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Suite à la venue du machia’h

+ Suite à la venue du machia'h :

-> La guémara (Sanhédrin 99a) fait état d'un débat sur ce qui se passera lors de la venue de machia'h.
Selon une opinion, toutes les prophéties d'événements miraculeux se produiront. Hachem éliminera toutes les impuretés du monde. Le monde deviendra un monde totalement nouveau.
La seconde opinion est celle de Shmouel, qui affirme que le monde tel que nous le connaissons ne changera pas, à une exception près : le peuple juif ne sera plus soumis aux autres nations. Le peuple juif sera libre de servir Dieu.

En réalité, il n'y a pas de désaccord entre les deux opinions. Dans un premier temps, avec l'arrivée de machia'h, nous connaîtrons la liberté et nous pourrons servir Hachem sans craindre la persécution. Pendant cette période, si le peuple juif embrasse pleinement Hachem et respecte tous Ses commandements, nous mériterons tous les miracles et les merveilles décrits dans les Livres des Prophètes.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach ]

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-> La guémara (Shabbat 30b) affirme qu'à l'époque du machia'h, la nature du monde changera. Une femme accouchera tous les jours. Elles n'auront pas non plus de douleurs à l'accouchement.
Comment devons-nous alors comprendre la prophétie de Yéchayahou, qui dit : "Les rois seront vos pères nourriciers et leurs princesses vos nourrices" (Yéchayahou 49,23).

Selon la guémara, à l'époque de machia'h, n'y aura-t-il pas besoin de nourrices?
Pour résoudre cette question, nous devons introduire l'opinion de Shmouel citée dans la guémara.
Shmouel écrit qu'à l'ère messianique, le monde sera le même que celui que nous connaissons. La différence sera qu'il y aura une paix mondiale, que le peuple juif ne sera pas soumis et qu'il sera libre de servir Hachem.

En quoi l'opinion de Shmouel est-elle cohérente avec toutes les prophéties rapportées dans les Livres des Prophètes, qui parlent de l'arrivée de machia'h, inaugurant un monde plein de miracles?
Les tsadikim (justes) mériteront tous les miracles décrits dans les livres des prophètes et dans la guémara, alors que, selon l'opinion de Shmouel, les réchaïm constateront que le monde reste le même.
Lorsque le prophète Yéchayahou écrit "leurs princesses vos nourrices", il s'agit de ce que vivront les réchaïm.
Lorsque la guémara dit que les femmes accoucheront tous les jours, il fait référence à ce que vivront les justes.

[ rav Yonathan Eibshitz - Ahavat Yéhonatan ]

"Les souffrances de l'exil tiendront lieu de repentir à Israël"
[Rachi - guémara Sanhédrin 97b]

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béhar 25,26) dit que les souffrances issues des douleurs de l'enfantement du machia'h parachèveront le repentir [nécessaire pour la guéoula].

-> Les souffrances que les nations pourraient nous faire subir, qu'Hachem nous en préserve, accéléreront l'arrivée de la guéoula.
['Hatam Sofer - dans Choftim]

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-> Ci-dessus c'est l'avis de Chmouël, tandis que Rav affirme dans cette guémara : "Tous les délais propices à la rédemption sont écoulés et la chose ne dépend désormais plus que de la téchouva et des bonnes actions" (guémara Sanhédrin 97b).

-> La prière d'un seul groupe de personnes exprimée avec grande ferveur et repentir peut éveiller la rédemption.
[Zohar 'Hadach - Noa'h 23b]

-> "Israël ne sera délivré qu'à travers le repentir, et la Torah a donné l'assurance que les juifs se repentiront à la fin de leur exil et qu'ils seront immédiatement délivrés."
[Rambam - Hilkhot Téchouva 7,5]

-> "S'ils sont déméritants en son temps" (guémara Sanhédrin 98a)
D'après le Arizal (Zohar 'Haï), "en son temps" a commencé en l'an 1575 (soit 5335).
D'après le Ohr ha'Haïm (Tsav 6,2 ; Pin'has 26,19) et le 'Hatam Sofer (Téchouvot 6,61 ; Drachot Pessa'h 5560), les temps messianiques ont commencé en 1740 (soit 5500).
Le rav Yissa'har Teichtal commente que toutes les opinions s'accordent à dire qu'à présent, les 2/3 du 6e millénaire sont écoulés, le stade de "en son temps" a sans aucun doute été atteint.
[ainsi, que nous soyons méritants ou pas, machia'h peut vraiment venir à tout moment!]

