"Etudiez pendant que vous en avez le temps, car il s'envolera rapidement et vous ne pourrez pas le rattraper, vous resterez sans rien.
Qu'un seul instant vous soit aussi cher que de nombreuses heures, et ne vous dites pas en vous-même : Pourquoi commencerais-je l'étude de ce sujet, alors que je ne dispose que de quelques minutes? Ne dites jamais cela, car c'est une illusion et une imagination."['Hazon Ich - dans ses lettres (3,60)]
Catégorie : Torah
Heureux l'homme qui s'attelle quotidiennement à l'étude de la Torah Ecrite et Orale, en limitant ses occupations professionnelles, car la Présence divine réside aussitôt sur lui.
[ rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha ]
"La Torah c’est Le flux céleste qu’Hachem nous donne de Lui-même : de Son honneur et de Sa Splendeur, pour Ses créatures.
Ce flux est à l’image de Son authenticité et de Sa grandeur et Hachem a attaché ce flux dans la Torah."
[Ram'hal - Dérekh Hachem 4,2]
+ Les juifs en Egypte sont descendus jusqu'au 49e niveau d'impureté, et devaient être sauvés en urgence.
En effet, s'ils étaient restés un instant supplémentaire ils auraient atteint le 50e et plus bas niveau d'impureté, qui aurait été pour eux un point de non retour.
C'est pourquoi ils ont été délivrés avant qu'ils ne tombent à un tel niveau.
Cependant, cela était valable avant de recevoir la Torah [au mont Sinaï].
Avant que la Torah ne soit donnée, il existait cette notion de point de non retour. [si on descendait trop bas dans l'impureté, alors on ne pouvait absolument plus remonter, c'était terminé pour nous!]
Cependant, depuis que la Torah a été donné, cela n'existe plus. Même quelqu'un qui est tombé au plus bas niveau d'impureté possible (le 50e), il lui sera toujours possible de revenir à ses racines [pures et saintes] par la force de la Torah.
Etudier la Torah et s'attacher à la Torah peut transformer même le plus grand racha en un tsadik.
[à ce sujet, b'h, voir aussi le Ohr ha'Haïm haKadoch & Eglé Tal : https://todahm.com/2020/03/23/etre-kadoch-grace-a-la-torah ]
C'est pourquoi dans la Haggada de Pessa'h, juste avant de parler des 4 enfants, dont le racha, nous disons : "béni soit Hachem qui a donné la Torah à Son peuple Israël" (barou'h chénatan Torah léamo Israël) = en effet, par le biais de la Torah même l'enfant racha peut revenir.
[Divré Yoël]
"A tout celui qui étudie la Torah, Hachem lui accomplit ses désirs"
[rav Avdimi bar 'Hama - guémara Avoda Zora 19a - כל העוסק בתורה הקב"ה עושה לו חפציו]
Le Maharacha commente en disant que tout celui qui étudie la Torah va réussir dans toutes ses voies, même sans faire de hichtadlout.
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-> Nos Sages affirment que la Torah expie, protège et sauve.
Le feu du Guéhinam n'a pas d'effet sur un talmid 'hakham.
[Yessod haAvoda]
"Et voici les noms des enfants d'Israël qui viennent (aba'im) en Egypte avec Yaakov, chacun était venu (baou) avec sa maisonnée" (Chémot 1,1)
=> Pourquoi la Torah change-t-elle le temps du verbe venir dans ce verset?
On effet, on a "qui sont en train de venir" (aba'im = du présent) et "était venu" (baou = au passé).
-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moché) explique que lorsque les juifs étudient la Torah, même lorsqu'ils sont en dehors d'Israël, c'est comme s'ils vivaient en terre d'Israël.
Lorsqu'ils s'arrêtent d'étudier la Torah, ils tombent dans la galout (exil) de la terre où ils vivent.
Ainsi au début, lorsque le peuple juif est arrivé en Egypte, ils étaient occupés à étudier la Torah, et ainsi ils ont transporté la terre/l'atmosphère sainte d'Israël en Egypte. Ils avaient une yéchiva en Egypte, et c'était comme s'ils vivaient en terre d'Israël.
C'est pourquoi, il est écrit : "ich oubéto baou" (chacun était venu avec sa maisonnée) = ils sont venus avec les maisons qu'ils avaient en Israël.
