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La circoncision (selon le Sfat Emet)

+ La circoncision (selon le Sfat Emet) :

-> Grâce à la circoncision, les juifs sont en mesure de recevoir directement la générosité d'Hachem, sans qu'elle soit filtrée par le monde naturel.
[Sfat Emet - Lech Lecha 5655]

-> La circoncision permet au juif d'adopter un mode de vie surnaturel, nous libérant des entraves et des limites du monde naturel imposées au corps humain.
C'est ainsi que Its'hak a été conçu, contre toute attente, mais seulement après la circoncision d'Avraham.
[Lé'h Lé'ha 5653]

-> La circoncision permet de rectifier la faute originelle d'Adam.
En mangeant l'Arbre de la Connaissance, Adam a contribué à une confusion des valeurs dans laquelle le bien et le mal étaient mêlés. Aujourd'hui, suite à la brit d'Avraham et surtout à l'ablation du prépuce, l'homme retrouve son état originel avant le péché originel et la capacité de faire le bien sans le mal.
[5653]

-> Grâce à la circoncision, la véritable personnalité intérieure d'un juif est révélée.
C'est ainsi que le nom d'Avraham lui a été donné au moment de la circoncision.
Aujourd'hui encore, il est d'usage de nommer l'enfant au moment du bris, lorsque son potentiel de grandeur intérieure est révélé.
[Lé'h Lé'ha 5652]

-> La circoncision permet à l'humanité de retrouver les trésors spirituels du gan Eden.
L'épée tournante enflammée qui entoure l'Eden (Béréchit 3,24) symbolise l'orla (le prépuce). En retirant la "barrière extérieure" lors d'une circoncision, les juifs méritent de profiter de la spiritualité de l'Arbre de Vie.
[Lé'h Lé'ha - 5657]

-> La signification de la circoncision (brit mila) en particulier le terme brit (alliance) est répétée 13 fois (cf. guémara Nédarim 31b).
L'insistance répétée de la Torah sur cet aspect de la mila suggère un lien intime entre celle-ci et les 13 Attributs Divins de la miséricorde.
En étant circoncis, le juif est capable d'évoquer les Attributs de miséricorde d'Hachem.
[Lé'h Lé'ha - 5658]

+ "Lé'h Lé'ha" = Hachem ordonne à Avraham de quitter son lieu de naissance et de se rendre en Terre Sainte (Lé'h Lé'ha 12,1).
Hachem dit à son fidèle serviteur : Ne pense pas que tu es la même personne autre part qu'en Terre sainte [d'Israël]. Ailleurs, tu n'es pas complet, car tu n'es pas relié à ta racine, qui s'attache à D.
Mais lorsque tu vas sur la Terre [d'Israël], tu vas vers ta racine, vers ton toi-même (Alchikh haKadoch).

De même, Hachem dit aux juifs en exil : "Lève-toi, mon amour, et va vers toi-même" (Chir haChirim 2,10) = lève-toi et quitte ces terres impures, et va vers ta racine en Terre sainte.
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma ]

"Après avoir compris que les plaisirs de ce monde ne méritent pas d'être appelés "la vraie vie" car ils sont tous simplement consacrés à supprimer les obstacles et autres sentiments désagréables, Avraham commença à chercher l'essence de sa vie.
Hachem lui dit : "Lé'h lé'ha" (Va vers toi-même), car il est vrai que les plaisirs de ce monde ne s'appellent pas "la vie". Au contraire, l'essence de la vie se trouve en toi."
[Mé haChiloa'h - Lé'h Lé'ha]

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[Va vers toi-même = n'oublie que l'essentiel dans ta vie c'est d'aller vers la partie Divine, l'âme qui est en toi. Ecoute-la, bichonne-la, et relie-la toujours plus à Sa source Divine.
Nous sommes tellement pris par nos occupations quotidiennes dans le monde extérieur qu'on en oublie de prendre du temps avec l'essentiel : notre intériorité (en la valorisant, en s'en réjouissant, en exploitant dans la réalité nos capacités/potentialités, ...) ]

