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Hachem dit à Moché : "Lève-toi de bon matin, tiens-toi droit devant Pharaon et dis-lui : "Ainsi a dit Hachem"." (Vaéra 9,13).

-> Le Ohr ha'Haïm Hakadoch explique :
dans ce verset, Hachem a donné trois commandements à Moché.
1°/ Se lever tôt.
2°/ Se tenir droit devant Pharaon et ne pas baisser la tête comme il est d'usage de le faire devant un roi.
Il lui dit de faire cela pour montrer qu'il était désormais le chef de Pharaon et que son message devait être obéi.
Hachem avait besoin d'ordonner à Moché de faire cela parce que la posture normale de Moché était légèrement courbée en raison de sa grande humilité.

Hachem lui dit qu'il ne doit pas avoir le dos vouté devant Pharaon. Il a également fait allusion au fait qu'il ne devait se tenir debout et complètement droit que "devant Pharaon". Le reste du temps, il devait rester légèrement courbé en signe de soumission et d'honneur à Hachem.

3°/ pour transmettre le message.

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-> Le midrach raconte que la porte menant à la chambre de Pharaon était très basse, courte. Quiconque la franchissait était obligé de se pencher et, par conséquent, de se prosterner devant l'idole que Pharaon avait placée à côté de la porte.
Cependant, lorsque Yaakov, Moché et Aharon entrèrent dans la chambre de Pharaon, la porte devint plus haute et ils purent entrer sans se pencher.

Le séfer Likouté Yéhouda cite le Alchikh hakadoch qui utilise ce midrach pour expliquer ce verset.
Hachem a dit à Moché de "se tenir droit" devant Pharaon. Il lui dit qu'il n'aura pas à se pencher et à se prosterner devant l'idole de Pharaon.

La puissance du service d’Hachem dans une génération faible

+ La puissance du service d'Hachem dans une génération faible :

"Je suis apparu à Avraham, à Its'hak et à Yaakov en tant que El Shadaï, mais sous Mon Nom Hachem Je ne Me suis pas fait connaître à eux" (Vaéra 6,3)

-> Le séfer Likouté Yéhouda cite son grand-père, le Imré Emet qui dit que pendant les périodes où nous sommes bas et abattus (spirituellement), nous devons renforcer notre avodat Hachem parce que le service à Hachem dans des moments aussi difficiles est très précieux.
Même si nous sommes très éloignés d'Hachem et que nous ne pouvons pas sentir Sa présence, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous rapprocher de Lui.

Il ajoute que la plus grande récompense qu'une personne puisse recevoir est de servir Hachem dans les moments difficiles.
De telles générations sont connues comme des périodes où "le nom d'Hachem n'est pas connu". Ce sont des périodes où Son visage est caché, où nous ne pouvons pas sentir Sa proximité et où Sa lumière n'est pas clairement visible. Si nous Le servons dans ces moments-là (malgré l'obscurité), nous serons grandement récompensés.

Il est dit au nom du rav Zoucha d'Anipoli que lorsqu'une personne ressent la puissance de sa avodat Hachem, elle ne peut s'attendre à aucune récompense, car il ne peut y avoir de plus grande récompense que le sentiment qu'elle a déjà éprouvé.
La principale récompense est plutôt pour les moments où l'on s'efforce de se rapprocher d'Hachem mais où l'on n'arrive pas à sentir Sa présence. C'est pour une telle avoda que l'on recevra une grande récompense.

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-> b'h, à ce sujet : + L'incroyable grandeur de chaque juif à notre génération : https://todahm.com/2022/02/08/la-grandeur-de-chaque-juif-a-notre-generation

+ "Tôt le matin, tiens-toi debout devant Pharaon" (Vaéra 9;13)

Le Or ha'Haïm nous apprend que Moché, le plus humble des hommes, avait l'habitude de s'incliner devant quiconque le saluait.
D. lui dit donc : "Tiens-toi debout devant Pharaon", sans t'incliner pour le saluer afin de ne pas lui témoigner le moindre signe de soumission.

+ "Elle lui enfanta Aharon et Moché" (Vaéra 6;20)

Moché et Aharon sont nés comme tous les êtres humains.
Ils ne sont pas descendus dans le monde comme des anges, et pourtant, grâce à leurs actes, ils sont devenus les plus grands prophètes et dirigeants de notre peuple.

Nous devons en tirer la leçon que chaque homme, par ses efforts et son libre-arbitre, est capable d'atteindre les niveaux les plus élevés et peut ressembler à Moché et à Aharaon.

Le Ben Ich Haï dans une de ses explications sur l'échelle de Yaakov, nous dit :

- quand on monte l'échelle (= de la terre vers le ciel + on regarde vers le haut + c'est vite fatiguant/difficile!)
== il faut avoir beaucoup d'ambition dans le domaine spirituel et il est bon de regarder les personnes qui sont au-dessus/supérieurs à nous dans ce domaine afin de leur ressembler.
Comme sur une échelle, on ne progresse pas dans la vie sans effort ...

