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La prière est une échelle pour atteindre les sommets du monde

+++ La prière est une échelle pour atteindre les sommets du monde :

"Il [Yaakov] fit un rêve, et voici qu'une échelle était dressée vers la terre et son sommet arrivait au ciel ; et voici que des anges de D. [y] montaient et y descendaient." (Vayétsé 28,12)

-> Rachi demande pourquoi est-il dit qu'ils montent, puis qu'ils descendent. S'ils venaient du Ciel, ne devraient-ils pas d'abord descendre puis remonter?

-> Le séfer Zikhron Shmouel répond à cette question en citant la guémara (Béra'hot 6b) qui dit que la prière est quelque chose qui est "omdim béroumo shel olam", elle se trouve au sommet du monde, mais les gens ne la prennent pas au sérieux.
Cela signifie que la prière devrait être notre principale avoda à tout moment, et surtout actuellement, dans la génération qui précède la venue du machia'h.
Par le mérite de notre prière, le machia'h arrivera rapidement et nous mériterons une grande bonté Divine.

Lorsque le verset parle de l'échelle, il peut être compris comme une référence à la prière. Elle est "posée sur le sol", car les gens ne la prennent pas au sérieux et sous-estiment sa puissance, mais elle "atteint les Cieux", car elle est au sommet des choses de ce monde.
"Et les anges d'Hachem" = [tout juif qui prie est ] comme un ange, c'est un émissaire d'Hachem. Il monte au Ciel, puis redescend, ce qui signifie qu'après être monté au Ciel, la bonté divine nous est envoyée.

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[par exemple, la prière est du matin est une succession de montées pour atteindre une hauteur au Ciel que même les anges ne peuvent pas atteindre, et ensuite nous redescendons pour retrouver notre monde.
Ainsi, la prière est notre échelle qui permet de monter au plus haut proche d'Hachem, et ensuite de redescendre sur terre.
Sur ce sujet : https://todahm.com/2024/02/28/la-amida

On pourrait penser qu'en actualisant l'image de l'échelle à nos jours, on aurait les anges qui prendraient un ascenseur. Cependant, l'idée est que l'échelle renvoie à la nécessité de faire des efforts pour monter/descendre, car pour être efficace une prière doit venir d'une kavana du cœur, et non d'un simple mouvement routinier externe des lèvres (en pilotage automatique). ]

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+ "Il [Yaakov] fit un rêve" :

-> On peut s'interroger sur le fait que cette révélation a été faire dans un rêve.
Physiquement, il était présent dans ce monde, mais la totalité de son esprit était ailleurs, absorber dans une autre réalité, celle de sa vision.
Il doit en être de même au moment où l'on prie. On doit laisser notre cœur physiquement dans la synagogue, mais notre esprit doit s'imaginer, doit vivre et ressentir, comme étant dans une autre réalité (remplie à 100% de la grandeur et toute-puissance d'Hachem).

-> La forme la plus idéale de prière est celle où l'on prie avec dévotion et concentration. Pour y parvenir correctement, il faut éviter d'utiliser sa bouche pour des paroles inutiles. Si l'on sanctifie sa bouche en ne l'utilisant pas de manière inappropriée, on sera en mesure de faire la prière correctement.

Ce concept se retrouve dans le séfer Or'hot Tsadikim (chaar Hachtika), où il est dit :
"Lorsque vous ouvrez la bouche, faites très attention à votre langue. Tout comme vous surveillez l'or, l'argent et les pierres précieuses dans un coffre-fort à double serrure dans votre chambre, vous devez surveiller vos paroles.
Si quelqu'un fait cela, il fera beaucoup pour être capable de prier avec kavana. La raison principale pour laquelle les gens ne peuvent pas avoir de kavana est à cause des mots inutiles qu'ils ont instillés dans leurs cœurs.
Et le silence est également une grande "barrière" à garder dans yirat chamayim parce qu'il est impossible de craindre d'Hachem si l'on a un cœur rempli de mots vides.
Cela est d'autant plus vrai si l'on prononce beaucoup de paroles inutiles avant la prière. Celui qui agit ainsi se fait du tort à lui-même. Lorsqu'il fera la prière, il aura dans la tête beaucoup de pensées frivoles qui l'empêcheront de se concentrer".

