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Ne pas être ingrats, même envers un païen

+ Ne pas être ingrats, même envers un païen :

"Seule la terre des prêtres, il ne l'acquit pas car les prêtres avaient un revenu fixe de Pharaon et ils consommaient leur revenu fixe que leur donnait Pharaon ; c'est pourquoi ils ne vendirent pas leur terre" (Vayigach 47,22)

-> Le Chla haKadoch (Déré'h 'Haïm To'hakhot Moussar) explique que ce verset nous enseigne qu'il faut être reconnaissant et apprécier toute faveur que l'on reçoit d'une autre personne, même s'il s'agit d'un non-juif.
Les prêtres égyptiens avaient rendu service à Yossef. Ils avaient été les juges du procès lorsque Yossef avait été accusé de crimes graves par la femme de Potiphar et ils avaient décidé de ne pas lui infliger la peine de mort (comme l'indique le Targoum Yonathan - Vayéchev 39,20).
Il a exprimé sa gratitude en ne prenant pas leurs terres et en les nourrissant gratuitement.

Les Avot n’ont rien dit d’autre que ce qui est écrit dans la Torah

+ Les Avot n'ont rien dit d'autre que ce qui est écrit dans la Torah :

"Puis Israël dit à Yossef : "Maintenant, je puis mourir après avoir vu ton visage, car tu es toujours en vie"." (Vayigach 46,30)

-> Le midrach (Tan'houma - Vayéchev 2) dit que Yaakov n'a jamais découvert la vente de Yossef par ses frères.
Le séfer Imré Pin'has demande comment il se fait qu'il n'ait jamais demandé à son fils comment il a pu se retrouver là où il était, ou bien ce qui lui est arrivé pendant toutes ces années où il a disparu (sans donner de nouvelle).

Il répond que chaque mot prononcé par les Patriarches (Avot) était inscrit dans la Torah. Ils ne disaient rien d'autre que ce qui est écrit dans la Torah parce qu'ils n'étaient pas des gens ordinaires qui s'engageaient dans des conversations banales.
C'est ce qu'écrit le Ohr ha'Haïm haKadosh à propos du verset : "Ce sont les paroles que Moshé a prononcées" (Dévarim 1,1) = le verset nous dit qu'il n'a prononcé que ces mots. En dehors de ce qui est dit dans la Torah, Moché n'a rien dit du tout.

La Torah et la sainteté de la terre d’Israël

+ La Torah et la sainteté de la terre d'Israël :

"Ne crains pas de descendre en Egypte, car je t'y ferai devenir un grand peuple. Je descendrai ave toi en Egypte (ano'hi éred im'ha mitsrayéma), et Je te ferai assurément remonter" (Vayigach 46,3-4)

-> Le séfer Mé haChilo'h demande pourquoi Yaakov avait-il peur de descendre en Egypte (devant quitter la terre d'Israël où il se trouvait). Pourquoi Hachem a-t-il dû lui dire de ne pas avoir peur?

Il répond en citant le midrach (Béréchit rabba 16,7) qui dit : "Il n’y a pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël".
Il dit que Yaakov avait peur de ne pas pouvoir étudier la Torah en dehors de la terre d'Israël. [rien que l'idée de pouvoir comparaison l'étude en Israël et en dehors est impossible, tellement la différente est énorme! ]
Pour le calmer, Hachem lui dit : "Ano'hi, je descendrai avec toi". Le mot "Ano'hi" fait allusion à la Torah. Ainsi, Hachem disait qu’Il ​​lui donnerait la Torah [d'Israël] même en dehors de la terre d'Israël.

Cependant, Yaakov n’était toujours pas calmé. Bien que Hachem lui ait promis qu’il aurait toujours la Torah en dehors de la terre d'Israël, il avait toujours peur de ne pas mériter autant de sainteté car aucune terre n’est aussi sainte que celle d'Israël.
Hachem lui dit alors : "Je t'en ferai monter aussi" = Il lui promettait de l’aider à atteindre de grandes hauteurs de sainteté (kédoucha), même en dehors de la terre d'Israël.

