Depuis la destruction du Temple, Hachem ne donne pas de bonté à la nation juive sans prière.
[Rokéa'h ]
Catégorie : La prière
"Celui qui dit : "Je n'ai besoin de rien d'autre que la Torah" ne possède pas la Torah non plus."
[guémara Yébamot 109b]
Rabbi Tsadok haCohen interprète ce verset comme signifiant qu'une personne qui pense ne pas avoir besoin de prier ou d'être guidé par D. car l'étude de la Torah le satisfait pleinement se fait des illusions.
Sans l'assistance de D., l'homme est complètement perdu.
C'est ainsi que nos Sages ont dit :
-> "J'ai toujours prié à l'endroit où j'étudiais la Torah" (guémara Béra'hot 8b) ;
-> "J'ai toujours lu la Torah à l'endroit où je priais" (guémara Méguila 29a).
=> Nous devons constamment prier pour que nous doit dévoilée la volonté de D. et pour que nous ayons la force de l'accomplir.
[On a tous tendance à s’enorgueillir de nos réussites, en s'en attribuant tout le mérite.
La prière permet de remettre les points sur "i", car même si tout se passe bien dans notre étude, il faut remercier D. pour cela et lui demander que cela puisse continuer dans le futur.]
"Ecoute, Israël : l'Éternel est notre Dieu, l'Éternel est un." (Shéma Israël ... - Vaét'hanan 6,4)
A la place du terme : "Ecoute" (shéma - שמע), ne devrait-on pas avoir plutôt : "Sache/Comprend" (da - דע)?
-> Le mot Shéma (שְׁמַע) est l'acronyme de : "shéou marom énei'hém" ( = Levez vos yeux vers le haut - שאו מרום עיניכם) :
-> [A qui?]
= à Sha-daï Mélé'h Olam (au Roi majestueux du monde - שדי מלך עולם). [acronyme : Shéma]
-> [Quand?]
= à Sha'harit, Min'ha, Arvit (matin, midi et soir - שחרית מנחה ערבית). [acronyme : Shéma]
Une personne qui fera attention à cela méritera d'acquérir le : Ol Mal'hout Shamayim : une soumission totale au joug divin (על מלכות שמים). [acronyme : Shéma]
Source (b"h) : traduction personnelle issue d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (dans son Védibarta Bam)
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-> Les initiales de עול מלכות שמים (Ol malkhout chamayim) font allusion à ערבית ,מנחה ,שחרית, puisque pendant toutes les parties de la journée, nous devrions accepter la Souveraineté d’Hachem.
Les Avot sont ceux qui ont institué ces 3 prières.
[rav Yéhochoua Alt]
"Certaines prières sont exaucées plus rapidement que d'autres, mais aucune prière ne reste sans réponse."
[le 'Hazon Ich]
Il n’y a pas de prière inutile, vaine …
+ Il n'y a pas de prière inutile, vaine ...
-> "Une prière sincère qui reste sans réponse, cela n'existe pas.
Toute requête, venant du fond du cœur, adressée à D. est exaucée.
Cela ne peut être autrement.
Si elle n'est pas exaucée aujourd'hui, elle le sera demain.
Si ce n'est pas demain, ce sera dans un mois.
Et si ce n'est pas dans un mois, ce sera peut-être dans une année, ou dans 10 ou dans 100 ans ou plus.
Si vos prières ne sont pas exaucées de votre vivant, elles le seront pour vos enfants ou les leurs.
Nous ne pouvons pas dire de manière certaine à quel moment une prière sera exaucée, mais soyez certains que toute prière sera exaucée d'une manière ou d'une autre, à un moment donné."
[le Steipler]
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-> Le Rav Chimchon Pinkous de dire :
"Bien que chaque prière suscite une réponse correspondante du Ciel, seul D. perçoit une situation dans toute sa complexité.
On n'est pas toujours en mesure de comprendre la logique ou la justice dans Sa réponse.
[...]