"Il repassa par ses étapes" (Lé'h Lé'ha 13,3)

-> Rachi et le midrach (Béréchit rabba 41,3) explique l'intention de ce verset : "À son retour de son séjour en Égypte, Avraham remboursa les dettes qu'il avait contractées à l'aller."
[Ils expliquent également que ce verset implique qu'Avraham a séjourné dans les mêmes auberges lors de son trajet de retour que lors de son trajet initial à l'aller. Lors de son premier voyage en Egypte, Avraham n'avait pas l'argent nécessaire pour payer sa chambre et sa pension, et il devait donc verser de l'argent aux aubergistes. Cependant, après son séjour de trois mois en Égypte, Avraham possédait de grandes richesses et était donc en mesure de rembourser toutes ses dettes lors de son voyage de retour vers la terre d'Israël. Le verset est donc interprété dans le sens suivant : "il reprit le même chemin que celui qu'il avait emprunté à l'origine". ]

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Lé'h Lé'ha 13,3) enseigne :
Le sens profond de ce commentaire est le suivant : lorsqu'un tsadik traverse un lieu, il fait une impression sur ce lieu en y introduisant un niveau supplémentaire de sainteté.
Cependant, cette impression, bien que présente, n'est pas palpable au départ. Mais lorsque le tsadik revient à cet endroit une seconde fois, il fait apparaître l'impression de sainteté qu'il a produite précédemment.

C'est l'explication mystique de l'explication du midrach ci-dessus : à son retour, c'est-à-dire lorsqu'Avraham visita une seconde fois les lieux qu'il avait traversés à l'origine, il paya, c'est-à-dire qu'il révéla, "ses dettes", c'est-à-dire la sainteté dont il avait entouré ces lieux et qu'il avait ainsi attachée à eux lors de sa première visite. La deuxième fois, il l'a révélée.

"Hachem dit à Avram : "Pars de ta terre, de ton lieu natal, et de ta maison paternelle vers la terre que Je te montrerai!"" (Lé'h Lé'ha 12,1)

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Ce verset vient suggérer qu'Hachem s'adresse à chacun pour lui dire : quitte tes pensées préconçues selon lesquelles le monde est conduit par la nature.
- "Quitte ta terre" = ta vision de la vie selon laquelle tout dépend de la qualité de la terre, car Hachem est en mesure de faire sortir des fruits d'une terre, qu’elle soit salée et impropre à l'ensemencement, si toutefois, tu pries Hachem et que tu diriges ton coeur vers Lui.
- De même, "quitte ton lieu natal" = cesse de penser que tout dépend de l'astrologie et du mois où tu es né.
- Puis, la Torah ajoute : "Quitte ta maison paternelle" = cesse également de penser que la santé du corps et les vertus de l'âme sont héréditaires, car Hachem possède la force de modifier à sa guise l'ordre naturel du monde entier.

Dès lors, il n'y a plus de place pour le découragement/désespoir et le renoncement sous prétexte que "c'est l'étoile sous laquelle je suis placé et il est impossible de la combattre!", ou d'autres arguments du même ordre.
Car grâce à la prière, Hachem élèvera l'homme au-dessus de "l'étoile" sous laquelle il est né, au-dessus du caractère qu'il aurait hérité de sa maison paternelle, au-dessus des influences qui proviennent de la terre où il habite, et la délivrance d'Hachem n'a pas de limite.

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-> De son côté, le Agra déKalla explique ainsi ce verset :
"Hachem dit à Avram" (וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל אַבְרָם) = le nom אברם est composé des initiales de la phrase : רבות מחשבות בלב איש (rabot ma'hachavot bélev ich - "Nombreuses sont les pensées dans le coeur de l'homme"), car Hachem dit (suite
du verset) : "lé'h lé'ha méartsé'ha" (Pars de ta terre - לך לך מארצך), voulant ainsi suggérer à l'homme de quitter les préoccupations terrestres auxquelles il est attaché par amour de l'argent et des plaisirs et de ne plus autant investir ses pensées à cette quête continuelle.
Car il ne pourra pas le moins du monde les augmenter, mais, au contraire, seulement "él aarets acher ar'éka (Vers la terre que Je te montrerai - אל הארץ אשר אראך), suggérant que Hachem suscitera Lui-même les moyens par lesquels il subviendra à ses besoins.

