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"La Présence Divine ne réside pas sur une autre terre que celle d'Israël"

[Rachi - guémara Moéd katan 25a - שאין שכינה שורה בחוץ לארץ]

"Quiconque désire devenir juif au plein sens du terme, c'est-à-dire progresser en échelons, ne pourra le faire que grâce à la terre d'Israël"

[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan (début du 20e chapitre)]

"[Il] fera expiation sur Sa terre et sur Son peuple" (Haazinou 32,43)

Ci-dessous, une partie du commentaire du Méam Loez sur ce verset :

-> Dans le midrach, nos Sages enseignent : Rabbi Méïr disait : "La terre d'Israël fait expiation pour quiconque y habite comme il est écrit : "Le peuple qui y habite voit sa faute levée" (Yéchayahou 33) ..."
Le verset : "[Il] fera expiation sur Sa terre et sur Son peuple" vient nous préciser que c'est D., Lui-même, qui pardonne les fautes des juifs habitant en terre sainte.

-> Rabbi Méïr disait : Quiconque habite en terre d'Israël, lit le Shéma matin et soir et parle hébreu a une place au monde futur", car la reconnaissance de l'unité de D. se réalise principalement en terre d'Israël.

Nos Sages ajoutent : "Quiconque est enterré en terre d'Israël est comme enterré sous l'autel ..."
Adam a été formé à partir de la terre prise à l'endroit de l'autel car c'est là qu'il obtiendra l'expiation pour ses fautes.

Lorsque nos Sages disent : "Quiconque est enterré en terre d'Israël est comme enterré sous l'autel", il s'agit du cas où un homme est mort avant d'avoir eu le temps de se repentir. Dans ce cas, la terre fait expiation pour lui comme s'il était enterré sous l'autel et comme si tous les sacrifices offerts venaient expier ses fautes.

-> Nos Sages disent : "Quiconque parcourt 4 coudées en terre d'Israël, toutes ses fautes lui seront pardonnées" ...

-> Rabbi Yéhouda dit : "Heureux le sort de l'home qui a mérité de s'installer en terre sainte de son vivant! Quiconque a mérité de s'attacher à la terre d'Israël ici-bas méritera de s'attacher la terre d'Israël d'En-Haut après sa mort."

De quiconque n'a pas eu ce mérite mais a été amené en terre sainte après sa mort pour y être enterré ... l'âme de l'homme mort en diaspora le quitte dans le domaine des non-juifs alors que son corps entre dans le domaine de la terre d'Israël. C'est comme s'il profanait les choses saintes et sanctifiait les choses profanes.

-> "Quiconque a mérité que son âme le quitte en terre d'Israël, ses fautes lui sont pardonnées et il mérite de s'attacher à la Présence Divine, comme il est écrit : "[Il] fera expiation sur Sa terre et sur Son peuple"
Si de plus, il a acquis des mérites pendant sa vie, l'esprit saint reposera sur lui."

-> Le Sifri rapporte que si un juif est assassiné par un non-juif, cela expie ses fautes au monde futur.

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"La terre expiera pour son peuple" (Haazinou 32,43)

-> Le sens simple de ce verset est que la terre d'Israël apporte l'expiation à ceux qui y résident. Mais, on peut l'expliquer d'un point de vue moral.
"La terre" symbolise celui qui se rabaisse et se considère comme de la terre que tous peuvent piétiner. Cette qualité d'humilité et de modestie apporte l'expiation à ceux qui la détiennent.
Certes, en général un animal qui a un défaut et qui est brisé quelque part, ne sera pas valable et ne pourra pas apporter l'expiation à celui qui l'apporte en sacrifice. Mais en ce qui concerne l'homme, c'est l'homme qui aura son cœur brisé par l'humilité et la conscience de ses défauts, c'est un tel homme qui méritera la plus grande faveur d'Hachem, qui lui apportera l'expiation pour ses fautes. Comme le dit le verset : "Le meilleur sacrifice pour Hachem, c'est un esprit brisé. Un cœur brisé et contrit, Hachem, ne répugne pas".
[rabbi Avraham de Slonim - le Yessod véChorech haAvoda]

+ La terre d'Israël est sous la supervision directe d'Hachem :

"[Israël] Une terre que Hachem ton D. examine, les yeux d'Hachem ton D. sont sur elle en permanence, du début de l'année jusqu'en fin d'année" (Ekev 11,12)

-> Rachi pose la question suivante : " Hachem s'occupe de toutes les terres, et pas seulement de la terre d'Israël, comme il est dit : 'qui ... pour arroser des régions inhabitées, le désert où il n'y a pas d'hommes' (Iyov 38,26) ".
Il répond qu'Hachem s'occupe principalement de la terre d'Israël, et qu'Il s'occupe des autres terres en même temps.

