La tristesse empêche une personne de recevoir la Torah, qui provient du monde de Plaisir (olam ataanoug).
[Méor Enayim - Mikets]
Catégorie : Torah
Grâce à la Torah et aux mitsvot, on attire la perception de la Divinité, car chaque lettre de la Torah et chaque mitsva correspondent à une contraction, permettant grâce à elle de saisir une certaine perception de D.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 30,3]
Il vaudra mieux négliger une étude de Torah, plutôt que de faire honte à un juif.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Honte (boucha)]
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-> La honte surgira, si tu te réjouis du malheur d'autrui.
[Séfer haMidot - Honte (boucha)]
La Torah (par rabbi Na’hman de Breslev)
+ La Torah (par rabbi Na'hman de Breslev) :
-> Grâce à l'étude de la Torah, toutes les prières et les requêtes sont exaucées, et la grâce et l'importance d'Israël sont réhaussées et exaltées, à la vue de tout celui qui a besoin [d'une délivrance] au niveau matériel et spirituel.
Grâce à l'étude de la Torah menée avec enthousiasme, on donne de la force au royaume de sainteté afin qu'il prenne le dessus, et l'homme fait dominer le bon penchant sur le mauvais.
L'étude de la Torah est entièrement constituée d'un assemblage des Noms d'Hachem, avec lesquels on soumet le mauvais penchant et on chasse la folie et le souffle de sottise qui s'est attaché à l'homme en raison de ses fautes.
[Likouté Moharan - Torah 1]
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-> Même les hommes simples, même les réchaïm et même les nations du monde reçoivent tous leurs vitalité de la Torah
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 48]
-> Grâce aux explications originales sur la Torah, sont créés de nouveaux cieux et de nouvelles terres, toutes les abondances et toutes les bénédictions se déversent sur le monde.
[Likouté Moharan - Torah 54,5-6]
-> Grâce à l'étude de la Torah dans la sainteté, on éveille au repentir les fauteurs d'Israël et les convertis ; mais il est impossible d'y parvenir sans l'humilité et la modestie au plus haut niveau.
[Likouté Moharan - Torah 14,3-5]
-> Grâce au fait qu'on étudie la Torah, on retire les voilements, au point d'agir de telle sorte que les gens très éloignés entendront eux aussi l'appel et la réprimande de la Torah, jusqu'à ce qu'ils reviennent tous vers D.
[Likouté Moharan - Torah 56,3]
-> Grâce au fait qu'on amène la Torah dans le monde, la providence de D. s'étend sur nous, et selon le degré de proximité de chacun avec la providence de D. repose sur lui, avec une plus grande perfection.
[Likouté Moharan - Torah 13,4]
-> Grâce à l'étude de la Torah, on accède à la vie et à la prolongation des jours, car par l'étude de la Torah, on en appelle à la Vie de la vie, et on fait venir de Lui [Hachem] la vie et la longévité.
[Likouté Moharan - Torah 56,3]
-> Grâce au fait que l'homme se fatigue dans la Torah, au point de la connaître et de la comprendre, il guérit son âme, il l'élève au lieu de sa racine, il adoucit tous les jugements et plante en haut un arbre de vie qui est tout entier guérison ; de plus, il fait exister et renouvelle tous les mondes, il dévoile Sa gloire béni, ce qui constitue la principale finalité de tout le service de l'homme, afin que Sa gloire s'agrandisse.
[Likouté Moharan - Torah 74]
-> Grâce à l'honneur témoigné envers la Torah, survienne les pluies.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 60]
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-> Grâce à l'étude de la Torah dans la sainteté, au point de stimuler les racines des âmes d'Israël dans la Torah, on ramène les gens à D. et Sa gloire s'accroît considérablement ; grâce à cela, on accède à la crainte, laquelle conduit l'homme à la paix, de sorte que la paix soit présente dans ses membres, et il parvient ainsi à une prière parfaite, et grâce à cela il accède à la paix universelle, la paix dans tous les mondes.
