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"Puis, moi-même, Je désolerai cette terre, si bien que vos ennemis, qui l'occuperont, en seront stupéfaits" (Bé'houkotaï 26,32)

-> Rachi explique : Il est bien pour Israël, que les ennemis ne trouvent pas satisfaction de leur terre, puisqu’elle sera désolée pour ses habitants.

-> Le Ramban ajoute que durant tous les exils, notre Terre n’accepta pas nos ennemis. C’est une preuve que l’on ne trouvera nulle part ailleurs, une terre qui est aussi bonne et large, mais qui peut être tellement dévastée par ailleurs. Ceci, parce que dès lors que nous la quittons, elle n’accepte aucun autre peuple, aucune autre langue. Tous tentent de s’y installer, sans succès.

=> Une lecture superficielle nous laisserait penser qu’il s’agit d’une mauvaise chose que la terre reste désolée quand nos ennemis y résident, mais nos Sages soulignent que c’est en fait un point positif. Rachi et le Ramban affirment que c’est une preuve de la Providence ; cette même Terre peut être incroyablement fertile quand le peuple juif y habite et totalement dévastée quand nous sommes en exil.

-> Le rav Moché Sternbuch (Taam véDaaat) développe cette idée : à travers les siècles, les nations se sont battues pour la Terre, mais aucune n’a réussi à la cultiver avec succès. Cela prouve la véracité de la Torah ; cette prédiction ayant été faite il y a des milliers d’années, et s’étant réalisée.

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[dans un cours de Aish haTorah, on fait remarquer que la terre d'Israël fait partie d’une région appelée "Croissant fertile" en raison de sa productivité. Pourtant, dès que le peuple juif quitte la terre, elle se transforme en désert et aucune des nombreuses nations qui l’ont habitée n’a réussi à la cultiver.]

[Seul un Texte dicté par D. pourrait faire une prédiction si audacieuse et avec une telle assurance.
En plus de l’aspect "preuve" de ce phénomène, cela doit renforcer notre émouna, notre foi en la Providence et en ce lien que nous avons avec la Terre.]

"Jérusalem est la ville qui lie entre eux tous les juifs."

[guémara Yérouchalmi Baba Kama 7,7]

Dans la Torah :
-> il est mentionné 664 fois le terme : Jérusalem ;
-> de plus, il y est également écrit 161 fois le mot Tsion : ציון.
Or, Tsion est un nom désignant la ville de Jérusalem, comme l'explique le Roch (guémara Béra'hot 48b) : "Tsion et Jérusalem sont identiques".

[Yaakov a dit : ] "Une pierre, même rugueuse, de la terre d'Israël m'est plus précieuse que les cousins moelleux des pays étrangers."

[guémara 'Houlin 91,5 -> paracha Vayétsé 28,11 : "Yaakov prit une de pierres de l'endroit"]

Le Temple & Jérusalem dans le futur …

+ Le Beth haMikdach & Jérusalem dans le futur ...

Le Maharcha explique que la guémara (Baba Batra 75b, se basant sur un midrach), nous apprend que, dans les temps futurs, Jérusalem sera grande comme toute la terre d'Israël, et le Beth haMikdach (le Temple) sera grand comme Jérusalem.

Le Rabbi Tsvi Hirsh Farber (Sia'h Yits'hak) d'ajouter que l'on comprend ainsi le sens de la prière du moussaf de Roch Hachana : "Ramène-nous à Sion, Ta ville, dans l'allégresse et à Jérusalem, Ton Beth haMikdach, dans une joie éternelle" (véaviénou létsion ir'ha bérina, véliyouchalayim beth mikdach bésim'hat olam), c'est-à-dire que le Temple reconstruit aura la dimension de toute la ville de Jérusalem.

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-> "Les synagogues et les lieux d’étude de Bavél sont destinés à être implantés en Israël" [guémara Méguila 29a]
Le Temple devra être aussi vaste que tout Jérusalem, afin de permettre à tous ces "Temples miniatures" de le rejoindre.

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-> Nos Sages enseignent que dans le futur Hachem étendra la ville de Jérusalem (guémara Pessa'him 50a).
Selon le midrach (Chir haChirim rabba 7,11), les limites de Jérusalem s'étendront jusqu'à Damas.

Le 'Hatam Sofer s'interroge : quel est la nécessité de Jérusalem de s'agrandir, puisqu'au moment où tous les juifs affluaient au Temple, il est écrit que : "jamais personne ne dit à autrui : "Je n’ai pas de place où loger cette nuit à Jérusalem"." (Pirké Avot 5,5)?

Il répond ('Hiddouché 'Hatam Sofer - Pessa'him 50) qu'il est plus jolie et prestigieux pour le palais du Roi, si sa capitale est large et spacieuse.

