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La terre d'Israël est tellement sainte que seule la sainteté d'Hachem la surpasse.
[Tsror haMor - Matot]

=> Erets Israël constitue le degré de sainteté qui suit immédiatement D.

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-> Les pays des nations sont impurs, tout comme leur sol et même leur air.
Il n'est pas de lieu qui mérite d'être appelé "pur" en dehors de la terre sainte.
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Tsav 6,4]

-> La terre d'Israël possède de grandes qualités et celui qui en possède une parcelle est considéré comme possédant une part dans le monde futur.
[Ibn Ezra - Vayichla'h 33,18-19]

[nos Sages disent qu'en héritant du pays d'Israël, les juifs sont devenus dignes du monde futur.]

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-> Lorsque le Baal haTanya évoque au rabbi de Berditchev (dans une lettre écrite en 1799) sa libération de la forteresse de Pétersbourg, il écrit : "Tout ceci fut l'œuvre de D., qui n'a permit à ces événements de se produire qu'au titre du mérite de la terre sainte et de ceux qui y demeurent."

Le rav Yissa'har Teichtal (Em haBanim Sémé'ha) rapporte ces propos, et en tire que lorsqu'un juif se trouve dans la détresse, il peut en être délivré et protégé par le mérite de la terre d'Israël et de ses habitants.
En effet, le mérite de la terre d'Israël surpasse tous les autres mérites, même celui de nos Patriarches. Et quand bien même ils ne seraient pas en mesure de nous venir en aide, le mérite de la terre d'Israël nous protège toujours et nous apporte la délivrance lors de nos périodes tourmentées.

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-> Le 'Hatam Sofer (intro à ses drachot - sur Vaét'hanan 6,3) fait un commentaire merveilleux :
"La [simple] mention [du nom : "(érets) Israël" (la terre d'Israël)] présente une merveilleuse vertu (ségoula) d'inspirer la sainteté au cœur de celui qui l'entend ...
Hachem a fait mention d'érets Israël chaque fois qu'Il désirait nous inspirer un regain de sainteté."

[ex: lorsque l'on dit à quelqu'un : "je vais en Israël", par le fait d'avoir mentionné "Israël", alors on éveille de la sainteté dans le cœur de cette personne!
Cela témoigne de la grandeur et de la sainteté de notre cher pays!!]

Considérer avec importance la terre d’Israël

+ Plus on donne de la grandeur à la terre d'Israël, plus on peu bénéficier de ses bénédictions :

-> Le midrash (Dévarim rabba 2,8) déclare : "Moché dit à Hachem, Maître de l'Univers! Comment se fait-il que les ossements de Yossef ont été apporté en terre d'Israël et que je ne puisse pas entrer dans le pays?
Hachem répondit : "Celui qui reconnaît la terre d'Israël mérite d'y être enterré, mais celui qui ne reconnaît pas la terre ne mérite pas d'y être enterré.
Yossef a reconnu qu'il était originaire de la terre d'Israël, car lorsque [la femme de Potifar] a dit : "Il nous a amené un Hébreu", Yossef n'a pas nié ces affirmations. Au contraire, il admet : "Voici que j'ai été enlevé de la terre des Hébreux" ...
Mais tu (Moché) n'as pas protesté lorsque les filles de Yitro ont dit : "Un égyptien nous a sauvées?" Tu as gardé le silence."

-> Le rav 'Haïm Shmoulévitz (Si'hot Moussar p.384) souligne à quel point ce midrach est étonnant. Lorsque Moché n'a pas répondu à la déclaration des filles de Yitro, il a renié non seulement son lien avec la terre d'Israël, mais aussi son identité juive.
Néanmoins, nous ne trouvons aucune punition pour cela, et il n'a été puni que pour son refus d'avoir un lien avec la terre d'Israël.

Le rav Shmoulévitz explique cependant que lorsqu'on a dit à Moché que "celui qui reconnaît la terre d'Israël mérite d'y être enterré", il ne s'agissait pas d'une punition mais d'une déclaration de fait.
Celui qui ne reconnaît pas la terre d'Israël n'est pas lié à la terre d'Israël ; la terre d'Israël n'a ni intérêt ni désir pour lui.

=> Lorsque c'est le cas, la terre ne veut pas de lui non plus. Il s'agit là d'une leçon importante pour nous, conclut le rav Shmoulevitz.
Celui qui veut bénéficier de l'abondance et de la ségoula que la terre d'Israël a à offrir doit d'abord reconnaître la terre et établir un lien avec elle en reconnaissant son importance et sa grandeur.
Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il méritera tout ce que la terre a à lui offrir.

