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Un zoom dans notre prière …

+ Un zoom dans notre prière ...

Un des passages les plus connus de la prière est le achré, dont la 2e phrase (issue du Téhilim 144) est : "achré a'am chéka'ha lo" (Heureux est le peuple dont c'est ainsi pour Lui).

Rabbi Méchoulam Feybusch de Zbarza (disciple du Maguid de Mézérich), d'expliquer ce passage par : Heureux est le peuple qui possède le : "c'est ainsi / c'est comme ça" (chéka'ha lo), véritable gage de sérénité.

D'ailleurs, il est écrit juste ensuite : "achré a'am chéHachem Elohav" (Heureux le peuple qui a Hachem comme D.)

=> Dans la vie, n'hésitons pas à utiliser notre puissante arme qu'est le : "c'est comme ça!" = telle est la volonté de D. => pas de soucis, c'est pour mon bien, et ce même si sur le moment je peux être amené à penser le contraire.

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"ein od milévado" = rien d'autre que Toi D. ne dirige le monde (absolument rien n'est le fruit du hasard), donc tant que je fais honnêtement et sincèrement ma part de travail, je n'ai rien à craindre!
(si ce n'est une avalanche de bénédictions, b"h!)

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Sur la notion de hasard : "Rabbi ‘Hanina a dit : "Une personne ne souffre, même de la plus petite blessure à son doigt, que s’il en a été décidé ainsi dans les cieux." "
(guémara ‘Houlin 7b)

Pensées distrayantes pendant la prière

Nos séfarim hakédochim disent qu'en acceptant d'aimer tous nos concitoyens juifs avant de prier, nous sommes sauvés des pensées impures qui ruinent les prières.
[Yisma'h Yisraël - Michpatim 21,1]

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[en ce sens nous donnons de la tsédaka avant la prière, le matin nous lisons les paroles du Arizal affirmant que nous aimons tout juif, nous prononçons le "léchem yi'houd" avec "béchem kol Israël", nous faisons la prière et nos demandes en employons le "nous" (et non le JE), ...]

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-> Le meilleur moyen d’éviter que des pensées distrayantes ne surgissent dans notre esprit pendant la prière est d’étudier la Torah avant de commencer la prière.
[Tiféret Shmouel - sur Esther 9,25]

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-> Le Gaon de Vilna (sur Esther 9,25) conseillait de prier avec un sidour (même si on connaît le texte par coeur), car c'est une ségoula pour éviter les pensées distrayantes.

Lorsqu'une personne fait une prière, ses actes sont examinés pour voir si elle mérite que ses demandes soient exaucées.
Cependant, lorsqu'une personne loue Hachem, ses louanges ne peuvent être interrompues. Hachem veut écouter ces louanges.
C'est pourquoi les sages prient Hachem en Le louant.
Les prières monteront sans aucun doute au Ciel et seront exaucés.
[Bné Yissas'har ]

La prière … (par le rav Wolbe)

+ La prière … (par le rav Wolbe)

"Chaque fois que nous prions, nous développons une nouvelle perception de notre relation avec D.

Cela nous permet d’être attentifs à notre proximité ou à notre éloignement de Lui.
Le mot hébreu pour la prière est Téfila, dont la racine n’est pas "prier" mais juger (léHitpallel, littéralement : se juger).

Le matin, en commençant une nouvelle journée, puis l’après-midi, et le soir, nous nous jugeons devant D.
Sommes-nous devenus plus proches, ou moins proches ?
Les prières devraient être pour nous les points culminants de la journée.

Ce ne sont pas des moments intimes où nous nous échappons de la vie.
Bien au contraire, tout tourne autour d’un principe de base de la vie juive : être proche de D. dans toutes nos actions.
3 fois par jour, le juif a la possibilité d’approcher D. directement.

Je médite, je réfléchis, je prends conscience de D., et je Le loue.
Je constate un tel grand manque en moi et dans la société, alors je demande, je prie.
Je me rends compte de tous Ses bienfaits envers moi : alors je Le remercie.

