'Israël.
Et par le biais de la terre d'Israël, ils sont absolument une seule nation. "

=> selon le Maharal, le peuple juif n'est véritablement qu'une seule nation qu'en étant en terre d'Israël.

-> Responsa Avné Nézer, Yoreh De'ah 126:4
Le Maharal explique que la terre d'Israël est unique pour le peuple juif et qu'elle fait que tous les juifs qui y vivent sont comme un seul homme.
Il explique pourquoi les juifs ne sont devenus responsables les uns des autres qu'après avoir traversé le Jourdain (voir Sotah 37b).
Par conséquent, lorsqu'ils sont venus en terre d'Israël, ils sont devenus responsables les uns des autres.

Aujourd'hui également alors que le peuple juif est en exil, cette responsabilité mutuelle existe toujours. La raison en est claire : même si les juifs ont été exilés, leur place est toujours en terre d'Israël, et lorsque nous sommes dans un autre pays, nous sommes considérés comme des exilés, car ce n'est pas notre place.
Notre seule place est en terre d'Israël, et c'est une mitsva d'y vivre. Par conséquent, nous sommes toujours considérés comme si nous étions tous en terre d'Israël, car même si nous n'y sommes pas, c'est là que nous vivons.

=> l'idée du Avné Nézer est que la terre d'Israël unit tous les juifs (à l'exception des apostats), car quel que soit l'endroit où un juif vit, il sait (au moins au fond de lui) que la d'Israël d'Israël est notre seule véritable patrie.

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=> S'il est vrai que la terre d'Israël convient parfaitement au peuple juif, pourquoi a-t-elle été donnée à l'origine aux nations cananéennes?

-> Le Ramban (Noa'h 10,15) explique
Sachez que la terre de Canaan, selon ses frontières, était destinée au peuple juif depuis qu'il est devenu une nation, et qu'elle est le lot de son héritage, comme il est dit : "Lorsque Hachem donna aux nations leur héritage, lorsqu'Il sépara les enfants de l'homme, il fixa les frontières des nations en fonction du nombre des Bné Israël" (Haazinou 32,8).
Cependant, au moment du partage [des nations], D. a donné à Canaan, qui était un esclave, le soin de la garder pour les juifs.
C'est comme une personne qui confie les biens du fils du maître à son serviteur jusqu'à ce que [le fils] atteigne l'âge adulte et mérite [de prendre possession] des biens et du serviteur.

[ainsi, la terre d'Israël n'a jamais convenu aux Cananéens (ni à aucune autre nation d'ailleurs).
Ils ont eu le privilège de la posséder pendant un certain temps afin d'en prendre soin, jusqu'à ce que son véritable partenaire, la nation juive, soit mûre et prête à reprendre les rênes. ]

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+ Les juifs et Israël doivent être ensemble pour être épanouis :

-> Nos Sages disent qu'un mari et une femme sont incomplets l'un sans l'autre (voir Yébamot 62b).
Il en va de même pour la terre d'Israël et peuple juif. Aucun des deux ne peut atteindre son plein potentiel sans l'autre. ]

->
Le Kouzari a dit : "Je n'ai pas entendu dire que les habitants d'Eretz Yisrael soient avantagés par rapport à n'importe qui dans le monde".
12. Le rabbin dit :

-> Selon le Kouzari (2e essai, 9-12) :
"C'est comme votre montagne : vous dites qu'elle possède des vignes exceptionnelles. Pourtant, si la vigne n'y était pas plantée, ou si son sol n'était pas cultivé correctement, elle ne produirait pas de raisins.
De même, les qualités distinguées de la terre d'Israël se manifestent d'abord et avant tout dans la nation [juive] ... La terre est ensuite aidée par les actes et les lois [de la Torah] qui s'y rapportent, qui sont comme la culture de la vigne.
En fin de compte, la nation juive ne peut atteindre la Divinité nulle part ailleurs [dans le monde], tout comme la vigne ne peut pousser avec succès nulle part ailleurs que sur la montagne".