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-> Le rav Alexander Ziskind, communément appelé le Yessod véChorech HaAvodah d'après le livre dont il est l'auteur, a écrit un autre petit sefer pour ses enfants intitulé Tsavaa Kétana (un petit testament).
Dans ce livre, il dicte à ses enfants la manière dont ils doivent se comporter pour atteindre de hauts niveaux spirituels et mener une vie pleine de sainteté et de perfection au service d'Hachem.

Dans la toute dernière instruction qu'il donne à ses enfants, il écrit ce qui suit :
"Mes enfants bien-aimés, vous devez constamment désirer vous rendre en Terre Sainte, et alors vous serez certainement aidés par le Ciel, car "dans la direction où une personne désire aller, elle reçoit l'aide du Ciel".
Une personne juive qui n'a pas espéré de tout cœur se rendre en Terre sainte avant de mourir reçoit une punition très sévère, qu'Hachem nous sauve.
Il est vrai que si une personne ne désire pas constamment se rendre en Eretz Yisrael, elle ne prendra jamais la décision d'entreprendre le voyage de tout son cœur. C'est pourquoi, mes enfants bien-aimés, purifiez vos cœurs à ce sujet, et le salut d'Hachem viendra".

"Nous sommes remplis de gratitude envers la Providence d'avoir le mérite de voir les premiers bourgeons de la délivrance, avec la création de l'état d'Israël."
[rav Shlomo Zalman Auerbach]

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-> "Nous entendons les coups du bien-aimé [le machia'h] à notre porte sur la scène de l'histoire politique.
Il est impossible de nier, que notre renaissance nationale et la création de l'état d'Israël relèvent d'un évènement quasi-surnaturel."
[rav Yossef Dov Soloveitchik - Kol Dodi Dofek]

->"Nous sortons de la servitude vers la liberté, d'un joug étranger vers l'indépendance politique, les portes d'Israël sont ouvertes à tous les juifs du monde, et notre pays est un centre spirituel immense.
Il s'agit de signes évidents de la délivrance."
[rav Mordé'haï Eliyahou]

-> "Le début de la délivrance apparaît devant nos yeux [avec le processus menant à la création de l'état d'Israël] ...
Il ne s'agit pas uniquement d'actions humaines, mais bien de la volonté de la Providence "qui sème les délivrances".
Il est certain "que le bien-aimé [le machia'h] frappe à la porte"."
[rav Avraham Its'hak haCohen Kook]

-> "Et maintenant [avec la création de l'état d'Israël], il n'y a plus aucun doute qu'il s'agit du début de la délivrance.
Chacun doit être capable de remercier mille fois la Providence pour notre libération, car D. nous fait revenir et nous sort d'exil."
[rav Moché Halfon haCohen]

-> "Mes frères, est-ce possible d'être indifférents en ce moment si important?
Comment exprimer par les mots la grandeur de ce qui nous arrive, face aux délivrances et aux victoire en Israël et à Jérusalem [après la guerre des 6 jours]?
Qui comme moi, ayant vécu les affres de l'exil, peut voir la force de cette délivrance et la grandeur de ces événements?
[rav Yossef Kahanman - roch yéchiva de Ponevitch]

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-> "Nous [le peuple juif], nous trouvons en exil et nous sommes soumis à D. au milieu de peuples qui nous persécutent et nous causent du tort.
Celui qui réalise cela prend conscience du grand miracle dont nous avons bénéficié en ayant survécu depuis la destruction du Saint Temple jusqu'à aujourd'hui.
Pour moi [rav Emden], ce miracle est le plus grand de tous.
Il dépasse toutes les merveilles que D. a accomplies en Egypte, lorsqu'Il nous a délivrés de l'esclavage et qu'Il a ouvert la Mer Rouge."
[rav Yaakov Emden - Yaavetz - dans son introduction à son Sidour]

=> Il a écrit cela au 18e siècle! Imaginons alors l'ampleur du miracle d'être en sécurité et dans le confort sur notre propre terre d'Israël de nos jours.
[tant de très fortes nations ont disparu de ce monde, alors que le peuple juif constamment persécuté, est toujours là. Il possède de nouveau sa sainte et sublime terre!]
Combien devons-nous en exprimer de la gratitude à notre papa Hachem?
Combien devons-nous être fiers et confiants d'avoir notre vie qui dépend en permanence du boss des boss, de l'Unique qui est au-dessus de tout et qui peut tout : Hachem.

