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La confiance en Hachem est une ségoula pour la parnassa

+ La confiance en Hachem est une ségoula pour la parnassa :

"Et maintenant, ne vous attristez pas ... car c'est pour assurer la subsistance que Hachem (Elokim - אֱלֹהִים) m'a envoyé avant vous" (Vayigach 45,5)

-> Le rabbi de Lisk (séfer Akh Pri Tévoua) explique ce verset en notant que le nom d'Hachem, "Elokim", a la même guématria que le mot "teva" (la nature).
Il affirme qu'il est connu que si une personne tente de vivre une vie "naturelle" (en se reposant à 100% sur la naturalité des choses, sans y mettre Hachem), elle n'est pas assurée d'avoir des moyens de subsistance (parnassa) suffisants et de ne pas manquer de nourriture.
En revanche, si une personne place sa confiance en Hachem, elle ne manquera de rien, comme l'affirme clairement le 'Hovot Halévavot (chaar haBita'hon).

D'après le récit de Yossef, il est évident qu'Hachem guide chaque détail de ce monde. Les tribus (shévatim) l'ont vendu comme esclave, mais Hachem a orchestré les événements pour en faire un roi (sur l'Egypte), ce qui a permis aux Shévatim d'obtenir de la nourriture pendant les années de famine.
Cet enchaînement d'événements montre clairement qu'Hachem est responsable de tous les événements et qu'il domine la "nature".

Ainsi, lorsque Yossef dit qu'Elokim l'a envoyé en Egypte avant les frères afin de leur fournir de la nourriture, il dit que la domination d'Hachem sur la nature, qui est représentée par le nom "Elokim", l'a envoyé dans ce pays afin de montrer comment Il pourvoit aux besoins de tous ceux qui se confient en Lui.

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+ "Et à présent, ce n'est pas vous qui m'avez envoyé ici, mais Hachem" (Vayigach 45,8)

-> Le séfer Divré Israël écrit que ces mots que Yaakov a dits aux Shévatim (tribus) doivent être répétés par chaque juif en ce qui concerne le travail qu'il doit faire pour gagner sa vie.
Il doit dire à son travail que "ce n'est pas vous qui m'avez envoyé ici" = je ne suis pas venu dans ce monde pour m'occuper de la parnassa et des affaires du monde. "mais Hachem" = la véritable raison pour laquelle on est envoyé dans ce monde est de servir Hachem et de rectifier son âme (néchama).

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[le 'Hafets 'Haïm faisait remarquer qu'on consacre beaucoup de temps et d'énergie pour vivre dans ce monde éphémère, mais si peu pour préparer notre monde à Venir, éternel (après notre mort, il sera trop tard pour effectuer des modifications!). ]

Se rapprocher d’Hachem grâce au fait de le remercier

+ Se rapprocher d'Hachem grâce au fait de le remercier :

"Yéhouda s'approcha de lui et lui dit : "Je t'en prie, mon maître ..." (Vayigach 44,18)

-> Le 'Hidouché haRim explique les mots "Et Yéhouda s'approcha" (vayigach élav Yéhouda) en disant que la raison pour laquelle les juifs sont appelés Yéhoudim est que nous portons le nom de Yéhouda.
La raison pour laquelle nous portons tous son nom est que ce nom symbolise la "hodaa" (la louange, le remerciement).
Cela fait allusion au fait que les juifs louent constamment Hachem pour tout ce qu'Il fait pour nous, qu'il s'agisse de grandes ou de petites choses. Même si les événements semblent mauvais, nous remercions Hachem pour eux, car nous savons que tout ce qu'Il fait est vraiment bon.

Par conséquent, lorsque le verset dit que Yéhouda s'est approché, cela peut être lu comme signifiant que quelqu'un qui a le trait de Yéhouda, c'est-à-dire quelqu'un qui loue (remercie) constamment Hachem, méritera grâce à cela de davantage s'approcher de Lui et d'avoir une relation spéciale avec Hachem.

