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L’importance de lire des Téhilim

+++ L'importance de lire des Téhilim :

+ La grandeur de cette lecture, même sans en comprendre les mots :

-> Le midrach (Socher Tov sur Téhilim 19,15) déclare : "yiyou lératson imré fi" (que les paroles de ma bouche soient agréables [à Tes yeux] ).
Le roi David a demandé à Hachem que la récitation des Téhilim soit ancrée chez les juifs de toutes les générations. Ce ne doit pas être comme lire un séfer de moussar.
Au contraire, ce doit être comme si l'on se plongeait dans l'étude de la Torah Orale des [traités très difficiles] de Négaïm et de Ohalot, et l'on doit recevoir une récompense en conséquence.

L'explication simple de ces mots est que même si des gens simples disent des Téhilim, ils doivent recevoir la même récompense que les grands érudits de la Torah qui sondent les profondeurs des domaines les plus difficiles de la Torah.
Cependant, le rav Mordé'haï Dov de Hornesteipel (gendre du rav de Sanz) explique différemment. Il cite Rachi sur la paracha Tazria qui dit que les négaïm (plaies, affections lépreuses) ne deviennent purs ou impurs qu'après avoir été déclarés tels par un Cohen.
La source de cette affirmation est le Torat Cohanim (13,49) qui dit que même un Cohen ignorant, qui ne connaît pas bien les halakhot, peut déclarer qu'une néga sur un Israël qui est un talmid 'hakham (érudit en Torah) est tahor (pur), mais le talmid 'hakham Israël (non Cohen ou Lévi), qui connaît toutes les halakhot couramment, ne peut pas le faire pour lui-même.

En gardant cela à l'esprit, il explique que le roi David demandait à Hachem que celui qui lit les Téhilim, même s'il est ignorant, ait le même pouvoir qu'un Cohen dans le domaine des négaïm et des taharot.
Il doit être capable de purifier l'impur et de rectifier le monde, même s'il n'est pas un érudit.

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+ Avoir le pouvoir du roi David :

-> Voici les paroles du rav Shimshon Pinkous sur le sujet de la récitation des Téhilim (extrait du séfer Tiféret Shimshon sur la Haggadah de Pessa'h) :
Les séfarim (livres saints) rapportent l'allusiont qui affirme que les dernières lettres du premier verset de Chémot forment le mot "Téhilim" (וְאֵלֶּה שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל הַבָּאִים).
L'explication est que la descente de Yaakov et de ses fils en Egypte a été le premier exil, et qu'il a été le fondement et la racine de tous les exils ultérieurs. [l'exil d'Egypte contenait des aspects de tous les exils futurs. ]
La Torah laisse entendre que les outils nécessaires pour supporter le dur exil [actuel] sont les prières à Hachem, en particulier les chants de Téhilim.
[les lettres de Téhilim sont les initiales de : "Téchouat Hachem Lékol Yéhoudi Mévakéch" = le salut de Hachem est pour tout juif qui le demande].

Les prières édictées par nos saints ancêtres ont un pouvoir particulier, tout comme le texte de nos prières quotidiennes édicté par les Sages de la Grande Assemblée (Anché Knesset haGédola), qui comprenaient de nombreux prophètes. Telle est l'origine [par roua'h akodech] de la composition de notre sidour.

On peut comparer cela à quelqu'un qui frappe un mur avec une boule de démolition en métal utilisée pour démolir une maison. La boule doit être lancée sur le mur avec beaucoup de puissance pour le faire tomber. Cependant, si elle est remplie d'explosifs, il suffit de la lancer légèrement sur le mur pour qu'elle explose et fasse tomber tout le mur.
De même, les prières des Anché Knesset Guédola ont été imprégnées d'une puissance explosive qui leur confère la capacité d'abattre les murs et d'atteindre Hachem.

Parmi ces prières, que nous récitons quotidiennement, figurent des chapitres du livre de Téhilim du roi David, qui contient des prières pour tous les défis et toutes les difficultés, et pour tous les aspects de la vie.
Tout ce qui peut arriver a été inclus par le roi David avec son roua'h hakodech (esprit saint). Et quiconque récite ces prières bénéficie du pouvoir impressionnant du roi David, qui est bien plus puissant que n'importe quelle intention du cœur que l'on peut insuffler par soi-même.
C'est comme si le roi David priait pour nous, ce qui est un pouvoir si grand qu'il peut annuler toute souffrance dans le monde.