=> On peut simplifier l'analogie du Kouzari. ainsi :
Trois éléments sont nécessaires pour produire d'excellents raisins : 1°/ des bonnes graines : 2°/ un sol approprié et 3°/ une culture adéquate.
De même, trois éléments sont nécessaires pour parvenir à une véritable connexion avec le Divin : 1°/ le peuple juif, 2°/ la terre d'Israël et 3°/ l'accomplissement des mitsvot qui dépendent de la terre [d'Israël].
Et comme le conclut le Kouzari, "la nation juive ne peut atteindre la Divinité (c'est-à-dire une véritable proximité avec Hachem, comme par le biais de la prophétie) nulle part ailleurs [qu'en terre d'Israël]".

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-> Le Abarbanel [sur Yéchaya 5] (1437-1508) écrit :
"Il est clair que la nation juive ne peut atteindre la perfection ailleurs que sur la Terre élue, la Terre que Hachem ton D. recherche ; Ses yeux sont toujours sur elle (Ekev 11,12).
C'est pourquoi Hachem Yitbara'h (qu'Il soit béni) a ordonné à Avraham de quitter sa terre [natale] et de s'y installer.
De plus, les prophètes n'ont prophétisé que dans [le pays] ou pour lui, et les Sages ont toujours aspiré à y vivre toute leur vie, car c'était le trésor de tous les pays [du monde], un pays où coulent le lait et le miel dans les domaines physique et spirituel, dont l'air rend sage."

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-> Selon le séfer 'Harédim (chap.59) :
Chaque juif doit chérir la terre d'Israël et y venir du bout du monde, avec un grand désir, comme un fils vers le sein de sa mère.
Après tout, notre principale faute, pour lequel des pleurs éternels ont été établis pour nous, a été [le fait] que nous avons méprisé [la Terre], comme il est dit : "Ils ont méprisé la Terre désirable" (Téhilim 106,24).

...Ceux qui, de près ou de loin, vivent en dehors de la terre, devraient la désirer ardemment, car de même que Hachem a choisis [le peuple juif], Il a également choisi la terre d'Israël et l'a désignée pour nous.
De plus, nous ne sommes pas considérés comme une nation singulière/unique (goy é'had) sans elle, comme l'interprète Rabbi Shimon bar Yo'haï sur : "qui est comme Ton peuple, Israël, une seule nation sur la terre" (I Divré HaYamim 17,21).

[ le séfer 'Harédim se réfère à une déclaration du Zohar (paracha Emor), dans laquelle Rabbi Shimon bar Yo'haï considère que le mot "terre" dans le verset signifie la terre d'Israël. En conséquence, le prophète dit : "Qui est comme ton peuple d'Israël? Qui est comme Ton peuple Israël, qui ne forme une nation unifiée que sur la terre d'Israël?"
Cela nous donne un autre exemple de l'insuffisance du peuple juif sans la terre d'Israël. Nous ne sommes complets que lorsque nous vivons ensemble en tant que nation unique et unifiée. ]

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-> Au milieu des réprimandes de la paracha, la Torah (Bé'houkotaï 26,32) nous met en garde :
"Je ferai du pays une désolation, et vos ennemis qui l'habitent seront une désolation sur lui".

[ bien que cela semble être la suite de la longue liste des malheurs qui frapperont le peuple juif s'il ne suit pas les voies d'Hachem, nos Sages y voient une bonne nouvelle, la garantie que notre Terre ne donnera jamais ses dons spéciaux à quelqu'un d'autre qu'à nous.]

-> La Sifra (Torat Cohanim - Bé'hpukotaï 2,6) écrit :
C'est une bonne mesure.
Cela signifie que les juifs ne diront pas : "Maintenant que nous avons été exilés de notre pays, nos ennemis viendront y trouver leur compte". Car [le verset] dit : Et vos ennemis qui y habitent seront désolés sur elle = même vos ennemis qui viendront après ne trouveront pas de satisfaction dans [le pays].

-> Selon le Ramban (Bé'houkotaï 26,16) :
L'affirmation "Et vos ennemis s'y désoleront" est une bonne nouvelle. Elle proclame à chaque génération que notre terre n'accepte pas nos ennemis.
C'est pour nous une grande preuve et une grande promesse, car vous ne trouverez pas dans le monde entier un autre pays qui soit aussi bon et aussi vaste, qui ait toujours été habité, et qui soit [maintenant] dans un tel état de ruine.
Depuis que nous l'avons quittée, elle n'a accepté aucune autre nation, et toutes essaient de s'y installer, mais sans succès.