Les paroles d’un tsadik illuminent et purifient ceux qui les entendent

+ Les paroles d'un tsadik illuminent et purifient ceux qui les entendent :

"Et voici que tes yeux voient... que c'est ma bouche qui te parle" (Vayigach 45,12)

-> Le rav Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi) explique ce verset en citant son rabbi, le Maggid de Mézéritch, qui a dit que tout comme il y a de la lumière et de l'obscurité dans le monde, il y a aussi de la lumière et de l'obscurité à l'intérieur de chaque personne.

Le rav de Berditchev ajoute que lorsqu'une personne entend les paroles d'un tsadik, cela fait ressortir la lumière qui est en elle.
Ainsi, le verset dit que leurs yeux ont pu voir parce qu'ils ont été illuminés et purifiés lorsqu'ils ont vu que la bouche d'un tsadik leur parlait.

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-> La force de se lier à un tsadik : https://todahm.com/2024/11/12/la-force-de-se-lier-a-un-tsadik
-> La force du regard d'un tsadik : https://todahm.com/2025/02/23/la-force-du-regard-dun-tsadik

Les égyptiens brisèrent leurs idoles

+ Les égyptiens brisèrent leurs idoles :

Yossef recueillit tout l'argent qui se trouvait dans le pays d'Egypte et dans le pays de Canaan en échange des provisions qu'ils achetaient et Yossef fit rentrer l'argent dans le palais de Pharaon" (Vayigach 47,14)

-> Le rav Tsvi Hirsch de Ziditchoiv (cité dans Divré Shaul) et le rav Meir de Prémichlan (cité dans Divré Meir), tous deux expliquent ce verset comme suit :
Nos Sages disent que Yossef a acquis tout l’argent en Egypte. Les pièces de monnaie en Egypte portaient des images d’idoles, alors comment Yossef a-t-il été autorisé à prendre leurs idoles alors que nous savons qu’il est interdit de tirer un quelconque profit de telles choses?

Le verset répond à cette question en disant qu’ils donnaient aux idoles "béchéver". Ce mot signifie "chevira" (briser). La halakha (Avoda Zara 42a) stipule qu’un non-juif peut briser sa propre idole et ainsi lui retirer son statut d’objet interdit.
Ainsi, Yossef ordonna aux non-juifs de briser les pièces avant de les donner à Yossef. Il lui fut donc permis de les prendre.

Faire téchouva annule les décrets difficiles

+ Faire téchouva annule les décrets difficiles :

"Et notre père a dit : "Retournez, achetez-nous un peu de nourriture" (chouvou chivrou lanou méat o'hél)" (Vayigach 44,25)

-> Le 'Hida (séfer 'Hadré Beten) écrit que "shouvou" (retournez), est un terme qui fait référence à la téchouva (comme dans Yirmiyahou 3,23).
Le verset dit que par la téchouva, "shivrou lanou" (achetez-nous). Le mot "lanou" (nous), a la même guématria que "Elokim", qui fait référence à la midda du jugement strict d'Hachem.
En d’autres termes, le verset dit que la téchouva peut annuler les décrets sévères et les jugements stricts, qui sont sur nous.

Quel type de téchouva permet d’annuler les décrets sévères?
"méat o'hel" (un peu de nourriture). Si l’on minimise la quantité de nourriture que l'on souhaite manger.
Le Magid Mécharim (Paracha Tétsavé) dit que si l’on minimise la quantité de nourriture que l’on voudrait manger et que l’on ne termine pas toute son assiette, on considère qu’on a apporté un korban.
Le séfer Tsiparon Shamir (ot 65) dit que c’est comme un jeûne.
Les Séfarim appellent cela "le jeûne du Raavad". Ce type d’affliction est une téchouva qui peut avoir le grand effet de supprimer les jugements stricts.
[on parle ici du fait que retenir ses envies dans ce monde (ex: en ne prenant pas la totalité d'un aliment qu'on désire manger) a beaucoup plus d’impact que tous les jeûnes et flagellations que l’on pourrait accomplir.
Ainsi, faire une téchouva sincère, complétée par un jeûne du Raavad, a la capacité d'annuler de mauvais décrets. ]

"Yéhouda s'approcha de lui et lui dit : "S'il te plaît, mon maître, que ton serviteur dise quelque chose à l'oreille de mon maître" (Vayigach 44,18)

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 49,8), ce verset fait allusion à la prière.