- quand on descend l'échelle (= du ciel vers la terre + on regarde vers le bas + on se laisse descendre!)
== dans le domaine matériel, il faut regarder ceux qui ont moins que nous (afin d'être satisfait/content de ce que l'on a!).

Soyons ambitieux, afin de monter l'échelle de la vie!!

Source (b"h) : adaptation de commentaires du : du Ben Ich Haï + du livre "Mayana chel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman

"Je vous le donnerai en héritage (מוֹרָשָׁה)." (Vaéra 6;8)

Nous trouvons 2 fois l'expression 'moracha' (en héritage) :
- ici = à propos de la terre d'Israël ;
- ultérieurement = à propos de la Torah (dans le verset : "Moché nous a ordonné la Torah, héritage (מוֹרָשָׁה) de la communauté de Yaakov.")

On ne peut hériter de la terre d'Israël que si l'on y suit les lois de la Torah, comme il est écrit : "Il leur a donné les terres des peuples pour qu'ils observent Ses décrets."

 

 Source (b"h) : le "yalkout é'hadach" repris dans le livre "Mayana chel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman

"Tout le bétail d'Egypte périt et du bétail des enfants d'Israël, pas un seul ne périt. Pharaon envoya [voir] et voici que du bétail d'Israël, pas un (ad é'had) n'avait péri, et le coeur de Pharaon s'endurcit et il ne laissa pas partir le peuple" (Vaéra 9,6-7)

La Torah dit qu'aucun bétail appartenant à des juifs n'est mort (verset 6).

On a rapporté à Pharaon (verset 7) : "aucun bétail appartenant à des juifs (mimikné Israël) n'est mort, sauf un (ad é'had = sans dire s'il fait parti des juifs ou non) [sauf un = traduction de ad é'had par le Midrach Rabba 11;14].

 

-- Est-ce qu'il y a eu un bétail appartenant à un juif qui est décédé suite à la plaie?

 

Selon la hala'ha actuelle, c'est la mère qui transmet le statut de juif à son enfant.
Cependant avant le don de la Torah, c'était le père qui transmettait le fait d'être juif.

Shlomit (bat Divri) a conçu avec un égyptien un enfant (selon la 'hala'ha à l'époque = non juif).
Le bétail qui est mort appartenait à cet enfant.

Pharaon pensait qu'étant le fils d'une juive et ayant vécu dans un milieu juif, il pouvait aussi être considéré comme juif.
Ainsi, il a utilisé cet élément pour se dire que la plaie était un échec car elle n'a pas frappé uniquement les non juifs.
Il a endurci son cœur et n'a pas libéré les juifs.

Faisons attention à ne pas être dans une optique de rechercher (comme Pharaon) toutes les bonnes excuses possibles (vraies ou fausses), afin de nous exempter de faire la volonté de D.

N'oublions pas, il est facile de se mentir à soi-même, mais D. qui voit tout et sait tout, n'est pas dupe.

Soyons sincèrement honnête avec nous-même et avançons en toute bonne foi dans le chemin de D., afin de mériter ce qu'il peut y avoir de mieux.

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

"D. dit à Moshé : "Parle ainsi à Aharon: 'Prends ton bâton, dirige ta main sur les eaux ... elles deviendront du sang" (Vaéra 7,19)

Rachi : Moshé n'a pas frappé le Nil (lors de la 1ere et 2e plaie), car le fleuve l'avait protégé lorsqu'il y avait été jeté.
De même, Moshé n'a pas frappé la terre (lors de la 3e plaie), car elle lui a permis d'enterrer l'égyptien qu'il avait tué.

Le plus souvent après avoir bénéficié d'une faveur de quelqu'un, nous l'oublions et nous n'exprimons pas de gratitude.

On apprend de ce verset qu'il faut être reconnaissant jusqu'à la fin de sa vie pour chaque acte de bonté reçu (même pour quelque chose de simple/semblant être normal/dû = Moshé a de la gratitude envers la terre, car elle lui a permis de cacher le corps!!).

Moshé est reconnaissant avec l'eau (environ 80 ans après les faits!) et avec la terre (environ 70 ans plus tard!), et ne pouvait ainsi pas les frapper.

Si cela est vrai avec des éléments inanimés (eau, terre), combien à plus forte raison, cela doit s'appliquer avec un être humain!!

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

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-> Dans son commentaire sur le midrach (Chémot rabba 10,7), le Maharzou suggère que la terre n'a fourni à Moché une paix d'esprit que très temporaire, ne lui laissant qu'un seul jour de répit avant que son meurtre ne soit découvert.