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-> Le 'Hatam Sofer (drouch 37 av תקצ"ז) écrit que le sentiment de douleur intense et de tristesse que nous provoque l'exil et le manque du Temple, est considéré en soi comme une téchouva complète, bien que naturellement cette téchouva se doit d'être accompagnée de prières, exprimant notre aspiration profonde à l'arrivée du machia'h.
C'est cette téchouva dont nos Sages font référence lorsqu'ils disent qu'il nous est nécessaire de faire téchouva pour être méritants de la guéoula.

-> Le 'Hatam Sofer (drouch 37 adar תקצ"ה) explique également que ce qui est écrit dans la guémara (Sanhédrin 97b) que si nous ne faisons pas téchouva avant la venue du machia'h, Hachem placera sur nous un roi sévère comme Haman qui nous obligera à faire téchouva. Cela signifie que si nous ne demandons pas le Temple, alors nous souffrirons d'un roi à l'image d'Haman jusqu'à que nous soyons "forcés" de le faire.

[au final nous devrons tous faire téchouva (spontanément ou forcé). Plus vite nous le faisons de nous même, plus vite viendra la guéoula et moins nous traverserons des moments de souffrances.
De plus, nous honorons ainsi davantage Hachem, car plus vite nous Lui témoignons notre attachement, plus grande est Sa sanctification par Son peuple.]

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-> Si vous voulez connaître le moment de la guéoula et lorsque vous retournerez en terre d'Israël, faites téchouva et immédiatement vous reviendrez en terre d'Israël.
[Zohar 'Hadach - hakdamat Zohar fin 12]

-> La guémara (Sanhédrin 98a) nous rapporte :
Rav Yéhouda ben Lévi a rencontré Eliyahou haNavi et lui a demandé : "Quand est-ce que tu viens [dans le cadre de la guéoula]?"
Il lui a répondu : "aujourd'hui".
Il est retourné à Eliyahou haNavi, et lui a dit : "Ce que tu m'as dit n'est pas vrai [car il ne s'est pas dévoilé en ce jour]"
Eliyahou haNavi lui dit ce que cela signifie : "aujourd'hui" si [en ce jour] nous faisons téchouva et que nous écoutons la parole d'Hachem".

-> Le 'Hafets 'Haïm écrit qu'il y a eu de nombreux moments particulièrement opportuns pour la venue du machia'h, mais nous avons perdu ces occasions, car le peuple d'Israël n'a pas fait une bonne téchouva pour être méritant de la guéoula.

[lorsqu'à différentes époques, de grands Sages ont donné une date pour la venue du machia'h, c'est qu'ils ont vu que c'était un moment extrêmement propice pour qu'il se dévoile. Malheureusement, nous n'avons alors pas suffisamment fait téchouva pour le mériter.
N'oublions pas qu'avec la notion de descente du niveau spirituel de génération en génération (yéridat adorot), toutes nos actions, même les plus simples, prennent davantage de valeur aux yeux d'Hachem. Ainsi, nous ne devons pas désespérer en se disant que de grandes personnes n'ont pas réussi par le passé à faire venir machia'h.
Non seulement nous profitons des mérites qu'ils ont pu générer, mais en plus nos actions à notre époque ont une valeur énorme (moins une personne a de capacités, moins on a des exigences élevées à son égard), et ainsi tous nos petits efforts pour se rapprocher d'Hachem ont donc un impact énorme. ]

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-> "Lorsque la terre d'Israël produira ses fruits en abondance, la fin sera proche, et il n'est pas de signe plus révélateur de la fin des temps."
[Rachi - guémara Sanhédrin 98a]

-> "Si tu vois des bancs remplis de Babylonien en terre d'Israël, attends-toi aux premiers pas du machia'h" (Eikha rabba 1,141).