Chaque juif devrait s'habituer à réciter régulièrement des Téhilim.
Dans les générations passées, les gens disaient beaucoup de Téhilim chaque jour, et quiconque le fait aujourd'hui est digne d'éloges, surtout s'il le fait chaque semaine ou chaque mois et s'il en rajoute dans les moments difficiles.
Comme toutes les bonnes coutumes, cela peut être difficile au début, mais cela deviendra lentement mais sûrement une partie intégrante de votre vie. Et, grâce à cela, vous verrez l'aide divine et le succès dans tout ce que vous ferez.

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+ Cela nous rapproche d'Hachem :

-> Le rav Pinkous note qu'une bonne partie du livre de Téhilim consiste pour le roi David à demander à Hachem de se venger de ses ennemis. Pourquoi récitons-nous de tels versets comme une forme de prière pour une personne malade ou autre problématique?

Le rav Pinkous répond par la parabole d'un homme qui s'est rendu à l'étranger pour collecter des fonds pour une cause charitable. Avant de se rendre chez un homme riche pour lui demander de faire un don, ce collecteur se renseignait sur lui et sur ses intérêts dans la vie afin de pouvoir engager la conversation avec lui.
Un jour, il organisa une rencontre avec un certain philanthrope, et après avoir discuté avec lui pendant un certain temps et appris à le connaître, il commença à lui parler de la cause pour laquelle il collectait des fonds. L'homme riche lui dit : "Mon ami, ne t'inquiète pas. Puisque nous sommes déjà amis, je te donnerai tout ce dont tu as besoin."

De même, les Téhilim sont un moyen de se rapprocher d'Hachem et de "devenir ami" avec Lui. En le louant, nous nous rapprochons de lui.
De plus, lorsque nous parlons de la chute des ennemis de David, qui étaient également Ses ennemis, nous nous rapprochons également de Lui.
Une fois que nous l'avons fait, nous n'avons même pas besoin de demander ce dont nous avons besoin. Dès que nous mentionnons ce que nous voulons, Il (Hachem) est heureux de nous le donner.

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+ Se connecter à Hachem :

-> Le Chla Hakadoch (Inyané Téfila véSéfer Torah - p.84) écrit : "Quiconque souhaite se connecter à Hachem doit se connecter au livre de Téhilim."

-> Le Réchit 'Hokhma (chaar ha'Ahava 10,29 et suivants) écrit que la lecture des Téhilim suscitent l'amour entre Hachem et le peuple juif.
Il compare cela à un roi humain qui entend son serviteur le louer et dire à quel point il est grand. Bien sûr, le roi l'aimera et voudra l'aider.
De même, lorsque Hachem voit une personne dire des Téhilim et exprimer son amour et ses louanges à Hachem, Il l'aimera également.

Il utilise cette idée pour expliquer le verset : "ranénou tsadikim b'Hachem" (les tsadikim louent avec Hachem - Téhilim 33,1). Lorsque les tsadikim louent, ils sont "avec Hachem" (b'Hachem), ils sont entièrement liés, connectés à Lui.

-> Le 'Hida (séfer Roch David) affirme que celui qui dit des Téhilim est capable de se connecter à Hachem, à Sa Torah et à Ses mitsvot, et qu'il sera capable d'éviter de parler lachon ara.

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+ Une ségoula pour le bita'hon :

-> Il est dit dans le Yalkout Méam Loez : "Dire des Téhilim est une grande chose. Lorsqu'on les dit, c'est comme si le roi David lui-même les disait. Il les établit avec le roua'h hakodech, et il y a du roua'h hakodech parmi les mots. Et lorsque l'on dit les Téhilim, on éveille ce roua'h hakodech avec notre bouche, à tel point que l'on considère que c'est comme si David lui-même les disait.
Cela est donc de très bon augure pour guérir les malades et pour donner à une personne le bita'hon en Hachem, en lui disant que grâce aux Téhilim, elle sera sauvée".