Le moment précis où l’on apprend quelque chose est décrété au Ciel

+ Le moment précis où l'on apprend quelque chose est décrété au Ciel :

"Et il envoya ses frères ... Il leur dit : "Ne vous agitez pas en chemin"" (Vayigach 45,24)

-> Rachi explique que Yossef disait à ses frères "de ne pas faire de grands pas".

Le séfer Likouté Yéhouda cite le Imré Emet qui explique que Yossef savait que ses frères voudraient se dépêcher pour annoncer la nouvelle à Yaakov afin d’accomplir la mitsva de kiboud av (respect du père).
Il leur dit que même s’ils étaient pressés, ils ne devaient pas "faire de grands pas", c’est-à-dire qu’ils ne devaient pas courir trop vite.

Il leur enseignait que certes il faut faire des efforts pour réaliser sa part, mais qu’il ne fallait pas exagérer et essayer trop fort car tout est ordonné par Hachem et tout se passera comme Il le veut.
Il leur disait qu’Hachem avait décidé exactement quand Yaakov apprendrait la nouvelle. Il ne l’apprendra pas une minute avant ou une minute après l’heure prédéterminée.
Par conséquent, il ne sert à rien de courir très vite car cela ne vous aidera pas à le rejoindre plus rapidement.

La force d’un cri à Hachem

+ La force d'un cri à Hachem :

"Alors Yéhouda s'avança vers lui [Yossef], en disant ..." (Vayigach 44,18)

-> Selon le midrach (Béréchit rabbah 93,3) : "Aussitôt, Yéhouda se mit en colère et poussa un grand rugissement. Sa voix résonna sur une distance de 400 parsa (1 600 kilomètres!) jusqu’à ce qu’elle soit entendue par 'Houchin, le fils de Dan. Il bondit du pays de Canaan et vint à côté de Yehouda".

Le Imré Emet zy’a (cité dans le Likouté Yéhouda) explique que même si 'Houchim était sourd (comme il est indiqué dans la guémara Sotah 13a), il entendit quand même le son du grand rugissement et il sauta à côté de Yéhouda (malgré la grande distance les séparant).
Nous pouvons en tirer une formidable leçon. Lorsqu’un juif crie vers Hachem du plus profond de son âme (à l'image de Yéhouda - yéhoudi [juif]), rien n’empêche ce cri d’être entendu. Même si les portes du Ciel sont fermées, le cri entrera quand même.

La ségoula du don d’un cinquième à la charité

+ La ségoula du don d'un cinquième à la charité :

"Et il adviendra, aux récoltes, que vous donnerez un cinquième à Pharaon ; les quatre [autres] parts seront à vous, comme semences pour le champ et comme nourriture pour vous et pour ceux qui sont dans vos maisons, et pour nourrir vos jeunes enfants" (Vayigach 47,24)

-> Le séfer Akh Pri Tévoua voit dans ce verset une allusion à l’idée qu'il faut donner un cinquième de son revenu à la tsédaka. Si l’on fait cela, on méritera de voir beaucoup de bénédictions des quatre cinquièmes restants.
Il conclut en disant : "Tout juif qui donne un cinquième de ses biens à la tsédaka recevra certainement tout le bien maintenant et pour toujours".

La récompense de la tsédaka dans ce monde

+ La récompense de la tsédaka dans ce monde :

"C’est suffisant. Mon fils Yossef est encore vivant. J’irai le voir avant de mourir" (rav od Yossef béni 'haï ... - Vayigach 45,28)

-> Le séfer Imré Noam explique ce verset en citant la guémara (Pessa'him 8b) qui dit : "Si quelqu’un donne une pièce de monnaie à la tsédaka pour que son fils soit guéri, il est un tsadik complet".
Nous voyons par là que même si l’on ne reçoit pas de récompense pour la plupart des mitsvot dans ce monde, la mitsva de la tsédaka est une exception.
Si l’on donne de la tsédaka, on est également récompensé dans ce monde. Même si l’on donne de la tsédaka pour un objectif personnel – par exemple pour que son fils soit guéri d’une maladie, on est considéré comme un tsadik complet et on le récompensera en lui accordant sa demande.