[Likouté Moharan - Torah 14,2-3-8]
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-> Un conseil pour être assidu dans l'étude, consiste à veiller à ne médire d'aucun juif, mais bien au contraire, l'homme s'efforcera de toute sa force de trouver du mérite et du bien à chaque juif, et même s'il lui paraît être un racha, il s'efforcera de lui trouver des points positifs, au sujet desquels il n'est pas considéré comme racha, jusqu'à ce que chaque juif paraisse beau et agréable à ses yeux, et grâce à cela il parviendra à être assidu dans l'étude de la sainte Torah.
[Si'hot haRan 91 ; 'Hayé Moharan 34]
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-> La Torah et la prière se renforcent mutuellement, et s'éclairent l'une l'autre.
[Likouté Moharan - Torah 2,6]
-> Le jugement n'est adouci, et le monde ne se maintient que par l'haleine de la bouche des enfants qui étudient la Torah dans la maison d'étude.
[Likouté Moharan - Torah 37,4]
-> Quand on étudie vraiment la Torah, on peut connaître l'avenir à partir de la Torah.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 35]
-> La Torah possède un très grand pouvoir, et grâce à l'assiduité dans l'étude de la sainte Torah, on peut réaliser des miracles dans le monde, bien qu'on ne connaisse aucune intention mystique.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 41 ; Si'hat haRan 17]
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-> Il faut savoir qu'avant d'étudier, au moment où l'homme s'assoit pour apprendre, le tsadik qui est au gan eden écoute sa voix ; et l'on doit se lier au Tana ou au Tsadik qui a découvert et dévoilé cet enseignement qu'il étudie, et grâce à cela on réalise "des baisers", qui correspondent à l'attachement d'un esprit avec l'autre, et cela suscite un grand plaisir au Tana ; de la sorte, l'homme parviendra à se repentir, en renouvelant ses jours passés dans l'obscurité.
Tout cela est valable quand il étudie la Torah de façon désintéressée, afin d'accomplir la mitsva de l'étude de la Torah qui pèse autant que toutes les autres mitsvot réunies, et de mériter de réaliser la Torah grâce à cela.
[Likouté Moharan - Torah 12,1-3]
-> L'érudit digne, grâce au fait qu'il étudie l'enseignement du Tana, fait revenir l'âme de celui-ci à l'intérieur de son corps.
[Likouté Moharan - Torah 12,4]
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-> Celui qui étudie la Torah et ne peut pas la comprendre, ceci aussi est très bénéfique, car chacune des paroles s'élève en haut, et Hachem se réjouit d'elles.
[Likouté Moharan - Torah 74]
-> Même celui qui étudie et oublie, cela aussi est très bénéfique, car dans l'avenir on rappellera à l'homme tout ce qu'il a étudié, même s'il a oublié ; mais il vaut mieux certainement se souvenir de toutes les paroles de la sainte Torah.
[Si'hot haRan 26,28]
-> Grâce à l'étude du Choul'han Arou'h, l'homme mérite d'être un maître de maison et de régner sur la terre ; grâce à cela, il parvient à relever les portes du Gan Eden, et à saisir ainsi la sagesse supérieure et la sagesse inférieure, ce qui constitue le principal plaisir du Gan Eden.
[Likouté Moharan - Torah 286]
-> Celui qui a le mérite de découvrir des explications originales sur la Torah, son intention étant au Nom du Ciel, doit également avoir foi en lui-même, c'est-à-dire qu'il croira que D. éprouve beaucoup de délices à l'égard de ses nouveautés.
Il ne relâchera pas ses efforts, mais seulement il s'empressera d'innover à chaque fois et d'écrire ses découvertes, jusqu'à en faire des livres saints, et grâce à cela tous les jugements dans le monde seront adoucis.