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-> "Si l'on pouvait accrocher une banderole sur le Kotel, elle proclamerait : "Cet endroit est l'argument qui s'oppose à ceux qui nient l'origine Divine de la Torah"."
[rav Eliya Lopian]

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-> "Lorsqu'un élève du rav Chlomo Zalman Auerbach lui demanda l'autorisation de voyager en Galilée afin de prier sur les tombes des tsadikim, il répondit : "Aller si loin pour prier auprès des Justes (tsadikim)?! Si je sens le besoin de prier auprès de tsadikim, je me rends au mont Hertzl, sur les tombes des soldats qui sont morts en sanctifiant le Nom de D."

->De même, on raconte qu'un juif d'Eilat a rendu visite au Rabbi de Loubavitch et lui a dit : "J'aimerais pouvoir prier sur les tombes de tsadikim mais nous n'en avons pas à Eilat".
Le Rabbi a répondu : "Allez à la section militaire du cimetière, vous trouverez là-bas des tsadikim purs".

"Une terre qui dévore ses habitants" (Chéla’h Lé’ha 13,32)

-> Bien que les explorateurs ont dit cela sûrement avec une mauvaise intention, rabbi Na'hman de Breslev explique qu'il s'y cache une réalité positive.
En effet, la terre d'Israël dévore ses habitants, elle a la capacité de "manger" les juifs qui y vivent et elle les transforme alors en une partie de la terre d'Israël, leur insufflant sa sainteté totalement inimaginable.

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-> "C’est une terre qui dévore ses habitants" (v.13,32)

=> Que signifie cette expression ?

-> Rabbi Na'hman de Breslev enseigne :
La terre d’Israël est unique car Hachem y est particulièrement Présent et Révélé. Par opposition aux autres terres où Hachem se cache, "une terre qui dévore ses habitants" est une terre où la réaction de Hachem aux comportements de l'homme est rapidement perceptible.
La conséquence de ce dévoilement de la Présence de Hachem, c'est Sa réactivité instantanée.

Plus perceptible par l’homme selon le principe du "mida kénéged mida" (mesure pour mesure). Comme dit le verset : "ata téchalem lé'ich kémaasséou" (Tu rétribues l'homme selon son action). C'est en cela que s'exprime la Manifestation de la Présence Divine. Pour le Bien comme pour le Mal. Sa réactivité est difficile à vivre pour l'homme qui se sent épié. Il perçoit plus clairement la réaction de Hachem. Il perd même son sentiment d’autonomie et de liberté.
Mais d'un autre côté, cette réactivité de Hachem, lui donnera aussi l'occasion de développer et de renforcer sa émouna (foi) en Hachem.

"Une terre qui dévore (Okhélét) ses habitantsé est une terre où la réaction de Hachem est rapidement perceptible.
C'est cela qui donne l'impression d'être englouti par la terre. Le mot "אכלת" (o'hélét), est composé (dans le désordre) des initiales de la phrase "אתה תשלם לאיש כמעשהו"(ata téchalem lé'ich kémaasséou - Tu rétribues l’homme selon ses actions) = c'est ce qui rend la vie particulièrement difficile en terre Sainte.

"Pour leur donner le pays de Canaan (érets Canaan), le pays de leur habitation où ils habitaient (érets mégouré'ém)" (Vaéra 6,4)

=> Pourquoi la Torah utilise 2 fois le terme : "le pays" (érets), alors que le verset aurait pu dit : "leur donner le pays de Canaan où ils habitaient"?

Le Yichma'h Israël répond par un enseignement des Sages selon lequel celui qui habite en terre d'Israël doit faire de plus en plus attention à ses actes et à tout ce qui le concerne.
Il doit aussi se conduire avec plus d’humilité et de piété que celui qui habite ailleurs. Parce qu’il ressemble à quelqu’un qui est installé dans le palais du roi, et celui qui irrite le roi dans son palais n’est pas semblable à celui qui l’irrite en dehors.
De plus, le service du roi pour celui qui est en sa présence dans son palais n’est pas semblable au service de celui qui est à l’extérieur, car il est évident que le service du roi repose davantage sur ceux qui se trouvent avec lui dans son palais ...

C’est pourquoi le verset emploie une expression double : "le pays de leur habitation où ils habitaient" = c’est-à-dire que la terre d'Israël, le pays de leur habitation (mégouré'ém), représente une "crainte" (magour), car là l’homme doit se trouver dans la demeure de Hachem avec sainteté et piété, et craindre sans cesse devant Lui.
De cette façon, ils mériteront d’habiter toujours en terre d'Israël.