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-> "Je te donnerai, à toi [Avraham] et à tes descendants après toi, la terre de tes séjours, toute la terre de Canaan, comme une possession éternelle, et je serai pour vous un D." (Lé'h Lé'ha 17,8)

-> Rabbénou Bé'hayé (Lé'h Lé'ha 17,24) commente :
Cela signifie que la terre sera la possession éternelle d'Israël, et qu'ils seront les seuls à en hériter et à s'y installer. Et si, par hasard, ils sont exilés de la Terre [d'Israël], ils y reviendront, car c'est leur possession éternelle, et non celle des nations.
C'est un grand signe pour le peuple juif, car depuis qu'il a été exilé de sa terre, aucune autre nation ne s'y est installée. Au contraire, elle est détruite et désolée jusqu'à ce que ses "poussins" [c'est-à-dire ses enfants] y reviennent.

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-> Lorsque le peuple juif est exilé de sa terre [ou ne mérite pas la bénédiction de D.], le monde entier en souffre.
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Ekev 11,12]

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+ En l'absence de juif en Israël, la nation juive cesse d'exister (selon le Rambam, et le 'Hatam Sofer) :

-> Le Rambam (séfer HaMitsvot - commandement positif 153) écrit :
La 153e mitsva est celle que Hachem nous a ordonné de sanctifier les mois et de calculer les mois et les années. C'est la mitsva du Kiddouch Ha'hodech, et elle est [basée sur] Sa déclaration : "Ce mois sera pour vous le commencement des mois" (Bo 12,2).
Nos Sages ont développé cela et ont dit : "Ce témoignage vous sera donné" (Roch Hachana 22a). En d'autres termes, cette mitsva n'est pas confiée à chaque individu, comme l'est le Shabbat, [à propos duquel] chacun compte 6 jours et se repose le 7e.
[En d'autres termes, nous ne disons pas que] chaque personne, lorsqu'elle voit la (nouvelle) lune, doit établir ce jour comme Roch 'Hodech, ou [que chaque individu] doit faire les calculs de la Torah et établir Roch 'Hodech, ou [que l'on] doit chercher à savoir si le printemps est en retard, ou tout autre facteur qu'il convient d'examiner, et ajouter un mois.
Au contraire, le Beit Din HaGadol (tribunal rabbinique suprême) est le seul à accomplir cette mitsva, et personne d'autre, pour toujours.
Et [elle ne peut être accomplie] qu'en terre d'Israël. C'est pourquoi nous avons cessé [d'établir la nouvelle lune par le biais d'au moins deux] témoins, en raison de l'absence du Beit Din HaGadol, tout comme l'offrande de sacrifices a été annulée en l'absence du Saint [Temple].
Les hérétiques, appelés Karaïtes ici en Orient, se trompent sur ce point, et certains rabbins ne reconnaissent pas non plus ce principe, les suivant [les Karaïtes] dans l'obscurité la plus totale.

Sachez que les calculs que nous effectuons aujourd'hui pour déterminer les nouveaux mois et les fêtes ne peuvent être effectués qu'en terre d'Israël. Toutefois, en cas de nécessité et en l'absence de sages en terre d'Israël, il est permis à un beit din ordonné en terre d'Israël d'intercaler les années et d'établir les mois en dehors du pays, comme l'a fait Rabbi Akiva, ainsi que le rapporte la guémara (Béra'hot 63a).
Et même cela est très difficile. Pour autant que nous le sachions, le Beit Din HaGadol a [presque] toujours été en terre d'Israël, et ce sont eux qui établissent les mois et intercalent les années, selon leurs méthodes acceptées, et lorsqu'ils sont réunis.