Le Torah Témima (Eikha 1,141) commente :
"Autrement dit, si tu vois de nombreuses personnes revenir [en terre d'Israël], "attends-toi aux premiers pas du machia'h", car c'est le signe que les pas de celui qui annonce les bonnes nouvelles sont aux portes de Jérusalem."

-> "La guerre est un présage de la rédemption" (guémara Méguila 17b).
Le midrach (rabba 42,4) affirme : "Si tu vois des royaumes se quereller, attends-toi aux pas du machia'h. D'où l'apprenons-nous? D'Avraham, car lorsqu'une guerre opposa des rois, Avraham connut une délivrance".

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-> Le Rambam (dans son Epitre aux Yéménites - Iguéret Teiman) écrit :
"Au sujet de ta mention de la fin des temps ... Vous devez d'abord réaliser que nul ne saurait connaître la véritable fin des jours, ainsi que Daniel a dit : "Car ces choses sont soustraites et scellées jusqu'au moment de la fin" (Daniel 12,9) ...

Nous pouvons effectuer un raisonnement a fortiori.
Bien que la Torah avait révélé que l'exil égyptien devait durer 400 ans (cf. Béréchit 15,13), Israël n'eut pas connaissance du moment précis de sa fin jusqu'à ce qu'il arrive.
[En effet, lorsqu'ils quittèrent l'Egypte, ils réalisèrent que le calcul des 400 ans commençait en fait à la naissance d'Its'hak] ...
A plus forte raison ne pouvons-nous connaître la fin du présent exil dont l'étendue a effrayé et fait frémir les prophètes.
Le roi David s'est demandé : "Demeureras-Tu en colère à jamais? Prolongeras-Tu Ton courroux de génération en génération" (Téhilim 85,6) ...
Daniel nous a fait comprendre combien enfouie et secrète est la connaissance de la fin des temps.
["Va, Daniel! Car ces choses demeureront cachées et scellées jusqu'au temps final" (Daniel 12,9)]

Ainsi, nos Sages nous ont-ils mis en garde contre la tentation de supputer le moment désigné pour la venue du machia'h. Ils craignaient que ces tentatives conduisent les masses à se fourvoyer, et que des personnes se détournent du droit chemin en constatant que les délais prévus se sont écoulés sans que le machia'h ne vienne.
Ainsi, les Sages ont dit : "Que soit soufflé l'esprit de ceux qui supputent la fin des jours" (guémara Sanhédrin 97b).
Ils constituent une plaie pour le peuple. C'est pourquoi nos Sages prirent pour que leur connaissance périsse et que leurs supputations soient réduites à néant."

-> Le Rambam y écrit (Iguéret Teiman) également : "Tu ne sauras pas comment le machia'h apparaîtra jusqu'au moment où il apparaitra."

-> Le Ran (Darchot haRan - fin Drouch 11) enseigne :
"On peut remarquer qu'au moment précis où la rédemption d'Egypte approchait, les juifs pressentaient qu'ils étaient en train d'être sauvés. De plus, ils furent témoins des circonstances et des événements qui devaient préluder à leur rédemption. Néanmoins, ils ne furent pas en mesure de comprendre le sens de ces événements jusqu'à ce que D. le leur révèle.
Ainsi, nous sommes, quant à nous, encore plus ignorants du domaine de la rédemption future.
C'est pourquoi le Rambam écrit que nul ne saura comment ces événements se produiront avant qu'ils n'aient lieu."

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-> "Lorsque Je ramènerai vos captifs devant vos yeux" (Tséfania 3,20)
Le Yichma'h Moché explique qu'en réalité les modalités et la date de la rédemption figurent explicitement dans la Torah, mais nos yeux sont clos et nous ne savons pas comment interpréter les mots.
Cependant, lorsque Hachem ramènera nos captifs, nous comprendrons ces mots et nos yeux reconnaîtront que D. avait annoncé le moment et les conditions de la rédemption.