C'est ce qui est écrit : "La fortune augmente-t-elle, ceux qui la dévorent augmentent du même coup. Quel autre avantage y a-t-il pour son possesseur que d'en repaître sa vue?" (Kohélet 5,10)
La guémara (Béra'hot 48b) commente que les termes : "La fortune augmente-t-elle" (בִּרְבוֹת הַטּוֹבָה), fait référence à : Jérusalem.

=> Il n'y a aucun besoin de l'agrandir, car il n'y manqua jamais de place (même pendant les journées avec le plus d'affluence à l'époque des fêtes au Temple), et cela sera pour la rendre encore plus belle et attirante aux yeux de tous.

Quelques points sur la terre d’Israël

+ Quelques points sur la terre d'Israël ...

-> La sainteté de la terre d'Israël :

Le 'Hatam Sofer (Drachot du 7 av) de nous enseigner :
"En approchant des frontières d’Israël […] Moché perçut une formidable lumière et une sainteté considérable, chose qu’il n’avait pas expérimentée même pendant les 40 jours qu’il passa dans les Cieux [pour y recevoir le don de la Torah].

Car la terre d’Israël possède une sainteté éminente, supérieure à celle des Cieux surplombant les autres terres du monde …"

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-> Aimer la terre d'Israël, c'est avoir le mérite de la voir dans toute sa beauté ...

L'Admour de Ruzhin a dit :
"Pour ceux qui connaissent la véritable valeur de la terre d'Israël, elle se pare de ses plus beaux atours, et leur apparaît dans toute sa beauté.
Mais aux hommes qui lui accordent peu d’importance, elle ne se montre pas sous son véritable visage car ils ne méritent pas de la voir ainsi …"

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-> S'installer en Israël, c'est recevoir une "âme supplémentaire", permettant l’accès à de hauts niveaux spirituels ...

Le Sfat Emet (Massé 5650) de nous apprendre :
"Les enfants d’Israël et la terre d’Israël sont liés au point de ne former qu’un.
Lorsque les enfants d’Israël y entrèrent, chacun d’eux reçut une nouvelle âme, et la terre bénéficia d’un supplément de sainteté, comme il est dit : "Un peuple unique sur la terre."

De même que certaines périodes de l’année (les Shabbatot et les jours de fête), sont plus propices à accueillir une âme et une lumière supplémentaires, ainsi certains points du globe sont plus propices à la révélation de cette âme.
Voilà pourquoi, en entrant en Terre sainte, les Hébreux bénéficièrent d’une âme supplémentaire."

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-> L'air d'Israël est générateur de sagesse supplémentaire ...

Nos Sages affirment : "L’air de la terre d’Israël rend sage" (guémara Baba Batra 158b).

D’où lui vient cette faculté unique ?

D’après le Gaon de Rogotcheve (Tsafnat Panéa’h, Téroumot chap. 3), c’est à Moché lui-même qu’on le doit.
Il explique que peu avant son décès, Moché fut invité à : "monter sur la hauteur des Avarim pour contempler le pays" (Bamidbar 27, 12).
En contemplant la Terre d’Israël, Moché y insuffla un apport de sainteté.

Et comme toutes les œuvres du prophète perdurèrent à jamais (comme le disent nos Sages, guémara Sota 9), son regard persista en cela que l’air de la terre octroie à jamais une sagesse supplémentaires à ses habitants.

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-> Etre déterminé à venir habiter en Israël, mais ne pas pouvoir le faire pour le moment ...

Le rav Yaacov Emdin (dans son Siddour) a écrit à ce sujet :
"Quiconque prend la décision formelle de monter en Erets Israël (…) mais qu’il ne puisse concrétiser son projet à cause des contingences, son intention est opérante (…) et ses prières seront accueillies comme si elles avaient été prononcées en Erets Israël, face aux portes du Ciel…"

Source (b"h) : compilation personnelle issue d'un article du rav Moché Reiss pour Hamodia

"Le désir qui anime les forces vives de la nation à revenir sur sa terre, à retrouver son essence, son âme, sa spécificité : est en réalité l'effet d'un retour à D."

[Rav Kook - Orot haTéchouva - chap.17,2]

"En vérité, Jérusalem sera reconstruite quand les enfants d'Israël en auront une nostalgie extrême, à tel point, qu'ils chériront ses pierres et sa poussière."