Cette [halakha] est un fondement très important de notre croyance, que seuls les penseurs profonds reconnaîtront et percevront. En d'autres termes, le fait que nous, en dehors de la terre d'Israël, calculions actuellement [le calendrier juif] en utilisant les méthodes traditionnelles d'intercalation, et que nous disions qu'un certain jour est Roch 'Hodech ou un jour férié (jour de fête juif), en aucun cas nous n'établissons ce jour comme un jour férié en raison de nos calculs.
Nous le faisons plutôt parce que le Beit Din HaGadol de la terre d'Israël a déjà établi que ce jour était Roch 'hodech ou un jour férié.
C'est seulement parce qu'ils ont dit qu'aujourd'hui est Roch 'hodech ou un jour férié qu'il s'agit de Roch 'hodech ou d'un jour férié, que leur détermination soit basée sur des calculs ou des observations de la lune, comme l'ont expliqué les Chazal : "Voici les fêtes fixées par Hachem que vous devez annoncer (Emor 23,2), je n'ai pas d'autres fêtes que celles-là" (Sifra, Emor 10).
En d'autres termes, [je n'ai pas d'autres fêtes que celles que les membres du Beit Din] déclarent être des fêtes, même s'ils se trompent involontairement, même s'ils sont contraints [d'établir la fête], même s'ils se trompent (ibid.), comme la tradition nous l'a été transmise.
La [seule] raison pour laquelle nous faisons les calculs aujourd'hui est de déterminer quel jour les habitants en terre d'Israël ont établi Roch 'hodech, puisqu'ils utilisent le même système de calcul [que nous utilisons], et non des observations. Nous nous appuyons sur leurs déterminations, et non sur nos calculs. Nos calculs ne font que révéler la question. Comprenez bien cela.

Je m'explique. Supposons, par exemple, que les juifs en terre d'Israël disparaissent du pays, D. nous interdit de faire une telle chose, car Il a promis de ne pas détruire entièrement les restes de la nation. Supposons également qu'il n'y ait pas de beit din dans cette région et qu'il n'y ait pas de beit din dans la Diaspora qui ait été ordonné en terre d'Israël.
Dans ces circonstances, nos calculs ne nous seraient d'aucune aide. En effet, nous ne pouvons pas calculer les mois ou établir des années bissextiles en dehors de la terre d'Israël, à moins que [nous ne remplissions] les conditions mentionnées ci-dessus. En effet, c'est de Sion que sortira la Torah (Yéchayahou 2,3).

[ => l'implication de ces mots est stupéfiante : l'absence de juifs en terre d'Israël équivaut à la destruction du peuple juif. Il est clair que le Rambam considère les juifs de la terre d'Israël comme les seuls véritables représentants du Klal Yisrael.
Nous allons commenter cela avec 2 responsa du 'Hatam Sofer. ]

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-> Expliquant ce Rambam, le 'Hatam Sofer (Responsa - Yoré Déa 234) écrit :
"Tous nos Sages s'accordent à dire que la sainteté des deux [Jérusalem et la terre d'Israël] est éternelle.
Depuis les temps immémoriaux jusqu'à la fin des temps, leur sainteté n'a jamais changé et ne changera jamais. La seule chose est que la sainteté de Jérusalem est plus intense que celle du reste du pays.
Même le Rambam, qui ne comptait pas le fait de résider en terre d'Israël parmi les commandements positifs, comme l'a fait le Ramban dans [son] décompte des mitsvot, admet néanmoins, avec beaucoup de vigueur, que [la Terre est] sainte [même] de nos jours.

C'est pourquoi le Rambam écrit dans le [séfer HaMitsvot - mitsva assé 153], ce qui suit : "Disons, à D. ne plaise, que les enfants d'Israël disparaîtraient de la terre d'Israël, que Son nom soit béni pour cela [pour ne jamais laisser cela se produire], car Il nous a promis dans la Torah que cette nation ne sera jamais complètement détruite. [Disons également qu'il n'y aurait pas de beit din en Eretz Yisrael ni de beit din en Diaspora qui aurait été ordonné en Eretz Yisrael. Dans ces circonstances, les calculs que nous faisons dans le Chutz LaAretz ne nous seraient d'aucune utilité.
En effet, nous ne pouvons pas instituer des années bissextiles ou établir des mois ailleurs qu'en terre d'Israël. En effet, c'est de Sion que sortira la Torah, et c'est de Jérusalem que sortira la parole de l'Éternel (Yéchayahou 2,3)".