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-> "A mesure que nous approchons du 7e millénaire (date limite de la guéoula), la certitude se fait plus grande et le doute moindre [sur la venue du machia'h]."
[Malbim - Daniel 12,4]

-> Il est écrit dans le Kissé haMélé'h (sur Tikouné Zohar 21,4) :
"Même si le cœur ne révèle rien à la bouche, lorsque le moment de la rédemption approchera, il sera révélé dans les mondes supérieurs et inférieurs.
La plus grande partie du monde connaîtra le terme, ainsi que le Zohar affirme : "A ce moment, il sera révélé" (Zohar 1,118a)."

Du jour où le Temple fut détruit, il fut décrété que les érudits de la Torah étudieraient dans la souffrance, la pauvreté et le désarroi afin qu'ils prient pour la venue du machia'h.

[cf. Tana déBé Eliyahou 4,4 ; Yalkout Chimoni 1,1391.
Ce midrach est cité dans le Kol Yaakov, et rapporté par le rav Yissa'har Teichtal]

"Lorsque le machia'h viendra, les juifs se repentiront.
En attendant, il est primordial que les juifs s'aiment les uns les autres, et un tel mérite nous vaudra que Hachem nous porte secours.
Il convient d'aimer le plus fauteur des juifs comme soi-même.
Il convient de susciter l'union et se garder de tout ce qui peut causer la désunion.
Le salut d'Israël pendant cette période tourmentée ne tient qu'à cela."
[rabbi Yissa'har Dov de Belz - paroles prononcées au début de la 1ere guerre mondiale]

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-> Le Ohev Israël (dans son introduction) fait remarquer que la valeur numérique de "qui aime Israël" (ohev Israël - אוהב ישראל) équivaut à : "réparation" (takana - תקנה).
Cela témoigne qu'aimer son prochain constitue pour Israël la voie unique de la réparation [permettant l'arrivée du machia'h].

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-> "Hachem Lui-même attend et aspire à la venue du machia'h"
[Rachi (sur Yéchayahou 30,18) - guémara Sanhédrin 97b]

Dans la suite, la guémara (Sanhédrin 97b) s'interroge :
"Mais s'Il attend autant que nous attendons, qui le retient [le machia'h]?
C'est l'Attribut de Justice [rigueur] qui le retient".

=> On voit de là l'importance de s'efforcer à toujours se comporter avec miséricorde, compassion, afin de donner de la force à Hachem pour que mesure pour mesure, Il puisse se comporter avec plein de miséricorde, et par conséquent qu'Il puisse nous amener la Délivrance.

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-> Rabbi 'Haïm Vittal (Séfer ha'Hesyonot) rapporte les paroles de son maître le Arizal :
"Sache que la grandeur d'âme n'est pas liée aux actes de l'individu tel qu'ils sont perçus.
En fait, Hachem sonde [et évalue] les cœurs et les esprits en fonction des époques et des générations.
Un acte minime accompli dans la présente génération vaut de nombreuses mitsvot accomplies lors des précédentes générations.
Il en est ainsi du fait que les forces du mal (klipot) se sont à ce point amplifiées dans notre génération qu'elles ont atteint l'incommensurable. Ce n'était pas le cas lors des précédentes générations.
Si j'avais vécu à ces époques, mes actes et ma sagesse auraient été prodigieux et auraient surpassé ceux de nombreux tsadikim de ces époques, les tanaïm (maîtres de la michna) et des Amoraïm (maître du talmud)."

-> Rabbi Its'hak Eisik de Komarno (Nétiv Mitsvoté'ha) commente :
"A présent mon frère, médite bien ceci : si, à l'époque de notre maître le Arizal, les forces du mal connaissaient déjà un tel regain, que devons-nous dire des temps amers que nous vivons?
Il ne fait aucune doute que nous devons étreindre quiconque est désigné du nom d'Israël [tout juif] et lui témoigner indulgence et affection.
Tous les péchés qu'il a pu commettre sont à mettre au compte des forces du mal et sont le produit des souffrances et des épreuves qui l'ont conduit à se détourner du bon chemin."