-> Le séfer Tiféret Shmouel explique qu'il nous enseigne que lorsqu'une personne humble vient prier Hachem, elle peut se sentir trop honteuse pour s'adresser à Lui. Elle peut se dire : "Comment oserais-je ouvrir la bouche et demander quelque chose à Hachem, compte tenu de la distance qui me sépare du bon chemin?"

Le Tiféret Shmouel nous dit qu'il faut bannir ces pensées et se fortifier pour s'approcher d'Hachem et lui dire : "S'il te plaît, mon maître ..."
[ "... que ton serviteur (moi-même) dise quelque chose à l'oreille de mon maître" = on doit s'imaginer qu'Hachem est toujours proche de nous, qu'Il désire et attend qu'on s'adresse à Lui ("à l'oreille de mon maître"). ]

Il faut savoir qu'il y a en nous un "morceau d'Hachem" (Eikha 3), et que par conséquent, même si l'on est indigne (par notre comportement, les fautes qu'on a pu faire), on possèdera toujours en nous une sainteté innée qui nous permet de parler à Hachem.

La disparition des 10 tribus

+++ La disparition des 10 tribus :

"Il se jeta sur le cou de son frère Binyamin et pleura, et Binyamin pleura sur son cou" (Vayigach 45,14)

-> Rachi explique que Yossef a pleuré sur le "cou" de son frère Binyamin à cause des 2 Temples qui étaient destinés à se trouver dans la partie de la terre d'Israel appartenant à Binyamin, mais qui allaient finalement être détruits. À son tour, Binyamin a pleuré sur le cou de Yossef à propos du Tabernacle (Michkan) situé à Silo, dans la portion de Yossef, qui serait finalement détruit.

Binyamin et Yossef ont pleuré la destruction future du Michkan et du B parce quTemple car "maassé avot siman labanim" (les événements des Patriarches [Avot] prédisent les événements futurs de leurs descendants - midrach Tan'houma Lé'h Lé'ha 9).
C'est ainsi que : la longue séparation de Yossef d'avec ses frères a prédit la séparation future des 10 tribus d'avec leurs frères lorsqu'ils ont été exilés de la terre d'Israel.
Yossef représentait les 10 tribus car le premier roi à régner sur les 10 tribus était Yéravam ben Névat, un de ses descendants.
Binyamin symbolise les tribus de Yéhouda et de Binyamin, qui sont restées en terre d'Israël après l'exil des 10 tribus (avec une minorité des autres tribus). [quelques membres des 10 tribus ont été ramenés en terre d'Israël par Yirmiyahou après leur exil.]
Tout comme Yossef a été perdu pour ses frères, les 10 tribus devaient être exilées dans un pays lointain et perdues pour leurs frères de Yéhouda et de Binyamin.
Bien que Yéhouda et Binyamin soient finalement revenus de leur exil et aient reconstruit le Temple, les 10 tribus sont restées en exil. Elles ne sont destinées à revenir qu'à l'arrivée de machia'h.

Ainsi, lorsque Yossef fut réuni avec ses frères, il était normal qu'ils pleurent la destruction future du Michkan et du Temple, qui présageait leur séparation une fois de plus.

Les retrouvailles de Yossef avec ses frères annoncent également la réunion des 10 tribus avec Yéhouda et Binyamin.
Yossef a été caché loin de ses frères dans un pays étranger, et malgré la distance relativement proche qui les séparait, il n'a pas été retrouvé pendant de nombreuses années. De même, les 10 tribus ont été perdus depuis l'époque de leur exil et ne seront redécouverts qu'à l'arrivée de machia'h.
Les 10 tribus ne sont pas si éloignées les unes des autres (terre de Canaan et Egypte). Les 10 tribus ne sont pas si éloignées, et en fait, elles auraient déjà dû être retrouvées, mais Hachem a décrété qu'elles resteraient cachées, et c'est pourquoi elles n'ont pas été encore retrouvées.