Ce qui est stupéfiant, c'est que [le Rambam] a écrit : "Hachem nous a promis dans la Torah que cette nation ne serait jamais détruite."
Il semble, d'après ses paroles, que si, à D. ne plaise, il ne restait pas un seul juif en terre d'Israël, même si des juifs vivaient en 'houts LaAretz, cela serait considéré comme la destruction de la nation, à D. ne plaise, car nous n'avons pas de rabbins avec une (vraie) semichah (ordination rabbinique), et il est [par conséquent] impossible d'établir des mois et d'instituer des années bissextiles.
Le Rambam soutient que le fait que les anciens sages aient calculé les années et les mois, et les aient sanctifiés, ne sert à rien si [certains] juifs ne restent pas en terre d'Israël, même des vignerons et des agriculteurs.
Alors, lorsque le moment sera venu, ces viticulteurs [et agriculteurs] établiront les fêtes, sur la base des calculs de ces anciens sages, en fonction de ce qu'ils voient dans un calendrier particulier et selon l'ordre des années bissextiles pour chaque année. De cette manière, les fêtes sont sanctifiées dans le monde entier.

Mais si aucun [juif ne vit en terre d'Israël], les calculs et les sanctifications effectués par les sages précédents seraient inutiles et la Torah tout entière serait abrogée, [ce qui ferait] cesser l'existence de la nation juive, ce qui équivaudrait à la destruction de la nation, à D. ne plaise.
Notre Créateur nous a cependant promis que cela n'arriverait pas. C'est pourquoi, pendant les 70 années de l'exil babylonien, lorsqu'il y avait des rabbins ordonnés dans la Diaspora, nous n'avions aucune garantie que la [tragédie] susmentionnée ne [se produirait] pas. Au contraire, pendant 52 ans, aucun homme n'a traversé [le pays].
Aujourd'hui, cependant, notre disgrâce, le fait que nous n'ayons pas de rabbins avec une [véritable] semichah, est le salut de la Terre [d'Israël], car elle peut être assurée que les Juifs demeureront en son sein, quoi qu'il arrive.

Telle est l'intention du Rambam. Quoi qu'il en soit, il ressort de ses propos que la sainteté de la terre n'a pas diminué et qu'elle ne dépend pas du tout de la capacité à accomplir les mitsvot.
Au contraire, la terre elle-même est sainte, et Jérusalem est [encore] plus sainte."

[ => ainsi, selon le Rambam, les juifs du monde entier ne peuvent respecter les mitsvot qui dépendent du calendrier (et elles sont nombreuses) qu'en vertu du mérite des juifs qui vivent en terre d'Israël, qu'ils soient ou non érudits ou pieux. En fait, ils gardent toute la nation juive. ]

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-> De même, le 'Hatam Sofer (dans sa Responsa - Ora'h 'Haïm 203) écrit :
Le Rambam soutient que même si aucun être humain n'a traversé la Judée pendant 52 ans après la destruction du premier Temple (guémara Shabbat 145b), [les rabbins ont été capables de fixer le calendrier, car il y avait encore des rabbins ordonnés en Babylonie, qui était donc comme terre d'Israël en termes de sanctification du mois nouveau mois.
Cependant, après l'abolition de la semicha, les derniers rabbins ordonnés ont sanctifié tous les mois et toutes les années jusqu'à la venue du machia'h.

Néanmoins, cela ne servira à rien si un juif ne vit pas en terre d'Israël. Hillel et ses collègues, les derniers rabbins dotés d'une [véritable] semichah, ont calculé et sanctifié les mois [et les années] pour ce seul juif, et la sainteté émane de là pour tout Israël.
Cependant, si l'implantation en terre d'Israël devait cesser de nos jours, à D. ne plaise, cette sanctification deviendrait nulle et non avenue, et la plupart des mitsvot seraient dissoutes, à D. ne plaise.

C'est pourquoi nous devons soutenir de toutes nos forces l'installation [des juifs] en terre d'Israël ... non pas pour aider ceux [qui y vivent à accomplir] la mitsva de résider en terre d'Israël. Au contraire, [nous devons le faire] pour nous-mêmes, pour maintenir les paroles de cette Torah, car sans l'implantation juive dans cette région, la Torah expirerait, à D. ne plaise.