Le rav Alport enseigne que cela est à lier avec le fait que parfois une personne va essayer de nous aider, de nous faire une bonté, mais que finalement cela ne va pas aboutir au résultat attendu.
=> Alors, plutôt que de mettre la faute sur cette personne qui culpabilise déjà de ne pas avoir réussi à être utile, il faut au contraire, à l'image de Moché avec la terre, lui exprimer une sincère appréciation pour son temps et ses bonnes attentions.

En effet, Moché avait encore de la reconnaissance pour la terre, même 70 plus tard (au même titre que l'eau qui lui a sauvé la vie), alors que seulement un jour après le corps a été découvert.
=> Ce qui compte c'est l'intention d'aider de cette dernière, qui a fait de son mieux, et non pas le résultat final.
[Moché avait autant de gratitude envers l'eau et la terre, car les 2 ont fait leur possible pour lui être utile, et ce même si le résultat n'est pas le même.]

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-> Le midrach rapporte que selon rabbi Tan'houm, Hachem a dit à Moché : "L’eau qui t’a gardé quand tu as été jeté au fleuve, et la poussière qui t'a protégé quand tu as tué l'égyptien, il ne convient pas qu’elles soient frappées par toi", c’est pourquoi elles ont été frappées par Aharon.

Le Rav Rovman (Zikhron Méïr) écrit que cela nous enseigne quelque chose de nouveau dans la compréhension de la reconnaissance.
On a l’habitude de penser que la reconnaissance est une rétribution que l’on doit à quelqu’un qui nous a fait du bien. Mais ici, l’eau et la poussière sont des êtres inanimés qui n’ont jamais eu l’intention de rendre service à Moché, et ne pouvaient pas non plus s’opposer à ses actes, sans compter qu’elles n’ont pas de sentiment de honte et n’auraient pas été vexées si Moché les avait frappées.
Nous devons en conclure que la reconnaissance est une qualité de l’âme humaine, qui éprouve de la gratitude envers
celui dont elle tire un profit, que ce soit un animal, un végétal ou un minéral, même s’ils ne font pas la différence entre le bien et le mal et n’ont pas eu l’intention de rendre service.
Le fait que l’homme a profité de quoi que ce soit suffit pour qu'il doive être reconnaissant à la source de ce profit.

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-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou) enseigne à ce sujet :
"Toute qualité ou vertu morale ne s'éveillent chez l'homme que par les sentiments, et non par l'intellect.
De ce fait, lorsqu'on néglige de manifester de la gratitude à quelqu'un, serait-ce même à un minéral inerte, les pulsions qui animent notre âme en sont fatalement affectées. Et ce, parce que l'homme animé de bons sentiments se considère comme redevable envers tout élément lui ayant procuré un avantage, fut-ce même une matière inerte et insensible.
Or si cette disposition de l'homme venait à faire défaut, cette lacune aurait des répercussions directes sur ses qualités morales, et dans ce cas, sa capacité à faire preuve de reconnaissance en serait fatalement altérée.

[...]
Le fait de frapper l'eau ou la terre aurait inévitablement heurté les sentiments de Moché, et ces derniers auraient ensuite, un tant soit peu, altéré la vertu de gratitude qui l'animait."

 

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-> Selon Rachi (v.7,19) : Moché n'a pas frappé le Nil (lors de la 1ere et 2e plaie), car le fleuve l'avait protégé lorsqu'il y avait été jeté [avant que la fille de Pharaon l'y récupère].
De même, Moshé n'a pas frappé la terre (lors de la 3e plaie), car elle lui a permis d'enterrer l'égyptien qu'il avait tué.

Dans la paracha 'Houkat, Moché va frapper le rocher pour en faire sortir de l'eau, à la place de lui parler.
A cause de cette erreur, il lui a été interdit d'entrer en terre d'Israël.
Le midrach (Yalkout Chimoni 'Houkat 21) explique que Hachem a dit à Moché : "Est-ce que tu sais ce que les rochers ont fait à Mes enfants?" [comme il est dit : "l'a nourri avec le miel des rochers" (vayénikéou dvach misséla - Haazinou 32,13)]
[les rochers ont donné miraculeusement du miel pour nourrir les enfants juifs en Egypte.]
[Hachem a dit : ] "Après que le rocher a fait une telle faveur, tu oses le frapper?! Tu n'es pas digne de mener Mes enfants. J'ai déjà désigné quelqu'un pour prendre la relève : Yéhochoua bin Noun"."

=> Ainsi, selon ce midrach l'erreur de Moché a été son manque de reconnaissance envers les rochers, qui ont fait tant de bonté au peuple juif par le passé.