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-> Le midrach Tana déBé Eliyahou (rabba 22 à la fin) écrit :
"Quand bien même un individu aurait commis de nombreux et graves péchés, Tu [Hachem] affirmes : "J'éprouve de la compassion pour lui et J'accepterai sa téchouva".
Quand bien même il se serait levé pour maudire et blasphémer Ta grandeur, lorsqu'il revient et se repent, ô Toi le Saint, Tu lui pardonnes tout."

-> Le Zohar (III, 36b-27a) dit que même les pêcheurs d'Israël sont à la droite d'Hachem et sont enracinés dans la sainteté.

-> Le midrach (Tan'houma Bamidbar 25) enseigne :
"Hachem ne désire pas qu'un seul juif périsse, ainsi qu'il est dit : "Que l'étranger ne puisse pas dire ... Hachem me manquera pas de m'exclure" (Yéchayahou 56,3).
Dès lors, si Moi-même [Hachem] J'ai affirmé que Je ne rejetterai jamais un étranger, à fortiori ne rejetterai-Je jamais Mes enfants."

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-> "La communauté d'Israël est vertueuse, ainsi qu'il est dit : "Les membres de ton peuple sont tous des tsadikim" (véamé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21).
Ainsi, même si des individus parmi eux viennent à fauter, la collectivité garde son caractère de sainteté et il n'est nul défaut ou perversion en son sein.
Leur image est gravée pour l'éternité [devant D.] dans les cieux."
[Noam Elimélé'h - Dévarim]

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-> Le rav Yaakov Galinsky (Véhigadéta) enseigne :
"La paracha Bamidbar commence par le décompte des juifs. Ce recensement se fait en 2 temps. Tout d'abord, il y a le compte individuel où chaque personne par tribu fut comptée (Bamidbar 1,20-43). Puis, intervient le décompte global où la Torah donne le nombre de tous ceux qui ont été dénombrés.
La 2e partie de la paracha Bamidbar consiste à placer chaque tribu sous des drapeaux autour du camp d'Israël. Là aussi tout d'abord chaque tribu, placée à une certaine position, est comptée. C'est la dimension individuelle. Puis la Torah englobe tout le peuple et
donne le nombre de toute la communauté.
=> On peut se demander pourquoi la Torah, qui est d'une précision et d'une exactitude absolue, a tenu à réaliser ces deux décomptes : l'un individuel, et l'autre collectif ?

Chaque juif a son importance de par lui-même. Il a un rôle spécifique à jouer que personne d'autre ne pourra faire à part lui. Il a son originalité et des forces uniques ...
Personne n'est parfait, comme le dit si bien le verset : "Il n'existe point d'homme sur terre qui fasse le bien sans jamais fauter".
Quand un homme est observé de façon individuelle, ses défauts apparaissent. Mais, quand il est intégré dans la collectivité, alors tous ses défauts sont neutralisés. On ne les voit plus.
Si au titre personnel, l'individu a des défauts, au titre global, la collectivité d'Israël est parfaite. Comme le dit le verset :
"Tu es toute entière belle, ma compagne, et tu n'as aucun défaut".
C'est à dire que quand tu es ''toute entière'', c'est-à-dire que toute la communauté est rassemblée, alors ''tu es belle, sans aucun défaut''. Tous les défauts de l'individu se dissolvent quand il fait partie de l'ensemble.
Ainsi, les accusations qui peuvent exister quand on regarde chacun séparément n'ont plus de place dans la collectivité.

C'est pourquoi, dans la paracha Bamidbar après avoir dénombré chaque juif pour faire apparaître sa spécificité, il est nécessaire de l'inclure ensuite dans le groupe. C'est alors que les accusations disparaissent.