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-> Le rav Yé'hiel Michel Tikochinsky (séfer Erets Israël 25,15) écrit :
Le Rambam (séfer HaMitsvot - mitsva assé 153) écrit que la seule façon dont nous nous appuyons, aujourd'hui, sur l'établissement des fêtes (que Hillel le dernier Nassi a instituée) est en vertu de la communauté juive qui habite en terre d'Israël.
Et si, à D. ne plaise, les bné Israël disparaissaient de la terre d'Israël, notre calcul ne nous aiderait pas du tout.
... La principale force d'Israël et du beit din (les tribunaux rabbiniques) se trouve en terre d'Israël, et chaque juif pratiquant [qui vit ici] ajoute de la force à la communauté [juive dans son ensemble].

[La terre d'Israël ] "toute la bonté du monde vient de là."
[midrach Tan'houma - Kédochim 12 - kol atovot chéba'olam miména]

+ "Vous observerez donc mes lois et mes statuts, parce que l'homme qui les pratique obtient, par eux, la vie : je suis Hachem" (A'haré Mot 18,5)

-> Le midrach (Téhilim 56) explique : "pour marcher devant Hachem dans le pays de la vie, il s'agit de la terre d'Israël".

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-> "C'est la nostalgie pour le terre d'Israël, le pays de la kédoucha, le pays d'Hachem, où toutes les mitsvot sont accomplies et s'expriment dans leur forme achevée.
Et cette aspiration à révéler la qualité particulière de l'esprit de D., à lever la tête dans l'esprit de D., dans sa grandeur absolue, est ce qui stimule le cœur de chacun, et tous souhaitent s'unir à lui pour goûter le charme de sa vie."
[rav Avraham Kook - Orot]

-> "La terre d'Israël est particulièrement distingué par le D. d'Israël, et la conduite humaine ne peut être parfaite que dans ce pays ... le cœur et l'âme ne peuvent être parfaitement purs et sans tâche que dans ce lieu spécialement choisi par Hachem."
[Kouzari 5,23]
[ s'attacher pleinement avec Hachem, ne peut être réalisé qu'en terre d'Israël. ]

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-> Le rav Tsvi Fishman (rapportant le rav Avraham Kook) dit qu'en terre d'Israël, l'âme d'un juif en terre d'Israël va s'unir avec l'esprit Divin de la terre, provoquant une vie illuminée par la Torah et les mitsvot à son niveau de révélation le plus élevé.
[il en résulte une telle différence comparativement à un juif résidant en dehors d'Israël, que la terre d'Israël est appelé : la terre/pays de la vie = "artsot ha'Haïm" (Téhilim 116,9) ; "érets ha'haïm" (Téhilim 142,6). ]

La terre d’Israël – La maison d’Hachem

+ La terre d'Israël - La maison d'Hachem :

-> Lorsque Hachem a choisi Avraham Avinou, le premier commandement qu'Il lui a donné était le suivant : "Sors de ton pays" (Lé'h Lé'ha 12,1) - quitte ton pays pour la terre d'Israël.
Lorsqu'il y est arrivé, Hachem lui a promis : "Je donnerai ce pays à ta descendance" (Lé'h Lé'ha 12,7), Il donnerait la terre d'Israël à sa descendance, la nation juive.
Nous le voyons, que la terre d'Israël, est une partie essentielle du peuple juif ; nous avons été choisis en tant que nation et avons reçu la terre au même moment.

Hachem a promis à plusieurs reprises aux Avot (Patriarches) qu'Il offrirait la terre d'Israël à leurs descendants : "Car c'est à toi et à ta descendance que je donnerai toutes ces terres, et j'accomplirai le serment que j'ai fait à Avraham ton père" (Toldot 26,3), et dans d'autres versets.
La terre d'Israël est la grande promesse d'Hachem à nos ancêtres. Elle fait partie de l'essence du peuple juif : en donnant la terre d'Israël à Avraham Avinou, Hachem immortalisait le fait qu'Il avait choisi Avraham et sa progéniture, le peuple juif (de parmi toutes les autres nations).
L'état naturel du peuple juif se trouve en terre d'Israël. C'est ainsi qu'Hachem a conçu l'identité du peuple juif : nous sommes Sa nation et nous vivons sur Sa terre.
[selon le Zohar (Vayikra 73a) : "l'âme du peuple juif, la Torah et la terre d'Israël ne font qu'un". ]

