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"De peur qu'ils ne se frayent un chemin jusqu'à D. pour voir" (Yitro 19,21)

-> Il s'agit de l'interdiction faite par D. au peuple juif, juste avant le don de la Torah, de s'approcher de la montagne.
[Rachi : "Avertis-les pour qu’ils ne montent pas sur la montagne [Sinaï]". (ils n'avaient pas le droit de dépasser une clôture)]

-> Ramban (haEmouna véhaBita'hon 19) explique à propos du verset : "Ne réveillez ni n'éveillez l'amour tant qu'il n'est pas désiré" (Chir haChirim 2,7) que lorsqu'une personne est inspirée par l'amour ou la crainte d'Hachem, elle doit immédiatement accomplir une mitsva, afin de "contracter", c'est-à-dire d'intérioriser, l'amour et la crainte d'Hachem.
Tant qu'on n'accomplit pas de mitsva, on peut être confronté à des batailles internes. Mais une fois qu'on réalise une mitsva motivée par cette crainte et cet amour, l'amour et la crainte sont intériorisés et toutes les luttes s'évaporent.
La mitsva qu'on accomplit sert alors de réceptacle dans lequel l'inspiration d'En-Haut peut se reposer. C'est ce que signifie l'expression : "jusqu'à ce qu'il soit désiré". Le mot pour "il est désireux" (té'hpats) peut également signifier "il devient un récipient".
[voir le commentaire de Ramban (citant Shevouot 38b) dans lequel il relie le mot hébreu 'héféts au mot araméen pour "objet" ['héftsa].

-> Lorsqu'il s'est tenu sur le mont Sinaï pour recevoir la Torah, le peuple juif a éprouvé une crainte et un amour intenses pour Hachem. Ils avaient cependant besoin d'un objet dans lequel ils pouvaient concentrer cette crainte et cet amour.
La guémara (Kidouchin 39b) explique : "Celui qui s'abstient de fauter est considéré comme s'il avait accompli un commandement positif".
En d'autres termes, lorsqu'une personne a l'occasion de fauter mais s'en abstient, c'est comme si elle avait accompli un commandement positif.
Par conséquent, à l'époque du don de la Torah, lorsque le peuple juif a observé la mitsva de ne pas empiéter sur les limites du mont Sinaï, sa crainte et son amour de D. ont été concentrés dans cette mitsva et donc intériorisés, car cela a été considéré comme s'ils avaient réalisé un commandement positif.

C'est pourquoi la fête de Shavouot, qui célèbre le don de la Torah, est également appelée Atséret (guémara Méguila 30b), ce qui signifie "clôture" et "arrêt".
Le peuple juif a ressenti cet amour et cette crainte de D. juste avant le don de la Torah, et nous revivons cette anticipation chaque année à la veille de la fête de Shavouot.
Comme le disent nos Sages à propos du verset : "Moché rapporta les paroles du peuple à D. ... et ils dirent : "Tout ce que D. a dit, nous le ferons et nous y obéirons"" (Yitro 19,8).
Au moment du don de la Torah, une fois qu'ils ont observé le commandement de ne pas s'approcher de la montagne, la crainte et l'amour qu'ils éprouvaient ont été intériorisés. C'est pour cette raison que cette fête est également appelée Atséret, ce qui signifie "clôture", afin de commémorer cette dévotion.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Yitro 19,21 ]

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-> Il est nécessaire de canaliser l'amour et la crainte de D. dans une expression pratique (mitsva positive ou négative) afin qu'ils ne se dissipent pas. À Shavouot, nous pouvons faire l'expérience de la gloire transcendante et cachée de D.

"Moshé fit sortir le peuple du camp vers Hachem, et ils sont restés debout au pied de la montagne" (Yitro 19,17)

-> La guémara (Shabbath 88a) dit qu'alors que la nation se tenait près de la montagne, Hachem souleva la montagne (de Sinaï) au-dessus de leurs têtes comme un tonneau et dit : "Si vous acceptez la Torah, c'est très bien, mais si vous ne l'acceptez pas, vous serez enterrés ici".

-> Le 'Hida (Na'hal Kédoumim) dit que puisque Hachem nous a forcés à accepter la Torah, Il ne peut jamais nous renvoyer (se séparer de nous, quoique nous puissions faire).
[ il compare cela à la halakha qui dit que si un homme s'impose à une femme, il doit l'épouser et ne peut jamais la renvoyer. ]
Il dit que le verset peut être lu comme disant qu' "ils sont restés debout", ce qui signifie que le peuple juif restera debout pour toujours, parce que nous étions "au pied de la montagne", parce que la montagne a été placée au-dessus de nous et que nous avons été forcés d'accepter la Torah.