Par exemple, un être cher peut avoir un grave accident, D. préserve.
Personne dans la famille n'est au courant de cet accident alors que l'ambulance se précipite vers le blessé.
Personne n'est là pour prier tandis que la victime s'accroche au moindre souffle de vie
Dans un tel cas, D. "retire" une prière sincère qu'un membre de la famille a prononcée plusieurs années auparavant (une prière qui resta sans réponse à cette époque), et confère son mérite à la situation présente.
Cette prière, gardée en réserve si longtemps, peut à présent devenir le salut du blessé."
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-> Il faut avoir en tête que : Chaque fois qu'un domaine de la vie se déroule tranquillement sans heurts, ni drames, c'est que nous voyons la réponse à nos prières.
Il est écrit : "Louez Hachem, toutes les nations ; louez-le, tous les peuples! Car Sa bonté nous a submergé et la vérité d'Hachem est éternelle." (Téhilim 117,1-2)
Le Bné Issakhar de commenter :
"Pourquoi les nations devraient-elles louer D. pour Sa bonté envers nous? Comment sont-elles seulement au courant des faveurs que D. accorde à Son peuple?
Le fait est que les autres peuples du monde sont en réalité bien plus conscients que nous des bontés que D. a envers nous parce qu'ils sont au courant des complots qui se trament contre nous et que nous, nous ignorons complètement."
[D. agissant comme un maguen, un bouclier, qui empêche le malheur de conspirations funestes de seulement nous approcher.]
[Yitro était un très proche conseiller de Pharaon pendant l'esclavage des hébreux.
C'est ainsi que parmi tout le peuple juif, c'était lui qui a été le mieux à même d'apprécier les bontés de D., car il a vu tout ce que projeté de faire Pharaon au peuple juif, et que grâce à D., il n'a pas pu faire ...]
+ "Rabbi 'Helbo a dit au nom de Rav Houna : le D. d'Avraham vient en aide à tout celui qui décide d'un endroit fixe pour y faire ses prières.
A sa mort, on dit : Quel homme pieux! Il était un véritable disciple du patriarche Avraham."[guémara Béra'hot 6b]
Le rav Aryé Lévine demande : "Pourquoi les Sages du Talmud ont-ils attaché une telle importance à cette question (le fait d'avoir un endroit fixe pour prier) au point de dire : "le D. d'Avraham vient à son aide" ?
Ne peut-on pas tout aussi bien prier dans un coin, dans une pièce quelconque?
Rabbi 'helbo et Rav Houna en disant : "celui qui décide d'un endroit fixe pour y faire ses prières" = il ne s'agit pas seulement d'avoir une place bien déterminée à la synagogue, mais aussi d'avoir une place bien nette dans le cœur, c'est-à-dire d'obtenir que le cerveau et le cœur se concentrent sur les paroles que la bouche prononce. "
A qui demander une bénédiction?
+ A qui demander une bénédiction? (réponse du Rabbi de Satmar)
A la fin des années 1940, au cours d'un séjour en Israël du Rabbi de Satmar (Rabbi Yoël Teitelbaum), un rav réputé d'Israël lui demanda à qui il pourrait adresser ses demandes de bénédictions, suite à son départ.
Le Rabbi de Satmar le regarda et lui répondit :
"Va dans n'importe quelle synagogue de Jérusalem le matin.
Si tu vois un homme (barbu ou pas) qui met ses téfilin, et que sous les téfilin de son bras tu voies des numéros (que les Nazis tatouaient sur les bras des prisonniers des camps de concentration), tu peux faire confiance à cet homme et lui confier ta demande personnelle de bénédiction."
La nécessité du besoin …
"Pourquoi les matriarches (Sarah, Rivka et Ra'hel) étaient-elles stériles?
Parce que D. aspirait à leurs prières.Il dit : "Elles sont riches, elles sont belles, ...