Lorsque Hachem s'est révélé à Moché pour la première fois dans le buisson ardent, il lui a dit : "J'ai vu la souffrance de Ma nation en Egypte ... Je suis descendu pour l'arracher aux mains des égyptiens et pour la faire passer de ce pays à un pays bon et vaste, à un pays où coulent le lait et le miel" (Chémot 3,7-8).
Hachem a délivré les juifs d'Egypte afin de les amener en terre d'Israël.
Le peuple juif est au sommet de la perfection lorsqu'il vit sur sa terre, la terre qu'Hachem a désignée pour la révélation de Son honneur.

La terre d'Israël est la maison de Hachem et du peuple juif.
Les juifs devaient entrer en terre d'Israël immédiatement après le don de la Torah ; ce n'est qu'à la suite de la faute des explorateurs qu'ils ont été retenus 40 ans de plus dans le désert.
L'entrée en terre d'Israël est le point culminant du don de la Torah.
Lorsqu'un homme épouse une femme, le mariage est consommé lorsqu'il emmène sa fiancée dans sa maison. De même, le don de la Torah a été les kidouchin d'Hachem et de la nation juive, et notre mariage est achevé lorsque Hachem nous emmène dans Sa maison, Son palais, où nous vivrons notre vie ensemble avec Lui : la terre d'Israël.

... L'observance idéale de la Torah et des mitsvot se trouve en terre d'Israël, la maison d'Hachem, où nos vies Lui sont entièrement consacrées.
Certaines personnes vivent leur vie pour elles-mêmes : elles veulent simplement que la vie soit confortable, que tout se passe bien et que tous leurs besoins soient satisfaits. Mais un juif a une mission dans la vie. La vie lui a été accordée afin d'accroître l'honneur d'Hachem et d'accomplir le but pour lequel Il a créé le monde.
Hachem nous amène en terre d'Israël, la terre choisie pour la révélation de Son honneur, et ici cet objectif est une caractéristique constante de nos vies.
Les préoccupations banales de la vie deviennent elles aussi une partie du but de notre vie. Nous sommes dans la maison d'Hachem et notre vie entière incarne et reflète l'honneur d'Hachem (kvod chamayim).

[...]

"Je suis Hachem ton D. qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, pour te donner le pays de Canaan, pour être un D. pour toi" (Béhar 25,38).
Nos Sages apprennent de ce verset que "celui qui vit en terre d'Israël est comparable à quelqu'un qui a un D., et celui qui vit en dehors du pays est comparable à quelqu'un qui n'a pas de D."
Hachem nous a emmenés dans Sa terre, Sa maison, et ici nos vies sont constamment connectées à Lui.
[d'après le rav Avraham Tsvi Kluger]

La terre d’Israël – Une vie proche d’Hachem

+ La terre d'Israël - Une vie proche d'Hachem :

-> La bénédiction particulière de la terre d'Israël a un impact sur la vie quotidienne de chaque personne qui y vit. La bénédiction cachée de terre d'Israël est la capacité de vivre nos vies terrestres et physiques avec un lien naturel avec Hachem.
Dans tous les autres endroits, il y a des Shabbath, des Yamim Tovim et des moments de prière spéciaux qui rapprochent un juif de son Créateur, mais dans la vie de tous les jours, il est beaucoup plus difficile d'atteindre cette proximité.
En terre d'Israël, la sainteté fait partie de la vie quotidienne et banale. La présence d'Hachem est si tangible que l'homme ordinaire peut sentir qu'Il dirige chaque étape de sa vie ...

La terre d'Israël (érets Israël) est "Erets Hakodech". Ici, le "érets" = la terre et le matériel, est lié au kodech, à la sainteté.
Les habitants de la terre d'Israël jouissent d'un lien constant avec Hachem, même dans leur vie matérielle et ordinaire.