Ensuite il est écrit : "Yossef mourut, ainsi que tous ses frères, ainsi que toute cette génération ... ils remplirent la terre" (Chémot 1,6-7). Le midrach (Yalkout Chimoni Chémot 1) explique que les Bné Israël remplissaient les cirques and théâtres.
Ils ont cessé d'étudier la Torah et profitaient de la culture égyptienne. C'est pourquoi il est alors écrit : "aba'im mitsrayéma" (vinrent en Egypte) = le temps est au présent (et non au passé), car c'est comme s'ils n'arrivaient que maintenant en Egypte [la galout].
[avant bien que physiquement en Egypte, ils ne vivaient pas en Egypte et étaient comme en terre d'Israël. Ce qui ne fut plus le cas à partir du moment où ils cessèrent l'étude de la Torah
Ceci explique l'emploi du présent (aba'im) et du passé (ba'ou) dans le verset. ]
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-> "Le pays en fut empli" (Chémot 1,7)
Le midrach explique que les juifs se sont mêlés aux égyptiens dans leurs théâtres et leurs cirques.
Savez-vous pourquoi cet exil s'allonge dans l'attente du machia'h?
Rabbi Its'hak répond : "Le machia'h tarde à venir uniquement à cause du manque d'étude de la Torah".
[Zohar 'Hadach - Béréchit - question de rabbi Yossi ben Halafta]
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-> "La personne qui étudie la Torah, pour elle-même, établit la paix dans les mondes supérieurs et inférieurs … c’est comme si elle avait construit les demeures céleste et terrestre … elle protège aussi le monde entier … elle hâte également la venue de la rédemption."
[guémara Sanhédrin 99b]
-> Hachem a dit : "Le jour est encore long, il n'est pas l'heure de faire rentrer le troupeau", sans qu'il ait le mérite ni de bonnes actions.
Mais il y a un remède : allez et "abreuvez le troupeau" = étudiez la Torah afin de vous en abreuver, "menez-les paître" vers un lieu serein, un bon endroit auquel vous aspirez être.
[Zohar - Vaét'hanan]
-> Avant de s’installer en Israël, le ‘Hafets ‘Haïm s’est adressé en ces termes aux familles juives :
"La dernière demande que je formulerai avant de vous quitter porte sur le renforcement de la Torah et des yéchivot. Je vous rappelle que dans sa dernière prophétie, le dernier des prophètes a fait précéder la promesse : "Je vous enverrai Elie, le prophète (Eliyahou haNavi) de la demande : "Souvenez-vous de la loi de Moché, Mon serviteur", car c’est la base essentielle de leur vie et leur moyen de mériter la guéoula."
A une autre occasion, le 'Hafets 'Haïm a dit : "Je m’adresse à quiconque a été touché par la crainte du Ciel et qui croit fermement en la venue du machia’h. Nous devons nous y préparer de toute notre force, chacun selon ses capacités : en étudiant la Torah, la michna ou la guémara, afin de mériter une rédemption finale authentique et de pouvoir accueillir le machia’h dans la joie."
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-> L'exil est long, cat tant qu'on n'étudie pas la Torah et qu'on n'accomplit pas les mitsvot, Moché ne veut pas sauver un peuple qui délaisse la Torah.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]
-> Encore plus que nous ne le désirons, le machia'h veut, lui, venir! Mais il ne viendra que si tous les juifs l’attendent et l’espèrent.
['Hafets 'Haïm]
Avoir un appareil photo dans sa tête n'est pas une bénédiction!
L'homme ne vient pas au monde pour photographier. Il y a suffisamment d'appareils de ce type dans le monde.
Nous y sommes venus pour fournir des efforts, pour peiner à la tâche ...Tu as des difficultés? Sache que c'est très bien!
Justement quand tout ne va pas comme on le voudrait, on a le mérite de faire des acquisitions en Torah.
Car elle ne s'acquiert que par les efforts, les souffrances.
C'est uniquement de cette manière que l'homme peut s'élever dans la Torah.[le Steïpler]
Les mains du Sage qui écrivent des interprétations de Torah ont la même sainteté qu'un objet de culte ; la Présence Divine réside sur elles.