-> De même, il est écrit dans Iguéret haRamban :
"Au moment de la prière, enlevez de votre cœur toutes les affaires de ce monde, préparez votre cœur devant Hachem, purifiez vos pensées et réfléchissez à chaque mot avant qu'il ne sorte de votre bouche. Vous devez faire cela tout au long de votre vie. Si vous le faites, vous ne fauterez jamais, vos paroles, vos actions et vos pensées seront droites, et vos prières seront pures, saines et propres, prononcées avec concentration et acceptées par Hachem".

La grandeur d’aspirer à prier

+ La grandeur d'aspirer à prier :

-> Le séfer Darchei Emouna (Pékoudé - Ot 5 - p.123) écrit que son beau-père, le Shomer Emounim, prononçait souvent des paroles de renforcement, en particulier aux personnes qui se sentaient incapables de se concentrer et de prier correctement. Il leur disait qu'ils devaient réaliser qu'Hachem est le bien suprême et qu'Il peut tout faire. Il suffit de demander, et Il donnera.
Chaque juif a le pouvoir de Lui demander tout ce dont il a besoin. En fait, le simple fait de penser à la prière peut accomplir de grandes choses. Il suffit d'être conscient de son pouvoir.

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=> l'idée est incroyable. Rien que le fait de penser vouloir se tourner à Hachem en prière est une chose énorme!
Combien nous devons nous renforcer sur l'incroyable pouvoir de chacune de nos prières, d'à quel point Hachem les apprécient, d'à quel point on peut tout avoir grâce à elles!
(et à l'inverse, après notre mort dans le monde de Vérité, on aura clairement conscience d'à quel point on aurait pu s'impacter par nos prières, ainsi que chez tous les autres juifs, et (que D. préserve) on sera mort de regret de ne pas avoir assez prié Hachem, cette arme surpuissante. )

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-> Dans le même ordre d'idées, le Béer Mayim 'Haïm écrit qu'Hachem écoute chacune de nos pensées et que même une bonne pensée a un pouvoir infini. C'est ainsi que l'on peut être constamment connecté à Lui par le biais de nos pensées.

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-> Le rav Tsadok haCohen de Lublin (Tsidkat haTsadik - ot 213) enseigne :

"La prière d'un pauvre peut traverser les Cieux" (Zohar III,195a).
Un "pauvre" signifie quelqu'un qui manque de sagesse (guémara Nédarim 41).
Cela signifie que même si une personne ne sait pas comment prier, Hachem l'écoutera.

C'est pourquoi le roi David dit : "Devant Hachem, il déverse ses paroles (si'ho)" (Téhilim 102,1).
Le mot "si'ha" se réfère à des mots simples, pas à des mots de Torah. Il s'agit de mots qui ne contiennent pas de sagesse. Ils sont "déversés", sans ordre ni cohérence. Ce sont des mots simples, enfantins.
Mais l'essentiel est qu'ils soient prononcées avec un cœur brisé. Hachem accepte même les mots désordonnés et absurdes.

[de même, il est écrit : "Ceux qui implorent, Hachem les entend, et Il les délivre de tous leurs tourments. Hachem est proche des cœurs brisés, Il prête secours à ceux qui ont l’esprit contrit." (34,19). ]

Nos prières remplacent les korbanot. Le korban (sacrifice) d'un pauvre est appelé 'min'ha' (don). C'est comme un cadeau à Hachem. Il est accepté par Hachem immédiatement et Il enlève la souffrance et la douleur de la personne.

Si une personne a besoin de quelque chose et demande tout ce dont elle a besoin, comme il est dit : "Ouvre grand ta bouche et je la remplirai" (Téhilim 81,11), alors elle recevra tout ce dont elle a besoin.
Mais comme les gens se contentent de très peu, ils ne demandent pas grand-chose à Hachem.
Il faut savoir qu'il ne faut pas se contenter de cela. Au contraire, on doit demander une yéchoua complète."

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-> Puisque l'on peut accomplir n'importe quoi grâce à la prière, lorsque l'on prie, il ne faut pas se contenter de petites demandes d'aide partielle. Au contraire, il faut demander beaucoup. Hachem peut donner beaucoup aussi facilement qu'Il peut donner peu. Il peut répondre à chacune de nos demandes. Il n'y a donc aucune raison de minimiser ce que nous demandons.