Il est écrit dans la guémara Ta’anit (2a) : ""Pour Le servir de tout votre coeur". Quel est le service qui se loge dans le cœur ? C’est la prière. "

Le Ram’hal (Messilat Yécharim) de dire : "Ce culte consiste à s’isoler dans son cœur avec le Créateur, à Lui parler comme on parlerait à un ami, un ami qui entend et qui prête oreille. "

Toujours les mêmes textes dans la prière ?
Oui, mais cela ne me dérange pas. Car c’est à moi de modifier mon approche vis-à-vis de ces prières, car je suis différent chaque fois que je vais prier.

Pour quelle raison demande-t-on toujours les mêmes requêtes ? N’est-ce pas un outrage à la royauté que de demander à un roi 2 fois la même chose ?
Et ici, de le Lui demander mille fois par an ?

En fait, comment pourrais-je prier pour ce qui me manque ?
D. envoie une maladie, et je prierais, moi, pour qu’Il l’enlève ?
D. envoie le dénuement, et je prierais pour la richesse ?
D. envoie l’exil, et nous demanderions le rassemblement de la diaspora ?
C’est D. qui décrète, et Il sait ce qui est bon pour nous.

Mais le sens de la prière n’est pas d’obtenir précisément ce qui nous manque.

"(Quand) tu diras en ton cœur : "C’est ma propre force, c’est le pouvoir de mon bras qui m’a valu cette richesse. " (Alors) tu te souviendras que c’est D. qui t’octroie la force d’entreprendre ces guerres. " (Dévarim 8,17-18)

Et comment "nous souvenir" ?
Car sans cette remémoration, il n’y a aucune place à la foi dans la providence divine.
C’est ici que se manifeste la prière.

Et c’est en ce sens que la mitsva de prier nous fut donnée par la Torah, et que les hommes de la grande assemblée, le prophète Ezra et son tribunal, après l'exil de Babylone (environ 350 avant l’ère vulgaire) établirent les formules de la prière.

D. n’a aucunement besoin de nos prières.
Il sait ce qui est bon pour nous.
C’est nous qui, en fait, avons besoin de la prière : pour que jamais nous n’oubliions qu’elle est la seule possibilité au monde qui permette la réussite.

Ce à quoi nous pensons lorsque nous prions n’est pas nécessairement que D. accomplisse notre volonté, mais simplement au fait de renforcer en nous la foi que seul D. peut nous offrir la réussite.

Les étrangers demandent parfois si ce n’est pas ennuyeux de demander toujours la même chose.
Pas du tout !
Car chaque jour et à chaque moment nous pouvons ressentir à nouveau combien nous dépendons de l’aide de D. pour tout ce que nous devons faire.
Et c’est ce que nous formulons dans nos prières.

La prise de conscience de cette réalité ne doit pas être superficielle.
Le moment de la prière doit être utilisé pour ancrer en nous la foi.

"De tout votre cœur et de toute votre âme" = par la concentration de toutes nos forces.
La volonté infaillible, jusqu’au don de soi, de se rapprocher de D. : c’est cela une prière du profond du cœur.

Pas de prière pour "se rendre quitte".
Pas de prière par habitude. Ne pas se presser.
La prière s’élève dans les plus hautes sphères du monde. (guémara Béra’hot 6b)."

"La vie fait de nous tous des guerriers.
Afin d'en sortir vainqueurs, nous devons nous armer avec la plus puissante des armes.
Cette arme est : la prière."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

L’essentiel et le superflu

+ L'essentiel et le superflu :

-> On raconte sur le 'Hazon Ich qu'il priait toujours Min'ha Guédola (la prière de l'après-midi peut se faire dès la mi-journée) dès que l'heure de cette prière arrivait.