-> Le Agra déKalla développe ce sujet :
L’homme qui est convaincu que sa subsistance provient de la force de son poignet ou la multiplication de ses efforts personnels ... serait surnommé "idolâtre dans la pureté" (Cf. guémara Avoda Zara 8a), parce qu'il se repose sur l'une des causes qui se présentent à lui. [plutôt que Hachem]
Une telle attitude conduit l'homme à se détacher du Service d'Hachem, car il laisse constamment ses pensées aller vers les vanités du monde, lorsqu’il réfléchit aux divers moyens de trouver sa subsistance et de subvenir à ses besoins.
Celui qui, au contraire, se repose entièrement sur Hachem, vit tranquillement, l'esprit serein ... Car il conçoit dans son esprit que les idées qu'il met en oeuvre ne lui ajouteront rien, mais que seul le décret Divin s'appliquera. Dès lors, il fera disparaître de son coeur les inquiétudes au sujet du matériel.
C'est ce que le roi Chlomo déclare : "Nombreuses sont les conceptions dans le cœur de l'homme (רבות מחשבות בלב איש) ; mais c'est le dessein d'Hachem qui l'emporte" (Michlé 19,21) = à savoir que l'homme, dans son ineptie, investit de nombreuses pensées pour mettre en oeuvre les moyens d'assouvir son désir de richesse et d'honneurs. Mais c'est en vain qu'il se fatigue, parce que ses efforts ne lui ajouteront ni ne lui diminueront en rien (ses gains), mais c'est seulement "le dessin d'Hachem qui l'emporte" (ועצת ה׳ היא תקום), grâce au moyen, grand ou petit, que le Créateur aura Lui-seul, choisi.

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-> Lé'h Lé'ha = l'essentiel du verset "Pars pour toi" nous apprend que le juif doit toujours être dans le mouvement, prêt à avancer et à s'élever pour se parfaire dans les commandements divins.
Ainsi, lorsque l'homme tend vers la perfection du service divin, il est automatiquement aspiré vers l'avant, et s'élève de niveau en niveau.
[Tsor ha'Haïm]

Le génie d'Avraham était de montrer aux gens à quel point ils sont déjà extraordinaires.
Par le fait de regarder l'étincelle de beauté et de bonté des individus, il leur montrait que le fait d'agir négativement n'est pas en adéquation avec leur véritable être [intérieur], et il les encourageait à revenir à leur essence pure.
[Chem miChmouël]

"Hachem s'éleva au-dessus d'Avraham" (Lé'h Lé'ha 17,22)

-> Le sens simple de ce verset est qu'après lui avoir parlé, Hachem s'éleva, c'est à dire qu'Il se retira.
Mais, on peut aussi expliquer qu'Avraham était tellement pieux et servait Hachem avec tellement de force, en diffusant Sa Connaissance dans le monde entier, qu'Hachem s'est élevé et s'est trouvé ''grandi'' grâce à Avraham.
De par le travail d'Avraham, Hachem s'éleva.
[Beit Its'hak]

Lé’h Lé’ha = moment propice pour acquérir les vertus d’Avraham

+ Lé'h Lé'ha - moment propice pour acquérir les vertus d'Avraham :

-> Le 'Hidouché haRim (Imré Harim’- Lé'h Lé'ha) rapporte au nom du Talmud Yérouchalmi (Chékalim 2,5) que "celui qui cite un enseignement au nom de son auteur devra considérer que celui-ci se tient devant lui". Car l’enseignement inédit que l’auteur a innové fait partie intégrante de son âme (sa néchama) et lorsque l’on étudie ce qu’il a enseigné, sa néchama en est toute illuminée.