Tout dépend de la prière de chacun. C'est pourquoi un homme sage ne cessera jamais de prier. Si quelqu'un demande beaucoup à Hachem et ne reçoit qu'une partie de ce qu'il a demandé, il doit continuer à prier jusqu'à ce qu'il obtienne tout. Comme l'écrit le rav Tsadok haCohen, il ne faut pas se contenter d'un peu. Il faut demander une yéchoua complète.
Lorsque Hachem voit que la personne a vraiment confiance en Lui pour lui fournir ce dont elle a besoin, Il lui donnera tout ce qu'elle demande.

[ plus on développe à nos yeux la grandeur de la prière et d'Hachem, alors plus on se tournera vers Lui pour obtenir de l'aide (même pour les petites choses, qu'on considère comme naturelles). On développera ainsi une émouna concrète, on a alors un mérite (confiance en D.) et davantage de proximité avec Hachem, faisant que l'on peut recevoir un maximum de bénédictions.
Même si nos prières sont loin d'être parfaites, l'essentiel est d'y mettre tout son cœur et de faire de son mieux (à l'instant présent).
(on peut même prier D. de pouvoir prier, et comme on l'a vu même une 'simple' volonté/pensée de prier a déjà beaucoup d'impact au Ciel! ) ]

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-> Le Zéra Kodech enseigne :
Un juif ne doit jamais perdre espoir. Il ne doit jamais se dire que : "... je suis incapable de prier avec des pensées pures, et ... que mes prières ne peuvent pas aller jusqu'à Hachem"
Car même lorsqu'une personne est à un niveau très très bas, et qu'elle est incapable de prier comme il le faudrait, néanmoins ... Hachem voit qu'elle aspire à prier convenablement, et cette aspiration est précieuse pour Hachem ...

C'est comme cela que nous avons été délivrés d'Egypte.
[même si nous étions au 49e niveau d'impureté sur 50, que nous n'avions pas les forces de prier à cause de l'esclavage très dur, néanmoins, Hachem a vu que nous aspirions à sa compassion pour prier, pour être proche de Lui. Ce cri du cœur a été la forme de prière qui nous a permis de sortir d'Egypte.
Il en est de même pour chacun d'entre nous qui peut obtenir sa libération de sa situation personnelle, et ce même s'il est descendu dans les bassesses de ce monde.]

Prier en minyan est une ségoula pour la parnassa

+++ Prier en minyan est une ségoula pour la parnassa :

"Je ne veux point t'abandonner avant d'avoir accompli ce que j'ai dit ... Yaakov se réveilla de son sommeil et dit : il y a bien Hachem en ce lieu, et je ne savais pas" (Vayétsé 28,15-16)

-> Le Baal haTourim dit que les dernières lettres des mots "vayikatz Yaakov michénato vayomer" (וַיִּיקַץ יַעֲקֹב מִשְּׁנָתוֹ וַיֹּאמֶר - Yaakov se réveilla de son sommeil et dit) forment le mot "tsibour".
Cela indique que les prières d'une personne sont mieux entendues lorsqu'elle va prier avec un tsibour (en communauté - minyan).

-> Le séfer Divré Israël ajoute que cela explique le lien avec le verset précédent. Hachem a dit qu'il n'abandonnerait pas Yaakov, ce qui signifie qu'il lui fournira la parnassa (comme indiqué dans le midrach Béréchit rabba 69,6). Le verset laisse ensuite entendre que la prière avec un tsibour est une ségoula pour obtenir cette parnassa.

=> En priant en minyan, on donne beaucoup plus de puissance à notre prière, et c'est aussi une ségoula pour la parnassa.

Le Shéma Israël

+ Le Shéma Israël :

-> Le concept de "messirat néfech", est la volonté de donner sa vie pour Hachem, que l'on doit avoir à l'esprit en récitant la Kriyat Shéma, et comment, lorsqu'on dit le Shéma, on doit penser qu'on est prêt à accepter n'importe quelle forme de mort pour sanctifier Son nom.