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-> La guémara (Yérouchalmi Troumot 8,3) enseigne : "Quelqu'un invita un rabbin pour un repas dans sa maison.
Tandis qu'ils étaient en train de manger, l'hôte a fait asseoir son chien à côté du rabbin.
Le rabbi a demandé : "Est-ce que tu essaies de me déshonorer?"
Le maître de maison a répondu : "Je fais une faveur au chien. J'ai de la reconnaissance envers lui car il a sauvé ma famille".

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-> La reconnaissance est une noble qualité qui améliore et purifie le cœur de l'homme et le mène à des niveaux spirituels très élevés.
[rav David Pinto - La voie à Suivre 914]

 "Je ferai une distinction (pédout) entre Mon peuple et ton peuple : [c'est] demain [qu'] aura lieu ce signe" (Vaéra 8,19)

Pourquoi le mot 'pédout' est-il écrit sans la lettre 'vav' ?

=== La lettre 'vav' peut s'écrire pleinement de 3 façons :
--- וא"ו = valeur numérique de 13 = valeur numérique du mot é'had (un).
Ainsi, la lettre 'vav' représente D., qui est vraiment l'Unique (Hachem é'had).
--- וי"ו = valeur numérique de 22 = représente la Torah, qui est écrite avec les 22 lettres de l'alphabet.
--- וא"ו = valeur numérique de 12 = représente les juifs, qui sont composés de 12 tribus.

Le Zohar (vayikra 73) = "D., la Torah et les juifs forment un seul ensemble".
Bien que cette belle unité soit valable en permanence, elle ne sera éclatante/reconnue de tous que lors de la venue du Machia'h.

Ainsi, ce verset peut se comprendre ainsi :
-- "Je ferai une distinction (pédout) entre Mon peuple et ton peuple" = les juifs sont différents du reste des nations car ils font un avec D. et la Torah ;

-- actuellement, le 'vav' du mot pédout est manquant = la magnificence des juifs n'est pas pleinement reconnaissable ;

-- "léma'har" = "demain" = mais demain, quand Machia'h viendra ;

-- "yiyé ha'ot azé" = "aura lieu ce signe" = la lettre 'vav' représentant l'unité : de D., de la Torah et des juifs, sera manifeste et rayonnante aux yeux du monde entier. [ha'ot = la lettre = ici le 'vav']

 

 Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

Les initiales des 10 plaies [par le Abir Yaakov]

+ Les initiales des 10 plaies [par le Abir Yaakov (Yaakov Abeh'ssera)] :

Rabbi Yéhouda dans la Haggada de Péssa'h : "les 10 plaies peuvent se résumer dans l’abréviation : דצ'ך עד'ש באח'ב (détsa'h adach béa'hav)."

Le Abir Yaakov donne différentes explications dont :

- la valeur numérique de ces lettres = 501 (+1 du mot) = 502 = le total des années de vie des patriarches (Avraham= 175 ans + Its'hak=180 ans + Yaakov= 147 ans) ;

C'est grâce au mérite des 3 patriarches que le peuple d'Israël fut délivré.

Le Zohar rapporte que les Égyptiens avaient "noué des nœuds" (pratique de sorcellerie courante à l'époque de l’Égypte antique) pour empêcher la libération des Hébreux.

Chaque patriarche en dénoua un, d'où l'allusion de Rabbi Yéhouda,et le fait que l’abréviation comporte 3 parties.

 

- la valeur de ces lettres = 501 = amal'hout (המלכות) = la Royauté = la présence divine (ché'hina) de laquelle émanèrent les 10 plaies.

Le mot amal'hout peut se décomposer : לה מכות = "pour elle, des coups" = c'est la présence divine qui s'est vengée des "écorces" d'impureté et de l’Égypte.

[501 = la guématria du "acher" (que), comme dans le verset (Chémot 3;20) : "tous les prodiges que (acher) en son sein".  Cela insiste bien sur la provenance divine des plaies

 

- les initiales des 3 groupes forment le mot : עבד = esclave ;

Les dernières lettres forment le mot : כשב = agneau

Ainsi, le peuple d'Israël, "esclave", se libère de l'idolâtrie (l’Égypte) pour se blottir à l'ombre du D. unique, grâce à l'agneau.

 

Source (b"h) : le livre "Pitou’hé ‘Hotam" du Abir Yaakov (Rabbi Yaakov Abéhssera)

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-> Rabbi Yéhouda a établi un moyen mnémotechnique pour se souvenir des 10 plaies : דצ'ך עד'ש באח'ב (détsa'h adach béa'hav).
Il s'agit des 3 légumes différents qui étaient bien connus à cette époque, et ainsi les gens pouvaient se rappeler ces 3 noms et par la même occasion se rappeler des 10 plaies.
[Haggadat Ben Ich 'Haï]

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-> Rabbi Yéhouda voulait enseigner un moyen par lequel on pouvait se rappeler du nombre total de plaies que les égyptiens ont reçu à la mer Rouge selon les 3 opinions (50,200, et 250 = 500).
C'est pourquoi, il utilisa cette forme abrégée des plaies comme rappel, car la guématria de דצ'ך עד'ש באח'ב ensemble est de 500. [en y ajoutant 1 pour le kollel]
[Rokéa'h]

"J’imposerai Ma Main (יָדִי - yadi) sur l’Égypte" (Vaéra 7,4)

-> Rachi commente : "Ma main" au sens propre [et non au sens figuré habituel : ‘Ma puissance’], pour les frapper".