[Rama de Pano]
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-> De plus à force de tourner les pages de livres saints avec leurs mains, alors elles vont devenir également saintes, et c’est pour cela que nous les embrassons en signe de respect pour cet effort permanent dans l’étude de la Torah, qui est kadoch.
La Torah a cela de prodigieux qu'elle se positionne exactement entre l'homme et Hachem afin d'apporter la perfection à l'homme et la perfection Céleste (si l'on peut dire).
La Torah c'est la complétude pour la volonté d'Hachem et pour l'homme, pour ce monde-ci et pour le monde futur.
[Maharal - Gour Arié - Ki Tissa]
-> Lorsque Moché a descendu les Tables de la Loi (lou'hot) qui mesuraient 6 téfa'him de large, nos Sages nous disent qu'Hachem tenait 2 téfa'him, que Moché tenait 2 téfa'him, et que les 2 téfa'him qui se trouvaient au milieu n'étaient pas tenus.
Ceci signifie que la Torah est bien le point de jonction entre l'homme et Hachem ; chacun a la possibilité de s'accrocher à l'autre grâce à elle.
[Maharal - Nétsa'h Israël]
-> Tout celui qui étudie la Torah impose la paix entre les mondes d'en-Haut et les mondes d'en-bas.
[guémara Sanhédrin 91]
-> Le Sifri (sur : Tu aimeras Hachem ton D.) explique que le secret pour arriver à l'amour d'Hachem, c'est de mettre les paroles de la Torah sur ton cœur.
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-> Tout celui qui se plonge dans la Torah, le Kavod (honneur) d'Hachem et la Présence Divine l'entourent perpétuellement ici-bas, selon son niveau d'approfondissement.
De ce fait, toute la rigueur et les mauvais décrets disparaissent de lui, et comme l'affirme la guémara (Béra'hot 5a) : "les souffrances le fuient" (issourim bédélim émeno).
[Rabbi ‘Haïm de Volozhin - Néfech ha’Haïm (chaar dalét, chap.15)]
-> Rabbi Chimon Ben Lakich dit : Tout celui qui étudie la Torah, les souffrances le fuient ...
Rava ou rav 'Hida enseigne : lorsqu'un homme voit que des souffrances viennent sur lui, qu'il examine ses actes. S'il a examiné et qu'il n'a pas trouvé de faute, qu'il fasse dépendre ses souffrances de son manque d'étude de Torah. S'il a cherché et il n'a pas trouvé : ce sont des souffrances d'amour (issourim chel aava) [phénomène qui n'arrive qu'aux très grands tsadikim].
[guémara Béra'hot 5a]
-> Le Maharal commente : les souffrances c'est le manque, et la Torah est parfaite (témima).
Tout celui qui se colle à la perfection éloigne de lui le manque.
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+ Faire de la Torah un délice :
-> L'essentiel de la mitsva de l'étude de la Torah c'est de se réjouir, d'exulter et de se délecter de son étude.
C'est de cette manière que la Torah est avalée dans notre sang, et que lorsque l'on profite de divré Torah, on est collé à la Torah.
[Introduction au Iglé Tal]
-> Tu dois te réjouir lorsque tu acquiers un dvar Torah comme si tu avais fait un gain d'argent [considérable], et t'attrister lorsque tu perds de la Torah comme quelqu'un qui a une perte d'argent [considérable].
['Hafets 'Haïm]
-> Si les gens qui étudient pouvaient goûter à la douceur de la Torah, ils deviendraient fous de par son goût, et ils s'enflammeraient après elle en abandonnant tout ce qu'ils ont pour son étude"
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Ki Tavo]
-> Pourquoi la Torah dit-elle : "à ton coucher et à ton lever" (ouvchokhvékha ouvkoumékha)?
C'est parce que l'étude de la Torah doit-être tellement douce et agréable que tu ne pourras t'empêcher de penser à elle à ton coucher et à ton lever.
[Sfat Emet]
-> Nous demandons dans les prières du matin : "Rends délicieuses, de grâce, les paroles de Ta Torah dans nos bouches" (véarev na ét divré Toratékha béfinou).
-> Concernant le verset : "elle est une biche d'amour qui trouve toujours grâce, qui est délicieuse à notre bouche" (Michlé 5,19), la guémara (Erouvin 54) l'applique à l'étude de la Torah.