[Likouté Moharan - Torah 53,5-6]
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-> Quand on étudie, il est bon de commenter dans la langue que l'on comprend, le monde en tirera bénéfice.
[Likouté Moharan - Torah 118]
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-> Grâce aux honneurs qu'il témoigne à la Torah, l'homme sera sauvé de ses ennemis.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - kavod]
Un homme affairé à la Torah et aux mitsvot dans ce monde ici-bas, crée par leur intermédiaire un vêtement spirituel pour son âme dans le monde à venir.
[Zohar Béréchit 66a]
-> Le 'Hida écrit à ce sujet :
Dans ce monde-ci, la règle générale est que les gens ont honte de sortir à l'extérieur avec des vêtements déchirés ou sales.
S'il en est ainsi, n'auront-ils pas honte dans le monde futur lorsque leur âme sera revêtue de vêtements sales et déchirés en présence de toutes les âmes des tsadikim?
Les anges se moqueront d'eux à cause de leurs fautes et de leurs "vêtements insalubres".
La base de toute la Torah est la émouna sincère qu'il n'y a pas à s'inquiéter du lendemain"
[Gaon de Vilna - Even Chéléma 2,3]
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+ "Mets ta confiance en Hachem ; voilà ce que Je t'enseigne en ce jour" (Michlé 22,19)
Le Gaon de Vilna (sur ce verset) explique que le but principal du don de la Torah était que les juifs placent leur bita'hon en Hachem ... Car le bita'hon sincère est la base de toute la Torah et de toutes les mitsvot.
"L'étude de la Torah n'est pas seulement l'étude d'un savoir, mais l'étude d'une lettre d'amour qui nous a été envoyée [par Hachem].
Et il faut l'étudier comme telle!
La jeune fille qui reçoit la lettre [de l'amour de sa vie] la relit sans cesse, jusqu'à la connaître par cœur."
[Né'hama Leibowitz]
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-> L'intention principale dans notre étude de la Torah doit être de s'attacher [davantage] à Hachem.
[Méor Enayim - Béréchit]
-> La Torah est appelée "étsa" (conseil) ... car elle conseille une personne sur comment servir Hachem et retourner vers Lui.
[Méor Enayim - Mikets]
-> La Torah, Hachem, et les juifs ne sont qu'un, car les juifs deviennent unifiés à Hachem par le biais de la Torah.
[Méor Enayim - Michpatim]
+ [Hachem a dit : ] "Ne crains point Avram : Je suis un bouclier pour toi" et pas uniquement le tien, mais aussi celui de tes descendants, pour peu qu’ils se vouent à Ma Torah comme tu t’y es voué. Je serai alors leur bouclier, comme il est dit : "La parole de Hachem est infaillible, Il est le bouclier de quiconque espère en Lui" (Chmouel II 22, 31).
[midrach Tan’houma - Lé'h Lé'ha 11]
"La règle est que tout ce qui a été, ce qui est et ce qui sera jusqu'à la fin du monde est contenu dans la Torah, depuis le [premier mot] béréchit jusqu'aux derniers mots de la Torah "lééné kol Israel (aux yeux de tout Israël).
Ce ne sont pas seulement les généralités qui sont consignées, mais aussi les spécificités de chaque espèce et de chaque individu en particulier, et tout ce qui leur arrivera depuis leur naissance jusqu'à la fin, et toutes les réincarnations, et chaque détail spécifique, chaque détail infime, et de même chaque type d'animal domestique et chaque bête sauvage, et chaque créature vivante, chaque brin d'herbe, chaque objet vivant et inanimé, et chaque détail infime spécifique de chaque espèce pour toujours, et tout ce qui leur arrivera, ainsi que leur source.
[Gaon de Vilna - Sifra déTsiouta 55a]
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=> Tout ce qui arrive à l'homme (ainsi qu'au règne animal et aux objets inanimés) est déjà connu d'Hachem et peut être trouvé dans la Torah, du moins par ceux qui sont capables d'en discerner les significations cachées.