-> La paracha de Vaéra est la 14e Sidra de la Torah.
Quatorze est la valeur numérique du mot יָד (Main - yad), qui fait allusion à la "Main puissante" (יָד חֲזָקָה - yad 'Hazaka) de D. qui frappa les égyptiens à travers les 10 Plaies.
On peut noter que la paracha Vaéra traite des sept premières Plaies. Or, celles-ci avaient un double effet : frapper les égyptiens et guérir les Bné Israël, soient pour les 7 Plaies de Vaéra, quatorze opérations.

-> Hachem dit à Moché : "C’est à présent que tu seras témoin de ce que Je veux faire à Pharaon. Forcé par une Main puissante (yad 'hazaka - יָד חֲזָקָה), il les laissera partir ; d’une Main puissante (יָד חֲזָקָה), lui-même les renverra de son pays"" (Chémot 6,1 - dernier verset de la paracha Chémot).

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-> Quatorze est aussi la valeur numérique du mot דָי (Daï - assez), que l’on associe au Nom divin שַׁדיָּ (Shadaï) mentionné au début de Vaéra : "J’ai apparu à Abraham, à Its’hak et à Yaakov, comme Divinité souveraine (אֵל שַׁדָּי - El Shadaï) ; ce n'est pas en ma qualité d'Etre immuable (יְהוָה) que je me suis manifesté à eux" (Vaéra 6,3).
En effet, nous Sages (guémara'Haguiga 12a) enseignent : "Rech Lakich a dit : Quel est le sens [des mots]: ‘Je suis El Shadaï (אֵל שַׁדָּי)’ (Vayichla'h 35,11), Celui qui a dit à Son Monde : Assez (דָי - Daï) [Shadaï שַׁדיָּ est une contraction de שאמר לעולמו די Chéamar LéOlamo Daï = qui a dit à Son Monde Assez]"
[la guémara donne une indication : "Rav Yéhouda a dit: Quand Hachem créa le Monde, celui-ci allait en grandissant, comme deux bobines de soie [qui peuvent se dérouler sans fin si on ne les arrête pas], jusqu’à ce que Hachem lui ait crié (Daï) et l’ait figé (lui imposant ainsi des limites)"]

-> Ainsi, en employant (dans Vaéra 6,3) les 2 Noms divins : El Shadaï (אֵל שַׁדָּי) et YHVH (יְהוָה), Hachem a-Il dévoilé à Moché que la fin de l’Exil d’Egypte [הקץ - haKets], bien qu’il ait été révélé aux Patriarches avec l’Attribut de "El Chaddaï" (אֵל שַׁדָּי), imposant ainsi une durée fixe et immuable à la gualout, du fait de lui avoir dit : Assez (דָי - Daï) [ce sont les 400 ans révélé à Abraham lors de l' "Alliance entre les Morceaux"], n’a pas encore été révélé avec l’Attribut de la Miséricorde (symbolisé par le nom YHVH - יְהוָה), qui permet de faire sortir les Bné Israël d’Egypte avant le Kets fixé, s’ils implorent Ma Pitié (induisant 210 ans d’Exil au lieu de 400 ans).
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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-> Les lettres Dalet (ד - 4) et Youd (10 - י) [formant les mots יָד et דָי , de valeur numérique 14] représentent Israël (le Youd) dispersé aux 4 "coins" (le Dalet) que sont les "4 Empires" des 4 Exils : Babylone, Perse, Grèce et Rome.
La délivrance de ces 4 Exils est annoncée, dans notre paracha Vaéra, à travers les quatre expressions de guéoula : "Je veux vous faire sortir ... et vous délivrer ... et Je vous affranchirai ... Et Je vous prendrai pour peuple" (Vaéra 6,6-7).
Il en est de même de la délivrance des quatre décrets du Pharaon, qui font d’ailleurs allusion aux quatre Exils cités, les travaux forcés, la mort des nouveau-nés mâles, la noyade des enfants mâles dans le fleuve et le ramassage de la paille

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-> La Royauté a été donnée pour l’éternité au roi David, comme l’enseigne le Rambam (Lois des Rois 1,7) :
"Lorsqu’il (David) fut oint, David a acquis la couronne royale, et la royauté est à lui et à sa descendance mâle à jamais".
[à noter que le nom דָוִד (David) a pour valeur numérique 14 (יָד) qui rappelle la main puissante יָד חֲזָקָה (Yad ‘Hazaka) avec laquelle ce roi a combattu ses ennemis.]
[la perle du Shabbath - feuillet de la communauté Sarcelles 5782]

Paracha Vaéra

- "Je suis apparu à Avraham, à Itshak et à Yaakov ..." (Chémot 6,3)

Rashi sur ce passage = "aux Patriarches" (= les avoth en hébreu).
Que vient nous ajouter Rashi? Ne savons nous pas que Avraham, Itshak et Yaakov sont les Patriarches?