[ les habitants de la terre d'Israël disposent toujours de leur libre arbitre ; mais il est beaucoup plus facile de voir la main d'Hachem et de savoir que tout vient de Lui. ]

Un juif vivant en Eretz Yisrael peut se sentir inférieur aux juifs d'autres pays, qui jouissent d'un mode de vie plus confortable et plus sophistiqué. En réalité, l'aisance matérielle masque la véritable vitalité d'une personne et bloque son lien interne avec la vie.
Pour un juif, la vraie bonne vie se trouve en terre d'Israël, "une terre sur laquelle ... les yeux d'Hachem ton D. sont toujours posés" (Ekev 11,12).
Ici, Hachem fait naturellement partie de notre vie. Nous sentons la supervision d'Hachem et Sa proximité avec nous, et nous vivons ensemble avec Lui. C'est la vraie "vie".
[d'après rav Avraham Tsvi Kluger]

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-> "Celui qui vit en terre d'Israël est comparable à quelqu'un qui a un D., et celui qui vit en dehors de la terre d'Israël est comparable à quelqu'un qui n'a pas de D." (guémara Kétoubot 110b).
Le Baal Chem Tov explique : celui qui vit en "érets Israël" = son "érets", son existence terrestre et matérielle est incluse dans "Israël", c'est-à-dire qu'il vit sa vie mondaine d'une manière qui convient à un membre du peuple juif, avec la connaissance et la foi que tout pouvoir et toute vitalité ne viennent que d'Hachem, est comme quelqu'un qui a un D.
Inversement, celui qui vit en dehors d'érets Israël = sa vie matérielle est en dehors du domaine de la sainteté et n'a aucun lien avec la foi en Hachem, est comme quelqu'un qui n'a pas de D.
[cette idée est citée dans le Méor Enayim - paracha Chémot ]

-> Les juifs vivant en dehors de la terre d'Israël peuvent eux aussi se connecter à la sainteté de la terre d'Israël et vivre dans une proximité constante avec Hachem.
En un sens, à l'étranger, nos tsadikim nous révèlent le lien de chaque juif avec la sainteté de la terre d'Israël. Les juifs du monde entier, grâce au pouvoir des tsadikim, peuvent jouir de la émouna spéciale qui est le don de la terre d'Israël et vivre avec un attachement à Hachem, même dans leur vie pratique quotidienne.
[rav Avraham Tsvi Kluger]

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-> La terre d'Israël est : "une terre de délices/désirable" (érets 'hemda - Yirmiyahou 3,19)

-> Tout au long des nombreuses années d'exil, les juifs ont aspiré à la terre d'Israël.
Nos Sages (guémara Kétoubot 112) nous disent que les grands Sages embrassaient les pierres de la terre d'Israël et se roulaient dans sa poussière, comme il est écrit : "Car Tes serviteurs ont désiré ses pierres et favorisé sa poussière" (Téhilim 102,15).
Les Tsadiqim de toutes les générations ont conservé un amour profond pour la terre physique de la terre d'Israël, ses pierres, ses routes, ses collines, ses arbres et ses maisons, parce que le don spécial terre d'Israël est qu'Hachem se trouve ici, dans le monde physique.
Oui, ces pierres et ces maisons, la vie ordinaire et quotidienne en terre d'Israël, contiennent sa sainteté.

Lorsque nous mangeons les fruits de la terre d'Israël, nous sommes nourris de la sainteté et de la pureté de la Présence Divine (Chékhina) et nous sommes satisfaits de cette bonté. Nous sommes rassasiés par la sainteté de la Chékhina qui repose dans la terre.
[selon le Ba'h (OH 208), les fruits puisent la sainteté de la Chékhinah qui habite la terre d'Israël.]

Le verset décrit la douceur des fruits de la terre d'Israël : "Béni par Hachem est son pays, de la douceur des cieux de la rosée" (Vézot Habéra'ha 33,13). La douceur des fruits de la terre d'Israël provient de la rosée et de la pluie du ciel. Le goût sublime des fruits de la terre d'Israël ne réside pas seulement dans la saveur physique ressentie par nos papilles gustatives, mais plutôt dans la douceur des pluies qui descendent d'en haut.
En dégustant ces fruits, nous pouvons sentir le goût sucré de la bénédiction d'Hachem. Nous sentons qu'Il nous aime et qu'Il est proche de nous, qu'Il nous comble de bienfaits et de mets délicieux.
[d'après le rav Avraham Tsvi Kluger]