"Et voici les noms des enfants d'Israël qui viennent (aba'im) en Egypte avec Yaakov, chacun était venu (baou) avec sa maisonnée" (Chémot 1,1)

=> Pourquoi la Torah change-t-elle le temps du verbe venir dans ce verset?
On effet, on a "qui sont en train de venir" (aba'im = du présent) et "était venu" (baou = au passé).

-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moché) explique que lorsque les juifs étudient la Torah, même lorsqu'ils sont en dehors d'Israël, c'est comme s'ils vivaient en terre d'Israël.
Lorsqu'ils s'arrêtent d'étudier la Torah, ils tombent dans la galout (exil) de la terre où ils vivent.

Ainsi au début, lorsque le peuple juif est arrivé en Egypte, ils étaient occupés à étudier la Torah, et ainsi ils ont transporté la terre/l'atmosphère sainte d'Israël en Egypte. Ils avaient une yéchiva en Egypte, et c'était comme s'ils vivaient en terre d'Israël.
C'est pourquoi, il est écrit : "ich oubéto baou" (chacun était venu avec sa maisonnée) = ils sont venus avec les maisons qu'ils avaient en Israël.

Ensuite il est écrit : "Yossef mourut, ainsi que tous ses frères, ainsi que toute cette génération ... ils remplirent la terre" (Chémot 1,6-7). Le midrach (Yalkout Chimoni Chémot 1) explique que les Bné Israël remplissaient les cirques and théâtres.
Ils ont cessé d'étudier la Torah et profitaient de la culture égyptienne. C'est pourquoi il est alors écrit : "aba'im mitsrayéma" (vinrent en Egypte) = le temps est au présent (et non au passé), car c'est comme s'ils n'arrivaient que maintenant en Egypte [la galout].

[avant bien que physiquement en Egypte, ils ne vivaient pas en Egypte et étaient comme en terre d'Israël. Ce qui ne fut plus le cas à partir du moment où ils cessèrent l'étude de la Torah
Ceci explique l'emploi du présent (aba'im) et du passé (ba'ou) dans le verset. ]

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-> "Le pays en fut empli" (Chémot 1,7)

Le midrach explique que les juifs se sont mêlés aux égyptiens dans leurs théâtres et leurs cirques.

"Nos Sages (guémara Sanhédrin 109a) indiquent que les gens de Sedom possédaient toutes sortes de défauts, mais que c'est par leur refus obstiné de porter assistance aux pauvres qu'ils virent leur sort scellé ...

Et c'est en voyant la punition de Sedom que nous comprenons la grandeur de la terre d'Israël.
En effet, bien qu'il existât d'autres peuples corrompus de par le monde, aucun ne connut la destruction totale de Sedom.
C'est par rapport à la grandeur de la terre d'Israël, semblable au palais de Hachem, que tout ceci arriva."

[Ramban - Vayéra 19,5]

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-> "Les yeux de D. y [en terre d'Israël] sont constamment rivés, depuis le début de l'année jusqu'à la fin de l'année" (Ekev 11,12)

Le Chem miChmouël (Vayéra 5672) commente :
Tout ce qui a lieu en terre d'Israël a plus d'intensité que tout autre événement de par le monde, du fait de l'attention toute particulière que Hachem y porte.
Cela implique que si les bénédictions qui s'y manifestent y ont plus d'impact, l'emprise du mal y est également plus forte qu'ailleurs.

La terre d'Israël est physiquement petite, mais spirituellement infinie.

[Sfat Emet]

"Hachem dit à Avram : Va pour toi... vers la terre que Je te montrerai" (Lé'h Lé'ha 12,1)

La terre d'Israël est un endroit providentiel où se cachent des secrets spirituels que tout le monde ne peut discerner. Seules des personnes très élevées méritent de percevoir ces mystères.
Hachem dit ici à Avraham que lui, méritera de voir ces choses cachées.
Tu iras "vers la terre que Je te montrerai" = c'est-à-dire que Moi, Je te ferai voir cette terre et ses secrets. Ce que tout un chacun ne peut pas voir par ses propres yeux physiques, Moi Je te le révélerai.

[rabbi Yaakov Moché Charlap - élève du rav Kook]

Tout celui qui aime la terre d'Israël est également aimé par la terre [d'Israël].
[rabbi Yé'hezkiel Halberstam]
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-> "Éloigne-toi de ton pays ... et va au pays que Je t’indiquerai" (Lé'h Lé'ha 12,1)
Le commandement de résider en terre d'Israël en est un important, au point que c'est le 1er commandement qui a été décrété à un juif.
[rabbi Méïr d’Ostrovtze]