1°/ [Léket Eliaou] -  Le Rabbi Méir de Prémischlan explique ce Rashi, en disant que chaque Patriarche a peiné et s'est donné corps et âme afin de devenir un Père du peuple juif, par son mérite (sans se contenter d'être uniquement un fils de tsadik).

2°/ [Léket Eliaou] - Le Hatam Sofer nous rapporte que la racine "av" du mot avoth a plusieurs signification autres que "père", et peut aussi être traduite par "vouloir", ce qui fait que avoth (les Pères) peut aussi signifier "ceux qui veulent".
Ainsi, D. ne se monte qu'à ceux qui veulent Le voir!

D'une façon générale, Rashi constate que dans les versets, on rencontre parfois l'expression "Moshé et Aaron", parfois "Aaron et Moshé". Il explique qu'ils étaient tous les 2 d'un même niveau.
Mais, Moshé n'était-il pas le maître de tous les prophètes?
Le Rambam (rapporté dans Alénou léchabéa'h), nous enseigne qu'Aaron œuvra au maximum de ses possibilités et de ses potentiels. Il accomplit pleinement ce que D. attendait de lui, selon son niveau. Chacun des frères utilisa pleinement ses potentiels, et Aaron fut ainsi comparé à Moshé, le plus grand des prophètes.
D. juge le travail accompli en fonction de notre potentiel, et non en fonction du niveau atteint. Ainsi, chacun à son niveau, on peut devenir comme Moshé et Aaron, comme Aaron et Moshé.

- “Prends ton bâton, lance-le devant Pharaon et il deviendra un serpent» (Chémot 7, 9)

Rabbi Méïr Shapira de Lublin y voyait une allusion au fait que l'entourage a beaucoup d'influence sur l'homme, pour le meilleur et pour le pire.

Ainsi, même le bâton de D. sur lequel le Tétragramme était gravé, si on le lance devant Pharaon, dans un environnement criminel et dépravé, deviendra un serpent, une bête féroce. Mais ce serpent vénimeux se transformera de nouveau en bâton de D. si ce sont les mains de Moshé qui le tiennent.
De même, Moshé fait comprendre à Pharaon que le peuple juif, lorsqu'il sera coupé de l'influence néfaste de l'Egypte, pourra s'éléver à des sommets de spiritualité.

- "Aaron étendit sa main sur les eaux d'Egypte; la grenouille monta et couvrit le pays d'Egypte" (Chémot 8,2)

Rashi sur "la grenouille monta" = c'était une seule grenouille ; on la frappait et elle faisait jaillir de nombreux essaims de grenouilles.

[Rav David Pitoun] - A partir de ce Rashi, le Rabbi Yaakov Israël Kaniewski (le Steipler) fait remarquer que nous pouvons tirer une grande leçon de morale à ce sujet.
La logique = si chaque coup produit davantage de grenouilles, il faut cesser les coups immédiatement afin de ne pas aggraver la situation.
Que dit la colère ? = puisque nous continuons à lui donner des coups et qu'elle continue à produire, il est donc plus évident qu'il faut se venger d'elle et continuer à la frapper encore et encore!
C'est pourquoi, autant qu'elle continua à produire des grenouilles, leur colère augmenta en eux, et les égyptiens continuèrent à la frapper jusqu'à ce que toute l'Egypte fut recouverte de grenouilles.

Le Steipler explique que c'est en réalité le même phénomène et la même réaction qui se produit lorsque des gens se disputent. Ils savent parfaitement qu'en répondant aux attaques, ils aggravent la situation! Ils rajoutent de l'huile sur le feu (de la dispute) ... Il conclut ainsi, qu'il est préférable d'acquiescer une offense et de ne pas rétorquer.