Selon cette explication, le fait qu'Hachem ait placé la montagne au-dessus de nos têtes a été une grande faveur pour nous.

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+ Servir Hachem même dans des moments désespérés :

-> Le séfer Tiféret Shmouel (ot 13) demande pourquoi Hachem a dû tenir la montagne au-dessus de nos têtes et nous forcer à accepter la Torah.
Nous étions prêts à faire tout ce qu'Il nous disait. Nous avons couru pour obtenir la Torah. Pourquoi avait-il besoin de nous menacer?

Il répond qu'une personne doit servir Hachem dans toutes les situations. Même si la situation semble mauvaise, il ne faut jamais tomber dans le désespoir. Il ne faut jamais remettre en question la valeur de sa Torah et de ses mitsvot et se demander pourquoi elles ne l'aident pas.
Au contraire, on doit servir Hachem avec encore plus d'enthousiasme et de force et reconnaître que notre Torah et nos prières sont très puissants. Si l'on fait cela, on est vraiment en vie.

Mais si l'on perd espoir et que l'on cesse d'essayer, c'est comme si l'on avait cessé de vivre. Lors de la réception de la Torah, Moché a dit au peuple qu'il serait "un royaume de Cohanim et une nation sainte".
Il leur a dit qu'ils s'élèveraient sur les ailes des aigles et qu'ils seraient la nation élue.
Lorsque le peuple juif a entendu cela, il a dit : "Nous ferons et nous écouterons". Ils étaient tout à fait disposés à servir Hachem dans des circonstances aussi étonnantes.
Moché le comprit, il les plaça sous la montagne et leur montra qu'il y aura aussi des moments où ils seront dans des situations très difficile, désespérées, à la fois en termes de spirituel et en termes de matériel.
Il y aura des moments où les juifs se sentiront sous pression et mis à l'épreuve. Mais même dans ces moments-là, ils devront accepter la Torah et s'engager à la respecter.
Cette déclaration a conduit le peuple à regretter d'avoir accepté la Torah, car il ne pouvait pas s'imaginer la garder dans des circonstances aussi difficiles. C'est pourquoi Hachem a élevé la montagne au-dessus de leurs têtes afin qu'ils l'acceptent même dans les moments difficiles, et Il leur a expliqué que s'ils ne l'acceptaient pas et tombaient dans le désespoir, ce serait comme s'ils ne vivaient plus.

Il leur dit que s'ils n'acceptent pas la Torah, même dans de telles circonstances, "vous serez enterrés ici". Ce sera comme si vous étiez déjà morts, car une personne qui abandonne tout espoir est considérée comme déjà morte et enterrée.

Dans cette optique, il répond également à une question du Ramban.
Hachem a dit à peuple juif : "Je suis Hachem, votre D., qui vous a fait sortir du pays d'Egypte".
Le Ramban demande pourquoi Hachem dit cela dans les 10 Commandements (Asseret Hadibrot). Pourquoi n'a-t-il pas dit : "Je suis Hachem, votre D., qui vous a créés".

Le 'Hida répond qu'Hachem a spécifiquement mentionné l'Egypte pour faire allusion à ce concept, que l'on doit servir Hachem même dans les situations les plus difficiles, comme celle dans laquelle le peuple juif se trouvait lorsque nous étions en Egypte, parce qu'Hachem désire être proche de nous à tout moment si nous acceptons de suivre Ses paroles et d'essayer d'éviter les fautes.

-> Le Noam Elimelech écrit une chose similaire pour expliquer le verset qui dit (Yitro 19,5) : "Et maintenant, si vous m'écoutez (chamoa)".
Il dit que le mot "chamoa" a une connotation de "dissimulation". En conséquence, le verset dit que même dans les moments où Hachem nous est caché et où nous avons l'impression que notre avodat Hachem ne vaut rien et ne nous aide pas du tout, nous devrions quand même "l'écouter" et suivre Ses voies.

Shabbath : moteur du monde …

++ Shabbath : moteur du monde ...

"car 6 jours, D. a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve, et Il s'est reposé le 7e jour." (Yitro 20,11)

L'expression : ki chéchét yamim = car 6 jours (au lieu de béchéchét yamim : en 6 jours), sous-entend que D. a créé le monde pour durer 6 jours seulement plus le Shabbath.

Le Shabbat a ensuite donné à l'univers l'énergie spirituelle nécessaire pour une semaine supplémentaire, et ce cycle se poursuit ainsi indéfiniment.