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+ S'élever au-dessus de la Rigueur :

-> Le Noam Elimélé'h (Likouté Shoshana) écrit que tous les prières et les louanges d'Hachem nous relient à un grand monde supérieur appelé "Téhila". Il s'agit d'un monde de grande lumière, où la midat hadin (attribut divin de Rigueur) n'a pas la capacité de porter des accusations contre nous et où tous les mauvais décrets sont effacés.
C'est pourquoi les chants de David sont appelés "Téhilim", car ils peuvent accomplir n'importe quoi et Satan n'a pas la capacité de les entraver.

Le Noam Elimélé'h ajoute que c'est le sens du verset : "Chantez à Hachem un chant nouveau. Sa téhila est dans l'assemblée des 'hassidim" (chirou l'Hachem chir 'hadach, téhilato bik'al 'hassidim - Téhillim 149,1). Cela signifie que le pouvoir de la téhila est entre les mains des personnes pieuses qu'Hachem considère comme des 'hassidim.

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+ Les Tehillim protègent dans les deux mondes :

-> Le mérite de réciter les Téhilim est de gagner de bonnes portions dans les deux mondes. On nous donne une bonne vie dans ce monde et dans celui à Venir.
Le 'Hida (séfer Avodat Hakodech - Moré B'Etzba 3,119) écrit : "Celui qui a l'habitude de dire des Téhilim sera protégé dans ce monde et dans le monde à Venir.

Le séfer Tehila léDavid (ot 18) écrit au nom du séfer Eretz Ha'haïm (introduction à son commentaire sur les Tehillim) que celui qui récite des Téhilim chaque jour est assuré d'avoir une part dans le monde à Venir (olam aba).

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+ Un remède pour tout :

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1ere partie - drouch 3) écrit : "Il vaut mieux dire un peu avec kavana que beaucoup sans kavana ... les prières quotidiennes ont un lien avec les Cieux ... et les Téhilim sont un remède pour tout."

-> Le Maor vaChémech (paracha Michpatim) dit au nom du Radak que le roi David a prié pour tout ce dont le peuple juif aurait besoin jusqu'à la venue du machia'h. Il a prié pour que chaque malade soit guéri, pour que chaque personne en bonne santé ne tombe pas malade, pour que tout le monde ait la parnassa et pour que tous les décrets sévères soient annulés.
Toutes ces prières sont évoquées dans les Téhilim.

-> Le rav 'Hanoch Tsvi de Bendin (séfer Yé'hahen Pe'er) note que les dernières lettres des mots "élé chémot bné Israël habaim" (voici les noms des enfants d'Israël qui sont venus - וְאֵלֶּה שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל הַבָּאִים - Chémot 1,1) forment le mot "Téhilim" (תהילים).
Il explique que les mots "haba'im Mitsrayéma" (qui sont venus en Egypte) peuvent être compris comme se référant à un moment où une personne arrive dans des "métsarim", des limites et des obstacles. La solution pour être sauvé de ces défis est de dire des Téhilim.
[en effet, les Téhilim peuvent nous sauver de tous nos problèmes. ]

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+ Yaakov et Yossef ont dit Tehillim :

-> Le midrach (Béréchit rabba 68,14) déclare : "Pendant les 20 années où Yaakov est resté dans la maison de Lavan, il a dit des Téhilim. Tout le temps que Yossef a passé à Egypte, il a été occupé par les Téhilim."

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-> également sur l'impact des Téhilim : https://todahm.com/2020/07/22/les-tehilim

-> La puissance des Téhilim : https://todahm.com/2024/10/06/la-puissance-des-tehilim

Un juif ne doit jamais désespérer de prier Hachem

+ Un juif ne doit jamais désespérer de prier Hachem :

-> "Si l'on prie et que l'on n'est pas exaucé, il faut prier de nouveau" (guémara Béra'hot 30b).

-> Le Zéra Kodech (Vayigach 44,18) enseigne :
On ne doit pas abandonner, et on doit se tourner vers Hachem une fois de plus, car Hachem désire les prières du peuple juif.
Même si quelqu'un fait la prière plusieurs fois et ne reçoit pas ce qu'il a demandé, il ne doit pas dire qu'il a essayé et qu'il n'a pas réussi et que, par conséquent, il ne voit pas de raison d'essayer à nouveau. Au contraire, il doit persister à prier Hachem, car chaque prière suscite Sa compassion.