L'un de ses disciples le questionna : "Rav, selon la Halakha pure, il est préférable de prier Min'ha Kétana et non Min'ha Guédola. Pourquoi le Rav prie-t-il Min'ha Guédola?"
Le Hazon Ich lui répondit : "Tu as raison, mais je ne peux pas m'en empêcher! Dès qu'arrive le moment de la prière, mon âme explose de joie à l'idée de pouvoir m'adresser à Hachem!"

C'est la différence entre les hommes pieux et le reste du monde : certaines personnes ont comme pôle d'intérêt principal la nourriture, le sommeil ... et à côté, ils prient et étudient, car ils sont tenus de le faire.
Chez les tsadikim, c'est exactement l'inverse : l'étude et la prière sont leurs priorités, leur désir profond. Ils mangent et dorment, car c'est une obligation.

Shema Israël

La récitation du Shéma Israël, qui est une proclamation de foi dans le D. unique, est le fondement de toutes les mitsvot.
Les trois paragraphes du Shéma comprennent 248 mots ; par leur lecture, on répare les atteintes portées aux 248 parties de l'âme.

De plus, nos maîtres, de mémoire bénie, affirment : "Réciter le Shéma deux fois par jour, c'est comme accomplir la Torah tout entière" (guémara Ména'hot 99b), car il est dit : "Tu la méditeras jour et nuit" (Yéhochoua 1,8).
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,6]

Malheur à celui qui bavarde dans la synagogue car, par son attitude désobligeante, il établit une séparation entre lui et Hachem et se montre un homme de peu de foi en agissant comme si D. n'existait pas et comme s'il n'avait pas peur de Lui.
[Zohar - Térouma 131b]

Venir en avance à la synagogue = avoir un lien privilégie avec Hachem

+ Venir en avance à la synagogue = avoir un lien privilégie avec Hachem :

-> Heureux est le peuple saint, car Hachem l'appelle à se rapprocher de Lui. En conséquence, ce peuple saint doit s'attacher à Lui en venant tôt à la synagogue, où Il se trouve; ceux qui arrivent les premiers méritent le nom de "justes".
Certes, il est dit par ailleurs (Béra'hot 6b) que Hachem se met en colère quand Il vient à la synagogue et n'y trouve pas dix hommes, le quorum requis pour que Sa présence y réside.

Dans ces conditions, pourquoi est-il recommandé d'arriver parmi les premiers?
On peut répondre à cette question par la parabole suivante: C'est comparable à un roi qui a convoqué tous les habitants d'une ville à tel endroit et à telle heure. L'un des habitants vient en avance, tandis que les autres sont encore en train de se préparer.
Quand le roi arrive et lui demande où sont les autres, il répond : "Moi je suis venu en avance; eux, ils vont venir par la suite, conformément à l'ordre du roi!".
De la sorte, il devient le favori du roi. Lorsque les autres arrivent, ils trouvent grâce devant lui et il les renvoie en paix. Mais si le roi n'avait pas été rassuré par celui qui est venu en avance sur les intentions des autres habitants, il se serait mis immédiatement en colère.

De même, dès lors que l'un des fidèles arrive en avance à la synagogue, c'est comme si les autres s'y trouvaient déjà, car il est leur représentant. Aussitôt, la Présence divine s'attache à lui et lui confère le statut de «juste».
S'il n'avait pas été là, Hachem aurait dit : "Pourquoi suis-Je venu sans qu'il y ait quelqu'un" (un fidèle en avance) (Yéchayahou 50,2) avec qui établir des liens étroits.
[Zohar - Térouma 131a]

"Si l’on recule de 3 pas à la fin de la amida (la partie centrale de la prière) et que l’on n’est pas une personne différente, c’est que la prière a été un échec. "

[Rabbi Akiva Tatz - au nom de nos Sages]

Le Rav de dire à ce sujet :
"Ce que D. désire en 1er lieu dans notre prière, c’est que nous nous mettions en position de demandeurs.
Ceci implique que c’est bien à Hachem que nous attribuerons clairement la réalisation de notre demande. "