Hachem donne à l'homme la liberté de choisir entre suivre les mitsvot ou les violer, entre être un individu juste ou non, bien qu'Il connaisse à l'avance ce choix. La question, cependant, est précisément de savoir comment concilier la connaissance qu'a Hachem des événements futurs avec la liberté de choix de l'homme.
Cette question n'est pas nouvelle et est déjà abordée dans les commentaires de la michna dans Pirké Avot (3,15) selon laquelle "tout est révélé mais la permission [de choisir] est donnée", et dans le Rambam dans Hilchos Teshuva (5,5).
Comme le note le Rambam, puisque Hachem est au-delà de notre compréhension, il est également au-delà de notre compréhension de ce qu'Hachem est capable de savoir, puisqu'Il est omnipotent et n'est pas lié par le temps ou l'espace. Par conséquent, notre capacité limitée à comprendre Hachem ne doit pas être utilisée pour minimiser faussement sa providence Divine.
Les bénéfices causés à l’homme par l’étude de la Torah
+ Les bénéfices causés à l'homme par l'étude de la Torah :
-> Le Gaon de Vilna (Chénot Eliyahou sur Péa 1,1) écrit : "Il faut apprécier considérablement l'étude de la Torah, parce que chaque mot est une mitsva. Ainsi, celui qui étudie une page de guémara a accompli plusieurs centaines de mitsvot".
-> Le 'Hafets 'Haïm ajoute que chaque mot d'étude de Torah créé un ange qui présentera des arguments en sa faveur.
-> Le Talmud de Jérusalem (Péa 4a) rapporte au sujet de rabbi Bérakhia et de rabbi 'Hiya de Kfat Dé'houmin : l'un disait : "Le monde entier ne vaut pas une parole de Torah".
Cela signifie que si on propose à un homme, soit toutes les richesses du monde et les fonctions importantes, soit l'étude d'une parole de Torah, celui lui vaut la peine de choisir l'étude de la Torah, parce que la récompense qu'il recevra dans le monde futur est plus importante que tous les plaisirs de ce monde.
Un homme d'un niveau plus élevé se rendra compte, à une échelle supérieure, que l'accomplissement de la volonté divine et l'attachement à Hachem réalisés par une parole de Torah valent bien plus que tous les plaisirs de ce monde.
Cette citation du Talmud de Jérusalem fait référence à une parole de Torah, il est évident que cela s'applique de façon bien plus intense lors d'une session d'étude, car on apprend à chaque fois de nombreux enseignements.
-> Le rav Yaakov Adès enseigne : ces éléments doivent nous inciter à étudier : en effet, lorsqu'un homme réfléchit à son avenir, il décidera plus facilement de s'adonner à l'étude de la Torah s'il en connaît les bénéfices.
D'autre part, un homme qui ne peut pas se consacrer entièrement à l'étude, mais qui a un moment de libre, sera incité à étudier s'il est conscient qu'en peu de temps, il accomplit une multitude de mitsvot de grande importance.
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-> Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam - chap.9) écrit : "L'étude est une mitsva positive de la Torah, comme il est dit : 'Vous les apprendrez et vous les garderez pour les accomplir'.
L'homme a été essentiellement créé pour étudier la Torah, selon l'affirmation de la guémara (Sanhédrin 99) : L'homme a été créé pour œuvrer, il s'agit de l'étude de la Torah, comme il est dit : 'Ce livre de la Torah ne se retirera pas de ta bouche'."
-> Le rav Yaakov Adès enseigne :
Tout juif désire combler son Créateur de satisfaction. Ainsi, plus on sera conscient que l'étude de la Torah est le but essentiel de la création, plus on sera incité à étudier.
Celui qui désire s'attacher à Hachem et qui est conscient que l'étude de la Torah est le but essentiel de la création, comprendra que c'est l'étude qui permet l'attachement à Hachem le plus intense et qui engendre la plus grande récompense.