Hachem veut que nous lui parlions. C'est pourquoi Il place en chacun de nous une " 'hélek Eloka mimaal", une portion sainte Divine (tout juif a toujours une partie d'Hachem en lui!), qui aide nos prières à être acceptés.
Chaque fois que nous prions, cette portion sainte qu'Hachem a placée en nous prie à nos côtés, ce qui permet à nos prières d'être acceptées.

Tout juif a constamment en lui une partie d'Hachem (même si on est tombé plus bas que bas, même si l'on fait les pires choses, une partie Divine reste en tout juif). Nous pouvons toujours continuer à parler à Hachem et Il entendra et acceptera nos prières.
Ainsi, il faut toujours se rappeler que lorsqu'on prie, une partie d'Hachem prie avec nous. Par conséquent, il ne faut jamais désespérer et il faut toujours continuer à prier.

"Il y a un temps pour étudier la Torah et un temps pour faire la prière"
[guémara Shabbath 10a ]

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[ notre yétser ara a tendance à mélanger les choses (on fait plusieurs choses à la fois), pour nous éviter de pouvoir se concentrer à 100% sur ce que l'on fait, et le faire avec une intention pleine. ]

L’humilité donne de la puissance à nos prières

+ L'humilité donne de la puissance à nos prières :

-> Hachem aime une personne qui est si humble qu'elle se considère comme rien (en comparaison d'Hachem qui est tout).
[...]

Hachem aime ceux qui sont si humbles qu'ils s'abaissent au niveau des indigents ...
Une personne humble méritera d'être connectée à Hachem et de voir Sa lumière briller sur elle.
[...]

Une prière prononcée avec un esprit humble et avec beaucoup d'humilité est très puissante.
La prière d'un homme dans les champs peut accomplir plus que toutes les autres prières!"
[Baal Shem Tov - séfer Kéter Shem Tov - sur Daniel 2,22]

Chacun doit prier pour autrui

+ Chacun doit prier pour autrui :

-> "Lorsque quelqu'un pourrait se révolter contre son prochain qui lui a causé un préjudice et se tait [alors], Hachem le jugera" [guémara Guittin 7a]

-> Le Noam Elimélé'h (Likouté Chochana) explique que l'on doit toujours prier pour son prochain. En effet, on ne peut pas faire grand-chose pour soi-même, puisque "une personne incarcérée ne peut pas se libérer elle-même de la prison" (guémara Béra'hot 5b).
Cependant, on peut toujours prier pour son prochain. Par conséquent, chacun doit prier pour les autres, ce qui permettra à chacun de recevoir sa délivrance (de ses difficultés).
C'est la signification de la déclaration : "Kol Israël arévim zé bazé" (tous les juifs sont garants les uns des autres - guémara Shevouot 39a). Le mot "arévim" indique quelque chose de doux, car chaque juif peut adoucir les jugements prononcés à l'encontre de ses concitoyens juifs en assumant la responsabilité de ces derniers et en priant en leur nom.

Le Noam Elimélé'h poursuit en disant que la principale prière se fait par la pensée, et que les prières faites dans l'esprit ne peuvent pas être entravées par des forces nuisibles.
En conséquence, la guémara dit que si quelqu'un voit que son ami se plaint et a besoin d'aide et qu'il reste silencieux, c'est-à-dire qu'il fait la prière pour lui avec ses pensées, Hachem "rendra un jugement en sa faveur", c'est-à-dire qu'Il exaucera la prière.

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[nos Sages disent que lorsque nous prions pour nos besoins personnels, certains anges Accusateurs peuvent demander un jugement pour savoir si l'on est méritant pour obtenir cela.
Le fait de prier pour autrui, où l'on efface son égo pour autrui, va élever énormément notre prière la faisant passer par un nouveau conduit, la chambre Céleste, allant directement à Hachem, qui prend beaucoup de plaisir (de voir l'union, l'amour, entre Ses enfants). Il n'y a plus d'accusation/jugement (puisque m'étant effacé, il n'y a plus personne à juger), et Hachem, dans "Sa joie", utilise Sa pleine miséricorde, comblant toutes les parties avec largesse (Mes enfants adorés!). ]

La prière d’Arvit

+ La prière d'Arvit :