[le Or ha'Haïm ]

La jalousie

"Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, son esclave, sa servante, son bœuf et son âme et tout ce qui appartient à ton prochain." (Yitro 20,14)

La Torah mentionne dans le détail tout ce que l'homme ne peut pas convoiter.
Pourquoi conclut-elle de façon générale par : "tout ce qui est à ton prochain"?

D'un autre côté, s'il est interdit de convoiter tout ce que son prochain possède, pourquoi énumérer : "son bœuf, son âme ..." ?

A cette question, un des Admourim répondit :
"Si tu convoites quelque chose qui appartient à ton prochain, sa belle voiture par exemple, et que tes yeux sortent de leur orbite, songe que tu dois prendre aussi, en même temps, tout son "paquet" : ses malheurs, ses difficultés, ses épreuves, "tout ce qui est à ton prochain!"
Es-tu prêt à cela? "

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-> Le Ibn Ezra enseigne :
"Il incombe à tout homme doué de bon sens de savoir que l'argent n'est le fruit ni de sa sagesse ni de ses capacités, mais seulement de ce qu'Hachem lui a octroyé.
Le Roi Salomon a dit à ce sujet : "Et c'est à celui qui n'a pas peiné pour elle qu’Hachem donnera sa part" (Kohélet 2,21), et nos Sages ont enseigné (guémara Moed Katan 28a) : "Les enfants, la vie et la subsistance ne dépendent pas du mérite mais du Mazal (du signe sous lequel le Ciel a décidé qu'il naisse)".
Ainsi, l'homme intelligent ne convoitera ni n'enviera son prochain ... et se réjouira de sa propre part.
Il ne se laissera pas aller à convoiter ou envier ce qui ne lui appartient pas, sachant qu’il ne pourra jamais s’emparer ni de force, ni par son intelligence, ni par ses ruses de ce qu'Hachem n'a pas voulu lui octroyer. C'est pourquoi il sera pleinement confiant que son Créateur subvient à ses besoins selon ce qu'Il en a décidé."

-> Selon le Ibn Ezra apporte la parabole suivante :
De même qu’un paysan ne convoite pas une fille de roi, sachant qu’il n’existe aucune possibilité au monde d’être uni à elle, de même celui qui possède la émouna que le Créateur dirige toutes Ses créatures ne convoitera pas ce qui ne lui appartient pas car il sait que cela n’est pas à sa portée. Personne ne peut s’approprier ce qui n’a pas été décrété pour lui.
De même, il ne convoiterait pas les ailes d’un oiseau sachant très bien combien il serait utopique de penser en acquérir.

-> Si un homme a un bita'hon ferme, il sait que tout ce qu'il a (ex: sa maison, sa famille, sa santé, son travail ou son commerce) est fait sur mesure pour lui. Il sait qu'Hachem lui a donné les meilleures conditions pour atteindre son potentiel dans la vie. Eprouver de l'envie pour les conditions de quelqu'un d'autre, c'est comme désirer un beau costume qui n'est pas à sa taille.

Le Ibn Ezra demande comment la Torah peut interdire la réaction naturelle qu'est l'envie/jalousie. Si une personne aime ce que possède quelqu'un d'autre, comment la Torah peut-elle lui ordonner de ne pas le vouloir?
Le Ibn Ezra répond qu'un homme ne désire pas une chose totalement hors de sa portée et c'est ainsi que nous devons considérer les biens d'autrui. Il faut les considérer comme totalement "interdits d'accès", hors du domaine de nos possibilités. Les bénédictions dont jouissent nos semblables n'ont rien à voir avec nous, parce que chaque personne est différente et reçoit exactement ce qu'Hachem sait qu'elle doit avoir.
[Hachem peut tout, Il a à l'infini en stock, il n'y a donc pas de manque (si autrui a quelque chose, cela n'est pas à mes dépends, mais parce que Hachem n'a, pour le moment, pas jugé que cela m'est nécessaire dans le cadre de ma mission sur terre). ]

Si nous vivons avec cette foi (émouna) et cette clairvoyance, nous serons protégés des effets destructifs de la jalousie. Nous vivrons dans la joie, tirerons le meilleur parti de notre potentiel et deviendrons les personnes que nous devons être.
[rav David Sutton]

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-> Le Bné Yissa'har écrit :
"On sait que toute la Torah est contenue dans les 10 Commandements et que les 10 Commandements sont eux-mêmes contenus dans le dernier d'entre eux : "Ne convoite pas".
Cela consiste pour une personne à accepter d'Hachem qu'il lui refuse un bienfait alors qu'Il l'accorde à un autre.
Celle-ci devra penser que D. Seul sait ce qui est bon et correspond à chacun et elle se gardera de la jalouser ...
De même, lorsqu'Hachem lui prodiguera un bienfait, elle veillera à ne pas s'en servir pour assouvir ses plaisirs ni s'en enorgueillir.
Au contraire, elle sera soumise à son Créateur et pensera que cela est uniquement le fruit de la Bonté Divine."