Il est évident que lorsqu'on affirme que l'étude est le but essentiel de la création, il s'agit d'étudier et de mettre en pratique ce qu'on a étudié.
En effet, on rapporte au nom du 'Hazon Ich que le but essentiel de l'homme dans ce monde est de vivre en toute sainteté, et que le moyen d'y parvenir est d'étudier.
De plus, l'homme doit être conscient que même s'il traverse une période de faiblesse spirituelle, il ne doit pas négliger l'étude de la Torah : au contraire, il doit étudier de toutes ses forces et cela l'aidera à s'attacher à nouveau à Hachem.
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-> Le Zohar (dans son introduction rapportée par le Néfech ha'Haïm - 4e partie chap.15) écrit : "C'est une mitsva de fournir des efforts quotidiens dans l'étude de la Torah. Lorsque l'homme étudie, son âme se perfectionne au point de devenir une autre âme plus pure, et il devient comparable à un ange sacré".
Le rav Yaakov Adès explique :
Tout celui qui comprend cette notion devrait déborder d'enthousiasme pour étudier la Torah de toutes ses forces, puisque tout juif désire s'élever, se rapprocher d'Hachem, devenir plus spirituel, transformer son essence en une essence plus pure, et que s'il connaissait la voie pour y parvenir, il serait prêt à s'y investir de toutes ses forces.
La voie est toute tracée devant nous, puisque l'étude de la Torah purifie l'âme et lui permet de s'élever de plus en plus et de s'attacher à Hachem.
Cependant, certaines personnes ont du mal à renforcer leur enthousiasme pour étudier parce que la transformation opérée par l'étude n'est pas apparente.
L'homme doit donc s'habituer à comprendre que la valeur spirituelle n'est pas ce qui apparaît à l'œil nu.
En effet, le 'Hazon Ich (Emouna ouBita'hon) écrit qu'il arrive qu'un homme ait pratiquement atteint le niveau des anges, sans qu'on puisse discerner de différence entre lui et son entourage.
Le véritable niveau ne peut être jaugé que dans l'intériorité.
Tous les commentateurs affirment que les prophètes se trouvaient à un niveau indescriptible ; néanmoins, on trouve dans le livre Méla'him que la Chounamit a remarqué que le prophète Elicha était un homme saint parce qu'une mouche ne s'était jamais approchée de sa table, ce qui prouve qu'en dehors de ce signe révélateur, le niveau spirituel exceptionnel du prophète était totalement dissimulé.
Cela ne signifie pas qu'il faut cacher ses actes afin de dissimuler absolument son niveau élevé. Bien que la discrétion soit une attitude positive, le livre 'Hovot haLévavot précise qu'une telle conduite peut être néfaste : par exemple, si un homme prie moins longtemps qu'il ne le désire afin de ne pas se faire remarquer, il peut en venir à baisser de niveau.
Lorsque nous affirmons que le niveau spirituel n'est pas toujours apparent, c'est pour qu'on ne se dise pas : "Il ne sert à rien de continuer à progresser, puisque je ne remarque aucune différence".
Il est possible de s'élever bien au-delà de son niveau antérieur, sans que cela se remarque extérieurement.
Cependant, il arrive souvent que l'homme ait du mal à se consacrer à l'étude de la Torah, parce que non seulement personne ne remarque sa progression, mais qu'en plus, il ne ressent en lui-même aucune transformation majeure.
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-> Le 'Hafet 'Haïm écrit : une peau d'animal à l'état brut n'a aucune sainteté. Par contre, si on la tanne dans l'intention d'y écrire un Séfer Torah et qu'on y inscrit les paroles des la Torah, elle acquiert une sainteté extraordinaire.
Il est donc évident que celui qui étudie la Torah fait acquérir à son cerveau et à toute sa personne un niveau de sainteté extraordinaire.