Cela se voit également dans le verset : "yéch méfazer vé'nossaf od" (il y a celui qui donne son argent à la charité et sa valeur augmente parce qu’il est récompensé - (Michlé 11,24).
Ainsi, celui qui donne de la tsédaka peut être appelé du nom de "Od Yossef", ce qui peut être traduit par le fait que sa valeur nette augmente car plus il donne à la tsédaka, plus il recevra de récompense dans ce monde.

En conséquence, ce verset peut être compris comme signifiant :
"rav od Yossef" = la puissance de la tsédaka est grande (rav).
"J’irai le voir avant de mourir" = même si l'on donne la charité afin d’empêcher la mort de son fils, la puissance est toujours grande et la mitsva sera récompensée.

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-> Le Panim Yafot (paracha Térouma) explique la guémara qui dit que si l’on donne de la tsédaka à condition que son fils vive, on est un tsadik complet, en disant que cette personne exprime une émouna exceptionnelle en Hachem en montrant qu’elle est certaine d’être récompensée pour avoir obéi à Sa volonté et donné de la tsédaka.
Elle est récompensé pour cette émouna et appelé un tsadik, comme le dit le verset : "Un tsadik vit avec sa émouna" ('Habakouk 2,4).

Faire téchouva avec joie

+ Faire téchouva avec joie :

"Et maintenant, [mes frères], ne soyez pas tristes et ne vous reprochez pas de m'avoir vendu ici" (Vayigach 45,5)

-> Le Divré Shmouel de Slonim (cité dans séfer miZékénim Et'bonen), rapporte le midrach (Béréchit rabba 21,6) qui dit que le mot "vé'ata" (et maintenant), fait toujours référence à la téchouva.
En conséquence, le Divré Shmouel explique que le verset dit que si l’on veut faire téchouva, on doit se rappeler de ne pas être triste. La téchouva ne doit pas être faite avec tristesse. Il faut plutôt que ce soit avec joie.

Yossef dit à ses frères (qui étaient en train de faire une téchouva totale sur leur frère) : "Ne vous inquiétez pas de m’avoir vendu ici, car Hachem m’a envoyé pour fournir de la nourriture".
Yossef leur disait de tirer une leçon de lui. Bien qu’il ait beaucoup souffert avant de devenir roi, il n’a jamais perdu espoir ni n’a été triste car il savait que Hachem l’avait envoyé là pour une bonne raison. C’est pourquoi il était toujours plein de joie et n’a jamais ressenti de tristesse.
[ que votre téchouva se fasse donc dans la joie! ]

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+ La joie mène à la téchouva :

-> Lorsque le rav Yé'hiel d'Alexander parla de l’importance de faire téchouva avec joie, il dit :
"Le Baal haTanya était un expert en 'hassidout et j’ai également mérité d’acquérir une certaine expertise dans ce domaine. Il dit (voir Likouté Tanya - chap.26) que si quelqu’un ressent des pensées de téchouva dans son cœur et se sent mal du fait qu’il est trop occupé pour les mettre en pratique, il doit savoir que c’est le yétser ara qui essaie de le faire trébucher et de le rendre triste.

La solution à ce problème est d’être joyeux ...
On peut se demander : comment la joie peut-elle m’aider? Est-ce qu’elle me permettra d'étudier ou de prier mieux? Mais on ne devrait pas se préoccuper de ces questions. Au lieu de cela, on devrait simplement essayer d’être un peu plus joyeux.
Une fois qu’on aura trouvé un peu de joie, on trouvera le temps de s’asseoir et de faire téchouva."