Les 7 premières plaies :

  1. 1ere plaie : le sang

  • Pourquoi l'eau a-t-elle été frappée la première, et par le sang? Parce que Pharaon et les égyptiens idolâtraient le Nil, D. dit : "Je vais frapper leur D. en premier et ensuite son peuple" (Chémot Rabba 9,8). D'ailleurs, les eaux du Nil avaient une odeur de charogne, ce qui humilia grandement les égyptiens et Pharaon qui virent leur dieu ainsi frappé (Midrash Hagadol 7,17)
  • Pourquoi ont-ils été frappés de la plaie du sang? Parce qu'ils avaient jeté les bébés des enfants d'Israël à l'eau et qu'ils ont fait couler le sang des Bnei Israël comme de l'eau (Midrash Tanhouma Vaéra 12). Une autre raison est qu'ils avaient empêché les femmes juives de s'immerger dans les eaux du mikvé (bain rituel qui rend une femme permise à son mari) afin qu'elles ne puissent pas enfanter (Midrash Hagadol 7,17).
  • "... il y aura du sang dans tout le pays d'Egypte, et dans les bois et dans les pierres" (chémot 7,19).  Comment "dans les arbres et dans les pierres"? Le sang perçait depuis l'intérieur des arbres et des pierres et coulait au dehors. Lorsqu'une femme pétrissait la pâte et l'enfournait, le sang sortait du bois et éteignait le feu. Il mouraient ainsi de faim. Le sang coulait même de leurs idoles en bois et en pierre. Même les fruits des arbres contenaient du sang et lorsque, assoiffés, ils essayaient de presser des fruits, du sang en coulait (Midrash Hagadol Vaéra 7,21). Même leur salive fut transformée en sang (Midrash Tanhouma Vaéra 11).
  • S'ils buvaient avec un juif du même verre, l'eau se transformait en sang dans leurs bouches. Lorsqu'ils s'asseyaient sur leur lits ou sur un rocher, ils abîmaient leurs habits qui s'imprégnaient de sang (Chémot Rabba 9,11).
  • Pourquoi est-ce que Pharaon ne fut pas touché par la plaie du sang? Pour 3 raisons :

1°/ il allait peut-être se repentir;

2°/ il avait élevé Moshé dans sa maison.

Pharaon avait déjà investi une partie de son argent dans l'éducation de Moshé, il avait déjà payé l'argent qui revenait aux Bnei Israël, puisqu'il avait élevé leur chef. Ainsi, contrairement aux égyptiens, il n'avait pas à acheter de l'eau aux Bnei Israël.

Dans le verset, il est écrit : "Pharaon s'en retourna, alla vers sa maison et ne se préoccupa pas de cela aussi" (Chémot 7,23). On observe que Pharaon, n'étant pas personnellement concerné, il ne partagea pas la souffrance de son peuple ("ne se préoccupa pas de cela").

D'ailleurs, il est à noter que lorsqu'un égyptien venait voir un juif et lui demandait de lui vendre de l'eau, tant qu'il ne donnait pas la somme adéquate, l'eau se transformait en sang. Ainsi, chaque égyptien recevait une punition personnalisée (prix d'achat unique) en fonction de l'importance de la cruauté qu'il avait eu envers les esclaves juifs.

3°/ afin d'élever Pharaon aux yeux des égyptiens puis de le frapper
Mais, il n'y prêta pas attention (Midrash Hagadol 7,23).

  1. 2eme plaie : les grenouilles

  • Pourquoi cette plaie leur fut-elle envoyée? Parce qu'ils demandaient aux enfants d'Israël de sortir leur capturer des reptiles et toutes sortes d'animaux impurs pour leur amusement. D. leur envoya donc les grenouilles que l'on pouvait même entendre croasser depuis leurs ventres (Eliaou Rabba 7).
    - Cette plaie fut envoyée aussi parce qu'ils réveillaient les enfants d'Israël au milieu de la nuit afin de leur imposer des travaux forçés. Les grenouilles leurs criaient à présent aux oreilles le jour et la nuit (Midrash Léka'h Tov).
    - Les femmes juives devaient étouffer leurs cris au moment d'accoucher afin de ne pas se faire arracher leurs nouveaux-nés, c'est pour cela que D. leur envoya des grenouilles qui criaient dans leurs oreilles du matin au soir (ce qui était d'ailleurs l'aspect de la plaie le plus difficile à supporter) - (Agadath Zéva'h Pessa'h P112).
  • Cette plaie toucha en premier lieu Pharaon qui fut ainsi puni d'avoir éprouvé de l'orgueil pour ne pas avoir été touché par la plaie du sang. Comme il y est fait allusion dans le verset "par toi et par ton peuple", toi avant ton peuple seras touché par cette plaie des grenouilles (Midrash Hagadol Vaera 7,29).
  • A la fin de cette plaie, toutes les grenouilles moururent, dans les maisons, dans les champs, dans les cours. Cependant, celles qui avaient donné leurs vies en entrant vivantes dans les fours afin d'élever le Nom de D. sortirent vivantes des fours et rentrèrent dans le Nil (Midash Téhilim 28).
  • Les égyptiens qui s'élevaient tels des dieux au-dessus de leurs esclaves, apprirent ainsi que même l'un des plus petits animaux au monde, si craintif habituellement, avait perdu tout respect et toute peur à leur égard (Rav Shimshon Raphaël Hirsh).
  1. 3eme plaie : les poux