-> La source qui affirme que Yaakov Avinou a établi la prière d'Arvit est la guémara (Béra'hot 26b) qui dit :
Les Patriarches (Avot) ont fixé les prières (quotidiennes) :
1°/ Avraham, celle de Cha'harit, comme il est dit : "Et Avraham se leva le matin à l'endroit où il se tiendrait" (Vayéra 19,27).
L'expression "se tenir debout" (amad - עָמַד) signifie se tenir debout pour prier, comme il est dit : "Et Pin'has se tint debout et pria".
2°/ Its'hak a accompli la prière de Min'ha, comme il est dit : Its'hak sortit pour parler (lassoua’h - לָשׂוחַּ) dans les champs à l'approche du soir" ('Hayé Sarah 24,63).
Le terme "Parler" (si'ha") signifie toujours prier, comme il est dit : Une prière pour le pauvre lorsqu'il s'enveloppe et que, devant Hachem, il s'épanche (si'ho).
b'h, au sujet de la prière de Min'ha : https://todahm.com/2022/02/08/la-priere-de-minha
3°/ Yaakov a promulgué la prière d'Arvit (Maariv), comme il est dit : "Et il arriva (vayifga) à l'endroit" (Vayétsé 28,11).
L'expression "arriver" (péguia) signifie toujours la prière, comme il est dit : "Et vous, ne priez pas au nom de ce peuple, n'élevez ni cri ni prière, et ne vous approchez pas (al tifga) de Moi".

-> Le rav Yissa'har Dov de Belz demande pourquoi les prières des Patriarches (Avot) sont décrites par 3 termes différents : Amida, si'ha et péguia.
Il répond qu'Avraham a décrété que si un juif se tient en prière devant Hachem, celui-ci entendra immédiatement la prière et l'acceptera. C'est pourquoi sa forme de prière est appelée "amida", debout.

Its'hak, cependant, a reconnu que la grandeur de la prière à Hachem, le Roi de tous les Rois, est quelque chose que tout le monde ne peut pas comprendre. C'est pourquoi il a dit que les gens devraient simplement parler à Hachem et Lui déverser leur cœur. Une fois qu'ils l'auront fait, Il acceptera leurs prières. C'est pourquoi sa forme de prière est appelée "si'ha", parler.

Yaakov a vu que les générations suivantes ne pourraient même pas attendre d'avoir fini de parler à Hachem pour voir une réponse à leurs prières. Elles auraient besoin que leurs demandes soient exaucées dès qu'elles commenceraient à prier.
C'est pourquoi sa prière (arvit) se présente sous la forme de "péguia", s'approcher d'Hachem, ce qui signifie que dès que l'on s'approche d'Hachem et que l'on commence à prier, on est immédiatement exaucé.

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+ Arvit est principalement pour le temps de l'exil :

-> Le Sifté Tsadik cite le 'Hidouché haRim qui explique que la prière d'Arvit, qui est dite la nuit, a été promulguée principalement pour le moment le plus obscure (spirituellement parlant) de l'exil.
Yaakov a créé cette prière afin que même lorsque le peuple juif est entouré de ténèbres, il puisse prier Hachem et que ses prières soient acceptées.

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+ Arvit - amener de la lumière sainte dans l'obscurité de l'exil :

-> "Il arriva à l'endroit et s'y installa, car le soleil s'était couché" (Vayétsé 28,11)

-> Rachi dit que le mot "vayifgach" (il arriva), fait référence à la prière. Cela nous enseigne que Yaakov a accompli prière d'Arvit.

Le rabbi de Tosh (séfer Avodat Avoda) demande pourquoi Yaakov a institué la prière d'Arvit spécifiquement à ce moment-là. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait auparavant?

Il répond qu'à ce moment-là, Yaakov était sur le point d'entreprendre une tâche très difficile. Il se dirigeait vers la maison de Lavan, avec pour mission de prendre les étincelles de sainteté cachées dans sa maison impure et de les élever. Il allait épouser les filles de Lavan et porter les 12 tribus d'Israël avec elles, et de cette façon, établir les fondations du peuple juif.

Afin d'avoir la force de relever un défi aussi difficile et de résister aux épreuves spirituelles qui abondent dans un tel endroit, il a dû créer une lumière nouvelle et éclatante avant de commencer.
Il devait créer une source de sainteté qui n'existait pas encore dans le monde.