Après la paracha de Bé'houkotaï, qui décrit les malédictions, la Torah doit introduire Bamidbar, pour inclure chaque juif dans la totalité, de sorte que par rapport à cette collectivité, toutes les malédictions et les accusations se taisent.
On peut dire que Bamidbar permet de se protéger de Bé'houkotaï, c'est le remède à ses malédictions.
Quand Balak cherche à obtenir les malédictions de Bil'am à l'encontre d'Israël, il l'amène à un certain endroit et lui dit que là "tu le verras en partie, mais pas en entier" = c'est le moyen que Balak a trouvé pour maudire Israël. Quand on le voit en partie. Là les défauts apparaissent. Mais, si on le voit en entier, on ne peut plus maudire.
"Ton peuple est tout entier des Justes (tsadikim)" = Quand le peuple est réuni, tout entier, il n'y a alors que des Justes. Les imperfections de chacun disparaissent.

A l'image de Bamidbar pour Bé'houkotaï, la paracha de Ki Tetsé aussi rapporte de dures malédictions. Mais là aussi, la paracha qui la suit, Nitsavim, vient s'en prémunir. En effet, cette Paracha commence par les mots : "Vous êtes debout aujourd'hui vous tous". Là encore, c'est le "vous tous", c'est l'union de toute la communauté, qui a la force de se protéger des malédictions et de s'en prémunir."

Les personnes compatissantes, bienveillantes et généreuses n'auront pas besoin d'être purifiées [fût-ce] dans de l'eau tiède [d'en passer par de rudes épreuves] pour s'acquitter des douleurs [de la venue] du machia'h.
Ceux qui sont entièrement corrompus auront besoin d'être purifiés par de l'eau bouillante.
[Zohar III,153a]

"Grande est la charité (tsédaka), puisqu’elle rapproche la guéoula"
[guémara Baba Batra 10a]

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-> Les mots : "Si tu prêtes de l’agent à [quelqu'un de] Mon peuple" (Michpatim 22, 24) ont la même valeur numérique que : "Je vous enverrai rapidement le machia'h fils de David".
[Imrot Téhorot]

"Yaakov appela ses fils et leur dit : rassemblez-vous et je vous dévoilerai ce qui vous arrivera dans les temps futurs" (Vayé'hi 49,1)

-> La guémara (Pessa'him 56a) commente ainsi ce verset : "Yaakov voulut dévoiler la fin des temps à ses fils, mais la Présence Divine se retira de lui à ce moment."

-> Le Sfat Emet (Vayé'hi 5631) explique que Yaakov désira dévoiler à sa descendance que Hachem est présent même dans l'exil et que tout ce qui advient dans le monde est toujours dirigé par Lui, à la seule différence que Sa conduite est dissimulée.
Néanmoins, si l'on parvenait à ce niveau de compréhension, le décret de l'exil serait de fait annulé, car lorsque l'on voit Hachem à chaque étape de l'existence, l'exil n'existe plus.
Lorsque l'on prend conscience que tout n'est qu'un voile, la lumière Divine se révèle alors et la rigueur disparaît brusquement.

Pour cette raison, la Présence Divine se retira de Yaakov à cet instant, car Hachem désirait que les juifs traversent cet exil.
Néanmoins, le Zohar (part.1, 234b) témoigne que Yaakov dévoila bien ce qu'il désirait dévoiler mais de manière dissimulée.
D'après le Sfat Emet, la signification du Zohar est la suivante : il n'existe dans le monde aucune autre force que celle d'Hachem, mais celle-ci est dissimulée.
Cependant, grâce à la émouna, on peut percevoir la vérité quand bien même on ne peut la distinguer avec les yeux.
Lorsque les juifs se renforcent dans la croyance que rien n'arrive sans que cela n'émane d'une décision Divine, la "fin des temps", ce but ultime, se révèle et l'exil disparaît.

Il en est ainsi dans tous les domaines.
Un juif doit savoir que son sort est uniquement entre les mains d'Hachem et non dans celles des hommes, comme l'exprime le verset : "Ne craignez rien ... vous avez pensé de moi en mal et D. a pensé en bien" (Vayé'hi 50,19-20).

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-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Sachons une chose : accepter la conduite du Créateur avec amour et innocence constitue, en soi, une raison d’adoucir la rigueur Divine et de la transformer en bien.
On en trouve un exemple à propos du verset : "Yaakov fit venir ses fils et dit : "Rassemblez-vous et je vous révèlerai ce qui vous arrivera dans la suite des jours"." (Vayé'hi 49,1).