[grâce à la émouna, nous devons admettre que les bienfaits dont jouit notre prochain ne sont en rien à notre détriment (Hachem peut donner l'infini à une infinité de personnes, et il lui restera toujours l'infini!)
En effet, nos Sages (guémara Yoma 38b) affirment par exemple que : "Personne ne peut rien prendre de la portion réservée à un autre, fût-ce l’épaisseur d’un cheveu"]

Le Bné Yissa'har développe cela dans un autre livre (Déré'h Pikoudé'ha) :
"Car s'il avait foi dans la Providence Divine et dans Son omniscience, il n'aurait aucune raison de convoiter, à l'image un homme qui ne convoite pas de posséder 4 pattes comme un animal pour la bonne raison que cela ne correspond pas à sa nature ...
De la même manière, celui qui convoite ce que possède son prochain témoigne d'un manque de émouna.
Il montre par là qu'il ne croit pas réellement que Hachem l'a créé avec sagesse et ne lui apporte que ce qui est le meilleur pour lui et que tout ce qu'il n'obtient pas n'est pas bon pour lui."

[convoiter c'est comme dire à Hachem qu'Il a fait des erreurs, qu'il y a de l'injustice (pourquoi lui il a et pas moi!), ...
C'est se croire supérieur à D., puisque venant lui dire ce qui ne va pas!

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-> Seule la jalousie qui nous pousse à s'améliorer spirituellement est positive. Elle s'oppose d'une jalousie qui est purement extérieure à nous.
[ex: selon la guémara : kinat sofrim tarbé 'hokhma = la jalousie des érudits accroit la sagesse]

A ce sujet le rav Elimélé'h Biderman dit :
Un taureau observait un jour le vol d'un aigle. L'envie le saisit de vouloir lui aussi voler dans les airs. Dans sa stupidité, il grimpa sur un toit et attendit le moment propice où un vent puissant soufflerait.
Il pourrait ainsi, pensa-t-il, se jeter dans le vide et continuer à planer grâce au vent (puis, il poursuivrait son vol ensuite par ses moyens. Car en quoi était-il différent de cet aigle?)
Inutile de préciser que dès qu'il entreprit son "vol", il se fracassa les os dans une chute fatale.
Que fait le taureau intelligent?
Il prend exemple de l'aigle en pensant : "Si l'aigle exploite la force de ses ailes, moi aussi je suis capable de mettre à profit la corne que m'a donnée le Créateur pour combattre mes agresseurs".

Il en est de même en ce qui nous concerne. Si quelqu'un envie les capacités de son prochain, il ne pourra que chuter comme ce taureau stupide qui perdit de tous les côtés.
Si au contraire, il apprend à réveiller en lui ses propres capacités en observant la réussite de ceux qui l'entourent, il parviendra ainsi aux sommets de ce dont il est capable.

"Je suis Hachem, ton D." (Yitro 20,2)

Ce verset est exprimé au singulier.
La relation qu'entretient chaque personne avec D. est extrêmement personnelle.

Le service consacré à D. réclame un engagement et une conviction personnelle.
Même si ce que l'on fait est correct, il ne faut pas l'accomplir par souci de conformité ou pour imiter les autres.

Faire téchouva avant d’étudier la Torah

"Ils partirent de Réfidim et arrivèrent au désert du Sinaï" (Yitro 19,2)

-> Rachi cite la comparaison faite par la Mékhilta entre ces deux événements :
tout comme le départ du peuple juif de Réfidim s'est fait dans un état de repentance (après avoir subi l'attaque d'Amalek), leur arrivée au Sinaï s'est faite dans un état de repentance (téchouva).

Le Imré Emet voient dans ce repentir préalable à la révélation un modèle pour toute étude de la Torah.
En s'engageant dans une introspection avant d'étudier, une personne purifie son âme, ce qui la rend plus réceptive à l'influence de la Torah.
C'est l'une des significations de notre prière quotidienne "achivénou Hachem léToraté'ha" = aide-nous à nous repentir afin de nous permettre d'apprendre Ta Torah correctement.