Lorsqu'Avraham a édicté les prière de Cha'harit, il a apporté au monde la lumière d'Hachem dans les heures du matin, le moment où la présence d'Hachem est la plus évidente et brille le plus intensément.
Lorsque Its'hak a mis en œuvre la prière de Min'ha, il a apporté à ce monde la lumière d'Hachem dans les heures de l'après-midi, le moment où les défis sont plus évidents et où les forces obscures commencent à avoir du pouvoir.
Yaakov a réussi à apporter une nouvelle lumière au monde. Il a éclairé les heures de la nuit, illuminant le moment où les défis sont les plus importants. Il avait besoin de cette lumière pour combattre l'impureté de la maison de Lavan et établir le peuple juif dans cet endroit sombre (spirituellement parlant).

Nous pouvons en tirer la leçon que Arvit est grand et puissant. C'est une lumière vraiment grande qui peut vaincre les forces des ténèbres d'une manière que les autres prières ne peuvent pas.

[en faisant la prière d'Arvit, on utilise dans l'incroyable chemin spirituel qu'a créé Yaakov, qui génère à chaque fois une lumière impactante dans l'obscurité. ]

-> En ce sens, le rav Elimélé'h de Lizhensk dit à son élève le rav Naftali de Ropshitz : "La lumière de la prière d'Arvit est plus grande que la lumière des autres prières".

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-> Le rabbi de Tosh enseigne également :
Bien que les mots de la Amida d'Arvit soient les mêmes que ceux de Cha'harit et Min'ha, les "tsiroufim" et les "kavanot" qui sont accomplis à travers eux sont différents.
Même si la plupart des gens ne connaissent pas du tout ces kavanot, le fait même qu'ils récitent ces prières avec enthousiasme et dévotion permet d'obtenir le résultat escompté, comme si la personne était consciente de tout ce qu'elle fait.
La prière évoque la "dvékout", l'attachement à Hachem. Grâce à la prière, on peut s'attacher automatiquement à la grande sainteté contenue dans les mots.
La grande lumière et la sainteté de la prière d'Arvit sert de protection à la personne qui les récite correctement et la protègent des forces néfastes. Cette protection permet à la personne de passer le reste de la nuit immergée dans la sainteté et la pureté.

-> Le rabbi de Tosh conclut :
Tout le monde veut élever des générations justes (dorot yécharim). Chacun déploie de nombreux efforts pour éduquer correctement ses enfants. Tout le monde cherche des ségoulot pour dorot yécharim. En particulier à notre époque sombre, il n'est pas facile d'élever de bons enfants.
Le meilleur conseil que l'on puisse donner aux parents est de faire attention à la prière d'Arvit.
Si l'on fait Arvit avec dévotion, on a une ségoula extraordinaire pour avoir des enfants bons et saints.
Tout comme Yaakov, qui a promulgué Arvit, a mérité 12 fils saints, toute personne qui fait Arvit correctement méritera d'avoir de bons enfants.

[en instituant Arvit, Yaakov a créé un chemin spirituel qui permet par les mots de cette prière d'amener des lumières de sainteté particulièrement efficace pour contrecarrer l'obscurité de notre exil, les périodes sombres de la vie. En un sens, en faisant Arvit avec kavana, on apporte une lumière pour éclairer pour le meilleur nos proches, et le peuple juif. ]

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+ Arvit - Obtenir des délivrances miraculeuses :

-> Le rav Avraham Shalom de Stropkov (séfer Divré Shalom) cite le Divré Yé'hezkel de Shineva qui dit : "Pendant la prière d'Arvit, nous pouvons demander tout ce que nous voulons, même du lait de pigeon."

Son intention était que l'on peut même demander des choses qu'il est presque impossible d'acquérir par des moyens naturels et qui nous seront accordées grâce au pouvoir incroyable d'Arvit.

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-> Le Sifté Tsadik explique que Yaakov a édicté que même en période d'exil et d'obscurité, chaque juif, à quelque niveau que ce soit, peut s'adresser directement à Hachem et voir ses demandes exaucées.

