Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"On n’est pas joyeux parce qu’on réussit mais on réussit parce qu’on est joyeux."

(Rabbi 'Haïm Chmoulevitch - Roch Yeshivat Mir)

"L'homme est malheureux parce qu'il s'attend toujours à recevoir de l'autre, alors que le but de la vie est de donner.
C'est la raison pour laquelle, il ne peut pas être heureux, car il va à l'encontre de ce pour quoi il a été créé."

[Rav Eliahou Dessler]

Trop bien on va recevoir la Torah … (épisode n°2)

+ Trop bien on va recevoir la Torah dans quelques jours … (épisode n°2)

Nous allons rapporter (b"h) un texte du Rav David Pinkous, afin de voir qu'une vie sans Torah, c'est une vie sans véritable joie ...

Une des caractéristiques les plus marquantes du juif, à toutes les époques, était la sim’ha, la joie.
J’ai une fois entendu un spécialiste des langues, un non-juif, dire qu’aucune langue, au monde, ne possède autant de mots pour exprimer la joie que la langue sainte.
En anglais, il y a 2 ou 3 synonymes, et c’est tout !
En hébreu, il y a : sim’ha, guila, rina, ditsa, ‘hedva, sasson , …
Pourquoi ?

Chaque peuple enrichit son langage de ce qui est l’essentiel à sa vie.
Par exemple, dans la langue des Esquimaux, il y a 6 ou 7 synonymes pour décrire la neige.
En anglais, il n’y a que le mot : snow, et en hébreu : chélèg.
Par contre, ceux qui habitent près du pôle Nord possèdent une quantité de mots pour définir ses différents états : molle, dure, poudreuse, …

Dans le peuple juif, la joie a toujours occupé un point central, et c’est pourquoi il existe tant de mots, qui l’expriment.
Aujourd’hui, cela nous nous est un peu difficile à comprendre, car … nous vivons dans la tristesse.

En effet, toute notre existence nous semble balisée de problèmes, de soucis, de malheurs et de dépressions.
On essaie alors de créer un sentiment de joie factice en achetant une nouvelle voiture, une nouvelle maison, ...
On essaie de se divertir pour trouver la joie, mais dans le fond, c’est la tristesse qui habite notre cœur.
Aujourd’hui, on entend partout de bruyants éclats de rire ? Qu’est-ce que cela signifie ?

== au plus profond d’eux-mêmes, beaucoup de gens sont tristes, et c’est pourquoi ils s’efforcent de rire.
Ils recherchent sans cesse ce qui pourrait leur apporter de la joie, et ils ne le trouvent pas …

L'âme de l’homme, par sa nature, est assoiffée de quelque chose, et lorsqu’elle ne le trouve pas, elle reste affamée … et devient triste.
Nous devons donc vérifier, en nous-mêmes, si nous connaissons la vraie joie, si nous sommes heureux d’être juifs, de pouvoir accomplir les mitsvot, d’étudier la Torah : bref, être en relation directe avec le Maître du monde.

Selon le Rav Akiva Tatz = "La joie réelle, c’est ce qu’on éprouve quand on fait ce qu’on doit faire."
Ainsi, la joie est la réponse de la néchama (l’âme), lorsqu’on fait ce qui doit être fait.

Or, sachant que l’âme de tout juif n’aspire qu’à étudier la Torah, à accomplir les mitsvot, … => vivement le don de la Torah !!

Source (b"h) : le "néféch Chimchon" du Rav Chimchon David Pinkous

"Il faudra se forcer à être heureux, car la tristesse affaiblit et la joie renforce."

(Nahman de Breslev)

La joie aide même lorsqu’elle n’est pas authentique

+ La joie aide même lorsqu’elle n’est pas authentique :

-> Le rav Tsadok de Lublin (Tsidkat haTsadik - ot 260) écrit que lorsqu'une personne a du mal à se sentir joyeuse, elle doit se mettre à plaisanter. En agissant comme si on était joyeux et de bonne humeur, même si ce n’est pas authentique, on présentera une apparence extérieure de joie. Ce faisant, on "trompera son corps" en lui faisant croire qu'on est heureux, ce qui nous mènera à une joie authentique.
[se forcer extérieurement pour impacter notre intériorité (ex: en dansant, chantant, ...). ]

Dans le même ordre d’idées, le Maharil écrit que lorsque Rabeénou Tam était impliqué dans l'étude d’un sujet difficile et complexe, il posait une grosse pile d’argent à côté de lui sur la table afin de pouvoir prétendre qu’il était un homme riche qui ne manquait de rien. De cette façon, il pouvait s’immerger dans son étude sans aucun souci.
De même, on peut se tromper en pensant être heureux, car même le bonheur imaginaire apaise et profite à l’homme.

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-> Le Maor vaChémech (paracha Noa'h) déclare de la même manière qu’il faut s’efforcer d’être toujours joyeux, même lorsqu’on n’est pas satisfait de sa situation.
Il écrit : "La principale façon de servir Hachem est d’être toujours joyeux/heureux, car la tristesse nuit au service d’Hachem."

-> Rabbénou Tam (séfer haYachar) parle de manière très dégradante du trait de caractère de la tristesse. Si l’on veut servir Hachem correctement, mais que l’on est un peu triste parce qu’on a l’impression de ne pas Le servir suffisamment, on ne Le servira jamais correctement. Par conséquent, il faut se renforcer pour être toujours heureux.

"Les Portes du Ciel? 
La tristesse les ferme ; la prière les ouvre ; la joie les brise."
(le Baal Chem Tov - 1698-1760)

Étudiez [la Torah] avec énergie et une grande joie.
Cela réduira les pensées perturbatrices.
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 51]