Si Je leur donne [également] des enfants, elles ne prieront pas devant Moi." "[Midrach Tan'houma - paracha Toldot]
Si D. comblait d'avance tous les besoins d'une personne, elle ne s'attacherait à nul autre qu'à elle-même.
=> Le besoin constitue un moyen de liaison.
Ce n'est pas une faiblesse mais une "ancre de connexion", qui relie l'être humain à son D. et à son entourage.
La Torah nous dit : "Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; Je vais lui faire une aide face à lui."
= Voulant que l'être humain se lie à D., à la société qui l'entoure et à son conjoint, le Créateur l'a conçu de telle manière qu'il se sente mal dans la solitude, afin que sa conscience d'un manque l'incite à établir une relation avec ces 3 "composantes".
."Yits'hak supplia D. en face de sa femme, car elle était stérile. D. l'exauça, et Rivka, conçut." (Toldot 25,21)
L'ordre chronologique semble ici avoir été inversé. Pourquoi nous dire d'abord qu'ils ont prié, puis que la raison de leur prière était la stérilité de Rivka? N'aurait-il pas était plus logique que la Torah s'exprime en sens inverse, en indiquant d'abord que Rivka était stérile, puis qu'elle et son mari ont prié?
Le rav Chlomo Ganzfried nous explique que la progression suivie par le verset est en réalité tout à fait correcte.
La guémara (Yebamot 64a) nous apprend que Rivka était stérile parce que D. prend plaisir aux prières des justes. Il sait que ceux-ci réagissent à la souffrance par des requêtes et suppliques, raison pour laquelle Il les soumet à des épreuves.
=> C'est donc bien Son désir de voir Yits'hak prier qui était la cause de la stérilité de sa femme.
Lorsque l’on prononce le nom de D. …
+ Lorsque l'on prononce le nom de D. ...
"Combien dois-tu bien réfléchir et prendre garde à l'instant où tu émets le nom de D., dit le Tétragramme (יהוה).
Sache que, ce faisant, tu portes dans ta bouche tous les Noms, les Chars, les mondes ainsi que tout ce qu'ils renferment.
[...]
Ce nom fait trembler les mondes sublimes, il alarme toutes les légions des anges célestes qui se demandent l'un et l'autre pourquoi l'univers entier est ébranlé.
[...]
A l'instar d'un arbre dont les racines sont agitées et dont les branches et les feuilles sont ainsi complètement secouées, de même toutes les légions supérieures et inférieures s'agitent-elles dès qu'est prononcé le Tétragramme."
[le Yéssod véChorèch haAvoda]
Un zoom dans notre prière …
+ Un zoom dans notre prière ...
Un des passages les plus connus de la prière est le achré, dont la 2e phrase (issue du Téhilim 144) est : "achré a'am chéka'ha lo" (Heureux est le peuple dont c'est ainsi pour Lui).
Rabbi Méchoulam Feybusch de Zbarza (disciple du Maguid de Mézérich), d'expliquer ce passage par : Heureux est le peuple qui possède le : "c'est ainsi / c'est comme ça" (chéka'ha lo), véritable gage de sérénité.
D'ailleurs, il est écrit juste ensuite : "achré a'am chéHachem Elohav" (Heureux le peuple qui a Hachem comme D.)
=> Dans la vie, n'hésitons pas à utiliser notre puissante arme qu'est le : "c'est comme ça!" = telle est la volonté de D. => pas de soucis, c'est pour mon bien, et ce même si sur le moment je peux être amené à penser le contraire.
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"ein od milévado" = rien d'autre que Toi D. ne dirige le monde (absolument rien n'est le fruit du hasard), donc tant que je fais honnêtement et sincèrement ma part de travail, je n'ai rien à craindre!
(si ce n'est une avalanche de bénédictions, b"h!)
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Sur la notion de hasard : "Rabbi ‘Hanina a dit : "Une personne ne souffre, même de la plus petite blessure à son doigt, que s’il en a été décidé ainsi dans les cieux." "
(guémara ‘Houlin 7b)