L’appel divin quotidien …

"Chaque jour, une voix Céleste émane du Mont Sinaï, proclamant ces mots : "Malheur à l'humanité pour son mépris de la Torah." " 
[Pirké Avot 6,2]

Le Baal Chem Tov pose la question suivante :
"Quel est l'intérêt de cette voix de D. sortant du Mont Sinaï si elle est inaudible?
Personne n'a jamais rapporté avoir entendu cette voix céleste."

Le Baal Chem Tov répond :
"La voix de D. ne peut être entendue par l'oreille, mais elle est perçue par la néchama, l'âme.

Chaque fois que le remord s'éveille en nous et nous incite à examiner notre conduite et à regretter les mauvaises actions que nous avons commises, cela vient de l'appel de D. perçu par la néchama."

L'appel divin est réel.
[A l'image d'ondes au-delà du spectre de perception de l'oreille humaine, et qui ne sont audibles seulement que par certains animaux, certains instruments spéciaux, ...]

Notre néchama qui est sensible, l'entend quotidiennement.
Chaque jour, D. Nous fait signe et nous prie de revenir vers Lui.
Comme nous sommes inconscients de rester sourds à cet appel ...

+ Hachem dit à Moshé : "Va vers le peuple et tu les sanctifieras aujourd'hui et demain, et ils laveront leurs vêtements" (Yitro 19,10)

-> Le séfer Beit Avraham explique que le yétser ara vient souvent voir une personne et lui dit : "Je sais que tu veux être droit et bon et que tu ne veux faire que ce qui est juste. Tu pourras le faire demain. Mais sois mon ami juste pour aujourd'hui. Écoute-moi encore un jour (ça va, c'est juste un seul!)."
Une personne doit se renforcer et dire au yétser ara : "vékidachtam hayom!" Je veux être sanctifié aujourd'hui!"
Dites-lui que vous ne pouvez pas l'écouter aujourd'hui et qu'il pourra réessayer demain.

[d'une certaine façon, il faut le prendre à son propre jeu : laisse moi me sanctifier juste une seule journée, juste aujourd'hui, et demain on verra pour peut être t'écouter. ]

"Le 3e jour, le matin venu, il y eut du tonnerre et des éclairs et une nuée épaisse sur la montagne, et un son de shofar retentit très fort (kol shofar 'hazak méod), et toute la nation qui était dans le camp trembla" (Yitro 19,16)

-> Le séfer Beit Aharon note que le mot "méod" (מאד - très), a les mêmes lettres que le mot "adam", homme (אדם).
Il explique que ce n'est pas un 'hidouch (nouveauté) qu'Hachem puisse produire de puissants sons de tonnerre et un shofar bruyant. Le 'hidouch de ce verset est plutôt qu'Hachem enseigne aux gens que nous devons toujours nous améliorer et devenir plus forts et plus puissants dans notre avodat Hachem, et utiliser cette force pour influencer les autres.
C'est la leçon que nous avons apprise lorsque nous avons reçu la Torah et qui s'applique à toutes les époques.

La symbolique de l’anneau par le Ben Ich ‘Haï

+ La symbolique de l'anneau par le Ben Ich 'Haï (dans son livre : "Sod Yécharim") :

Lorsque sous la 'houpa, le fiancé (le 'hatan) donne l'anneau à sa fiancée (la kalla), il doit le lui placer autour de l'index de la main droite, en s'arrêtant à la 1ere phalange.

Pourquoi cela?

Nos Sages rapportent au nom de Michlé : "Celui qui a trouvé une femme a trouvé le bien" (matsa icha, matsa tov).

Le mot tov (טוב) a pour valeur numérique 17.
Par ailleurs, nous pouvons compter 14 phalanges dans chaque main (c'est l'une des raisons pour lesquelles la main se dit yad - יד - mot ayant une valeur numérique de 14).

Lorsque nous comptons les phalanges des mains, en débutant par l'auriculaire de la main gauche et en continuant par le pouce de la main droite (le pouce ne compte que 2 phalanges), nous finissons par atteindre la 1ere phalange de l'index droit, qui est en fait la 17e phalange de l'ensemble ; et 17 est la valeur numérique de : tov.

Le Ben Ich 'Haï continue d'expliquer que le commandement qui interdit l'adultère se trouve être le 7e des 10 commandements.
Or, l'anneau est justement placé sur le 7e doigt de la fiancée.

Lorsque le 'hatan place cet anneau autour de ce 7e doigt, il doit être bien conscient que son but est de se lier à sa kalla, et à elle seule.

Source (b"h) : un dvar torah du rav Ména'hem Berros

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-> b'h, également sur la bague : https://todahm.com/2014/02/23/la-bague