-> Le Toldot Yaakov Yossef (Parag.3) rapporte le verset du début de la paracha Vayé'hi : "Yaakov vécut dans le pays d’Egypte 17 ans", et fait remarquer que, comme on le sait, le nom "Yaakov" suggère la situation d’infériorité du patriarche (contrairement au nom "Israël"). En outre, la terre d’Egypte, elle aussi, évoque l’étroitesse (Mitsraïm, l’Egypte, est de la même racine que le mot "Metser", étroit).
Dès lors, cette double allusion à une descente spirituelle suscite une question : est-ce bien sur ces années que Yaakov passa en Egypte, qu’il convient d’écrire tout particulièrement que "Yaakov vécut"?

La réponse à cette question, écrit le Toldot Yaakov Yossef, est donnée par la suite elle-même du verset : "17 ans", 17 étant la valeur numérique du mot טוב (bien - tov) : puisque Yaakov accepta comme un bien et avec amour la manière dont Hachem le conduisit, fût-il sous son aspect de "Yaakov" (marquant la petitesse) et dans l’environnement étroit de l’Egypte, tout se transforma véritablement pour lui en bien.

"J'ai reçu de mes saints maîtres la tradition que si quelqu'un court pour construire le Temple, et que cette course cause un dommage à quelqu'un, il vaut mieux qu'il reste à la maison et ne construise pas le Temple!"
[rabbi Yé'hezkel Levinstein]

Savez-vous pourquoi cet exil s'allonge dans l'attente du machia'h?
Rabbi Its'hak répond : "Le machia'h tarde à venir uniquement à cause du manque d'étude de la Torah".
[Zohar 'Hadach - Béréchit - question de rabbi Yossi ben Halafta]

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-> "La personne qui étudie la Torah, pour elle-même, établit la paix dans les mondes supérieurs et inférieurs … c’est comme si elle avait construit les demeures céleste et terrestre … elle protège aussi le monde entier … elle hâte également la venue de la rédemption."
[guémara Sanhédrin 99b]

-> Hachem a dit : "Le jour est encore long, il n'est pas l'heure de faire rentrer le troupeau", sans qu'il ait le mérite ni de bonnes actions.
Mais il y a un remède : allez et "abreuvez le troupeau" = étudiez la Torah afin de vous en abreuver, "menez-les paître" vers un lieu serein, un bon endroit auquel vous aspirez être.
[Zohar - Vaét'hanan]

-> Avant de s’installer en Israël, le ‘Hafets ‘Haïm s’est adressé en ces termes aux familles juives :
"La dernière demande que je formulerai avant de vous quitter porte sur le renforcement de la Torah et des yéchivot. Je vous rappelle que dans sa dernière prophétie, le dernier des prophètes a fait précéder la promesse : "Je vous enverrai Elie, le prophète (Eliyahou haNavi) de la demande : "Souvenez-vous de la loi de Moché, Mon serviteur", car c’est la base essentielle de leur vie et leur moyen de mériter la guéoula."

A une autre occasion, le 'Hafets 'Haïm a dit : "Je m’adresse à quiconque a été touché par la crainte du Ciel et qui croit fermement en la venue du machia’h. Nous devons nous y préparer de toute notre force, chacun selon ses capacités : en étudiant la Torah, la michna ou la guémara, afin de mériter une rédemption finale authentique et de pouvoir accueillir le machia’h dans la joie."

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-> L'exil est long, cat tant qu'on n'étudie pas la Torah et qu'on n'accomplit pas les mitsvot, Moché ne veut pas sauver un peuple qui délaisse la Torah.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

-> Encore plus que nous ne le désirons, le machia'h veut, lui, venir! Mais il ne viendra que si tous les juifs l’attendent et l’espèrent.
['Hafets 'Haïm]

"[Rabbi Yo’hanane Ben Zakaï avait l’habitude de dire: ] Si tu as une graine dans ta main et que quelqu’un te prévient que machia’h est là, plante d’abord la graine et, ensuite, sors l’accueillir"
[Avot de Rabbi Nathan (version B - 31)].