Le midrach (Béréchit rabba 93) déclare : "De même que l'apaisement de Yossef envers ses frères s'est accompagné de pleurs, lorsque Hachem rachètera le peuple juif (au moment du machia'h), cela s'accompagnera également de pleurs, comme l'a prophétisé Yirmiyahou : "C'est par les pleurs qu'ils viendront, et c'est par les supplications que je les conduirai" (Yirmiyahou 31,8)."
La rencontre entre Yossef et ses frères est chargée d'émotion, car elle ne se contente pas de réunir les frères perdus de vue depuis longtemps, elle annonce la réunion future du peuple juif avec les 10 tribus après de nombreuses années de séparation.
[d'après le Maharal - Gour Aryé]

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-> En résumé :
La séparation et les retrouvailles entre Yossef et ses frères annoncent la séparation future des 10 tribus de celles de Yéhouda et de Binyamin, et ainsi que leurs retrouvailles éventuelles.
C'est pourquoi Yossef et Binyamin ont pleuré à cause des événements négatifs qui se produiraient lors de leur retrouvaille.

L’importance de raccompagner quelqu’un

+++ L'importance de raccompagner quelqu'un :

"Ils lui rapportèrent toutes les paroles que Yossef leur avait dites, et il vit les chariots que Yossef avait envoyés pour le transporter ; et l'esprit de Yaakov, leur père, se ranima" (Vayigach 45,27)

-> Rachi commente : "Yossef a envoyé des chariots à Yaakov, ce qui fait allusion à la égla aroufa, qui est le sujet de la Torah qui les occupait [Yaakov et Yossef] au moment où Yossef (le dernier) a pris congé de Yaakov".

-> Le Maharal (v.45,27) explique :
Ce n'est pas une coïncidence si tous deux étaient occupés par le sujet de l'égla aroufa lorsque Yossef est parti. Lorsque Yaakov avait demandé à Yossef de se rendre à Séchem pour s'assurer du bien-être de ses frères, il avait accompagné Yossef jusqu'à Emek 'Hevron.
Bien que Yossef ait encouragé son père à faire demi-tour à un moment donné, Yaakov a insisté pour l'accompagner. En effet, la mitsva d'accompagner un "voyageur" au cours de son trajet (même quelques pas) protège ce dernier des dangers potentiels en cours de route. En effet, cette mitsva est si importante que celui qui n'accompagne pas un invité qui part et qui est ensuite tué au cours de son déplacement est considéré comme complice du meurtre.

Ce concept est mis en lumière par la mitsva d'égla aroufa, qui est accomplie lorsqu'une victime de meurtre est retrouvée et que l'identité du meurtrier est inconnue. Les anciens de la ville la plus proche de la victime doivent briser la nuque d'un veau, et réciter : "Nos mains n'ont pas versé ce sang et nos yeux n'ont pas vu" (Choftim 21,7).
Pourquoi est-il nécessaire que les anciens de la ville, qui ne sont certainement pas suspects, annoncent qu'ils n'ont pas participé au meurtre?
La guémara (Sotah 45b) explique que même si les anciens n'ont certainement pas commis le crime, ils ont pu être complices du meurtre en prenant congé de la victime sans l'accompagner sur le chemin.

Yossef envoya un veau à Yaakov pour lui rappeler leur discussion sur la mitsva de la égla aroufa, laissant entendre que sa propre survie avait été assurée parce que Yaakov l'avait accompagné au début de son voyage.
Cela indique également que la vente de Yossef à l'Égypte a finalement été bénéfique, car aucun mal n'arrive à une personne qui a été accompagnée tout au long de son voyage.
Cependant, Yossef n'a fait que suggérer cela à Yaakov, sans le dire ouvertement. Il évite ainsi de donner à ses frères l'impression qu'il pense qu'il n'aurait pas survécu à l'épreuve sans l'accompagnement de son père.

La terre d’Israël = davantage de conscience d’Hachem

+ La terre d'Israël = davantage de conscience d'Hachem :

"Je descendrai en Égypte avec toi, et Je t'en ferai remonter" (Vayigach 46,4)

-> L'apparente redondance du verbe "faire remonter" est doublé (aalé'ha gam alo - אַעַלְךָ גַם עָלֹה) peut s'expliquer par le principe suivant : lorsqu'un élève n'est pas très brillant, l'enseignant doit condenser ce qu'il enseigne pour que son élève puisse le comprendre. En revanche, lorsqu'un élève est brillant, l'enseignant n'a pas besoin de simplifier autant la matière.
Ce verset fait allusion à cette idée. Alors qu'il vivait en terre d'Israël, Yaakov avait pu servir Hachem avec une grande clarté d'esprit. Il craignait qu'une fois qu'il aurait quitté la terre [sainte] d'Israël, son intellect soit diminué, et donc sa conscience divine, et donc son adoration de D.
En conséquence, Hachem promit à Yaakov de réduire suffisamment Son flux Divin, ce qui signifie qu'Il "simplifierait" la conscience Divine en l'habillant en termes nécessitant moins de clarté intellectuelle, afin que Yaakov puisse la recevoir même en dehors de la Terre d'Israël.