La téchouva est une ségoula pour parnassa

+ La téchouva est une ségoula pour parnassa :

Ils dirent à Pharaon : "Nous sommes venus séjourner dans le pays parce qu'il n'y a pas de pâturage pour les troupeaux de tes serviteurs, car la famine est sévère dans le pays de Canaan ; et maintenant, de grâce, [permets à] tes serviteurs de résider dans la terre de Gochen" (Vayigach 47,4)

-> Le midrach (Béréchit rabbah 21,10) dit que le mot "vé'ata" (et maintenant) fait allusion à la téchouva.

Nous voyons dans le Zohar (Nasso 122a) que tout dépend de la téchouva. Si quelqu’un n’a pas de moyens de subsistance suffisants, il doit faire téchouva et Hachem pourvoira à ses besoins.

Le séfer Divré Israël dit que ce concept est évoqué dans ce verset. Si « il n’y a pas de pâturage pour les troupeaux car la famine est sévère" = c’est-à-dire qu’il y a un manque de parnassa.
"vé'ata" = la solution est de faire téchouva.
Une fois que l’on fait cela, on pourra "résider en sécurité sur la terre" parce que Hachem pourvoira à nos besoins.

La confiance en Hachem est une ségoula pour la parnassa

+ La confiance en Hachem est une ségoula pour la parnassa :

"Et maintenant, ne vous attristez pas ... car c'est pour assurer la subsistance que Hachem (Elokim - אֱלֹהִים) m'a envoyé avant vous" (Vayigach 45,5)

-> Le rabbi de Lisk (séfer Akh Pri Tévoua) explique ce verset en notant que le nom d'Hachem, "Elokim", a la même guématria que le mot "teva" (la nature).
Il affirme qu'il est connu que si une personne tente de vivre une vie "naturelle" (en se reposant à 100% sur la naturalité des choses, sans y mettre Hachem), elle n'est pas assurée d'avoir des moyens de subsistance (parnassa) suffisants et de ne pas manquer de nourriture.
En revanche, si une personne place sa confiance en Hachem, elle ne manquera de rien, comme l'affirme clairement le 'Hovot Halévavot (chaar haBita'hon).

D'après le récit de Yossef, il est évident qu'Hachem guide chaque détail de ce monde. Les tribus (shévatim) l'ont vendu comme esclave, mais Hachem a orchestré les événements pour en faire un roi (sur l'Egypte), ce qui a permis aux Shévatim d'obtenir de la nourriture pendant les années de famine.
Cet enchaînement d'événements montre clairement qu'Hachem est responsable de tous les événements et qu'il domine la "nature".

Ainsi, lorsque Yossef dit qu'Elokim l'a envoyé en Egypte avant les frères afin de leur fournir de la nourriture, il dit que la domination d'Hachem sur la nature, qui est représentée par le nom "Elokim", l'a envoyé dans ce pays afin de montrer comment Il pourvoit aux besoins de tous ceux qui se confient en Lui.

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+ "Et à présent, ce n'est pas vous qui m'avez envoyé ici, mais Hachem" (Vayigach 45,8)

-> Le séfer Divré Israël écrit que ces mots que Yaakov a dits aux Shévatim (tribus) doivent être répétés par chaque juif en ce qui concerne le travail qu'il doit faire pour gagner sa vie.
Il doit dire à son travail que "ce n'est pas vous qui m'avez envoyé ici" = je ne suis pas venu dans ce monde pour m'occuper de la parnassa et des affaires du monde. "mais Hachem" = la véritable raison pour laquelle on est envoyé dans ce monde est de servir Hachem et de rectifier son âme (néchama).

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[le 'Hafets 'Haïm faisait remarquer qu'on consacre beaucoup de temps et d'énergie pour vivre dans ce monde éphémère, mais si peu pour préparer notre monde à Venir, éternel (après notre mort, il sera trop tard pour effectuer des modifications!). ]