En effet, pour un Séfer Torah, les paroles de Torah sont uniquement inscrites sur le parchemin, tandis que la Torah pénètre à l'intérieur du cerveau humain.
Ainsi, la différence entre un homme avant qu'il n'étudie et après son étude est comparable à celle qui existe entre un morceau de peau et un Séfer Torah.
Il est vrai que tout juif est doté d'un certain niveau de sainteté par le simple fait d'être juif, même sans qu'il étudie la Torah. Néanmoins, la différence entre son niveau de sainteté avant qu'il n'étudie et après son étude est aussi grande que celle qui existe entre un morceau de peau et un Séfer Torah.
De plus, même un homme qui a déjà étudié la Torah peut atteindre un niveau supérieur de sainteté considérablement supérieur s'il poursuit ses efforts.
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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 4e partie chap.18) écrit :
"Celui qui se soumet au joug de la sainte Torah de façon désintéressée s'élève au-dessus de toute contingence matérielle, et Hachem lui accorde une Providence divine surnaturelle.
Puisqu'il s'attache à la Torah et à Hachem, qu'il se sanctifie par la sainteté suprême de la Torah qui est plus élevée que tous les mondes et qui fait vivre et exister toutes les forces naturelles, cet homme fait tout exister et se trouve au-delà de tout, c'est pourquoi Hachem agit avec lui de façon surnaturelle".
-> Le rav Yaakov Adès explique :
Cela signifie que celui qui étudie la Torah de façon désintéressée jouit d'une aide divine surnaturelle.
Cela n'est pas toujours visible parce qu'Hachem accomplit parfois des miracles qui ont l'air naturel.
[Il semble de ces paroles du Néfech ha'Haïm que cette aide divine surnaturelle ne concerne pas seulement le succès dans l'étude, mais également d'autres domaines]
Le fait que cette aide divine surnaturelle soit accordée uniquement à ceux qui étudient la Torah de façon désintéressée ne doit pas décourager l'homme : lorsqu'on parle d'étude désintéressée, il ne s'agit pas d'un attachement suprême et d'un niveau particulièrement élevé difficile à atteindre ; il s'agit simplement d'étudier afin de comprendre la Torah et pas par intérêt personnel, comme la poursuite d'honneurs.
Cependant, il est évident que lorsque l'homme étudie dans l'intention de combler son Créateur de satisfaction et que son étude provient d'un sentiment d'attachement à Hachem, il se trouvera à un niveau bien plus élevé et même son étude se situera à un niveau supérieur.
En effet, bien que le Néfech ha'Haïm ait écrit que s'attacher à la Torah revient à s'attacher à Hachem puisque la Torah représente la parole divine, il en existe de nombreux niveaux.
Le Néfech ha'Haïm y fait lui -même allusion lorsqu'il explique en détail les diverses catégories d'attachement à Hachem : il affirme que celui qui craint Hachem doit essayer d'atteindre le niveau le plus élevé lorsqu'il prie, ou au moins à certains moments de la prière, et ajoute qu'il faut également s'y efforcer lorsqu'on étudie la Torah.
Néanmoins, en ce qui concerne le mérite de l'étude désintéressée, comme une aide divine surnaturelle, le Néfech ha'Haïm précise explicitement qu'il n'est pas nécessaire d'atteindre un niveau particulièrement élevé pour la mériter et qu'il suffit d'étudier dans l'unique intention de comprendre la Torah, sans intérêt personnel.
Si, en plus du niveau de désintéressement le plus simple, quelqu'un étudie avec des intentions pures, par exemple : l'intention de combler son Créateur de satisfaction, d'augmenter le nombre de mérites d'Israël, de contribuer à la délivrance du peuple d'Israël, d'apprendre afin de pouvoir transmettre ou de savoir comment accomplir les mitsvot, il est évident que le niveau de son étude en sera rehaussé.