-> Le Maharal (Gour Aryé - Réé 12,18) enseigne :
Hachem recherche la terre d'Israël parmi toutes les terres parce qu'il s'agit d'une terre sacrée, la seule apte à être créée. Hachem a créé d'autres terres uniquement parce qu'il est impossible que le monde entier soit sanctifié.
En tant que principale terre du monde, la terre d'Israël est sous la supervision directe d'Hachem et aucun mazal (force céleste) n'a reçu d'autorité sur elle.
Cela explique la déclaration de nos Sages (guémara Kétoubot 110b) qui disent : "Celui qui vit en dehors de la terre d'Israel c'est comme s'il n'avait pas de D.". Cela est dû au fait que celui qui s'installe en dehors d'Israel se soustrait à l'autorité directe d'Hachem et se place sous l'égide du mazal.

En tant que seule terre sous l'autorité directe d'Hachem, Israël est la terre principale pour l'accomplissement des mitsvot.
Bien que la majorité des mitsvot soient obligatoires en dehors d'Israël, cela sert simplement à nous habituer à les réaliser afin qu'elles ne nous soient pas étrangères lorsque nous reviendrons en terre d'Israël.
Les mitsvot sont les lois du pays d'Israël, non seulement pour les juifs, mais aussi pour tous les non-juifs qui s'y installent. Les non-juifs ne sont par ailleurs tenus qu'aux 7 lois noachides, mais comme les mitsvot de la Torah sont les lois du pays, les non-juifs qui ne respectent pas les lois de la Torah en terre d'Israël s'exposent à des calamités.
Ainsi, les Koutim, qui ont élu domicile en terre d'Israël après le premier exil, mais qui n'ont pas respecté les mitsvot, ont été attaqués par des lions. Les attaques n'ont cessé que lorsqu'ils se sont engagés à respecter les 613 mitsvot de la Torah.

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=> Toutes les autres terres sont secondaires par rapport à celle d'Israël, car c'est la seule terre qui relève directement de la juridiction d'Hachem (sans intermédiaire [des anges Tutélaires], comme les autres terres).
Ainsi, la terre d'Israël est la terre principale pour l'accomplissement des mitsvot. Bien que la plupart des mitsvot doivent être réalisées en dehors d'Israël, cela n'a pour but que de nous faire prendre l'habitude d'observer les mitsvot en vue de notre éventuel retour.

Chaque chose a une intériorité et une extériorité : une vérité intérieure profonde et une apparence extérieure.

Le monde aussi possède ces 2 caractéristiques.
La terre d'Israël est l'intériorité et l'essence du monde, alors que les autres pays en sont l'extériorité et l'apparence.

[rabbi Pin'has Shapiro de Korets - Imré Pin'has (Inyanim Chonim)]

"Hachem, nous a donné une terre sacrée, dont la sainteté est proche de celle du Gan Eden."

[le Chla haKadoch - Chaar haOtiyot - entrée Kédoucha]

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+ "Vous conquerrez ainsi le pays et vous vous y établirez, car c'est à vous que Je le donne à titre de possession." (Massé 33,53)

-> Le Ramban écrit : "Vous conquerrez ainsi le pays et vous vous y établirez" = d'après moi, ces mots constituent un commandement à accomplir.
[La Torah] leur ordonne ici de s'installer dans le pays qu'ils auront conquis, car Il le leur a donné, et ils ne devront pas dédaigner l'héritage de D.

-> Le Séfer 'Harédim enseigne : "A chaque instant passé sur la terre d'Israël, on accomplit la mitsva d'y résider.

D'après le Ramban, cela constitue l'une des 613 mitsvot de la Torah.
Or, nous savons que la récompense des mitsvot provient essentiellement de la joie avec laquelle nous les accomplissons, comme il est écrit : "Parce que tu n'auras pas servi Hachem ton D. avec joie" (Dévarim 28).
Dès lors, celui qui habite dans le pays d'Israël doit avoir continuellement ce sentiment [de joie], par amour pour cette mitsva qu'il accomplit à chaque moment.

Par ailleurs, il doit ressentir de la crainte et de l'appréhension, comme l'enseigne Rabbi Chimon bar Yo'haï : "Toute mitsva qui n'est pas réalisée avec amour et avec crainte n'est pas une mitsva"."