Cette paracha est celle qui décrit l’enseignement qu’Avraham a diffusé dans le monde. Cette pourquoi en cette semaine l’âme d’Avraham illumine donc le monde de sa lumière spirituelle.
L’heure est dès lors propice de s’inspirer de la qualité de ‘Hessed (de bienfaisance) et des autres vertus qui caractérisent notre patriarche, et de compter de ce fait parmi "les disciples d’Avraham" au sujet desquels la michna enseigne qu’ils possèdent "un regard bienveillant (ayin tova), un esprit humble et une âme modeste" (Pirké Avot 5,19).

"Hachem dit à Avram : Va pour toi" (Lé’h Lé’ha 12,1)

-> A la Yéchiva de Kotsk, on enseignait : le premier commandement qui fut ordonné à Avraham fut : "Lé'h Lé'ha" (Va pour toi"), parce que c’est la première chose qu’un juif doit se dire : "Sors de là où tu te trouves, ne demeure pas au même endroit!"
Et chacun sait parfaitement quels sont les points qui l’empêchent de progresser spirituellement. C’est donc à chacun d’entre nous que s’adresse le commandement : "Lé'h Lé'ha".

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=> Comment se fait-il que l’épreuve de "Lé'h Lé'ha" est écrite dans la Torah, alors que celle de Our Kasdim (Avraham fut jeté dans la fournaise ardente pour avoir refusé de se prosterner à Nimrod) ne l’est pas (et même d’après les Richonim qui pensent que Our Kasdim fait partie des 10 épreuves d’Avraham, néanmoins, elle n’est pas écrite explicitement dans la Torah)?

Certains répondent à cette question par une allusion : nombre de personnes en allant dormir le soir seront prêtes à accepter sur elles le joug Divin avec amour en faisant don de leur vie.

Le Noam Elimélé'h (dans son Tzetel Katan) écrit : "Un homme dans son lit peut s'imaginer qu’un feu immense brûle devant ses yeux dont les flammes s’élèvent jusqu’au Ciel, et qu’il brise sa propre nature en se jetant dans la fournaise pour sanctifier le Nom Divin. Néanmoins, tout cela se passe pendant la nuit. Mais lorsqu’arrive le matin et que le réveil lui ordonne de se lever et lui suggère "Lé'h Lé'ha et sors de ton lit !", plus personne n’est là pour écouter la voix du réveil!"

C’est pour son importance particulière que l’épreuve de Lé'h Lé'ha est mentionnée dans la Torah.
[le lever du matin n'est qu'un exemple d'habitude]
En effet, les gens ont tendance à laisser planer leur esprit dans les sphères élevées, étant prêts à "mourir pour Hachem" (à l'image de Our Kasdim), mais qui, lorsque vient le moment d’agir (va pour toi - lé'h lé'ha), continuent à dormir!
C’est à eux que s’adressent Lé'h Lé'ha, pour leur dire : "Commence à bouger!".

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[notre yétser ara a tendance à nous laisser tranquillement dans notre zone de confort, tandis que Hachem attend de nous que nous allions exploiter nos potentialités dans la réalité, que nous tendions à être la meilleure version de nous même!
Mais pour cela : "lé'h lé'ha!" = on doit quitter une zone de confort (notre terre natale), vers une destination inconnue (un "moi" qui est devenu meilleur!).]

+ [Hachem a dit : ] "Ne crains point Avram : Je suis un bouclier pour toi" et pas uniquement le tien, mais aussi celui de tes descendants, pour peu qu’ils se vouent à Ma Torah comme tu t’y es voué. Je serai alors leur bouclier, comme il est dit : "La parole de Hachem est infaillible, Il est le bouclier de quiconque espère en Lui" (Chmouel II 22, 31).
[midrach Tan’houma - Lé'h Lé'ha 11]