[Rabbi Yéhouda haLévi - le Kouzari 5,27]

Hachem nous a amenés là où nous sommes aujourd'hui, une situation dans laquelle on peut reconnaître [les débuts de] notre renaissance nationale et le retour de nos captifs sur notre Terre sainte, [tout cela] sous les yeux de l'ensemble d'Israël, ainsi que sous les yeux de nombreuses nations.
[Et puisqu'Il n'a pas fait tout cela pour rien], notre mouvement sortira finalement avec une couronne éternelle et glorieuse, sur laquelle brillera la lumière d'Hachem, et le salut viendra de Sion à Israël, par l'intermédiaire de ses fils/constructeurs, qui se rassembleront et viendront à elle.
Ces choses vraies et justes, issues d'une quête de sainteté et qui sont les paroles fidèles d'Hachem, doivent pénétrer tous les cœurs [juifs], afin de hisser le drapeau d'Israël en pleine gloire et splendeur sur la terre sainte, avec toute la force de son salut.
[rav Avraham Kook - 'Hazon haGuéoula - p.242]

Terre d’Israël & monde à Venir

+ Terre d'Israël & monde à Venir :

-> Rabbi Yo'hanan (guémara Pessa'him 113a) enseigne : "Il y a trois groupes de personnes qui héritent du monde à Venir (olam haba) : "Celui qui habite en terre d'Israël, celui qui élève ses enfants dans l'étude de la Torah et celui qui récite la Havdala autour d'une coupe de vin à la fin du Shabbath".

Le Ben Ich 'Haï (dans son Ben Yéhoyada) demande ce qui, dans ces trois choses, garantit une si grande récompense.

Nos Sages (guémara Béra'hot 5a) nous enseignent que trois choses s'acquièrent par la souffrance : la Torah, la terre d'Israël et le monde à Venir.
Le Ben Ich 'Haï explique puisqu'à la fois la terre d'Israël et le monde à Venir s'acquièrent par le biais de souffrances, alors celui qui réside en terre d'Israël n'aurait pas besoin de souffrir pour acquérir son monde à Venir.
La souffrance nécessaire pour acquérir le monde à Venir a déjà été vécue en vivant en terre d'Israël. On peut donc comprendre que celui qui vit en terre d'Israël mérite une part du monde à Venir.

Élever ses enfants dans l'étude de la Torah et faire la Havdala avec du vin ont également un lien particulier avec le monde à Venir.
Nos Sages enseignent qu'un fils est la continuation de son père (dans les termes des Chazal, un fils est le "pied" de son père). Toute mitsva accomplie par le fils est considérée comme un mérite pour le père.
Il est évident qu'élever ses enfants dans les voies de la Torah est un investissement qui garantit le monde à Venir.

En ce qui concerne la Havdala, étant donné que le Shabbath est "un goût du monde à Venir" (méen olam haba), celui qui fait preuve de respect pour le Shabbath méritera Olam Haba.

Le Ben Ich 'Haï poursuit en soulignant que le mot אתה (ata) est un acronyme pour ces trois choses.
Le "א" renvoie à "érets Israël", le "tav" à "Torah" et le "hé" à "Havdala".
Le roi David faisait allusion à cela lorsqu'il a dit : "Même lorsque je marcherai dans la vallée de la mort, je ne craindrai pas le mal, car Tu [Atta] es avec moi" (gan ki élé'h bégué tsalmavét lo ira ra ki ata imadi).
Le roi David dit que même dans les moments les plus difficiles et les plus éprouvants, il n'a jamais eu peur parce qu'il s'est appuyé sur le mérite de ces trois choses, auquel le mot "ata" fait allusion.

Comment le peuple juif et les autres nations sont-ils nourris par Hachem?

+ Comment le peuple juif et les autres nations sont-ils nourris par Hachem? :

"Tu mangeras, tu seras rassasié et tu béniras Hachem ton D." (Ekev 8,10)

-> Rabbi Its'hak déclare : Heureux sont les Bné Israël car Hachem a voulu d'eux et les a rapprochés de Lui d'entre tous les peuples. Par le mérite d'Israël, Il nourrit et rassasie le monde entier. Et maintenant que le peuple d'Israël est en exil, le monde reçoit une double part afin que le reliquat suffise pour les Bné Israël.
Quand ces derniers résidaient en Terre sainte, la nourriture descendait pour eux et ils donnaient le reliquat aux peuples idolâtres pour leur subsistance. Maintenant qu'ils sont en exil, c'est l'inverse : la nourriture est attribuée aux nations et Israël en reçoit une part.

C'est comparable à un roi qui a préparé un repas pour les gens de sa maison: tant qu'ils accomplissent sa volonté, ils partagent son repas et on donne aux chiens les os à ronger.
Mais quand les gens de sa maison n'accomplissent pas sa volonté, le roi ne leur laisse, pour les punir, que les os et donne le reste du repas aux chiens.
De même, lorsque les Bné Israël accomplissent la volonté de leur Maître, ils mangent à la table du Roi et tout le repas est préparé en leur honneur; eux, ils donnent "les os", le reliquat, aux idolâtres.
Quand ils n'accomplissent pas la volonté de leur Maître (Hachem), ils partent en exil et le repas est donné aux chiens ; eux, ils ne reçoivent que les restes.
"Hachem dit : Ainsi les Bné Israël mangeront leur pain souillé chez les peuples où Je les disperserai" (Yéhézkel 4,13), car ils consomment le reliquat de leur repas immonde.
Malheur au fils du roi qui doit attendre de recevoir les miettes de la table du serviteur!
[Zohar - Térouma 152b]