"Quand nous voyons un juif arriver à la synagogue une fois l'an à Yom Kippour, nous le considérons avec clémence.
A plus forte raison, devons-nous porter ce regard sur ces juifs vivant toute l'année, non dans une synagogue, mais à l'intérieur d'une arche sainte [qu'est la terre d'Israël]."

[le Saba de Slabodka - rapporté dans le Tnouat haMoussar (tome 3 p.93)]

+ "Une terre qui dévore ses habitants" (Chéla'h lé'ha 13,32 - ארץ אוכלת יושביה היא)

"Ses habitants" = "yochvéa" (יושביה), qui littéralement peut signifier : "ceux qui y sont assis" (du verbe lachévét - לשבת).
En effet, la terre d'Israël dévore ceux qui uniquement : "y sont assis".
Un juif ne doit pas se relâcher et s'asseoir en se reposant sur ses lauriers, mais il doit toujours s'efforcer de s'améliorer et de monter davantage sur l'échelle de la sainteté.

[Rabbi Its'hak de Vorka]

+ "Qui réjouit Sion avec ses enfants"
(conclusion de la 5e des Shéva bra'hot - messaméa'h tsion bévanéa - משמח ציון בבניה)

-> Le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld fait remarquer que la guématria de cette expression est de : 613.
Cela fait allusion au fait que la terre d'Israël (Sion) ne se réjouit que lorsque nous y respectons les 613 mitsvot.

-> "Jérusalem est destinée à devenir la capitale de toutes les nations du monde"
[midrach Chir haChirim rabba 1]

-> "Tous les exilés d'Israël seront rassemblés à Jérusalem, mais Jérusalem ne sera jamais pleine"
[midrach Kohélet rabba 1]

-> La ville de Jérusalem était un phare pour le monde entier (midrach Béréchit rabba 59,8).
Cette lumière a été obscurcie par la destruction du Temple, et ce n'est que lorsqu'il sera rebâti qu'elle retrouvera son éclat.
Alors, Hachem se réjouira et remplira de joie Jérusalem (midrach Chémot rabba 52,4)

-> "10 mesures de beauté ont été accordées au monde.
Jérusalem en a pris 9, et en a laissé une pour tout le restant de la terre"
[guémara Kidouchin 49b]

-> "Tout celui qui n’a pas vu Jérusalem dans sa gloire n’a jamais vu de belle ville de sa vie"
[guémara Soucca 51b]

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+ "Comme elle (Jérusalem) se dresse magnifique, joie de toute la terre"
[Téhilim 48,3]

-> Rachi commente :
"Quiconque arrivait dans la ville abattu et troublé par le poids de ses fautes se rendait au Temple.
Là, il apportait un sacrifice expiatoire qui le lavait de ses fautes. Il en repartait avec le sentiment d'être purifié, le cœur en fête.
Plus largement, les sacrifices communautaires étaient une source de bénédiction pour tout le peuple d'Israël et pour le monde entier."

[D'ailleurs selon le midrach Tan’houma (Térouma 9), si les non-juifs avaient compris combien le Temple leur était profitable, ils l’auraient fait garder par des soldats afin qu’il ne soit pas détruit.]

-> Quelle était cette beauté de Jérusalem?
Qu'aucune personne qui avait fauté, n’y habitait.
Le sacrifice tamid du matin réparait les fautes de la nuit, et le sacrifice tamid de l’après-midi réparait les fautes du jour.
[midrach Téhilim 48]
[tout le monde y était sublime, car non salit par l'impact des fautes!]

-> Jérusalem : "joie de toute la terre."
La tristesse ou la déprime n’avaient pas leur place à Jérusalem.
C’est ainsi, que toute personne qui devait analyser ses affaires financières, devait sortir de la ville où il y avait un endroit spécial pour cela : "le rocher des calculs" (kipa chél 'hechbonot – midrach Chémot rabba 2,3 & 52,5).
Une fois l’angoisse passée, on pouvait de nouveau retourner à Jérusalem, où tout n’est que joie.

-> Suite à la destruction du Temple, il est écrit : "Est-ce là la ville qu’on appelait un centre de beauté, les délices de toute la terre?" (Eikha 2,15)

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-> Prier à Jérusalem, c'est prier devant le Trône de Gloire, car les portes du Ciel se trouvent à Jérusalem et restent ouvertes pour que Hachem reçoive nos prières.
[Pirké déRabbi Eliézer]

C'est pourquoi nos Sages recommandent de se tourner vers Jérusalem, et d'y diriger nos pensées lorsque l'on prie (guémara Béra'hot 30a).