  • Pourquoi les égyptiens furent-ils frappés par cette plaie? Parce qu'ils obligeaient les enfants d'Israël à balayer les maisons, les cours, les champs et les rues. D. transforma donc toute la poussière d'Egypte en vermine (Eliaou Rabba 7).
    - C'est également parce qu'ils empêchaient les enfants d'Israël de se laver et que la vermine les faisait souffrir qu'ils furent frappés par cette plaie (Midrash Léka'h Tov).
    - Les égyptiens forcèrent les juifs à travailler la terre et à fabriquer des briques, ainsi toute la terre se transforma en vermine (Midrash Hagadol Vaera 7,14).
  • D. envoya 14 sortes de poux lors de cette plaie, dont certains mesuraient la taille d'un oeuf d'oie (Eliaou Rabba 7).
  • Les égyptiens se grattaient si fort contre les murs que cela leur arrachait la peau (Midrash Hagadol 8,12).
  1. 4eme plaie : les animaux sauvages

  • Pourquoi les égyptiens furent-ils frappés par cette plaie? Parce qu'ils demandaient aux enfants d'Israël d'aller leur capturer des ours, des lions ou des tigres afin de les faire souffrir (selon le Midrash Rabba) ou bien afin de se divertir en leur faisant faire des combats dans les cirques.
    Leur intention en les envoyant dans le lointain désert était aussi de les empêcher de rentrer chez eux et d'avoir des enfants (Eliaou Rabba 7).
  • Même les animaux domestiques s'attaquèrent aux égyptiens (Midrash Hagadol Vaera 8,17).
  1. 5eme plaie : la peste

  • Pourquoi le bétail des égyptiens fut-il frappé par la peste? Parce qu'ils envoaient les Bnei Israël dans les collines et le désert pour faire paître leur bétail afin de les empêcher d'avoir des enfants (Chémot Rabba 11,6).
    Par ailleurs, les égyptiens attelaient des hébreux aux charrues à la place de leurs bêtes afin de ménager ces dernières (Agadath Zéva'h Pessa'h p112).
  • 90% des bêtes des égyptiens moururent à cause de cette plaie (Séfer Hayachar p287).
  1. 6eme plaie : les ulcères

  • Pourquoi les égyptiens furent-ils frappés par cette plaie? Parce qu'ils demandaient aux Bnei Israël de leur chauffer ou de leur refroidir les eaux de leurs maisons de bain. A présent qu'ils étaient remplis d'ulcères, ils ne pouvaient plus toucher ni eau froide, ni eau chaude (Eliaou Rabba 7).
    Par ailleurs, les égyptiens faisaient travailler les hébreux jusqu'à tard dans la nuit et les empêchaient ainsi d'avoir une vie normale avec leurs familles. Cette plaie, qui les faisait souffrir nuit et jour, leur a donc été envoyée afin de les empêcher eux aussi de vivre une vie normale (Midrash Vaera 7,14).
  • En plus des ulcères qui recouvraient tout leur corps, les égyptiens furent frappés par la peste (Chémot Rabba 1,6).
  • Les magiciens égyptiens souffrirent de ces ulcères jusqu'à la fin de leur vie (Yalkout Méam Loèz Vaera 14,10).
  • C'est à la fin de cette plaie que l'esclavage prit définitivement fin (Vaéra 9,17).
  1. 7eme plaie : la grêle

  • Pourquoi les égyptiens furent-ils frappés par cette plaie? Cette plaie détruisit tous les plants des arbres des égyptiens pour les punir d'avoir obligé les Bnei Israël à planter des jardins et des potagers (Eliaou Rabba 7).
    Les Bnei Israël furent frappés sans pitié, la grêle a frappé les égyptiens sans pitié (Midrash Vaera 7,14).
    Les égyptiens qui craignaient la parole de D. firent s'enfuir leurs serviteurs et leur bétail vers les maisons, et ne furent pas exterminés par la grêle (Vaera 9,20).
  • "Il y eut la grêle et un feu qui se mêlait au sein de la grêle ..." (vaéra 9,24)
    Sur ce passage, Rashi écrit qu'il se produisit un miracle au sein  d'un miracle : le feu et la grêle se sont mélangés, bien que la grêle soit de l'eau (ces 2 éléments complétement opposés auraient dû s'annuler l'une l'autre, le feu aurait dû faire fondre la grêle et l'eau éteindre le feu). Malgré cela, afin d'accomplir la volonté de leur Créateur, ils firent la paix ensemble.

Base des midrachim concernant les plaies : le Léket Eliaou d'Eliaou Hassan.