Lorsque l'on fait un Kiddouch Hachem, on crée un "yi'houd el'yon", une unification Supérieure de la gloire d'Hachem.
De même, si une personne accepte de Le servir avec messirat néfech lorsqu'elle récite le Shéma et parle de l'unification de Son nom (é'had), on considère qu'elle a fait un tel Kiddouch Hashem, et qu'elle crée le même type de yi'houd.
Par conséquent, même si une personne a commis une faute grave qui ne peut être expiée que par la mort, si elle accepte d'avoir messirat néfech en disant la Kriyat Shéma, on considère qu'elle a déjà sacrifié sa vie pour Hachem et qu'elle a créé son expiation.

Ainsi, tout celui qui dit la Kriyat Shéma et accepte de se sacrifier pour Hachem crée une unification de Son nom et de Sa Chékhina, et réalise de grandes choses.
[séfer Agra déKalla - sur Toldot 26,11 ]

Prier = nécessaire pour faire descendre la bénédiction

+ Prier = nécessaire pour faire descendre la bénédiction :

-> Nos prières [quotidiennes] pour la santé, la subsistance et autres peuvent être comprises comme suit : même si [notre part annuelle de subsistance] est fixée par Hachem à Roch Hachana et Yom Kippour, cette décision divine ne s'applique qu'à l'expression de l'amour divin d'une manière générale, avant qu'il ne prenne une forme physique/matérielle concrète.
Cependant, chaque jour, nous demandons [dans nos prières] que l'amour bienveillant qui nous est réservé, et qui provient des niveaux spirituels les plus élevés, prenne la forme physique concrète [d'une bonne santé et de moyens de subsistance].
[rabbi Shalom Dov ber Schneersohn - Kountres ouMaayan 19,2 ]

=> Au début de chaque année, Hachem accorde à chaque personne sa part annuelle d'amour bienveillant divin, mais celle-ci reste sur un plan spirituel élevé dans les mondes supérieurs. La façon dont cet amour divin se manifeste dans l'existence quotidienne dans ce monde temporel dépend de la prière quotidienne.

La principale façon d'atteindre le roua'h hakodech (esprit saint) est d'avoir la kavana en récitant chaque bénédiction sur la nourriture ou la boisson. Ce faisant, on détruit la klipa impure qui se trouve dans la nourriture que l'on s'apprête à manger et qui peut nuire à celui qui la mange.
En disant une bénédiction sur la nourriture avec kavana, on enlève la klipa et on purifie la nourriture, qui devient alors une source de sainteté pour nous.
[Arizal - rapporté par le rav 'Haïm Vital (chaar Roua'h haKodech 34,2) ]

Lorsque l'on fait une bénédiction ... le corps d'un ange, sans vie, est créé.
Mais lorsqu'on répond "Amen", ce qui constitue l'intention et la force vitale de la bénédiction, l'âme de l'ange, qui est son essence, est créée ....
Si l'on a une pleine intention (kavana) lorsqu'on fait une bénédiction, cela est considéré comme une réponse "Amen", et l'âme de l'ange est créée par ce biais également.
[rabbi Zousha d'Anipoli - Botsina Kadicha 31 ]

Le but de la prière n'est pas d'être exaucé, mais de nous apprendre qu'il n'y a personne au monde à qui il convient de s'adresser autrement qu'à Hachem.
Il faut reconnaître qu'une personne n'a rien dans ce monde et qu'il n'y a personne d'autre que Hachem qui puisse répondre à ses besoins.
[le Mabit - Beit Elohim - Chaar haTéfila 2 ]

Lorsque de nombreuses difficultés se présentent à nous, on doit s'en tenir à notre simplicité. On doit prendre courage et espérer en Hachem, en pensant, en sachant et en comprenant que rien n'empêche Hachem de nous donner ce qu'on demande et d'exaucer notre demande, car Ses capacités sont illimitées ...

Lorsqu'une personne prie pour ce qu'elle espère, cela indique que son espoir est sincère. Il sera alors en mesure de recevoir la bonté qu'il espérait.
[rav Yossef Albo - séfer ha'Ikarim 4,48 ]

Ouvrir 100 portes de bontés Divines grâce aux 100 bénédictions quotidiennes

"Its'hak planta dans cette terre, et il trouva ... 100 portes (méa chéarim), et Hachem le bénit" (Toldot 26,12)

-> Le 'Hidouché haRim dit que les 100 portes mentionnées dans le verset symbolisent les 100 portes de bonnes influences qui s'ouvrent chaque jour par le mérite de la récitation de 100 bénédictions.