C'est ce que le verset entend par "Je descendrai en Égypte avec toi". En quelque sorte, D. allait se condenser, c'est-à-dire sa lumière, en dehors de la terre d'Israël pour le bien de ceux qui le servaient là-bas.
Hachem poursuit ; "et Je t'en ferai remonter", ce qui signifie que "lorsque vous (tes descendants) reviendrez [littéralement "remonter"] sur la terre d'Israël, vous atteindrez à nouveau le niveau supérieur".

C'est ce à quoi fait allusion le double emploi du verbe "faire remonter" (אַעַלְךָ גַם עָלֹה), qui implique une élévation à la fois pour Yaakov et pour la Chékhina (Présence Divine) elle-même, pour ainsi dire.
La deuxième occurrence du verbe "remonter" (עָלֹה) fait donc allusion à la Chékhina, laissant entendre qu'elle aussi connaîtra une ascension lorsque Yaakov (ses descendants) retournera en terre d'Israël et servira D. sur un plan spirituel plus élevé.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> On voit que la terre d'Israël est un lieu particulièrement propice à l'expansion de la conscience divine.
Et lorsque nous sommes situés en dehors, Hachem se "réduit" pour nous permettre de Le servir dans cet environnement de moindre intensité spirituelle que la terre d'Israël.

En conduisant Yaakov en Egypte, Hachem lui promet : "[Moi-même] Je descendrai avec toi en Egypte, et [Moi-même] Je te ramènerai aussi (véanokhi aalé'ha gam alo)" (Vayigach 46,4).

-> Le Sfat Emet se demande ce que l'ajout du mot "gam" (aussi - גַם) ajoute. Pourquoi ne suffit-il pas de dire "Je [Moi-même] descendrai avec toi et Je [Moi] te ramènerai"?

Il explique que le mot גַם indique toujours une augmentation ou une expansion. Hachem assurait à Yaakov que le séjour en Egypte ajouterait des dimensions à la grandeur de Ses enfants, car personne ne traverse une période difficile sans acquérir de nouvelles forces, et il n'y a pas de souffrance qui ne s'accompagne pas de croissance.
Ils descendront et reviendront encore plus grands qu'ils ne sont descendus.

[à combien plus forte raison cela s'applique à notre si long exil actuel!
En racontant le récit de la sortie d'Egypte, cela nous renvoie à notre exil, et nous avons alors beaucoup d'espoirs à l'idée des sublimes richesses spirituelles et des grandes choses que nous fera Hachem, très prochainement. Amen! ]

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+ "[Lors de la plaie de l'obscurité,] pour tous les Bné Israël, il y avait de la lumière dans leurs maisons" (Bo 10,23).

-> "Même l'obscurité n'obscurcira rien de Toi" (gam 'hochékh lo ya'hchikh mimé'ha - Téhilim 139,12).
Le 'Hidouché haRim explique cela comme signifiant : "Même les ténèbres (nos difficultés) n'obscurcissent rien, car elles proviennent "de Toi" (mimekha). C'est pourquoi elles sont aussi une lumière."

=> Pour un juif, une période sombre est une opportunité de croissance, de connexion avec le Créateur, de découverte de nouvelles forces internes, et c'est pourquoi elle contient aussi de la lumière.
Dans le monde, il peut y avoir de l'obscurité, mais pour les Bné Israël, il y a toujours de la lumière.

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-> Le Imré Emet explique ce verset à sa manière, en commentant que lorsqu'une personne peut "voir" une autre personne, en ayant un bon oeil "ayin tov" et en se réjouissant des succès et de la bonne réussite de son ami, alors cela crée de la lumière dans leurs habitations.