C'est ce qui ressort du pasouk où Yaakov dit : "Si Hachem est avec moi et qu'Il me protège" (Vayétsé 28,20). Le midrach (Béréchit rabba 70,4) dit que Yaakov demandait à être protégé des quatre péchés cardinaux : le lachon ara, l’immoralité, l’idolâtrie et le meurtre.
Il est évident qu'il ne priait pas pour lui-même, car il était loin de ces fautes graves. Il priait plutôt pour ses descendants (chaque juif) qui vivraient dans des générations avec un niveau spirituel très bas, et il demandait qu'ils bénéficient de cette protection et qu'ils puissent trouver leur propre endroit pour parler à Hachem dans la prière.

C'est ce que suggère le fait qu'il est dit que Yaakov est arrivé à "l'endroit", comme si l'endroit était célèbre. Il est connu qu'Hachem a pris la place de Har Hamoria et l'a apportée à Yaakov, et c'est "l'endroit" dont il est question dans le verset.
Cela symbolise donc le fait que lorsque l'on fait appel à Hachem, on trouve un lieu de sainteté.

[derrière le fait que Yaakov a établi avec Hachem la prière du soir (arvit), en réalité il y a l'idée que lorsqu'un juif est dans une période obscure de sa vie, qu'il lui arrive des choses dures (ex: c'est injuste, Hachem m'aime pas) ou bien qu'il a fait les pires choses (ex: c'est fichu, trop tard, je suis descendu trop bas), en réalité il y a toujours de l'espoir de pouvoir tant renverser pour le bien. Grâce à Yaakov lorsque l'on se tourne sincèrement en prière à Hachem, alors automatiquement on bénéficie d'une grande proximité et sainteté avec Hachem. ]

Avoir de la kavana en priant

+ Avoir de la kavana en priant :

-> Le séfer Ktivé haRamach écrit que le Sar Shalom de Belz a dit :
"Si l'on se concentre sur le sens des mots (de la prière), on peut arriver à ressusciter les morts et à voir Eliyahou haNavi, et bien d'autres choses encore."

Lorsqu'il vit que les gens autour de lui ne croyaient pas que l'on pouvait atteindre toutes ces choses simplement en se concentrant sur le sens des mots, il dit : "S'il vous plaît, croyez-moi."

[cela témoigne du pouvoir énorme de la prière de tout juif, nous ne pourrons réaliser pleinement cette réalité que dans le monde à Venir, de Vérité. En attendant faisons confiance aux enseignements de nos Sages à ce sujet. ]

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-> Le rav Eliézer Tsvi de Kaminka écrit :
"Il faut faire la prière mot par mot, en comprenant le sens des mots et en s'y concentrant autant que possible. Cela permet à la personne de se rapprocher d'Hachem, car chaque prière est entièrement composée d'émouna et de bita'hon et est pleine d'amour d'Hachem".

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-> Le rav Its'hak de Stutchin (rapporté dans le séfer Hachachmah M'ayin) disait qu'il était prêt à promettre une parnassa abondante à toute personne qui priait mot par mot.
[chacun à son niveau doit faire de son mieux pour prier avec coeur et kavana, du mieux qu'il peut. ]

-> Le rav Itzik'l de Pshevorsk (rapporté dans le séfer Roé Even Israël) enseigne :
"Les gens sont toujours à la recherche de ségoulot pour la parnassa. Je dis que la meilleure ségoula pour cela est de se concentrer sur la signification des mots de la Amida".

Cette idée se retrouve dans les paroles de nos Sages (Kidouchin 82a), qui disent : "Demandez-le à celui qui possède toutes les richesses".
On dit aussi, au nom des premiers tsadikim, qu'il faut faire ses propres efforts pour la parnassa, mais que l'hichtadlout n'est d'aucune aide pour la richesse (achirout). Au contraire, il n'y a qu'une seule hichtadlout qui aide à devenir riche, et c'est la prière.

"Les juifs simples ne sont pas conscients de l'importance de leur avoda au Ciel. S'ils savaient à quel point Hachem aime leurs prières, leurs supplications, leurs gémissements et leurs soupirs, le peuple juif serait sauvé de nombreuses difficultés et beaucoup de douleur serait évitée".
[rabbi de Kreitchnif ]

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-> "Chante, femme stérile qui n'a pas enfanté ... car les enfants de la désolée sont plus nombreux que les enfants de la femme mariée, dit Hachem" (Yéchayahou 52,1).

-> Le Déguel Ma'hané Efraim (paracha Ki Tétsé) explique ce verset ainsi :
La guémara (Béra'hot 6b) dit que la prière est "une chose qui se trouve au sommet du monde mais que les gens traitent avec légèreté".
Le Baal Chem Tov explique que la prière accomplit des choses incroyables dans les mondes les plus élevés, mais que les gens ne croient pas que leurs prières ont de la valeur ou qu'ils peuvent accomplir quoi que ce soit avec leurs prières ; par conséquent, ils les prennent à la légère.

En gardant cela à l'esprit, le Déguel Ma'hané Efraim explique que la "femme stérile" fait référence aux prières qui ne sont pas acceptés au Ciel. Mais il faut également se réjouir et chanter ces prières, car "les enfants de la désolée sont nombreux". Cela signifie que même les prières que l'on croit vides et désolés et qui ne valent rien, sont grandes et précieuses au Ciel. Elles valent beaucoup plus que ce que l'on pourrait penser et ne doivent pas être pris à la légère".

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-> "Même si le plus grand racha (juif) priait à Hachem, il pourrait Lui demander tout ce qu'il veut et cela lui sera donné"
[Divré Pin'has]

-> Hachem dit : "Je suis miséricordieux et J’écoute les demandes de chaque personne, même si elle n’est pas méritante".
[Ramban – Michpatim 22,26]

-> Le Séfer ha’Hinoukh (533) écrit :
"Le Créateur désire donner des bontés aux gens … ainsi, Il leur a appris le moyen par lequel ils peuvent recevoir toutes formes de bontés.
Ce moyen consiste à prier à Hachem, car Il a les capacités, et Il répond aux prières de tous ceux qui l’appellent avec sincérité [qu’ils soient méritants ou pas]."

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[ c’est une loi de la nature : tout juif qui se tourne vers Hachem en prière de tout notre cœur, alors forcément nous avons une forte probabilité de l’obtenir.
On comprends pourquoi notre yétser ara nous décourage à prier (ex: par paresse, par routine, par dévalorisation de nous-même (qui es-tu pour que D. t'écoute?), ou en minimisant la puissance de toute prière).
C'est pourquoi nos Sages (guémara Béra'hot 32b) affirment : Quatre choses nécessitent un renforcement et un effort constant pour s'améliorer, et ce sont : la Torah, les bonnes actions (maassim tovim), la prière et le déré'h érets.
Rachi ajoute : ce type de 'hizouk (renforcement/encouragement) est nécessaire constamment (tamid), et de toutes ses forces (békol ko'ho).
Rachi (sur Béra'hot 6b) dit : la prière fait partie des choses qui se tiennent au sommet du monde, mais que les gens traitent avec légèreté.
Tout cela met en avant à quel point nous avons une tendance naturelle à dévaloriser la grandeur de tout juif, et son impact incroyable au Ciel rien qu'en remuant sa bouche (et son cœur)! ]

"Si quelqu'un récite les Pessouké déZimra d'une voix forte et agréable, même s'il ne connaît pas le sens des mots et fait des erreurs de prononciation, ses prières sont acceptées comme un parfum agréable, et Hachem se réjouit de chaque mot".
[séfer ha'Hassidim - siman 18 ]

=> on voit à quel point point Hachem désire et apprécie nos prières, même si elles sont imparfaites.

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[Pessouké déZimra est le passage de la prière du matin, après barou'h chéamar, jusqu'au yichtaba'h (compris). ]

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-> Selon le Zohar (Térouma 131b), lorsqu'on dit les Pessouké déZimra à la synagogue, 3 groupes d'anges célestes se rassemblent à ce moment pour les dire en même temps que les Bné Israël.

"Un cœur brisé et écrasé ne sera pas méprisé par Elokim" (Téhilim 51,19).

-> Le rabbi de Ruzhin dit que cela signifie que lorsqu'une personne fait la prière avec un cœur brisé, même Elokim, qui indique la midda d'Hachem de jugement strict, ne travaillera pas contre elle.
Même les anges Accusateurs seront d'accord pour affirmer que ses prières doivent être entendues.